08/08/2018
Taxez-moi de romantisme, qu’importe !
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« Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protègera un peu plus le trésor du monde. Taxez-moi de romantisme, qu’importe ! Pour moi, le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le Romancero du Cid ou le visage hugolien de "l’enfant grec". C’est un tombeau des Invalides ou le Grand Aigle de Schönbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la Porte de Brandebourg devenue le poste frontière de l’Europe mutilée. Pour toutes ces pierres, pour tous ces aigles et pour toutes ces croix, pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères, pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un grand passé, la lutte ne sera jamais vaine. Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, vainqueur blond au visage de dieu, macédonien aux dix milles fidèles, Alexandre, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et le sens de l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale. »
Jean de Brem, Le Testament d'un Européen
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Doyle Bramhall II - Harmony
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07/08/2018
Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages...
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« Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. Chacun de nous est le dernier des Européens. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurais pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume. »
Jean de Brem, Testament d'un Européen
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Doyle Bramhall II & Gary Clark Jr. - She's Alright
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06/08/2018
Gary Clark Jr. - When My Train Pulls In
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Températures jamais atteintes... qu'ils nous disent...
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Le taré et le dictateur...
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05/08/2018
DAVID BOWIE - THE HEART'S FILTHY LESSON (Live 1996)
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Nos lois et leurs lois...
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04/08/2018
Tee-Shirt...
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03/08/2018
Mesdames, faites votre choix...
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02/08/2018
Seuil de Tolérance...
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01/08/2018
L'Art...
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31/07/2018
Se noyer dans une terne uniformité
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« Je suis convaincu, en effet, que les Nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre. Dans une famille, les différents membres ont beau avoir le même père et la même mère, ils ne sont pas des individus indifférenciés, mais bien des personnes avec leur propre singularité. Il en va de même pour les pays, qui doivent veiller à préserver et développer leur culture propre, sans jamais la laisser absorber par d'autres ou se noyer dans une terne uniformité. "La Nation est en effet, pour reprendre les termes du Pape Jean-Paul II, la grande communauté des hommes qui sont unis par des liens divers, mais surtout, précisément, par la culture. La Nation existe 'par' la culture et 'pour' la culture, et elle est donc la grande éducatrice des hommes pour qu'ils puissent 'être davantage' dans la communauté" (Discours à l'UNESCO, 2 juin 1980, n. 14). Dans cette perspective, la mise en évidence des racines chrétiennes de la France permettra à chacun des habitants de ce Pays de mieux comprendre d'où il vient et où il va. »
Benoît XVI, Discours à la conférence des évêques de France, 14 septembre 2008
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Fascisme
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« Tenez, encore un qui, tout sincèrement démocrate qu'il est, a été remué par certains accents du fascisme, ceux qui correspondent d'ailleurs à une vérité humaine : fatigue du bavardage, de la discorde professionnelle, besoin de créer, de construire, désir d'être un chef, petit ou grand, mais qui a une tâche devant lui, et derrière lui une équipe solide. Vous savez, Jerphanion, le vieux syndicaliste que je suis, tout en condamnant le fascisme comme un énorme péril international, n'a jamais pu s'empêcher de reconnaître que certaines réactions fascistes sont normales et salubres. Le fascisme isolé est sûrement un poison. Mais une certaine dose de fascisme circule dans toute société qui se porte bien… Oui, mais essayez de dire cela à la tribune, ou même dans un journal de gauche ! On croira que vous êtes passé à l'ennemi, ce qui est exactement le contraire de la vérité. Ce n'est pas passer à l'ennemi que de lui chiper ce qu'il peut avoir de bien pour en faire profiter la bonne cause… Mais je m'égare. »
Jules Romains, Les hommes de bonne volonté, T25 : Le tapis magique
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30/07/2018
La prochaine étape...
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Au sortir d'une soirée arrosée en compagnie de mon épouse et d'un ami...
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Moi -- Je me souviens de ce film d'Alexandre Arcady, "Le Grand Pardon", 1982... y'a une scène ou le Parrain de la Mafia juive, interprété par Roger Hanin, va rendre visite au Parrain de la pègre algérienne pour discuter le bout d'gras à propos d'une guerre entre clans et d'un cadavre de trop. L'algérien le reçoit tout sourire et on voit à travers une fenêtre un petit garçon blond qui joue (si ma mémoire est bonne) du violoncelle... et le parrain algérien dit au parrain juif : "Je l'ai fait avec une française, c'est un fifty/fifty"... et il balance son prénom, que j'ai oublié... un prénom tout ce qu'il y a de plus français... genre François, Frédéric ou Michel...
