22/03/2020
Branquignols et autres barjots
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
L'ÉDITORIAL du 20 Mars 2020 de Jacques Julliard pour Marianne Magazine
Si c’est aux grandes épreuves que l’on reconnaît les grands peuples, la France à l’heure du coronavirus a quelque souci à se faire. Et d’abord à cause de sa classe politique entière. Pour tout dire, je l’ai trouvée fort misérable. Incapable de recul. Incapable de hauteur. Quand il s’est agi la semaine dernière de reporter les élections municipales, ce ne fut qu’un cri : halte à l’autoritarisme macronien ! On ne va pas, à cause d’un petit rhume, priver de sa parole le peuple souverain ! Le président du Sénat, le vénérable Gérard Larcher, prévint Emmanuel Macron que s’il commettait cet abominable attentat, on l’entendrait, lui, Larcher ! Et Christian Jacob parla de « coup d’Etat ». Pour une fois qu’il y avait une sottise à commettre, la classe politique fut unanime. Il ne restait plus au président de la République qu’à dire aux Français : restez chez vous et allez voter !
Moins de vingt-quatre heures plus tard, oui, vingt-quatre heures, la classe politique, de nouveau unanime, soulignons cette rareté, déclara : devant la gravité du mal, il faut reporter le deuxième tour ! Il ne restait plus à Agnès Buzin, visiblement à bout de nerfs, qu’à assumer l’absurdité de la situation dans laquelle elle avait accepté d’être placée : déserter une mission ministérielle de première importance – la santé – pour une élection qu’elle a qualifiée elle-même lundi de « mascarade ». Elle en paie le prix, mais ce sont tous les membres de la classe politique qui se trouvent aujourd’hui en pleine contradiction : en bon français, on les appellera des branquignoles.
On l’a déjà oublié, mais samedi dernier, l’après-midi, la veille du scrutin, dont l’absurdité était déjà patente, un millier de « gilets jaunes » ont défilé à Paris, et, comme à leur habitude, s’en sont pris aux vitrines, au mobilier urbain, à la police. Avec comme mot d’ordre : « Macron démission ! ». Et cela malgré les mises en garde de leurs porte-parole habituels, Maxime Nicolle et Jérôme Rodrigues. Si on leur coupait la tête, ils continueraient de défiler tous les samedis, comme des poulets de basse-cour. En bon français, on les appelle des barjots. De dangereux barjots.
Mais le peuple, direz-vous ? Lui, au moins, n’obéit pas à des réflexes conditionnés. Il est libre ! Libre d’aller en bande et en rangs serrés sur les bords de la Seine, boire alternativement au goulot d’une bouteille… On peut bien « une dernière fois » s’amuser avec ses copines, dit une fille à sa mère. En bon français, on appelle ça des charlots.
Pendant ce temps, qui est celui d’une des plus graves crises de l’après-Seconde Guerre mondiale, que faisait l’Europe ? L’Europe ne faisait rien, comme à son habitude. Désormais exclue des grands théâtres géostratégiques de la planète, du Proche- à l’Extrême-Orient, elle continue de tenir des réunions dans l’indifférence générale. Elle aurait pu, au moins, régler de manière cohérente la question des frontières en période de pandémie ; pousser à la production d’objets de première nécessité, masques, gels, appareils respiratoires, organiser la solidarité entre ses membres. Rien de tout cela. Je trouve que les antieuropéens, à vrai dire en recul, ont bien du temps à perdre : on ne se mobilise pas contre un fantôme.
Peut-être, à défaut de solidarité européenne, aurait-on pu s’attendre à un minimum de concertation et d’assistance entre nations. Où donc, par exemple, est passé le couple franco-allemand, sans lequel rien désormais n’est faisable à l’échelle du continent ? Quant à l’amitié entre les « soeurs latines », l’Italie et la France, je vous conseille, si vous avez des amis transalpins, de n’aborder le sujet qu’avec précaution. Nos amis italiens ne décolèrent pas contre nous, et ils ont raison. Déjà en 2017-2018, nous les avions laissé tomber lors de l’afflux des migrants, tandis que Gabriel Attal, porte-parole de LREM, déclarait : « La position du gouvernement italien sur l’Aquarius est immonde. » Tout récemment, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, a critiqué les mesures prises à Rome « qui n’ont pas permis d’enrayer l’épidémie ».
