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17/03/2008

Vous avez dit "Art Contemporain ?" - II

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

Certaines Hautes Consciences se demandent peut-être si Finky n'exagère pas quand il évoque l'état dans lequel se trouve l'Art Contemporain...

Et bien, même s'il fait mouche dans ses propos, il est relativement gentil...

Après avoir vu un artiste chinois consommer un foetus... ou divers masochistes mettre en scène leur propre mutilation pour le plaisir des voyeurs les plus pervers, voici un artiste du Costa Rica, Guillermo Vargas Habacuc, qui met en scène la mort d'un chien pendant la "Bienal Centroamericana de Arte"... Attaché, l'animal est privé d'eau et de nourriture à la plus grande joie des amateurs (c'est comme ça qu'on dit ?) d'Art Contemporain... Il meurt à petit feu pendant la durée de l'exposition...

Tout va très bien, Madame la Marquise, après tout, je ne suis qu'un sale fasciste, un "nazi cool" disent mes ennemis bien intentionnés. Quel honneur que de me faire ainsi insulter par une telle engeance de rats qui n'ont pas le moindre respect pour la vie, pas même pour la vie d'un chien des rues...




"Tu es ce que tu lis"... dit l'inscription "conceptuelle"...




Notez le vif intérêt porté à l'animal...












Mais c'est bien sûr... il fallait y penser... des croquettes pour chien...


...pour nous faire réfléchir sur la famine dans le monde, probablement...







Et puisqu'il faut mettre une tronche sur la sinistre crapule qui conceptualise de telles saloperies...


Guillermo Vargas Habacuc

Voilà... comme ça, si vous le croisez un jour, vous pourrez toujours échanger quelques nobles et dignes propos en sa compagnie... ou, éventuellement, ai-je le droit de faire de l'ironie ?, l'attacher à la prochaine biennale, et le laisser crever de faim aux yeux et au nez de tous... Mais on y vient.

Bientôt des dissections en "direct live" devant les bobos ébahis ?

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Les mirages de l’art contemporain avec Christine Sourgins (Fichier "mp3"), émission issue de l'excellent site, Canal Académie, à écouter avec intérêt...

Et lire aussi cet article... pour une autre piste...

14:35 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (96) | Tags : guillermo vargas habacuc, art contemporain | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Et bien en tant que performance, "l'oeuvre" de Vargas Habacuc est assez réussie:
Le message est clair: "Nous sommes la nourriture a pourvoir".....Donc de deux choses l'une, ou bien la performance dure cinq minutes et les visiteurs libèrent le chien illico, ou bien on se cure le nez en buvant du champagne et on laisse le chien crever à petit feu...
C'est la deuxième option qui l'emporte: Un simple chien "in viam ejectus" rejeté à la rue comme tu dis Nébo...Ce qui est précieux et vital est obligatoirement rejeté par les sots !
Regarde-moi ce regard que le chien lance au photographe sur la 5ème photo.

Écrit par : orpheus64 | 17/03/2008

Une solution, peut-être... défoncer la tronche de Guillermo Vargas Habacuc et le donner à manger au chien... Non ? "Et la Compassion ?" vas-tu me dire...

Lors d'une biennale en 2007, il a laissé mourir déjà un chien, ce qui avait ému pas mal de gens tout de même. Et là, il remet ça...

Il s'est procuré le chien en payant des gamins qui l'ont chopé dans la rue... Au moins dans la rue il était libre, apte à la démerde pour la bouffe... un pèlerin céleste canin, tel "Clochard" dans le film de Disney... Les chiens de rue (il y en a beaucoup en Serbie) évoquent toujours en moi une sorte de Sainteté animale... j'idéalise peut-être, va savoir... mon côté Saint François d'Assise

Mais moi, ce qui m'assomme, outre le regard de ce chien qui nous renvoie et notre animalité et notre humanité dans la gueule, c'est la dérive de l' "Art Contemporain" très bien analysé par Christine Sourgins dans le lien mp3 que j'ai mis en ligne et dont je conseille ardemment l'écoute.

Guillermo Vargas Habacuc ne mériterait même pas que je lui pisse dessus. Point Barre...

Il y a des choses en "Art Conceptuel" qui ne me laissent pas indifférent... je ne vais pas les balancer, là, en ligne car ça risquerait (mais alors vraiment) de choquer quelques âmes sensibles... mais ces "happenings" m'intéressent surtout parce qu'ils sont révélateurs d'un état de notre "société-tentaculaire-mondiale", non pour des raisons esthétiques ou d'accord philosophique... plutôt comme des clichés mentaux (dans le même sens que "clichés photographiques") qui délimitent dans un cadre restreint les affects et les pathologies que nous nous sommes Sataniquement construit en jubilant comme des possédés. Mais au sortir d'une dérive dans cet univers, j'ai vite besoin de m'écouter du Mozart, de lire quelques pages de Goethe et de revoir quelques tableaux de Cézanne... tu me suis ?

Écrit par : Nebo | 17/03/2008

Entre la fréquentation de Vargas Trouducul et celle de Wilhem Meister, mon choix est également fait.

Écrit par : orpheus64 | 18/03/2008

Autre interprétation: "Vous êtes ce que vous lisez" : Trouduc projette sa névrose sur les visiteurs ebahis. C'est lui-même qui s'imagine en nourriture pour chien. Il sait pertinemment qu'il lui faut être symboliquement "dévoré" par le chien. Le chien est un animal psychopompe qui lui permettrait l'accès à une réalité sous jacente que Trouduc n'a pas les couilles d'affronter. Que fait-il ? Il attache l'unique moyen de son salut et le laisse crever. Mise en scène d'une névrose moyenne non résolue en compagnie de renifleurs du même acabit.

Écrit par : orpheus64 | 19/03/2008

Le chien il n'en voudrait même pas... avant d'être mort il est déjà avarié Trouduc... après réflexion...

Écrit par : Nebo | 19/03/2008

Je crois juste qu'il y a une petite erreur, le chien sur la photo, d'après ce que j'ai pu lire, a été relâché, et le grand Ârtîsteuh aurait présenté ses excuses... lu ça je sais plus où sur le net, il y a quelques jours... pas le temps de chercher... par contre, il a bel et bien laissé crever un chien dans des circonstances identiques l'année dernière lors d'une autre exposition.

Merci Alceste pour ce lien...

Écrit par : Nebo | 26/03/2008

Ah dac il y a peut-être confusion, alors.
Enfin, pour ce que ça change.

Perso je ne suis pas un fanatique droit-de-l'animaliste, ou quoi, mais tant qu'à faire des sacrifices, que ce soit au service du beau, et/ou du sublime (jeter des clodos toxicos dans un bocal transparent avec des requins tigres, par exemple ; ça, ça aurait de la gueule xD).

Écrit par : Alceste | 27/03/2008

Les clochards, même ivrognes, sont touchés du doigt de Dieu, Alceste. Moi, je leur donne une bonne soupe au lard... ou bien je passe mon chemin. La cité pure, débarrassée de ses déchets, c'est du fantasme. La sainteté doit pouvoir trouver sa voie par des bifurcations inattendues. Songez au pouilleux Diogène qui vivait dans son amphore et osait dire à Alexandre : "Ote-toi de mon soleil !"

Les jeter aux requins, c'est un peu court, jeune homme... servez-vous en pour faire des expériences scientifiques, afin de faire avancer l'humanité... c'est peut-être plus efficient, non ?

Écrit par : Nebo | 27/03/2008

Tenez, Céline, que vous avez mis sur une de vos notes, parlant de son livre "D'un château l'autre"... un vrai clodo. Un clodo magnifique...

http://europepuissance.blogspot.com/2008/03/louis-ferdinand-cline-sexprime.html

Écrit par : Nebo | 27/03/2008

j 'ai l'impression de lire le journal "choc" cela fait un moment que je ne suis pas venu je vois que le niveau baisse hahahha
on parle de celine etc histoire de se masturber la tête et donner l'impression d'être cultiver
@+++

Écrit par : jaimepaslescon | 27/03/2008

il va quand même falloir que l'on m'explique comment et pourquoi certains s'obstinent à poster sur ce blog uniquement pour dégueuler des phrases inutiles, et de surcroit pleines de fautes d'orthographe... En ce qui me concerne, si je n'aime pas un journal je ne le lis pas (et l'achète encore moins), si un blog me déplaît, je passe mon chemin et si je m'emmerde à une soirée je me casse. C'est aussi simple que ça ! Y'en a vraiment qui ont du temps à perdre ...

Écrit par : irina | 27/03/2008

inutile pour toi pas pour tout le monde ??!!! l'explication est simple c'est la liberté de parole
c'est en critiquant qu'on avance
il faut accepter la critique
et toi du temps tu en a pour dire quoi ?? si tu n'aime pas tu passes ton chemin tu n'est donc pas curieuses ne me dit pas que tu n'as jamais lu les journaux peaples

Écrit par : jaimepaslescon | 27/03/2008

La critique doit être constructive, pas un amas informe qui ne comporte aucun argument.
Mon temps est précieux : je préfère lire Céline plutôt que Gala ou Voici.

Écrit par : irina | 27/03/2008

Diogène n'est pas mon modèle d'émulation absolu, je dirais, et ne faisons de toute façon pas de tous les clochards des Diogène.
Je n'ai rien contre les ermites, à la limite, si ça existe encore. Mais rester assis à picoler ou pire toute la journée en mendiant dans la rue, pendant des déçennies, pour moi, c'est pire que la mort. Et les jeter aux requins ça réhabiliterait le sacrifice archaïque (tellement décrié, à tort je crois, par Girard). Et ça aurait certainement un effet dissuasif.

Et c'est plus digne que de mourrir noyé dans sa gerbe, je pense...

Quand à Céline, j'avais mis le clip vers lequel tu indiques un lien seulement dans ma chaîne dailymotion sur la droite de mon blog, parce que je le jugeais trop mal en point pour en faire un post entier ; puis mon collègue Carolus qui a décidé d'en faire un post entier, et je l'y ai laissé.

Écrit par : Alceste | 27/03/2008

@ "jaimepaslescon"...

Pauvre GUENILLE sur le retour qui cherche un sens à ta vie, t'es qu'un cestode qui n'impose qu'une seule chose : LA PURGE.

@ Alceste

Ah que non, cher Alceste, les clochards ne me gênent en rien... vraiment... surtout quand ils engueulent l'Univers... Rimbaud était un clochard, défoncé jusqu'à la moelle, Kerouac aussi... que du beau monde. Et j'ai déjà tapé la causette avec quelques uns de ces messieurs, de par nos rues ou dans les stations de métro et n'y ai pas trouvé que le rebut de l'humanité, même s'ils sentaient la pisse et buvaient de "la villageoise". Par contre, les bas du plafond comme cette larve, là, un peu plus haut, qui affirme ne pas aimer les cons... et qui écrit avec ses pieds en pensant avec son cul... l'envie me prend d'en faire du pâté pour requin, avec ou sans sacrifice... mais je pense qu'un bon vermifuge suffirait...

Écrit par : Nebo | 27/03/2008

Ah Nebo, que voilà une parolequi me réjouis! ( Et la clôture est excellente)
Moi aussi j'ai tapé la parlotte avec des clodos. Il y a parfois de ces trucs qui passent...d'autres fois c'est juste la vie,et c'est loin d'être initéressant. Zak devrait prendre le temps de discuter un coup avec un clodo.

