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25/02/2010

Calme Solitude

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Une solitude de plus en plus sublime m’ouvre à des parts de mon être ignorées jusque là. L’espace, dit-on ! Le large ! Un appel des vents intérieurs ! Vais-je oser ?
De moins en moins de choses banales m’atteignent ! Mais j’ai néanmoins les nerfs à fleur de peau ! Les larmes viennent, à première vue pour pas grand-chose, et une faculté récente de plonger dans mon « arrêt », ma suspension qui génère les larmes, me fait entrevoir des abysses assez redoutables au sein desquels, par simples recoupements, la nuit se fait jour !

Ma démarche est Spirituelle aussi. C’est une pénétration toute personnelle, un engagement (désengagé !) pour dire, formuler (dans l’exultation si possible) des liens supérieurs, la fracture intérieure vis-à-vis du monde, l’ouverture exacte et authentique, le dépassement de soi et de tout. Je suis seul face au monde et je peux m’y perdre. Je le désire probablement ! Il est vrai que c’est une errance. Bien entendu, je suis aussi structuré, bâti, étayé par ma relation au monde. Je cherche juste à pénétrer le sanctuaire d’une liturgie nouvelle. Son cœur.

C’est comme si la terre entière, autour de moi, laissait échapper un hurlement lugubre et final de sa plaie béante. Comme si le point de non-retour était atteint. Comme si absolument tout s’écroulait. La confusion est générale et telle qu’on se demande, en ce monde, s’il y a une sortie. Ca se masturbe le bulbe de tous côtés !

J’ai bien envie, le moment est propice, de retourner à Montaigne.

Montesquieu écrivait : « Dans la plupart des auteurs, je vois l’homme qui écrit. Dans Montaigne, je vois l’homme qui pense. »

Il faut hurler. Pousser un cri définitif. Un cri semblant sans fin… mais un cri eschatologique ! Quelque chose qui ferait songer aux rugissements de James Douglas Morrison. Un grognement de chienne en chaleurs provenant du ventre de Janis Joplin. Mettre un disque et en subir avec délices le cri, la balafre. Car la révolte, la transgression, la guerre, ici, sont à l’œuvre. Des manifestes voient le jour à chaque chanson. L’espace sonore est strié de fureurs dans un foisonnement d’étreintes harmoniques. Actes de création. Volutes sonores et synesthésie en tout genres.

Dans 20 ans on s’égorge en France.

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Thin Lizzy : Holy War

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

If you will adore me
Bow before me and praise my name
If you place no God before me
Then all I have is yours to claim

And if God is in the heavens
Why did God let children die
If you don't ask these questions
There is no reasons why

We are chosen
We are one
We are frightened of no one
And no one will win this war
This is the way
This is the law

All the visions shown before you
All the kingdoms and the thrones
All are yours if you bow before me and adore me
All this you can own

There are those that will go to heaven
There are those that will never win
No one knows what will happen
There are those that turn to sin

We are chosen
We are one
We are frightened of no one
And no one will win this war
This is the way
This is the law

(solo)

We are chosen
We are one
We are frightened of no one
And no one will win this war
This is the way
This is the law

We are chosen

The devil is in hell with the demons
This is the holy war

They lead us to our temptation
Lead us, take our souls
There is no evil in salvation
There is evil in us all

Just as satan tempted jesus
And jesus slips and falls
He is a station on the cross now
He is dying to save us all

We are chosen
We are one
We are frightened of no one
And no one will win this war
This is the way
This is the law

We are chosen
We are one
We are frightened of no one
And no one will win this war
This is the way
This is the law

We are chosen
We are one
We are frightened of no one
And no one will win this war
This is the way
This is the law

We are chosen
We are one
We are frightened of no one
And no one will win this war
This is the way
This is the law

If God is in heaven, won't you save me now
Oh lord forgive them for what they've done
Lost children of babylon

This is the holy war

 

Thin Lizzy

Phil Lynott

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Guerre Sainte

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

« Je trouve ma joie dans l’observance de la parole. » (Psaumes,119-14)

La texture du réel est là. La suivre de ma main comme une superbe étoffe en une caresse ou m’affirmer comme EN procédant est ce qui m’importe le plus. L’observance de la parole n’est pas pour les chiens obéissants. C’est une prière incarnée quand suinte autant le désastre. Les prêtres masqués ainsi que leurs dévots veillent. La guerre est bien-sûr déclarée.

05:08 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

24/02/2010

Ailes...

