Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/02/2010

Du fascisme des Lettrés apostats, ou réfutation sans fin de toutes les hérésies

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=


Trouvé cet excellent article sur le site de Paméla...

 

------------------------------------------------

 

 

Il semble que les chiens de la meute Bien Pensante se rapprochent un peu trop près car l’air devient irrespirable. J’en perdrais, une fois n’est pas coutume, mon calme réputé olympien.

De Juan Asensio, Celui qu’il ne faut point nommer et surtout pas en bonne société, je n’ai pas à redire ce que je pense, je l’ai déjà fait là.

Son site le Stalker que l’on ne présente plus quoiqu’il serait utile d’en rappeler parfois les deux uniques fils rouges : érudition et polémique, est le seul, et de loin, à donner un peu de dignité à ce média pénible qui se nomme internet.

Oui mais voilà surprise, Stalker serait un site raciste, et d’extrême droite d’après le MRAP et ses sbires anonymes et calomniateurs, appuyé par quelques malins qui en profitent pour dégainer leur atout maître en dérivant vers de désinvoltes et pourtant nuisibles accusations de fascisme, et ce visiblement sans l’avoir lu. Shazam !

Je lis ce site, je l’apprécie, m’y reconnais, alors je suis éclaboussée, mais une fois n’est pas coutume, par les élucubrations de haine de petits impuissants voulant détruire l’excellence, à défaut de l’égaler. Ceci est d’une banalité outrageante et l’Histoire regorge de ces iconoclastes effarouchés. La chasse à l’homme n’en finit plus d’être lancée, toujours pourtant lui s’échappe et vous nargue. Des deux camps, ne pas céder est humain, se défendre encore plus, réfuter les défenses, toujours plus humain,ad vitam aeternam soit mais encore faudrait-il des arguments, braves gens, pour enjoliver les insultes bien trop humaines, elles, pour être suffisantes.

Je n’en entends aucun mais doit déjà sous le fusil prouver mon innocence, quand on ne demande jamais aux beaux esprits au-dessus du Soupçon, de nous expliquer au nom de quoi ils le seraient, eux, exactement.

Deux attaques intellectuelles sont à mes yeux la plaie de toute discussion fondamentale, car d’une facilité qui ferait honte à la plus souple demoiselle : le fascisme et la folie.

Pour ce second chef d’accusation, il suffira par exemple d’avoir l’extrême chance de pouvoir observer au quotidien la santé mentale de tout un chacun par le prisme ô combien révélateur d’un commerce de proximité dans une grande ville pour saisir puissamment que nous sommes tous perdus ou en bonne voie de l’être. Je vous vois tous, sachez-le, passer un jour ou l’autre. La parade principale du corps d’élite de nos pensants s’improvisant appareil soignant consistant à clamer que celui qui nie sa folie est fou, donnons-nous en à cœur joie, nous sommes fous, bien, restons-le.

Qui osera porter plainte contre un fou ? Ce n’est pas politiquement correct, vous qui traquez les égarés.

Mais passons au premier, le plus révélateur de l’état d’amnésie dans lequel baignent nos concitoyens sains, confère ci-dessus, pas du tout tourmentés par un encombrant schisme qui leur fait tout autant détester la police et toute autorité (pourtant étymologiquement semblable à l’auteur), et se précipiter pour implorer l’appareil répressif (et je ne parle même plus du soignant, débordé à cette heure), de venir encager les méchants opposants à leur régime sucré, inodore et pastel, celui où tout le monde s’aime tant, peuples et religions ensemble main dans la main dans la grande fête humaine perpétuelle.

Si vous n’avez que votre « tolérance » comme pare-choc, taisez-vous ! Taisez donc votre haine trop voyante et antinomique de nos lucifuges pensées, nous qui suivons pour vous les inénarrables jalons que vous laissez dans le noir, impatients de courir au bien-être !

Je me répète, je le sais, parce que vous-mêmes vous répétez. Le prétendu plus sage, drapé de son silence, ne sait rien démêler. C’est folie de répondre ? C’est folie d’accuser. Je ne crains pas le perpétuel, et si toujours vous accusez, toujours je répondrai.

Si je ne vous aime pas, non, parce que vos hypocrisies m’exaspèrent, si j’y vois derrière les yeux crevés d’une âme qui ne voulut s’habituer aux nuées, et que ce que je vois me consterne toujours autant, quels qu’en soient les coupables, qui n’ont pas une race précise, ni même une religion mais une constante frappante qui réside en la monopolisation des espaces publics d’expression pour répandre un message qu’ils estiment prodigieux car jamais il ne les mouille, ni bien entendu ne les souille comme le ferait celui qui dirait un peu fort que les temps de la glucose sont éteints, qu’ils n’ont jamais existé, que partout ce ne fut que fureur, pouvoir contre pouvoir, haine banale contre haine normale, que vos discours de paix, vous pouvez vous les coller loin dans vos artères bouchées par les nourritures grasses, vous qui frappez vos femmes, escroquez le fisc, trahissez vos amis, brimez vos chers bambins, vous les incohérents, hystériques à montrer du doigt celui qui a trop lu et qu’on ne peut museler, si je ne vous aime pas, qu’est-ce que cela fait de moi ? Dites-le, redites-le pour voir !