Écrit par : Restif | 27/03/2008

Alceste c'est de la graine de païen.C'est évident. :-)

Écrit par : Henri | 27/03/2008

Je suis panthéiste ontique.

Et c'est pas parce que les clodos peuvent être intéressants personnellement qu'il convient de les tolérer. Je suis sûr qu'il y a des lépreux sympas, des racistes anti-blancs cultivés, et pardi, même des chrétiens plus gréco-romains que mosaïques... mais il reste qu'il faut savoir prendre des décisions de salubrité ontique. Un clodo c'est par définition qqn de vautré dans la crasse, qui ne pratique pas le culte de l'étude, qui ne remplit pas ses devoirs sociaux, la piété ontique et filiale, etc. A ces égards c'est un mauvais exemple, et tout simplement une présence négative. Un déshonoré archétypal.
D'ailleurs, je revendique un certain hygiénisme, voir puritanisme, au moins relatif.
Et le romantisme du rebelle qui "engueule l'Univers" c'est pas ma tasse de thé. Moi je suis pour l'harmonie dans et par le Monde, pas pour l'histrionerie et le reniement de l'intégrité de l'Être.

De plus, rien n'a changé, malgré la pertinence significative du mouvement anti-totalitaire hier, le fait est qu'on ne fait toujours rien sans nuire à certains, cad sans casser des oeufs.
Ce qui s'applique évidemment au moins autant à Vargas Habacuc qu'aux clochards.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

"... mais il reste qu'il faut savoir prendre des décisions de salubrité ontique"

Ce qui pour vous revient, donc, si j'ai bien suivi, à supprimer de la société le christianisme et, plus généralement, toute trace issue de la branche spirituelle de Moïse... Vargas Habacuc, mais de fil en aiguille tout Art Contemporain expérimental... les clochards mais, probablement, toute personne un peu nonchalante affichant une désinvolture qui ne regarde que lui...

Ma foi... c'est comme l'extermination des cons, comme disait Audiard : "Vaste programme"...

Écrit par : Nebo | 28/03/2008

Oh mais Alceste est un cerveau d'une telle puissance! Il y a qql temps, n'écrivait-il pas que le Christ était "une tafiole" ? (Cf Fse souche) Devant une telle subtilité dans l'analyse, une pareille force conceptuelle, un tel génie hérméneutique, on s'incline...

Ah, Alceste, écrire que si "Bloy s'était concentré sur l'Etre au lieu du christianisme il eut été bien plus grand", c'est purement et simplement faux. Je t'invite à lire les 3 volumes du Journal inédit (Age d'Homme): Bloy se relève la nuit pour parler aux morts et leur demander secours, décline l'office des morts ; suivant scrupuleusement la liturgie il s'adresse au saint du jour et n'hésite pas à lui confier ses problèmes et à en attendre du secours -qu'il reçoit , du moins en est-il persuadé, ce qui lui donne la force de continuer. Il accomplit des neuvaines pour les morts dont il attend des aides matérielles, il fixe des objectifs à Saint Joseph ou Sainte Gertrude etc. Chaque jour -absolument CHAQUE jour - il rédige de 2 à 4 pages de son Journal où on le voit s'adresser aux morts et aux saints qui sont pour lui des âmes toujours présentes et à l'écoute. Et son écriture se nourrit de leur "réponse" (lire notamment Lydie Parisse "Mystique et littérature, l'autre de Léon Bloy). Jamais il ne se serait intéressé à un "ETRE" non incarné dans des créatures humaines qui pour lui sont de vivantes images de l'Esprit Saint. Il n'aurait alors rien écrit vu que sa prose est toute entière animée par ces figures qui échapent à l'illusion du temps et lui sont auxiliatrices. Il n’a créé qu'à partir du moment où sa prose fut fécondée, au contact de d’Aurevilly, par le christianisme. Ce sont des faits, et nous avons tous les témoignages qui les prouvent (voir Bollery T.1, principalement mais tu peux lire les 2 autres tomes plus la thèse de Pierre Glaudes « L’œuvre romanesque de Bloy » qui en étudie soigneusement les sources. Et la portée biographique. B .Sarrazin aussi "La bible en éclat, l'imaginaire scripturaire de Léon Bloy). L’an prochain devrait être organisé en Sorbonne un petit qqlq chose sur ce que Bloy doit à Barbey dont il fut plus de 20 ans le secrétaire ) Tu peux produire la "critique" que tu veux sur le christianisme (qu’on apprécierait cultivée, profonde mais bon, on fait ce qu’on peut hein ?) mais ton jugement sur Bloy est tout simplement faux. Il est pathétique que tu sois aussi tranchant et définitif sur des sujets que tu ignores, et pas qu’un peu . ça laisse mal augurer du reste.
J’ajoute que j’ai dans mes amis et connaissances un agnostique féru de Hegel (comme quoi il existe des normaliens hégéliens !) et un prof 18ème iste athée. Ces personnes très brillantes seraient navrées de tes piteuses insultes digne du croa-croa des dévots du petit père Combe. Si tu te complais à ce niveau là… certaines amitiés et cercles te sont à jamais fermés. Et ça n’a rien à voir avec la croyance, mais tout avec l’intelligence et la compréhension de la complexité. Le Homais nouveau est arrivé, bien digne de l’époque. Evidemment, il y a l’âge… Mais quand même. Tu est très loin d’un Marion, et avant de proférer de tel foirades verbales tu devrais hausser un peu ton analyse, parce que là, ce n’est pas digne de la tradition philosophique. Un d’Holbach ne s’est jamais abaissé à ça, et Dieu sait s’il peut-être terrible, mais toujours dans les formes de la science. S’il te plait, pour toi, ne te déshonore plus (tu devait venir sur le BLog « La question » d’Isabelle de la Charbinière, il m’amuserait de te voir débattre -mais vraiment débattre hein ! avec un certain Zak qui en connaît un peu plus que toi (oh doux euphémisme.)
Je passe sur tes fantasmes d’épuration et de solution finale pour clodos et autres « faibles » (certains te valent bien et même valent mieux à mes yeux). Fait quand même attention : on est toujours l’inutile de quelqu’un…

A part ça, bonne chance pour l’agreg quand même. Je suis sincère, m’étant libéré de ce que j’avais sur le cœur (Jésus Tafiole !, ce n’est même pas le blasphème l’ennuyeux, mais la bêtise de l’ « argument ». Montherlant lui parle de l’ "effrayante dureté du Christ "!-Le démon du bien je crois ; dans Les jeunes filles en tous cas).
Mais porte un peu plus haut la réflexion dans la disserte d'agreg…

Écrit par : Restif | 28/03/2008

Quelle envolée Restif!J'en profite pour vous demander humblement de m'expliquer cette histoire d'Être.Mais comme à un jeune débutant,si ce n'est pas trop vous demander.Qu'est-ce que l'Être?Surtout si Dieu n'est pas présent dans cette affaire?Comment est-il conçu par nos penseurs?J'ai toujours eu du mal avec cette histoire?Des migraines,je vous dis pas.

Écrit par : Henri | 28/03/2008

Oui, Nebo. A ceci près qu'il ne s'agit pas tant de persécuter les désinvoltes que de subvertir les fondamentaux qui ont établi le reigne de cette mentalité du 'regarder que moi' et de l'art 'contemporain'...

Restif,

Une tafiole ? N'était-ce pas plutôt pédé, que j'avais dit. Umm, en fait c'était peut-être les deux. Bref, je confirme et réitère. Yeshua est une figure maladive, indigne, moralement invertie, qui pratique la jérémiade et l'histrionerie, lave les pieds des putes avec ses cheveux, se fait une gloire de se faire martyriser et, clou du spectacle, planté par la lance d'un légionnaire romain. Yeshua est une proto gay pride à lui tout seul. Une petite copine d'Ernst Röhm. Un komissar se faisant un jour ilote offert à ses ouailles.

Sur Bloy. La mystique et le mosaïsme sont antithétique. L'essence de la mystique étant l'unité, ou du moins la possibilité de l'unité, ontologique de Tout (l'expérience mystique étant - selon diverses modalités contingentes - sentiment fusionnel avec l'Absolu), et l'essence du mosaïsme étant le dualisme ontologique radical. Après, des mystiques ont utilisé des appareillages mosaïques ou autres comme symbôles exploitables dans leur démarche, mais ça ne fait pas d'eux des mosaïques. Et tout simplement, il a souvent fallu prétendre être de la religion en place pour ne pas perdre sa tête ou être immolé comme Bruno et tant d'autres (cf. Sohrawardi).
De surcroît, j'aimerais que tu me cites dans l'Evangile les passages qui légitimeraient, par exemple, la double nature du Christ, le culte des morts et des saints, etc. ? Il me semble que tout ça relève surtout de ce que l'on peut appeller 'l'européanisation du christianisme'.
Et ce que tu décris de Bloy me semble plus relever de l'investissement iconologique, mystique, panthéiste, relativement familier du tantrisme au sujet du quel je viens de mettre un article sur mon blog.

"Jamais il ne se serait intéressé à un "ETRE" non incarné"

Mdr mais être et incarnation sont virtuellement synonymes.

"dans des créatures humaines qui pour lui sont de vivantes images de l'Esprit Saint."

Des images de la capacité relative de l'homme à participer du logos, alors ?! Je ne vois pas ce que ça a de chrétien, là encore. Et dommage que la laideur des figures dédiées au mosaïsme servent de fondement à sa démarche, plausiblement anti-mosaïque. Et le plus vil de tout est qu'il ait cru qu'il était dans le sentier du mosaïsme, et qu'il se soit ainsi avili sans autre nécessité que celle de l'aliénation intrinsèque à cette doctrine perfide.

"Tu peux produire la "critique" que tu veux sur le christianisme (qu’on apprécierait cultivée, profonde mais bon, on fait ce qu’on peut hein ?)"

On apprécierait surtout que la défense du mosaïsme soit cohérente, et ne prétende donc pas se référer à la culture. C'est amusant, jamais tu ne cites le moindre élément prétendument révélé...

"Il est pathétique que tu sois aussi tranchant et définitif sur des sujets que tu ignores, et pas qu’un peu . ca laisse mal augurer du reste."

Je ne te retiens pas, Lev. Et s'il fallait écrire une thèse pour chaque post sur Fdesouche, et avoir lu les oeuvres complètes de chaque auteur dont l'opportunité se présente de commenter un aspect, ce serait légèrement fastidieux ; même si tu illustres cette tendance, toi qui aimes généralement plus tartiner ta science qu'être clair et compris (à supposer qu'il y ait qque chose à comprendre :p ).
Et ce ne serait pas forçément gage de plus de vérité, comme en atteste le serieux soupçon d'hypocrisie qui pèse dorénavant sur toi, nageant entre flagornerie hier et attaques mesquines aujourd'hui.

"certains te valent bien et même valent mieux à mes yeux"

Et bien rejoins-les, tu y seras à ta place, j'en suis sûr. Clochard dans le quartier latin, ça t'irait comme un gant.

"Fait quand même attention : on est toujours l’inutile de quelqu’un…"

Rassure toi, moi, je ne me prétends pas tellement précieux qu'il faudrait que tous se refusent à toute évaluation, afin de préserver le monde du risque de l'erreur affreuse que serait ma perte, mdr.

"A part ça, bonne chance pour l’agreg quand même."

Euh, où as-tu vu que je préparais l'agreg ?! oO
Ce n'est pas le cas. J'étudie la science politique aux USA, là.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

Pfuiiii... "La mystique et le mosaïsme sont antithétique"...

