12/03/2020
Charcuterie...
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Trafic. Au Nigeria, le calvaire des femmes dans les "usines à bébés"
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Joie du Progressisme occidental... misère des conséquences de celui-ci en Afrique...
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Fin février, la police nigériane a libéré une vingtaine d’enfants retenus dans une “usine à bébés”. Dans ces lieux, des femmes sont enfermées et violées pour donner naissance à des enfants destinés à être revendus. Une activité criminelle qui est loin d’être inédite au Nigeria.
Par Sidy Yansané
Cette fois, c’est dans la ville pétrolière de Port Harcourt, dans le sud du pays, qu’un trafic de bébés a été mis au jour. Le 25 février dernier, la police a secouru 24 enfants âgés de 1 à 2 ans et quatre adolescentes enceintes, rapporte le site d’information nigérian Vanguard. " Le propriétaire des lieux contredit la version de la police selon laquelle la maison était une ‘usine à bébés’ " et assure qu’il s’agit d’un orphelinat. Difficile à croire pour Nnamdi Omoni, porte-parole de la police de l’État de Rivers dont Port Harcourt est la capitale, les bébés et les adolescentes délivrés ayant été retrouvés dans un état de faiblesse et de malnutrition, précise le quotidien national Daily Post. Pour les autorités, on est bien en présence d’une “usine à bébés”.
Le Nigeria n’en est pas à sa première affaire. Dans ces “usines à bébés”, des femmes kidnappées, généralement jeunes, sont enfermées puis violées par leurs ravisseurs. Les nouveau-nés sont vendus dans des circuits clandestins d’adoption ou d’autres trafics d’êtres humains. Les enfants servent parfois pour des sacrifices rituels.
Des bébés revendus entre 745 et 1 240 euros
Les bébés peuvent ainsi être vendus entre 300 000 nairas (745 euros) pour les filles et 500 000 nairas (1 240 euros) pour les garçons, estimait le Daily Post dans un article publié en septembre dernier. Depuis, au moins trois sites de ce type à travers le pays ont été démantelés par les autorités.
Les trafiquants utilisent différents modes opératoires. Pour enlever les jeunes filles venues de régions éloignées, ils leur promettent parfois du travail en ville. Ou proposent une prise en charge médicale à des femmes déjà enceintes. Pour ne pas éveiller les soupçons, ce sont parfois des femmes qui approchent les adolescentes. Une fois sur place, les victimes sont séquestrées et sont violées jusqu’à confirmation de leur grossesse.
En septembre dernier, 19 femmes enceintes avaient été libérées de ce cauchemar dans plusieurs propriétés de Lagos, la capitale économique. Un an auparavant, ce sont 162 enfants qui étaient retenus dans deux “orphelinats” non répertoriés de Lagos.
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SOURCE : Courrier International
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Globalisation
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11/03/2020
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2H30 DE CHARGE ET 23 EUROS POUR FAIRE 300 KM...
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Le très pro-électrique magazine Automobile Propre vient de réaliser un test grandeur nature du Kia e-Niro 64 kWh sur un trajet Paris Lille (220km) et en dresse le bilan …
Au delà des conditions du voyage que nous vous laissons découvrir à la lecture de l’article d’Automobile Propre, faisons un focus sur l’autonomie et les aléas rencontrés pour recharger le Kia….
Nos braves essayeurs sont partis de Paris avec un véhicule chargé à bloc et affichant une autonomie prévisionnelle de 477 km, permettant donc (théoriquement) de faire l’aller-retour. Ils rejoignent Lille à une vitesse moyenne de 96 km/h pour constater que vitesse et chauffage ont drastiquement réduit l’autonomie et qu’il ne reste que 90 km d’autonomie.
Il faut donc « faire le plein » pour pouvoir rentrer. Ils décident de repartir en direction de Paris afin de charger sur l’aire de Saint-Léger, à 57 km au sud de Lille, cette aire étant équipée d’une borne rapide Corri-Door censée délivrer jusqu’à 50 kW en courant continu. Arrivés sur place, il leur reste seulement 5% de batterie pour 15 km d’autonomie restante affichée. Mais la charge plafonne à 40 kW, elle va s’interrompre soudainement après avoir fourni seulement 1,9 kWh à la batterie de la Kia. Une seconde session de charge leur permet de récupérer 1,7 kWh de plus. Les appels auprès du gestionnaire de la borne ne parviennent pas à résoudre le problème.