Si je vous dis que je ne vous aime pas, non, parce que votre tendresse est un mensonge, que votre soleil vous aveugle quand j’apprends à voir dans ma nuit, que votre systématique mise au ban des discussions difficiles vous empêche la simple possibilité d’avoir droit à un cri, un cri que voleriez alors à ceux qui n’ont que cela, si ce que je vous montre vous ne pouvez le voir, ne pouvez le comprendre, car ne voulez plus depuis longtemps être singuliers et libres, à part de débiter sans fin des notions galvaudées, jamais argumentées, toujours réfugiées sous des drapeaux contestables puisque toujours plantés par des hommes, comme vous et moi, qui n’ont jamais eu la moindre confirmation, jamais, de la solidité du fil qu’ils utilisent pour tisser leur sempiternelle morale chrétienne dans toute sa caricature, interdite pourtant à l’école, je suis donc une fasciste ?

Moi qui cherche à savoir, unique vocation qui aspire toutes mes heures, savoir pour douter en attendant de tout comprendre, et donc de pardonner (en grec ancien les mots sont similaires), qui ne veux pas rester derrière les portes fermées à entendre des bribes et composer, délirante, de ces bribes ma réalité, mais pousse ces maudites portes pour découvrir une bonne fois pour toute l’extrême complexité que recèle la vérité de la moindre des « opinions », la prudence humble qu’il faut pour sentir que l’on s’est parfois trompé, que rien n’est noir ni blanc, que tout est métissé, oui, vous, adeptes des grands mélanges, je vous croyais acquis ! Je ne me savais pas votre si triste ennemie.

Si la politique telle qu’elle se pratique depuis des décennies, je ne la comprends pas, qu’elle me semble illusoire, que je ne vote plus, immobile, trop centrée justement, entre des camps adverses, qu’à chaque fois que j’ai voté j’ai senti l’évidence crasse de m’être alors trompée, si je ne participe pas à cette grande mascarade qui voudrait nous faire croire que nous « progressons », que nous « avançons », que des « batailles se gagnent », nous qui « avons tant lutté pour la liberté », suis-je alors votre fasciste ?

Si je sors de vos rangs que je connais trop bien, que je vais vraiment mieux depuis que je respire l’oxygène pur des sommets où je me hisse dans un effort considérable, blessée par vos indigestes impostures, perdant de moins en moins de sang, pressée d’atteindre assez vite le lieu assez haut qui me protègera de vos fumeux jugements, qui me sauvera si je dois l’être, qu’en route je cicatrise et me construis durablement sur les bases diverses de tous les camps damnés, de tous les officiels, de tous les individuels, de toutes les communautés avant d’en extraire le suc d’une vérité mienne, confrontée, combattue sans cesse, qui ne tombera plus, qui se dressera fière, forgée, immarcescible, en suis-je ?

Suis-je votre paria fasciste, forcément contre vous puisque têtue, méfiante ?

Forcément trouble et manipulatrice puisque refusant violemment l’engagement dans aucune de vos communautés quelles qu’elles soient parce que le droit général actuel ne m’interdit pas d’être où je veux et avec qui je le veux quand je le souhaite et que je compte bien utiliser cette liberté de mouvement jusqu’à l’absurde, et sans souffrir aucune contrainte jusqu’aux confins de l’absolu pour ce que me permettra mon cheminement de conscience, de connaissance, d’appréhension de cette vérité que vous ne détenez jamais plus que je ne la détiens.

Ne l’oubliez jamais, car je ne l’oublie point, vous ne savez rien de certain, n’en faites pas un programme devant moi, mon manque total d’adhésion ou de ferveur risquerait de vous décevoir.

Si j’interroge l’Histoire et qu’insolente elle me dit que l’homme toujours s’en sort, libre ou entravé, que me font donc, en terme de chaud ou de froid, les infimes points de détails sur lesquels nos parlementaires statuent jusqu’à plus d’heure, pour ne pas s’entendre dire, au terme de délibérations grossières, qu’ils sont totalement ridicules ?

Le suis-je, ce mot valise ? En suis-je, de ce qui ne devrait se nommer qu’en dernier recours ? Faudra-t-il donc me voir brûler sur le bûcher de votre épuration ?

Savez-vous enfin, bonnes gens, ce qu’est le fascisme ? Le savez-vous donc bien ? Rassurez-moi sur un point tout de même, nous ne parlons pas de national-socialisme, au moins ? Sinon je ne peux que vous balancer au visage l’ouvrage d’Ian Kershaw, Qu’est-ce que le nazisme ? et implorer que vous ne ridiculiserez pas la France en faisant un procès à l’auteur car il prononce le terme « Hitler », et s’y intéresse grandement. Klaus Theweleit, et son Männerphantasien (Fantasme mâle, tenez-donc) somme complète et reconnue des travaux de notre allemand, non traduite en France bien entendu puisque le sujet fâche, mais disponible en anglais vous donnera quelques pistes sur la psychologie qui nous intéresse ici, ainsi que Jonathan Littell et son Sec et l’humide. Littell, prix Goncourt 2006 vous vous souvenez ? Alors quoi, on décore un fasciste ? Eh quoi, ne l’est-il pas puisque selon votre admirable définition il « cautionne » les « nauséabonds » rien qu’en, crime horrible, écrivant dessus?