Bref... ce que je veux dire... c'est qu'en 1982... disons 1981, le film a dû être tourné l'année précédente, l'immigration était encore considérée dans une optique d'Assimilation... même pour un parrain de la pègre algérienne en mal de réussite et de reconnaissance qui par la loi de la rue cherchait juste à sauter les étapes. Il se salissait les mains pour que sa descendance, dans le pays, porte un "prénom gaulois" et ait, si on y réfléchit deux secondes, une place organique dans ce paysage français... Ensuite, se sont déployées les années "Mitterrand"... et on s'est mis à entendre le terme "intégration" à tire larigot. Face à l'arrivée massive de migrants, on demandait, désormais, aux gens de s'intégrer juste aux moeurs et aux lois, aux Us et Coutumes du pays qui les accueillait. Dans une très large mesure, ça pouvait encore fonctionner, car on se disait encore, c'est une immigration provisoire, viendra un moment où ces immigrés retourneront chez eux... après quelques années de labeurs, à l'approche de leur retraite... bref... C'était sans compter sur toutes les Aides Sociales tricotées par les socialistes et OFFERTES à tous les malheureux de la terre. Appel d'air redoutable.
Puis, à présent... on parle carrément d'inclusion. Ce qui implique le postulat suivant : "Venez tels que vous êtes. Conservez l'intégralité de ce que vous êtes... non pas entre les quatre murs de votre foyer, mais partout... dans la rue... dans les files d'attentes administratives... dans les entreprises... PARTOUT... Votre présence sera notre enrichissement."
Enfin... c'est ce qu'affirment les progressistes qui ne vivent pas dans les quartiers dits "populaires"... mais passons...
Voilà... on est passé de l'Assimilation... à l'Intégration... et, à présent, à l'Inclusion... je me demande quelle sera la prochaine étape...
Irina -- L'absorption... la nôtre, bien entendu...
Moi -- ...
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29/07/2018
Blackwashing
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Omar Sy vient d'obtenir le premier rôle pour interprêter Arsène Lupin, dans une nouvelle série financée par Netflix.
Ce qui est pathétique avec le "Blackwashing", c'est que bien que prétendument "progressiste", il n'y a rien de plus "raciste" comme procédé... puisque en "colorisant" Arsène Lupin... demain James Bond... la Torche Humaine dans l'équipe des "Fantastic 4" et je ne sais qui d'autre, cela sous-entend que les Noirs n'ont pas de héros à proposer et qu'on doit leur faire l'aumône des héros issus de l'imaginaire occidental...
Paradoxalement... moi le petit blanc originaire de Serbie et ayant grandi en France, je n'ai jamais eu envie de "blanchiser" les héros de ma jeunesse... je vibrais aux coups d'éclats des sabres des Samouraïs... aux cris de guerre des indiens des plaines... je faisais des sauts dans ma chambre en me prenant pour Bruce Lee... et je rêvais d'atteindre le paroxysme guitaristique de Jimi Hendrix... Noirs, peaux-rouges ou faces bridées... je portais avec un même élan tous ces êtres dans mon coeur mais sans souhaiter renoncer un seul instant à ce que j'étais, ni sans désirer m'emparer de leur héritage en oubliant de faire mention de leurs origines.
Ce que, en revanche, vous ne verrez jamais...
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28/07/2018
Honneur...
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Né le 9 octobre 1895 en Georgie aux USA, Eugène Bullard est le fils d'un ancien esclave martiniquais, et d'une amérindienne de la tribu des Creeks. Il reçoit une éducation sommaire et son père le bat souvent. Pourtant Bullard est persuadé qu'une autre voie existe. Victime du racisme en Amérique, son père lui dit " En France, un homme y est jugé par son mérite, et non par la couleur de sa peau ".
Suite à ces paroles, il désire rejoindre la France mais n'ayant aucun moyen, il va vivre en errance pendant plus de deux ans, avec des gens du voyage qui lui apprendront à monter à cheval. Il parvient à devenir garçon d'écurie puis jokey.
En 1912, il réunit toute ses économies et part pour l'Ecosse en bateau, ou il devient un spectacle humain dans une foire, avant de se lancer dans des championnats de boxe.
