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16/09/2012

Votre défaite est inévitable

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« Car nous serons vainqueurs, vous n'en doutez pas. Mais nous serons vainqueurs grâce à cette défaite même, à ce long cheminement qui nous a fait trouver nos raisons, à cette souffrance dont nous avons senti l'injustice et tiré la leçon. Nous y avons appris le secret de toute victoire et si nous ne le perdons pas un jour, nous connaîtrons la victoire définitive. Nous y avons appris que contrairement à ce que nous pensions parfois, l'esprit ne peut rien contre l'épée, mais que l'esprit uni à l'épée est le vainqueur éternel de l'épée tirée pour elle-même. Voilà pourquoi nous avons accepté maintenant l'épée, après nous être assurés que l'esprit était avec nous. Il nous a fallu pour cela voir mourir et risquer de mourir, il nous a fallu la promenade matinale d'un ouvrier français marchant à la guillotine, dans les couloirs de sa prison, et exhortant ses camarades, de porte en porte, à montrer leur coura-ge. Il nous a fallu enfin, pour nous emparer de l'esprit, la torture de notre chair. On ne possède bien que ce qu'on a payé. Nous avons payé chèrement et nous paierons encore. Mais nous avons nos certitudes, nos raisons, [30] notre justice : votre défaite est inévitable. » (Juillet 1943)

Albert Camus, Lettres à un ami allemand

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15/09/2012

Stevie Ray Vaughan Live in Nashville 1987

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Et c'est pourquoi l'espoir ne me quitte pas

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« Mais je veux être clair avec vous. Je crois que la France a perdu sa puissance et son règne pour longtemps et qu'il lui faudra pendant longtemps une patience désespérée, une révolte attentive pour retrouver la part de prestige nécessaire à toute culture. Mais je crois qu'elle a perdu tout cela pour des raisons pures. Et c'est pourquoi l'espoir ne me quitte pas. Voilà tout le sens de ma lettre. Cet homme que vous avez plaint, il y a cinq ans, d'être si réticent à l'égard de son pays, c'est le même qui veut vous dire aujourd'hui, à vous et à tous ceux de notre âge en Europe et dans le monde : "J'appartiens à une nation admirable et persévérante qui, par-dessus son lot d'erreurs et de faiblesses, n'a pas laissé perdre l'idée qui fait toute sa grandeur et que son peuple toujours, ses élites quelquefois, cherchent sans cesse à formuler de mieux en mieux. J'appartiens à une nation qui depuis quatre ans a recommencé le parcours de toute son histoire et qui, dans les décombres, se prépare tranquillement, sûrement, à en refaire une autre et à courir sa chance dans un jeu où elle part sans atouts. Ce pays vaut que je l'aime du difficile et exigeant amour qui est le mien. Et je crois qu'il vaut bien maintenant qu'on lutte pour lui puisqu'il est digne d'un amour supérieur. Et je dis qu'au contraire votre nation n'a eu de ses fils que l'amour qu'elle méritait, et qui était aveugle. On n’est pas justifié par n'importe quel amour. C'est cela qui vous perd. Et vous qui étiez déjà vaincus dans vos plus grandes victoires, que sera-ce dans la défaite qui s'avance ?" » (Juillet 1943)

Albert Camus, Lettres à un ami allemand

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Dans un monde sans liberté

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« Le seul moyen d'affronter un monde sans liberté est de devenir si absolument libre qu'on fasse de sa propre existence un acte de révolte. »

Albert Camus, L'Homme révolté

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14/09/2012

Neil Young, Patti Smith & Guests : "Helpless"

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Rétablir l'ordre...

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« Quand le monde nous semble vaciller sur ses bases, un regard jeté sur une fleur peut rétablir l'ordre. »

Ernst Jünger, La Cabane dans la vigne

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Sois fort, tu seras libre

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« Sois fort, tu seras libre ; accepte la souffrance
Qui grandit ton courage et t’épure ; sois roi
Du monde intérieur, et suis ta conscience,
Cet infaillible dieu que chacun porte en soi.

Espères-tu que ceux qui, par leur providence
Guident les sphères d’or, vont violer pour toi
L’ordre de l’univers ? Allons, souffre en silence,
Et tâche d’être un homme et d’accomplir ta loi.

Les grands dieux savent seuls si l’âme est immortelle ;
Mais le juste travaille à leur œuvre éternelle,
Fût-ce un jour, leur laissant le soin de l’avenir,

Sans rien leur envier, car lui, pour la justice
Il offre librement sa vie en sacrifice,
Tandis qu’un dieu ne peut ni souffrir ni mourir. »

Louis Ménard, "Stoïcisme", in "Rêveries d’un païen mystique"

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13/09/2012

Richard Millet, "Eloge Littéraire d'Anders Breivik"

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« Je voudrais néanmoins rappeler qu'une grande partie de ma réflexion vise à comprendre la concomitance du déclin de la littérature et la modification en profondeur de la population de la France et de l'Europe tout entière par une immigration extra-européenne massive et continue, avec pour éléments intimidants les bras armés du salafisme et du politiquement correct au sein d'un capitalisme mondialisé, c'est-à-dire le risque d'une destruction de l'Europe de culture humaniste, ou chrétienne, au nom même de l'"humanisme" dans sa version "multiculturelle". »

Richard Millet, dans son article, "Pourquoi me tuez-vous ?", publié le 12/09/2012 dans L'Express

 

« Therefore, reality must be suppressed. If the ideology has power, it uses its power to undertake this suppression. It forbids writing or speaking certain facts. Its goal is to prevent not only expression of thoughts that contradict what “must be true,” but thinking such thoughts. In the end, the result is inevitably the concentration camp, the gulag and the grave. »

Anders Breivik, 2083 : A European Declaration of Independence.PDF

 

"Et, avec le temps, l'aspect de cette chose sans nom devenait de plus en plus ignoble, débordante, genre crête de coq purpuracée et plus ou moins déchiquetée et pendante, et, avec la maladie, cela se mit à puruler et à répandre une odeur nauséabonde."

