Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/05/2008

HITLER a gagné.

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

Pour faire résonance avec avec l'extrait de texte qu'a mis XP sur son Blog, voici un texte de Jacques Ellul, professeur d'histoire du droit, historien, théologien protestant, sociologue des institutions et de la technique. Chrétien et Libertaire. Analyse parue dans le journal hebdomadaire Réforme le Samedi 23 juin 1945.

----------------------------------------

" Victoire d'Hitler ?



A l'heure même où l'Allemagne et la nazisme sont effondrés, à l'heure où la victoire des armées alliées est enfin acquise, une question nous reste posée par les deux derniers ordres du jour d'Hitler, un mois à peine avant son écrasement, où il affirmait sa certitude de la victoire. Tout le monde à ce moment en a ri, tant il était évident que plus rien ne pouvait sauver l'Allemagne et l'on a pensé : coup de fouet à son peuple, folie. Tout le monde l'a oublié aujourd'hui car c'est une affaire liquidée. Et pourtant ne devrions nous pas nous mefier de cette attitude en face des affirmations de cet homme ? Lorsque depuis 1938 il menaçait, on disait "chantage". Lorsque, en janvier 1940, il a dit qu'en juillet il serait à Paris, on disait "rodomontade". Lorsque, en 1938, il avait parlé d'envahir la Roumanie et l'Ukraine, qui donc l'avait pris au serieux ? Et pourtant si l'on avait réellement pris au serieux Mein Kampf, si l'on avait bien voulu y voir un programme d'action et non comme nous en avions trop l'habitude avec nos hommes politiques un programme electoral que l'on applique jamais, l'on aurait peut-être pris quelques précautions. Car tout ce qu'Hitler a fait était anoncé par Mein Kampf : les buts, les methodes eet les résultats. Il n'a pu aller jusqu'au bout, mais la volonté ne lui en a pas manqué. Tout ce qu'il aviat dit, il l'a fait. Pouvons nous alors prendre à la légère ces ordres du jouroù, alors qu'il savait très bien ques ses armées étaient vaincues, il affirmait encore sa victoire ?

Remarquons d'abord qu'il ne s'agit pas, dans ces ordres du jour, d'une façon évidente, de victoire de l'Allemagne actuelle, ni d'une victoire militaire. Il s'agit d'une victoire du nazisme et d'une victoire de l'Allemagne éternelle, c'est à dire, si nous comprenons bien, d'une victoire politique. Et ce ne serait pas la première fois que le vaincu par les armes arrive à vaincre politiquement son vainqueur. Ainsi les armées de la Révolution et de l'Empire fûrent en définitive vaincues, mais elles avaient porté dans toute l'Europe l'idée de République et le sentiment de la liberté dont personne ne pût arreter la marche triompahle au XIXe siècle.

Or que voyons nous aujourd'hui ?

D'abord Hitler a proclamé la guerre totale ; d'autre part, massacre total. Et l'on sait les lois de sa guerre ... Tout le monde a dû s'aligner sur lui - et faire la guerre totale, c'est à dire la guerre d'extermination des populations civiles (nous y avons fort bien reussi ! ) et l'utilisation illimitée de toutes les forces et ressources des nations aux fins de la guerre. On ne pouvait faire autrement pour vaincre. Evidemment. Mais est-ce si certain que cela que l'on puisse vaincre le mal par le mal ? Ce qui est en tout cas incontestable, c'est qu'en nous conduisant à la nécéssité des massacres des populations civiles, Hitler nous a prodigieusement engagé dans la voie du mal. Il n'est pas certain que l'on puisse en sortir si vite. Et, dans les projets de réorganisation du monde actuel, à voir la façon dont on dispose des minorités, dont on prévoit les transferts de populations, etc., on peut se demander si l'influence en ce qui conerne le mépris de la vie humaine (malgré de belles déclarations sur la vie humaine ! ) n'a pas été plus profonde qu'on ne le croirait.

D'autre part, la mobilisation totale a eu des conséquences parallèles. Non seulement le fait que les forces mobilisées accomplissent une tâche pour laquelle elle ne sont pas faîtes, mais surtout, le fait que l'Etat est couronné de la toute puissance absolue.

Bien sûr ! on ne pouvait pas faire autrement. Mais il est assez remarquable de constater que là encore nous avons dû suivre les traces d'Hitler. Pour réaliser la mobilisation totale de la nation, tout l'Etat doit avoir en mains tous les ressorts financiers économiques, vitaux, et placer à la tête de tout des techniciens qui deviennent les premiers dans la nation. Suppression de la liberté, suppression de l'égalité, suppression de la disposition des biens, suppression de la culture pour elle même, suppression des choses, et bientôt suppression des gens inutiles à la défense nationale. L'Etat prend tout, l'Etat utilise tout par le moyen des techniciens. Qu'est ce donc sinon la dictature ?C'est pourtant ce que l'Angleterre aussi bien que les Etats-Unis ont mis sur pied ... et ne parlons pas de la Russie. Absolutisme de l'Etat. Primauté des techniciens. Sans doute nous ignorons le mythe anti-juif, mais ignorons nous le mythe anti-nazi ou anti-communiste ? Sans doute ignorons nous le mythe de la race, mais ignorons nous le mythe de la liberté ? Car on peut parler de mythe lorsque dans tout les discours il n'est question que de liberté alors qu'elle est pratiquement supprimée partout.

