11/03/2007
Messages Transatlantiques -III-
=--=Publié dans la Catégorie "Musique : Rêve Vénitien..."=--=
Lundi 23 Juin 2003
Nebo :
Ode néfaste d’un instant,
saisie l’Espace et le temps,
et réveille l’Être endormi
en les abysses. Profond.
Eric :
Clapotis.
Lac souterrain.
Joyaux qui tintent.
Mardi 24 Juin 2003
Nebo :
Les muscles fatigués,
la sueur salée,
le miel de l’Être.
Eric :
Joues rouges
Au-dessus de l'enclume.
Forgeron sur la voie.
Mercredi 25 Juin 2003
Nebo :
La phrase se love
sensuellement sur mes lèvres
comme un serpent d’or
aux écailles de pétales de Rose.
Eric :
Pensées, questions,tentatives,
attitudes, souvenirs du jour.
Ce petit monde s'envole doucement
vers le ciel
comme des bulles de savons.
Jeudi 26 Juin 2003
Nebo :
Volutes de Haschisch,
ondoyantes Orientales,
vous me dites d’étranges choses.
Eric :
Lèvres charnues.
Dents pourries.
Diamants à la place des yeux.
Vendredi 27 Juin 2003
Nebo :
Miettes de tabac devant le clavier.
L’Herbe maudite et très sainte m’apaise.
Fermant les yeux,
une lumineuse jeunesse me revient.
Eric :
Bras tendus sous les projecteurs ;
récepteurs et paratonnerres.
Résonance ultime
de la chair et des os.
Fardeau et Salut.
Nebo :
La sueur. Cette humidité.
Odeur de bière et de pisse.
Chaleur. Prière. Douleur.
Violence. Encens.
La rumeur enfle la salle.
Joie ! Le son et sa Puissance.
Eric :
La sueur. Lave piquante dans les yeux.
Alibi des yeux qui veulent pleurer.
Vapeurs des corps et fumées du tabac,
dans un halo couleur de nacre.
Dissimulant le Créateur attentif.
Le Créateur attentif.
Samedi 28 Juin 2003
Nebo :
Déroute et plaintes.
Me libérer du lien.
Prendre le large.
L’encre sur la page,
la page dans le cahier ,
le cahier dans la vie.
Mais la Vie est ailleurs…
Eric :
Dans mon poing serré,
du sable sec.
Dans mon crâne aussi,
un vent sec.
Dimanche 29 Juin 2003
Nebo :
Quand le mirage disparaît,
il ne me reste plus
que mon ombre sur le sable du désert
sous le haut soleil.
Eric :
Lèvres gercées,
et puis toi...
Lèvres humides
à nouveau.
Lundi 30 Juin 2003
Nebo :
Sacrifice et furie.
Devant les lions de la place St Marc.
Etrange prémonition.
Eric :
Qui, en moi,
invite à briser leurs socles ?
Je fais la sourde oreille.
Pour le moment j'incruste une date,
un nom.
Mardi 1er Juillet 2003
Nebo :
Sa chatte humide accueille
la langue de mon incarnation.
Sel et miel et lait et thé.
Ventre vierge. Spasme assoiffé.
Eric :
J'ai oublié tous mes visages.
Tous absorbés
par son nombril.
Mercredi 2 Juillet 2003
Nebo :
Définitivement. Je prends le large,
quitte ton port, étudie un retrait
vers des eaux plus sereines.
Je vois mille choses dans les reflets
du café qui me brûle les lèvres.
Eric :
Poignée de main amicale.
Vérité de son pouls :
fâcheries, pleurs, rêves, sourires,
regrets, amour, secrets, questions,
décisions, guerre, feu, air,
retrouvaille cimentée.
fatum.
Jeudi 3 Juillet 2003
Nebo :
Ces Stances trans-Atlantiques
sont des vagues existentielles
participant au naufrage général.
Un rire lumineux en plus.
Une danse au milieu des plaintes.
Assurément une chorale.
Eric :
Chefs d'orchestres
armés de cure dents ;
musiciens aux mains vides.
Tout le monde est prêt.
Vendredi 4 Juillet 2003
Nebo :
Elle me dit alors :
« jamais je ne t’oublierai,
tu m’as éveillée à la Vie,
à la révolte, à l’Art. »
Ses yeux brillaient
tandis qu’elle s’éloignait.