Blaise Cendrars, cité par : Yvette Bozon-Scalzitti, in "Blaise Cendrars", 1977

 

J'ai reçu, hier, mon exemplaire du dernier Richard Millet qui fait tant jaser, "Langue Fantôme" suivi des quelques 17 pages de l' "Eloge Littéraire d'Anders Breivik" qui a provoqué la levée de boucliers de toute la bien-pensance culturo-médiatique franchouillarde ces deux dernières semaines. La meute de la harpie Annie Ernaux exigeant, comme à son habitude, la tête des dissidents, car c'est bien de ça dont il s'agit.

Refermant l'opuscule court et nerveux de Millet je me suis dit : "Tout ça pour ça ?!?!"

Bon, expédions ce qui chagrine tout le monde. Les toutes premières lignes d' "Eloge Littéraire d'Anders Breivik" :

« Au moment d'entreprendre ce qui pourrait être un "Eloge Littéraire d'Anders Breivik", je voudrais qu'on garde à l'esprit que je n'approuve pas les actes commis par Breivik, le 22 juillet 2011, en Norvège. »

Ses détracteurs l'ont-ils lu ? J'en doute fortement. Mais là n'est pas mon propos. C'est d'autre chose que je désire vous entretenir.

Son court essai pamphlétaire est, une fois encore, alourdi par ses postures anticapitalistes et anti-américaines que je n'hésiterais pas à qualifier de "primaires". Cela me surprend toujours de voir des écrivains brillants, et Richard Millet en est un, ne pas chercher à pousser un peu plus loin leurs analyses de la situation mondiale qui est la nôtre. Son analyse de la forme est juste, mais sa perception du fond de l'affaire manque de nuances et de subtilité.
Pour ma part, ni les USA, ni le Capitalisme ne sont à mettre en cause dans l'affaire de la mondialisation globalisante qui concourt à abattre les nations et les identités, mais bel et bien un fond mental qui travaille l'Humanité grosso modo depuis la Chute et l'Exil que des penseurs aussi divers que La Boétie (et ce qu'il dit de la servitude) ou Nietzsche (et ce qu'il dit de "La Mort de Dieu") ont su, au cours des siècles, mettre à jour. Un fond mental qui va en se perpétuant et en s'amplifiant le temps passant. Et je pourrais, bien entendu, mettre en avant les Ecrits Saints et Prophétiques qui soutiennent l'ossature de la Sainte Bible, mais je ne veux pas trop froisser les athées en série.
Ce processus de désagrégation générale travaille le monde entier, les USA comme le monde arabo-musulman compris et les sursauts identitaires ou autres qui président à tout cela sont des sursauts de part et d'autre à travers les cultures du monde, par réflexe, afin de tenter de dire "non" à cette déliquescence pour laquelle on ne parvient pas encore complètement à trouver les mots justes pour dire les maux qui la provoque, le tout mis en lumière par l'hypnose spectaculaire que Debord, Baudrillard ou Muray avaient analysé avec la lucidité qui était la leur. Des symptômes de quelque chose de bien plus profond qui échappe à presque tout le monde, à Richard Millet lui-même qui tient, pourtant, tête avec ses moyens au processus en cours.
Les terroristes musulmans comme certains hommes d'affaires font n'importe quoi, les uns pour préserver leur vieux mode de vie et, même, l'imposer au reste du monde, les autres pour briser toutes les entraves morales quant à la manière de générer de l'argent à des fins purement égoïstes sans soucis des conséquences. Sans oublier, surtout, l'Etat qui nous créé par désir d'apaisement social des monstres économiques comme les Subprimes afin d'offrir l'accession à la propriété à des catégories de personnes incapables de l'assumer financièrement... avec les conséquences que l'on sait pour la suite et qui permettent, dans la foulée, de tout mettre une nouvelle fois sur le dos de ce bon vieux Capitalisme, le bouc-émissaire idéal. Mais tout cela n'est rien. C'est pas grand-chose. C'est de l'ordre de l'épiphénomène si on se penche un peu dessus. Parties visibles du monstrueux iceberg.

Par contre, son texte court fait mouche en un autre domaine qui me semble imparable. Sur un plateau de télévision je l'ai entendu dire une fois que ce qui faisait la Grèce Antique c'est qu'Homère avait écrit "L'Iliade" ou "L'Odyssée", et ça, cela me semble juste et non négociable. Si les historiens, archéologues, philologues et anthropologues nous font accéder à des données quant à la manière de vivre et de propager leurs civilisations des populations anciennes ou présentes, ceux qui nous transmettent les symboles, les mythes et la Poiesis de ces peuples en question ce sont les écrivains. La Littérature. De "L'épopée de Gilgamesch"aux fulgurantes obsessions de Philip K. Dick, la Littérature dit ce qu'est le monde, ce qu'est la vie et participe même à son élaboration. Elle est, alors, victorieuse. Or, que constate Richard Millet ? Il constate que ce qu'on nomme "Littérature" aujourd'hui n'est plus qu'une longue agonie, une défaite, un refus de voir le monde tel qu'il est afin d'en tirer la substantifique moelle, mais une stratégie niaise et propagandiste contre des fantasmes et des fantômes (dont la fameuse "Extrême-Droite" mise à toutes les sauces), alors que la Littérature est un art bien plus délicat et complexe qui admet les ambiguïtés de l'âme humaine, les transformant en ingrédients nécessaires à son processus d'émergence, ne refusant pas de se servir d’un matériau difficile et tabou afin de provoquer un impact moral en posant des questions et en grattant les plaies que l'Humanité tend à oublier sous des couches épaisses de pansements qui, à la longue, ne font que puruler les blessures endormies.