Mais dira-t-on, ce n'est que pour un temps, il le fallait pour la guerre, dans la paix on reviendra à la liberté. sans doute pendant quelques temps après la guerre, il est possible que dans certains pays favorisés on retrouve une certaine liberté, mais soyons rassuré que ce sera de courte durée. Après 1918, on a aussi prétendu que les mesures de guerre allaient disparaître ... Nous avons ce qu'il en a été ... D'ailleurs, deux choses sont à retenir ; d'abord les quelques plans économiques dont nous pouvons avoir connaissance ( le plan Beveridge, le Plan du Full Employment, le plan financier américain) démontrent abondamment que l'Emprise de l'Etat sur la vie économique est un fait acquis et qu'on s'oriente vers une dictature économique sur le monde entier. Ensuite une loi historique : l'expérience de l'histoire nous montre que tout ce que l'Etat conquiert comme pouvoir, il ne le perd jamais. La plus belle expérience est peut-être celle de notre Révolution française au om de laquelle on est parti en 89 au nom de la liberté conte l'absolutisme, pour arriver en 91, toujours au nom de liberté, à l'absolutisme jacobin. Ainsi, nous pouvons nous attendre demain à l'établissemnt de dictatures camouflées dans tous les pays du monde, necessité dans laquelle Hitler nous aura conduits. Sans doute, on peut réagir, on peut lutter, mais qui songe à le faire sur ce plan ?

Et c'est là la seconde victoire d'Hitler,. On parle beaucoup de démocratie et de liberté. Mais personne ne veut plus les vivre. On a pris l'habitude que l'Etat fasse tout, et sitôt que quelque chose va mal, on en rend l'Etat responsable. Qu'est ce à dire sinon que l'on emande à l'Etat de prendre la vie de la ntion toute entière à charge ? La liberté vraie, qui s'en soucie ? La limitation des droits de l'Etat apparaît comme une folie. Les ouvriers sont les premiers à réclamer une dictature. Le tout est de savoir qui fera cette dictature. Et le mouvement en faveur en faveur de la liberté économique et politique n'est guère soutenu qu'en Amérique, et là que par les "capitalistes" qui désirent se libérer de latutelle de l'Etat.

L'ensemble du peuple, en France comme aux Etats-Unis, est au contraire tout prêt à accepter le gouvernement dictatorial et l'économie d'Etat. La fonctionarisation générale est presqu'un fait accompli ou qui s'accomplit chaque jour et le desinteressement de la population à l'égard des querelles politiques, qui est indénaible, est un signe grave de cette mentalité qui, à n'en pas douter, "pré-fasciste".

Sans doute on peut essayer de réagir. Mais au nom de quoi ? La liberté a fait vibrer toute la France tant qu'elle a été la libération du Boche. Maintenant elle perd tout son sens. Liberté à l'égard de l'Etat ? Personne ne s'en préocuppe. Et ce grand ressort brisé, il nous reste la possibilité de faire appel à des "valeures spirituelles" pour faire marcher le peuple. Eh oui ... comme Hitler ... comme Hitler qui a trouvé la formule étonnant de mettre le spirituel au service du materiel, d'avoir des moyens spirituels pour réaliser les fins materielles.

Une doctrine de l'homme, du monde, une religion pour arriver à la puissance économique et militaire. Peu à peu, nous aussi nous allons sur ce chemin. Nous demandons une mystique, quelle qu'elle soit, pourvu qu'elle serve à la puissance, une mystique qui obtiendra l'adhesion de tous les coeurs français, qui les fera agir par enthousiasme, les conduisants au sacrifice dans l'exaltation. Partout on la demande cette mystique. Partout on demande que cette dictature que l'on accepte implicitement, soit totalitaire, c'est à dire qu'elle saisisse l'homme tout entier, corps, esprit coeur, pour le mettrre auservice de la nation de façon absolue. L'offensive à laquelle nous assistons pour l'école unique est centrée sur l'idée que l'Eglise apprend à faire passer l'Eglise avant la Nation. C'est bien le symptome de ce totalitarisme qui se developpe lentement, sournoisement, sacrifice qui se prépare de l'homme à l'Etat Moloch.

