10/03/2014
Peuple qui lève la tête
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« Quelques saints marchent en tète. Et le grand cortège des pécheurs suit derrière. Ainsi est faite ma chrétienté.
C'est ainsi qu'on obtient les grandes processions.
Quelques pasteurs marchent devant. Et le grand trou- peau suit derrière. Ainsi est fait le cortège de ma chrétienté.
Comme leur liberté a été créée à l'image et à la ressemblance de ma liberté, dit Dieu,
Comme leur liberté est le rellet de ma liberté.
Ainsi j'aime à trouver en eux comme une certaine gratuité
Qui soit comme un lellet de la gratuité de ma grâce,
Qui soit comme créée à l'image et à la ressemblance de la gratuité de ma grâce.
J'aime qu'en un sens ils prient non seulement librement mais comme gratuitement.
J'aime qu'ils tombent à genoux non seulement libre- ment mais comme gratuitement.
J'aime qu'ils se donnent et qu'ils donnent leur cteur et qu'ils se remettent et qu'ils s'apportent et qu'ils estiment non seulement librement mais comme gratuitement.
J'aime qu'ils aiment enfin, dit Dieu, non seulement librement mais comme gratuitement.
Or pour cela, dit Dieu, avec mes Français je suis bien seirvi.
C'est un peuple qui est venu au monde la main ouverte et le Coeur libéral.
Il donne, il sait donner. Il est naturellement gratuit.
Quand il donne, il ne vend pas, celui-là, et il ne prête pas à la petite semaine.
Il donne pour rien. Autrement est-ce donner.
Il aime pour rien. Autrement est-ce aimer.
Il ne me propose point toujours des marchés généralement honteux.
Peuple libre, peuple gratuit, et non plus seulement peuple jardinier.
Peuple gratuit, peuple gracieux.
Peuple de barons français, peuple qui lève la tête, peuple qui sais parler aux grands
Et par conséquent à moi le Très-Grand. Ceux qui baissent toujours la tête
On ne voit pas qu'ils baissent aussi la tête
A l'Offertoire et à l'Elévation du Corps de mon Fils.
Mais ces Français qui lèvent toujours la tête,
Qui ont toujours la tête droite
Et haute.
Quand dans une église cent cinquante ou deux cents rangées de Français à genoux
Baissent la tête ensemble en même temps trois fois aux trois coups de la sonnette
Pour Toffrande et Toffertoire
Et pour la consécration et pour Télévation du corps de mon fils,
Ça se voit, qu'ils baissent la tête et tout le monde comprend
Que ça en vaut la peine,
Que c'est un instant solennel et le plus grand mystère et le plus grand instant qu'il y ait dans le monde. »
Charles Péguy, Le Mystère des Saints Innocents
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La grotte d'Altamira (Cantabria, Espagne)
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Pour être seul contre tous
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« Ne croyez point ceux qui vous diront que la jeunesse est faîtes pour s'amuser : la jeunesse n'est point faites pour le plaisir, elle est faites pour l'héroïsme. c’est vrai, il faut de l’héroïsme à un jeune homme pour résister aux tentations qui l’entourent, pour croire tout seul à une doctrine méprisée, pour oser faire face sans reculer d’un pouce à l’argument, au blasphème, à la raillerie qui remplissent les livres, les rues et les journaux, pour résister à sa famille et à ses amis, pour être seul contre tous, pour être fidèle contre tous. Mais "prenez courage, j’ai vaincu le monde". Ne croyez pas que vous serez diminué, vous serez au contraire merveilleusement augmenté. C’est par la vertu que l’on est un homme. la chasteté vous rendra vigoureux, prompt, alerte, pénétrant, clair comme un coup de trompette et tout splendide comme le soleil du matin. la vie vous paraîtra pleine de saveur et de sérieux, le monde de sens et de beauté. »
Paul Claudel, Lettre à Jacques Rivière
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Dire la vérité toute entière
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« Le scandale n'est pas de dire la vérité, c'est de ne pas la dire toute entière, d'y introduire un mensonge par omission qui la laisse intacte au dehors, mais lui ronge, ainsi qu'un cancer, le coeur et les entrailles. »
Georges Bernanos, Scandale de la vérité
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Serge Gainsbourg : Parce que
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Serge Gainsbourg, l'écorché, reprend Charles Aznavour...