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Une Sainte colère viendra purifier mon exil. Assez ! Je ne puis tolérer plus loin cette soumission au destin. J’affronterai l’ange en le considérant en face. Dieu s’amuse de moi car il est en vérité de mon côté.

19:15 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Retrousse tes manches, camarade !

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Heidegger a écrit : « L’origine n’est pas derrière nous, mais elle est devant nous. »

Nous guettons tous ce commencement authentique, nouveau, paradoxalement vierge et mature. Nous attendons. Mais qui y travaille ?

06:48 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

23/02/2010

Sans Importance

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

J’aurai un jour le souvenir de tous ces mots inutiles comme d’étranges fruits aux lointains nectars qui m’auront laissé une profonde aigreur dans la bouche. Que penserai-je sur mon lit de mort ? Ce journal…cette vie…tout ça que j’aurai traversé comme j’aurai pu. A l’instant de vérité qui viendra vraiment me mettre en face de l’inéluctable. Je n’échapperai à rien. Cette pensée m’aide, finalement, à vivre mieux. Car cet inéluctable confère à toute cette risible comédie très peu d’importance, passé un certain niveau d’implication, de compréhension, d’entente avec l’existence, de complicité avec la nature Humaine. Oui…il faut aimer, rire, donner, jouir, sauver ce qui peut l’être. Mais tout ça est parfaitement sans importance, finalement.

19:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Attente

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Être en instance d’éclosion. Ce qui est dur à supporter à la longue car rien ne vient.
Je me sens comme un potentiel qui bouillonne de l’intérieur d’un intense Magma, mais qui ne déborde guère. Pourtant je suis de nature prolifique, exubérante et généreuse.

Il me faut évaluer et agir.

Foudroie-moi ô Seigneur…

Être en instance imminente d’éclosion. En distance d’éclosion aussi…

07:39 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/02/2010

Dieu doit être très très très Grand... ce sont les Bassijis qui l'affirment.

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

J'ai reçu ce lien d'un ami iranien. Il me précise dans son envoi :

Le lien ci-dessous est un film qui vient d'être diffusé sur la BBC en persan, relatant l'attaque de la cité universitaire de Téhéran par des gardes anti-émeute dans la nuit de 15 au 16 Juin 2009, c'est-à-dire trois jours après les élections volées, ce que le gouvernement et le régime de coup d'état ont toujours nié, soutenant que cela etait l'acte des "forces auto-contrôlées" comprenez "spontanées". Nous avions annoncé cinq morts et des centaines de blessés, ce qu'ils ont évidemment toujours nié. Ce film a été divulgué par un des membre des gardes et il a été tourné par ces mêmes gardes. Le plus horrible c'est que par moment l'on entend des bassijis "des forces civiles" qui sont pourtant réputés pour leur extrême cruauté, supplier les gardes pour qu'ils ne frappent plus les étudiants ! Dans ce film l'on ne voit pas les étudiantes parce qu'elles sont gardées à l'intérieur des locaux mais violentées pareillement. Il faut préciser que de part la loi en Iran il est interdit aux forces de l'ordre d'entrer dans l'enceinte des cités estudiantines sauf à la demande officielle du directeur de l'université, or le directeur de l'université de Téhéran soutient toujours qu'il n'a jamais fait cette demande. A DIFFUSER SVP !

 

Source

23:13 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/02/2010

Robert Johnson : Me and The Devil

=--=Publié dans la Catégorie "Blues"=--=

Tout commence par-là.

Guitariste rock, on peut passer des heures sur sa guitare électrique à fantasmer sur une restructuration du monde par le son, à vouloir ressembler à Alvin Lee, Johnny Winter, Robin Trower ou Frank Marino, on n'arrivera pas à grand chose si on n'a pleinement présent à l'esprit que tout a commencé avec quelques mauvais garçons descendants d'esclaves qui se retrouvaient le soir de Juke Joint en Juke Joint pour élaborer une musique sensuelle et primitive qui inquiéterait les blancs les plus frileux tout en inspirant les blancs les plus libérés. Ce qui fera ravaler au racisme sa morve nauséabonde au moins le temps de quelques chansons. Eric Clapton ou Rory Gallagher l'avaient très bien compris. Tout a commencé avec les anciens bluesmen nègres au tout début du XXème Siècle, ceux dont les grands-parents voire les parents, recevaient encore des coups de fouets dans les champs de coton, ceux dont les doigts crevassés et desséchés par le dur labeur du jour trouvaient encore la force et l'inspiration pour chanter le soir, When the sun goes down, des mélopées faites d'espoir et de fraternité, des histoires de pacte Vaudou signé au croisement de chemins lugubres, des histoires d'abandon et de désespoir, de vide moral et spirituel, de sexe tantôt triste tantôt joyeux et d'espérance messianique. Une confusion dont les plus aguerris parvenaient à faire émerger un sens qui ferait chanter quelques décennies plus tard à James Brown, non pas la haine ou le désespoir, mais le bonheur d'être au monde tout simplement...

