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04/06/2014

J’ai souffert d’être seul, mais pour avoir gardé mon secret, j’ai vaincu la souffrance d’être seul

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Chaque fois que l’on (que je) cède à ses vanités, chaque fois que l’on pense et vit pour "paraître", on trahit. À chaque fois, c’est toujours le grand malheur de vouloir paraître qui m’a diminué en face du vrai. Il n’est pas nécessaire de se livrer aux autres, mais seulement à ceux qu’on aime. Car alors ce n’est plus se livrer pour paraître mais seulement pour donner. »

« Il y a beaucoup plus de force dans un homme qui ne paraît que lorsqu’il le faut. Aller jusqu’au bout, c’est savoir garder son secret. J’ai souffert d’être seul, mais pour avoir gardé mon secret, j’ai vaincu la souffrance d’être seul. Et aujourd’hui, je ne connais pas de plus grande gloire que de vivre seul et ignoré. »

« D’avoir rejeté cette vie, de m’être fermé tout ce qu’on appelle “l’avenir”, de rester encore dans l’incertitude et la pauvreté, je ne saurais pas dire aujourd’hui si ce fut force ou faiblesse. Mais je sais du moins que, si conflit il y a, c’est pour quelque chose qui en valait la peine. À moins qu’à bien voir… Non. Ce qui m’a fait fuir, c’était sans doute moins de me sentir installé que de me sentir installé dans quelque chose de laid. »

Albert Camus, Carnets

 

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