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09/03/2014
L'instauration du Ressentiment...
17:45 Publié dans Brèves Libérales | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Qui n'est capable de rien d'éternel
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« Celui-là est sans foi, qui n'est capable de rien d'éternel. »
« Il est bon d'avoir à soi quelque chose pour le donner. »
« l y a une chose plus triste à perdre que la vie, c'est la raison de vivre, Plus triste que de perdre ses biens, c'est de perdre son espérance, Plus amère que d'être déçu, et c'est d'être exaucé. »
Paul Claudel, L'Otage
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Communisme-Nazisme : la comparaison interdite
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Le refus vigilant de toute équivalence, de toute comparaison, même, entre nazisme et communisme, malgré la parenté de leurs structures étatiques et de leurs comportements répressifs, provient de ce que l'exécration quotidienne du nazisme sert de rempart protecteur contre l'examen attentif du communisme.
Rappeler chaque jour les atrocités nazies exercice devenu sacré, désormais, sous le nom de " devoir de mémoire " - entretient un bruit de fond permanent qui ne laisse plus de vigilance disponible pour le rappel des atrocités communistes. Selon la formule d'Alain Besançon, l' " hypermnésie du nazisme ", détourne l'attention de 1'«amnésie du communisme». Chacun comprend donc que toute analyse, tout travail des historiens minoritaires ramenant l'accent sur leur essentielle similarité soulèvent des ouragans annonciateurs de rages vengeresses. On objectera, certes, avec raison, qu'aucun rappel de la criminalité nazie ne saurait être excessif. Mais l'insistance de ce rappel devient suspecte dès lors qu'elle sert à en ajourner indéfiniment un autre: celui des crimes communistes.
Révélateur du succès obtenu par ce leurre est le sens qu'a pris l'expression " devoir de mémoire " désignant de façon quasi exclusive le devoir de rappeler sans cesse les crimes nazis et eux seuls. On ajoute éventuellement à la liste quelques autres forfaits qui peuvent leur être comparés, à condition qu'ils n'appartiennent pas au champ d'action des grandes maisons mères communistes et ne relèvent pas non plus de la conception socialiste du monde.
Ainsi, le 16 juillet 1999, le président de la République française, Jacques Chirac, se rend à Oradour-sur-Glane pour inaugurer un Centre de la mémoire, dans ce village où, le 10 juin 1944, les SS de la division Das Reich ont massacré 642 habitants, dont 246 femmes et 207 enfants, brûlés vifs dans l'église. Noble et pieuse évocation du chef de l'Etat. Dans le discours qu'il prononce sur place, le Président flétrit, par-delà l'holocauste (au sens littéral) d'Oradour, " tous " les massacres et génocides de l'histoire, " et d'abord bien sûr, dit-il, celui de la Shoah ". Puis il évoque également la Saint-Barthélemy, " les villages de Vendée sous la Terreur " (ce qui est courageux, vu le tabou d'origine jacobine qui a longtemps refusé la " mémoire " à ce génocide cependant fort mémorable). Puis furent énumérés Guernica, Sabra et Chatila (une pierre dans le jardin d'Israël), les meurtres de masse intertribaux du Rwanda en 1994 ; les milliers de Bosniaques assassinés dans et par tous les camps au nom de la " purification ethnique " entre 1992 et 1995, enfin les carnages plus récents du Kosovo. Dans toutes ces exterminations, comme à Oradour, " les bourreaux n'ont pas fait de distinction entre les hommes, les femmes et les enfants ", a souligné Jacques Chirac avec force et indignation.
On le remarquera ou, plus exactement, personne ne l'a remarqué, dans cette fresque de " tous " les crimes, de " tous " les temps et de " tous " les lieux ne figure aucun massacre communiste. Katyn n'a jamais eu lieu. Lénine, Staline, Mao, Pol Pot, Mengistu, Kim Il-sung ont quitté sur la pointe des pieds, sous la houlette d'un chef d'Etat gaulliste, le théâtre de la mémoire des génocides et l'histoire des répressions exterminatrices au XX ème siècle.