Avez-vous vu ces milliers d’heures d’images de guerre et de désolation que j’ai vues, avez-vous sondé les pensées désastreuses et ravagées d’hommes à la rectitude sanglante, s’essayant à la prose le soir tombé sur leurs appartements de campagne ? Avez-vous entendu, lu, les complaintes oppressées de ceux qui ne vous diront plus pourtant, car jamais ils n’oseraient en ces temps où l’on joue à Jan Karski pour se donner des airs, l’avilissement inadmissible à leurs indigentes doctrines que demandent ces hommes sans âme ?

Avez-vous vu en mes rangs, ou dans ceux de celui auquel je me rallie par pure compassion, avez-vous aperçu une doctrine, un dogme, un programme qui souhaiterait tous nous voir regroupés sous une même pensée ? Au contraire, nous ne cherchons jamais la masse, quels fiers fascistes en somme, sans bréviaire ni chaos. Si Bernanos, si Bloy, si McCarthy, Dantec, si Montherlant, mais alors Dagerman aussi, Artaud, Shakespeare, Moreau, Conrad et Dickinson, Melville, sans compter les antiques : étaient-ils eux si fous dangereux, si cons, qu’ils ne raisonnaient pas en terme de droite ou de gauche ?

Et je ne parle ici encore qu’en ce qui me concerne. Je ne parle jamais ici qu’en ce qui me concerne, et c’est bien là aussi ma terrible confession : je ne veux pas vous convertir, je n’ai que faire de votre approbation, je ne m’adresse à vous qu’en tout dernier recours. À moi, vous ne pourrez rien faire, j’existe à peine, ne souhaite pas exister pour vous. J’existe pour eux, qui soutiennent en silence, qui parfois se présentent et repartent, mince lien, fragile amitié, mais éternelle et profonde entente.

Mais lui, vous voudriez lui faire porter l’humiliante muselière et je m’oppose en force car présentement, Monsieur, Madame, j’ai besoin de l’entendre. Nous sommes bien plus nombreux dans ce cas que vos œillères ne permettent de le voir. Nous devons ne pas choir, ne pas tous disparaître, nous devons puiser à la source des uns ou des autres, ponctuellement,  sans obédience commune parfois et sans aucune allégeance ni adoubement, le carburant nécessaire pour arpenter une route sèche, et sans habitations. Nous sommes seuls depuis longtemps, pressés de nous justifier sans trêve en nous époumonant, dans des débats stériles qui tournent en rond dans le désert, reprenant point par point les pâles accusions qui toujours triompheront car elles sont simplifiées, nos sérieux développements n’ayant plus aucune chance devant la langue catin. Vous voulez du slogan, du mot creux mais fardé, vous voulez du clinquant, du bling-bling dans la bouche, le dernier mot sophiste. Rompue à l’art de la répartie par d’innombrables années de théâtre je sais bien qu’elle assèche, que sa victoire est vaine, que parler le dernier n’est pas parler le mieux, que parfois même conclure est une catastrophe pour l’intelligence née. Car si je peux faire montre d’une étonnante clarté pour peu que vous convoquiez à l’appel cette qualité désuète, je ne suis pas simple, non, et il faudra alors m’écouter longuement ce que vous ne savez pas faire, trépignant de zapper, et de vous amuser.

À n’en point douter si je vous écoute, « facho » est un terme commode, qui regroupe dans les glissements de la langue que nous ne saurions trop encourager afin que chaque analphabète ait « sa chance », toutes les définitions de ce qui finalement n’est pas soi, ni, pire, acquis à la majorité.

Parlons-en, d’ailleurs, de cet analphabète angélisé, au nom de quelle divinité curieuse, je vous prie ? Alors que celui ou celle qui s’instruit devrait se taire, honteux, pour ne point nuire à l’équilibre fragile de la confiance de l’idiot en lui-même. Alors même que l’on nous somme de longer les murs avec nos embarrassants fardeaux, car ne croyez jamais qu’il soit aisé, jamais, de porter l’héritage maudit de siècles d’imprimerie, le béat imbécile obtiendrait le Royaume ? Nous devrions cesser de lire ce qu’il ne faut pas lire, craindre le loup des superstitions actuelles : Si tu arpentes le cloaque, le cloaque viendra te prendre, si tu convoques Candyman devant ta glace, il viendra te tuer. Si tu t’écartes trop du sentier, Ils viendront te chercher.

Mais qui ? Je ne vois jamais personne d’autre que… vous. Vous, toujours vous, maintenant que je vous vois de l’autre côté, que vos appels à l’ordre sont aussi dérisoires que mesquins, et vous vous agitez d’un rien, vous venez de vos vrombissements d’insecte volant coprophage perturber nos féroces silences, emplis du poids de la décence si dure à rattraper, si fuyante sous les sens, mais si belle à conserver, de l’espérance d’un monde sans vos gesticulations subies, sans vos immanquables présences vides.

Le stupide se connaît aisément : il porte l’étendard ou la fourche, s’exprime sans vérifications, cite sans guillemets car sans savoir que de sa bouche mal corrigée ne sortent que des monceaux de lieux communs amplement rabâchés, et la réfutation systématique que nous sommes contraints de fournir nous fatigue, nous excède, oui, nous enflamme, elle me fatigue, m’excède, m’enflamme, et finalement me laisse prostrée dans une mortification sans nom, car je n’ai jamais recherché dans cette voie de connaissance, que la réconciliation. Et pourtant l’on nous charge des pires maux de la Terre, alors même qu’ouvrant un peu les yeux, on tente de vous toucher, de vous montrer.