En 1913, ses succès l'emmènent combattre à Paris, ou il voudra s'installer. Au déclenchement de la guerre, il se vieilli d'un an sur ses papiers, et s'engage aussitôt dans la légion étrangère. Il est affecté au 1er régiment étranger d'infanterie et envoyé au combat.
Transféré au 2ème régiment de marche, Il participe aux combats de la Somme, de Champagne et de Verdun avant d'être grièvement blessé à la cuisse le 5 mars 1916.
Envoyé en convalescence, il fait la fierté de ses officiers. Il est cité à l'ordre du régiment, et décoré de la croix de guerre. Déclaré inapte à l'infanterie, il part le 2 octobre 1916 pour effectuer une formation de pilote. Il devient l'un des premiers pilotes de chasse noirs de l'histoire. Il abat deux appareils ennemis.
Avec la volonté des USA d'entrer dans la guerre à partir d’août 1917, il tente de se faire enrôler dans le "Lafayette Flying Corps", mais ses succès entraînent la jalousie des autres pilotes américains, notamment à cause de sa couleur de peau. Pour ne pas qu'il s'engage, les américains vont prétexter une bagarre avec un adjudant français qui l'aurait insulté, pour le déclarer inapte médicalement au vol. Il réintègre le 170ème régiment d'infanterie français, en servant d'aide de camp à l'arrière jusqu'à l'armistice.
Après la grande guerre, il devient musicien de jazz dans les cabarets parisiens et est nommé responsable d'un bar à Pigalle, dont le succès fait qu'il le revend pour acheter un autre bar et ouvrir une salle de sport. En 1923, il se marie avec Marcelle Strautmann, fille d'un commerçant alsacien.
Ses relations dans le monde de la nuit vont l'amener à se construire un cercle d'amis aujourd'hui mondialement connus : Louis Armstrong, Joséphine Baker et Langston Hughes.
Les américains vivant à Paris ne supportent pas l'ouverture d'esprit des français par rapport aux soldats de couleur, et Bullard sera de nombreuses fois diffamé et attaqué physiquement et verbalement. Un énième scandale éclate, lorsque les américains décident d'inaugurer un monument pour les pilotes de la "Lafayette Flying Corps". En effet, le nom de Bullard n'y apparaît pas. Devant le scandale, et Bullard qui est protégé par ses anciens officiers français, la plaque ne contiendra finalement que les noms de ceux morts au combat.
Parlant couramment allemand, il devient agent de contre espionnage pour la France dès 1939. Il se réengage dans l'armée, et part pour le front en 1940 avec le 51ème régiment d'infanterie d'Orléans. Blessé le 18 juin 1940 à la colonne vertébrale, il est évacué en secret et soigné en Espagne. En juillet 1940, il part pour les USA avec ses filles, devant encore subir la ségrégation du personnel médical qui ignore complètement son parcours. Il devient alors un ardent défenseur de la résistance, et fait l'éloge de ces français qui ont refusé de se soumettre.
Après la seconde guerre mondiale, il exerce divers petits métiers, mais sa blessure le limite fortement. Il perçoit une rente de blessé de guerre de l'Etat français, et achète un appartement dans le quartier de Harlem à New York. En 1949, il participe à une manifestation pacifiste pour les droits des afro américains et on peut l’apercevoir sur un film se faire battre par deux policiers sans aucune raison.
Se sentant rejeté partout ou il va, il vit seul dans son appartement, entouré des photos des stars qu'il a connu, et de ses décorations. En 1954, il est invité par la France pour ranimer la flamme sur la tombe du soldat inconnu. Charles de Gaulle en profitera pour, en 1959, lui décerner la légion d'honneur avec ces mots "un véritable héros français, et le plus français des américains !".
Bullard meurt dans l'anonymat et la solitude, d'un cancer de l'estomac le 12 octobre 1961. Il est enterré avec son uniforme de légionnaire, et ses officiers de la grande guerre font le déplacement pour lui rendre les honneurs au cimetière de Flushing.
