09/10/2022
Moins grave qu’un amalgame
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« Un vrai compétiteur peut crever sous les coups de ses agresseurs, si on lui demande de les décrire, il vous répondra dans un dernier souffle: "Faut pas généraliser, pas d’amalgame, faut pas stigmatiser." La marque des grands champions. Ce sont des chevaliers d’Assas à l’envers : mourant sous les coups de l’ennemi, leur acte héroïque serait de ne surtout pas avertir les leurs. C’est quoi, en définitive, la compétition morale ? Écrire "Omar ne m’a pas tuer" avec son propre sang.
[...]
La flagellation, c’est bien, le suicide c’est mieux. Vivez normalement. Continuez de prendre les trains de banlieue. Sinon ce serait un "mauvais signal". Vous feriez le jeu de l’extrême droite. Ne portez pas de jupe, baissez les yeux, offrez votre mâchoire, ramassez vos dents et fermez-la. Vos dents et vos impôts, c’est un tribut sur l’inégalité. Estimez-vous heureux d’être en vie. Désapprenez la peur, les principes de survie. Mourir, c’est moins grave qu’un amalgame. Aujourd’hui on ne meurt plus pour vingt-cinq francs, on meurt pour ne pas stigmatiser. »
Laurent Obertone, La France Orange Mécanique
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