Nous venons partager ce que nous avons retrouvé. Vous n’en voulez pas ? Parfait, retournez à vous auges. Pourquoi vider les nôtres, quelles sont ces si inacceptables découvertes que nous exhumons sous vos yeux ? Serait-ce, alors, et si ironiquement, ces pauvres livres ? Mais je croyais que tout le monde s’en foutait bien. Serait-ce alors notre parole, difficile à cadrer, manier ou labelliser, qui s’oppose toujours là où vous auriez voulu vaticiner sans frein ? Serait-ce ce « Non, je crois bien que vous avez tort d’être si prompt à dégainer, vous allez vous prendre la balle, en retour, en plein pied », mise en garde immodeste dont je m’affuble surtout pour éviter votre contagion ? Est-ce si désagréable de ne pouvoir tous nous ranger sagement, et rapidement, dans vos boîtes à surgelés ?

Car Monsieur, Madame, oui, il faut être bien plus que stupide, et bien pire qu’un idiot pour traiter Juan Asensio de fasciste, le menacer, l’insulter, le sommer de se taire.

Il faut être suicidaire. Non pas parce que lui vous tuera, encore que d’un point de vue purement rhétorique vous ne vous en relèveriez pas, à jamais humiliés par ses justes rectifications, mais parce que l’absence même du Stalker sur la Toile sonnerait le glas de tous les défenseurs du verbe, libre dans sa plus pure définition, qui ne trouveront plus où étancher leur soif.

Il faut éclairer ceux qui déraisonnent, et non pas les punir, savez-vous qui le disait ? L’empereur Julien qui ne supportait pas les chrétiens proposant du changement et de l’amour universel, et se voyait donc, lui, taxé de réactionnaire.

Je ne me sens pas enseignante, ne l’ai jamais souhaité, je ne peux donc que vous exhorter encore et toujours à lire et vous débrouiller seuls, chers antifascistes égarés dans vos limbes, comme je le fis, comme je le fais.

Biographie de l’auteur :

Paméla Ramos n’est professeur émérite de rien, et elle habite Montreuil. De parents écologistes mais néanmoins intelligents, elle a des amis noirs, juifs, son colocataire est homosexuel et sa belle-sœur kabyle. Elle recycle le week-end, donne pour les tsunamis, et s’intéresse à la protection du monde marin, bien plus qu’à celle des êtres humains. Son penchant démesuré pour la littérature, mêlé à un caractère d’emmerdeuse chaleureux, la font briller en société, lorsqu’elle consent à la fermer faire rire. Son dernier vote en date très remarqué pour François Bayrou l’a cataloguée à jamais parmi les personnalités les plus dangereuses du Sud-Ouest, qu’elle a dû quitter précipitamment. Plusieurs troubles psychiatriques sont à lui consentir pour sa défense, dont un penchant inadmissible pour l’hétérosexualité dure et la viande rouge. Son hygiénisme anti-tabac nous rappelle avec effroi les heures sombres de notre passé. Divorcée sans enfant, elle n’espère pas en faireattend le bon moment pour éprouver les joies de la maternité en relisant KierkegaardÉlisabeth Badinter.

Elle a récemment abandonné toute activité pour se consacrer à plein temps à sa passion : le Stalker, dont elle peut se vanter d’être la millième groupie, ce qui lui valut un tee-shirt à l’effigie du Maître, qu’elle porte en pleurant le soir. On ne lui connaît à ce jour aucune autre occupation.

------------------------------------------------

 

Visitez, impérativement, le site de Paméla...

Voyez aussi... Ici...

Et également, voyez ...

------------------------------------------------

22:10 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Islam : ce que l'Occident doit savoir

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

Durée du film : 1h38min et 41secondes

 

Pour voir le film sur Google

19:00 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

05/02/2010

La réaction n’est séduisante que dans l’anarchisme aristocratique

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

« Cette race bénie des sceptiques, qui ne croient ni au progrès, ni à l’action, ni au sens de l’histoire, ni à aucune des chimères dont s’enivrent nos contemporains. La réaction n’est séduisante que dans l’anarchisme aristocratique ; lorsqu’elle se pique de réorganiser la société, elle devient aussi ennuyeuse que la gauche, et tombe dans les mêmes ornières. »

Gabriel Matzneff, L’archange aux pieds fourchus - 1983

« Le catholicisme semble avoir irrémédiablement réduit la sublime folie de l’Incarnation, de l’Esprit qui se fait chair, à un catalogue de quéquettes interdites (…) Plus que jamais, j’ai conscience que seule une bonne théologie de la liberté, c’est-à-dire une bonne théologie du Saint-Esprit, pourrait délivrer l’Église romaine de la tentation moralisatrice, de l’obsession sexuelle. » (27 juillet 2008)

« Les intellos franchouillards y vont eux aussi très fort : les ‘droits de l’homme’, c’est leur spécialité. Hier c’était au gouvernement russe qu’ils expliquaient doctement ce qu’il convenait de faire. Aujourd’hui, Jeux olympiques obligent, c’est au gouvernement chinois. Le grotesque de ces perpétuels donneurs de leçons (droite libérale et gauche caviar confondues) me fortifie dans la satisfaction de n’être pas un Français pur sucre, dans le bonheur d’être un métèque. Né et grandi en France, c’est sans nul doute à mon sang russe que je dois d’être immunisé contre cette maladie française de la vanité, de la suffisance, de la ridicule prétention à morigéner les autres nations » (8 août 2008)