Après 4 sessions et seulement 7,3 kWh récupérés en plus d’une heure de manipulations, ils repartent pour terminer la charge sur une autre station.
Ils doivent parcourir 75 km avec 26% de batterie pour atteindre l’aire de Ressons-Ouest qui dispose d’une borne du réseau Corri-Door. A 110 km/h sur l’autoroute, ils atteignent la borne avec des sueurs froides : le e-Niro est passé en « mode tortue » sur l’accès à l’aire. La vitesse décline très rapidement et soudainement la vitesse maximale plafonne à 15 km/h, permettant tout juste d’atteindre la borne : Il reste 1% et 1 km d’autonomie.
Heureusement, cette fois la borne fonctionne correctement et ils récupèrent 58 kWh en 1h20, permettant de rentrer à Paris. Le temps de charge totale s’approche de 2h30 … heureusement qu’il n’y avait pas d’attente à la borne et qu’ils n’avaient pas prévu un rendez-vous en soirée…
Le tarif de la recharge est particulièrement salé : via le Pass Chargemap, ils ont du acquitter 23,16 euros, pour les 300 km effectués entre le matin et la borne de recharge.
Ce coût porte l’usage de la Kia e-Niro 64 kWh au même niveau que son équivalent thermique essence, pour une source énergétique pourtant pas encore frappée de fiscalité.
Cette expérience met également en avant la problématique de la fiabilité des bornes de recharge et le coût de leur maintenance qu’il faudra bien supporter d’une façon ou d’une autre.
Enfin, elle pose aussi la question de la tarification très variable des différents opérateurs de réseaux de bornes et de leurs opérateurs commerciaux (ChargeMap, Sodetrel, Ionity …)
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Mieux vaut une bonne photo qu'un long discours...
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10/03/2020
Simone de Beauvoir, Prédatrice Sexuelle...
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En nos temps troublés où la moindre occasion est bonne pour pointer du doigt la mâle blanc comme prédateur sexuel, un petit rappel s'impose...
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Concordia honore une prédatrice sexuelle : « Who cares ! »
Par Normand Lester
Le documentaire de la chaîne HBO sur Michael Jackson prédateur sexuel a provoqué une vague d’horreur indignée et de désapprobations. Mais il y a une autre célébrité, plus éthérée celle-là, qui, elle, échappe à l’opprobre malgré tout ce qui a été révélé sur ces prédations sexuelles. Je parle de Simone de Beauvoir dont l’Université Concordia honore la mémoire. Son institut d’études féminines, qui porte son nom, se présente comme l’un des lieux les plus novateurs au Québec et au Canada pour l’étude du féminisme.
Plusieurs livres et articles publiés depuis 20 ans font de Simone de Beauvoir la complice de son compagnon de vie, le philosophe Jean-Paul Sartre, dans ses agressions sexuelles sérielles sur des mineures. Avec un physique plutôt ingrat, Sartre, avait un appétit particulier pour les vierges que Simone de Beauvoir lui livrait après les avoir elle-même séduites. Elle les choisissait souvent parmi ses élèves.
L'une d'entre elles, Bianca Lamblin, a décrit comment les deux dépravés ont abusé d’elle à l’âge de 16 ans dans son autobiographie intitulée Mémoires d'une jeune fille dérangée. C’est l’expression utilisée par Simone de Beauvoir pour la décrire avec un mépris hautain dans sa correspondance avec Sartre rendue publique après sa mort. Choquée et humiliée par la duplicité de l’égérie de Sartre à son endroit, elle a écrit : « J’ai découvert que Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler, ou faut-il dire plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre. » Elle raconte que Sartre lui a déclaré en la déviergeant dans un hôtel miteux qu’il y avait pris le pucelage d’une autre fille la veille.
Après l’invasion allemande en 1940, les deux complices d’agression sexuelle contre elle la fuient. Elle pense que c’est parce qu’elle est juive qu’ils ont déguerpi.