Parlez-en à Aryeh Kaplan, Gershom Scholem ou Charles Mopsik... fou rire assuré... bon, ils sont morts, mais plus vivants que vous il me semble, Alceste. Je dis ça sans volonté de vous nuire, on parle... ;-)

C'est curieux, Restif, que je tombe sur Zak d'un côté et sur Alceste de l'autre en si peu de jours... je prends ça comme un signe.

Henri, là, moi, je suis lessivé après une semaine de vie prolétarienne... je laisse, pour l'instant, Restif, éventuellement, vous répondre... j'ai quant à moi les neu-neu-rô-rônes dans les chaussettes...

Écrit par : Nebo | 28/03/2008

Alceste, je te pardonne car tu ne sais pas ce que tu racontes.

Écrit par : Yeshouah | 28/03/2008

"Parlez-en à Aryeh Kaplan, Gershom Scholem ou Charles Mopsik... fou rire assuré... bon, ils sont morts, mais plus vivants que vous il me semble, Alceste."

Ben en fait je t'en parlais à toi, en l'occurence. Et je peux tout aussi bien répondre, en écho de ce que j'ai déjà dit :

'La mystique et le mosaïsme ne sont pas antithétiques ?'

Parlez-en à Jean Scot, Amaury de Bène, Ibn 'Arabi, Sohrawardi, Bruno, Spinoza... fou rire assuré... bon, ils sont morts, mais plus vivants que vous il me semble, Nebo.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

Yeshouah,

Tu pardonnes qque chose ? Nooooon...
J'y reviens pas.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

J'en ai connu un autre comme vous, jadis, il était cloué à ma gauche.

Écrit par : Yeshouah | 28/03/2008

Kesksè que ce bordel sur mon fil?

Écrit par : Guillermo Vargas Habacuc | 28/03/2008

Jean Scot, Amaury de Bène, Ibn 'Arabi, Sohrawardi, Bruno, Spinoza... tous ces gens remettent en question l'aspect mystique du mosaïsme ?

Écrit par : Nebo, Ignorant... | 28/03/2008

Cloué à toi de par sa lance, alors.

Au delà, j'ai du croiser plusieurs catins dans ton genre, mais à vrai dire, comme je disais à propos des clochards, je tend à éviter ce qui est sale. Le bois de Boulogne le samedi soir, les mosaïques, les colons immigrés, etc.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

Vous avez le sens du Blasphème, Alceste, puisse-t-il vous mener vers la rédemption.

Écrit par : Yeshouah | 28/03/2008

"Vous avez le sens du Blasphème, Alceste, puisse-t-il vous mener vers la rédemption."

Yeshouah, en premier lieu, Alceste devra faire le ménage dans ses mythes païens qui ne sont que des succédanés éclatés du Dieu Unique. Il faut, par une heureuse épuration qu'il parvienne au buisson ardent, synthèse salvatrice retrouvée.

Écrit par : Moïse | 28/03/2008

John Duns Scot et Moïse Maïmonide disent la même chose.

Écrit par : Rebecca | 28/03/2008

Oui, il faut que jeunesse se passe.

Écrit par : Moïse | 28/03/2008

"Jean Scot, Amaury de Bène, Ibn 'Arabi, Sohrawardi, Bruno, Spinoza... tous ces gens remettent en question l'aspect mystique du mosaïsme ?"

Ben ils ont tous été au moins persécutés et au plus brûlés vifs pour mysticisme et/ou panthéisme par les diverses orthodoxies mosaïques de leur lieu et temps, oui. Et toutes leurs oeuvres sont une révélation de la fausseté du dualisme ontologique radical mosaïque, et une conception alternative de l'Être un, à laquelle toute chose participe.

Tu te refuses à considérer l'essence du mosaïsme.
Aux confins mouvants de grands empires aux grandes cultures, il était impossible de s'assimiler à l'un deux, et impossible de rester soi souverain. Partant, progressivement, s'est élaborer une théorisation de la légitimité du déraçinement en tant que tel, ainsi qu'une pratique de son imposition partout. Puisque le royaume ne peut être là, il fut prétendu qu'il est tout-ailleurs, dans une représentation de l'inversion du monde. Et ce tout-ailleurs est si différent que sa volonté n'est pas évidente, elle ne se confond pas avec les choses. La vérité même des choses n'est pas ce qu'elle paraît. Partant, fort de la possession exclusive de cette pseudo-révélation, de cette pseudo-connaissance de l'être, de cette sorte de tyran divan à la fois royaume nouménal et démiurge permanent, on a conçu la notion de peuple élu, soumis à ce néant érigé en pseudo-tout, et qui aurait notamment pour devoir de guider l'humanité toute entière sur cette voie, ne serait-ce qu'en version light (cf. la décision de ce que les chrétiens ne seraient contraints à la halakah entière). Et ainsi voilà une entité révolutionnaire impériale, dédiée à un néant impossible, conspirationniste (cf. les malheurs d'Israël sont dus à l'insuffisente piété de ses membres vis-à-vis de yahweh), iconoclaste (seul le néant est divin, ainsi des images ne sauraient être sacrées), gorgé de ressentiment (de par une inversion du dispositif sacrificiel originel ; yeshoua comme bouc émissaire qui est en fait dieu, rendant nulle tout sacrifice ultèrieur, et ainsi générant une dynamique de répression de la pulsion fonctionnelle d'annihilation, un complexe de la pureté, qui explique les éruptions cataclysmiques, les génocides), férocement égalitaire & totalitaire (tout ce qui n'est pas soumis à la volonté divine, telle que prétendument révélée, est néfaste), etc.

Bref, le mosaïsme est pas essence néantisation.

Après, évidemment, il ne peut régner directement, qui en voudrait ? Alors il exploite toute les opportunités contingentes, se métamorphose, prend son temps, à de grands avatars (judaïsme, volet sado-masochiste initial, christianisme, volet masochiste & dilué, islam, volet sadique & basique, et même nazisme & communisme). Il perd des batailles, génère des oppositions plus ou moins diffuses, mais en gagne d'autres, se répand, contamine...

Le mosaïsme établi, victorieux, c'est tout simplement la mort - de l'homme du moins.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

"Vous avez le sens du Blasphème"

Quelle petite divinité doit être la votre, que mes paroles outrageraient. ^

"Alceste devra faire le ménage dans ses mythes païens qui ne sont que des succédanés éclatés du Dieu Unique"

Euh, peux-tu me citer un mythe païen que j'aurais évoqué ? Et je ne suis pas opposé à l'unicité de dieu, je suis opposé à la dualité de l'être.
Dieu n'est pas s'il n'est Tout.

"John Duns Scot et Moïse Maïmonide disent la même chose."

Je ne parlais pas de Jean Duns Scot, mais de Jean Scot l'Erigène...

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

Quand je vous lis, je comprend que "Dieu soit mort" et que le dernier homme se croyant sage l'ait tué.

Écrit par : Isaac | 28/03/2008

Ca m'en fait une belle, vos agressions.
Moi j'en sors juste à chaque fois confirmé dans la perception que l'impudence est la marque de fabrique de la Mosaïe ; oser invoquer Nietzsche à la rescousse d'une plaidoirie sans arguments au service de la déligitimation d'une tentative de proçès fondamental du mosaïsme, il faut aimer jouer au bouffon.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

Ou s'être trop investi dans le christianisme, dans sa vie, pour ne pas réagir de façon très défensive, évidemment.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

"Dans l’ « ancien Testament » juif, le livre de la justice divine, il y a des hommes, des choses et des discours d’un si grand style que les littératures grecque et hindoue n’ont rien à leur opposer. On s’arrête avec crainte et vénération devant ces vestiges pro digieux de ce que l’homme était autrefois et l’on songe tristement à la vieille Asie et à sa petite presqu’île, l’Europe, laquelle voudrait absolument signifier « progrès de l’homme » à l’égard de l’Asie. Il est vrai que celui qui n’est lui-même qu’un ani mal domestique docile et falot, celui qui ne connaît que les besoins de l’animal domestique (pareil à nos hommes cultivés d’aujourd’hui, sans oublier les chrétiens du christianisme « éclairé » —) celui-là ne doit ni s’étonner ni s’attrister parmi ces ruines. Le goût pour l’ancien Testament est une pierre de touche pour connaître ce qui est « grand » et « petit ». Peut-être trouvera-t-il le nouveau Testament, le livre de la grâce, plutôt selon son cœur (on y trouve des traces nombreuses de cette véritable odeur des cagots et des petites âmes tendres et bornées). Avoir accolé à l’ancien Testament ce nouveau Testament, au goût si rococo à tous les points de vue, pour n’en faire qu’un seul livre que l’on a appelé « Bible », le « livre des livres », c’est peut-être la plus grande témérité, le plus grand « péché contre l’esprit » que l’Europe litté raire ait sur la conscience."

Nietzsche

Écrit par : Isaac | 28/03/2008

Quel déchaînement sur mon blog !

Je peux citer des passages entiers de "L'antéchrist" où Nietzsche dit du bien du Christ, mais j'ai le bras trop court là...

Écrit par : Nebo | 28/03/2008

Alceste, tu fais du sous-Onfray dans tes attaques.

Écrit par : Michel | 28/03/2008

Ah mais que n'ais-je dit que le mosaïsme exploitait tout ce qu'il pouvait à son service... L'épopée de Gilgamesh, le code d'Hammourabi, la numérologie babylonienne, l'eschatologie mazdéenne... Toutes choses qu'il a reçyclé - dans le premier testament et ailleurs - au service de sa logique impie et morbide.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

Et quand tu reproches à Restif de faire l'étalage de sa science, au moins lui on le comprend.

Écrit par : Michel | 28/03/2008

"— Mais vous ne comprenez pas ? Vous n’avez pas d’yeux pour une chose qui a eu besoin de deux mille ans pour triompher ?... Il n’y a pas lieu de s’en étonner : tout ce qui est long est difficile à voir, à embrasser d’un coup d’œil. Or, voici ce qui s’est passé : sur le tronc de cet arbre de la vengeance et de la haine, de la haine judaïque — la plus profonde et la plus sublime que le monde ait jamais connue, de la haine créatrice de l’idéal, de la haine qui transmue les valeurs, une haine qui n’eut jamais sa pareille sur la terre — de cette haine sortit quelque chose de non moins incomparable, un amour nouveau, la plus profonde et la plus sublime de toutes les formes de l’amour : — et d’ailleurs sur quel autre tronc cet amour aurait-il pu s’épanouir ?... Mais que l’on ne s’imagine pas qu’il se développa sous forme de négation de cette soif de vengeance, comme antithèse de la haine judaïque ! Non, tout au contraire. L’amour est sorti de cette haine, s’épanouissant comme sa couronne, une couronne triomphante qui s’élargit sous les chauds rayons d’un soleil de pureté, mais qui, dans ce domaine nouveau, sous le règne de la lumière et du sublime, poursuit toujours encore les mêmes buts que la haine : la victoire, la conquête, la séduction, tandis que les racines de la haine pénétraient, avides et opiniâtres, dans le domaine souterrain des ténèbres et du mal. Ce Jésus de Nazareth, cet évangile incarné de l’amour, ce « Sauveur » qui apportait aux pauvres, aux malades, aux pécheurs, la béatitude et la victoire — n’était-il pas précisément la séduction dans sa forme la plus sinistre et la plus irrésistible, la séduction qui devait mener par un détour à ces valeurs judaïques, à ces rénovations de l’idéal ? Le peuple d’Israël n’a-t-il pas atteint, par la voie détournée de ce Sauveur, de cet apparent adversaire qui semblait vouloir disperser Israël, le dernier but de sa sublime rancune ? N’est-ce pas par l’occulte magie noire d’une politique vraiment grandiose de la vengeance, d’une vengeance prévoyante, souterraine, lente à saisir et à calculer ses coups, qu’Israël même a dû renier et mettre en croix, à la face du monde, le véritable instrument de sa vengeance, comme si cet instrument était son ennemi mortel, afin que le « monde entier », c’est-à-dire tous les ennemis d’Israël, eussent moins de scrupules à mordre à cet appât ? Pourrait-on d’ailleurs s’imaginer, en s’aidant de tous les raffinements de l’esprit, un appât plus dangereux encore ? Quelque chose qui égalerait par sa puissance de séduction, par sa force de leurre et d’étourdissement ce symbole de la « sainte croix », cet horrible paradoxe d’un « Dieu mis en croix », ce mystère d’une inimaginable et dernière cruauté, la cruauté folle d’un Dieu se crucifiant lui-même pour le salut de l’humanité ?... Il est du moins certain qu’avec sa vengeance et sa transmutation de toutes les valeurs, Israël a toujours triomphé de nouveau sub hoc signo, de tout autre idéal, de tout idéal plus noble."