Gabriel Matzneff, Carnets noirs 2007-2008

 

19:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

04/02/2010

E. M. CIORAN

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

 

"Je suis un Sahara rongé de voluptés, un sarcophage de roses." (Le crépuscule des pensées)

"S’il me fallait renoncer à mon dilettantisme, c'est dans le hurlement que je me spécialiserais." (Syllogismes de l’amertume)

"Deux voies s’ouvrent à l’homme et à la femme : la férocité ou l’indifférence. Tout nous indique qu’ils prendront la seconde voie, qu’il n’y a aura entre eux ni explication ni rupture, mais qu’ils continueront à s’éloigner l’un de l’autre, que la pédérastie et l’onanisme, proposés par les écoles et les temples, gagneront les foules, qu’un tas de vices abolis seront remis en vigueur, et que des procédés scientifiques suppléeront au rendement du spasme et à la malédiction du couple." (Syllogismes de l’amertume)

 

"Pendant des siècles, des esprits se sont battus et ont risqué leur vie pour se libérer de Dieu. Et nous, au milieu du XXe siècle, nous regrettons les chaînes qu'Il représentait et ne savons que faire d'une liberté pour laquelle nous n'avons fait aucun sacrifice, que nous n'avons pas conquise. Nous sommes les héritiers ingrats de l'athéisme héroïque, les épigones de la révolte, une masse de rebelles qui déplorent secrètement la disparition des "superstitions", des "préjugés" et des anciennes "terreurs"." (Carnets 1957-1972)

"La civilisation, avec tout son appareil, se fonde sur notre propension à l’irréel et à l’inutile. Consentirions-nous à réduire nos besoins, à ne satisfaire que les nécessaires, elle s’écroulerait sur l’heure. Aussi, pour durer, s’astreint-elle à nous en créer toujours de nouveaux, à les multiplier sans trêve, car la pratique généralisée de l’ataraxie entraînerait pour elle des conséquences bien plus graves qu’une guerre de destruction totale." (La chute dans le temps)

"Le souci du système et de l’unité n’a été ni ne sera jamais le lot de ceux qui écrivent aux moments d’inspiration, où la pensée est une expression organique obéissant aux caprices des nerfs. Une parfaite unité, la recherche d’un système cohérent indiquent une vie personnelle pauvre en ressources, une vie schématique et fade d’où sont absents la contradiction, la gratuité, le paradoxe. Seules les contradictions essentielles et les antinomies intérieures témoignent d’une vie spirituelle féconde, car seules elles fournissent au flux et à l’abondance internes une possibilité d’accomplissement. [...] Tout produit exclusif de l’acharnement et du travail est dépourvu de valeur, comme tout produit exclusif de l’intelligence est stérile et inintéressant." (Sur les cimes du désespoir)

19:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

03/02/2010

Une émergence qui est folie

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Dieu serait, aussi, une discontinuité du monde. Israël d'abord, Jésus ensuite, Dieu lié librement aux lois qu'il a créées se donne aussi, librement, le droit de les enfreindre afin d'initier un saut qualitatif. La création, à bien y réfléchir, n'est pas naturelle. Lorsque Jésus effectue ses miracles il va à l'encontre des lois et de l'ordre en cours. Les pharisiens le lui font bien entendre et Satan baisse la tête, Prince de ce monde pour un court laps de temps, lui qui gère la finitude dans la matière qui nous est donnée. La discontinuité que Dieu introduit dans sa création, par des moyens contre-nature, apporte la foi, l'espérance et l'amour. Une émergence qui est folie.

07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

02/02/2010

Stone Temple Pilots : "Unglued" & "Lady Picture Show"

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

UNGLUED

Moderation is masturbation
what is what, and what makes you feel good
all these things I think about,
I think about
always come unglued

Yea - I got this thing it's comin' over me, I got thing
it's comin' over me, I got this feelin
coming over me - yea

This confusion is my illusion
nowhere to look, but know where
to find ya.
all these things I'm sick about,
I'm sick about
always come unglued

LADY PICTURE SHOW

Lady picture show, she hides behind the bedroom door
Lady picture show, she hides behind the bedroom door
She hides because she don't know nothin', don't know nothin' anymore
She keeps a funny face it's locked and bagged it's just outside the door

She doesn't know her name
She doesn't know her face
She doesn't know her name
She doesn't know her face

Lady picture girl, I think them boys don't like your show
Lady picture show them boys are gone, should just said no

Your wedding presents' not so daisy picture perfect anymore
Lady funny face it's locked and bagged it's just outside the door

She doesn't know her name
She doesn't know her face
She doesn't know her name
She doesn't know her face

Let them believe
Let them believe
Let them believe

She doesn't know her name
She doesn't know her face

Lady picture show, she hides behind the bedroom door
Lady picture show, she hides behind the bedroom wall
She hides because she don't know nothin', don't know nothin' anymore
She keeps a funny face it's locked and bagged it's just outside the door

She doesn't know her name
She doesn't know her face
She doesn't know her name
She doesn't know her face

Let them believe
Let them believe
Let them believe

 

16:55 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le Journal "Le Monde" démasqué...