Qui dira que j'exagère ne voit pas la réalité sous les guirlandes et les discours. Que l'on compare seulement la vie économique, politique, sociale,administrative de 1935 à celle de 1945 et l'on verra le pas gigantesque accompli en dix ans. Or si 'lon songe que réagir supposerait que l'on réagît contre l'envahissement de l'Etat, contre l'économie dirigée, contre la police, contre l'assistance sociale, on voit que l'on dresserait la totalité de la nation contre soi, car on réagit contre des choses admises et jugées bonnes, des choses dont personne aujourd'hui ne peut dire coment on pourrait s'en passer !

Victoire d'Hitler, non pas selon les formes, mais sur le fond. Ce n'est pas la même dictature, la même mystique, le même totalistarisme, mais c'est une dictature, une mystique, un totalistarisme dont nous préparons le lit avec enthousiasme ( puisque nous en payons la defaite militaire d'Hitler ) et que nous n'aurions pas s'il n'était pas passé. Et plus que les massacres, c'est là l'oeuvre satanique dont il aura été l'agent dans le monde.

L'agent seulement car il n'a rien inventé. Il ya une longue tradition qui a préparé cette crise et les noms de MAchiavel, de Richelieu, de Bismarck, viennent aux lèvres, et l'exemple d'Etats qui depuis 1918 vivent déja cette dictature et ce totalistarisme saute aux yeux. Hitler a seulement porté à un paroxysme ce qui était. Mais il a répandu ce virus et l'a fait se develloper rapidement.

Que dirons-nous donc ? Nous plier devant cette poussée mondiale dont la fatalité nous accable ? Non sans doute.

Mais ce qui apparaît clairement, c'est qu'il n'y a point de moyen politique ou technique pour enrayer ce mouvement.

En face de cette marée qui détruit toute valeur spirituelle et l'homme lui même en lui forgant des chaines dorées, il ne peut se dresser que des hommes qui, parce qu'ils le seront pleinement, ne se laisseront pas absorber par cette civilisation, courber à cette esclavage. Mais comment des hommes dans leur faiblesse et dans leur pêché resisteraient-ils et garderaient-ils leur destin propre dans la fourmilière de demain ?

En face de cette marée qui détruit toute valeur spirituelle et l'homme lui même, il ne peut se dresser que l'Homme. "Voici l'l'Homme". l'Homme Jésus-Christ qui seul brise les fatalités du monde, qui seul ferme la gueule du Moloch, qui seul fera demain les hommes libres des servitudes que le monde nous prépare aujourd'hui."



Jacques Ellul

----------------------------------------



Association Internationale Jacques Ellul

00:30 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (21) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Très intéressant

Écrit par : XP | 09/05/2008

Dites Nebo, que faites vous dans le blog de Besnard? Sachez que l'"Ankuetas" discutant de physique théorique avec lui, c'est moi. Vous êtes venu proférer la bonne parole nietzschéenne dans tout les blogs et recoins de la toile résistant à l'envahisseur moustachu ou quoi? Il est normal pour Mr Besnard de ne pas aimer Nietzsche, car Nietzsche est un ennemi de la science, qu'il considérait comme une nouvelle forme de christianisme. Vous ne pourrez le convertir, car quand on est scientifique, on est forcément anti-nietzschéen.

Par contre, si vous voulez discuter gravitation quantique avec nous :-D

Écrit par : Spendius | 10/05/2008

Je ne remets pas en cause ses connaissances scientifiques... mais ses commentaires bien arrondis concernant Nietzsche font partie d'une Volonté Générale de Liquidation concernant le moustachu :

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/05/01/volonte-de-liquidation.html

Il n'en est même pas conscient... le politiquement correct se mari très bien avec un certain scientisme. D'ailleurs Nietzsche n'aime pas la Science quand elle promets le progrès non pas technologique mais qui laisse entendre qu'il couronnera "le dernier homme". En ce sens, en effet, elle est une sorte de pseudo-christianisme nous promettant un meilleur monde à venir. Celui des Cyborgs et des nanotechnologies, peut-être ?

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/05/06/what-a-wonderful-world.html

http://incarnation.blogspirit.com/archive/2008/03/06/maurice-g-dantec-no-one-is-innocent.html

Ha ha ha ha ha ha... (mais c'est un rire de fou...)