Une autre victime du couple repoussant, Nathalie Sorokine, une lycéenne de 17 ans, fut elle aussi séduite par de Beauvoir pour le lit de Sartre. Ses parents ont porté plainte à la police. En 1943, de Beauvoir fut accusée de séduction de mineure. L’enquête criminelle n’ira nulle part. Mais Simone de Beauvoir perdra le droit d'enseigner en France. Elle trouvera un emploi à Radio-Vichy du gouvernement collaborationniste de Pétain.
Sous le titre « The Philosophy Teacher and the Girl », The Philosophers' Magazine écrit que tout cela révèle que Simone de Beauvoir, la célèbre auteure du livre Le deuxième sexe, le texte fondateur du féminisme, était sous la domination de son amant Sartre. Le Magazine ajoute que dans ses lettres, on découvre à la fois sa jalousie des filles qu’elle lui fournissait ainsi que sa dépendance et sa soumission au philosophe.
Elle est ainsi mortifiée par la passion que Sartre voue à Olga Kosakiewicz, une autre de ses étudiantes. De Beauvoir insiste qu'elle n'a « aucune intention de lui céder la position souveraine que j'avais toujours occupée, au centre même de l'univers [de Sartre]. » Ne pouvant posséder Olga, Sartre se rabattra sur sa jeune sœur Wanda avec qui il couchera.
Conséquents dans leur perversion, de Beauvoir et Sartre ont signé des pétitions en 1977 appelant à la dépénalisation de la pédophilie, dénonçant la condamnation de trois hommes pour avoir eu des relations sexuelles avec des enfants de 12 et 13 ans.
J’ai contacté l’Institut Simone de Beauvoir et l’Université Concordia pour avoir leur réaction au sujet de ces révélations. Au nom de l’Institut Simone de Beauvoir, la professeure titulaire Viviane Namaste m’a écrit que: « L'Institut n'a pas pris position sur ces allégations, et ne les commente pas.» La Directrice des communications de l’Université Concordia, Mary-Jo Barr, de son côté, m’a déclaré dans un courriel: « C’est la première fois que ces allégations sont portées à notre connaissance. Nous allons suivre l’évolution du dossier.»
L’Institut Simone de Beauvoir vient de fêter son 40e anniversaire. Est-ce normal à l’ère du #MeToo qu’il porte encore le nom de Simone de Beauvoir après toutes les informations qui circulent depuis des années au sujet de ses prédations sexuelles contre des mineures ?
On a retiré le nom de Claude Jutra du prix honorant des cinéastes québécois à la demande de la ministre libérale Hélène David. La Cinémathèque québécoise a débaptisé sa salle Claude-Jutra. Et je ne pense pas qu’on donne un jour le nom de Gilbert Rozon à l’École nationale de l’humour.
J’ai demandé en novembre dernier à Hélène David, maintenant porte-parole de l’opposition libérale en matière de condition féminine, si elle pensait que l’Institut Simone de Beauvoir devait changer de nom ? Je n’ai jamais eu de réponse.
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Faut-il juger Simone de Beauvoir ?
Doit-on juger la vie privée de Simone de Beauvoir à la lumière du mouvement #metoo ? La publication d’un fascicule Que sais-je ? consacré à l’auteure du Deuxième sexe est l’occasion de poser la question.
Par Nathalie Collard
Que faut-il savoir de Simone de Beauvoir ? C’est l’exercice auquel s’est livré Éric Touya de Marenne, auteur du fascicule Que sais-je ? consacré à la philosophe existentialiste. Son ouvrage de 127 pages, qui paraît ces jours-ci, se concentre surtout sur sa vie intellectuelle et son engagement politique.
« Dans ce genre d’ouvrage, il s’agit d’abord de synthétiser la pensée et l’œuvre de la personne, explique le professeur de français spécialisé en littérature du XXe siècle à l’Université de Clemson, en Caroline du Sud. Bien sûr, il faut considérer le milieu dans lequel Beauvoir a évolué, un milieu catholique et bourgeois duquel elle a cherché à s’émanciper. La liberté à conquérir est au cœur de sa pensée. »
« Questionner sans juger »
Peut-on dissocier l’œuvre de Beauvoir de certains détails de sa vie privée ? Certains pensent que non. Bon an, mal an, dans la presse ou sur l’internet, des textes surgissent pour rappeler sa relation avec une élève de 15 ans qui lui aurait valu son congédiement du lycée Molière à la fin des années 30. On relate aussi ses relations amoureuses avec des jeunes femmes qui étaient aussi ses étudiantes, qu’elle « rabattait » ensuite vers son compagnon Jean-Paul Sartre.
