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24/08/2018

ZZ Top - Vincent Price Blues

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23/08/2018

Chantal Delsol : "Avant d'être une richesse, les migrants sont une menace culturelle"...

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ZZ Top - A Fool For Your Stockings

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22/08/2018

Une patrie abstraite, une morale abstraite, un patriotisme abstrait

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« "Les Déracinés" ont valu à leur auteur l’attention d’un public nouveau, non point seulement ce public des lettrés et des politiques qui lui était acquis, mais la foule vaste et confuse, cultivée mais en général incurieuse, qu’on appelle le grand public et qui forme notre "aristocratie intellectuelle". "Déracinés, Déracineurs, Déracinement", la même image, plus ou moins modifiée, a passé dans la langue du journalisme et de la conversation. Il était d’usage courant avant même que le volume parût : dans "Le Temps", à la rubrique des Faits divers, j’ai surpris au milieu de l’été dernier son premier emploi pour annoncer le suicide d’un malheureux provincial incapable de s’adapter au lois du milieu parisien. Les "sept devant Paris", comme M. Henry Fouquier appelle les jeunes Lorrains de M. Barrès, n’en mourront sans doute point tous (un seul périt, et par la guillotine, à la fin de ce premier tome du "Roman de l’énergie nationale"), mais tous seront atteints en quelque manière par un effet de la centralisation.
M. Paul Bourget a fortement résumé dans "Le Figaro" cette antithèse centraliste, contre laquelle M. Barrès a posé la thèse des Déracinés :

". . . Ils sont intelligents, sensibles, ambitieux, et ils ont quitté leur terre natale parce que Paris est le seul champ ouvert à toutes les initiatives et que partout ailleurs 'le Français n’est qu’un administré' : administré de la politique, car la toute-puissante machine gouvernementale, montée par les Jacobins et Napoléon, a son centre unique ici ; administré de l’idée, car c’est ici encore le point d’intensité pour tout l’art, toute la science, toute la littérature du pays ; administré du sentiment, dirai-je presque, car les pièces de théâtre, les romans, les recueils de vers, toutes les œuvres d’imagination qui propagent par la mode les plus récentes façons de jouir et de souffrir, s’élaborent encore ici. Hors de Paris, les jeunes Lorrains ne seraient même plus des 'provinciaux', car il n’y a plus de provinces depuis cent ans, mais des 'départementaux'. ' Paris ! ', dit leur historien, 'le rendez- vous des hommes, le rond-point de l’humanité ! C’est la patrie de leurs vœux, le lieu marqué, pour qu’ils accomplissent leurs destinées. . .' Et il ajoute : 'Leur éducation leur a supprimé la conscience nationale, c’est-à-dire le sentiment qu’il y a un passé de leur canton natal et le goût de se rattacher à ce passé le plus proche. . .' "

Ils ont été pliés de bonne heure, soit par les circonstances, soit même par leurs maîtres, à cette conception. Au lycée, un "déraciné supérieur", leur professeur de philosophie, qui ressemble un peu à Burdeau, ne leur a enseigné qu’une patrie abstraite, une morale abstraite, un patriotisme abstrait, et tout cela donc sans rapports avec le milieu naturel et premier de ces jeunes gens, la Lorraine. M. Paul Bouteiller est kantiste. Il professe à la fois le vide de toutes les croyances et le devoir de croire au devoir. Le signe du devoir, c’est d’être universel et de pouvoir servir de type à la conduite de tout homme, quel qu’il soit et en quelques conditions qu’il se trouve. Voilà des leçons d’une apparence bien héroïque. Elles enseignent le mépris des préjugés héréditaires, des coutumes locales. Elles affranchissent, dit-on. Attendez. Par l’exemple de Bouteiller, l’auteur nous fera voir que ce ne sont point les systèmes qui sont héroïques, mais les âmes. Une morale généreuse, réduite à son propre pouvoir, permet seulement aux rhéteurs de manquer aux délicatesses de l’honnêteté, puis à ses lois essentielles, sans en sentir trop de remords ni discontinuer des grimaces sublimes. C’est une bonne préparation à l’hypocrisie. »

Charles Maurras, "Les Déracinés” , in L’Idée de la décentralisation

 

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Route sécurisée...

