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26/09/2014

Les preuves vibrantes de la vie, l'apothéose de toute douleur, de toute solitude

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« Travaillez, mais travaillez en poète. Ne vous dites jamais : la poésie est un don, qui me sera peut-être refusé. Agissez, devant les livres, devant la vie comme si vous étiez une poétesse, déjà, et vous verrez que rien ne vous sera refusé. Quand un texte vous émeut, souvenez-vous de cette émotion, c'est vous-même : enrichissez-vous de cette révélation, faites-en un sens pour adhérer à tout ce qui vous touche.
Ce n'est pas là une consigne obscure : quand une rencontre, un instant heureux, ont fait battre un peu votre coeur, ajoutez-vous-les, emmenez-les avec vous, rendez-les présents à des émotions nouvelles. Devant un tableau, dont la beauté vous apparaît, ramenez à vous ce souvenir, qui - remarquez-le - vous enveloppe, au lieu de se tapir en vous.
Vivre est un enchantement, quel que l'on soit devenu. Mais vivre est plus beau encore quand on a, comme vous, le privilège d'incarner cette vie... de ne rien peser aux regards.
Et maintenant, je vais reprendre mon air grave et vous reparler de ces poètes que vous allez, un à un, découvrir. Je profiterai des éclaircies qui s'ouvrent dans mes jours pour vous approcher de tous ces écrivains, qui ne sont pas des écrivains, ne l'oubliez jamais - ou qui ne sont tels qu'accessoirement. Ils sont les preuves vibrantes de la vie, l'apothéose de toute douleur, de toute solitude. Le langage n'est pas une vaine suite de mots, il est l'atmosphère même de l'âme ; une aube qui s'élève, non pas du sol, mais de ce que la terre ouvre en nous, au flanc sombre du regard. »

Joë Bousquet, Lettres à une jeune fille

 

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L'argent des autres...

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25/09/2014

Fabius... un cas d'école !

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Il paraît qu'il ne faut plus dire "Etat Islamique", mais "Daesh"...

Que signifie Daesh ? "Dowlat al-Islamiyah f'al-Iraq wa Belaad al-sham", c’est-à-dire, en arabe : "l'État islamique en Irak et au Levant" (EEIL). Donc, dites "Daesh" si ça vous chante, ça signifie exactement la même chose.

Ces gens-là, je veux dire ceux qui nous organisent cette sinistre propagande, sont magnifiques ! De vrais leaders !


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France Culture (1955) : Joë Bousquet

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et

 

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Une sensibilité absurde...

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Ceci n'est plus une femme...

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Tu ne travailles pas pour toi... tu travailles pour l'Etat...

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Les loups et les brebis

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« Après mille ans et plus de guerre déclarée,

Les Loups firent la paix avecque les Brebis.

C’était apparemment le bien des deux partis ;

Car si les Loups mangeaient mainte bête égarée,

Les Bergers de leur peau se faisaient maints habits.

Jamais de liberté, ni pour les pâturages,

Ni d’autre part pour les carnages :

Ils ne pouvaient jouir qu’en tremblant de leurs biens.

La paix se conclut donc : on donne des otages ;

Les Loups, leurs Louveteaux ; et les Brebis, leurs Chiens.

L’échange en étant fait aux formes ordinaires

Et réglé par des Commissaires,

Au bout de quelque temps que Messieurs les Louvats

Se virent Loups parfaits et friands de tuerie,

lls vous prennent le temps que dans la Bergerie

Messieurs les Bergers n’étaient pas,

Etranglent la moitié des Agneaux les plus gras,

Les emportent aux dents, dans les bois se retirent.

Ils avaient averti leurs gens secrètement.

Les Chiens, qui, sur leur foi, reposaient sûrement,

Furent étranglés en dormant :

Cela fut sitôt fait qu’à peine ils le sentirent.

Tout fut mis en morceaux ; un seul n’en échappa.

Nous pouvons conclure de là

Qu’il faut faire aux méchants guerre continuelle.

La paix est fort bonne de soi,

J’en conviens ; mais de quoi sert-elle

Avec des ennemis sans foi ? »

Jean de La Fontaine, Fables

 

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Si je comprenais quelque chose en économie...

