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07/01/2018

Christ est né ! En vérité il est né !

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Joyeuse Fête de la Nativité à mes frères et soeurs chrétiens Orthodoxes suivant le calendrier Julien. Paix aux hommes de bonne volonté !

 


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06/01/2018

Deux sortes de disciplines

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« Il y a deux sortes de disciplines : l’une qui agit du dehors vers le dedans, comme une substance caustique, et qui durcit l’homme, et une autre qui rayonne d’un noyau vers le dehors ainsi qu’une lumière, et qui, sans rien lui retirer de sa douceur, rend l’homme intrépide. Pour obtenir la première nous avons toujours besoin de maîtres, mais la seconde naît souvent en nous comme une semence. »

Ernst Jünger, Journal I : jardins et routes

 

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Je crains qu'on ne détruise trop

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« A quoi riment tous ces meurtres, encore et toujours plus de meurtres ? Je crains qu’on ne détruise trop, et que trop peu de choses subsistent pour qu’on puisse reconstruire […] La guerre a éveillé en moi la nostalgie des bénédictions de la paix »

Ernst Jünger, Carnets de guerre 1914-1918

 

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05/01/2018

Je n'attends rien

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« Je suis seul et cela me va. Je peux ne pas parler, me taire des heures et des jours. Je peux ne pas sortir. Rester porte et fenêtres closes avec un livre, ou rien. Je n'ai pas peur du silence. Ni de ma respiration. Je n'attends rien. »

Sorj Chalandon, La légende de nos pères

 

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Cette existence fondée sur une acceptation joyeuse de la vie

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« Où est-elle donc passée, cette plaisante culture de l'art de vivre ? Cette vie semblable à un long fleuve tranquille [ …], ce vin rouge, ces miches de pain blanc floconneux et ces savoureux ragoûts de la cuisine du nord de la France, où sont-ils donc passés ? Ces réunions vespérales du maire, du curé et des autres notables ? Cette existence fondée sur une acceptation joyeuse de la vie ? Disparus ! Disparus, et peut-être à jamais. »

Ernst Jünger, Carnets de guerre 1914-1918

 

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Un état transcendantal de vie

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« Avoué ou non-avoué, conscient ou inconscient, l'état poétique, un état transcendantal de vie, est au fond ce que le public recherche à travers l'amour, le crime, les drogues, la boxe ou l'insurrection. »

Antonin Artaud, Le théâtre de la cruauté

 

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04/01/2018

Régler sa dette

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« La vie dans les bois permet de régler sa dette. Nous respirons, mangeons des fruits, cueillons des fleurs, nous baignons dans l'eau de la rivière et puis un jour, nous mourrons sans payer l'addition à la planète. L'existence est une grivèlerie. L'idéal serai de traverser la vie tel le troll scandinave qui court la lande sans laisser de trace sur les bruyères. Il faudrait ériger le conseil de Baden-Powell en principe : “Lorsqu'on quitte un lieu de bivouac, prendre soin de laisser deux choses. Premièrement : rien. Deuxièmement : ses remerciements." L'essentiel ? Ne pas peser trop à la surface du globe. »

Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie

 

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Toute la descendance du Désobéissant

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« J’eus, un jour, l’occasion de rêver devant une vieille image hollandaise assez peu connue, signée de Jan Luyken, le graveur fameux des massacres et des supplices.

Cette œuvre extraordinaire donne la vision de Babel, la Babel de briques dont les prophètes ont dit qu’elle deviendrait, à la fin, l’habitacle des lions et le bercail des lionceaux. La Tour prodigieuse est au centre d’une plaine sans limites qui paraît avoir la superficie d’un empire, où se tordent de puissants fleuves au bord desquels des cités lointaines sont assises.

L’artiste biblique a dilaté son extase jusqu’à l’infini, en vue d’exprimer, avec son pauvre burin, l’aventure la plus inouïe de l’humanité. C’est toute la descendance du Désobéissant qui s’est assemblée pour l’érection d’un milliaire qui escaladât le ciel, s’il était possible, et qui marquât le nombril du monde, — le point précis où l’immense famille allait se diviser à jamais pour se répandre par les terres et s’enfoncer, en baissant la tête, sous les plafonds des firmaments.