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

A l'heure de la controverse sur l'identité nationale, beaucoup feignent d'oublier que la France, depuis près de 150 ans, est une terre d'immigration. Au XIXe siècle, alors que ses voisins envoyaient des millions d'émigrants vers l'Amérique, la France accueillait déjà des travailleurs venus de toute l'Europe et cette politique s'est poursuivie tout au long du XXe siècle. Ce brassage qui a transformé en profondeur le visage de la France a fait de l'Hexagone l'un des pays les plus multiculturels du monde. La France, résume l'historien Gérard Noiriel, est ainsi devenue "l'Amérique de l'Europe".


Cette longue histoire a diversifié en profondeur l'origine des Français : selon les démographes Catherine Borrel et Patrick Simon, un quart des enfants de moins de 18 ans qui vivent sur le territoire français ont au moins un grand-parent maternel né à l'étranger. "La France, à la différence de ses voisins, est un vieux pays d'immigration, explique le démographe François Héran dans Le Temps des immigrés (Seuil, 2007). A de rares interruptions près, comme la crise des années 1930 ou le choc de 1974, elle accueille des migrants depuis le milieu du XIXe siècle."

En 1891, la France comptait ainsi plus d'un million d'étrangers venus de Belgique, d'Italie, d'Allemagne, d'Espagne ou de Suisse. "Ils seront rejoints dans l'entre-deux-guerres par les Polonais, les Russes et les Arméniens, écrivent Catherine Borrel et Patrick Simon dans Histoires de familles, histoires familiales (INED, 2005). La reconstruction et le décollage économique des années 1950 et 1960 verront les flux d'émigration s'intensifier." La France des "trente glorieuses" accueille alors des Algériens, des Portugais, des Marocains et des Tunisiens.

Au début des années 1970, alors que la crise pétrolière se profile, l'immigration de travail qui avait nourri les flux migratoires de l'après-guerre est rigoureusement encadrée : suspension de l'immigration des salariés, instauration d'une politique de retours volontaires (le "million Stoleru"), expulsion de ceux que l'on n'appelle pas encore les sans-papiers.

Sous l'effet de ces restrictions, les flux migratoires se stabilisent : la France compte 4 millions d'étrangers en 1982, 4,1 millions en 1990, 4,3 millions en 1999, 5 millions en 2006, soit entre 7,4 % et 8 % de la population française. Un chiffre étonnamment stable : contrairement à ce que l'on croit souvent, la proportion d'immigrés ne varie guère depuis le début des années 1980. Associée à un taux de fécondité record - le plus élevé de l'Europe des Vingt-Sept -, cette stabilisation des flux migratoires fait aujourd'hui de la France une exception par rapport à ses voisins. Selon Eurostat, l'immigration contribue à hauteur de 20 % à la croissance de la population française, contre 60 % en Irlande, 70 % au Danemark, 75 % en Belgique et... 86 % en Espagne ! "Dans l'Europe des Vingt-Sept, la croissance démographique est principalement due à l'immigration, sauf en France, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne", constate Giampaolo Lanzieri dans une note d'Eurostat.

Si l'immigration s'est stabilisée, son visage, en revanche, s'est transformé. Aux jeunes célibataires venus du Maghreb pour travailler en usine dans les années 1970 se sont substitués peu à peu des femmes et des enfants accueillis dans le cadre du regroupement familial. "Au fil du temps, les raisons de migration ont changé et, depuis 1974, elles ont essentiellement trait à des motifs familiaux", soulignent Olivier Monso et François Gleizes, dans une étude publiée en novembre par l'Insee. Les pays d'origine, eux aussi, se modifient : les immigrés viennent de terres de plus en plus lointaines, comme l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud-Est.

Cette longue histoire de l'immigration française a donné naissance à un phénomène que la plupart de ses voisins ignorent : l'émergence de deuxièmes, voire de troisièmes générations d'immigrés. "Le reste de l'Europe, à l'exception de la Suisse et, dans une moindre mesure, de l'Allemagne fédérale, ne connaît pas au même degré ce phénomène, écrit François Héran dans Le Temps des immigrés. L'Angleterre a longtemps pratiqué des échanges intenses avec les pays du Commonwealth peu propres à stabiliser les secondes générations. Au sud de l'Europe, l'immigration est trop récente pour que le problème se pose."

Au fil des décennies, ces deuxièmes, voire troisièmes générations ont façonné en profondeur le visage de l'Hexagone, laissant croire à beaucoup de Français que l'immigration ne cessait de croître. Selon les travaux de Catherine Borrel et Patrick Simon, la France comptait ainsi, en 1999, 4,5 millions de descendants d'immigrés : la deuxième génération représentait alors 7,7 % de la population totale, soit presque autant que la première génération (7,4 %). Au total, sur les 58 millions d'habitants que comptait la France en 1999, près de 9 millions étaient soit des immigrés, soit des descendants d'immigrés.

L'origine de cette deuxième génération reflète l'histoire des vagues migratoires françaises : la deuxième génération italienne est de loin la plus nombreuse (22,6 %), devant l'algérienne (14,1 %), l'espagnole (12,9 %), la portugaise (10,4 %) et la marocaine (9,1 %). "On voit tout juste apparaître les deuxièmes générations d'Afrique subsaharienne et turque, qui, dans les années à venir, occuperont une place plus importante", soulignent Catherine Borrel et Patrick Simon. En 1999, elles ne représentaient respectivement que 5,6 % et 3,4 % des deuxièmes générations.

