13/08/2018
"Il est plus tard que tu ne crois…"
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« Aujourd’hui que le rapport de force s’est diamétralement inversé et que notre vieil Occident, tragiquement minoritaire sur cette terre, reflue derrière ses murailles démantelées en perdant déjà des batailles sur son propre territoire et commence à percevoir, étonné, le vacarme sourd de la formidable marée qui menace de la submerger, il faut se souvenir de ce qu’annonçaient les anciens cadrans solaires : "Il est plus tard que tu ne crois…" »
Jean Raspail, Préface du "Camp des Saints"
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Quand tu ne rencontreras plus en toi aucun obstacle qui t’empêche d’être un
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« Rentre en toi-même et examine-toi. Si tu n’y trouves pas encore la beauté, fais comme l’artiste qui retranche, enlève, polit, épure, jusqu’à ce qu’il ait orné sa statue de tous les traits de la beauté. Retranche ainsi de ton âme tout ce qui est superflu, redresse ce qui n’est point droit, purifie et illumine ce qui est ténébreux, et ne cesse pas de perfectionner ta statue jusqu’à ce que la vertu brille à tes yeux de sa divine lumière, jusqu’à ce que tu voies la tempérance assise en ton sein dans sa sainte pureté. Quand tu auras acquis cette perfection, que tu la verras en toi, que tu habiteras pur avec toi-même, que tu ne rencontreras plus en toi aucun obstacle qui t’empêche d’être un, que rien d’étranger n’altérera plus par son mélange la simplicité de ton essence intime, que tu ne seras plus dans ton être tout entier qu’une lumière véritable, qui ne peut être mesurée par une grandeur, ni circonscrite par une figure dans d’étroites limites, ni s’accroître en étendue à l’infini, mais qui est tout à fait incommensurable parce qu’elle échappe à toute mesure et est au-dessus de toute quantité ; quand tu seras devenu tel, alors, puisque tu es la vue même, aie confiance en toi, parce que tu n’as plus besoin de guide ; regarde attentivement : car ce n’est que par l’œil qui s’ouvre alors en toi que tu peux apercevoir la Beauté suprême. Mais si tu essaies d’attacher sur elle un œil souillé par le vice, impur, et dépourvu d’énergie, ne pouvant supporter l’éclat d’un objet aussi brillant, cet œil ne verra rien, quand même on lui montrerait un spectacle naturellement facile à contempler. Il faut d’abord rendre l’organe de la vision analogue et semblable à l’objet qu’il doit contempler. Jamais l’œil n’eût aperçu le soleil, s’il n’en avait d’abord pris la forme : de même, l’âme ne saurait voir la Beauté si d’abord elle ne devenait belle elle-même. Tout homme doit commencer par se rendre beau et divin pour obtenir la vue du Beau et de la Divinité. »
Plotin, Ennéades, I, 6
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King's X - King is coming
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12/08/2018
Une immense machinerie
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« Le monde moderne est là devant nous comme une immense machinerie, et, sachant ce que celle-ci a gaspillé d'argent et de travail, nous calculons ce qu'il en coûte maintenant pour la démolir… Mais les civilisations ne sont nullement des machineries, elles ne se démontent pas comme des hangars de poutres d'acier, elles sont vivantes, elles obéissent aux lois de la vie ; pourquoi ne se résorberaient-elles pas ? Peut-être la liberté sera-t-elle sauvée par un très petit nombre d'hommes - petit au regard de la foule innombrable des lâches et des imbéciles ? »
Georges Bernanos, Lettre aux anglais
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Stone Temple Pilots - Interstate Love Song
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11/08/2018
Au frigo...
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« Cette époque va mettre son âme au frigo. Moi, je crois aux héros et aux saints. Les autres m'emmerdent. Entre le monde du fric et celui de Mao, il doit bien y avoir un peu de place pour des hommes pauvres mais libres. »
Xavier Grall, Solo
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Sylvain Tesson, 50 minutes d'intelligence...