Par contre, ce qui fait sainement rire Nietzsche c'est lorsque la Science se déclare comme Rédemption Ultime et Unique de l'Humanité, alors que ses fondements ne sont pas toujours aussi fiables qu'on le laisse entendre :

"Dans la science, les convictions n'ont pas droit de cité, voilà ce que l'on dit à juste titre: ce n'est que lorsqu'elles se décident à s'abaisser modestement au niveau d'une hypothèse, à adopter le point de vue provisoire d'un essai expérimental, que l'on peut leur accorder l'accès et même une certaine valeur à l'intérieur du domaine de la connaissance - avec cette restriction toutefois, de rester sous la surveillance policière de la méfiance. Mais si l'on y regarde de plus près, cela ne signifie-t-il pas que la conviction n'est admissible dans la science que lorsqu'elle cesse d'être conviction? La discipline de l'esprit scientifique ne débuterait-elle pas par le fait de s'interdire dorénavant toutes convictions?... Il en est probablement ainsi reste à savoir s'il ne faudrait pas, pour que pareille discipline pût s'instaurer, qu'il y eût déjà conviction, conviction si impérative et inconditionnelle qu'elle sacrifiât pour son compte toutes autres convictions. On le voit, la science elle aussi se fonde sur une croyance, il n'est point de science "sans présupposition". La question de savoir si la vérité est nécessaire ne doit pas seulement au préalable avoir trouvé sa réponse affirmative, cette réponse doit encore l'affirmer de telle sorte qu'elle exprime le principe, la croyance, la conviction que " rien n'est aussi nécessaire que la vérité et que par rapport à elle tout le reste n'est que d'importance secondaire." (Friedrich Nietzsche)

Guère d'inquiétude, Spendius... je faisais, en fait, quelques recherches sur ce bouquin que j'ai vu passer dans le cadre de mon boulot, à la FNAC, sur le "Nietzschéisme de gauche" (DAMNED !!!!!) et je suis tombé sur sa note concernant ce livre et j'ai... réagi !

Nietzsche n'est ni de droite ni de gauche. Ce qu'il dit sur les réactionnaires d'une part, sur le socialisme d'autre part ne laisse pas de doute. Ce qu'il dit de bien sur les "Lumières", sur Voltaire, sur Montaigne (qui a influencé les philosophes des lumières), tout en disant du mal de la Révolution Française et des révolutions en général laisse bien entendre qu'il n'est pas politiquement classable... mais qu'il survole tout ça avec une conscience très claire et une ironie évidente.

Bien à Vous...

@)>-->--->---

Écrit par : Nebo | 11/05/2008

Reportez tout ça sur le blog à Besnard si vous voulez que le débat continue - ici, on est en HS (quoi que Hitler et Nietzsche ont en commun la moustache - et selon Monville, beaucoup plus que ça)

Écrit par : Spendius | 11/05/2008

J'ai des obligations en d'autres lieux, Spendius... Les beaux jours sont là et il est temps de retrousser quelques jupons, ne croyez-vous pas ?

Écrit par : Nebo | 11/05/2008

Les beaux jours sont là? - Parlez pour vous, en Suisse le climat est complètement irrégulier (il y a 3 heures on crevait sous le soleil, maintenant il vient de pleuvoir). Mais si, comme je crois le comprendre (je maîtrise pas trop les expression "retrousser les jupons" et autres), vous voulez un débat, ici et maintenant, pour moi, pas de problème; allons-y:

-Déjà, Fabien Besnard est loin d'être politiquement correct. Il fait parti des rares scientifiques encore capables de réflexions. Et c'est justement cette capacité là qui le mène à développer son anti-nietzschéisme, car, il faut bien l'admettre, Nietzsche à initié la mode de ce qu'on pourrait appeler l'irrationalisme, à savoir: La vérité n'existe pas.

Le phénomène a été initié par Kant. (D'ailleurs, assez marrant ce Kant, qui nie toute possibilité de saisir "la chose en soi", Dieu, la vérité, mais étant quand même croyant...passons). Nietzsche le pousse dans ses conséquence les plus extrêmes (dixit son texte sur l'évolution de la notion de "monde vrai", dans le Crépuscule des Idoles - bien que Nietzsche ment en disant que cette évolution est constante, en vérité elle ne s'est produite que durant les deux derniers siècles). Or, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que cette philosophie, initiée par Kant, est à l'opposé de toute la tradition occidentale, depuis les Grecs Antiques jusqu'à la Renaissance, tous avaient pour but d'aller vers la Vérité, vers Dieu. Quel retournement de situation!

La ou ça devient intéressant c'est de savoir comment s'est produit ce retournement de situation, qui est maintenant universellement accepté, même fêté par nos philosophes modernes ou postmodernes (Deleuze, Derrida, Foucault, etc). On ne peut pas admettre que c'est Kant qui est à l'origine de tout ça : Kant n'est qu'un produit.
C'est l'évolution de la société qui a provoqué ça, économiquement parlant. Le démembrement de la société, provoqué par l'économie bourgeoise, fait que la science, la philosophie, l'art, tout ceci a complètement implosé - et donc, la quête de la Vérité est devenue impossible. L'irrationalisme moderne, en général "opposé au système", est immanent à celui-ci. D'où que Mai 68 n'a fait que renforcer le système bourgeois, et par ce fait que Deleuze, Derrida et compagnie sont des philosophes bourgeois, et donc...Nietzsche aussi. C'est ce que je dis chez Besnard: Croyez-vous réellement que Nietzsche et Heidegger sont des philosophes honnis alors que l'écrivain tendance, Sollers, est un apologiste des deux?