Pendant le même temps, les Chinois envoyaient en Italie un avion-cargo chargé de médicaments et du personnel sanitaire. Par leur prétention, leur fatuité, leur indifférence, les Français se rendent odieux à l’étranger, alors que cette heure dramatique à l’échelle planétaire devrait être par excellence une heure française. Par parenthèse, Emmanuel Macron, qui est loin d’avoir personnellement démérité devant cette crise, devrait bien en profiter pour régler un problème qui pèse lourdement sur l’ensemble de son gouvernement : le choix des collaborateurs. J’ai cité Gabriel Attal et Sibeth Ndiaye comme exemples de ces contre-emplois. J’aurais dû y ajouter Benjamin Griveaux, et toute cette bande de macroniens de la première heure, souvent venus de la gauche, qui se révèlent à l’usage autant de bras cassés. Sans compter la malheureuse Agnès Buzyn, que l’on retira à l’heure du danger de son poste essentiel pour l’envoyer se casser le nez sur l’Hôtel de Ville de Paris. Ils s’appellent entre eux les « mormons ». En bon français, on appelle ça des gugusses.
J’entends dire un peu partout que la crise sanitaire cache une crise de civilisation qui couvait depuis longtemps. Et que rien ne serait désormais comme avant. Je n’en crois rien, connaissant un peu ce petit monde, mais je veux bien faire un effort et me persuader que la France va redevenir un pays sérieux… Sans blague ! Faites attention, si vous dites vrai, vous allez finir par me faire aimer le coronavirus.
----------------------------
----------------------------
                                                        20:11 Publié dans Parenthèse  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Linda Kebbab : « Le difficile confinement des territoires perdus de la République »
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Dans certains quartiers, les forces de l’ordre sont prises à partie et les guets-apens se poursuivent, rendant la mission des policiers encore plus difficile et dangereuse, alerte Linda Kebbab (Déléguée nationale de l'Unité SGP Police-FO).
Par Paul Sugy
FIGAROVOX -- Certains «territoires perdus» sont d’ordinaire peu enclins à respecter l’Etat de droit. Dans certains de ces quartiers, les réseaux sociaux rapportent des images de heurts avec les forces de l’ordre, qui tentent d’intervenir pour faire appliquer les règles de confinement. Les mesures d’urgence y sont-elles moins observées qu’ailleurs ?
Linda KEBBAB -- Malheureusement, dans certains quartiers une partie des habitants ne prend pas la mesure de la situation, alors qu’il en va de la santé de leurs proches. Quotidiennement, les policiers sont confrontés à des refus de confinement de bandes habituées à agresser les forces de l’ordre. Maintien du trafic de stupéfiants, activités crapuleuses qui augmentent sur la voie publique, ou tout simplement rejet de l’autorité de l’État... Plusieurs guets-apens (des voitures sont mises à feu, des commerces dévalisés...) ont été enregistrés avec à chaque fois des agressions contre les pompiers et les policiers qui interviennent. À l’heure où nous parlons, je suis avisée d’un énorme caillassage contre mes collègues à Clichy-sous-Bois. Intenable !
FIGAROVOX -- Les policiers et gendarmes se retrouvent alors au contact de populations qui risquent de les infecter ?
Linda KEBBAB -- Évidemment, plus le contact est inévitable, plus le risque augmente. À Clichy-sous-Bois, un policier a été mordu pour avoir demandé à un habitant de respecter le confinement, près de Lyon d’autres en surnombre ont approché les policiers - dépourvus de masques - et les ont obligés à quitter les lieux au risque de se faire cracher dessus...
L’état-major du 93 a transmis la consigne suivante aux agents déployés sur le terrain: en cas de refus d’une personne de respecter le confinement et si elle est verbalisée plusieurs fois, ordre est donné de l’interpeller pour «mise en danger de la vie d’autrui». Nous le devons pour assurer la protection de la population, mais évidemment cela nous obligera à être encore plus au contact d’un potentiel porteur du virus. Plusieurs interpellations ont déjà eu lieu, d’ailleurs non sans difficulté, parfois sous les outrages de certains habitants depuis leurs fenêtres.
FIGAROVOX -- Le déploiement des forces de l’ordre pour faire respecter le confinement conduit-il à démobiliser certains effectifs en charge de la sécurité quotidienne des Français, rendant certaines portions du territoire moins sûres qu’avant ?
Linda KEBBAB -- Le ministère ne semblait pas avoir anticipé, nous avons donc dès dimanche, alors que l’annonce d’un confinement était une évidence à venir, saisi le ministre par courrier et lui avons demandé d’adapter l’organisation des services vers le plus urgent. Les tribunaux tournant désormais au ralenti, c’était une mesure nécessaire. Néanmoins il est vrai qu’il y ait déjà une perception de hausse des délits sur la voie publique tels que les vols ou dégradations de voitures, mais aussi les cambriolages des résidences principales délaissées par leurs propriétaires pour les secondaires. Il est beaucoup trop tôt pour dire si ce phénomène va s’inscrire dans la durée ou sera détectable sur les futures statistiques.