Les auteurs d'aujourd'hui, dans leur très grande majorité, ne font que se tirer sur l'élastique, pardonnez-moi l'expression. Ils refusent de disséquer la réalité et de plonger leur nez dans la merde. A ce difficile travail sur le monde et sur soi ils préfèrent la berceuse prévisible des idéaux socialo-humanitaristes, enflés de posture anti-fasciste, car le fascisme est désormais dans absolument tout ce qui va contre leurs lénifiantes postures idéologiques. Ce que suggère Richard Millet, entre les lignes, c'est que ces écrivains ne sont écrivains que d'appellation. C'est le titre dont ils ont l'audace de s'affubler car ils écrivent des "succès", mais ils ne savent plus faire d'authentiques états des lieux et participent, de ce fait, à l'endormissement général avec leurs gros tirages éditoriaux et à la déliquescence sociétale, morale et identitaire des nations que plus personne, à part quelques valeureux franc-tireurs, n'ose interroger.

Et c'est là, à mon avis, que se trouve la véritable raison des Annie Ernaux, Tahar Ben Jelloun & co, de leur attaque contre Richard Millet. Inconsciemment ils ont très bien compris que c'est leur statut d'écrivain qu'il attaque avec un style qui leur manque, à eux, et ce malgré le fait que cet ironique "Eloge Littéraire d'Anders Breivik" ait été écrit rapidement, un peu maladroitement, mais avec l'angoisse au ventre quant à la vision que sa conscience lui donne du monde qui va vers le gouffre vers lequel il va.

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« Non que Breivik ait accompli le geste surréaliste le plus simple qui consiste, selon Breton, "revolver aux poings à descendre dans la rue et à tirer au hasard, tant qu’on peut, dans la foule" ; il n’a pas davantage pris Cioran au pied de la lettre à propos de ce désir d’extermination qu’inspire à tout homme sensé le fait de se trouver dans la rue. Deux énoncés, celui de Breton et celui de Cioran, dont on n’a pas assez remarqué qu’ils entrent en relation sur l’arrière-fond des guerres et des génocides du XXe siècle, avec l’écho de la condamnation par Adorno de la culture "après Auschwitz".
L’extermination comme motif littéraire : voilà l’injustifiable, et dont la question, posée indirectement (et sans doute involontairement) par Breivik à la surpopulation mondiale et au désastre écologique, redouble celles de la dénatalité européenne et de la rupture d’homogénéité de sociétés comme la norvégienne, la finlandaise, la suédoise, la danoise, la néerlandaise, tout pays ou ce qu’on appelle pudiquement les populistes sont entrés dans les gouvernements. Nous qui mesurons chaque jour l’inculture des indigènes tout comme l’abime qui nous sépare des populations extra-européennes installées sur notre sol, nous savons que c’est avant tout la langue qui en fait les frais, et avec elle la mémoire, le sang, l’identité. Donnerons-nous pour autant raison à Breivik, sous le prétexte que ses victimes n’étaient que de jeunes travaillistes, donc de futurs collaborateurs du nihilisme multiculturel ? Non : dans la perfection de l’écriture au fusil d’assaut, il y a quelque chose qui le mène au-delà du justifiable — ce qui pourrait être, néanmoins, une des définitions, restreintes, de la littérature, en même temps que la négation de celle-ci.
Le nombre, le multiculturalisme, l’horizontalité, le vertige de la fatigue ou de la perte du sens, ou encore ce que Renaud Camus appelle la "décivilisation", avec le "grand remplacement" qui en est le corollaire : voilà bien la défaite de la littérature. Et il est remarquable que, par-delà les considérations sur les nébuleuses d’une extrême droite dont on ne sait d’ailleurs pas tout à fait ce qu’elle est, sinon un fantasme du socialisme mondial, un journaliste du "Nouvel Observateur" ait noté, l’été 2011, que les célèbres auteurs de thrillers scandinaves n’avaient pas "prévu" Breivik, eux pourtant si prompts à dénoncer les prétendus complots néo- ou archéo-nazis menaçant ces sociétés dont on sait fort bien ce qui les ronge en réalité. Peut-être "expliquent"-ils Breivik. Ces écrivains, évidemment de gauche, ces vigilants, ces naïfs ne voient en général que ce qu’ils veulent voir ; les Davidsen, les NesbØ, les Mankell et le défunt auteur de "Millenium" sont aveugles, ou se crèvent les yeux, quand ils ne donnent pas dans la propagande, comme dans "Faux-Semblants", du Norvégien Kjell Ola Dahl, où Oslo est présentée comme capitale multiculturelle, avec ses immigrés extra-européens et ses quartiers bigarrés, si chers aux Bobos français : on y voit par exemple un commissaire de police, norvégien de souche, prendre le prénom de Mustafa pour épouser une immigrée musulmane, et une de ses collègue déambuler en s’émerveillant vers le quartier de Grobarlandslein : "Lena aimait se fondre dans la foule qui fourmillait entre les immeubles colorés, avec des apports d’architecture étrangère, comme le minaret dans Akerbergersvein. Seuls manquaient les appels à la prière du Muezzin pour compléter la touche exotique." Vision lénifiante d’un "exotisme" à domicile, derrière lequel on se refuse à considérer que le chant du Muezzin sonnerait la mort de la chrétienté, donc la fin de nos nations. Dans cette décadence, Breivik est sans doute ce que méritait la Norvège et ce qui attend nos sociétés qui ne cessent de s’aveugler pour mieux se renier, particulièrement la France et l’Angleterre ; loin d’être un ange exterminateur, ni une bête de l’Apocalypse, il est tout à la fois bourreau et victime, symptôme et impossible remède. Il est l’impossible même, dont la négativité s’est déchaînée dans le ciel spirituel de l’Europe.