Du passé de gauche, faisons table rase ! Bien plus: les despotismes communistes toujours actifs et inventifs, aujourd'hui même, dans l'art de peupler les cimetières progressistes et les camps de rééducation par le travail sont passés sous silence. La Chine, où se pratiquent par milliers chaque jour impunément des tortures qui ne sont pas au passé, de ces tortures qui valent par ailleurs une juste inculpation à Pinochet, lequel n'est plus au pouvoir ; le Vietnam, la Corée du Nord et, cela va de soi, Fidel Castro, dont on connaît l'angélique douceur, si grande qu'il est devenu le Notre-Dame de Lourdes de tous les pèlerins démocratiques ou ecclésiastiques.
" Mémoire ", qui veut dire en français " faculté de se souvenir ", est employé, depuis quelques années, comme un synonyme du mot " souvenir ". Quant au " souvenir de " quelque chose, depuis qu'il s'est glissé dans les habits de la " mémoire de ", on n'a plus le droit de l'employer qu'au sens de souvenir, pardon ! " mémoire " des crimes nazis et, en particulier, de l'holocauste des Juifs. " Mémoire " et " crimes nazis " sont donc désormais deux termes interchangeables. Il en ressort que le " devoir de mémoire ", lié au nazisme par une relation exclusive, est un devoir d'oubli pour tout le reste.
Au lendemain des propos présidentiels à Oradour, le quotidien régional Ouest France titre : " Une mémoire contre la barbarie. " Est-ce à dire qu'une seule mémoire, la mémoire d'un seul individu, se souvient encore de cette barbarie ? Ce serait fort triste.
N'hésitons pas à traduire: le souvenir sans cesse ravivé de la barbarie nazie doit enseigner aux jeunes générations le devoir d'éliminer toute barbarie dans l'avenir. En revanche, les régimes communistes, n'ayant jamais manifesté la moindre barbarie, ce qui est notoire, ne relèvent point du " devoir de mémoire ". Ceux qui actuellement subsistent, torturent et persécutent ne sont l'objet d'aucun " devoir de vigilance ". Notre résistance au nazisme se fait d'autant plus farouche que celui-ci s'éloigne dans le passé. C'est ainsi que le ministère des Anciens Combattants, de moins en moins surmené au fur et à mesure qu'il y a de moins en moins d'anciens combattants, songe à se reconvertir en un ministère de la Mémoire, et même à mettre sur pied un " tourisme de la mémoire ". Gageons que ces organisateurs de voyages éthiques ne délivreront guère de billets à destination des lieux de mémoire de la Loubianka soviétique, du goulag aujourd'hui désaffecté, ou des laboratoires de travaux pratiques toujours en pleine activité du laogaï chinois. Que notre vigilance à l'égard des crimes du III éme Reich ne cesse de croire, c'est en soi un fruit salutaire conscience historique. Mais qu'elle ait décuplé depuis que la vérité sur la criminalité du communisme, après sa chute, a été mieux connue ou du moins, plus difficile à escamoter, voilà une concomitance qui laisse perplexe.
Le jour même où le président Chirac s'exprime à Oradour, notre Premier ministre, Lionel Jospin ne voulant pas être en reste dans la course à l'éthique hémiplégique, faisait, accompagné de son épouse, elle-même d'origine polonaise, du tourisme de mémoire à Auschwitz. Qui ne lui en reconnaissant ? On ne rappellera jamais assez l'unicité de la Shoah ", pour reprendre les termes d'Alain Besançon. On regrettera toutefois que nos deux " touristes de mémoire " ne se soient pas mis en " devoir ", puisqu'ils étaient en Pologne, d'en profiter pour pousser jusqu'à Katyn. Le devoir de mémoire est universel ou il n'est que pharisianisme partisan. C'est insulter la mémoire des victimes du nazisme que de se servir d'elles pour enterrer le souvenir de celles du communisme.