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Benalla Macron Gate
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27/07/2018
Le Président - 1961 - De Henri Verneuil (Gabin, Blier, Audiard...) - FILM COMPLET
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26/07/2018
Le Sud Confédéré
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« Le Sud est un vaste domaine dont on pourrait parler indéfiniment. Je n’en ai pas dit grand-chose et pourtant le Sud — et le Sud-ouest qui est un monde totalement différent — sont deux régions de l’Amérique qui me touchent profondément. Le vieux Sud est plein de champs de batailles, c’est une des premières choses qui vous y frappent. Le Sud ne s’est jamais remis de sa défaite. C’était une défaite purement militaire, les plus dures à supporter. L’homme du Sud a un rythme à lui, une attitude à lui devant la vie. Rien ne le convaincra qu’il avait tort ; au fond, il a un souverain mépris pour l’homme du Nord. Il a son propre panthéon d’idoles, guerriers, hommes d’Etat, écrivains, dont nulle défaite n’a affaiblit la gloire ni la renommée. Sur tous les plans, le Sud demeure solidement hostile au Nord. Il mène un combat sans espoir, très semblable à celui que l’Irlandais mène contre l’Angleterre.
Si vous êtes du Nord, cette atmosphère vous affecte étrangement. Vous ne pourrez vivre longtemps dans le Sud sans finir par être miné. Le climat, les paysages, les mœurs, les coutumes, le doux parler dégagent un charme auquel il est difficile de résister. Ce monde du Sud est plus proche que tout le reste des Etats-Unis de la vie de rêve dont parlent les poêtes. Peu à peu ce monde de rêve est envahi et contaminé par l’esprit du Nord. Le Sud croule sous les pas du conquérant. De Rome à Savannah, au long des vieilles pistes, on peut retracer la marche de Sherman vers la mer. C’est la route du vandale, la route du soldat qui a dit que la guerre était un enfer et qui l’a démontré par le fer et par le feu. Le Sud ne pardonnera jamais à Sherman, jamais.
(...)
Dans le Mississipi, prés des rives du grand fleuve, j’ai vu les ruines de Windsor. Il ne reste plus rien maintenant de cette grande demeure que les hautes colonnes grecques couvertes de vigne vierge. On voit tant de ruines élégantes et mystérieuses dans le Sud, tant d’images de mort et de désolation, tant de spectacles fantomatiques. Et toujours dans les coins les plus beaux, comme si l’envahisseur, visant les centres vitaux, avait voulu frapper aussi l’orgueil et l’espoir de sa victime. On ne peut s’empêcher de rêver à ce qu’aurait pu être cette terre bénie si les ravages de la guerre lui avaient été épargnés, car dans nos Etats du Sud, ce qu’on appelle la "culture esclavagiste" n’avait donné encore que ses toutes premières fleurs. Nous savons ce que les cultures esclavagistes de l’Inde, de Rome, de l’Egypte et de la Grèce ont légué au monde. Nous leurs sommes reconnaissants de cet héritage ; nous ne le repoussons pas sous prétexte qu’il a été bâti sur l’injustice. Qui donc a le courage devant ces merveilles du passé, de s’écrier : "Il aurait mieux valu que rien de tout cela n’eut été si pour créer ces chefs-d’œuvre il a fallu priver un seul être humain de sa liberté !" Qui sait quelles splendeurs auraient pu s’épanouir dans des foyers de culture comme Charleston, Savannah, New Orléans !
(...)
Il est des milliers de lieux de rêve dans le vieux Sud. On peut s’asseoir sur un banc dans un minuscule jardin confédéré, ou s’allonger sur les rives d’un canal ou se poster sur un remblai dominant une réserve Indienne : l’air est doux, lourd encore de parfums, le monde semble endormi, mais l’atmosphère est chargée de noms magiques, d’événements historiques, d’inventions, d’explorations, de découvertes. Riz, tabac, coton : à partir de ces trois éléments, seul le Sud a composé une grande symphonie d’activité humaine.
Tout cela est fini maintenant. Un nouveau Sud est né. On a retourné le sol du vieux Sud. Mais les cendres en sont encore tièdes. »
Henry Miller, Le cauchemar climatisé
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Ceux qui s'aimaient le plus triompheraient
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« L’homme n’a jamais aimé le genre humain en bloc, races, religions et cultures, mais seulement ceux qu’il reconnaît pour siens, ceux de son clan, si vaste soit-il. Pour le reste, il se force et on l'y a forcé et quand le mal est achevé, il ne lui reste qu'à se désagréger. Dans cette guerre étrange qui s'annonçait, ceux qui s'aimaient le plus triompheraient. »
Jean Raspail, Le camp des saints
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25/07/2018
Dépassement...
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Eric Clapton and Steve Winwood - Voodoo Chile
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Eric Clapton et Steve Winwood reprennent "Voodoo Chile" de Jimi Hendrix...
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Licenciement... ça s'est pas trop mal passé...
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