 

Les grands ont posé les bases de ce qui allaient devenir le Rock and Roll avec toutes ses ramifications diverses. Son House, Big Bill Broonzy, Memphis Slim, Blind Willie Johnson, pour n'en citer que quelques uns. Mais le plus important de tous fut, sans conteste, le légendaire Robert Johnson, mort mystérieusement à l'âge de 27 ans (et inaugurant, par là, un surprenant Cénacle, à croire que le Diable est vraiment passé par leur âme pour presser le citron jusqu'à la lie), empoisonné, dit-on, par un mari jaloux et enterré en... trois endroits différents ! Les trois différentes localités se disputent encore la primauté de faire reposer en leur terre les restes du grand homme.
Non seulement Robert Johnson fut une légende, mais il a enregistré avec une prouesse remarquable, dans des conditions techniques réduites, une série de chansons qui ont depuis été reprises par les plus grands ou eu une influence considérable sur ceux-ci... D'Aerosmith à ZZ Top, sans oublier l'immense Jimi Hendrix ou le fabuleux Eric Clapton que j'ai déjà cité mais qui fut tellement obsédé par le parcours de Robert Johnson qu'il inaugura sa carrière en reprenant ses chansons dés ses débuts avec le bluesman britannique John Mayall...

 

...puis tout de suite après au sein des lumineux Cream...

 

Tout au long de sa carrière solo, Eric Clapton a toujours trouvé le moyen de glisser une reprise de Robert Johnson dans son répertoire plutôt pop et sucré, histoire de rappeler à tout le monde d'où il venait... Cette obsession a culminé, néanmoins, en 2004 lorsqu'il a enregistré tout un album consacré à sa principale influence, "Me and Mr. Johnson" qui est à écouter avec son autre disque de blues, "From the Craddle", sorti 10 années plus tôt, et où le bien nommé Slowhand nous montre qu'il sait de quoi il cause.

 

Alors pour que les non initiés parmi vous crèvent moins crétins... voici les chansons que Robert Johnson en personne a enregistrées lors des 5 seules sessions d'enregistrement de sa courte et mystérieuse vie, probablement seules et uniques certitudes que l'on possède à son sujet : les 23, 26 et 27 Novembre 1936 à San Antonio, et les 19 et 20 Juin 1937 à Dallas, toutes deux au Texas, donc,celles de San Antonio furent enregistrées dans une simple chambre d'hôtel, celles de Dallas eurent lieu dans le bâtiment d'une Compagnie de Disques. Je ne connais pas les détails...

Je ne sais si Robert Johnson, comme l'affirme la légende, a vendu son âme au Diable, toujours est-il qu'il jouait de la guitare, très très mal et il était la risée de tous les bluesmen qui croisaient son chemin et l'invitaient à laisser tomber cette aventure qui risquait de lui faire mal et de retourner au champ de coton. Cependant, il disparut quelques courts mois et revint avec une maîtrise de l'instrument qui asphyxia littéralement tout le monde. Non seulement il maîtrisait les accordages des autres chanteurs, mais les spécialistes se prennent encore la tête pour savoir s'il n'a pas inclus quelques sombres accordages que le Diable en personne lui aurait inspirés tout en le faisant pénétrer dans la science du contrepoint, car on a l'impression, par moment d'entendre deux guitaristes jouer en contre-rythme, alors que Robert Johnson jouait... seul. En tout cas, personne avant lui, ne jouait de cette manière au sein de sa communauté.

Enjoy !

Ecoutez en ligne ou, en cliquant sur le "cercle noir", téléchargez directement le fichier mp3 sur votre PC ou votre Mac...