Nietzsche

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

Comprendra qui ne s'y refuse pas, 'Michel'.

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

"Les juifs sont le peuple le plus remarquable de l’histoire universelle, puis­que, placés devant la question de l’être et du non-être, ils ont préféré l’être a tout prix, avec un sentiment de conscience tout à fait inquiétant : ce prix était la falsification radicale de tout ce qui est nature, naturel, réalité, du monde intérieur tout entier, autant que du monde extérieur. Ils se barrica­dèrent contre toutes les conditions qui permettaient jusqu’à présent à un peuple de vivre, ils créèrent une idée contraire aux conditions naturelles, — ils ont retourné, l’un après l’autre, la religion, le culte, la morale, l’histoire, la psychologie, pour en faire, d’une façon irrémédiable, le con­traire de ce qui étaient leurs valeurs naturelles. Nous rencontrons encore une fois le même phénomène, élevé à des proportions indicibles, et malgré cela, ce n’en est qu’une copie : il manque à l’église chrétienne, en compa­raison du « peuple des élus », toute prétention à l’originalité. C’est par cela même que les juifs sont le peuple le plus fatal de l’histoire universelle : dans leur influence ultérieure, ils ont tellement faussé l’humanité, qu’aujourd’hui encore le chrétien peut sentir d’une façon antijuive, sans se considérer comme la conséquence extrême du judaïsme.

Dans ma Généalogie de la morale[6] j’ai présenté pour la première fois psychologiquement, l’idée de contraste entre une morale noble et une morale de ressentiment, l’une née d’un non à l’égard de l’autre et c’est la morale judéo-chrétienne tout entière. Pour pouvoir dire non en réponse à tout ce qui représente le mouvement ascendant de la vie, à tout ce qui est bien né, la puissance, la beauté, l’affirmation de soi sur la terre, il fallut que l’instinct de ressentiment devenu génie, s’inventât un autre monde, d’où cette affirmation de la vie nous apparut comme le mal, la chose réprouvable en soi. Psychologiquement parlant, le peuple juif est un peuple de la plus tenace force vitale. Transporté dans des conditions impossibles, il prend parti, librement, par une profonde intelligence de conservation, pour tous les instincts de décadence, non pas puisqu’il était dominé par eux, mais puisqu’il devinait en eux une puissance qui pouvait le faire aboutir contre le « monde ». Les juifs sont l’opposé de tous les décadents : ils ont dû les représenter jusqu’à l’illusion, ils ont su se mettre à la tête de tous les mouvements de décadence, avec un nec plus ultra du génie de comédien (christianisme de saint Paul), pour en créer quelque chose qui fut plus fort que tout le parti affirmant la vie. Pour la catégorie d’hommes qui, dans le judaïsme et dans le christianisme, aspirent à la puissance pour la catégorie sacerdotale, la décadence n’est qu’un moyen : ces hommes ont un intérêt vital à rendre l’humanité malade et à renverser dans un sens dangereux et calomniateur, la notion de « bien » et de « mal », de « vrai » et de « faux »."

Nietzsche, de l'Antéchrist

Écrit par : Alceste | 28/03/2008

malheureusement pour vous, cher alceste, toutes choses étant libres du langage, ce que vous dites et un soupçon d'alizé - parfumé à ce qu'on veut - équivalent à la même chose.
il existe des juifs qui portent la marque de Caïn -encore faut-il comprendre ce que cette expression implique, ce qui n'a pas l'air d'être votre cas -, voici un texte du poète contemporain aaron shabtai, qui parle beaucoup plus que tous vos discours et théories, idéologies qui brûlent et s'évaporent dès qu'on en aborde la substance intime:

CULTURE

Le signe de Caïn n’apparaîtra pas
sur le soldat qui tire
sur la tête d’un enfant
depuis une colline au dessus de l’enceinte
autour du camp de réfugiés
parce que sous le casque
pour parler en termes conceptuels
sa tête est en carton.
D’autre part,
l’officier a lu The Rebel *,
sa tête est illuminée,
à cause de cela il ne croit pas
au signe de Caïn.
Il a passé son temps dans les musées
Et quand il pointe
le fusil vers l’enfant
comme un ambassadeur de Culture,
il met à jour et recycle
les eaux-fortes de Goya
et Guernica

The Rebel est le titre anglais de l'Homme Révolté de camus

Écrit par : gmc | 29/03/2008

Et bien quel déchainement! Merveilleux net où on ne sait jamais quelle avalanche on va faire tomber!

Bon, Alceste, avant qu'on en arrive à se traiter réciproquement de *** (-que votre imagination fonctionne mes frères!) et autre amabilités un peu basse de plafond, on va s'arrêter là. L' agreg, ça n'a aucune importance. Je croyais que tu préparais celle de philo (un malentendu sur d’Aquin qui est au programme, lequel d'Aquin d’ailleurs, tu m'as avoué n’avoir « jamais lu », ce qui en dit long sur tes connaissances profondes). D’ailleurs l’agreg, vaut mieux pas. Ca m’étonnait aussi. Ceux que je connais dans ce cas sont autrement plus fin dans leur critique -par par intelligence d’ailleurs, mais par profession si j’ose dire.
Tu me dis "flagorneur" En quoi? J'ai écrit, je le redis, qu'il y a de bons textes (écris par d'autres) sur ton Blog. Texte de Hadot, de Deleuze, explication sur la conatus de Spinoza etc. Rien là d’une flagornerie mon pauvre ami, juste de l’objectivité, je conçois que ça t’échappe. Et pas besoin de me dire que « tu ne me retiens pas », tu penses bien que j’avais pesé les implicites de mon texte bien avant que tu ouvres la bouche. Non mais franchement… Je savais ce que je provoquais, mais l’urbanité est un pli qu’on ne perd pas si aisément mon ami.

A part ça que voulez vous répondre à la figure moderne de Homais ? Qui y a-t-il de plus banal, de cent fois répétés que le discours d’Alceste ? Au temps ou Baudelaire aimait-à jouer les provocateurs, il déclara à un jour à cet hyper croyant de Louis Veuillot « Je ne crois pas en Dieu » - Veuillot : « Oh ! Comme IL en sera contrarié ! ». Bon, l’Alcestine disparue (de mon horizon) c’est du même ordre. Sans importance aucune. Moi qui apprécie Sade, j’ai lu des choses d’un autre tonneau que les puériles provocations de notre étudiant. Et puis dire que « Bloy est vil » que voulez-vous ajouter à un jugement aussi dument motivé ? Encore une fois tant d‘intelligence m’écrase, je suis surclassé, infiniment, par cette desinvoltura de bretteur surdoué aux analyses implacables.

@ Henri,je vous supplie de me pardonner mais je vais me défiler pour l’instant. Je compte demander à un ami philosophe de profession qqlq chose de court et de précis, moi j’ai peur d’être soit nul soit filandreux au possible. Parce que franchement, c’est pas aisé de répondre en 10 ou 20 lignes, sauf peut-être, justement, un pro. Bon, s’il ne me répond pas, je m’y colle, promis. Contrairement à mon ami Alceste je pense qu’on a tort de ne pas se faire comprendre. La clarté est une preuve de logique et d’intelligence. Rien de plus facile que d’insulter l’autre, rien de plus dur que d’être limpide.
Bon en caricaturant à l’extrême : Chez Erigène l’Etre n’est de soi ni fini ni infini. En revanche l’être de S. Thomas, défini par rapport à l’exister, est inséparable de ses modes réels; à ce plan, il n’y a pas d’unité qui ne soit diversifiée.
C’est dans ce «pas d’unité qui ne soit diversifiée « que réside la différence dont vous me parlez. J’ai peur de n’être pas très clair, mais c’est le sujet qui veut ça. (et il y a Parménide, et Plotin Heidegger et Spinoza -mais attention aucun de ces trois ne peut admettre l’incarnation, l’etre absolu s’incarnant ( in carne =dans la chair) dans un homme. C’est pour Plotin un scandale métaphysique de première ampleur, insupportable. C’est la folie de la Croix, la stupeur et le tremblement qui ont fait l’admiration émerveillée de Kierkegaard).

Mais n’oublions pas que pour Erigène : la foi passe en premier, sans elle, il n’est pas possible de comprendre (nisi crediteritis, non intellegetis »). N’oublions pas que les deux maîtres favoris d’Erigène sont Augustin et Denys. Toute recherche de la vérité doit prendre son point de départ dans l’Ecriture ( E. Gilson, La philosophie du moyen-âge, p.203. Voir aussi l’ouvrage du même Gilson sur Erigène)

Alceste tente donc de s’accaparer la pensée d’un homme qui l’aurait méprisé pour ses petits enfantillages. Un homme extrêmement religieux pour qui l’Ecriture est l’origine de toute pensée. « La foi, n’est qu’une sorte de principe, à partir duquel dans une créature doué de raison, la connaissance de son Créateur commence à se développer » écrit-il. Je crois que ça prouve assez à quel immense distance un tel homme se tient d’un Alceste.

Et maintenant mes frères, je regagne ma jésuitière en faisant crisser mon chapelet dont le bruit se mêle à mes sombres ricanements d’eunuque inféodé à l’obscurantisme. (gniark, gniark)

Écrit par : Restif | 29/03/2008

Amis lecteurs ce post n'a rien de palpitant, passez insouciant et heureux.