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Une ascension "directe"

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« Le fait de concevoir cette cime, où la distinction entre "Créateur" et "créature" devient métaphysiquement un non-sens, rend possible tout un système de réalisations spirituelles qu’en partant des catégories de la pensée "religieuse", il est difficile de comprendre ; il rend surtout possible ce qu’en jargon d’alpinisme on appellerait une ascension "directe", c’est-à-dire une ascension le long de parois nues, sans points d’appui, sans écarts d’un côté ou de l’autre. Tel est exactement le sens de l’ascèse bouddhique, en tant que système, désormais, non plus de simple discipline, génératrice de force, de sécurité et de calme inébranlable, mais comme système de réalisation spirituelle. »

Julius Evola, La doctrine de l'éveil : essai sur l'ascèse bouddhique

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Tout ce qui existe, tout, est comme un chant endormi

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« Pénétrez-vous de cette idée : la littérature n'est pas un domaine clos. Elle est la vie même, sous sa forme la plus pure, la plus attirante, la plus voisine du chant, qui est sur les lèvres avant le mot.
Emplissez-vous de cette certitude : tout ce qui existe, tout, est comme un chant endormi et n'attend que le passage d'un regard assez pur pour se ranimer. La vie serait un enchantement perpétuel si nous savions ne lui rien ajouter et la rendre à elle-même et trouve en elle, ainsi, la nudité de leur âme. La beauté ne s'ajoute pas aux choses, elle veille dans leur ombre. La couleur que vous voyez est l'âme de votre regard, le parfum que vous respirez vous respire.
Ne soyez jamais triste : le soleil que vous voyez briller a pris ses rayons en vous. C'est la vie qui est belle et non pas ce que nous en faisons, et ce que la poésie vous apprendra, c'est l'art de la prendre à sa source, de la reconnaître, à sa saveur, avant qu'elle ne vous ait reconnue. Il faut bien du temps pour apprendre cela, mais quelquefois la grâce nous est faite de le sentir très jeunes. Les poètes vous aideront. »

Joë Bousquet, Lettres à une jeune fille

 

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Depuis Robespierre, les adolescents et les intellectuels adorent remplacer les problèmes par les salauds...

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« Notre génération est condamnée à l’autosuspicion permanente. Sommes-nous voués à répéter l’histoire sous forme de farce ? J’ai eu cette impression en Mai 68, quand nous hurlions "CRS-SS". Je l’éprouve à nouveau en pensant à cet antifascisme complètement délirant qui domine la scène publique française. Mais nous vivons les retombées de l’accident déplorable et dérisoire qu’a été le score de Le Pen. Pour un certain nombre de gens de gauche, en France, cet accident a été perçu comme un événement providentiel. La France intellectuelle et médiatique regorge de chercheurs de fascisme qui se sentent revivre dès qu’ils voient pointer le museau de leur ennemi. Pourquoi sinon parce que le fascisme permet de fuir dans la dénonciation d’une volonté mauvaise une réalité déconcertante et difficile ? Depuis Robespierre, les adolescents et les intellectuels adorent remplacer les problèmes par les salauds. C’est une nouvelle crise de puberté politique que nous traversons. »

Alain Finkielkraut, Journal Le Soir. 07/12/2002

 

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Faites-vous, de temps en temps, légère et irréelle

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« Écoutez-moi bien : je sais que le bonheur, ce que les autres nomment de ce nom, n'est qu'une scorie de cette vie où nous passons. Et je sais qu'une jeune fille comme vous est une image de cette vie. L'image de cette vie, qui n'a que des images pour nous toucher. Pensez, pensez avec votre coeur d'enfant à tout ce qui est contenu dans la chance que ces mots résument... Je ne dis pas que vous êtes encore une enfant. C'est parce que je vous vois une jeune fille fine, jolie, élégante, que je vous confie, un instant, à celle que vous n'êtes plus depuis si peu de temps.
Au lieu de vous ouvrir, de temps en temps, sans discontinuer, à l'avenir, faites-vous, de temps en temps, légère et irréelle comme lui, en portant votre vie présente à travers les pensées où vous l'attendiez encore. C'est un peu jouer en imagination à la poupée avec celle que vous êtes devenue. Vous verrez alors tout l'avenir se réunir à vous pour vous faire plus légère et enchanter comme dans une légende les faits de chaque jour qu'un regard positif suspendait bêtement à un emploi du temps. »

Joë Bousquet, Lettres à une jeune fille

 

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MEDEF Marxiste...