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Séparé de toute part par son incompréhensibilité comme par une ténèbre

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

"Ayant laissé toutes les apparences, non seulement ce que perçoivent les sens, mais ce que l’intelligence croit voir, il tend toujours plus vers l’intérieur, jusqu’à ce qu’il pénètre, par l’effort de l’esprit, jusqu’à l’invisible et à l’inconnaissable et que là il voie Dieu. C’est en cela que consiste la vraie connaissance de celui qu’il cherche et sa vraie vision, dans le fait de ne pas voir, parce que celui qu’il cherche transcende toute connaissance, séparé de toute part par son incompréhensibilité comme par une ténèbre."
Saint Grégoire de Nysse, La Vie de Moïse

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19/02/2010

Liquider les peuples

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

« Pour liquider les peuples, on commence par leur enlever la mémoire. On détruit leurs livres, leur culture, leur histoire. Puis quelqu’un d’autre leur écrit d’autres livres, leur donne une autre culture, leur invente une autre histoire. Ensuite, le peuple commence lentement à oublier ce qu’il est, et ce qu’il était. Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite. »

Milan Hübl, historien et porte-parole des intellectuels et acteur de premier ordre lors du Printemps de Prague.

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18/02/2010

Je suis un artiste et non le porte-parole d’un million de voyous

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

Kerouac et Burroughs furent les précurseurs du mouvement hippie. Ouais... bien malgré eux, croyez-moi.

« Les bretons étaient contre les révolutionnaires, qui étaient des athées, qui tranchaient les têtes au nom de la fraternité, tandis que les bretons avaient des raisons paternelles de rester fidèles à leur ancien mode de vie. »

« je ne suis pas bouddhiste, je suis un catholique en pèlerinage sur cette terre ancestrale qui s’est battue pour le catholicisme, à un contre dix, et qui a pourtant fini par gagner, car certes, à l’aube, je vais entendre sonner le tocsin, les cloches vont sonner pour les morts. »

« Partout dans le monde les intellectuels des villes vivent coupés de la terre et de ceux qui la cultivent, et ne sont en fin de compte que des insensés dépourvus de racines (…) toute cette ordure superficielle des existentialistes, des hipsters et des bourgeois décadents. »

« Pour moi le mot "beat" ne signifit pas "débordement de frénésie hystérique sans objet", la "beat generation" ce n’était pas les voyous, ni la canaille, les durs, les je-m’en-foutistes, ni les déracinés. Pour moi, the "beat" désigne bien une route, mais la route de celui qui recherche la "béatitude", à l’instar de Saint François d’Assise. Je suis artiste et conteur, un écrivain dans la grande tradition narratrice française et non le porte-parole d’un million de voyous. ».

Jack Kerouac : Satori à Paris/ Vanité de Duluoz/ Entretiens

 

« Quand je tomberai
dans l’affre inhumain
de la mort vertigineuse
je saurai (si
assez malin pour m’rappeler)
que tous les tunnels
noirs de la haine
ou de l’amour dans lesquels
je tombe, sont,
au fait,
des éternités rayonnantes
et vraies
pour moi »

Jack Kerouac
184e Chorus
Mexico City Blues

 

Le 12 octobre 1965 Jack Kerouac adresse une lettre à Sterling Lord, son agent : « Continuez à envoyer SATORI A PARIS aux éditeurs. Je crois qu’ils sont tous furieux d’apprendre que je suis le descendant de nobles bretons plutôt que le bâtard anonyme né de leurs propres préjugés. »

 

 

« Pour moi le péché le plus impardonnable est le Mensonge parce que, tout comme la fausse monnaie, il dévalue la vérité. »

« Sans friction, sans conflit, n'importe quel système s'arrêtera. » William S. Burroughs, Ultimes Paroles

« Je pense que les revues d’avant-garde française de l’époque ont voulu enrôler Burroughs dans un combat politique passéiste et sans issue qui ne le concernait pas vraiment. Burroughs luttait contre tous les discours. Il est resté fidèle à lui-même jusqu’à la fin de sa vie. Des gens comme lui ou, dans un autre domaine comme Sun Ra, sont exceptionnels. Lisant récemment deux de ses derniers ouvrages "Mon éducation, un livre des rêves" et "Ultimes paroles", j’ai été frappé d’y retrouver deux fois cette assertion qui devrait paraître très réactionnaire aux beaux esprits de notre époque : "Les scientifiques ne m’inspirent qu’un profond dégoût. Je préfère de loin un prêtre averti et cultivé… à un vieil abruti pétochard, éternellement planqué dans les chiottes d’un univers condamné". » Lucien Suel

Et en guise de digression :

« Car ce n’est pas avec le langage châtié des "conservateurs" post-modernes que s’exprimaient Rabelais ou saint Irénée de Lyon, pas plus que sainte Jeanne d’Arc, Tertullien ou saint Thomas d’Aquin, et pas plus que Kerouac, Jack, qui fut en son temps traité de "réactionnaire" par la clique gauchiste, et pas plus que M. Zimmermann, dit "Bob Dylan", à qui la même mésaventure arrive depuis sa conversion au christianisme évangélique. » Maurice G. Dantec

Consultez cet excellent lien qui fera frémir le gôchiste lambda...