Qu'on veuille bien m'excuser de résumé des faits, à l'usage des jeunes générations auxquelles l'appellation géographique Katyn ne dit rien - je l'ai souvent constaté - pour la raison que leur professeurs, leurs journaux et leurs médias ont pris toutes les précautions nécessaires pour éviter qu'elle ne leur dise quoi que ce fût. En septembre 1939, après la défaite de la Pologne, envahie simultanément par les nazis à l'Ouest et par leurs communistes à l'Est, une zone d'occupation de 200'000 kilomètres carrés est (entre autres territoires) octroyée par Hitler à ses amis soviétiques pour les récompenser de leur aide précieuse.
Dès la défaite polonaise, dans cette zone, les Soviétiques sur ordre écrit de Staline, massacrent plusieurs milliers d'officiers polonais prisonniers de guerre : plus de 4 000 à Katyn (près de Smolensk), 1ieu où fut découvert ultérieurement le charnier le plus connu, mais aussi environ 21000 en divers lieux. A ces victimes, il faut ajouter qu 15000 prisonniers simples soldats, probablement noyés dans la mer Blanche. Perpétrées en quelques jours selon un plan préétabli, ces tueries en masse de Polonais vaincus, exterminés pour la seule raison qu'ils étaient polonais, constituent d'indiscutables crimes contre l'humanité, et non pas seulement des crimes de guerre, puisque la guerre était terminée en ce qui concerne la Pologne. D'après les conventions de Genève, l'exécution de prisonniers d'une armée régulière, qui ont combattu en uniforme, est un crime contre l'humanité, surtout une fois le conflit terminé. L'ordre de Moscou était de supprimer toutes les élites polonaises : étudiants, juges, propriétaires terriens, fonctionnaires, ingénieurs, professeurs, avocats et, bien sûr, officiers.
Lorsque ces charniers polonais furent découverts, le Kremlin imputa ces crimes aux nazis. La gauche occidentale s'empressa naturellement d'obéir à la voix de son maître. Je ne dis pas que toute la gauche non communiste fut servile. La partie d'entre elle qui avait des doutes resta en tout cas fort discrète et plus plaintivement perplexe que catégoriquement accusatrice.
Pendant quarante-cinq ans, affirmer hautement que l'on croyait vraisemblable la culpabilité soviétique- pour la bonne raison que les crimes avaient été commis dans la zone d'occupation soviétique et non allemande - vous classait sur l'heure parmi les obsessionnels " viscéraux " de l'anticommunisme " primaire ". Et puis voilà qu'en 1990, grâce à Gorbatchev et à sa glasnost, le Kremlin, dans un communiqué de l'agence Tass, reconnaît sans détours atténuants que " Katyn a été un grave crime de l'époque stalinienne ". En 1992, à la suite d'un début d'inventaire des archives de Moscou, est divulgué un rapport secret de 1959 dû à Chélépine, alors chef du KGB. Il fait état de " 21 857 Polonais de l'élite, fusillés en 1939 sur ordre de Staline ".
La question étant donc tranchée du fait des aveux soviétiques mêmes, on aurait pu espérer que les négationnistes occidentaux de gauche qui, pendant quatre décennies, avaient traité de fascistes, ou peu s'en faut, les partisans de la culpabilité soviétique, fissent alors amende honorable. C'était mal les connaître. Aussi peut-on regretter qu'en 1999 le premier ministre de la France n'ait pas eu, en Pologne, un petit geste " touristique " pour montrer qu'enfin la gauche avait cessé d'être une unijambiste de la " mémoire ", de la morale et de l'histoire.
Cette discrimination persistante provient de la non moins tenace aberration selon laquelle le fascisme serait l'antithèse du communisme et donc que les victimes du second, quoique se chiffrant par dizaines de millions, seraient qualitativement moins " victimes " que celles du premier. On a envie d'interpeller les négateurs de ces victimes en leur criant : " De quel lieu vous taisez-vous ? " Ce n'est pas le fascisme qui est l'ennemi du communisme. C'est la démocratie. Il n'y aura pas de " mémoire " équitable, donc pas de mémoire du tout, car la mémoire volontairement tronquée est par là même inexistante, aussi longtemps que gauche et droite réunies traiteront différemment les criminels vainqueurs et les criminels vaincus.