Un autre écrivain norvégien, Gunnar Staalesen, plus subtil lui, plus ironique, surtout, plus écrivain peut-être, car ancien philologue, a intitulé l’un de ses romans, dont le héros est un détective désenchanté : "la nuit tous les loups sont gris". Breivik est l’un de ces désenchantés devenu un loup solitaire et gris. Breivik a quelque chose de gris. C’est en cela qu’il aurait pu être écrivain. Le journaliste du "Nouvel Observateur", ayant constaté l’aveuglement des contemporains, croit trouver l’origine de Breivik dans le grand Knut Hamsun, dont on sait qu’il fut ouvertement nazi et fini ses jours à l’asile, comme Breivik y finira peut-être les siens. "La faim" reste un livre extraordinairement moderne et brûlant de ce qui dévore le narrateur, tout comme "Pan", merveilleux livre sur le désir. Le même journaliste va jusqu’à s’en prendre à l’ "Edda", c’est-à-dire au fondement de la culture scandinave, ce qui ferait de Breivik la réincarnation dérisoire du loup Fendrir, fils du dieu ase Loki et meurtrier du dieu Odin que Snorri Sturluson décrit "la gueule hirsute, la mâchoire inférieure contre la terre, la supérieure contre le ciel". On est bien là dans un autre délire, lequel sert néanmoins le Nouvel Ordre mondial : celui qui tend à taxer de fasciste toute interrogation sur la pureté, l’identité, l’origine, et qui, à bout d’arguments, finit par récuser ce que nous sommes : notre culture, par exemple, la "Chanson de Roland", bientôt effacée de notre héritage car décrétée politiquement incorrecte et raciste, comme l’ "Edda" des nordiques, et avec elle ce qui nous permet encore de nommer et que le Nouvel Ordre moral est en train d’éradiquer : la littérature. »

Richard Millet, Eloge littéraire d’Anders Breivik

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Voyez aussi...


L'ami XP chez ILYS


Blueberry, chez ILYS


Pierre Cormary sur le RING

 

Elisabeth Lévy sur CAUSEUR


Juan Asensio sur Le Stalker


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Igor Stravinsky : L'Oiseau de Feu

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Part 01/04

 


Part 02/04

 


Part 03/04

 


Part 03/04

 


Igor Stravinsky

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Pour ça, fallait y aller au couteau, comprends-tu ?

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« Comprendre ? Tu crois que je gueule mais que je ne comprends pas ? Il y a longtemps que j'ai compris qu'ils avaient honte de nous, qu'ils ne savaient plus où nous cacher ! Moi et mes gars, on l'a faite la guerre, on l'a gagnée ! C'est nous ! Moi et ma poignée de types, on a fait trembler des armées, t'entends, des armées qui nous voyaient partout, qui ne pensaient qu'à nous, qui n'avaient peur que de nous dès que s'allumait la première fusée !
Tuer un type, tout le monde pouvait le faire, mais en le tuant, loger la peur dans le crâne de dix mille autres, ça c'était notre boulot ! Pour ça, fallait y aller au couteau, comprends-tu ? C'est le couteau qui a gagné la guerre, pas le canon ! [...] On est peut-être trois mille, pas plus, à s'en être servi, sur tous les fronts. C'est ces trois mille-là les vainqueurs !... Et maintenant ces salauds qui nous les ont distribués, larges comme ça, nos couteaux de nettoyeurs, nous crient : "Cachez ça ! Ce n'est pas une arme française, la belle épée nickelée de nos pères !... Et puis, cachez vos mains avec, vos sales mains qui ont barboté dans le sang, alors que nous, on avaient des gants pour pointer nos télémètres !... Et pendant que vous y êtes, cachez-vous aussi, avec vos gueules et vos voyous ! Regardez le bourreau s'il se tient peinard ! Faites-en autant, ou gare !" »

Roger Vercel, Capitaine Conan

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12/09/2012

Alain Finkielkraut et Fabrice Hadjadj : La Modernité

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Car cela est bon pour ma force

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« Ma vie ! Ma vie ! Comme elle est belle ! Comme j’aime ma vie !

J’aime la poussière sur mes bottes, la poussière sur la force de mes jambes. Je puis marcher dans de l’eau, plonger dans de la terre éboulée ! J’aime mes mains moites, pas propres. Ma canne, sur la poignée où je m’appuie, est salie par ma sueur mâle.

Que la sueur noire coule sur mes joues ! Je veux être un objet de répulsion pour les femmes.

Malédiction sur leur faiblesse ! Malédiction sur tous les faibles ! Malédiction sur les choses de l’âme ! Mon casque qui me serre et me brûle me fait moins mal autour des tempes que ne me faisait mal la pensée bête. (Cher casque, cache mon front, mon esprit.)

Du jour où j’ai eu mon casque m’a envahi la joie de tuer.

Qu’il est doux, mon browning brillant ! Qu’il est doux, mon bras quand je vise, si mol, si souple, pas tendu ! Parfois, tandis que je marche, ma main se glisse dans l’étui, le touche avec un geste presque impur. Je veux tuer beaucoup d’ennemis, bien que je les estime. Demain, tuer sera défendu.

Mes bottes craquent quand je marche. Je frappe avec mon bâton sur mes bottes.

Je suis le fort, celui qu’on peut insulter sans qu’il réponde. Je suis le silencieux, celui qui dédaigne d’intervenir. Et l’on me permet tout, à cause de mon courage. Mes actes n’ont de limites que celles où vient buter ma force.

Demain, la guerre finira et de nouveau, esclave des Pâles.

Mon Dieu, si je dois rentrer parmi les Pâles, mon Dieu, donnez-moi la puissance. Tous les merveilleux passe-droits pour moi et pour ceux que j’aime. Toutes les injustices et l’arbitraire, pour moi, pour ceux qui me plaisent ou que j’aime,comme aujourd’hui dans l’atmosphère d’infraction sur la terre de ma liberté et de ma vertu !

Malédiction, ridicule sur l’esprit ! Écrasement sur la connaissance ! Toute la connaissance des siècles ne vaut pas ce dur poignet imberbe. Si je suis tué, mon sage ami, mon ami irréprochable, brise mon crâne et piétine mon cerveau sous le talon de ta jambe colossale !