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Et il y a encore des gens pour croire que le MEDEF est Libéral... alors que ça n'est que connivence d'état, capitalisme entre copains et magouilles dans les coulisses...

 


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24/09/2014

Une nécessité de purification, vers laquelle on doit tendre à travers une conscience exacte et objective

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« Dans les textes, revient souvent le récit de la vie que menait le prince Siddharta, avant le parfait réveil. A lui aussi, "avant le parfait réveil, en tant qu'éveillé imparfait, aspirant seulement à l'éveil", était venue cette pensée : "On ne peut conquérir le plaisir avec le plaisir ; avec la douleur, on peut conquérir le plaisir". C'est ainsi que, ayant abandonné sa maison contre la volonté des siens, encore "resplendissant sous ses cheveux noirs, en la beauté de sa jeunesse heureuse, dans la fleur de sa virilité", insatisfait des vérités que les maîtres d'ascétisme lui avaient d'abord enseignées (il semble qu'il s'agissait de sectateurs du Sâmkhya), il s'adonne aux formes extrêmes d'une douloureuse mortification. Après avoir ployé de mille manières sa propre volonté, "tel un homme fort, empoignant un autre plus faible par la tête ou par les épaules, le force et, l'abat", il s'en prend alors à son propre corps, pratique la suspension de la respiration jusqu'aux limites de l'asphyxie. Mesurant qu'une telle voie demeurait sans issue, il se met à pratiquer le jeûne, et en devient tellement maigre que ses bras et ses jambes semblent devenues deux roseaux secs ; son épine dorsale, un chapelet, avec sa suite de vertèbres saillantes et rentrantes ; ses cheveux et ses poils sont tombés, ses yeux enfoncés ne sont plus que deux pupilles évanescentes, "semblables à des reflets dans l'eau d'un puits profond". Et le prince Siddharta en arriva à cette pensée : "Ce qu'ascètes ou prêtres ont jamais éprouvé dans le passé, ou qu'ils éprouvent dans le présent, ou qu'ils pourront éprouver dans le futur, en fait de sensations douloureuses, brûlantes et amères : cela est le maximum, au-delà de quoi on ne peut aller. Et même avec cette amère ascèse de douleur, je n'arrive pas à rejoindre la sainte et hyperterrestre richesse du savoir". Alors jaillit en lui l'évidence : il doit certes exister une autre voie pour atteindre l'éveil. Et c'est un simple souvenir qui lui permet de la découvrir : le souvenir d'une journée, alors que, se trouvant sur les terres de sa race, il s'était assis, à l'ombre fraîche d'un oranger, il se sentit dans un état de calme, de clarté, d'équilibre, de paix, loin, des désirs, loin des choses troublantes. Alors jaillit en lui la conscience conforme au savoir : "Ceci est la voie".



Ceci est particulièrement significatif en ce qui concerne le style de l'ascèse bouddhiste : pour elle, se trouvent confirmées les caractéristiques d'une ascèse claire, équilibrée, libre des complexes du "péché" et de la "mauvaise conscience", libre des auto-sadismes spiritualisés. A ce propos, on peut enfin relever qu'une maxime du Bouddhisme dit ainsi : celui qui, étant sans péché, ne reconnaît pas comme étant conforme à la vérité : "En moi, il n'y a point de péché", est pire que celui qui sait au contraire : "En moi, il n'y a pas de péché". Et l'on ajoute cette comparaison : un plat de bronze luisant et poli, qui ne serait pas utilisé ou nettoyé, au bout d'un certain temps apparaîtrait sale et taché ; de même, qui n'a pas conscience de sa propre droiture est bien plus exposé qu'un autre à des confusions et à des déviations de tous genres. Il ne s'agit nullement, ici, d'orgueil ou de présomption : il s'agit d'une nécessité de purification, vers laquelle on doit tendre à travers une conscience exacte et objective. En partant d'une telle conscience, on dit ce qu'ils méritent à ceux qui, pour être ermites, pénitents, pauvres, vêtus de chiffons ou pour observer les formes les plus extérieures de la moralité, s'exaltent et s'arrogent le droit de déprécier les autres. L'ascèse ariya est aussi bien dépourvue de vanité et de sot orgueil (lequel, en tant qu'uddhacca, est même considéré comme un lien puissant), que toute imprégnée de dignité et de calme connaissance de soi.