La singularité de la France réside dans cette longue histoire, qui a fait du brassage l'une des constantes de notre politique démographique : au fil des décennies, elle a créé des deuxièmes, des troisièmes, voire des quatrièmes générations qui ont diversifié l'origine des Français. "Près d'un Français sur quatre a au moins un grand-parent immigré et l'on arriverait sans peine à un Français sur trois avec une génération de plus", estime ainsi François Héran. Selon l'ancien directeur de l'Institut national d'études démographiques (INED), l'immigration, sans être jamais massive comme elle l'est en Espagne depuis quelques années, a constitué une "infusion durable".


Anne Chemin

------------------------------------------------------

L'article qui suit est une réponse à l'attention d'Anne Chemin, par Michèle Tribalat - Démographe

------------------------------------------------------

Michèle Tribalat au Monde : « Vérifiez vos chiffres sur l'immigration »
Michèle Tribalat - Démographe (INED)

Michèle Tribalat, directrice de recherche à l’Institut national des études démographiques, et spécialiste de l'immigration, a été choquée du traitement sinon manipulateur du moins maladroit des chiffres par Anne Chemin, journaliste du Monde. Elle réagit dans cette tribune, également envoyée au Monde, pour remettre un peu les faits sur leurs pieds. Marianne2.fr a proposé à Anne Chemin, journaliste auteur de l'article, de répondre ici même à Michelle Tribalat.

J’aimerais revenir sur le dossier du Monde du 4 décembre intitulé Le nouveau visage de la France, terre d’immigration.

Il y est écrit : « Sous l’effet de ces restrictions, les flux migratoires se stabilisent : la France compte 4 millions d’étrangers en 1982, 4,1 millions en 1990, 4,3 millions en 1999, 5 millions en 2006, soit entre 7,4 % et 8 % de la population française ».

Tout d’abord, il ne s’agit pas d’étrangers mais d’immigrés. Autre précision, les chiffres cités sont ceux de la France métropolitaine. Mais passons.

Entre 1982 et 2006, l’augmentation, qui se produit presque entièrement sur la dernière période, est de 25%. Décrire cette évolution comme une stabilisation est proprement mensonger. L’indicateur de fécondité, qui est passé de 1,66 en 1993 à 2,0 aujourd’hui, d’après les chiffres publiés par l’Insee, s’est accru de 20 %. Qui oserait parler d’une stabilisation ? Voilà un graphique qui permet de connaître l’évolution de la proportion d’immigrés en France de manière un peu plus objective et qui couvre près de 100 ans, puisque l’article du 4 décembre n’hésite pas à remonter très loin en arrière.

Le commentaire honnête de cette évolution est, qu’après une phase de stabilisation qui dure, si l’on prend les chiffres des recensements au pied de la lettre, de 1975 à 1999, la France a renoué avec l’immigration étrangère, ce qui a porté la proportion d’immigrés à 8,2 % en 2006 (et non pas 8 %). On pourrait même ajouter qu’en 2006 la France connaît la proportion d’immigrés la plus forte de son histoire. Par ailleurs, il faut avoir une pratique cohérente des arrondis. Il faut choisir. C’est soit 7 % à 8 %, soit 7,4 % à 8,2 %, mais pas 7,4 % à 8 %.
Je vous propose de voir l’évolution de l’accroissement annuel moyen, en termes relatifs .


Note de lecture : entre 1921 et 1926, la proportion d’immigrés s’est accrue en moyenne de 9 % par an.

La vérité est que l’on a renoué, depuis le milieu des années 1990, avec un régime migratoire qui, en termes quantitatifs, a plus à voir avec le pic 1968-75 qu’avec les années précédentes. On se demande bien d'ailleurs comment la France aurait pu rester cette « terre de brassage » dont il est question dans l’article s’il ne s’était rien passé depuis la guerre. Il est vrai que, comme il est écrit, près d’un habitant sur quatre a, non pas un grand-parent, mais au moins un parent ou un grand-parent immigré. Je suis l’auteur de l’estimation (Tribalat M., « Une estimation des populations d’origine étrangère en 1999 », Population, 59 (1), 2004).

Le plus grave reste à venir.
L’infographie qui illustre l’article du Monde fait le départ entre les régions d’origine qui montent et celles qui baissent. Il y aurait donc trois régions qui monteraient (l’Afrique noire, la Turquie et l’Asie du Sud-Est) et trois régions qui baisseraient (l’Algérie, le Portugal et la Tunisie). L’emploi de l’article « les » ne laisse aucun doute sur l’exclusivité ou l’exemplarité de ces évolutions. L’emploi du temps présent en souligne l’actualité. On ne parle pas des régions qui ont monté ou qui ont baissé, mais des régions qui montent ou qui baissent.
Première critique : On ne peut parler de la période récente (ce que laisse entendre l’emploi du présent) en arrêtant la série à 1999, c’est-à-dire il y a dix ans. Il n’est pas difficile d’avoir des données plus récentes, que l’on trouve en ligne sur le site de l’Insee pour le premier janvier 2005. Ce n’est pas 2009 mais enfin c’est moins vieux que 1999. Je vous présente donc les histogrammes que l’on aurait dû voir dans votre journal sur les régions en hausse.