11:54 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

16/02/2010

Il est vain de vouloir rendre l'époque actuelle pareille au bon vieux temps

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

 

"Le climat d'une époque est inaltérable. La dégradation continue de la situation prouve que nous sommes entrés dans le dernier stade de la Loi. Or, le printemps ou l'été ne peuvent durer toujours ni le jour de luire constamment. Il est donc vain de vouloir rendre l'époque actuelle pareille au bon vieux temps d'il y a un siècle. L'important est faire en sorte que chaque époque soit aussi bonne qu'elle peut l'être compte tenu de sa nature. L'erreur de ceux qui ont toujours la nostalgie des mœurs passés tient à leur méconnaissance de cette vérité. En revanche, ceux qui n'apprécient que ce qui est au goût du jour et méprisent le démodé sont bien superficiels."

Jōchō Yamamoto, Le Hagakure

19:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (5) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/02/2010

Edom Guermania

=--=Publié dans la Catégorie "Le Salut par les Juifs"=--=

Pourquoi les juifs ont-il été de tous temps attaqués, pourchassés, tués, mis à l'écart, haïs ? Pourquoi Hitler a voulu éliminer le peuple juif ? La réponse de Rav Ron Chaya... à voir absolument et, surtout de bout en bout... subjuguant.

Tout est, déjà, indiqué dans l'Ancien Testament...

Ou téléchargez le fichier "wmv"directement d'ICI

 

Source

21:24 Publié dans Le Salut par les Juifs | Lien permanent | Commentaires (3) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Burqa tant de haine ?

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

Niqab et Burqa vont être interdits... c'est heureux...

...mais que les défenseurs des drouâââdlome qui croient vivre au pays des bisounours se rassurent, le Hijab, lui, est autorisé.

19:00 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Jens Orback

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

"Nous devons être ouverts et tolérants envers l'Islam et les Musulmans car quand nous serons une minorité ils le seront en retour envers nous."
Jens Orback, ancien ministre suédois, social-démocrate.

 


Petite crapule de la Gôche suédoise

10:28 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

CRACKER : « I hate my generation » (1996)

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

podcast

Ma génération se dit que tous ces réfugiés qui arrivent ici en traversant la mer au risque d’y laisser leur peau feraient mieux de rester chez eux.
Ma génération pense que la Nouvelle Star c’est tout de même mieux que la Starc Ac’.
Ma génération estime que la gauche et la droite, ça ne veut plus rien dire lorsqu’il y a urgence pour sauver la planète.
Ma génération s’accorde à trouver que Sarkozy est un dangereux mégalo, mais qu’il ne faudrait tout de même pas être systématiquement contre tout ce qu’il propose.
Ma génération a renoncé à : fumer dans les lieux publics, boire un verre de trop, se passer de portable, couper la radio, éteindre la télévision.
Ma génération n’a pas connu Mai 68, était trop jeune en 77, mais juge que le Grunge, c’est du réchauffé.
Ma génération est aux commandes d’un monde qui va dans le mur, mais décide de rembourser ceux qui ont oubliés de vérifier le niveau du liquide de freins avant de démarrer.

Je hais ma génération.

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

 

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Note de Nebo : voilà la preuve que je suis pour une totale liberté d'expression en postant ce texte du Grand Rev' avec lequel je ne suis pas complètement d'accord... ceux qui suivent ce blog s'en doutent... j'y apporterais volontiers quelques nuances qui ont déjà été apportées en d'autres posts de ce blog. Le MRAP peut se gratter.

07:00 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11/02/2010

OTIS REDDING & CARLA THOMAS : « New year’s resolution » (1967)

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

podcast

Il y a cette scène, dans « La garçonnière » (1960) de Billy Wilder, ou l’adorable Shirley MacLaine prend la décision de sa vie aux 12 coups de Minuit du réveillon : rejoindre tout de suite Jack Lemmon, qu’elle va définitivement préférer à ce grand con de Fred Mac Murray.
(Notez bien que ce n’est pas la taille qui fait le grand con. James Stewart ou Gary Cooper par exemple, ont la tête dans les nuages du haut de leur stature, alors que MacMurray ne sait pas quoi faire de ses grosses paluches et de son immense thorax qui le cloue au sol….)