On me dira que je me répète, mais ma sentence est ferme: C'est l'irrationalisme qui est bien-pensant, la Science, dans nos époques modernes, CA N'EXISTE PLUS. Il n'y a qu'à voir l'état de la physique moderne, c'est assez pitoyable...

"En ce sens, en effet, elle est une sorte de pseudo-christianisme nous promettant un meilleur monde à venir. Celui des Cyborgs et des nanotechnologies, peut-être ?"

Vous confondez Science et technologie. A la noble époque de Platon, l'application de la science était sévèrement punie, car c'était ramener l'esprit à la matière. Actuellement, la matière, il n'y a que ça de vrai, mais alors l'esprit!

Voilà, c'est un peu près tout ce que j'ai à dire (c'est dit d'une manière chaotique, à la va-vite, désolé - mais qu'est-ce que vous voulez, démerdez-vous), à votre tour camarade.

Spendius

Écrit par : Spendius | 11/05/2008

L'irrationalisme est déjà abordé par Platon et sa Caverne, cher Spendius. Vous considérez Nietzsche comme l'initiateur de l'irrationalisme, mais c'est aller vite en besogne. Le phénomène n'a pas été initié par Kant, disons qu'il a postulé avec son langage des postulats par lesquels il a souhaité "laïciser" Dieu, transformer sa Loi en "Impératif Catégorique". Vous assimilez, d'ailleurs, un peu vite la Vérité à Dieu dans la tradition philosophique depuis l'Antiquité. Personnellement, j'aurai tendance à croire que le mot de "Dieu" ou "dieux" au pluriel, n'est qu'une façon qu'avaient les anciens pour nommer quelque chose de difficilement exprimable au fur et à mesure que leur conscience s'élevait vers les hiérarchies du savoir, fut-il philosophique ou scientifique. Je ne suis pas en mesure, là, de vous citer l'auteur antique qui a dit ça (de mémoire) mais il y a une citation qui dit, grosso modo, parlant des dieux que ce qui va être évoqué n'est qu'une manière d'évoquer les choses auxquelles croient le peuple mais qui n'existent pas. Et ça date de l'antiquité. A croire que les poètes et les philosophes grecs étaient bien moins naïfs que l'imagination de nos crétins post-modernes ne veut l'accepter.

Et, Spendius, vous jouez avec les mots, pour faire de la technologie il faut des sciences et plus que jamais, aujourd'hui, pour faire de la science il faut des technologies, elles seraient belles les suppositions quantiques des uns et des autres sans long tunnel enterré sur des kilomètres au sein desquels on est capable d'expériences inconcevables autrement. Déjà l'Athanor de l'alchimiste était une "tekhnè" où il avait le loisir d'unir son oeuvre à la prière... il faisait de l'expérience quantique avant l'heure, et il le savait pertinemment puisque "l'importance de la prière" est indiquée dans les vieux grimoires. L'état d'esprit du physicien quantique compte aussi, que je sache, et ce n'est pas considéré comme de l'irrationalisme. Dans les résultats on est obligé d'en tenir compte.

Le retournement dont vous parlez est bel et bien évoqué par Nietzsche comme un retournement des valeurs, non pas à cause de l'explosion économique bourgeoise (vous avez là une lecture "marxiste" l'ami... hi hi hi) mais à cause de "la mort de Dieu"... et il est difficile de vivre dans un monde sans Dieu. Ce n'est même pas une question de Foi, voyez-vous. Croyant ou non, il faut être en mesure de lever la tête pour regarder les étoiles et non pas contempler son nombril, comme Satan l'a fait... et continuent de le faire les personnes aptes uniquement à tournoyer dans la distraction et la satisfaction d'un enivrement qui leur fait oublier qu'ils sont aussi ici-bas pour se poser des questions. Ce que l'on nomme "irrationalisme" est parfois du rationalisme pas encore compris. Souvenez-vous de ces scientifiques qui clamaient qu'un objet plus lourd que l'Air ne pouvait pas voler, ou ces scientifiques qui disaient que si le train dépassait 70 km/h les passagers seraient pulvérisés. Je suis, quant à moi, persuadé que bien des questions soulevées par des phénomènes paranormaux sont explicables avec la physique quantique, mais ces explications ne se sont pas encore présentées aux portes de notre perception... si je puis paraphraser à la fois Huxley et... les Doors... ;-)

Mai 68 nous a livré sa part obscure... et ce n'est certainement pas celle qu'aurait défendu Deleuze. Sollers n'est plus un écrivain tendance. Même lorsqu'il sort un livre ses ventes sont loin d'atteindre l'équivalent de Harry Potter, Gavalda, Dan Brown, ou Pierre Lévy... de plus, il se prend tout le monde contre lui lorsqu'il défend Heidegger ou Nietzsche.