Et de manière beaucoup plus atténuée :

Voici maintenant les histogrammes des pays en baisse :

Pourquoi avoir oublié le Maroc ?
Pourquoi avoir tronqué la série, au prix de contresens absolus ?
Entre 1999 et 2005, le nombre d’immigrés d’Algérie au augmenté de 105 000 personnes, soit un accroissement de 18 %. Bon, c’est vrai que, pour Le Monde, au-dessous de 25 % c’est une stabilisation. Dans ce cas, pourquoi mettre en exergue des évolutions aussi plates que celle qui a affecté la population immigrée originaire de Tunisie ? D’après Le Monde, le nombre d’immigrés de Tunisie, qui passe de 202,5 milliers en 1982 à 201,5 milliers en 1999, a baissé (-0,5 %), alors que la population immigrée se stabilise en augmentant de 25 % !
Voilà un véritable exercice pédagogique de la part du Monde.

Quant à l’utilisation du solde migratoire, j’ai écrit de nombreuses fois ce que j’en pensais. Je n’y reviendrai pas. Que Le Monde, habituellement présenté comme le journal de référence en France, se soit livré à pareil montage est désespérant.
Cet article du 4 décembre montre que les bons sentiments et la volonté pédagogique de redresser l’opinion publique qui pense mal conduisent à des catastrophes. Ils conduisent à piétiner la déontologie minimale de tout journaliste qui se respecte dont le devoir est d’informer et non de consoler ou de rassurer.
Le Monde vient de faire la démonstration que les chiffres peuvent être manipulés et, à l’opposé de ses intentions sans doute, conforte ainsi ceux qui pensent que les médias ne disent pas la vérité sur la question de l’immigration. Cet article est manifestement l’illustration de ces mensonges qui entretiennent la méfiance dans l’opinion publique.

 

Source : Marianne

16:00 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les uns et les autres sont des loups dans la bergerie.

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Un passage des Evangiles devrait clouer le bec à tous ceux qui se disent chrétiens et qui vomissent leur petite haine dangereuse et sans conscience claire.

Mt 25:31-
" Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire.
Mt 25:32-
Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs.
Mt 25:33-
Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.
Mt 25:34-
Alors le Roi dira à ceux de droite : "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde.
Mt 25:35-
Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli,
Mt 25:36-
nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir. "
Mt 25:37-
Alors les justes lui répondront : "Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer,
Mt 25:38-
étranger et de t'accueillir, nu et de te vêtir,
Mt 25:39-
malade ou prisonnier et de venir te voir ?"
Mt 25:40-
Et le Roi leur fera cette réponse : "En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. "
Mt 25:41-
Alors il dira encore à ceux de gauche : "Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges.
Mt 25:42-
Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire,
Mt 25:43-
j'étais un étranger et vous ne m'avez pas accueilli, nu et vous ne m'avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m'avez pas visité. "
Mt 25:44-
Alors ceux-ci lui demanderont à leur tour : "Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou prisonnier, et de ne te point secourir ?"
Mt 25:45-
Alors il leur répondra : "En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. "
Mt 25:46-
Et ils s'en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et les justes à une vie éternelle. "

Autant la mièvrerie des chrétiens post-Vatican II en arriverait à me dégoûter du Christ si je n'avais plongé mon nez dans la Bible, autant les poussiéreuses convictions d'un grand nombre de droitistes traditionalistes ou identitaires ne me donnent aucunement l'envie de faire partie de leur clan. D'un côté comme de l'autre le pathos hurle sa détermination à avoir raison. Il n'y a pas d'équilibre, pas de Sagesse ni d'authentique charité dans leurs idéologies arrêtées. Tous statufiés dans leurs convictions, se cognent la poitrine en criant "moi" et puis "nous", mais ils se chient dessus comme si ils oignaient leurs fonds de couches d'une huile sacramentelle. Les uns et les autres sont des loups dans la bergerie.

07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

01/02/2010

Stone Temple Pilots : Sex or Violence

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

I used to love you now I don't care
Now I turn around, you're everywhere
So you can chew me up and spit me out
You're just the little bitch I cared about

I know you can see me
But you don't believe me
I know that you're lonely
Time will tell and time is hell

No sex or violence
No morbid silence
Forever sleeping
You won't stop breathing

You hold me captive and it's not fair
Progressed insanity is everywhere
You used to love me but you kicked me out
My head is wandering so knock me out

I keep my head afloat I'm drowning in
The muddy water pulls me down again
I used to love me but I hate me now
I'm just a little bitch I cared about

No sex or violence
No morbid silence
Forever sleeping
You won't stop breathing

16:19 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Art de Vivre

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

La Fontaine me sauve de toutes les crispations et gesticulations voraces ambiantes, il me sauve de toutes les certitudes qui alourdissent considérablement alors qu'elles ne sont que poussière de faux rêves. Quelques vers vifs comme ceux qui suivent et je songe à la promesse, jadis, que fut ce pays nommé France, le pays des francs, autant le dire, le pays des hommes libres.

"J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique,
La ville et la campagne, enfin tout ; il n'est rien
Qui ne me soit un souverain bien,
Jusqu'aux sombres plaisirs d'un coeur mélancolique...

Papillon du Parnasse, , et semblable aux abeilles,
Je suis chose légère et vole à tout sujet ;
Je vais de fleur en fleur et d'objet en objet."

J'aime cette idée que Dieu fut heureux en ce pays dont le nom est aussi un beau prénom de femme.

 

07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook