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09/04/2015

S’agenouiller pour la prière

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« Le fait de s’agenouiller pour la prière du soir indique, toute question de dogme mise à part, que l’on s’humilie devant la puissance suprême qui rend l’univers intelligible. Cette attitude vaut infiniment mieux, pour la connaissance de l’erreur, qu’une attitude inverse d’orgueil et de confiance en soi. »

Léon Daudet, La France en alarme

 

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Au train de T.G.V. où vont les choses...

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« Pour bien comprendre toute cette affaire, comme toujours, il faut la replacer dans son contexte. 1947. Une paye ! Plus de cinquante ans. Au train de T.G.V. où vont les choses çà devient presque aussi lointain de moeurs, us, coutumes et mentalités que Louis quatorzième ou Fanfan la Tulipe 1er. Certes, à grands coups de procès, on nous ramène plus souvent l’époque de l’Occupation. Les médias à la rescousse. Ca donne une idée plutôt simpliste avec les bons et les méchants, les héros et les traîtres. »

Alphonse Boudard, L’étrange Monsieur Joseph

 

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La Porte étroite...

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« De quel métal suis-je donc moi-même pour juger ainsi les autres ? Serais-je seulement fichu de décrire mon fameux étalon de beauté et de vérité ? Ma métaphysique ? Ces étincelles chipées aux lampes des poètes, dont la brûlure m’a fait frissonner, dont l’éclat m’a ébloui un instant ? Quelles raisons profondes as-tu su te donner à toi-même, petit homme, entre tes nuits de quatorze ans où le dernier éveillé, dans l’affreux dortoir de Saint-Chély, tu priais Dieu de te garder jusqu’à la mort ta foi, – quelle foi ! cette frousse de gamin – et le jour de tes dix- sept ans, où dans la même heure tu as quitté le collège et l’Église apostolique et romaine ? Fais donc le bilan sincère de ces immenses études dont tu as brassé voluptueusement les programmes, et vois jusqu’à quel point tu as su les conduire. De Ruysbroeck à Picasso ! Un fier panorama. Qu’en connais-tu ? Est-il seulement un coin qui soit à toi dans ce fabuleux empire ? Qu’as-tu gagné sinon de t’être perdu toi- même, empêtré dans cette forêt vierge de formes et de systèmes ? Si le bourgeois est d’abord le pourceau qui tue son âme et qui vivra l’éternité comme une larve de chenille, parce qu’il est trop stupide ou trop lâche pour en soutenir la pensée, toi qui t’es dit muni de si glorieux flambeaux, qui les as laissés un par un s’éteindre, n’as-tu pas dans la porcherie une place de choix ? Tu méprises les dogmes, les théologies, les morales, toute cette tuyauterie où un Régis emprisonne la vie universelle. À toi, sans moules ni règles, cette vie n’échappe-t-elle pas bi- en plus encore ? Qu’en as-tu donc étreint ? Ces informes griffonnages, qui lorsque tu les remues te font vomir d’ennui ?... Et s’il fallait passer par ces tuyaux, par ces conduits étouffants pour atteindre les vérités permises à nos têtes humaines ? La Porte étroite... N’est-ce point là son sens pour des êtres bâtis à ma façon ? Ces vieilles paraboles sont vastes comme la nature ; du plus sommaire au plus chantourné, chacun y trouve la leçon à sa taille. M’en étais-je seulement avisé jusqu’ici ? Régis s’est peut-être horriblement fourvoyé. Du moins s’est- il embarqué, tandis que je suis resté à la lisière de l’inconnu. Si tout est leurre ou anéantissement, sauf cette flamme incertaine au fond de nous, qu’importe que ce soit pour ou dans telle catégorie qu’agissent les hommes ? Il n’y a de prix que dans l’état qu’ils ont su donner à cette flamme, que dans l’énergie qu’ils ont pu produire. Dès lors, de Régis et de toi, quel est l’être viril, et quel est le faible ? Tu t’es dit libre et léger, évadé du christianisme. Tu n’en as pas le droit, tu n’y as jamais pénétré. »

Lucien Rebatet, Les deux étendards

 

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Les liens organiques

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« La présence des groupes identitaires pose de toute évidence un problème aux démocraties libérales contemporaines. Souvent, ces groupes apparaissent comme la résurgence d’une forme d’être-ensemble, la forme communautaire, à laquelle la modernité pensait avoir mis fin. La modernité s’était attaquée aux liens organiques en les présentant comme autant de limitations dont l’homme devait s’affranchir pour conquérir sa liberté. Or, on constate aujourd’hui que beaucoup d’hommes adhèrent spontanément à des formes communautaires sans pour autant vouloir renoncer à leur liberté. L’idéologie dominante n’en est pas moins méfiante, et souvent résolument hostile, envers ces groupes, alors qu’elle admet sans grande difficulté les groupes d’intérêt. Elle perçoit ces derniers comme de nature pacifique et les premiers comme de nature conflictuelle, tout simplement parce que les intérêts sont toujours négociables, tandis que les valeurs ne le sont pas (oubliant du même coup que le fait pour individu de s’identifier de manière préférentielle à d’autres individus crée de ce seul fait une différence dans la façon dont il perçoit son propre intérêt). C’est pourquoi elles mettent systématiquement l’accent sur les défauts, parfois bien réels, des communautés et en présentent volontiers une image quasi pathologique.
Les demandes identitaires sont ainsi fréquemment traitées comme un phénomène "réactionnaire", une aspiration "irrationnelle" à revenir au "passé", à retourner à un "stade" qu’on croyait définitivement dépassé, ou encore comme autant de tentatives de s’exonérer de la "loi commune" en cherchant à créer un "Etat dans l’Etat". L’exigence de reconnaissance est à la fois présentée comme un combat d’arrière-garde, un symptôme d’arriération politique, sociale et morale, et comme une menace pour l’unité de la société politique. »

Alain de Benoist, Nous et les Autres

 

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Il n'y a plus personne pour se souvenir...

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« C’est ainsi qu’un jour, par hasard, nous nous rappelons tant de visages, tant de choses, mais il n’y a plus personne pour se souvenir de nous, et nous sommes encore vivants. »

Angelo Rinaldi, La dernière fête de l’Empire

 


Vanitas ~ Roberto Ferri

 

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Les identités collectives

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« Le capitalisme n’a pourtant rien de conservateur. Il est même tout le contraire ! Karl Marx avait déjà observé que c’est à lui que l’on doit le démantèlement de la féodalité et l’éradication des cultures traditionnelles  et des anciennes valeurs, qu’il a noyées dans les "eaux glacées du calcul égoïste". Aujourd’hui, le système capitaliste reste plus que jamais orienté vers la suraccumulation de capital. Il faut toujours plus d’échanges, toujours plus de marchés, toujours plus de profits. Or, un tel objectif ne peut être atteint qu’au prix du démantèlement de tout ce qui lui fait obstacle, à commencer par les identités collectives. Une économie de marché intégrale ne peut en effet fonctionner durablement que si la plupart des individus ont intériorisé une culture de la mode, de la consommation et de la croissance illimitée. "Du point de vue anthropologique, écrivait Pasolini, la révolution capitaliste exige des hommes dépourvus de liens avec le passé". Le capitalisme ne peut en effet transformer la planète en un vaste marché – ce qui est son but -, que si cette planète a été au préalable atomisée, si elle a renoncé à toute forme d’imaginaire symbolique incompatible avec la fièvre de la nouveauté, la logique du profit et de l’accumulation sans limites. »

Alain de Benoist, Revue Krisis numéro 40, "Identité ?"

 

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