03/04/2011
La Liberté Créatrice
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« La liberté a toujours été odieuse à tous les dogmatistes, à tous les intellectualistes, à tous ceux qui rêvent d'enfermer la société dans des cadres figés et qui ne tolèrent d'autre liberté que celle du bien – le bien décrété par leur "despotisme éclairé". Tous ces gens, fanatiques d'unité, supportent mal l'inévitable variété des êtres et des choses; ils voudraient tout résorber dans l'Un. Pourquoi, en effet, des patries? Pourquoi des langues diverses? Pourquoi des classes? Pourquoi des sexes? Pourquoi pas une seule humanité, une seule langue, un seul sexe, une association unique, sans guerres, sans antagonismes,sans luttes, dans la bienheureuse paix d'une idylle éternelle? Tout devrait être interchangeable, les races, les patries, les classes, les sexes. Mais voilà, il y a la liberté, c'est-à-dire la capacité à inventer du nouveau, de frayer hors des chemins battus, d'ouvrir de nouveaux horizons, d'errer aussi, de tomber, de trébucher, comme de monter et de marcher droit. Si nous ne parlons pas tous encore espéranto, c'est que nous sommes, malheureusement, des êtres libres, et qu'étant libres, il nous faut ces langues diverses où s'exprime la diversité de nos âmes nationales. Si nous ne formons pas encore une seule humanité, c'est encore et toujours parce que nous sommes libres et que les patries, comme les a très bien définies Georges Valois, ce sont "les formes diverses de l'expérience humaine". Si nous ne voulons pas nous laisser absorber tous par l'Etat, c'est encore et toujours parce que nous sommes libres, et qu'étant libres, nous formons des classes diverses invincibles à l'uniformité étatique. Si même il y a deux sexes, et si cette dualité est invincible à tous les féminismes du monde, c'est encore que nous sommes libres et que la diversité sexuelle était nécessaire à la formation du couple conjugal, organe de la Justice. Donc, partout et toujours, la liberté, "ce grand Juge et ce souverain Arbitre des destinées humaines", comme l'appelle Proudhon. »
Edouard Berth, Les méfaits des intellectuels
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02/04/2011
Principe
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« Il est indéniable que, à bien des égards, la déchéance des institutions traditionnelles est due à celle de leurs chefs de leurs représentants. Ce n'en est pas la seule cause : pour en arriver à une véritable dissolution et à une véritable involution, il a fallu qu'à cette déchéance s'ajoute la tactique de la substitution du principe à la personne, nouvel instrument de la guerre occulte : dès que le représentant de tel principe déterminé se montre indigne, ou on fait le procès du principe en lui-même en attaquant ce représentant, ou on étend la critique de la personne au principe; on n'en conclut pas que ce représentant n'est pas à la hauteur du principe et qu'il faut donc le remplacer par une autre personne, qui pourrait réellement le représenter, mais on en vient à dire que le principe est faux ou délétère et qu'il faut le remplacer par un autre.
Combien de fois une attaque contre tel ou tel aristocrate dégénéré, vaniteux ou corrompu, ne s'est-elle pas bien souvent transformée en une attaque contre le principe aristocratique lui-même et en un instrument démagogique ?
L'action subversive et hérétique de Luther, qui a pris pour prétexte la corruption des représentants de l'Eglise romaine, eut-elle un autre sens ?
Là encore, l'histoire est riche d'épisodes de ce genre, qui correspondent à autant de moments de la subversion mondiale. »
Julius Evola, Phénoménologie de la subversion
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31/03/2011
Thin Lizzy : Emerald
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Restons encore un peu avec Thin Lizzy... groupe magnifique...
Down from the glen came the marching men
With their shields and their swords
To fight the fight they believed to be right
Overthrow the overlords
To the town where there was plenty From their graves I heard the fallen
They brought plunder, swords and flame
When they left the town was empty
Children would never play again
Above the battle cry
By that bridge near the border
There were many more to die
Then onward over the mountain
And outward towards the sea
They had come to claim the Emerald
Without it they could not leave
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Thin Lizzy : Roisin Dubh (Black Rose) - A Rock Legend
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Phil Lynott était de père noir et de mère irlandaise catholique. Mais avant tout, il était fier de son sang celte... et il le chantait avec dévotion et patriotisme. De plus, Phil était cultivé, grand lecteur et fin connaisseur de la mythologie celtique. Et il est bon de savoir que "Black Rose" était également un terme qu'utilisaient les irlandais pour évoquer l'Irlande libre au temps où l'occupant anglais interdisait que l'on parle du pays en tant qu'état souverain. En plus, il aimait la Guiness, n'évitait pas la baston et, plus que tout, respectait avec amour sa maman. Le macho type. Romantique avec les femmes et dur avec ses ennemis. Une overdose de "speedball" l'a emporté trop tôt. Quelle merde la came ! Il est célébré, aujourd'hui, 25 ans après sa mort comme un musicien et poète irlandais de premier ordre. Un héros.
Tell me the legends of long ago
When the kings and queens would dance in the realm of the Black Rose
Play me their melodies I want to know
So I can teach my children, oh
Pray tell me the story of young Cuchulainn Oh tell me the story of the Queen of this land Where the mountains of Mourne come down to the sea Oh Shenandoah I hear you calling Oh Tell me the legends of long ago My Roisin Dubh is my one and only true love Ah sure, Brendan where have you Behan ? But Van is the man As Shaw, Sean I was born and reared there
Where the Mountains of Mourne come down to the sea Is such a long, long way from Tipperary Roisin Dubh (Black Rose) - A Rock Legend Oui, je sais, ça emmerde les racialistes... mais moi j'emmerde les racialistes... et comme vous pouvez le voir sur la photo, Phil aussi les emmerdait.