Cette multitude qui est au moment de devenir tous les peuples, — quand le Jehovah sera descendu pour déconcerter sa chimère, — gronde et foisonne au pied du colosse, grimpe à ses flancs, grouille dans les nues qu’enjambent déjà les arceaux et les colonnades. La terre est en travail de son grandissime effort, et les vastes alentours sont peuplés d’hommes ou de bêtes qui s’exténuent pour le poème de ce gigantesque défi. Les gestes les plus étonnants de l’histoire apparaîtront comme rien, désormais, devant cette houle d’orgueil, aux circonvolutions infinies, charriant à la base du Donjon terrible, des armées de dromadaires et des caravanes d’éléphants écrasés sous le poids des matériaux qui doivent servir à immortaliser le blasphème. »

Léon Bloy, "La Babel de fer", in Belluaires et porchers

 

 

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L'endoctrinement...

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03/01/2018

Qu'on ne me prenne surtout pas pour un amnésique

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« La liberté d’expression n’aura jamais été aussi à la fête que depuis le projet de dissolution des ligues d'extrême-droite. Il y a là, ne trouvez-vous pas, comme un hiatus, quelque chose d'apparemment contradictoire et qui gène. Si j'ai bien compris - et je crois que j'ai bien compris - nous jouirons dorénavant d'une complète liberté d'expression à condition que cette expression soit de gauche, voire d’extrême-gauche, mais pas pas d'extrême-droite. Pourquoi ?

Qu'on ne me prenne surtout pas pour un amnésique. J'ai parfois en tête les images abominables de “Nuit et Brouillard”, les chiffres effarants de l'Holocauste. Sans posséder un quotient intellectuel fabuleux, je ne suis tout de même pas assez bête pour être raciste, ni par ailleurs musicien pour croire qu'un Blanc vaut deux Noirs, mais quand je vois l'étau de la discrimination menacer quelques milliers (mais ne seraient-ils que quelques centaines que ça ne changerait rien) de compatriotes n'ayant pas les mêmes idées que moi, je pose la question: en quel honneur, s'il vous plaît ?

Pour avoir assez braillé “nous sommes tous des juifs allemands” à l'époque de l'expulsion de Cohn-Bendit, j'ai bien l'honneur et l'avantage de gueuler “nous sommes tous des fascistes chiliens” à la plus infime rumeur d'autoritarisme intellectuel, politique ou religieux. Les foulards rouges et les chemises brunes doivent avoir le même droit de défiler sur les avenues démocratiques. Ou alors ne me faites pas chier avec cette démocratie-là ! C'est la démocratie de Khomeiny, la démocratie d'Amin Dada, la démocratie de Castro ! La démocratie qui “casse du facho” ne vaut guère mieux que celle qui “casse du fellouze” parce que c'est cette démocratie qui construit les fours crématoires.

On l'a vue à l’œuvre, on la connait. »

Michel Audiard, inédit pour Le Matin de Paris, 1980

 

 

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Le prolétariat héroïque, égalitaire, n’existe pas...

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« Le malheur en tout ceci, c’est qu’il n’y a pas de "peuple", au sens touchant où vous l’entendez, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu’à devenir exploiteur. Le prolétariat héroïque, égalitaire, n’existe pas. C’est un songe-creux, une faribole, d’où l’inutilité, la niaiserie écœurante de toutes ces imageries imbéciles, le prolétaire en cotte bleue, le héros de demain et le méchant capitaliste repu à chaîne d’or. Ils sont aussi fumiers l’un que l’autre. Le prolétaire est un bourgeois qui n’a pas réussi. Rien de plus, rien de moins. Rien de touchant à cela, une larmoyerie gâteuse et fourbe. C’est tout. Un prétexte à congrès, à prébendes, à paranoïsmes… L’essence ne change pas. On ne s’en occupe jamais, on bave dans l’abstrait. L’abstrait c’est facile, c’est le refuge de tous les fainéants. Qui ne travaille pas est pourri d’idées générales et généreuses. Ce qui est beaucoup plus difficile c’est de faire rentrer l’abstrait dans le concret.

Demandez-vous à Brueghel, à Villon, s’ils avaient des opinions politiques ?...