En 2008, la Britannique Carole Seymour-Jones, auteure du livre A Dangerous Liaison, décrivait le comportement de Beauvoir comme un « abus d’enfant » se rapprochant de la « pédophilie ». En 2015, dans Simone de Beauvoir et les femmes, Marie-Jo Bonnet qualifiait de « contrat pervers » le modus operandi entre Beauvoir et Sartre. Le blogueur du Journal de Montréal Normand Lester accuse quant à lui Beauvoir d’être une « prédatrice sexuelle ».
Que faire de toutes ces accusations alors que la principale intéressée s’est éteinte il y a plus de 30 ans ? « On est à une ère où on veut déboulonner les héros, observe la sociologue Sandrine Ricci. C’est toujours compliqué de revisiter le passé à la lumière de nos schémas actuels. Ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas le faire, mais on peut se demander qui a intérêt à déboulonner Simone de Beauvoir. »
La chercheuse à l’Institut de recherches et d’études féministes de l’UQAM rappelle que notre analyse doit s’inscrire dans une critique historique de l’invisibilisation de la pédocriminalité, un concept qui est apparu seulement dans les années 80. « Comme beaucoup d’intellectuels, Sartre et Beauvoir voulaient se jouer des conventions à une époque où la maturité sexuelle était fort différente d’aujourd’hui. »
Professeure d’histoire à l’UQAM et auteure de nombreux ouvrages sur l’histoire des femmes, Yolande Cohen se demande elle aussi s’il faut regarder le passé avec nos yeux d’aujourd’hui. « Je dis toujours à mes étudiantes de questionner, mais de ne pas juger, avance-t-elle avec prudence. Est-ce que les comportements de Beauvoir étaient considérés comme des violences à ce moment-là ? Peut-être pas. Est-ce qu’on doit les exonérer complètement ? Je ne suis pas sûre non plus, parce que c’étaient en effet des rapports de pouvoir et de séduction qui étaient très pernicieux pour les femmes qui les ont subis. Chose certaine, je suis absolument en faveur des dénonciations d’abus auxquelles on assiste dans la foulée de #metoo. »
Parmi les choses qu’on reproche à Simone de Beauvoir, il y a aussi une pétition dans le journal Le Monde en 1977 qu’elle a signée avec Sartre. Publiée après un procès très médiatisé, la pétition réclame l’assouplissement des dispositions du code pénal concernant les relations sexuelles entre adultes et adolescents.
« Ce que disait la pétition, c’est qu’il valait mieux parler de consentement que d’un âge minimum, note Chantal Maillé, professeure à l’Institut Simone de Beauvoir de l’Université Concordia. Sartre et Beauvoir ne sont pas les seuls à l’avoir signée. La pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto aussi ! Il y avait tout un pan de la société française qui était de ce côté-là, ça ne sortait pas de nulle part. »
« À l’époque, il y a chez elle et Sartre une volonté de recréer une nouvelle morale en rupture avec la religion. En 1947, Beauvoir publie Pour une morale de l’ambiguïté. Je pense qu’il faut situer ses gestes à l’intérieur de cette démarche-là », ajoute la chercheuse.
Malaise chez les féministes ?