Mon cerveau ? Mais je n’en ai plus. J’ai vomi mon cerveau mou. Sans cœur et sans cerveau, l’amphioxus humain ! Sans cœur et sans cerveau, mais dis un nom quand j’agonise et debout je me reconstitue ; mort, je ferai sauter mon cercueil pour aller vers ce que je désire.

Malédiction, écume sur la tendresse ! Que nos cuirs sentent mauvais, que la terre colle dans nos oreilles, que rien ne soit plaisant sur la chair austère et drue. Nous voulons cela ! Malédiction sur ce qui plaît.

Mais si je rencontre une femme, je la terrasse et la rejette, car cela est bon pour ma force.

O bonheur lâché ! O bonheur crié dans sa chevelure ! Dieu, si j’ai jamais autant d’amour que j’aurai porté de bonheur, éclatée sera ma poitrine, et ce qui sert de ciel autour du monde !

La force sort de moi comme la sueur, hors l’épaule de la femme baisée. Vent entre mes doigts sans bagues, et la sainte stérilité des paumes, et le libre sang natal, libre comme la libre mer, et mes bottes qui craquent quand je marche sous ma vie et mon jarret garçonnier !

Je me moque de la Vérité ! Dérision sur la Vérité ! C’est pour ma patrie que je me bats. Si demain m’était démontré que ma patrie n’est pas la lumière, mais le boisseau qui cache la lumière, je ne m’en batterais pas moins pour ma patrie. Je me bats pour ma patrie et pour ma joie. Dérision sur ceux que choque ma joie !

Ma vie ! ma vie ! Comme elle est belle ! J’aime ma vie. »

Henry de Montherlant, Chant de la grande vie de vache

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11/09/2012

Peter Sloterdijk et Rémi Brague : La Mondialisation

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Vivre

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« Sur les raisons et les origines de ma souffrance, de ma mélancolie, de mon ensorcellement j’aurais pu dire les choses les plus ingénieuses et les plus sensées, la mécanique m’en était limpide. Mais ce dont j’avais le plus besoin, une soif si désespérée, ce n’était pas savoir et comprendre, c’était vivre, agir, m’élancer, sauter dans le vide. »

Hermann Hesse, Le loup des steppes

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Tout le monde ment...

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« Les contes de fées n'existent que dans les contes de fées... La vérité est plus décevante... La vérité est toujours décevante, c'est pourquoi tout le monde ment... »

Frédéric Beigbeder, L'amour dure trois ans

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10/09/2012

Cette petite salope hystérique et criminelle d'Adolf...

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Je me souviens avoir découvert, un jour, ces passages du livre de l'écrivain homosexuel Jean Genet, "Pompes Funèbres" (1947) qui m'avait autant plu du point de vue du style, que fortement interloqué sur le plan du fond :

« Les joyeux l'appellent encore "œil de bronze" ce que l'on nomme aussi "la pastille", "la rondelle", "l'oignon", "le derch", "le derjeau", "la lune", "son panier à crottes". […] La vénération que je porte à cet endroit du corps et l'immense tendresse que j'ai accordée aux enfants qui me permirent d'y pénétrer, la grâce et la gentillesse du don de ces gosses, m'obligent de parler de tout cela avec respect. Ce n'est pas profaner le mort le mieux aimé que dire […] le bonheur qu'il m'offrit quand mon visage était enfoui dans une toison que ma sueur et ma salive rendaient moites, se collant en de petites mèches qui séchaient après l'amour et restaient rigides […]. J'aimai la violence de sa queue, son frémissement, sa taille, les boucles de ses poils, la nuque, les yeux de ce môme et le trésor unique et ténébreux, "l'œil de bronze" qu'il ne m'accorda que très tard, un mois avant sa mort environ. »

Erotisation homosexuelle de Adolf Hitler et de la violence nazie :

« Le petit gars de Paris accomplit son travail avec vaillance. D'abord il eut peur de faire du mal au Führer. Le membre était d'acier. De toute cette machine à supplice qu'était Paulo, la verge en était la pièce essentielle. Elle avait la perfection des rouages, des bielles fabriquées avec précision. […] Elle était également sans tendresse, sans douceur, sans le tremblement qui fait souvent frémir délicatement les plus violentes. […] Il fonça jusqu'au fond. Il éprouva une grande joie à sentir le tressaillement de bonheur de Madame. La reconnaissance de la beauté de son travail le rendit fier et plus ardent. Ses bras, par en dessous, près des épaules, s'aggripèrent au bras de l'enculé, et il fonça plus dur, avec plus de fougue. Le Führer râlait doucement. Paulo fut heureux de donner du bonheur à un tel homme. Il pensa : "T'en veux de l'aut' ?" et en fonçant : "Tiens mon chéri." Soulevant encore ses reins, sans sortir du trou : "Du petit Français" et fonçant "Encore un coup... C'est bon, ça te plaît ? Prends-en toujours." Et chaque mouvement de va-et-vient dans l'œil de bronze, s'accompagnait mentalement d'une formule dont le lyrisme était dicté par le bonheur accordé. A peine eut-il une fois un léger ricanement, vite effacé, quand il pensa "Cui-là, c'est la France qui te le met." Hitler une main sur sa queue et ses parties mutilées, sentait cette ardeur s'exalter, encore que chaque coup de bite arrachât un râle de bonheur. »

et également, parlant de la Milice Française sous l'occupation :