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Alice Cooper - Halo of Flies
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10/08/2018
Se tenir debout quoi qu'il arrive
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« La seule vérité est de se tenir debout quoi qu’il arrive, de faire face à l’absurdité du monde pour lui donner une forme et un sens, de travailler et de se battre si l’on est un homme, d’aimer si l’on est une femme. »
Dominique Venner, Le cœur rebelle
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Un murmure des temps anciens et du futur
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« La tradition est un choix, un murmure des temps anciens et du futur. Elle me dit qui je suis. Elle me dit que je suis de quelque part. Je suis du pays de l'arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d'hiver et de la Saint-Jean d'été, des enfants blonds et des regards clairs, de l'action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse. Je suis du pays où l'on fait ce que l'on doit parce qu'on se doit d'abord à soi-même. Voilà pourquoi je suis un cœur rebelle. Rebelle par fidélité. »
Dominique Venner, Le Coeur Rebelle
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Alice Cooper - Desperado
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09/08/2018
Faire revivre, en cette époque mécaniste, la faculté de l’âme de se détacher de tout
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« Ce qu’il nous faut faire revivre, en cette époque mécaniste, c’est la faculté de l’âme de se détacher de tout, et de jouir de la vie en dépit de tout. Sur les circonstances extérieures, il est rare que nous puissions quelque chose. Les soucis d’argent, les soucis amoureux, les soucis que nous cause de l’ambition, les soucis de santé, les soucis dus au chômage, aucun ne nous n’y échappe. Ils sont là, et nous aussi, nous sommes là ! Supporter la douleur physique, gaspiller nos journées à des corvées absurdes, devoir prendre des décisions, cajoler, menacer, duper autrui ou en être dupe à son tour, avoir de pénibles et stériles entrevues avec des gens plus éloignés de nous que des archanges ou des gyrins – tout cela, c’est la vie, tout simplement. Seul un nombre infinitésimal de créatures réussissent, grâce à la faveur divine, à échapper à tout cela. Subir telle ou telle douleur, avoir à affronter telle ou telle difficulté, c’est cela, vivre. La vie, ce n’est pas autre chose. Si vous déclarez forfait devant tout cela, déclarer forfait devant la vie. Si vous êtes incapable de ressentir une jubilation intime et secrète lorsque vous tentez de vous soustraire à tout cela, aussi bien que malgré tout cela, mieux vaudrait vous suicider. Mieux vaut cent fois être mort, plutôt que de mener une vie de souffrances. »
John Cowper Powys, Apologie des sens
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Quelques efforts spasmodiques et dérisoires
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« Il est grand temps maintenant de nous poser la question capitale et de chercher la cause de cette expression morne et tendue, cette expression de hâte et de fièvre – cette expression à la fois si apathique et si anxieuse, d’où sont absentes la joie de vivre et la paix – qui se lit sur le visage des passants que nous croisons dans les grandes métropoles occidentales. C’est une expression exactement semblable, en fait, à celle que l’on pourrait observer sur les traits des fourmis, les plus misérables des insectes asservis à la coutume. Si un film nous montrait des images de fourmis en gros plans géants, nous aurions à coup sûr l’impression de nous voir dans un miroir !
Et cette apathie perpétuelle, ce mélange de grisaille et de tension – quelle en est la cause psychique ? Tout simplement le manque d’intelligence, l’incapacité de reconnaître où il faut chercher le bonheur ! Car enfin on ne peut supposer que tous les individus désirent être ainsi mornes et misérables. Ils font, de fait, quelques efforts spasmodiques et dérisoires pour s’arracher à cette effroyable indifférence, à cette futilité poussiéreuse. Ils vont au “ciné” ; ils s’invitent les uns chez les autres ; ils boivent ; ils forniquent ; ils lisent les faits divers. Mais tous ces remèdes restent manifestement inefficaces – ou sont suivis d’effets si éphémères qu’ils ne valent pas la peine d’être mentionnés.
Certes, les plantes, les arbres, les animaux, les reptiles, les oiseaux et les poissons sont mortels, et connaissent, qui plus est, une mort tragique; mais tant qu’ils sont vivants – il suffit de les regarder pour en être certain ! – ils jouissent de longues périodes d’extase de vivre, alternant avec des périodes de paix profonde et de satisfaction indépendante. Ils sont la proie de mille terreurs, en butte à mille périls. Leur vie, tout comme la nôtre, n’est qu’un interminable combat pour se procurer de la nourriture. Mais parallèlement à ces dangers et souffrances tragiques dont leur vie abonde, ils connaissent – de façon répétée, bien qu’intermittente – la jouissance intense et magique que leur cause ce simple fait primordial qu’ils sont en vie, qu’ils ne sont pas encore morts ! Alors que tant d’habitants de nos grandes villes, quant à eux, pourraient tout aussi bien être morts, étant donné le peu de plaisir qu’ils tirent de ce fait essentiel qu’ils sont encore en vie. »
John Cowper Powys, Apologie des sens
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Eleven - Reach Out
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08/08/2018
Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses
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« Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. »
Jean de Brem, Le Testament d'un Européen
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Taxez-moi de romantisme, qu’importe !
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« Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protègera un peu plus le trésor du monde. Taxez-moi de romantisme, qu’importe ! Pour moi, le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le Romancero du Cid ou le visage hugolien de "l’enfant grec". C’est un tombeau des Invalides ou le Grand Aigle de Schönbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la Porte de Brandebourg devenue le poste frontière de l’Europe mutilée. Pour toutes ces pierres, pour tous ces aigles et pour toutes ces croix, pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères, pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un grand passé, la lutte ne sera jamais vaine. Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, vainqueur blond au visage de dieu, macédonien aux dix milles fidèles, Alexandre, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et le sens de l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale. »
Jean de Brem, Le Testament d'un Européen
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Doyle Bramhall II - Harmony
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07/08/2018
Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages...
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« Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. Chacun de nous est le dernier des Européens. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurais pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume. »
Jean de Brem, Testament d'un Européen
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Doyle Bramhall II & Gary Clark Jr. - She's Alright
05:00 Publié dans Blues | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
06/08/2018
Gary Clark Jr. - When My Train Pulls In
05:00 Publié dans Blues | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Températures jamais atteintes... qu'ils nous disent...
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Le taré et le dictateur...
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05/08/2018
DAVID BOWIE - THE HEART'S FILTHY LESSON (Live 1996)
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Nos lois et leurs lois...
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04/08/2018
Tee-Shirt...
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