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L'esprit efféminé et la raison sans nerf

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« Tout hier, j’emportai cette terrible pensée à la promenade. L’esprit efféminé et la raison sans nerf que le dernier siècle nous composa nous occasionnent de ces querelles avec nous-mêmes. Elles ont l’avantage de vérifier les fondements de notre pensée. »

Charles Maurras, "Sur la peine de mort” in L'Allée des philosophes

 

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Joe Bonamassa - Molly O

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21/08/2018

Des projections abstraites

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« Rousseau se chamailla toute sa vie avec son conseil de ville, il échappa de très bonne heure à la prise des siens et l'on aime à penser qu'il ne s'est point vanté en parlant de l'abandon de ses quatre enfants. Il se brouilla régulièrement avec ses amis et diffama ses bienfaiteurs et bienfaitrices. Cela lui permettait d'aimer quelques uns de ses "autres frères” et les hommes, mais à grande distance, et comme des projections abstraites de ce Moi sacré. Après l'avoir répandu sur le genre humain, il pouvait le jeter aussi dans la nature dont le grand cœur diffus lui répondait exactement ce qu'il voulait. »

Charles Maurras, "Le paysage classique” in L'Allée des philosophes

 

 

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Aïd el Kebir

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On ne conçoit pas une France inculte et sauvage

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« Le nom de mon livre ["L'allée des philosophes"] avait été inscrit par le duc d'Aumale dans votre Valois, au parc de Chantilly, pour perpétuer la mémoire des entretiens du grand Condé et de ses familiers "dans ces superbes allées", disait l'un d'eux, "au bruit de tant de jets d'eau qui ne se taisent ni jour ni nuit !" Aussi bien, j'aurais pu cueillir la même inscription à Versailles : il y a bien deux siècles, qu'elle y est mise, dans les allées du petit parc qui ont aussi résonné des pas et des voix de Huet, de La Bruyère, de Bossuet quand ils faisaient entre eux ce qu'ils nommaient tranquillement leur "société des choses humaines et divines".

Tout compte fait, quels vrais philosophes ce furent ! Du temps de ma jeunesse, en avance de longues années sur la vôtre, mon cher ami, on était sans grande piété et même sans justice aucune, pour les traces laissées par de tels agonistes du savoir, de l'éloquence et de la raison. Il était peu fréquent qu'un jeune Français les cherchât. Pardonnezmoi d'en radoter, nous nous aimions si peu ! Nous nous préférions tant de grandeurs étrangères, mêmes fausses ou enflées ! L'étudiant, élève de maîtres en vogue ou simple nourrisson des Muses, réservait toutes ses tendresses à une "allée des Philosophes" qui monte à Heidelberg de l'autre côté du Neckar et porte le vocable heureux de "Philosophenweg". Votre aîné Maurice Pujo, qui est mon cadet de beaucoup, a raconté quels pélerinages y faisait encore sa génération et quelle religion passionnée elle y apporta ! Il s'en faut qu'aujourd'hui la vénération des gloires nationales ait égalé ce fanatisme. Nous ne sommes pas obsédés de Descartes ou de Gassendi autant qu'on l'a été de Hegel et de Kant. Et tant mieux : ce qui doit être rétabli n'est pas une obsession fumeuse d'iniquités compensatrices, mais le juste équilibre du jugement. Où le pendule oscille, l'esprit marque un point fixe pour la pensée.

La jeunesse contemporaine trouve tout naturel d'être française et de n'être pas allemande ; il y a vingt ans, c'était moins simple, et ce naturel là dut être dégagé de pas mal d'artifices ; le sentiment d'ingratitude et de migration romantique n'a pas succombé tout seul : en périssant de mort violente, il s'est violemment défendu contre le bienfait des simplicités retrouvées.