Furtive comme une chatte.
Eric :
Je l'oublierais vite.
Je sortirais les mains
de mes poches.
J'abandonnerais l'écriture.
Samedi 5 Juillet 2003
Nebo :
Je porte le poids de mon corps.
La sueur. Temps lourd et orageux.
Ma grand-mère dans son fauteuil roulant,
l’œil perdu dans un « ailleurs »
qu’elle seule connaît.
Ici et maintenant un trésor m’est offert.
Eric :
J'ai dépouillé l'arbre
de ses feuilles ;
j'ai devancé l'automne.
Dimanche 6 Juillet 2003
Nebo :
Tristesse de ta voix
au téléphone
qui s’éloigne
de nous.
Eric :
Autrefois j'ouvrais la bouche
pour parler et rire.
Aujourd'hui j'écoute.
J’écoute. J’écoute.
Lundi 7 Juillet 2003
Nebo :
Sainte, très Sainte Energie,
tu t’empares de moi
comme bon te semble,
me propulse vers moi-même.
Tendre retrouvailles.
Puissante Oraison intérieure.
Eric :
Le cœur va sortir.
Va me prendre
dans ses bras.
Mardi 8 Juillet 2003
Nebo :
Le 8 Juillet 1971, Jim,
on te met en terre
au cimetière du Père Lachaise.
Les vers ont-ils bouffé ta panse
d’alcoolique halluciné ?
J’interrogerai le Yi-King,
à l’occasion,
avec de l’Herbe Sainte
et un peu de bourbon…
Eric :
J'aurais aimé qu'on récupère
mon crâne et qu'on en fasse
un nid pour les moineaux.
Pépiements et cris,
Printemps toujours célébré.
Mercredi 9 Juillet 2003 :
Nebo :
Vivace,
ce mouvement qui
ordonne mon corps.
Eric :
Coups de fouets
dans l'arène :
le lion montre
les crocs.
Jeudi 10 Juillet 2003 :
Nebo :
L’horreur de l’Être
quand, diminué,
il tressaille.
Eric :
Longues sueurs,
longues douches.
Je récupère ce qu'il y a
à récupérer.
Vendredi 11 Juillet 2003
Nebo :
L’écriture,
beau leurre,
paradoxe qui érige
et construit.
Eric :
Forteresse de poussières, solidifiée
inattaquable, imprenable.
Le termite y est comme chez lui.
Samedi 12 Juillet 2003
Nebo :
La solitude
est une douceur.
Aussi.
Etrange de passer
tant d’heures
sans parler.
Sans prononcer
un seul mot.
Eric :
Un volet s'est ouvert.
Le vent me rapporte un souvenir.
Un ancêtre.
L' Atlantide.
Dimanche 13 Juillet 2003
Nebo :
Ma barbe d’une semaine
me gratte
et pique.
Mon fils, petit hérisson,
la caresse
et m’invite
à la raser.
Eric :
Pique pique.
Paume de main parfaite
sur ma peau usée.
L’alpha et l'oméga.
Lundi 14 Juillet 2003
Nebo :
Colère
de ma peau
contre la sienne.
Sortir. M’arracher.
Quitter le champs des batailles.
Eric :
Nos mains s'entrecroisent,
toutes quatre masculines.
J'aime une femme
aux mains masculines !
Mardi 15 Juillet 2003
Nebo :
Ce qui me manque le plus :
ce sont les tâches d’encre,
les feuilles froissées,
le bureau qui ressemble
à un charnier. Stylo Noire.
Stylo Rouge. Bouts de gommes.
Crayon à papier.
La douleur dans la main
au terme d’une journée d’écriture.
L’ordinateur veille et, malgré nous,
ordonne,
nous transforme
déjà.
Eric :
Allons au nouveau mat
du navire.
Voiles qui claquent.
Drapeaux qui claquent.
Mercredi 16 Juillet 2003
Nebo :
Parfois s’éteignent les lèvres
et les regards
ne disent plus rien.
Eric :
Le vent est passé
dans les branches.
Tout est fini.
Jeudi 17 Juillet 2003
Nebo :
Le vent souffle sur la ville.