J’ai honte d’insister sur ces faits évidents... Je gagne ma croûte depuis l’âge de 12 ans (douze). Je n’ai pas vu les choses du dehors mais du dedans. On voudrait me faire oublier ce que j’ai vu, ce que je sais, me faire dire ce que je ne dis pas, penser à ma place. Je serais fort riche à présent si j’avais bien voulu renier un peu mes origines. Au lieu de me juger on devrait mieux me copier au lieu de baver ces platitudes – tant d’écrivains écriraient des choses enfin lisibles…

La fuite vers l’abstrait est la lâcheté même de l’artiste. Sa désertion. Le congrès est sa mort. La louange son collier, d’où qu’elle vienne. Je ne veux pas être le premier parmi les hommes. Je veux être le premier au boulot. Les hommes je les emmerde tous, ce qu’ils disent n’a aucun sens. Il faut se donner entièrement à la chose en soi, ni au peuple, ni au Crédit Lyonnais, à personne. »

Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Elie Faure, Juillet 1935

 

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La vérité...

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02/01/2018

Anarchiste, jusqu’aux poils

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« Je me refuse absolument, tout à fait, à me ranger ici ou là. Je suis anarchiste, jusqu’aux poils. Je l’ai toujours été et je ne serai jamais rien d’autre. Tous m'ont vomi, depuis les Inveszias [1] jusqu'aux nazis officiels [2].
Mr de Régnier, Comœdia, Stavinsky, le président Dullin, tous m'ont déclaré imbuvable, immonde, et dans des termes à peu près identiques. Je ne l'ai pas fait exprès mais c'est un fait. Je me trouve bien ainsi parce que j'ai raison. [3]

Tout système politique est une entreprise de narcissisme hypocrite qui consiste à rejeter l’ignominie personnelle de ses adhérents sur un système ou sur les "autres". Je vis très bien, j’avoue, je proclame haut, émotivement et fort, toute notre dégueulasserie commune, de droite ou de gauche, d’Homme. Cela on ne me le pardonnera jamais. Depuis que les curés sont morts, le monde n'est plus que démagogie, on flagorne la merde sans arrêt. On repousse la responsabilité par un artifice d'idéologie et de phrases. Il n'y a plus de contrition, il n'y a plus que des chants de révolte et d'espérances ? Espérer quoi ? Que la merde va se mettre à sentir bon ? Mon bon ami, je ne trahis personne, je ne demande rien à personne. On me fusillera peut-être (on prendra des numéros, alors !).

Lénine aussi bien que Napoléon ont raté leur affaire. Ils ont fait des pointes de feu et hurlent à la guérison. Nenni. Tout ce système révolutionnaire (pas le vôtre) n'est que vulgaire, éternel égoïsme, armé de nouveaux subterfuges. Qu'il s'organise dans le communisme vous en avez de belles ! Plus sordide que l'ancien, vous dis-je ! Je les connais bien les apôtres et les héros, de droite, de gauche. Depuis 30 ans je vis jour et nuit avec eux. Révolution. Tout de suite. Mais d'eux-mêmes d'abord. Pas ces fainéants d'âmes et d'esprits, cocktail ou Picon ? Pourquoi choisir.

Bien affectueusement... »

Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Elie Faure, Le 18 Mars 1934

 

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[1] : En fait Céline écrit "Inveszias" pour "Izvestia", organe de presse officiel du gouvernement soviétique...

[2] : Le parti nazi, au pouvoir, avait interdit en mai 1933 la traduction et la publication en Allemagne du "Voyage au bout de la nuit", et l'avait placé dans l'autodafé organisé par Goebbels...

[3] : Henri de Régnier, dans le Figaro, et un critique du périodique Comœdia avaient exprimé des opinions méprisantes voire insultantes sur "Le voyage au bout de la nuit", de même, aux dires de Céline, que l'escroc Alexandre Stavisky, mort en janvier 1934. Le juge Albert Dullin, présidant alors la 12e Chambre correctionnelle de Paris, avait également critiqué vertement "Le voyage au bout de la nuit" dans un jugement rendu en janvier 1934 en faveur des écrivains Rosny aîné et Roland Dorgelès – ceux-ci avaient assigné deux journalistes en diffamation pour des articles critiques sur l'attribution du prix Goncourt à Guy Mazeline plutôt qu'à Céline...

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Comment nous consolerons-nous, nous, les meurtriers des meurtriers ?