Le prestige allemand tenait, pour une part, aux victoires de 18151870, mais on le dérivait d'un monopole imaginaire de la pensée et des arts. L'Allemagne passait pour le berceau de l'esprit humain. Il a fallu plaider et raisonner beaucoup pour lui arracher ce titre burlesque de "seconde patrie de tout homme qui étudie et qui pense". Quels services vous avez rendus alors à la Renaissance française ! Vous aviez la supériorité de connaître le pays dont on parlait tant ! A dixhuit ans, vous étiez allé y chercher les éléments de votre livre, "Louis II de Bavière". Vous sentiez et rendiez sensible la primauté de notre patrie moins en considérant ses droits sacrés sur nous qu'en l'examinant dans son histoire, son influence et son action. C'était la procédure de la science et de l'esprit libre. Un Goethe vous donne raison. Mais il ne donne pas raison aux Français qui se dépaysent de coeur et d'âme. Goethe avoue que l'Allemagne en était encore à l'état sauvage quand notre civilisation portait, depuis longtemps ses feuilles et ses fruits.

On ne conçoit pas une France inculte et sauvage. Elle n'apparaît à l'esprit qu'enveloppée et caressée du rayon d'une longue avance, embellie et polie par un art déjà mûr. Le génie de l'homme de France se mêla de tout temps aux douceurs d'une terre autrefois méprisée pour cet affinement. En nous rouvrant ses profondeurs pleines de délices, le pavillon de son beau ciel, la merveille du monde après celui d'Athènes, a fini par rendre du lustre au genre de pensée qu'il avait animé. »

Charles Maurras, "À Jacques Bainville” , Préface à L'Allée des philosophes

 

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Joe Bonamassa - Evil Mama

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20/08/2018

La femelle...

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Asra-al-Ghamgam...

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D'un coté notre cher Monarque, Emmanuel Macron, en pleine séance de "selfie" à l'Elysée avec son grand pote saoudien, le jeune prince "moderne et féministe" Mohamed Bin Salman, à qui la France vend des armes et qu'elle soutient contre vents et marées dans la région. Brutal et orgueilleux, il est en quelque sorte le Jupiter de la péninsule arabique.

 

 

De l'autre Asra-al-Ghamgam, militante pour les droits des femmes et la libération des prisonniers politiques en Arabie Saoudite, arrêtée en 2015 avec son mari. Elle aurait été exécutée hier matin. Décapitée au sabre pour avoir exprimé ses idées sur Internet.

 

 

 

Voilà à quoi ressemble leur "Nouveau Monde". La même géopolitique rance que "l'ancien", utilisant la même rhétorique vaseuse centrée sur les Droits de l'Homme pour mieux les bafouer à la première occasion. Les selfies en plus.

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Bernard Wicht, Vers la Défense Citoyenne...

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Les ventes d’armes à des particuliers en Suisse explosent. Parallèlement, les polices cantonales sont de plus en plus nombreuses à vouloir armer leurs auxiliaires de sécurité alors que les CFF proposent d’équiper leur police du rail d’armes automatiques.

Bernard Wicht est privat-docent à la Faculté des sciences sociales et politiques de l’Université de Lausanne, spécialiste des questions stratégiques. Ses ouvrages incluent "L’OTAN attaque" (1999), "Guerre et hégémonie" (2002), "Une nouvelle guerre de Trente Ans? Réflexion et hypothèse sur la crise actuelle" (2012), "Europe Mad Max demain? Retour à la défense citoyenne" (2013)... Voici, ici, une de ses remarquables interventions médiatiques alors qu'il était l'invité de la rédaction d'un journal matinal de la Radio Télévision Suisse. L'émission date du vendredi 16 septembre 2016. Brillant.

 