Ps Henri pardonnez moi,je vous ai écrit totalement à côté de la question... donc j''ai remord d'avoir écrit dans le hasard parfait de la plume numérique. Aussi... je pique une tête dans le discours (toujours atrocement caricatural hein) :
l'Etre c'est l'infini-incréé,c'est l'UN, et tout n'est que l'acualisation de l'Etre qui est une seule substance - en simplifiant bcp l'Etre s'apparente à une monade :" l'idée selon laquelle le monde n'est composé que d'une seule substance, que cette substance se trouve en toutes choses et même est toutes choses." . En tous cas, toute créature - y compris humaine - n'est que l'interface de ce grand SOI, l'Etre. La différence avec Dieu? a la limite, en caricaturant bcp, elle n'est que nominaliste. Pour Heidegger, l'Etre s'exprime dans le langage "Eglise de l'Etre". Il n'y donc pas à proprement parler de différence, si par Dieu on n'entend pas un Dieu personnel tel que le Dieu vetero-testamentaire ou celui -dans sa continuité - de l'Evangile. Celui-là n'est pas l'Etre au sens plotinien ou Parménidien car il est différent de la nature. Lorsque l'ange Gabriel dit à Marie " L'Esprit-Saint surviendra sur toi, la puissance du Très-Haut te couvrira". (Luc, 1; 35) on est plus en présence de l'Etre selon Parménide. Cependant, -rien n'est simple - dans l'Ancien testament, Dieu répond à Moïse qui lui demande Qui il est" Je suis celui qui est". Autrement dit, je suis l'Etre. Mais cet Etre qui parle aux hommes, les bénits, les maudits, s'incarne n'est pour un Plotin, un Spinoza ce n'est pas tolérable (pour Hegel, si).

La différence de l'Etre avec le Dieu de bien des chrétiens, c'est le dualisme. Scindé en deux, le monde se trouve séparé en un univers supérieur (celui des Idées) où séjournent des entités " pures " et dont le caractère est " éthéré " et un univers inférieur où les entités ont un caractère dégradé ( c'est celui des choses sensibles dans lequel nous vivons, univers d'ombres où nous ne percevons que l'apparence des choses).
Dualiste du point de vue cosmologique (en grec le " cosmos " désigne l'univers), Platon est également dualiste du point de vue psychologique (il sépare la conception de l'âme de celle du corps). Le corps appartenant au domaine des choses sensibles est " le tombeau de l'âme " (cf Phédon). Seule l'âme a la capacité de contempler les réalités intelligibles supérieures et c'est à la partie supérieure de l'âme qui se trouve en l'homme (la raison) qu'il importe de commander.
Le dualisme métaphysique de Platon marque l'histoire de la pensée et bien des philosophes dualistes ultérieurs s'en sont réclamés. Il est capital pour le christianisme.

A la fin de l'antiquité/début du moyen-âge, Saint Augustin, conçoit une forme de dualisme : le dualisme religieux ou dualisme chrétien.
En incorporant au dogme chrétien le principe de pensée dualiste de Platon, Saint Augustin a doté le christianisme d'un fond de pensée théorique qui n'existe pas vraiment chez Saint Jean (« au commencement»était le Verbe Si Verbe = Logos / = tout le créé et l'incréé, alors il est l'ETRE)
L'Eglise ne partage pas la pensée bouddhiste ou celle qui préside à la Gita. Dieu n'appartient pas au même domaine que la nature, il n'y pas de panthéisme chrétien -car c'est souvent ça que recouvre le terme d'"Etre" (ou alors, ce Panthéisme chrétien finit, très logiquement : condamné).

Pour (presque) finir sur l'Etre Henri, la très grande différence entre l'Etre et le Dieu chrétien c'est que "deus est qui plus quam esse est" : "Dieu est celui qui est plus que l'Etre " Mais qu'est-il? et bien... Nous l'ignorons, mais ..." Nul ne va au père que par moi". (Na!)

Le problème Henri est que votre question a ceci d'ardue que pour un Parménide, l'Etre est Dieu -c'est une vision mystique qui lui dévoile l'Etre. Bon Heidegger lui ne parle pas de Dieu, d'ailleurs, pour lui l'Etre n'est pas encore vraiment pensable par l'homme : " L'homme est trop vieux pour les Dieux et trop jeune pour l'Etre. L'homme est un poème que l'Etre a commencé." Reste que l'incarnation -l'être même qui est Dieu devenant homme ET Dieu est insupportable aux tenants d'un Etre = Nature; conception qui, en vérité, laisse peu de place à la compassion... (sauf à mettre -comme Erigène-, l'Evangile et la foi en principe à la connaissance ou comme Plotin a penser une morale dérivée du platonisme. Rappelons quand même qu'Erigène fut condamné par le Pape suivant. Je ne m'en réjouis pas, mais je constate.

L'Eglise a toujours protégé l'Homme et s'est toujours méfié -quitte à se priver de très grandes pensées - de tout ce qui pouvait conduire à une déshumanisation. On le voit chez un Alceste prêt à éliminer des clochards ou qui sur son Blog écrit « je pense qu’une campagne d’attentats suicides est nécessaire en Europe ». On voit où ça conduit la haine du Christ ( on la trouve aussi chez Marx, Lénine, Hitler)... Merci pour les innocents qui prendront les éclats de bombe dans la gueule. Déshumanisation...

Mais bon, dans qqlq années mon young pal en sourira (oui je joue au vieux con,j'ai le droit, chèrement payé!)

Bon, c'est succinct mais j’ai du boulot alors si Alcistite-du-verbe a fini ses partiels… il expliquera ça très bien -avec un ombre de mesure please.

Ps 2 Nebo : oui, c'est marrant cette rencontre entre ennemis absolu des douces failles humaines. Mais Zak, quand même, c'est autre chose. Rien que sa culture, bien réelle chez lui. Ce bon Alceste n''a pas compris que je me moque bien de son antichristianisme (croit -il donc que mes amis soient tous accrocs à l'hostie le redoutable simpliste ? C'est l'esthétique qui chez moi se cabre devant une telle bouse. Déjà que son syle bedonnant à subordonnée kilomètriques est e...t au possible...
(que ceux qui ne me croient pas se baignent dans ses "principes ontiques". Tout n'y est d'ailleurs pas inintéressant, mais c'est pesant, vous êtes prévenus.)

(Ah le "UN" plotinien dépasse l'Etre, mais ça nous conduirait trop loin alors j'ai amalgamé. Mea culpa mais ça ne change fondamentalement. pas ce que je dis).

Ouf! je préfère décidément la littérature! (au fait Lacestounet, tu ignores tout ce que la littérture doit au dieu personnel. Je t'invite à lire" Mimèsis, la représentation dans l'art occidental" d'Auerbach, ou comment le roman européen "réaliste" est sortie de l'Evangile et de la subjectivité entrainée par la foi chhrétienne. Si seulement tu pouvais avoir une idée de la complexité des questions avant d'assener des fantômes de réponses qui laissent de côté des pans entiers de ce qui construit notre champ de conscience, culture comprise... (Et pense un peu par toit même en arrêtant de te réfugier derrière nietzsche qui n'en peut mais... Lui qui déclare devant Lou Andrea SAlomé "peut-être bien faudra-il finir par bocler la boucle et en revenir au catholicisme le plus intégral". ET un Nietzsche ne dit pas pareille déclaration devant une telle femme par boutade! Mais c'est Nietzsche... Même si ses ar'guments non pasla finesse d'un "Jésus = Pd" qui donne ton envergure.

Écrit par : Restif | 29/03/2008

L'Art de Guillermo Vargas Habacuc est, si je te suis bien Restif, estimé porteur d'épée, l'expression même du Chaos, donc du non-Être, ou plus précisément un anti-Être, et -- c'est là que le Diable, à mon humble avis, prend figure -- c'est de l'anti-Être cliniquement et sinistrement conceptualisé.

Hu hu hu... C'était pour garder un pied dans le post d'origine... ;-)

Ce qui me questionne dans ce que je viens de lire sous ta vive plume spontanée, Restif, et j'ai souvenance de lointaines lectures Kabbalistiques, c'est que Dieu est une Singularité très Paradoxale. Chez Aryeh Kaplan, entre autre dans son livre "La méditation Juive", mais je ne suis pas sûr, que l'on daigne me pardonner si je glisse sur la peau de banane que je jette moi-même sur mes pas à venir... Dieu est, à la fois, en dehors de sa création, total et non dual, Un, Pleinement, Absolu sur son Trône, mais en même temps, je ne puis zapper le fait que selon certains penseurs juifs dont les noms m'échappent, là, tout de suite, c'est que non seulement l'Homme est fait à son image, mais... TOUTE LA SAINTE CREATION. La Torah n'est pas seulement la Loi écrite dans le Livre, c'est déjà, Ontologiquement, La Loi Incarnée. La texture même de la réalité est la Torah. La Torah est Dieu. Même si Dieu, en tant que tel, est un Néant inaccessible. L'Arbre des Séphiroths est la propagation de l'énergie Divine qui est nécessaire pour Comprendre la "Structure Absolue" que n'aurait pas rejeté, je pense, Raymond Abellio (J'ai lu uniquement de lui "Les Yeux d'Ezechiel sont ouverts", "La Fosse de Babel" et "Assomption de l'Europe"... il y a déjà très longtemps) pour ce que j'ai pu en retenir, intuitivement plus que sous le couvert de la Raison... ma vie ne me permet pas, et j'en suis souvent fort attristé, de me plonger pleinement dans l'étude de ces pages dévorantes. L'Arbre des Séphiroths, se propage, aussi, dans notre Carne, des choses les plus banales (exégèse des lieux communs) aux plus subtiles et les plus élevées. C'est la raison pour laquelle je ne conçois pas qu'il y ait une telle coupure ontologique (comme l'affirme Alceste) entre le Panthéisme de Spinoza (pour ce que j'en ai retenu, là encore) et la Mystique Chrétienne ou Juive (qui existe bel et bien). Car la Mystique, quelle qu'elle soit, cesse dés lors que l'on ne voit la Torah, ou les Evangiles uniquement que comme des lois écrites dans un Livre. D'où, je crois, les problèmes qu'ont rencontré aussi bien des maîtres kabbalistes avec les officiels religieux de leur temps, un maître Eckhart avec les religieux obtus du XIV ème Siècle, ou même Spinoza pour les raisons que l'on sait. La Déité se manifeste à travers toute sa Création et le sentiment panthéiste n'est-il pas une approche de cette manifestation, de cette Présence essentielle qui peut mener, ensuite, vers des marches à gravir plus à même de mener vers le Saint Sanctuaire ???

De ce point de vue, bien entendu, un Heidegger, bien que n'inscrivant pas sa pensée dans le Christianisme (encore que... la Scolastique ne lui était pas étrangère... et je ne m'étonne pas, quant à moi, que son maître, Husserl, fut issu du Peuple de l'ancienne Alliance) peut être fort éclairant. Et un Nietzsche peut, avec son "Dieu est mort" être une pierre d'achoppement pour une théologie apophatique. Dans le chantier qu'est "La Volonté de Puissance", on peut lire l'évocation d'un Dieu à venir qui surgirait par-delà Bien et Mal.

Écrit par : Nebo | 29/03/2008

restif,

Qui te dis que ce que je propose n'est pas une sorte de 'retour au catholicisme intégral' - en fait je dirais plutôt : retour à la catholique orthodoxie intégrale - si on considère que son essence, telle que dévoilée dans ses termes, ses lieux, et disons son oeil cardinal, est universalité, bonne doctrine : sortie de l'oubli de l'être, Athènes et Rome, et principe d'incarnation ?!
Alors que le mosaïsme, par contre, est subversion subjective, Jérusalem, et refus de la consubstantialité du sacré et dû phénoménal.
L'incarnation est symbôle de la présence du sens en propre dans le monde, comme le sont les icônes, c'est à dire l'art. L'incarnation n'est pas mosaïque.
yahweh incarné, c'est un oxymoron.

Bon sinon tes injures me laissent las, ou plutôt là, comme il convient. Et je ne vais pas commenter ta tentative plus ou moins correcte de discussion de l'être, ou de l'Être. Si ce n'est pour dire que quand on fait d'une figure du Néant une voix qui dit 'je suis ce qui a été, est, et sera' ça ne fait pas du Néant l'Être, mais de l'histoire racontée un mensonge.
Une métaphore du diabolique.