« J'aime ces petits gars dont le rire ne fut jamais clair. J'aime les miliciens. Je songe à leur mère, à leur famille, à leurs amis, qu'ils perdirent tous en entrant dans la Milice. Leur mort m'est précieuse […]. Le recrutement s'en fit surtout parmi les voyous, puisqu'il fallait oser braver le mépris de l'opinion générale qu'un bourgeois eut craint, risquer d'être descendu la nuit dans une rue solitaire, mais ce qui nous attirait surtout c'est qu'on y était armé. Ainsi j'eus, pendant trois ans, le bonheur délicat de voir la France terrorisée par des gosses de seize à vingt ans […]. J'aimais ces gosses dont la dureté se foutait des déboires d'une nation […]. J'étais heureux de voir la France terrorisée par des enfants en armes, mais je l'étais bien plus quand ces enfants étaient des voleurs, des gouapes. Si j'eusse été plus jeune, je me faisais milicien. Je caressais les plus beaux, et secrètement je les reconnaissais comme mes envoyés, délégués parmi les bourgeois pour exécuter les crimes que la prudence m'interdisait de commettre moi-même. »

 

 

Bien entendu, les liens entre homosexualité et Nazisme sont connus depuis des lustres, certes, pas par le grand public qui n'a retenu, de manière manichéenne et pavlovienne, que le fait des Triangles Roses en Camps de Concentration sous le IIIème Reich, mais les historiens informés connaissent cela depuis presque toujours. Serge Gainsbourg se moquait déjà des "gestapettes" au milieu des années 70 avec son album concept, "Rock Around The Bunker" dont un simple morceau comme "Nazi Rock" faisait se dresser les cheveux sur les têtes franchouillardes de la France giscardienne d'alors.

 

 

Voici venir la nuit des longs couteaux


Enfilez vos bas noirs les gars
Ajustez bien vos accroche-bas
Vos porte-jarretelles et vos corsets
Allez venez ça va se corser
On va danser le
nazi rock nazi
nazi nazi rock nazi

Maquillez vos lèvres les gars
Avec des rouges délicats
Faites vous des bouches sanglantes
Ou noires ou bleues si ça vous tente
On va danser le
nazi rock nazi
nazi nazi rock nazi

Sur vos boucles blondes les gars
Mettez fixatifs et corps gras
N´épargnez ni onguents ni fards
Venez avant qu´il n'soit trop tard
On va danser le
nazi rock nazi
nazi nazi rock nazi

 

Ah, on pourrait penser qu'il y a là des relents de cette virile homosexualité issue de la Grèce et de la Rome Antiques que n'aurait pas rejeté, non plus, le nationaliste japonais exalté qu'était Yukio Mishima. C'est exact. Mais en négatif, ai-je envie de préciser aussitôt, à mille lieux de la qualité spirituelle des "amateurs de garçons" d'Athènes dont riaient les guerriers de Sparte tout en reconnaissant en eux des adversaires de qualité. C'est une homosexualité décadente et sombre, nordique et d'un paganisme ténébreux, aucunement solaire et méditerranéenne comme l'était celle d'un éraste et d'un éromène.

 

Ah elle était belle "la Race des Seigneurs"... quelques langues commencent enfin à se délier et ça n'est qu'un début. Un historien viendra un jour qui écrira un livre de vulgarisation et servira de point de départ à un débat qui sèmera, à n'en point douter, la gène au sein de la communauté gay, ce qui sera rigolo... car comme toute personne sensée s'en doutait déjà, Adolf Hitler était probablement une fieffée salope gay...

Y'a du nouveau...

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Dossier Hitler : Le parti nazi est à l’origine un club gay dominé par un ex-prostitué nommé Adolf

 par Normand Lester

Cent vingt mille livres ont été écrits sur Hitler et le nazisme. Plus que sur Napoléon. Et on continue de découvrir des choses sur l’homme le plus monstrueux du XXe siècle.
Les recherches les plus récentes indiquent qu’Hitler était probablement un ex-prostitué sadomasochiste coprophile et bisexuel, assassin de sa nièce qui était aussi sa maîtresse.

Normand Lester fait le point sur la vie secrète du Führer.

1-    Pourquoi Hitler a tué l’amour de sa vie (3 août)
2-    Hitler, ses femmes et ses fouets (10 août)
3-    Eva Braun : avec son Hitler jusqu’en enfer (17 août)
4-    Le parti nazi: à l’origine un club gay dominé par un ex-prostitué nommé Adolf (24 août)


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1939 - Hitler félicitant Rudolf Hess. Les historiens attribuent une liaison à Hitler avec ce dernier

Hitler n’aimait pas seulement les adolescentes, il était aussi attiré par les homosexuels machos. Quiconque en doute n’a qu’à regarder l’iconographie nazie de l’époque. En fait, Hitler jusqu’en 1934 s’entourait continuellement d’homosexuels et cela depuis son adolescence. Le parti nazi lui-même à ses débuts était un véritable club social gay.

Le professeur Lothar Machtan de l’Université de Brême écrit dans son livre The Hidden Hitler, que c’est par la fréquentation des cercles homosexuels de Munich dans les années 1920 qu’il a développé son charisme érotique particulier. À ses débuts, toute la direction du parti nazi était constituée de déviants sexuels ou d’homos. C’est le cas de Ernst Röhm, qui a organisé, financé et armé les redoutables sections d’assaut (SA) du parti, les « chemises brunes ». Seuls des homosexuels pouvaient accéder au poste d’officier dans les SA.

 Le parti nazi se réunissait alors souvent à la brasserie Bratwurst Glöckl, fréquentée par des homos, où Röhm avait sa table. Un des principaux lieutenants de Hitler à l’époque, Julius Streicher, était un pédophile sadique bisexuel et un tortionnaire. Lui aussi se déplaçait toujours avec un fouet. Comme Röhm, Streicher était un violeur d’enfants. Les deux étaient des amis intimes de Hitler. Streicher éditait des revues pornographiques dans lesquelles paraissaient régulièrement des récits impliquant des meurtres rituels d’enfants et des viols de femmes.