Toutefois, cela ne veut pas dire que l'on doive se faire des illusions, en croyant que, dans cette doctrine, ne sont pas nécessaires des énergies intérieures particulièrement exceptionnelles, voire la plus sévère des disciplines vis-à-vis de soi-même. Celui qui reconnut que la voie de l'ascèse douloureuse n'était pas la voie juste, celui-là n'en demeure pas moins celui qui sut démontrer à lui-même la capacité de suivre une telle voie jusqu'aux formes les plus extrêmes. Ainsi donc, au moment où la vocation est définie et lorsque l'on ressent en soi la sensation de l'éveil de l'élément pañña, il importe que l'on ait la force d'une résolution absolue et inflexible. Une fois, dans la forêt Gosingam, pendant une claire nuit de lune, alors que les arbres étaient en fleurs et que des parfums célestes semblaient voltiger autour d'eux, les disciples du Bouddha se demandèrent quel type d'ascète était capable de donner une splendeur supplémentaire à toute cette forêt : et ils se mirent à indiquer telle ou telle discipline que l'on avait suivie, et tel ou tel pouvoir que l'on avait atteint. Interrogé par eux, le Bouddha répondit : "Voici. Après son repas, un ascète s'assied avec les jambes croisées, le corps bien droit. Il formule la pensée : Je ne veux point me lever d'ici, tant que mon esprit ne sera pas, sans attachement, libre de toutes manies. Voilà le moine qui peut conférer une splendeur à la forêt Gosingam". Dans les textes canoniques, on fait souvent mention de quelque chose qui ressemble à un "vœu", et que l'on exprime en ces termes : "Dans le disciple confiant, qui s'exerce avec zèle dans l'Ordre du maître, jaillit cette cognition : 'Que dans mon corps restent seulement la peau, les tendons et les os, et que la chair et le sang se dessèchent : mais, tant que je n'aurai pas obtenu ce que l'on peut obtenir avec vigueur humaine, avec force humaine, avec valeur humaine, mon effort persistera' ". Dans un autre texte encore, il est question de la force désespérée avec laquelle un homme lutte contre un courant, en sachant qu'autrement ce courant l'emportera vers des eaux pleines de tourbillons et de créatures dévorantes. Lutte, effort, action absolue, détermination acharnée, sont donc prises en considération. Mais selon un "style" spécial. Redisons-le encore une fois : il s'agit du style de celui qui se maintient conscient, de celui qui greffe les forces où elles doivent être greffées, avec claire connaissance de cause et d'effet, en paralysant les mouvements irrationnels de l'âme, les craintes et les espérances, en ne perdant jamais le sens calme et composé de sa noblesse et de sa supériorité. C'est donc en ces termes que se présente et se recommande la doctrine de l'éveil à tous ceux qui "tiennent encore bon". »

Julius Evola, La doctrine de l'éveil : essai sur l'ascèse bouddhique

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Avant j'étais une femme... Mais ça c'était avant...

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Ceci n'est plus une femme...

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Qui surveille le gardien ?

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Je crois qu'ça va pas êt'e simple c't'affaire...

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Socialisme et Communisme, même combat...

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23/09/2014

La majorité pacifique...

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Ignorance, Violence et Tyrannie...

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Ceci n'est plus une femme...

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Loosing moral sense...

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Un homme sans couilles et sans cerveau...

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