Cessez donc de voir Nietzsche de façon aussi "manichéenne" (je vous soupçonne de vous faire l'avocat du Diable par jeu... et ça vous me rend sympathique)... il condamne la Science quand il y a lieu de l'être, pas pour faire le fanfaron et condamner pour condamner.

Vous avez raison de dire que la bien-pensance est irrationnelle. Lorsque le bobo gôcho se refuse à considérer la réalité sous prétexte de posture humanitariste et droit-de-l'hommiste, en effet, on est face à de l'irrationnel total. Mais la bien-pensance circule et touche même les gens bien installés dans leur cerveau et leur chaussure. "Même les élus seront égarés" dit la Bible... à lire de façon très RATIONNELLE, n'est-ce pas ?

Et, de ce pas, je vais retrousser quelques jupons... les jupons, Spendius... les filles... "sous le soleil exactement"... et sous une pluie de rires. La vie est courte et j'ai encore deux ou trois choses à comprendre de l'âme féminine.

Bienà Vous...

@)>-->--->---

Écrit par : Nebo | 11/05/2008

Argh...vous ne laissez de temps à personne, vous...

-L'irrationalisme, c'est une attitude qui tente de paralyser la science et la raison. L'alchimie médiévale, ce n'est pas de l'irrationalisme selon moi, c'est de la vrai science (Newton était alchimiste, c'est dire...), pas développée, je vous le concède, mais de la science quand même. Le kantisme par contre, c'est de l'irrationalisme dans le sens qu'elle bloque toute tentative d'évolution scientifique, paralysée par des classifications inutiles, "noumènes", "phénomènes", etc...les traités d'alchimie sont éblouissants de passion pour la raison, les traités kantiens sont un étalage de dogmes sans intérêt. Donc non, l'irrationalisme, j'aurais du dire l'antirationnalisme, était beaucoup moins présent avant Kant qu'après.

C'est bien ce que je dis: Pour les "Anciens", Dieu, ou la Vérité, ce ne sont que des mots, qui veulent souvent dire la même chose. Pour Kant, il y a cette horrible passion de la définition et de la catégorisation, cela ne sert qu'à figer la Science. Richard Feynman (encore lui), un très grand scientifique, peut-être le plus grand du siècle dernier, disait à propos de Spinoza (et entendait par là, tout les philosophes "modernes", la suite s'étend jusqu'à Deleuze et les dits "postmodernes"): Inversez une proposition de Spinoza, et regardez autour de vous; et dites laquelle des deux est vraie. On verra vite que les deux sont vraies, à savoir, aucune. Même chose pour Kant, ce sont des maîtres dans l'art de parler pour ne rien dire. Quant on enlève Dieu, ou la Vérité de son horizon, on tombe dans la définition, dans la conceptualisation sans intérêt. C'est ça, l'irrationalisme. Nietzsche est un penseur qui se trouve dans cette "idéologie" là, mais d'une manière plus raffinée, plus développée - mais tout autant stérile. Comment peut-on décemment voir quelque part de vérité, j'entends par là, vérité matérielle, historique, dans les désirs nietzschéens d'une nouvelle société? C'est de l'utopie. On ne peut pas simplifier l'histoire de l'Empire Romain comme il le fait, et lui donner cette dimension tragique d'un grand projet aristocratique déchu par les christianisme, etc...Nietzsche est un poète, donc inoffensif, tandis que Kant, lui, est vraiment dans le terrain, il oeuvre réellement à la destruction de la Science.

-Je ne nie pas que la technologie est nécessaire, je dis, et c'est différent, qu'on confond la science et la technologie. On considère que maintenant, un résultat scientifique, c'est truc donné par des ordinateurs. La pensée est morte dans l'abîme de la technique. Comment peut-il donc y avoir d'"état d'esprit", si il n'y a plus d'esprit?

C'est de ça que naissent des théories fantasmagoriques comme la théorie des cordes, en physique théorique - elles naissent de pensées mortes, ces merdes abstraites.

-Vous pensez réellement que notre système actuel est né de "la mort de Dieu", plutôt que de phénomènes réels, décrits en effet par Marx comme par d'autres? N'est-ce pas là l'idéalisme?

-Sollers est quand même partout dans les médias etc...qu'importe si il ne vend pas de livre! Littel en a vendu beaucoup, mais personne les as lu!

-Pour moi, et je l'ai dit plus haut, Nietzsche est un poète. Parallèle intéressante d'ailleurs entre Nietzsche et Baudelaire, vous pourriez creuser ça, moi, je n'ai pas le "baguage intellectuel" (je crois que c'est comme ça qu'on dit) suffisant pour ce genre de tâche...