Les historiens ont découvert beaucoup d’indices selon lesquels Hitler lui-même aurait eu des relations homosexuelles. On lui attribue des liaisons avec trois hommes, Ernst Röhm
dont on vient de parler, Rudolf Hess, son secrétaire particulier, et Albert Forster, le gauleiter de Danzig que Hitler appelait affectueusement « Bubi », un sobriquet que les homosexuels allemands de l’époque réservaient à leur amant. Quant à Hess, il serait devenu l’amant de Hitler alors qu’ils étaient emprisonnés ensemble à la forteresse de Landsberg dans les années 1920.

Libéré avant Hess, Hitler parlait de sa tristesse d’être séparé de « son Rudy », qui était surnommé « Fraulein Anna » dans les cercles homosexuels. Hitler considérait comme une de ses possessions les plus précieuses une lettre d’amour manuscrite de Louis II de Bavière à son valet.

Le chef des SA Ernst Röhm aurait eu des preuves de l’homosexualité de Hitler et aurait voulu le faire chanter. C’est ce qui expliquerait son assassinat et le massacre sur ordre du Führer de tout l’état-major homosexuel des SA lors de la « Nuit des longs couteaux » en 1934. Les derniers mots de Röhm furent, semble-t-il, pour crier son amour pour son Führer. À compter de cette date, l’Allemagne nazie mènera une campagne de répression contre l’homosexualité et des milliers d’homosexuels se retrouveront dans des camps de concentration, portant sur le bras de leur chemise un triangle rose à l’endroit où les Juifs portaient l’étoile jaune.

L’auteur juif Samuel Igra, dans son livre Germany’s National Vice, soutient qu’Hitler n’a pas gagné misérablement sa vie seulement comme artiste avant la Première Guerre mondiale, mais qu’il s’est régulièrement prostitué auprès de clients homosexuels à Vienne de 1907 à 1912 et, ensuite, à Munich de 1912 à 1914.

Pendant plusieurs années Hitler a vécu dans des maisons de chambres et des hôtels connus pour accueillir des homos. Il a vécu notamment à l’Hôtel Mannheim, fréquenté par des homosexuels juifs bourgeois. « Der Schone Adolf » — « le beau Adolf » comme on l’appelait — était fiché à la police de Vienne comme un « pervers sexuel » et comme un individu qui s’adonnait à des « pratiques homosexuelles ». L’expression utilisée dans le dossier de police s’appliquait à des jeunes hétéros sans le sou qui se prostituaient auprès de riches homos. Quand il ne se prostituait pas, Hitler peignait et dessinait pour gagner sa vie. Il existe plusieurs nus féminins de lui.

En 1914, il se porta volontaire pour servir dans l’armée du Kaiser. Son dossier militaire de la Première Guerre mondiale l’identifiait comme « pédéraste ». C’est ce qui expliquerait que, malgré sa bravoure et ses capacités de leadership, il ne dépassa jamais le grade de caporal.

Les explications sexuelles de son antisémitisme et de ses crimes abondent. Simon Wiesenthal, le célèbre chasseur de nazis, croit que le fait pour Hitler d’avoir contracté la syphilis d’une prostituée juive dans sa jeunesse à Vienne expliquerait sa haine des Juifs.

Certains affirment qu’il les détestait parce qu’il était lui-même en partie d’origine juive. Sa grand-mère, Anna-Maria Schikelgruber, a en effet donné naissance à son père, enfant illégitime, alors qu’elle était domestique chez un riche financier juif viennois qui serait donc son grand-père. Il serait maintenant possible de confirmer ou d’infirmer cette légende par des tests d’ADN sur un morceau du crâne d’Hitler conservé à Moscou depuis son autopsie de 1945. On dit que Staline s’en servait comme cendrier.

En 2010, le journal britannique The Daily Telegraph a révélé qu'une étude menée à partir de salive prélevée sur 39 parents connus d'Hitler pour déterminer leur ADN indique qu’Hitler pourrait avoir des origines juives.  

Le journal a rapporté qu’un historien et un journaliste belge, Jean-Paul Mulders, et Marc Vermeeren ont traqué des parents d’Hitler en Autriche pour faire les prélèvements qui révèlent qu’ils possèdent un chromosome appelé haplogroupe E1b1b1, rare Europe occidentale, trouvé plus fréquemment chez les juifs ashkénazes et séfarades ainsi que chez les Berbères d’Afrique du Nord. L’haplogroupe E1b1b1, qui représente les chromosomes d’environ 18 à 20% des la population ashkénaze et de 8.6 à 30% des séfarades, semble être l'une des principales lignées fondatrices de la population juive

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SOURCE

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Voyez également CE LIEN (en anglais)...

Ainsi que cet Article de chez LIBERATION...

 

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L'ennui

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« Désirer sans même pouvoir imaginer ce qu'on pourrait bien désirer, attendre sans avoir rien à attendre, tel est l'ennui »

Nicolas Grimaldi, Traité des solitudes

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Epurement...

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« Notre vie devrait être un constant épurement dont le but serait de trouver l’essence même de la vie. »

Louis Calaferte, Carnets VII - Etapes

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Les limites du bonheur

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« Les enfants, tout comme les amants, ont le pressentiment des limites du bonheur. »

Emil Michel Cioran, Des larmes et des saints



Photo volée chez Caroline

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09/09/2012

Kiss my ass

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«  Faites-moi des grimaces dans le dos tant que vous voudrez ; mon cul vous contemple. »

Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet - 28 Juin 1853

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La prudence...

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« La Prudence est une riche et laide vieille fille à qui l'incapacité fait la cour. »

William Blake, Le mariage du Ciel et de l'Enfer

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08/09/2012

La Vertu

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« Que le robuste jeune homme, par une rude discipline, apprenne à subir sans se plaindre l’étroite pauvreté ; que, cavalier redoutable, il harcelle de sa lance les Parthes indomptés.

Qu’il vive toujours en plein air et au milieu des choses alarmantes. Que la femme du tyran ennemi, que la vierge fiancée, le regardant du haut des tours assiégées,

Soupire : — Hélas ! Puisse mon royal époux, ignorant les combats, éviter le choc de ce lion terrible qu’une fureur sanglante emporte à travers le carnage !