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De la liberté à la sécurité

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« Depuis la fin de la guerre froide, le mot liberté a subitement disparu du discours politique au profit du vocable sécurité. Or les philosophes savent bien que ces deux termes ne sont pas compatibles, qu’ils ont plutôt tendance à s’exclure l’un l’autre : "N’y a-t-il liberté politique que famélique, errante et proscrite ? Et n’y a-t-il de sécurité que dans la servitude, sinon dans la servilité… ? Doit-on tout attendre de l’État ou ne rien attendre de lui ? Ces questions sont au centre de toutes les théories politiques qui opposent la liberté de l’individu à la sécurité de l’Etat ou la ‘raison d’État’ à la sécurité des individus." Nous aurions donc quitté un âge de liberté pour entrer dans une ère sécuritaire avec l’asservissement que cela implique. Signalons d’ores et déjà que pour les sociologues, c’est un fait acquis. Ceux-ci ont explicité cette transition de la liberté à la sécurité en développant, précisément dans les années 90, le concept de société du risque pour tenter de traduire ce repli et le désenchantement qui l’accompagnait : pêle-mêle ainsi, le tabagisme, les catastrophes nucléaires, la disparition de la couche d’ozone ou les armes à feu seraient ressentis comme les nouvelles "menaces" – les risques – pesant dorénavant sur les individus et les collectivités, c’est-à-dire des dangers sans cause ou des accidents dont il faut se préserver par tous les moyens y compris la restriction draconienne des libertés. A la doctrine militaire "zéro mort" correspond donc celle plus sociopolitique du "risque zéro".

Ce glissement de paradigme – de la liberté à la sécurité – est passé relativement inaperçu, pourtant son impact est immense pour la conception de la citoyenneté : dès lors que l’État n’est plus le garant des libertés de chacun mais (au contraire) de la sécurité de tous, le citoyen en armes n’est plus considéré comme une protection contre la tyrannie mais comme un criminel en puissance, comme une menace potentielle, comme un "sauvage" qui risquerait de retourner à l’état de nature. Car, en plaçant la sécurité au centre, en priorité absolue, non seulement on évacue la liberté mais on la recale à l’état de nature, de licence folle, sans règles. Ceci souligne encore la nécessité de re-penser la liberté aujourd’hui, de ré-interpréter en fonction de l’environnement actuel les oppositions paradigmatiques sur lesquelles se fonde la liberté positive : res publica/tyrannie ; armée de citoyens/armée prétorienne ; bien commun/corruption. Or en fonction de cet environnement, ces couples paradigmatiques récupèrent toute leur pertinence et permettent de mettre en évidence combien il est nécessaire pour un groupe de maintenir ou de retrouver sa capacité de décision collective et autonome, combien il est important pour lui de ne pas dépendre totalement d’autrui pour défendre cette capacité. En effet, si l’image du tyran est devenue caricaturale de nos jours, si elle se résume de plus en plus à celle du "méchant" dans les filmographies hollywoodiennes, la tyrannie demeure en revanche une réalité dans les sociétés contemporaines, que ce soit sous la forme du racket mafieux, de la prise en main de certaines populations par les gangs ou d’un pouvoir étatique excessif ayant perdu de vue le bien commun. Les oppositions paradigmatiques précitées servent ainsi de repères et de guide dans cet effort de redéfinition de la liberté. Dans cette recherche de nouveaux espaces de liberté, d’espaces civiques de décision autonome, susceptibles de structurer un sujet autonome en vue de l’action, il convient en outre de garder à l’esprit que l’ère des révolutions, des nationalismes et des idéologies est désormais close. Les fondamentalismes et les fanatismes religieux représenteraient-ils l’étape actuelle ? Certainement pas pour les vieilles sociétés occidentales profondément marquées par les tragédies à répétition du terrible XXe siècle. En revanche, les mécanismes premiers des collectivités humaines demeurent sans doute valables et constituent de ce fait un ressort de fonctionnement premier sur lequel il est possible de re-construire. Dans ce sens, l’adage on ne possède que ce qu’on peut défendre reste un principe de base de toute démarche en la matière. Défendre sa terre et ses biens a été en effet de tout temps, et dans toute société, une motivation essentielle des individus ainsi que le relève notamment Carl Schmitt dans sa théorie du partisan, le combattant tellurique qui se bat pour ses foyers (pro aris et facis) alors que l’État a abandonné la lutte : "Le partisan représente encore une parcelle de vrai sol ; il est l’un des derniers à monter la garde sur la terre ferme, cet élément de l’histoire universelle dont la destruction n’est pas encore parachevée." Plus loin, c’est Hobbes dans son Léviathan qui rappelle que le droit à l’auto-défense est un droit naturel et que, comme tel, il ne peut être cédé par aucune convention : "L’obligation des sujets envers le souterrain s’entend aussi longtemps, et pas plus, que dure la puissance grâce à laquelle il a la capacité de les protéger. En effet, le droit que, par nature, les humains ont de se protéger eux-mêmes, quand personne d’autre ne peut le faire, ne peut être abandonné par aucune convention." Dans le même sens, dans son deuxième Traité du gouvernement civil, Locke explique que la première loi de la nature est celle de la conservation de soi-même : "Celui qui tâche d’avoir un autre en son pouvoir absolu, se met dans l’état de guerre avec lui… Car j’ai sujet de conclure qu’un homme qui veut me soumettre à son pouvoir sans mon consentement, en usera envers moi, si je tombe entre ses mains, de la manière qui lui plaira, et me perdra, sans doute, si la fantaisie lui en vient. En effet, personne ne peut désirer de m’avoir en son pouvoir absolu, que dans la vue de me contraindre par la force à ce qui est contraire au droit de ma liberté, c’est-à-dire, de me rendre esclave… et la raison m’ordonne de regarder comme l’ennemi de ma conversation, celui qui est dans la résolution de me ravir la liberté, laquelle en est, pour ainsi dire, le rempart."