Moi, les filles, c'est terra incognita pour moi. Vous voyez, je suis sur un cas épineux actuellement, de trouver la bonne manière d'en amener une à tomber dans mon piège, mais elle se démène...

Peut-être que celui qui les as mieux compris, c'est Baudelaire. Néanmoins c'est assez terrifiant de les voir sous cet oeil baudelairien...mais, rien n'est plus terrifiant que la Vérité, non?

"La femme est le contraire du Dandy. Donc elle doit faire horreur.
La femme a faim, et elle veut manger ; soif, et elle veut boire.
Elle est en rut, et elle veut être f...
Le beau mérite !
La femme est naturelle, c'est-à-dire abominable.
Aussi est-elle toujours vulgaire, c'est-à-dire le contraire du Dandy."

Écrit par : Spendius | 11/05/2008

Et ça t'arrange la victoire d'Hitler il me semble.

Écrit par : René | 14/05/2008

Non, ça m'attriste, par contre, toi, ça a l'air de te mettre de bonne humeur, avec tes commentaires à la Goebbels... commentaires que tu caches avec un masque de pureté écarlate.

Écrit par : Nebo | 14/05/2008

25 mai. L'expérience démontre ce qui suit:
Estime personnelle = [(performances sexuelles)*(capacité à expliquer globalement les phénomènes quantiques)]/(nbre de recherches google effectuées durant la lecture du précédent article)

Écrit par : fred_ | 25/05/2008

????? :-o

Écrit par : Nebo | 25/05/2008

Je parlais pour moi, evidemment.
Dites, il s'en dit des choses sur vous sur le net.

Écrit par : fred_ | 26/05/2008

Allons donc... dites m'en plus que je puisse rire ou pleurer...

Écrit par : Nebo | 26/05/2008

Il est encore en vie, Alayn?...

Il me fait rire...

"
Cet essai hors du commun révèle une France méconnue. Après des années d'enquêtes de terrain, d'entretiens, de rencontres, et en s'appuyant sur le décryptage de plus de 20 000 mobilisations, Fiammetta Venner a classifié cette Extrême France en cinq familles:
-les frontistes
-les nationaux-radicaux
-les royalistes
-les catholiques traditionalistes
-les pro-vie."

Et les anarchistes, ils sont pas radiaux et extrémistes eux? Inconsciemment, Alayn met l'anarchisme dans le panier bourgeois des bonnes idéologies tolérées par les médias français...quel subversif, cet Alayn.

Écrit par : Spendius | 26/05/2008

Mais c'est vieux tout ça! "Extrême France" (livre qui a fait un bide. Pauvre petite journaleuse qui espérait tant retirer le bingo de son "enquête" sur le FN. Pour peu qu'elle soit joile, ce serait une grâceà lui faire que de la trousser oh cher Nebo, dandy libertin qui sait si bien mêler -selon les moments élus- crudité et courtoisie. Toute idée que touche l'Alayn devient poudreuse, étique,ennuyeuse.
Bon employons la politique (chrétienne) du com tendu (tu tendra le blog gauche mon frère...) : pourquoi vous ne nous parlez pas de Darien, Zo d' Axa, Mirbaud, de Victor Serge Alayn? Sérieux hein. Donnez nous des bouts de prose et de poèmes d'écrivains anars. vous ferez plaisir, je ne crois pas trop, trop m'avancer, à pas mal de monde ici.
Après tout, vous êtes l'héritier, le porteur et le héraut d'une tradition qui a fertilisé les mots, fait tanguer la musique du sens. Intéressez-nous (votre blog, sincèrement et sans méchanceté ne comble aucunement cette attente).

Ps Spendius - mettre David Fincher (Tyler = F.Club) au niveau d'un soap!!! Je sais que vous aimez jouer au con (dans tous les sens du terme) mais à moin de dérive d'un vocabulaire mal appréhendé, soyez lapiné jusqu'à la 13ème génération (formule © jacques deMollay)

Écrit par : Restif | 26/05/2008

Cher Fred... ce pays est un triste pays... inutile de vous dire que non seulement Hitler je le vomis... mais les soi disant "libertaires" qui sont des anarchistes sans consistance, sans sens moral, sans culture et qui ne savent que vociférer et baver sur ceux qui leur sont supérieurs je les vomis tout pareil... et ce pitoyable Alayn, ce serait mieux pour sa gueule que je ne le croise pas... car même s'il est accompagné par sa cours d'édentés je lui donnerai une fessée dont il se souviendra longtemps... cul nu et en place publique.