How his eyes were dark his expression sullen
And how he'd fight and always won
And how they cried when he was fallen
And how her sons died at her own hand
And how fools obey commands
Oh tell me the legends of long ago
Will she no come back to me
Will she no come back to me
Far away you rolling river
All down the mountain side
All around the green heather
go lassie go
When the kings and queens would dance in the realms of the Black Rose
Play me their melodies so I might know
So I can tell my children, oh
It was a joy that Joyce brought to me
While William Butler waits
And Oscar, he's going Wilde
Looking for a girl with green eyes
My dark Rosaleen is my only colleen
That Georgie knows Best
Starvation once again
Drinking whiskey in the jar-o
Synge's Playboy of the Western World
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Pouvoir
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« On aimait l'or parce qu'il donnait le pouvoir et qu'avec le pouvoir on faisait de grandes choses. Maintenant on aime le pouvoir parce qu'il donne l'or et qu'avec cet or on en fait de petites. »
Henry de Montherlant, Le Maître de Santiago
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La littérature n'est pas le bien
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« La littérature n'est pas le bien. Elle a à voir avec le mal. C'est pourquoi il est de plus en plus difficile de la défendre dans une époque aussi bien-pensante et mièvre. »
Pierre Jourde dans BSC News Magazine, mars 2011
00:25 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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29/03/2011
Miroir mon beau miroir...
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« Le milieu traditionnel paysan ignore la glace, peut-être même la craint-il : elle est un peu sorcière. L’intérieur bourgeois au contraire, et ce qu’il en reste dans le mobilier actuel de série, multiplie les miroirs aux murs, sur les armoires, les dessertes, les buffet, les panneaux. Comme la source lumineuse, la glace est un lieu privilégié de la pièce. A ce titre, elle joue partout dans la domesticité aisée son rôle idéologique de redondance, de superfluité, de reflet : c’est un objet riche, où la pratique respectueuse d’elle-même de la personne bourgeoise trouve le privilège de multiplier son apparence et de jouer avec ses biens. Disons plus généralement que le miroir, objet d’ordre symbolique, non seulement reflète les traits de l’individu, mais accompagne dans son essor l’essor historique de la conscience individuelle. Il porte donc la sanction de tout un ordre social : ce n’est pas par hasard si le Siècle de Louis XIV se résume dans la Galerie des Glaces, et si, plus récemment, la prolifération de la glace d’appartement coïncide avec celle du pharisaïsme triomphant de la conscience bourgeoise, de Napoléon III au Modern Style. »
Jean BAUDRILLARD, Le système des objets, (1968)
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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28/03/2011
Le groupe King's X debarque en France.
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Piqûre de rappel : En concert le Mercredi 13 Avril 2011 à Savigny Le Temple
23:37 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Insurrection de l'Esprit !
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« Il est absurde de prétendre libérer ce monde par une révolution économique. L'organisation économique du monde est admirablement logique et cohérente, dès qu'on raisonne en économiste, c'est-à-dire sans tenir compte des valeurs morales impossibles à chiffrer. Pour venir à bout du système, il faudrait une révolution spirituelle analogue à celle d'il y a deux mille ans, je veux dire une nouvelle explosion des forces spirituelles dans le monde. Il faudrait d'abord et avant tout respiritualiser l'homme. Pour une telle tâche, il est temps, il est grandement temps de mobiliser en hâte, coûte que coûte, toutes les forces de l'esprit. Dieu veuille que ce mot d'ordre parte de mon pays aujourd'hui humilié, Dieu veuille que la France donne au monde ce message qu'il attend, et qui sonnera partout le signal de l'insurrection de l'Esprit ! »
Georges Bernanos, L'insurrection de l'Esprit
23:07 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | |
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Ce qui autrefois m’avait donné la première notion de l’existence
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« Il arriva donc que livré à la monotonie matérialiste de ce monde banal, seul en face du rythme inconnu et entraînant d’une vie en apparence complètement insensée et pourtant réglée par un mécanisme inexorable, je recourus d’abord à ce qui autrefois m’avait donné la première notion de l’existence, c'est-à-dire au livre. Avant de m’être mis en route comme le Persifal de la légende, je m’étais construis avec les livres une barrière contre les vicissitudes quotidiennes de mon éducation quelque peu difficile.
Et maintenant à cette heure où tout ce que je voyais et sentais me semblais si pâle et si incolore, l’étalage d’une librairie était pour moi comme un appel secret et pouvait éveiller en moi le désir ardent de ces visions immédiates et éblouissantes que les livres m’avaient toujours apportées avant que j’eusse essayé de suivre mon frère Simplizius Simplicissimus autrement qu’en imagination seulement.
Dans cet étalage se trouvait un peu renfoncé dans un coin et un peu poussiéreux, un livre : Des choses futures. Etrangement ému et attiré par ce titre, j’entrai dans la boutique et j’achetai le livre. Je remontai dans ma mansarde, j’allumai ma dernière grande bougie, je m’assis dans le vieux fauteuil de velours dont j’avais déjà brûlé un pied pour me chauffer, non sans avoir calé le meuble grinçant contre une caisse de grenades et, grelottant, je me mis à lire. Ma lecture se prolongea pendant la nuit entière. »
Ernst Von SALOMON, Les réprouvés (1931)
07:04 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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