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« L’insensé. — N’avez-vous pas entendu parler de cet homme fou qui, en plein jour, allumait une lanterne et se mettait à courir sur la place publique en criant sans cesse : "Je cherche Dieu ! Je cherche Dieu !" — Comme il se trouvait là beaucoup de ceux qui ne croient pas en Dieu son cri provoqua une grande hilarité. A-t-il donc été perdu ? disait l’un. S’est-il égaré comme un enfant ? demandait l’autre. Ou bien s’est-il caché ? A-t-il peur de nous ? S’est-il embarqué ? A-t-il émigré ? — ainsi criaient et riaient-ils pêle-mêle. Le fou sauta au milieu d’eux et les transperça de son regard. "Où est allé Dieu ?" s’écria-t-il, "je veux vous le dire ! Nous l’avons tué, — vous et moi ! Nous tous, nous sommes ses assassins ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l’éponge pour effacer l’horizon ? Qu’avons-nous fait lorsque nous avons détaché cette terre de la chaîne de son soleil ? Où la conduisent maintenant ses mouvements ? Où la conduisent nos mouvements ? Loin de tous les soleils ? Ne tombons-nous pas sans cesse ? En avant, en arrière, de côté, de tous les côtés ? Y a-t-il encore un en-haut et un en-bas ? N’errons-nous pas comme à travers un néant infini ? Le vide ne nous poursuit-il pas de son haleine ? Ne fait-il pas plus froid ? Ne voyez-vous pas sans cesse venir la nuit, plus de nuit ? Ne faut-il pas allumer les lanternes avant midi ? N’entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui enterrent Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la décomposition divine ? — les dieux, eux aussi, se décomposent ! Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! Comment nous consolerons-nous, nous, les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu’à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau — qui effacera de nous ce sang ? Avec quelle eau pourrons-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d’inventer ? La grandeur de cet acte n’est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux pour du moins paraître dignes des dieux ? Il n’y eut jamais action plus grandiose, et ceux qui pourront naître après nous appartiendront, à cause de cette action, à une histoire plus haute que ne fut jamais toute histoire." — Ici l’insensé se tut et regarda de nouveau ses auditeurs : eux aussi se turent et le dévisagèrent avec étonnement. Enfin il jeta à terre sa lanterne, en sorte qu’elle se brisa en morceaux et s’éteignit. "Je viens trop tôt, dit-il alors, mon temps n’est pas encore accompli. Cet événement énorme est encore en route, il marche — et n’est pas encore parvenu jusqu’à l’oreille des hommes. Il faut du temps à l’éclair et au tonnerre, il faut du temps à la lumière des astres, il faut du temps aux actions, même lorsqu’elles sont accomplies, pour être vues et entendues. Cet acte-là est encore plus loin d’eux que l’astre le plus éloigné, — et pourtant c’est eux qui l’ont accompli !" — On raconte encore que ce fou aurait pénétré le même jour dans différentes églises et y aurait entonné son "Requiem æternam deo". Expulsé et interrogé il n’aurait cessé de répondre la même chose : "A quoi servent donc ces églises, si elles ne sont pas les tombes et les monuments de Dieu ?" »

Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir

 

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01/01/2018

Les hommes ne peuvent rien faire au monde que mourir

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« Tu es mort pour rien mais enfin ta mort prouve que les hommes ne peuvent rien faire au monde que mourir, que s'il y a quelque chose qui justifie leur orgueil, le sentiment qu'ils ont de leur dignité — comme tu l'avais ce sentiment-là toi qui as été sans cesse humilié, offensé — c'est qu'ils sont toujours prêts à jeter leur vie, à la jouer d'un coup sur une pensée, sur une émotion. Il n'y a qu'une chose dans la vie, c'est la passion et elle ne peut s'exprimer que par le meurtre — des autres et de soi-même. »

Pierre Drieu La Rochelle, Adieu à Gonzague

 

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Écorché

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« Tu avais tous les préjugés, tout ce tissu de la vie sociale des hommes qui est notre chair même, qui est une chair aussi adhérente que notre chair sexuelle et animale — et que nous ne pouvons que retourner sur nous-mêmes dans un arrachement magnifique et absurde. Tu vivais — le temps que tu as vécu — avec toute la chair des préjugés retournée sur toi.
— Écorché ! »

Pierre Drieu La Rochelle, Adieu à Gonzague

 

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Bonne Année 2018...

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