Écrit par : Nebo | 26/05/2008

J'ai souvent eu l'idée saugrenue (saugrenue...hum...) qu'un jour je me retrouverais comme un con un AK 47 sous le bras pour une guerre que j'aurai tout donné pour éviter mais qu'on m'obligera à faire. Que JE m'obligerai à faire (à moins que je ne sois qu'un dégonflé)). Parce qu'il le faut. Pour ma femme et celui/celle qu'elle attend, pour mon pays et ce qu'il représente en plus de lui (et malgré ses trahisons...) et surtout, oui, surtout, pour rester libre. Libre même de me convertir à Allah mais de moi-même, sans personne pour m'y obliger. Pas un homme,pas un avantage, pas un meilleur regard des autres, sans rien de tout ça pour m'y forcer ou me faire comprendre tout ce quej'aurais à y gagner. J'espère que ce jour là Alayn sera mon compagon d'armes et pas un fuyard (ou pire...) Bon, il y a peu de chance que je me fasse muslim... Mais en tous cas jamais de force.

Je connais un peu -très peu - Ellul. Il a eu une influence énorme, décisive, sur un certain Théodore Kazinsky, plus connu sous le nom d'Unabomber. La plupart des gens le prennent pour un allumé, un pauvre givré. Pourtant, ce fut un prof de math de haute volé qui résolut à même pas 22 ans un problème mathématique parait-il très ardu et resté bouclé depuis des dizaines d'années. Il a écrit un texte "La société industrielle et son avenir" qui est fort intéressant. Et c'est peu dire. Et l'homme qui lui ouvrit les portes de cette perception s'appelait Jacques Ellul. On parle de Derrida, de Foucauld (qui a écrit au moins 2 livres passionnants), de chomsky. Mais tout porte à croire que dans 100 ans, s'il y a encore des chercheurs pour s'intéresser à ce genre de choses, on regardera Jacques Ellul comme l'un des penseurs les plus influents de son temps. Une chose intéressante : dans "Hitler pour 1000 ans" Degrelle -dont la vision politique est très loin d'être ma tasse de thée mais qu'importe ici - écrivait que le monde moderne était né d'Hitler -ainsi de la progression fulgurante de la science -cf la stupéfaction de Bergierà sa libération devant l'invention du radar et d'autres "miracles"que les scientifiques d'avant la WW2 croyaient impensables avant 30 -50 ans. Bardèche aussi dans ses 2 nuremberg écrit que les alliés se sont conduit en meurtiers de masse. Et c'est vrai. Le Japon était prêt à se rendre inconditionnellement, il ne demandait que son empereur -qu'on lui a finalement laissé mais APRES avoir lâché 2 bombes atomiques qui ont vitrifié des 10'n de milliers de vies et condamné à la mort et la malformation tant d'autres que c'est incalculable. De même, les bonbardements au phosphore des villes allemandes et des civils qui s'y trouvaient n'étaient pas indispensables au gain de la guerre. Hitler à insinué le Mal dans le coeur de ses adversaires.
Vu les textes cités, certains connards en déduiront immédiatement qu'Ellul du coup est forcément un faf. N'écrivant pas pour cette engeance, je n'ai donné ces petits renseignements que pour montrer qu'il existe déjà des textes, des faits, qui corroborent la pensée d' Ellul. Qu'ensuite il a parfaitement saisi le paradigme qui se met en place, paradigme anti-humaniste, a-religieux, les textes que j'ai cités n'étant que des TEMOIGNAGES de la justesse de sa vision.
Mais le rôle de Cassandre n'a, de toute manière, jamais eu très bonne presse n'est-ce pas cher Nebo? (en te remerciant de ce coup de projo sur Ellul que du coup je vais lire sérieusement)

http://lesenfantsdelazonegrise.hautetfort.com/list/l_evangile_de_sainte_colere/la_societe_industrielle_pdf.html

Écrit par : Restif | 26/05/2008

Je vois je vois. Au pilori, donc. Avec une bonne dose de second degré, tout de même, j'espère.

Écrit par : fred_ | 27/05/2008

Pas au Pilori... Goudron et plumes... comme dans Lucky Luke...

Écrit par : Nebo | 27/05/2008

Pas mal au fait, le blog que vous citez Restif - même très bon: Qui a dit que l'anarchisme était mort? Il reste quelques bastions on dirait...

J'ai connu par vagabondages sur le net (y a pas à dire, c'est devenu le lieu de la Résistance) deux ou trois anarchistes de talent, avec un style et de la culture (la plupart des anarchistes ont des phrases toutes faites à sortir à tout moment, en général de Réclus ou de Armand), et je me demandais si ils ne se sentaient pas seuls.
Le mouvement national-anarchiste, je savais pas que ça existait réellement, ça m'avait plutôt l'air d'un fantôme...propre à faire peur à Alayn.

Écrit par : Spendius | 27/05/2008

Les commentaires sont fermés.