Il est doux et beau de mourir pour la patrie. La Mort poursuit le fuyard et n’épargne ni les jarrets, ni le dos timide d’une lâche jeunesse.

La Vertu ignore les honteux affronts, elle brille d’honneurs immaculés ; elle ne prend ni ne dépose les haches au gré du souffle populaire.

La Vertu, fermant le ciel à ceux qui ont mérité de ne point mourir, y monte par des voies inconnues ; elle fuit avec dédain, d’une aile rapide, les vulgaires multitudes et la terre fangeuse.

Une sûre récompense est aussi réservée au silence fidèle. J’interdirai à celui qui aura révélé les mystères de Cérès d’habiter sous les mêmes poutres et de monter sur la même nef fragile que moi.

Souvent Diespiter oublié joint l’innocent au coupable. Le Châtiment au pied boiteux abandonne rarement la trace du scélérat qui fuit. »

Horace, Ode II - À la jeune romaine

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ALAIN BASHUNG : « C'est comment qu'on freine » (1982)

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C'est la rentrée.
Tout le monde rentre...

C'est par où la sortie ?

podcast

 

 

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et ex-bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

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Il est bon aussi d'aimer

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« Il est bon aussi d’aimer ; car l’amour est difficile. L’amour d’un être humain pour un autre, c’est peut-être l’épreuve la plus difficile pour chacun de nous, c’est le plus haut témoignage de nous-même ; l’œuvre suprême dont toutes les autres ne sont que les préparations. C’est pour cela que les êtres jeunes, neufs en toutes choses, ne savent pas encore aimer ; ils doivent apprendre. De toutes les forces de leur être, concentrées dans leur cœur qui bat anxieux et solitaire, ils apprennent à aimer. Tout apprentissage est un temps de clôture. Ainsi pour celui qui aime, l’amour n’est longtemps, et jusqu’au large de la vie, que solitude, solitude toujours plus intense et plus profonde. L’amour ce n’est pas dès l’abord se donner, s’unir à un autre. (Que serait l’union de deux êtres encore imprécis, inachevés, dépendants ?) L’amour, c’est l’occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde pour l’amour de l’être aimé. C’est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu’appelle le large. Dans l’amour, quand il se présente, ce n’est que l’obligation de travailler à eux-mêmes que les êtres jeunes devraient voir (zu horchen und zu hämmern Tag und Nacht). Se perdre dans un autre, se donner à un autre, toutes les façons de s’unir ne sont pas encore pour eux. Il leur faut d’abord thésauriser longtemps, accumuler beaucoup. Le don de soi- même est un achèvement : l’homme en est peut- être encore incapable.

Là est l’erreur si fréquente et si grave des jeunes. Ils se précipitent l’un vers l’autre, quand l’amour fond sur eux, car il est dans leur nature de ne pas savoir attendre. Ils se déversent, alors que leur âme n’est qu’ébauche, trouble et désordre. Mais quoi ? Que peut faire la vie de cet enchevêtrement de matériaux gâchés qu’ils appellent leur union et qu’ils voudraient même appeler leur bonheur ? – Et quel lendemain ? Chacun se perd lui-même pour l’amour de l’autre, et perd l’autre aussi et tous ceux qui auraient pu venir encore. Et chacun perd le sens du large et les moyens de le gagner, chacun échange les va-et-vient des choses du silence, pleins de promesses, contre un désarroi stérile d’où ne peuvent sortir que dégoût, pauvreté, désillusion. Il ne lui reste plus qu’à trouver un refuge dans une de ces multiples conventions qui s’élèvent partout comme des abris le long d’un chemin périlleux. Nulle région humaine n’est aussi riche de conventions que celle-là. Canots, bouées, ceintures de sauvetage, la société offre là tous les moyens d’échapper. Enclins à ne voir dans l’amour qu’un plaisir, les hommes l’ont rendu d’accès facile, bon marché, sans risques, comme un plaisir de foire. Combien d’êtres jeunes ne savent pas aimer, combien se bornent à se livrer comme on le fait couramment (bien sûr, la moyenne en restera toujours là) et qui ploient sous leur erreur ! Ils cherchent par leurs propres moyens à rendre vivable et fécond l’état dans lequel ils sont tombés. Leur nature leur dit bien que les choses de l’amour, moins encore que d’autres, importantes aussi, ne peuvent être résolues suivant tel ou tel principe, valant dans tous les cas. Ils sentent bien que c’est là une question qui se pose d’être à être, et qu’il y faut, pour chaque cas, une réponse unique, étroitement personnelle. Mais comment, s’ils se sont déjà confondus, dans la précipitation de leur étreinte, s’ils ont perdu ce qui leur est propre, trouveraient-ils en eux-mêmes un chemin pour échapper à cet abîme où a sombré leur solitude ? »

Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète

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07/09/2012

La volupté de la chair

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« La volupté de la chair est une chose de la vie des sens au même titre que le regard pur, que la pure saveur d’un beau fruit sur notre langue, elle est une expérience sans limites qui nous est donnée, une connaissance de tout l’univers, la connaissance même dans sa plénitude et sa splendeur. Le mal n’est pas dans cette expérience, mais en ceci que le plus grand nombre en mésusent, proprement la galvaudent. Elle n’est pour eux qu’un excitant, une distraction dans les moments fatigués de leur vie, et non une concentration de leur être vers les sommets. Les hommes ont, du manger aussi, fait autre chose ; indigence d’un côté, pléthore de l’autre, ont troublé la clarté de ce besoin. Ainsi ont été troublés tous les besoins simples et profonds, par lesquels la vie se renouvelle. Mais chacun, pour soi-même, peut les clarifier et les vivre clairement. Sinon tous, du moins l’homme de solitude. Il est donné à celui-là de reconnaître que toute beauté, chez les animaux comme chez les plantes, est une forme durable et nue de l’amour et du désir. »

Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète

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