Quant à Erigène, très joli la façon dont tu sépares le lieu ou tu laisses entendre qu'évidemment il était mosaïque jusqu'aux ongles, et celui ou tu avoues un peu qu'il a été victime de condamnations des conciles et des papes de son vivant jusqu'à plusieurs siècles après sa mort...

Et je te trouve bien résolu à nier la possibilité d'une compatibilité entre spinozisme et incarnation. Alors que la Nature est Dieu pour Spinoza, incarnation la plus intégrale qu'il soit donné d'imaginer, il me semble.

Quant à l'apport du mosaïsme aux livres, je suis dubitatif. Evidemment, la parenté entre les pleurnicheries nombrilistes de St Augustin et les romans intimistes bobos parisiens d'aujourd'hui peut sembler flagrante. Mais il reste à débattre de s'il s'agit d'un apport, ou d'un retrait...

Nebo,

" je ne conçois pas qu'il y ait une telle coupure ontologique (comme l'affirme Alceste) entre le Panthéisme de Spinoza (pour ce que j'en ai retenu, là encore) et la Mystique Chrétienne ou Juive (qui existe bel et bien)."

Il faudrait que tu m'expliques comment tu es arrivé à la conclusion que je pensais ce que tu dis là. Je dis précisément le contraire : que toute mystique est panthéiste et amosaïque, en son fond, si ce n'est aussi en sa forme.

En tout cas, je me félicite de vous avoir un peu animé dans le sens d'un dévoilement de la clairière de l'être (ou saint sanctuaire, si tu veux, Nebo). ^

Écrit par : Alceste | 29/03/2008

Merci,Restif,pour votre précieuses indications qui sont difficiles à saisir pour moi.Il faut faire quand même un certain effort.

Je ne comprend pas Alceste pourquoi le mosaïsme est selon vous incompatible avec la mystique.Le buisson ardent a tout de même donné naissance à la kabale qu'évoque Nebo et qui a ensuite donné naissance à la cabale chrétienne de Pic de la Mirandole par exemple.

Écrit par : Henri | 29/03/2008

Mais je l'ai dit et redit, Henri. Le mosaïsme est dualisme ontologique alors que le panthéisme est monisme ontologique. Et l'expérience mystique est découverte de la possibilité de l'unité ontologique et sentiment actif de celle ci. La mystique est la pratique du panthéisme.

Les images 'magiques', cad les symbôles, les images à intensité de sens - et donc de participation au divin - extrême, les icônes, aptes à servir de vecteur à l'expérience mystique peuvent être de nombre de types. Ce qui importe est qu'ils ouvrent sur la réalité de la présence de l'Absolu ici-là (d'ailleurs le buisson ardent n'est-il pas du phénoménal sacré, et donc de l'incarnation, dispositif amosaïque mais que le culte du Néant ne peut éviter d'employer puisqu'il est empire du rien, et fait ainsi, par définition, feu de tout bois... ?). Ainsi, même des symbôles de doctrines éronnées, au fondement opposé à l'unité ontologique, peuvent être exploités pour la mystique (ou peuvent être faits pour une exploitation illégitime de la disposition mystique naturelle). D'ailleurs, nombre de gens n'ont eu accès qu'à ces doctrines ci, et leurs symbôles, vu la domination des religions mosaïques dans nombre d'endroits ces derniers 2 millénaires et quelques. Partant, il fut - et est tjs, d'ailleurs - même possible d'être panthéiste un peu comme Jourdain prosateur.

Écrit par : Alceste | 29/03/2008

Nebo, tu soulèves là des questions passionnantes que j'avoue avoir fuit. Le mot "En soph " m'était venu sous la plume en cherchant à expliquer -mal, si mal - l'Etre. Certains chercheurs on effectivement avancé qu'il y avait chez Spinoza une "mathématisation » "(sa façon de procéder par axiomes lemmes et démonstrations) de la mystique juive. Dans la Kabale, L’Aïn, le vide, est rempli par l’En soph -la lumière infinie -qui se contracte en Kether d’où sort l’arbre des sefirots -et donc le monde par émanation( comme il sort de l’UN plotinien égalementpar émanation). On voit que l’image de la « Lumière » qu’on retrouveau début de Saint Jean et dans les écrits d’Hermès Trismégiste -Pimandre ou la lumière créatrice, parle ce qui est assez bien vu puisqu’elle est une onde effectivement, son et lumière si j’ose dire. On voit surtout qu'entre le Deus sive natura de Spinoza et les sefirots des kabbalistes ont peut trouver des rapports si on admet que tout acte véritable est une connaissance. De même que, chez les kabbalistes , le processus par lequel la puissance d'émanation se manifeste elle même en passant de l'état non manifesté à la révélation se trouve avoir son parallèle dans la manifestation de la Parole divine qui se manifeste à partir de son essence intérieur à la pensée, chez Spinoza : "l'âme n'est douée d'aucun autre pouvoir que de penser". C'est à dire qu' il n'y a d'autre pouvoir dans l'âme que celui par lequel elle connait. Ainsi chez Spinoza, l'unité de l'âme et de la chose se fait dans le connaître. Lorsque Spinoza écrit "ce n'est jamais nous qui affirmons qqlq chose d'une chose mais c'est elle même qui en nous affirme ou nie quelque chose",ne retrouvons-nous pas là l'idée d'une EMANATION de propre motu (par son propre mouvement) de la vérité?
Je pense qu'on a là un parallèle (perso) qui n'est pas artificiel, mais je ne peux pousser plus loin ces trop brèves réflexions. Excuse moi pour ce manque de rigueur.

La vérité est que si on lit l’A testament à la manière des Kabbalistes, la conception « mosaïque » (un peu fourre tout) d’Alceste n’a plus lieu d’être, car nous sommes alors en présence d’un texte, la Thora, qui est effectivement une matrice de l’Etre. C’est aussi, il faut bien le dire, une question de réception, et ce qui a pu être dans un temps loi mosaïque devient vecteur d’un Dieu UN dans le regard du kabbaliste. C’est ce qu’Alceste devrait comprendre, - un texte n’est pas figé et particulièrement un texte sacré toujours susceptible d’être fécondé par les apports nouveaux de l’E/esprit. Ainsi Abellio dans sa « Structure absolu » prétend comprendre l’énigme de Saint Paul « qu’étant enraciné et fondé dans l’amour de dieu vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur » « ( notons que les voilà, dans l’Evangile même, ces « saints » qu’Alceste m’accuse d’inventer me dit être païens. Mais je crains qu’il ne connaisse guère Saint Paul). ainsile regard moderne d'Abellio décode-t-il Saint Paul, (qu'il dise éventuellement une chose fausse est ici une tout autre question ).
Ce que j’essaye ici de dire de manière décousue, c’est que la vision mystique révèle derrière l’indispensable loi nécessaire aux communautés humaines une autre lumière derrière/dans les mots. Une lumière qui attend les yeux capables de la voir. Un déchiffrement doit s’opérer qui n’a plus rien à voir avec nos hargnes humaines. Et là, il est probable que c’est bel et bien l’unité qui est révélée. Ainsi l’Adam Kadmon des kabbalistes comme des hermétistes de la Renaissance est bien l’image microcosmique du macrocosme. Maintenant, qu'elle est là dedans la place de la théologie et de la philosophie, c'est encore un débat à approfondir sérieusement...

A côté de cette vision mystique -mais que la gnose peut porter aussi -qu’est ce que nos catégorisations qui s’abritent derrière un vocabulaire philosophique qui a perdu contact avec la foi qui vivifiait justement un Erigène ? J’avoue être dépassé ici Nebo. Je n’ai ni les moyens ni le temps d’écrire un texte clair et précis. Ce qui est me semble certain, c’est qu’à un certain niveau de révélation ou de connaissance, tout prend sens et qu’il n’y a pas de hiérarchies alors entre les écritures sacrées. Rien que des chemins vers la vérité. Mais ce que tu soulève est pour moi l’occasion d’une réflexion capitale sur la réception des textes qui sont ce que nous sommes capables d’en comprendre, qui ont un avers humain et temporel et un revers infini éternel et clos à l’œil qui manque d’humilité.
« Ne donnez pas de perles aux pourceaux. » …
Qu’on me pardonne de ne pas aller plus loin : je n’en ai ni les connaissances nécessaires ni le temps pour les combler. Car je vais devoir me taire ou n’intervenir que v fort brièvement désormais n’ayant plus de temps et bcp de pages à rendre…

Un petit florilège sur l’unité


« Par l’identité d’expression, et plus encore par la structure fondamentale de la conception mystique de l’essence des Ecritures Saintes,s’expliquent aussi les parallèles entre plusieurs écrits kabbalistiques sur la tora ,etceux de la mystique islamique du coran encore ceux des mystiques chrétiens sur leur canon bibliques » (Scholem, (La kabbale et sa symbolique » Payot, p.48) ; Dans une telle conception -qui évidement est très loin de tailler à la hache entre ce qui est « mosaïque » et bon à jeter et ce qui serait grec Païens mystiques et délicieux -conception intellectuellement aberrantes dans ses séparations et ses cloisonnements aussi naïfs qu’infondés -(qu’on me fasse la grâce de ne pas croire ici à une polémique mais à un avis motivé par ce que je lis chez Scholem, M.M Davy ou Corbin) dans un telle conception disais-je, il devient impossible de séparer arbitrairement ce qui relève d’une théologie de l’Etre et d’une théologie dualiste. En vérité, tous les mystiques auraient accès à un même sentiment de la totalité.
Scholem (Ibid. ;) parle d’une « identité de conception » entre Philon d’Alexandrie et les Kabbalistes. Or ce qu’il y a de passionnant avec Philon c’est qu’il nous conduit, en passant par Platon et la Bible, aux premières communautés chrétienne comme à Plotin. On entre là dans des domaines des hybridations entre pensées philosophiques mystiques, théologiques. Il est parfaitement artificiel d’essayer de séparer les ingrédients. ( Nous sommes dans un domaines où je ne me sens pas de force. Tout ce que nous avons dit jusqu’à maintenant n’est que rides à la surface de la profondeur.)