[...] L'une des causes, en effet, du voile jeté sur les crimes communistes est une lâcheté certaine, puisqu'il est plus facile de s'en prendre à des totalitaires morts qu'à des totalitaires vivants. Il suffit de voir avec quels égards sont traités les régimes communistes subsistants, même faibles, pour mieux comprendre la colossale servilité qui se manifesta envers la puissante Union soviétique, entre sa victoire militaire de 1945 et sa disparition en 1991. Obligatoire en Occident chez ses parti- sans ou sympathisants, cette servilité surprend par son ampleur inattendue chez les adversaires mêmes de son idéologie. On a pu l'excuser jadis en alléguant des motifs de realpolitik. Mais elle survit chez eux à la fin du communisme soviétique et européen, parce qu'ils n'ont toujours pas le courage de déplaire à leur propre gauche, laquelle renâcle encore à reconnaître l'échec universel et les crimes avérés du socialisme réel. D'une part le 111, Reich a été anéanti politiquement voilà plus d'un demi-siècle, tandis que le communisme existe encore, quoique sur une étendue plus restreinte ; d'autre part, l'idéologie nazie a cessé depuis cinquante ans de représenter une force culturelle, sauf chez quelques marginaux sans influence, dont l'importance est d'ailleurs soigneusement grossie dans le dessein d'entretenir le mythe d'un danger fasciste éternellement renaissant. Au contraire, l'idéologie marxiste- léniniste, tout autant discréditée par la praxis ou qui devrait l'être, continue d'imprégner nos sché- mas interprétatifs et nos comportements culturels. Les procédés stalino-léninistes restent d'usage courant. La calomnie, le mensonge, la désinformation, la déformation, l'amalgame, l'injure excommunicatrice, le rejet dans le camp fasciste, vichyste, voire antisémite de tout contradicteur, l'affront immérité autant qu'insidieux restent admis dans nos mœurs politiques, et même artistiques ou littéraires. Le plus véniel anathème consiste à traiter de nazi quiconque désapprouve votre secte, sur quelque terrain queue se situe, le ,débat fût-il même étranger à la politique. Il est au demeurant révélateur que la loi française punissant depuis 1990 la contestation des seuls crimes nazis, et donc autorisant, par son silence même à leur sujet, la contestation des crimes communistes... soit due à un communiste. Je veux bien qu'on m'exhorte à exécrer chaque jour davantage les anciens admirateurs d'Himmler, à condition que cette homélie comminatoire ne me soit point administrés par d'anciens admirateurs de Beria.
Jean-François Revel, Le Figaro Magazine, 12 février 2000
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Moustaches...
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Des pénitences de détente
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Que vos pénitences soient des pénitences de détente, malheureux enfants, et des contritions de rémission et de remise en mes mains et de démission. (De démission de vous). Vous êtes ainsi, je vous connais. Vous ferez tout pour moi, excepté ce peu d’abandonnement qui est tout pour moi. Soyez donc comme un homme qui est dans un bateau sur la rivière et qui ne rame pas tout le temps et qui quelquefois se laisse aller au fil de l’eau. »
Charles Péguy, Le mystère des Saints Innocents
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KXM : Rescue Me
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Quand Dug Pinnick à la basse et au chant, du groupe King's X, Ray Luzier à la batterie, du groupe Korn, joignent leurs forces avec le légendaire guitariste George Lynch, pour le fun et le pur plaisir, le temps d'un album, ça donne KXM... pour le plus grand plaisir des fans...
05:00 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
08/03/2014
La Dernière Puissance Mondiale...
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
« Vladimir Poutine vient de renverser le cours de l’Histoire, en plein milieu de la plus basse des Très Basses Époques.
IL A BRAQUÉ LA BANQUE ONU 2.0.
Il a mis EN JOUE le monde Transhumaniste/Écolo/Socialo/NéoNazi tel qu’il se révèle en CRIMÉE, c’est-à-dire EN RUSSIE.
L’abruti aux chemises blanches y côtoie des chemises brunes avec l’Adolfette en sautoir. TOUT EST DANS TOUT, et en l’occurrence, dans le NIHIL (isme) le plus "accompli".