Mais revenons à Shirley : plutôt que d’être l’amante choyée de son patron (Fred), et de profiter avec lui du luxueux repas de fête qu’il lui offre, elle choisit d’aller partager des spaghettis avec le petit employé qui l’aime, et qui rince ses nouilles à travers une raquette de tennis, faute de passoire. (Jack Lemmon, donc ; un mec qui s’appelle Jean Citrron et devient malgré tout une star mérite tout mon respect.)
Les spaghettis dans la raquette de tennis, c’est un jeu, manger devient ludique, en plus d’être érotique : manger des spaghettis ensemble, c’est presque faire l’amour.

Et la chanson dans tout ça, on s’en éloigne ?
Pas tant que ça : 7 ans plus tard, en énumérant leurs résolutions de nouvelle année, Otis & Carla font l’amour par micros interposés, mais au lieu de pâtes, ce sont des câbles qui les relient.

 

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

16:45 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Studio

=--=Publié dans la Catégorie "Musique : Rêve Vénitien..."=--=

En 2003, en Studio... lors de l'enregistrement de "Soudain l'Ouverture"...

 

*Eric James Guillemain : Chant

*Fréderic Laforêt : Basse, Programmations, Enregistrement & Mixage

*Franck Schaack : Batterie, Percussions

...et votre serviteur aux Guitares...

07:00 Publié dans Musique : Rêve Vénitien... | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/02/2010

Je suis celui qui porte les fardeaux du monde

=--=Publié dans la Catégorie "Citadelle : Saint-Exupéry"=--=

 

"Je suis la source de toute vie. Je suis la marée qui entre en vous et vous anime et se retire. Je suis le mal qui entre en vous et vous déchire et se retire. Je suis l’amour qui entre en vous et dure pour l’éternité.

Et vous venez m’opposer Marcion et le quatrième évangile. Et vous venez me parler d’interprétations. Et vous venez dresser contre moi votre misérable logique humaine, quand je suis celui qui est au-delà, quand c’est d’elle que je vous délivre !

O prisonniers, comprenez-moi ! Je vous délivre de votre science, de vos formules, de vos lois, de cette esclavage de l’esprit, de ce déterminisme plus dur que la fatalité. Je suis le défaut dans l’armure. Je suis la lucarne dans la prison. Je suis l’erreur dans le calcul : je suis la vie.

Vous avez intégré la marche de l’étoile, ô génération des laboratoires, et vous ne la connaissez plus. C’est un signe dans votre livre, mais ce n’est plus de la lumière : vous en savez moins qu’un petit enfant ! Vous avez découvert jusqu’aux lois qui gouvernent l’amour humain, mais cet amour même échappe à vos signes : vous en savez moins qu’une jeune fille ! Eh bien, venez à moi. Cette douceur de la lumière, cette lumière de l’amour, je vous les rends. Je vous asservis pas : je vous sauve. De l’homme qui le premier calcula la chute d’un fruit et vous enferma dans cette esclavage, je vous libère. Ma demeure est la seule issue, que deviendrez-vous hors de ma demeure ?

Que deviendrez-vous hors de ma demeure, hors de ce navire où l’écoulement des heures prend son plein sens, comme sur l’étrave luisante, l’écoulement de la mer. L’écoulement de la mer qui ne fait pas de bruit mais qui porte les iles. L’écoulement de la mer...

Venez à moi, vous à qui l’action, qui ne mène à rien, fut amère.

Venez à moi, vous à qui la pensée, qui ne mène qu’aux lois, fut amère.

Car je suis celui qui accueille. Je portais les péchés du monde. J’ai porté son Mal. J’ai porté vos détresses de bêtes qui perdent leurs petits et vos maladies incurables,et vous en étiez soulagés.

Mais ton mal, ô mon peuple d’aujourd’hui, est une misère plus haute et plus irréparable, et pourtant je le porterai comme les autres. Je porterai les chaines plus lourdes de l’esprit.

Je suis celui qui porte les fardeaux du monde.

Vous serez des enfants qui jouent.

Vos efforts vains de chaque jour, qui vous épuisent, venez à moi, je leur donnerai un sens, ils bâtiront dans votre coeur, j’en ferai une chose humaine... J’en ferai une chose humaine.

De vos amours, sèches, cruelles et désespérées, amants d’aujourd’hui, venez à moi, j’en ferai une chose humaine.

De votre hâte vers la chair, de votre retour triste, venez à moi, j’en ferai une chose humaine...

Je suis le seul qui puisse rendre l’homme à lui même ... car je suis celui qui s’est émerveillé de l’ homme."