Que ne suis-je
face à une vallée !
Eric :
Frémissements et bourgeons ;
tout autour
et sur ma peau.
Vendredi 18 Juillet 2003
Nebo :
Trente-huit Printemps
ont nourri mon âme.
Trente-huit hiver
m’ont appris à mourir.
Eric :
Des coups de marteaux au loin.
Le cheveu se hérisse.
La gorge se serre.
C'est ma route.
Samedi 19 Juillet 2003
Nebo :
Le retour du Soleil
apporte la promesse antique.
Grappes de raisins
aux dents blanches des filles.
Lyre et tambourin.
Eric :
La nuit me couronnera d'étoiles
au gouvernail des cuisses
musclées de plaisir.
Dimanche 20 juillet 2003
Nebo :
La douleur de l’accouchement.
Les doigts sur l’acier des cordes.
Hier ? Demain ? Quelle importance ?
Ici et Maintenant
se joue quelque chose de plus délicat.
Eric :
Une frange sur les yeux.
Soleil clignotant.
Promesse.
Lundi 21 Juillet 2003
Nebo :
L’électricité dans les membres,
comme contenue.
La lourdeur. Les nœuds.
Gueule de bois.
Les veillées fraternelles ont un prix.
Eric :
Nuages en lambeaux
du petit matin.
Sourire intérieur.
Mardi 22 Juillet 2003
Nebo :
Le sang dans les notes.
La douleur d’être.
Pars, à présent.
Eric :
Une pousse
dans l'aire de jeux.
Soumise aux crachats.
Mercredi 23 Juillet 2003
Nebo :
Débâcle intérieure.
Un arc-en-ciel demeure
comme seule garantie
d’une alliance qui semble morte.
Eric :
Mes deux fesses sont nues
quand je fixe la route.
Fesses de nouveau-né.
Jeudi 24 Juillet 2003
Nebo :
Je cherche, depuis peu,
une berge où ma barque
accosterait.
Prendre du recul.
Dresser un bivouac.
La pluie. Le feu.
L’odeur de cuir humide :
est-ce ma veste ou ma peau ?
Eric :
Et mon visage ;
de plus en plus
un étranger
en dehors de mon âme.
Vendredi 25 Juillet 2003
Nebo :
Longue nuit,
presque blanche,
noueuse de questions.
Comme le visage de ma fille,
malade, vomissant sa bile.
On cherche les bonnes raisons.
On tente une justification.
On s’inquiète.
La Vie nous balaye.
Eric :
Petit peuplier frémissant.
Marteaux-piqueurs
au travail.
Samedi 26 Juillet 2003
Nebo :
La maison vacante.
L’âme vacante.
Le cœur vacant.
Vide.
Occidental et vide.
Eric :
J'ai attendu ma voisine.
Un cognement a la porte.
pour demander du sel.
Dimanche 27 Juillet 2003
Nebo :
Vent. Ciel. Douceur.
Ici les embruns
me clouent sur place.
L’Océan domine tout,
paisiblement.
Eric :
Marcher dans le sable,
voilà ce qui est
marcher.
Lundi 28 Juillet 2003
Nebo :
Minérale attitude.
Être simplement
cette larme.
Cette vague.
Ce grain de sable.
Eric :
Mégot de cigarette.
Sanctifié
au bas de la dune.
Mardi 29 Juillet 2003
Nebo :
Le sel sur sa peau.
Ma main dans ses cheveux.
Son regard est ailleurs.
Les amants ont la vie dure.
Eric :
L'ossuaire de sa bouche,
parfois, caverne
de diamants.
Mercredi 30 Juillet 2003
Nebo :
Quelque chose de vif.
Une extravagance intérieure.
Indescriptible.
Possédé.
Eric :
Mon regard est possédé
par le cerf-volant,
lui-même possédé
par l'enfant.
Jeudi 31 Juillet 2003
Nebo :
Le corps est dérangé.
C’est profond.
La courbe des palpitations
se love autour de mes nerfs.
Le chuintement des vagues
l’apaise tout juste.
Je suis une bombe atomique.
Eric :
Quel oiseau divin
au raz des vagues,
me saisira tel un poisson
dans sa bouche ?