En la considérant ainsi brièvement sous cet angle, la philosophie occidentale semble contenir toute une culture de la légitime défense formant le socle des libertés politiques. Sur cette première base, on peut ensuite tenter d’ébaucher la configuration de ces nouveaux espaces autonomes de décision et d’action en se demandant comment réoccuper cette coquille vide qu’est devenu l’État postmoderne, cet espace post-étatique livré à la foule et aux réseaux de tous ordres sous la surveillance de milliers de caméras. »

Bernard Wicht, Europe, Mad Max demain ? Retour à la défense citoyenne

 

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Philosophy

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Brandenburg - The thing

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19/08/2018

Comme un poids bien trop lourd pour lui

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« Et puis il parvenait tout de même à la porter sa peine un peu plus loin comme un poids bien trop lourd pour lui, infiniment inutile, peine sur une route où il ne trouvait personne à qui en parler, tellement qu’elle était énorme et multiple. Il n’aurait pas su l’expliquer, c’était une peine qui dépassait son instruction. »

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit

 

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C'est l'été...

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...et le moment de se rafraîchir !

 


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Satisfaits dans cet enfer incroyable

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« Tous se promènent satisfaits dans cet enfer incroyable, cette illusion énorme, cet univers de camelote qui est le monde moderne où bientôt plus une lueur spirituelle ne pénétrera. »

Pierre Drieu la Rochelle, Mesure de la France

 

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Brandenburg - No Name

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18/08/2018

Il est sans doute nécessaire de recourir à la violence physique

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« Daniel Odier — Les hommes vautrés dans ce que vous appelez leur "poubelle à mots” sont-ils encore capables de ressentir la violence de vos mots, ou est-il nécessaire de recourir à la violence physique pour qu'ils sortent de leur poubelle ?

William S. Burroughs — Je dirais, en généralisant, qu'une personne vraiment empêtrée dans les mots ne trouvera rien du tout dans mes livres, si ce n'est un désaccord automatique. Il est sans doute nécessaire de recourir à la violence physique, ce qui d'ailleurs arrive partout.
Il ne me semble pas y avoir d'autres possibilités, puisque les institutions ne changeront pas leurs axiomes fondamentaux. »

William S. Burroughs, Le Job — Entretiens avec Daniel Odier

 

 

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Attention Village...