Antoine de Saint-Exupéry, Le Courrier du Sud

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Jimi Hendrix : Bold As Love

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

podcast

Merde.
Mitch Mitchell est mort.
J’apprends la nouvelle par Rock’n’Folk.
Ouais, comme au bon vieux temps, avant l’ère d’internet et de l’info en direct.
Donc ce soir, c’est la chanson de la nuit. Noire.
Si vous voulez tout comprendre à Mitch, c’est pas la peine de lire Batteur magazine. Surtout pas.
Vous avez juste à savoir qu’il a accompagné Jimi Hendrix pendant 3 ans et qu’il a joué sur trois des plus beaux albums du rock, et notamment « Axis : bold as love », et son morceau éponyme, comme on dit dans les journaux lettrés.
Accompagner, ce n’est pas seulement jouer de la batterie, c’est aussi vivre avec le groupe.
Il y a juste à écouter son drumming délicat, son sens du swing, son écoute permanente de la mélodie, et en particulier, ce break magique, à 2 minutes et quarante sept secondes.
Ce soir, je ne vous parlerais même pas de l’extraordinaire sens mélodique d’Hendrix, ni de la qualité rimbaldienne de ses paroles, écoutez juste la relance permanence de Mitch….
Rest in peace.

*Texte écrit par The Rev' en Décembre 2008...

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

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09/02/2010

Bob Dylan : Like a Rolling Stone (Piano Demo)

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

 

(Piano demo – 15 Juin 1965, Studio A, Columbia Records, New York City)

 

podcast

Parfois ça tient à presque rien, une grande chanson.
Je veux dire, ce qui fait qu’une idée brillante puisse se réaliser dans une forme quasi parfaite, absolue.
Des idées, Robert Zimmerman en a à la pelle depuis le début des années 60, et plus encore depuis qu’il utilise quelques accélérateurs de conscience sous forme de nicotine, caféïne, marijuana, et acide lysergique, enfin.
Ce qu’il récolte aussi, Bobby, depuis peu, c’est un tas d’emmerdements, envoyé par une belle bande d’emmerdeurs. Les coincés du cul, les censeurs de tout poil, les empécheurs de désirer en rond, à gauche comme à droite, il y en a un paquet.
Les pseudo progressistes et véritables intégristes qui lui reprochent de s’être électrifié, et qui l’émasculeraient bien, tel ce Pete Seeger qui tenta de couper à la hache les câbles d’alimentation de la sono à Newport pour faire cesser ce BOUCAN DU DIABLE.
Et puis évidemment les conservateurs classiques qui ne supportent pas que ce petit juif attifé comme une tantouze viennent leur faire la morale.

Alors, Dylan, est fatigué, fatigué, mais il continue, il continue.
Il creuse, il creuse, he’s  a digger. Dig this, man ?
Il y a cette chanson dans sa tête depuis un moment, qui se bouscule parmi des dizaines d’autres, mais celle là est spéciale, il le sait, il le sent, celle là va tout chambouler.
Alors il cherche, dans ce grand studio. Autour de lui, les autres attendent.
Il démarre au piano, la basse essaie de suivre, puis s’arrête. Lui martèle son piano bastringue, et soudain , sa voix, fatiguée, voilée, broyée. Trop de pressions, trop d’explications à donner sans arrêt, trop de mots, trop de cigarettes.
Alors, c’est juste un couplet, à l’arrache, et le premier refrain, originel. La Genèse.
Et puis, il s’arrête. « My voice is gone », dit-il. Mais pas la chanson.

Le lendemain, la version électrique et définitive débutera par un coup de caisse claire mallarméen qui à jamais abolira le vieux monde…

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

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Je suis vivant, c’est pourquoi je souffre

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

 

Je suis un homme qui, comme le Christ, écoute les commandements de Dieu.

Je suis un homme bondissant, et pas un homme assis.

Je suis heureux, car je suis amour.

Je suis un cadeau.

Je suis la faim.

Je suis un homme avec des fautes.

Je suis une transe d’amour.

Je suis moi-même un poème.

Je suis un fou qui a de la raison.

Je suis un tremblement de terre.

Je suis resté triste longtemps, car j’ai traversé la forêt.

Je suis malade de l’âme, et pas de l’esprit.

Je suis pauvre. Je suis misérable. Je suis malheureux. Je suis affreux.

Je suis un homme fort, et pas faible.

Je suis ce Dieu qui meurt si on ne l'aime pas.

Je suis un homme, et pas une bête.

Je suis tout le globe terrestre. Je suis la terre.

Je suis l’amour, et pas la férocité.

Je suis un chercheur, car je sens Dieu.