Vendredi 1er Août 2003
Nebo :
Je laisserai derrière moi
quelques traces de pas sur la sable.
Rien d’autre.
Le vent et la mer,
ainsi que d’autres pas plus dignes,
plus grossiers,
plus conquérants,
effaceront tout ça.
Eric :
Qui chantera ce soir
autour du feu ?
Quelle jeunesse ?
Pour quelle beuverie ?
Samedi 2 août 2003
Nebo :
De retour.
Le goudron.
La compression du béton.
Le goût de l’acier sur la langue.
La Ville et ses merveilles.
Babylone.
Eric :
Tee-shirt élimé,
Pantalon épuisé.
Et l'avenir intact.
Dimanche 3 Août 2003
Nebo :
L’hostile persévérance.
La guitare fume
comme une arme
sur le champs de bataille.
Je suis un survivant.
Eric :
Les rires résonnent déjà.
Ils ont besoin d'un dos.
Le mien.
Lundi 4 Août 2003
Nebo :
La canicule.
Morsure du Soleil.
Ecrire à l’ombre
après une dure journée
de travail.
Eric :
Je n'ai retenu personne,
aucune jolie passante.
Juste la solitude.
Mardi 5 Août 2003
Nebo :
Sueur collante.
Palpitations haletantes.
Il semble
que le globe entier brûle.
Ce sont des prémisses.
Eric :
Nous sommes plusieurs
à reconstruire.
Tous illuminés.
Mercredi 6 Août 2003
Nebo :
Courbatures.
Douleur.
Sueur.
Je suis.
Eric :
Au fond des rides :
larmes du cœur.
Limon accumulé.
Jeudi 7 Août 2003
Nebo :
S’accomplir
par la vocation de l’Esprit
et la bonne disposition du Corps.
Eric :
Méditation matinale.
Telle une toilette
Obligatoire.
Vendredi 8 Août 2003
Nebo :
Lancer les dés
dans un rire,
en dansant.
Eric :
Fidèle aux mêmes chaussures.
Aller jusqu'au bout
de l'usure
Samedi 9 Août 2003
Nebo :
Ecrire est Acte.
A proximité de l’encrier
et de la plume,
repose le Sabre.
Eric :
Le soleil illumine
les trottoirs bétonnés :
invitation au labyrinthe.
Dimanche 10 Août 2003
Nebo :
Ce Silence intérieure,
avant l’assaut.
Le joint crépite,
le thé brûle.
Le crépuscule.
Eric :
Quelques pièces au fond des poches.
Cuivre et Nickel.
La Terre-Mère
toujours disponible.
Lundi 11 Août 2003
Nebo :
La page blanche
accueille
l’ombre de ma main.
Eric :
Quelqu'un m'a vu ;
Quelqu'un m'a souri.
Un vieil ange
Derrière la vitre.
Mardi 12 Août 2003
Nebo :
Un petit souffle
qui ne dit rien,
à première vue,
mais porte l’Univers entier
en lui.
Eric :
Apparences de formes
devant mes yeux.
Trans-Formations.
Mercredi 13 Août 2003
Nebo :
J’ai eu de tristes pensées
en regardant s’éloigner au loin
le signe de la main
de l’ami voyageur.
Eric :
Trains en route.
Sages serpents
Qui nous digèrent.
Jeudi 14 Août 2003
Nebo :
Son Silence
en dit très long
sur le chaos
qui la tourmente.
Eric :
Une tasse de café,
une cuillère et un sucre.
Valse connue de l'inox
contre la porcelaine.
Vendredi 15 Août 2003
Nebo :
Tes sept années
sont passées si vite.
O mon fils
ne te presse pas trop vite.
Cueille le temps
avant qu’il ne te cueille.
Eric :
Dieu était amoureux.
Alors il dessinait
la bouche des enfants.
Samedi 16 Août 2003
Nebo :
L’oppression
dans ma poitrine
qui alourdit mon souffle.
Eric :
Chaussures délacées
au pied du lit.
Pas la force pour un thé.
Dimanche 17 Août 2003
Nebo :
Chant intérieur.
Profond.
Tenace.
Les cellules.
Les Atomes.
Les liquides.
Je le distingue avec précision.
Eric :
Rassemblement des nuées
au dessus du dessert.