"Si vous ajoutez 2 à 1 vous obtenez 3, si vous y ajoutez 3 et 4, vous obtenez 10, La Tétractys,
si finalement vous ajoutez tous les nombres jusqu'à 17, le total obtnenu fournit le nombre de: Poissons/IXOUS " 153 : la Pêche Miraculeuse. Saint Augustin : Traité sur l'Evangile de Jean
"Tout l'Univers est contenu dans l'Unité"
B. Pascal
a) "Tu prétends, à ce qu'il (Archèdèmos) rapporte, qu'on ne t'a pas suffisamment révélé la nature du "Premier". Je dois donc t'en parler, mais par énigmes,
afin que s'il arrive à cette lettre quelque accident sur terre ou sur mer,
en la lisant on ne puisse comprendre". (Lettre II, 312 d)


L'esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.
[ Epître aux Corinthiens, II, 10 ]


Bon, sur un plan théologico-philosophique étant donné qu’ilfaut faire attention à ne pas confondre univocité et analogie je donne ce texte assez ardu que rien n’oblige à lire. :

« Pour connaître Dieu, il ne suffit pas de le concevoir dans un concept analogue au concept de la créature, mais distinct de celui-ci; il faut un concept univoque au créé et à Dieu. Qu’est-ce à dire ? Est univoque tout concept suffisamment un, pour qu’il soit contradictoire de l’affirmer ou de le nier de la même chose, ou encore, si on le prend comme moyen terme d’un syllogisme, pour que les deux autres termes soient reliés par lui sans équivoque sophistique. En d’autres termes, nous ne connaissons véritablement Dieu que si l’idée d’être conserve une signification identique lorsque nous l’attribuons au créé ou au créateur. Les arguments de Scot en faveur de l’univocité se résument en une opposition de principe à la solution proposée par Henri (de Gand) : l’axiome suivant lequel toute multiplicité doit se réduire à l’unité vaut également pour les concepts. Il ne suffit donc pas de dire que deux concepts différents se confondent en vertu de leur proximité analogique, car l’unité ainsi obtenue est illusoire.
On saisira la signification et la portée de la théorie de l’univocité en parcourant les raisons que Scot oppose à Henri. Selon la première, un concept certain est distinct d’un concept douteux. Or nous pouvons, dans notre condition présente, concevoir l’être et l’appliquer à Dieu sans être certain que l’être soit fini ou infini, créé ou incréé. Le concept d’être est donc distinct de l’un et de l’autre, il n’est de soi ni l’un ni l’autre, il est neutre à l’égard de ces modes. Son contenu propre est univoque; il embrasse tout ce qui est, y compris l’être incréé.
La seconde raison fait état des exigences de notre connaissance de Dieu. Si, pour connaître Dieu, nous devions former un second concept (celui de l’être divin) analogue au premier (celui de l’être créé), nous nous heurterions à une condition irréalisable, puisque tous nos concepts proviennent des phantasmes et de l’intellect agent. Comment pourrions-nous produire un concept qui, selon l’hypothèse envisagée, devrait n’être pas univoque à nos représentations sensibles ? Autant avouer que nous ne pourrions avoir de Dieu aucun concept, ce qui est inacceptable. Il reste que notre concept d’être soit unique et, par conséquent, univoque. Ou bien nous connaissons Dieu par le moyen d’un seul concept nécessairement univoque, ou bien il faut, comme le prétend Henri, deux concepts en rapport d’analogie, et Dieu demeure inaccessible. »

Tiré de

http://www.tradere.org/philosophie/analogie/analogie-13.htm#P506_271896

Écrit par : Restif | 29/03/2008

Merci Restif, Nebo, de parler de moi avec autant de poésie et de raison.

Écrit par : Yeshouah | 29/03/2008

Ps Henri, la faute est mienne malgré tout. On doit pouvoir être plus clair etje compte le demander à un ami. Sinon, il est faux que le mosaïsme soit "ontologiquement dualiste". C'est faire fi de l'experience des kabbalistes qui dans le texte mosaïque même retrouve l'unité. ( Ou alors il faut parler du mosaïsme comme étant uniquement praxis. Et je veux bien qu'on parle d'une lecture non mystique des textes essentiels du mosaïsme qui elle serait dualiste : tout est question de l'oeil qui reçoit les textes)

Milles pardons à tous pour le décousu du précédent. J'espère qu'on y auraquand même trouvé un peu de pain mais ce fut écrit très/trop vite. Vraiment.

Écrit par : Restif | 29/03/2008

"Bon sinon tes injures me laissent las, ou plutôt là, comme il convient. Et je ne vais pas commenter ta tentative plus ou moins correcte de discussion de l'être, ou de l'Être. Si ce n'est pour dire que quand on fait d'une figure du Néant une voix qui dit 'je suis ce qui a été, est, et sera' ça ne fait pas du Néant l'Être, mais de l'histoire racontée un mensonge.
Une métaphore du diabolique."

Ah Alceste, vous êtes un "trombone théâtral"... Vraiment... je ne puis m'en empêcher. Il y a chez Bloy des passages lumineux concernant votre personne, lisez avec attention sans vous énerver, vous m'êtes sympathique, malgré un DESACCORD COMPLET avec vos idées, vos conceptions, vos fantasmes de pureté civile et votre côté spartiate/libertaire que j'ai du mal à visualiser :

"Mais le sentiment religieux est une passion d'amour et voilà ce qu'ils ne comprendront jamais, ces pédagogues de notre dernière enfance, quand il pleuvrait des clefs de lumière pour leur ouvrir l'entendement.

(...)

Le Christ, ne pouvant plus donner à ceux qu'il nomma ses frères aucun surcroît de grandeur, leur laisse au moins la majesté terrible du parfait outrage qu'ils exercent sur Lui-même. Il s'abandonne jusque-là et se laisse traîner au dépotoir.

(...)

L'imbécile rage des ennemis conscients de l'église fait pitié.

(...)

Les calomnies stupides ont ordinairement la vie plus dure. Déjetées, savetées, éculées, indécrottables et inépousables, elles subsistent, immortellement juteuses.

(...)

Un homme couvert de crimes est toujours intéressant. C'est une cible pour la miséricorde. C'est une unité dans l'immense troupeau des boucs pardonnables, pouvant être blanchis pour de salutaires immolations. Il fait partie intégrante de la matière rachetable, pour laquelle il est enseigné que le fils de Dieu souffrit la mort. Bien loin de rompre le plan divin il le démontre, au contraire, et le vérifie expérimentalement PAR L'OSTENTATION DE SON EFFROYABLE MISERE.
Mais l'innocent renverse tout. Il avait été prévu, sans doute, mais tout juste, comme la pire torture de la Passion, comme la plus insupportable des agonies du Calvaire.
CELUI-LA SOUFFLETTE LE CHRIST D'UNE FACON SI SUPRÊME ET RATURE SI ABSOLUMENT LA DIVINITE DU SACRIFICE QU'IL EST IMPOSSIBLE DE CONCEVOIR UNE PLUS BELLE PREUVE DU CHRISTIANISME QUE LE MIRACLE DE SA DUREE, en dépit de la monstrueuse inanité du plus grand nombre de ses fidèles."

Léon BLOY (Le désespéré)

Restif,

retourne à ton travail de moine... et reviens quand tu peux... ;-)

Écrit par : Nebo | 29/03/2008

Bon entre Saül auteur d'un évangile, les incessantes 'critiques' de mon propos qui n'en sont que de limpides confirmations, et les citations qui font de la 'passion d'amour' (ou, disons, 'bébé' s'abandonnant toujours au tétage une fois les années passées et ce sein disparu, et ce félicitant des souffrances jaillies de cette existentialité absurde) une chose mystérieuse et belle, sans oublier l'aveux sans vergogne de la pratique du sentiment méprisable entre tous, impudence la plus facile et obscène, activisme de l'abaissement éthique de l'homme s'il en est, la pitié, je pense qu'il est bon que j'entre ici en occultation.

La question de la durée du mosaïsme mérite en effet d'être posée. Personnellement, je tend vers une optique Comtienne révisée, à cet égard. Mais l'environnement présent n'est pas suffisament sain pour y rester plus encore.

Je m'en retrouve donc en Ei-ad-Es (IE pour Aller-à-l'Être, et que l'on peut voir sous l'angle de l'Apocatastase, de la Palingénésie, de l'Ereignis).

Écrit par : Alceste | 30/03/2008

Un décodeur,Alceste, nous n'avons pas tous vos connaissances.

Écrit par : Henri | 30/03/2008

AU PASSAGE DU DOCTRINAIRE

Le doctrinaire ampoulé
Oublie le fil de tungstène
Qui fait luire l'obscurité
Dans le magma insipide du langage
Il présente sa vanité
Son amour de la querelle
Et s'étonne des critiques
Alors que sa seule intention
Est d'entrer en polémique
Un large sourire illumine
Son opéra grandiloquent
Qui s'effiloche dans la nuit

Écrit par : gmc | 30/03/2008

« Je suis donc bien coupable Alceste a votre compte ? / Allez ; vous devriez mourir de pure honte !» (Le Misanthrope)

Merci Nebo, Merci pour les citations de Bloy et pour le conseil que je m’en va suivre immédiatement. D’ailleurs je me serai tu si je n’avais une chose à préciser. Alceste, je ne t’ai pas « insulté », j’ai moqué un peu, titillé deçi de là, et surtout blagué mais je n’ai rien dit qui soit du calibre de ton « "flagorneur" (qui est sans importance, je comprends ton désespoir de perdre une âme telle que la mienne oh antique serpent -tremolo svp).

Pour le passage sur Scott il ne s’agissait nullement de te « critiquer », ce qui aurait une belle balle dans le pied, fait-moi la grâce de croire que je le savais. Je l’ai donné par objectivité, par un amour désintéressé du débat, point (posture avantageuse certes, mais pas fausse). N’en reste pas moins qu’Erigène part de l’Evangile et que l’Ecriture est pour lui à l’origine de toute raison, et ça tu ne pourras pas le lui retirer. Ah : et quand je dis que les Kabbalistes et Spinoza ont certainement un terrain commun ce n’est certes pas couper ce vieux Baruch de Dieu, que me fais tu dire là et que me dira son ombre courroucée ! Ceci dit, les matérialistes ne cessent d’user de Spinoza comme d’un bélier pro-athéisme ( de Diderot à Althusser ;je pense qu’ils se trompent mais je ne m’y connais pas assez pour trancher.

Sinon ravaler le sentiment d’Amour religieux à celui du bébé pour ses parents, ça a déjà été fait, c’est chez Freud. C’est un peu court jeune homme ! Et je veux bien que tu œuvres à un catholicisme intégral (c’est bien d’avoir de l’ambition…), mais je connais un peu les chrétiens, et sans le Christ ils ne te suivront pas. Pourrai-je me permettre de finir en disant que nous avons sur les bras un ennemi que nos petites querelles -plus intéressantes que leurs égorgements oh combien - doit amuser prodigieusement. Se priver de l’armée chrétienne (je parle des individus plutôt que des pasteurs mais en cas de danger ceux-ci peuvent révéler bien des surprises, ils l’ont prouvé dans la Vendée de 93 comme en Pologne) c’est dangereusement inconséquent quand on se trouve face à un Djihad que tu déclare combattre. Car le christianisme est aussi - pour moi du moins c’est évident- une foi guerrière, quand il le faut, quand l’ombre des cornes s’allonge (inutile de se précipiter en citant les passages anti-guerre : l’Ecriture représente un absolu qui n’est atteignable qu’à l’échelle des individus d’abord, puis pour défendre la foi même tous les docteurs de l’Eglise ont défendu le droit à la guerre alors ne perds pas ton temps comme je suis en train, en vérité, de perdre le mien)

Mon salut sur toi sans rancune et à tous un excellent dimanche (jour du Seigneur, merci de ne pas l’oublier bande de mécréants !)

Écrit par : Restif | 30/03/2008

Nebo excuse moi infiniment de t'embêter ici. Mais voilà : une connaissance m'a averti qu'un idiot m'insultait sur le blogue du lapin, ou tu as fait une brêve apparition. Si jamais tu y retourne (uniquement "si"!) aurait tu l'extrême gentillesse de faire savoir -juste ça - que je suis proscrit d'Ip chez Lapinos et que,n'ayant pas envie de débarquer en proxy et autre perte de temps je laisse pisser. Surtout,ne t'en occupe absolument pas si tu as autre chose à faire, vraiment. (Dire que ce crétin déclare Spendius -qui m'amuse mais c'est tout) mon "ami". Ah, la crétinerie des cires-bottes de tout poil, c'est lassant). Désolé, milles fois désolé de t'embêter avec ça et surtout, SURTOUT encore une fois, laisse tomber si ça t'ennuie ne serait qu'une d'une syllabe. sincèrement. Ca na pas d'importance et j'ai même un peu honte d'écrire ce mot (mais comme c'est fait je l'envoie. N'en tiens AUCUN compte si tu penses qu'autant en emporte les pixels).