Les Russes n’ont que faire, par ailleurs, des autres crétins made-in-Frankreich venus paraît-il les "soutenir". Un seul soldat russe d’aujourd’hui (l’antithèse du pauvre bidasse envoyé par les communistes se faire trouer en Afghanistan dans les années 80) va rappeler à TOUT-LE-MONDE que l’Esprit de Stalingrad est une manifestation DIRECTE de la plus Haute des Protections.
Aussi, comme durant l’hiver 42-43, c’est bien la Très Sainte Russie qui aujourd’hui se dresse, SEULE CONTRE TOUS, mais en fait contre RIEN.
Les Russes n’ont que faire de nos micro États-Nations RIDICULES, gouvernés par l’Agence locale du Grand Immeuble de Niou-Yaurque, et sise dans cette sinistre ville de Bruxelles.
Les Russes sont la toute DERNIÈRE Puissance mondiale. La toute DERNIÈRE Puissance à pouvoir, vouloir et décider de faire dévier l’Axis Mundi planifié par les bureaucrates onuzis et leurs myriades de complices.
Les Russes n’ont pas oublié ce que les Ukrainiens et leurs acolytes Musulmans ont accompli dans les Waffen SS, sur l’ensemble du "front", durant des années, sans parler des formations françaises.
Jusqu’à ce que la DERNIÈRE Puissance mondiale ne renverse déjà le cours de l’Histoire et sauve les collabos zéropéens de l’époque en y laissant 26 millions d’hommes et de femmes sur le carreau, civils et militaires, une personne sur deux, donc, sur les 60 millions que la IIe Guerre Mondiale aura laissé comme charnier historique.
ILS N’ONT DONC DE LEÇONS À RECEVOIR DE PERSONNE.
Et mieux encore, sont en train de donner la seule qui vaille au "reste" du "monde" :
AUCUN DE VOUS N’OSERA BOUGER.
Vous n’avez ni les burnes ni les neurones.
Rebranchez-vous sur vos StarAc, ou vos Femen.
NOUS SOMMES L’HISTOIRE.
Nous sommes la revanche de 1914-1917-18.
NOUS SOMMES LE GRAND RETOURNEMENT.
Attendez-vous à des vibrations. »
Maurice G. Dantec –
Montréal, Canada
le 7 mars de l’An de Grâce deux mil quatorze
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L’Europe, aujourd’hui, c’est Hamlet
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« "Le plus grand péril qui menace l’Europe, disait encore Husserl, c’est la lassitude." La perte d’énergie, la fatigue d’être soi. Le désir d’oubli de soi, non pour retrouver une innocence perdue qui pourrait être la condition d’un nouveau départ, mais pour s’endormir plus aisément dans le nihilisme bruyant, le repli sur la sphère privée et le confort narcissique de la consommation. Pour Carl Schmidt, la figure de Hamlet représentait l’extrême difficulté qu’il y a à trancher, alors même que des questions existentielles sont en jeu. L’indécision résulte d’une inadéquation de la volonté à la réalité : lorsque la volonté est indécise, il n’y a plus avec le réel que la possibilité d’une rencontre. L’histoire, elle, continue à se déployer à l’échelle planétaire, de par son propre jeu ou sous l’effet de la volonté des autres. La politique, c’est l’histoire en action. Mais où est le grand dessein politique, qui pourrait réunir et donner des raisons d’espérer. Etre ou ne pas être ? L’Europe, aujourd’hui, c’est Hamlet. »
Alain de Benoist, Editorial "Eléments" été 2007
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La liberté religieuse n’existe pas dans les sociétés musulmanes
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
« Par le triple jeu de l’immigration, de la démographie et des conversions, dans 100 ans l’occident est musulman. Vous vous réveillerez quand il sera trop tard. J’ai vécu toute ma vie en Egypte. L’islam a toujours lié le religieux au politique, le religieux au social. Religion et société sont devenus inséparables. Et ceci dure depuis 14 siècles. Toutes les sociétés musulmanes ont été des sociétés intégratives, globales, globalisantes, totales, totalisantes, pour ne pas dire totalitaires. Quand un musulman me dit "l’islam est la religion de la tolérance", je lui dis : "parmi les 57 pays musulmans de la planète, cite m’en un seul où la liberté religieuse existe". La liberté religieuse est un mythe. Elle n’existe pas dans les sociétés musulmanes.