Lassés de ne pas pouvoir accomplir leurs missions dans des quartiers où l’insécurité chronique exige une attention de tous les instants, les policiers qui connaissent très bien leurs interlocuteurs, se concentrent sur le secours aux personnes - car le confinement est un facteur d’augmentation des violences ou conflits intrafamiliaux - et trouvent progressivement des solutions pour concilier lutte contre la criminalité et confinement à faire respecter. C’est aussi dans ce but que l’état-major du 93 a pu prendre cette initiative compréhensible.
-----------------------
-----------------------
                                                        19:49 Publié dans Parenthèse  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Coronavirus : la Russie va envoyer spécialistes et équipements en Italie
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Ce que Bruxelles ne peut pas... Moscou peut...
-----------------------
La Russie va envoyer en Italie des spécialistes et des équipements pour l'aider à lutter contre le nouveau coronavirus, après un record de près de 800 morts en 24 heures dans la péninsule, a annoncé samedi le Kremlin.
Le président russe Vladimir Poutine "a confirmé la volonté de la Russie d'apporter une assistance nécessaire de manière opérationnelle et a en a donné les détails concrets", au cours d'un entretien téléphonique samedi avec le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, selon un communiqué du Kremlin, cité par les agences de presse russes.
La Russie va notamment envoyer à l'Italie "des moyens de protection, des systèmes mobiles (...) pour la d&eeacute;sinfection par aérosol des transports, des équipements médicaux", ainsi qu'y dépêcher "des spécialistes pour apporter une assistance pratique dans les zones les plus touchées" par la pandémie, précise le communiqué.
Les deux dirigeants se sont mis d'accord pour "une coopération étroite dans la lutte contre le coronavirus", ajoute-t-il.
Cette annonce intervient au moment où l'Italie a enregistré samedi un nouveau record de décès en 24 heures, avec 793 morts, ce qui porte à 4.825 le nombre des personnes qui y ont été tuées par le nouveau coronavirus en un mois, selon les chiffres de la protection civile.
En Russie, 306 cas de Covid-19 ont été officiellement enregistrés à ce jour, mais aucun décès.
-----------------------
-----------------------
                                                        19:36 Publié dans Parenthèse  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Confinement...
                                                        16:48 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Toux
                                                        15:25 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Week-end...
                                                        11:45 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Attestation...
                                                        10:44 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
La théologie négative : Denys l'Aréopagite avec Marie-Anne Vannier et Bertrand Vergely
                                                        07:00 Publié dans Parenthèse  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
L'industrie pharmaceutique
                                                        05:00 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Du pain
                                                        00:50 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Pénurie...
                                                        00:38 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Plates excuses...
                                                        00:37 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
La France
                                                        00:36 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Masques...
                                                        00:35 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
21/03/2020
Un cauchemar
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Ce que nous redoutons tous le plus, dit le prêtre à voix basse, c'est un labyrinthe qui n'aurait pas de centre. C'est pourquoi l'athéisme n'est qu'un cauchemar. »
Gilbert Keith Chesterton, La Tête de César
                                                        18:05 Publié dans Lectures  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Si nous étions menacés de mourir
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
-- « Une petite question : Et si le monde allait finir… que feriez-vous ? »
Ce titre est celui qu’on peut lire dans le journal L’intransigeant du 14 août 1922. Voici le texte complet de la question posée à Marcel Proust et sa réponse :
« L’intransigeant : Un savant américain annonce la fin du monde, ou tout au moins la destruction d’une si grande partie du continent, et cela d’une façon si brusque, que la mort serait certaine pour des centaines de millions d’hommes. Si cette prédiction devenait une certitude, quels en seraient, à votre avis, les effets sur l’activité des hommes entre le moment où ils acquerraient ladite certitude et la minute du cataclysme ? Enfin, en ce qui vous concerne personnellement, que feriez-vous avant cette dernière heure ?
Marcel Proust : Je crois que la vie nous paraîtrait brusquement délicieuse, si nous étions menacés de mourir comme vous le dites. Songez, en effet, combien de projets, de voyages, d’amours, d’études, elle – notre vie – tient en dissolution, invisibles à notre paresse qui, sûre de l’avenir, les ajourne sans cesse.
Mais que tout cela risque d’être à jamais impossible, comme cela redeviendra beau ! Ah ! si seulement le cataclysme n’a pas lieu cette fois, nous ne manquerons pas de visiter les nouvelles salles du Louvre, de nous jeter aux pieds de Mlle X …, de visiter les Indes.
Le cataclysme n’a pas lieu, nous ne faisons rien de tout cela, car nous nous trouvons replacés au sein de la vie normale, où la négligence émousse le désir.
Et pourtant nous n’aurions pas dû avoir besoin du cataclysme pour aimer aujourd’hui la vie. Il aurait suffi de penser que nous sommes des humains et que ce soir peut venir la mort.