Je suis vivant, c’est pourquoi je souffre.

Je suis la nature.

Je suis le cœur de Dieu.

Je suis une colombe.

Je suis un enfant.

Je suis l’esprit dans le corps.

Nijinsky

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08/02/2010

CAMUS FASCISTE, DIXIT BHL…

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

Michel Onfray démasque le funeste philosophard de service...

 


La Chronique Mensuelle de Michel Onfray - Février 2010


CAMUS FASCISTE, DIXIT BHL…

BHL écrit en 1991, dans Les aventures de la liberté (p. 291-294) que Camus fut un « intellectuel courageux », un écrivain jamais pris « en défaut de noblesse ou de cœur ». Il le trouve « joyeux fêtard », « bon copain », avoue avoir le même humour que lui ( !) et affirme que, s’il avait vécu, il lui aurait sûrement « apporté les épreuves de la Barbarie ». Il conclut, après des digressions sur sa ressemblance avec Humphrey Bogart : « J’aime Camus, donc. C’est, dans cette galerie d’ancêtres, l’un des rares dont je me sente vraiment proche. Et c’est un de mes rêves que d’écrire un jour un livre qui rendrait justice à cet ancêtre ». Puis BHL traite d’« imbéciles » ceux qui feraient de lui un défenseur de l’Algérie Française, sinon un « fasciste »… Enfin ceci : « Camus et Sartre. Camus qui a eu raison contre Sartre. On ne répétera jamais assez, combien il a eu raison contre Sartre et la bande des Temps modernes. » Suit une énumération des raisons qui permettent d’étayer cette thèse…

Ce livre a été écrit, en effet, il s’appelle Le siècle de Sartre. Sa parution eut lieu fort opportunément en 2000, autrement dit pour le vingtième anniversaire de sa mort – il y a toujours un effet de souffle en librairie pour ces fêtes funestes, pourquoi s’en priver… On peut y lire ceci (p. 420-421) à propos du goût qu’avait Camus de la nature , notamment dans L’été : « Quand on se proclame ainsi l’ami du monde, des choses du soleil, quand on ne se reconnaît plus d’autre loi que celle de la fidélité à la sainte loi de la nature et de ses harmonies spontanées ». Suivent alors sur le mode lyrique une évocation de Nietzsche, de la « grande raison du corps » puis, cette conclusion à la fin d’une longue cadence proustienne : « N’y-a-t-il pas là, mine de rien, une autre matrice du pire ? n’est-elle pas, cette foi aveugle dans la nature, l’autre grande source, après l’ubris ou avant elle, du totalitarisme et, en tout cas, du meurtre ? ». On aura bien lu : Camus défenseur ontologique du totalitarisme et du crime !



La stratégie de BHL apparaît clairement dans cette volte-face majeure : il s’agit d’occuper dans le champ médiatico-philosophique une place facilement identifiable. Camus, un fils de pauvre resté fidèle à son milieu, un socialiste libertaire, un philosophe qui n’a pas appris la misère à l’Ecole Normale Supérieure mais dans sa famille, un anti-mondain plus soucieux de méditerranée que de Saint Germain des Près, un nietzschéen de gauche, l’ami des gens de peu, un pupille de la nation, boursier reconnaissant au système d’éducation de la République et défenseur de la méritocratie par l’instituteur, un solitaire solidaire, voilà, de fait, qui ne pèse pas lourd face à Sartre le fils des beaux quartiers bourgeois, l’enfant peaufiné au précepteur, le normalien agrégé plus à l’aise dans le livre que dans le monde, le socialiste autoritaire, l’ami des dictateurs, l’animal qui chasse en meute et lance ses chiens germanopratins pour tuer, sinon ses serpents pour séduire…

On comprend, idiosyncrasie écrirait Nietzsche, combien BHL a pu aspirer jadis à la pureté camusienne comme à un idéal du moi, mais combien aussi, quand on veut faire carrière, l’auteur de L’homme révolté ne peut être un modèle au contraire de celui de la Critique de la raison dialectique

Michel Onfray


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07/02/2010

L'Homme Docile

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

"Je pense depuis longtemps que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l'indignation qu'éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu'elle s'attire... mais la docilité, l'absence de responsabilité de l'homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu'il y a de plus en plus d'hommes obéissants et dociles."

Georges Bernanos


Le Dr Fritz Klein, un ancien médecin du camp qui menait des expériences médicales sur les détenus, se tient au milieu des cadavres dans un charnier. Bergen-Belsen, Allemagne, après le 15 avril 1945.

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