Je ne tiens pas un discours de prêtre, de religieux, de chrétien ou d’homme d’église. Je tiens un discours d’homme. »
Henri Boulad, jésuite au Caire
14:40 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Les mêmes tendances sont à l'oeuvre dans le monde entier...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Dans une mesure inquiétante, les classes privilégiées -les 20% les plus riches de la population, pour prendre une définition large- ont su se rendre indépendantes non seulement des grandes villes industrielles en pleine déconfiture mais des services publics en général. Elles envoient leurs enfants dans des écoles privées, elles s'assurent contre les problèmes de santé en adhérant à des plans financés par les entreprises où elles travaillent et elles embauchent des vigiles privés pour se protéger contre la violence croissante qui s'en prend à elles. Elles se sont effectivement sorties de la vie commune. Les mêmes tendances sont à l'oeuvre dans le monde entier. En europe, les référendums qui se sont tenus sur la question de l'unification ont révélé une faille profonde et qui va en s'élargissant entre le monde politique et les membres plus humbles de la société qui redoutent que la CEE ne soit dominée par des bureaucrates et des techniciens dépourvus de tout sentiment d'identité ou d'appartenance nationale. Une Europe gouvernée de Bruxelles sera de leur point de vue de moins en moins sensible au contrôle des peuples. Le langage international de l'argent parlera plus fort que les dialectes locaux. Ce sont ces peurs qui sont sous-jacentes à la résurgence des particularités ethniques en Europe, tandis que le déclin de l'Etat-nation affaiblit la seule autorité capable de maintenir le couvercle sur les rivalités ethniques. Par réaction, la renaissance du tribalisme renforce le cosmopolitisme chez les élites. »
Cristopher Lasch, La révolte des élites
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Pauvreté, Richesse...
13:49 Publié dans Brèves Libérales | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Bantoustans européens...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Les Français de souche européenne qui naissent aujourd’hui mourront dans une France au profil majoritairement africain et asiatique. La perspective pour l’Europe apparaît désormais de manière claire : à la fin du siècle [XXIème], les européens seront devenus minoritaires sur la partie européenne du continent eurasiatique. Comme ils ne sont pas les Etats-Unis, une nation fondée sur une idéologie puissante capable de fabriquer des américains à partir d’origines ethniques différentes, ils seront incapables d’assimiler les populations extra-européennes à leur civilisation.
Les Européens n’ont donc qu’un seul choix pour éviter à leurs enfants un avenir de minorité, semblable à celui des blancs d’Afrique du Sud, repliés sur leurs bantoustans blancs : repasser le film de l’immigration à l’envers et relancer la natalité européenne. Cela implique un changement profond des politiques menées jusqu’à présent en Europe par des générations politiques fatiguées de porter le lourd fardeau de l’Homme blanc. »
Aymeric Chauprade, La Nouvelle Revue d'Histoire, Janvier-Février 2006
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Ary Scheffer : Lénore. Les morts vont vite
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07/03/2014
Il faut bien que je vous répète la vérité autant de fois qu’ils vous ont répété le mensonge
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Enfants de France, ils vous disent que je répète toujours la même chose. C’est qu’il faut bien que je vous répète la vérité autant de fois qu’ils vous ont répété le mensonge. »
« Enfants de France, les tartuffes du nouvel ordre prêchent l’union. Nous savons ce qu’ils entendent par là. Les hommes de la capitulation vous invitent à capituler une fois de plus avec vos idéals et vos drapeaux. Moi je vous dis : allez de l’avant, marchez droit demain vers ce qui vous semblera juste et vrai. Les homme de la déroute font semblant de pleurnicher en s’accusant de s’être combattu au nom des principes. Ils mentent. C’étaient bien plutôt les convictions qui manquaient à notre pays, mais il regorgeait d’intérêts et d’appétits, de sceptique et de cynique. allez de l’avant ! débrouillez vous ! Il est bon qu’il y ait chez nous des communistes, des anarchistes, des royalistes, des socialistes, s’ils sont sincères – pourvu qu’on en ait fini avec les conservateurs. il est bon qu’il y ait des croyants et des incroyants, des croyants pour servir le Bon Dieu, des incroyants pour faire honte à ceux qui croient le servir en méprisant leur prochain, aux bigots fanatiques, aux gens d’église ambitieux. Il est bon qu’il y ait des anarchistes pour cracher à la figure des lâches qui nourrissent l’abject espoir d’être, de la naissance à la mort, entretenu par l’état. L’union d’un grand peuple ressemble à l’équilibre d’un homme qui marche, elle se défait et se refait sans cesse. allez de l’avant ! Vous n’avez à haïr que les traitres, à mépriser que l’imposture, à condition que vous restiez loyaux et sincères, le génie français se chargera de simplifier et de réconcilier pour vous. Que vos opinions diffèrent, qu’importe, si vous restez d’accord sur l’honneur et la justice. Nous avons failli périr non de la lutte des idées, mais de la démission des consciences. »
Georges Bernanos, Le lendemain c’est vous
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Être là...