Et encore toutes mes excuses de t'embêter pour pareille bêtise. Si j'avais PU réagir j'aurai plus facilement laisser couler.

Ton Restif

Écrit par : Restif | 31/03/2008

Oh et puis oublie ça... aucune importance.

Excuse lé dérange monsieur.

Écrit par : Restif | 31/03/2008

Hi Guillermo,

I'm very sorry for you. I think you should have had a terrible youth to be able to create an art that kills alive beings. I was used to think that only war kills innocents, but you proved I was wrong! you/your art kills just like war!
I'm afraid to say that your wrong just like war.
so, finally you should be a war linked side effect as well.
please, stop make war, stop fight kills other ones, read some ghandi books, read about dhalai lama, look what happening in iraq, afganinstan, tibet and then tell me your still in the mood to kill...if so, I'm very sorry for you.

Luca

Écrit par : luca.aliverti | 01/04/2008

Stop fight ? Yeah ! Let the murderers kill us without a frown... just like a sweet and innocent lamb...

But i'm the Black Sheep of the family.

Écrit par : Nebo | 01/04/2008

Guillermo Vargas Habacuc É UM GRANADE FILHO DA PUTA

Écrit par : candid | 02/04/2008

Estoy de acuerdo con usted...

Écrit par : Nebo | 02/04/2008

Guillaume Habacuc, balchoï XyecOc ( y balchoï dourak, karatcho).

Écrit par : Restif | 03/04/2008

je pourrai aussi vous le faire en japonais mais mon clavier ne comporte pas d'idéogrammes ... :-)

Écrit par : irina | 03/04/2008

Ecrivez-le en phonétique Irina. :-)

Écrit par : Henri | 03/04/2008

En braille! :-)

Écrit par : Restif | 03/04/2008

Oui, Irina, ma douce... en langage des signes.

Écrit par : Nebo | 03/04/2008

watashi onaji desu
ça vous épate hein ?!

Écrit par : irina | 04/04/2008

Je te ferai le langage des signes en privé mon doux Nebo...

Écrit par : irina | 04/04/2008

Epaté oui. Mais pas étonné. Bravo Irina! (et le monde étant un carrefour plein de malice, je ne serais pas si étonné que ça revienne un jour tinter aux oreilles de l'intéressé).

Écrit par : Restif | 06/04/2008

Lorsqu'on lit un échange comme celui la,entre Nebo et Alceste,on ne peut qu'être sûr que Nebo n'est pas un facho de bas étage,sa position exige des nuances que d'autres n'ont pas ou n'arrivent pas à avoir.

Nebo, vous devriez écrire un billet definitif sur vos idées politiques qui cloueraient le bec à vos détracteurs une bonne fois pour toute.

Écrit par : Une bonne fois pour toute | 11/04/2008

Bravo Restif. Vos mots sont d'une intelligence rare.

Écrit par : Une bonne fois pour toute | 11/04/2008

A supposer que j'ai des idées politiques...

Écrit par : Nebo | 11/04/2008

"Une bonne fois pour toute" : Merci! Mais le lieu y est pour beaucoup vous savez. Vraiment.

Écrit par : Restif | 12/04/2008

La grande Ââââârtiste que je suis incontestâââblement rêve de l'oeuvre d'ââârt absolllllue : voir ce sinistre déchet de l'Humanité et ses fervents c... de snobinards d'admirateurs agoniser de la sorte dans une pièce sous mes yeux ô combien satisfaits d'une telle preuve de l'intelligence et de l'humanité de l'Homme...
Il y a des jours, plus que d'autres, j'ai honte d'appartenir à l'espèce humaine.

Écrit par : Colorature | 23/04/2008

C'est un HOAX cette connerie !!
Mais pourquoi inventer de telles choses..

http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=68824

Écrit par : Anakine73 | 29/04/2008

hoax ou pas, on est dans la gadgétisation absolue de ce qui fut autrefois un Art. La paupérisation des âmes est telle que cette nauséeuse exploitation d'une créature vivante devient l'objet d'un petit bal de rumeurs dans lesqueles croupissent les foetus larvaires qu'incommodent toute noblesse.

Première couche de prostitution pubesque : "je vais laisser crever un chien"
2ème couche (relayée par de bonne âmes aisément manipulables, chevaliers blancs dérisoires d'un monde qui les a transformés en relais commercial et fille publique alors qu'ils se croient libre. De la servitude volontaire... Une "bonne" atachée de presse lance un mail dans le caniveau internetien et les ronds s'élargissent -et j'entends "ronds" en double sens) 2ème couche pubarde donc : "hoax-ccident décavé le spectacle t'a fait marcher mouton déraciné", et le nom de la tapineuse à clébard est relancé sur le tapis vert médiatique.
La colère saine et franche de 1) correspond à une réation d'âme noble -mais nous devrons faire attentions aux souilleurs qui nous guettent -. La 2) transforme en outils des gens qui recherchent une vérité qui n'est plus que le masque d'un indicible mensonge.
Et moi je commente : cocus partout...

Écrit par : Restif | 29/04/2008

Exact Restif... la confusion appelle la confusion et ça n'en finit jamais... on ne sait plus de quel côté regarder et qui croire... c'est la chienlit de l'info et des hoax festifs... le bordel généralisé et consensuel...

Toujours créatif dans tes commentaires, Restif... c'est un plaisir...

Écrit par : Nebo | 30/04/2008

il fo le crever cette pourriture ,

Écrit par : audrey | 02/05/2008

"Il FAUT LA crever cette pourriture" me semble plus exact.

Écrit par : Nebo | 02/05/2008

Nebo, on est en train de débattre sur ce qu'a fait un supposé "artiste" à un pauvre chien. Alors arrête avec tes cours de français à la con.
En ce qui concerne ce fils de pute de Guillermo Vargas, c'est lui qu'on devrait attacher à une corde et le laisser crever comme une merde. Et les gens qui ont regardé ce pauvre chien sans rien faire ne valent pas mieux.
Il y a 4 mois, j'ai récupéré un chien dans la rue(à Grenade, en Andalousie)il était maigre comme un clou. Il avait probablement été abandonné puisqu'il portait un collier. Je l'ai gardé pendant 1 mois avant que quelqu'un l'adopte après avoir posé des affiches un peu partout.
Tout ça pour dire qu'il y a d'autres moyens pour soi-disant "alerter les gens" sur tous ces chiens qui crèvent de faim dans la rue (personnellement je ne pense pas qu'il ait voulu faire passer ce message), plutot que d'en attacher un et de le laisser agoniser.
Je trouve ça scandaleux, ce mec est un sadique, un malade.

Écrit par : Cécile | 30/05/2008

Nous sommes bien d'accord, aimable Cécile, mais on peut dire les choses sans s'énerver et parler un français correct, non ? D'ailleurs, sans foncer tête baissée, il suffit de lire les commentaires postés pour visualiser qui a quoi dans le coeur. N'est-ce pas ?

C'est pas gentil de traiter Guillermo Vargas de "fils de pute"... ça insulte toute la corporation du plus vieux métier du monde... j'en ai rencontré certaines très gentilles.

Écrit par : Nebo | 31/05/2008

Je savais pas que c'était un vrai chien la première fois que j'avais vu ces photos...c'est ignoble.

Ce sont eux les nazis.

Écrit par : Spendius | 31/05/2008

LA FIN APPROCHE

TEMOIGNEZ

http://yurikane2012.over-blog.com/

Écrit par : YURIKANE2012 | 09/10/2008

Les seules pensées qui me viennent sont injurieuses...
Cet "homme" (c'est un mot qui ne lui convient d'ailleurs absolument pas) mérite autre chose que des applaudissements, quel monstre.
Une chose qui m'étonne c'est que personne n'ait piqué une crise et ait sauvé ce chien!!

Il n'y a pas de mot pour qualifier cet acte, les animaux ont bien peu de défense face à la cruauté des hommes...

Écrit par : Nymphea | 01/11/2008

Un peu en retard pour cette controverse, mais bon, il n'est jamais trop tard pour mettre son poingt sur la table, d'ou tant plus que Guillermo s'apprête à retenter l'expérience.

Dans mon cas, bien que je ne soit pas dépourvu de coeur je trouve que cet exposition fait parlé d'elle tout simplement parce qu'elle parle de vrai, de réalité, chose à laquelle nous ne sommes pas habitué de voir dans notre société face à un tel sujet.

Allez dans les pays d'Amérique du sud, les chiens errants ont aussi faim. Allez en amérique du Nord, les itinérants ont aussi faim. Mais notre réaction lorsqu'on les croisent dans la rue, c'est du dégout, du mépris pour leurs chemins de vie qui les ont amenés jusqu'à là, et qui, forcément, doit être de leur faute. C'est une conception toute faites, un jugement qui nous rend moins malade lorsque certains d'entre-eux - chiens ou itinérants - meurts dans nos rues respectives.

Nous sommes ce que nous lisons : est-ce qu'on se contente vraiment de lire, de se renseigner, ou vraiment d'agir ? Pourquoi, à la vue de ce chien errant, personne n'a essayer de le nourrir ? Parce que noussommes observateurs, et non agissant dans des cas comme la pauvreté, et que cette pauvreté nous dégoute. Ce qui dérange ici, c'est qu'on la montre.

Écrit par : Aurélie | 18/03/2009

Non. Ce qui dérange c'est qu'on ajoute une souffrance à toutes celles qui n'existent déjà que trop et qu'il est ignoble d'augmenter. Vous pouvez aussi torturer un type en disant "oh, il y a déjà tellement de torturés, ne faites pas vos belles âmes, vos bleeding heart. D'ailleurs c'est une dénonciation de la torture, ça nous interpelle". Ben tiens. Le chien sera content de nous "déranger" et d'être utile à l'art. Brave bête.

"notre réaction lorsqu'on les croisent dans la rue, c'est du dégout, du mépris pour leurs chemins de vie qui les ont amenés jusqu'à là"
Non. Là encore non. Et c'est même la raison de mon engueulade plutôt définitive avec Alceste ici même. Jamais je n'ai méprisé, je me suis souvent assis, j'ai parlé, j'ai donné, du temps d'abord, de l'argent parfois. Alors les procès d'intention hein... (Et puis ne dites pas "notre" parce que je n'ai jamais ni pensé ni réagi comme vous vous décrivez et ne me sens rien de commun avec quelqu'un pour qui torturer une bête est une démarche courageuse qui éveille les consciences. Il ya ceux qui augmentent la somme de douleur du monde et ceux qui la diminuent. Ce Guillermo fait partie des premiers comme ceux qui le soutiennent.

Écrit par : Restif | 18/03/2009

Si y'a eu en fait un "HOAX" autour de Guillermo Vargas Habacuc c'est dans le buzz qui a été créé autour de cette histoire,mais le "grand artiste" a vraiment attaché un chien dans une galerie et l'a fait crever aux yeux de tous.

Aurélie, ce type est indéfendable et son art c'est vraiment de la merde et du foutage de gueule.

Écrit par : Samuel | 18/03/2009

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