L’intransigeant : Tout ce que notre vie tient en dissolution et que notre paresse... Oui !
Tout ce qui pourrait être et qui ne sera pas... »
Marcel Proust, Journal "L'Intransigeant" du 14 Août 1922
Marcel Proust meurt le 18 novembre de la même année.
                                                        08:15 Publié dans Lectures  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Bertrand Vergely : Le pardon. « Le péché contre l’Esprit ne sera pas pardonné » !
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Spéciale Dédicace à mon cher ami Larkens qui trouvera dans cette vidéo de très beaux propos sur l'Allemagne.
                                                        07:00 Publié dans Parenthèse  | Lien permanent  | Commentaires (2)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Fitness...
                                                        05:00 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
20/03/2020
L'avenir de l'espèce, l'avenir de l'espace...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Le dortoir est l’avenir de l’espèce, la cité-dortoir l’avenir de l’espace. Le village universel qu’implique et que promeut le Grand Remplacement n’est pas du tout un village (pas plus que les fermes aux mille veaux ne sont des fermes) : c’est une banlieue généralisée, entrecoupée de terrains vagues — un espace-poubelle, pour une humanité-déchet. »
Renaud Camus, Insoumission -- Journal 2016
                                                        23:29 Publié dans Lectures  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Un amour grave, exigeant et pur...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Amoureux de la vie, comment ne le serions-nous pas aussi de l'amour ? Mais, là encore, d'un amour grave, exigeant et pur. Non pas orageux à la manière romantique, car nous répugnons à compliquer les passions, et le seul risque de la comédie nous fait horreur. Ce qui distingue le mieux les romantiques d'autrefois et ceux d'aujourd'hui, c'est peut-être cela : le degré de virilité. Les défauts féminins sont ceux que nous exécrons le plus : le jeu, le mensonge, la coquetterie, l'artifice. »
Jean-René Huguenin, Aimer la vie, vivre l’amour in Une autre jeunesse
                                                        23:04 Publié dans Lectures  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Olé...
                                                        22:52 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
L'exemple
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Il y a toujours une route. Les autres sont sur la plage ou la place, à la foire ou au meeting, au cinéma ou… Ecarte-toi. Prends ce sentier que personne n’emprunte. "Je vais me perdre !" Te perdre où ? Par rapport à quelle borne ? Arrête de dire des sottises. Dès que tu seras engagé sur cette voie, c’est toi qui es la flèche et la direction. Tu ne suis pas l’exemple. Tu es l’exemple. »
Jean Cau, Le Chevalier, la mort et le diable
                                                        22:50 Publié dans Lectures  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Château de cartes
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Ce monde-ci, celui de l’âge sombre, l’Âge du Loup, s'effondrera comme un château de cartes, car il est bâti sur du sable. Le sable de l'imposture : oubli des traditions, mépris des sages, inversion des valeurs. Comme le dit l'un de nos poèmes : "Tout art sera bouffonnerie, tout mensonge sera préféré, chacun sortira de son apparence avec fierté et arrogance. L'instruction, l'âge, l'expérience ne seront plus honorés, mais bafoués." Après tornades et incendies, la végétation reprendra sa place. De même, la connaissance retrouvera tout son lustre. »
Christopher Gérard, Le songe d’Empédocle
                                                        22:25 Publié dans Lectures  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Argumentaire progressiste...
                                                        05:05 Publié dans Brèves  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
Cette lumière de lait et de miel
=--=Publié dans la Catégorie "Citadelle : Saint-Exupéry"=--=
« Et puis cette lumière de lait et de miel que vous versez toute entière et qui fait qu'ouvrir votre robe est doux comme la pointe du jour. Pointe du jour, mon amie, mon amour, j'ai besoin de vous respirer. »
« Bien sûr je te ferai mal. Bien sûr tu me feras mal. Bien sûr nous aurons mal. Mais ça, c'est la condition de l'existence. Se faire printemps, c'est prendre le risque de l'hiver. Se faire présent, c'est prendre le risque de l'absence... C'est à mon risque de peine que je connais ma joie. »
« On ne peut pas m'empêcher de fermer les yeux si je suis heureux. Un peu comme les portes ou les fenêtres des granges. On les ferme une fois qu'elles sont pleines. Tu es en moi comme une provision merveilleuse. »
Antoine de Saint-Exupéry, "Sept lettres à Natalie Paley" in Manon, danseuse et autres textes inédits
                                                        00:25 Publié dans Citadelle : Saint-Exupéry  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | 
 | 
  del.icio.us | 
 | 
 Digg | 
 Facebook 
                                                    
 



























 



















