Inquiétude et tarte aux pommes.
Lundi 18 Août 2003
Nebo :
Aculé au mur.
Plus question de tergiverser.
L’ombre de mon père.
L’ombre du dieu mort ?
Etrangeté.
Eric :
Miroir à présent impénétrable.
Visage et corps
emportés dans le mutisme.
Mardi 19 Août 2003
Nebo :
« Eleven » déploie ses voiles.
L’Océan est calme
mais menaçant.
Eric :
Les enfants jouent
sur le pont.
Un cri de mouette.
Mercredi 20 Août 2003
Nebo :
Je meurs d’un orgasme électrique,
sur scène,
avant d’être jeté au public.
Ce rêve.
Ou ce cauchemar.
Eric :
Une scène balayée, lessivée,
au petit matin
par l'homme de ménage.
Les drames finissent toujours
Dans la tranquillité.
Jeudi 21 Août 2003
Nebo :
Ecrire à la veille
du départ.
Retour
à une part de l’âtre.
Brûle-t-il encore ?
Eric :
J'ai mes sentiers
à la fidèle poussière.
Aux longues marches sans but.
Vendredi 22 Août 2003
Nebo :
Soleil dessus l’aile de l’avion.
Soleil dessus les nuages.
Soleil par la fenêtre dessus mon bras.
Soleil.
Eric :
Désarmé en plein ciel,
sans ressource, sans triche.
Sensation pure
de mon visage.
Samedi 23 Août 2003
Nebo :
Être sur ce point précis.
Cloué.
Le regard de mon père
scrute, fuit, hurle, fait face.
Larmes.
Eric :
Les esclaves ont baissé les palmes
au soleil de midi !
Dimanche 24 Août 2003
Nebo :
En haut sur la colline,
la rosée matinale.
Le chant du coq.
Un oiseau survole les arbres.
Eric :
Mon regard s'éparpille
dans l'univers
des fourrés.
Lundi 25 Août 2003
Nebo :
Le monde a implosé mille fois.
Le village a changé si peu.
Odeur de mon enfance.
Sauf, les vieilles maisons
qui, bien que là,
désertes, tombent en ruine.
L’herbe sauvage règne.
La tombe de mon grand-père
m’apaise.
Mon père retrouvé aussi.
Eric :
Au loin, le bruit du marteau
sur le roc.
Un labeur véritable.
à l'épreuve du temps.
Mardi 26 Août 2003
Nebo :
Bande d’ordures !
Qu’avez-vous fait
de mon beau pays ?!
Où l’avez-vous enterré ?
Eric :
Je donnerais ma sympathie
aux mouches,
et mes larmes
à la terre.
Mercredi 27 Août 2003
Nebo :
Le foyer.
A présent,
un autre feu y brûle.
Eric :
Ne pas oublier :
mes Hommages
à la porte d'entrée.
Jeudi 28 Août 2003
Nebo :
Le regard
de mes enfants
me couronne
d’une force tranquille.
Eric :
Un pas vers la fenêtre,
un doigt sur le rideau,
un oeil au-dehors,
un enfant dans l'adulte.
Vendredi 29 Août 2003
Nebo :
Du fin fond
de ma mémoire morte
d’immémoriaux souvenirs
m’assiègent.
Eric :
Un conflit de voix et des propos décousus
s'entrechoquent dans mon crane.
Vieilles aventures et philosophies de cuisine.
Mais qui parle ? et qui répond ?
Plus rien n'appartient à personne.
Samedi 30 Août 2003
Nebo :
Ma solitude
m’enchante
le temps
d’une inspiration,
expiration,
toujours recommencées.
Eric :
Personne encore
n'est venu frapper
à ma porte.
Dimanche 31 Août 2003
Nebo :
Les deux particules
se sont mises en route,
depuis la nuit des temps,
pour cette étreinte.
Ecrire, aussi,
c’est dire
ce qui advient
à l’instant
de la rencontre.
Eric :
La première étincelle du silex
est née dans des mains
maladroites.
(À Suivre...)
09:05 Publié dans Musique : Rêve Vénitien... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : venice, haïkus, poésie, nebo, eric james, rock, musique | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Très beaux instants, vraiment.
Écrit par : Henri | 11/03/2007
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