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Il n’est pas de capacité plus noble et joyeuse que d’inventer

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« De tout temps, poursuivit John Galt, l’esprit a été associé au mal. Ceux qui ont pris la responsabilité de porter sur le monde le regard lucide d’une conscience en éveil, ceux qui ont accompli cet acte fondamental d’établir un lien rationnel entre les choses, sont devenus la cible de toutes les insultes, d’hérétique à matérialiste, en passant par exploiteur ; de toutes les iniquités, de l’expropriation à l’exil, en passant par la privation des droits civiques ; de tous les tourments, des moqueries au peloton d’exécution, en passant par le chevalet… Et pourtant, l’humanité a survécu parce que ces hommes ont continué de penser – enchaînés, emprisonnés, cachés, retirés dans une cellule de philosophe ou au travail chez un commerçant. Pendant tous ces siècles où l’on a célébré la bêtise, entre stagnation acceptée et violence exercée, ces hommes ont compris que le blé a besoin d’eau pour pousser, que des pierres peuvent former des arches, que deux et deux font quatre, que le chemin de l’amour ne passe pas par la souffrance, que la vie ne peut pas se nourrir de destruction ; et, grâce à eux, leurs semblables ont entrevu par moments ce que signifiait être un homme. Ces moments, mis bout à bout, leur ont permis de tenir. L’homme doué de raison leur a appris à faire cuire le pain, à cicatriser leurs plaies, à forger des armes et même à bâtir les geôles où ils l’ont jeté. Doté d’une formidable énergie – et d’une bien imprudente générosité –, il savait que le destin de l’homme n’était pas de stagner. Rester sans rien faire n’est pas dans sa nature car il n’est pas de capacité plus noble et joyeuse que d’inventer. Et cet homme a continué de travailler au service de l’amour de la vie qu’il était le seul à éprouver, quoi qu’il lui en coûte ; travailler pour ses spoliateurs, ses geôliers, ses bourreaux, payant de sa vie le privilège de sauver la leur. Ce fut à la fois sa grandeur et sa faute de les laisser lui apprendre à se sentir coupable de sa grandeur, d’accepter le rôle d’animal sacrificiel et de périr sur l’autel des brutes épaisses pour avoir commis le péché d’intelligence… Le plus drôle, si ce n’était aussi tragique, c’est que dans toute l’histoire humaine, sur tous les autels érigés par l’homme, c’est l’homme qu’on a immolé sur ces autels et l’animal qu’on a idolâtré. C’est aux attributs de l’animal et non à ceux de l’homme, qu’on a voué un culte, à l’instinct et à la force respectivement personnifiés par les mystiques et les rois. Les mystiques rêvaient d’une conscience irresponsable, asseyaient leur autorité sur l’idée que leurs croyances étaient supérieures à la raison, que la connaissance procède d’un mouvement aveugle et inexplicable qu’il faut suivre aveuglément, sans se poser de question. Et les rois, qui régnaient par la force pour s’emparer de tout ce qu’ils pouvaient, avaient la conquête pour méthode et le pillage pour objectif, sans oublier le gourdin ou l’arme à feu pour affermir leur pouvoir. Les défenseurs de l’âme humaine s’occupaient des sentiments, les défenseurs du corps, de l’estomac, mais les uns et les autres s’étaient ligués contre l’esprit. Et pourtant, même le plus fruste des êtres humains n’est pas prêt à renoncer à son esprit. Personne n’a jamais cru à l’irrationnel. On croit à l’injustice, oui. Chaque fois qu’un homme incrimine l’esprit, il poursuit un but inavouable pour l’esprit. Lorsqu’il prône la contradiction, il sait que quelqu’un prendra sur lui le fardeau qui l’accompagne, quelqu’un qui s’arrangera pour que ça marche, quitte à en souffrir et fût-ce au prix de sa vie ; la destruction est le prix de toute contradiction. Il n’y a d’injustice que si les hommes acceptent de la subir. Ce sont les hommes de raison qui ont permis aux brutes d’asseoir leur pouvoir. À la base de toute doctrine contre la raison, existe une volonté de disqualifier la raison elle-même. À la base de toute doctrine prêchant le sacrifice de soi, existe une volonté de disqualifier la compétence. Les doctrinaires l’ont toujours su. Nous, non. Le temps est venu pour nous d’ouvrir les yeux. On nous demande aujourd’hui de vénérer ce qui nous était autrefois présenté sous la forme d’un dieu ou d’un roi, autrement dit la manifestation la plus imbécile, la plus tordue de l’incompétence humaine érigée en modèle. »

Ayn Rand, "La Grêve

 

 

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17/08/2018

Réjouis-toi, Camarade...

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...la Révolution est en marche !

 


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