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« Le principal au point de vue de l’existence dans l’histoire n’est pas de réussir (ce qui ne dure pas) mais d’avoir été là (ce qui est ineffaçable). »
Jacques Maritain, Pour une philosophie de l'Histoire
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François Flameng : Baignade des Dames de la Cour au XVIII ème Siècle (1888)
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La charité même de Dieu ne panse point celui qui n'a pas de plaies
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« Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée. C'est d'avoir une pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise âme et même de se faire une mauvaise âme. C'est d'avoir une âme toute faite. Il y a quelque chose de pire que d'avoir une âme même perverse. C'est d'avoir une âme habituée.
On a vu les jeux incroyables de la grâce et les grâces incroyables de la grâce pénétrer une mauvaise âme et même une âme perverse et on a vu sauver ce qui paraissait perdu. Mais on n'a jamais vu mouiller ce qui était verni, on n'a pas vu traverser ce qui était imperméable, on n'a pas vu tremper ce qui était habitué.
Les “honnêtes gens” ne mouillent pas à la grâce.
C'est que précisément les plus honnêtes gens, ou simplement les honnêtes gens, ou enfin ceux qu'on nomme tels, n'ont point de défauts eux-mêmes dans l'armure. Ils ne sont pas blessés. Leur peau de morale, constamment intacte, leur fait un cuir et une cuirasse sans faute.
Ils ne présentent pas cette ouverture que fait une affreuse blessure, une inoubliable détresse, un regret invincible, un point de suture éternellement mal joint, une mortelle inquiétude, une invincible arrière-anxiété, une amertume secrète, un effondrement perpétuellement masqué, une cicatrice éternellement mal fermée. Ils ne présentent pas cette rentrée à la grâce qu'est essentiellement le péché. Parce qu'ils ne sont pas blessés, ils ne sont pas vulnérables. Parce qu'ils ne manquent de rien, on ne leur apporte rien. Parce qu'ils ne manquent de rien, on ne leur apporte pas ce qui est tout.
La charité même de Dieu ne panse point celui qui n'a pas de plaies.
C'est parce qu'un homme était par terre que le Samaritain le ramassa. C'est parce que la face de Jésus était sale que Véronique l'essuya d'un mouchoir. Or celui qui n'est pas tombé ne sera jamais ramassé ; et celui qui n'est pas sale ne sera pas essuyé. »
Charles Péguy, Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne
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Johnny Winter : Dust My Broom
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06/03/2014
La protestation peut atteindre des paliers d'indignation proprement divine
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« Enfant, je supposais que la gaieté était une bonne chose, mais je pensais aussi que c'était lâche de ne pas protester contre des choses qui étaient réellement mauvaises. Après un interlude de sophistication intellectuelle et de stériles antithèses, j'en suis venu à pouvoir enfin penser ce qu'alors je ne faisais que ressentir. Mais, ce faisant, j'ai compris que la protestation peut atteindre des paliers d'indignation proprement divine, et que la gaieté n'était que le pâle écho d'une joie bien plus divine... »
Gilbert Keith Chesterton, L'Église catholique et la conversion
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Franz von Stuck : La Guerre
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