Y a-t-il un malaise chez les féministes à aborder ces questions-là ? « C’est une très bonne question, souligne Chantal Maillé. Je pense que #metoo nous force effectivement à faire une réflexion sur les personnalités que nous voulons honorer et celles que nous considérons comme ne correspondant plus aux standards d’aujourd’hui, à la morale actuelle. Or, même si on applique ces critères-là, ce que l’on sait de Simone de Beauvoir ne m’apparaît pas suffisant. Elle a peut-être transgressé les lois des établissements où elle enseignait — l’histoire autour de son renvoi n’est pas claire à 100 % —, mais on s’entend qu’un prof qui séduit des étudiants, c’est sériel. Il y a pas mal de personnes qui correspondent à ce profil-là. On n’est pas dans le même registre que l’agression sexuelle. »
Dans un billet de blogue incendiaire, Normand Lester allait jusqu’à se demander pourquoi l’Université Concordia ne renommait pas l’Institut Simone de Beauvoir. « On a remis en question le nom de l’Institut au début des années 90, reconnaît Chantal Maillé, mais pas du tout pour ces raisons-là. On considérait que Beauvoir était l’incarnation de la féministe universaliste blanche, et on se demandait si on ne reproduisait pas ce qu’on dénonçait. Elle n’incarnait pas un féminisme qui était dans l’air du temps. On a finalement conservé le nom pour rendre hommage aux fondatrices qui avaient obtenu l’autorisation d’utiliser ce nom de la plume même de Beauvoir. Elles ne nous l’auraient pas pardonné. Aujourd’hui c’est devenu notre signature, notre branding. »
« Moi, mon malaise vient surtout de qui en parle, affirme pour sa part Sandrine Ricci. Je veux bien discuter de la vie de Simone de Beauvoir, et personne n’a jamais dit qu’elle et Sartre étaient parfaits, mais je veux en parler avec des gens rigoureux. Je me méfie des agendas antiféministes cachés. »
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09/03/2020
« L’écologie extérieure est inséparable de l’écologie intérieure »
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
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Entretien avec Annick de Souzenelle
Propos recueillis par Juliette Kempf
La crise écologique est intrinsèquement liée à la transgression des lois ontologiques, assure la théologienne Annick de Souzenelle. Sans travail spirituel, pour retrouver et harmoniser racines terrestres et racines célestes de l’humain, il serait impossible de la stopper.
Après des études de mathématiques, Annick de Souzenelle, née en 1922, a été infirmière anesthésiste, puis psychothérapeute. Elle s’est convertie au christianisme orthodoxe et a étudié la théologie et l’hébreu. Elle poursuit depuis une trentaine d’années un chemin spirituel d’essence judéo-chrétienne, ouvert aux autres traditions. Elle a créé en 2016 l’association Arigah pour assurer la transmission de son travail et animer l’Institut d’anthropologie spirituelle.
Reporterre — Vous étudiez la Bible depuis plus de cinquante ans. Quel est le sens de ce travail ?
Annick de Souzenelle — Ce qui résume tout, c’est que j’ai un jour mis le nez dans la Bible hébraïque, et j’y ai lu toute autre chose que ce que disaient les traductions habituelles. Elles sont très culpabilisantes et je sentais que ce n’était pas juste.
J’ai été émerveillée par la Bible hébraïque : je me suis consacrée à écrire ce que je découvrais — des découvertes qui libèrent du poids de la culpabilisation qui a abîmé tant de générations… À partir de là, j’ai réécrit une traduction des premiers chapitres de la Bible [la Genèse], de l’histoire de l’Adam que nous sommes, Adam représentant non pas l’homme par rapport à la femme, mais l’être humain, et de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Un voile est en train de se lever sur les écritures, et cela se passe aussi avec le sanskrit, le chinois, d’autres personnes y travaillent… Il se passe quelque chose à l’heure actuelle, il faut aller plus loin dans la compréhension de l’humain, de l’Adam…
Reporterre — Les traductions les plus courantes de la Genèse décrivent la domination de la Terre et des espèces animales par l’Homme, et une supériorité de l’homme sur la femme… Avec votre exégèse, que peut-on entendre ?
Annick de Souzenelle — À partir du déchiffrement symbolique de l’hébreu, on peut entendre ceci : lorsque l’Adam [l’être humain] est créé, il est différencié de son intériorité, que nous appelons aujourd’hui l’inconscient, et cet inconscient est appelé Ishah, en hébreu. Nous avons fait de Ishah la femme biologique d’Adam, qui, lui, serait l’homme biologique. Dans ma lecture, il s’agit du « féminin intérieur » à tout être humain, qui n’a rien à voir avec la femme biologique. Il s’agit de l’être humain qui découvre l’autre côté [et non la côte] de lui-même, sa part inconsciente, qui est un potentiel infini d’énergies appelées « énergies animales ». Elles sont en chacun de nous. On en retrouve le symbole au Moyen-Âge, dans les représentations sculpturales : le lion de la vanité, de l’autoritarisme, la vipère de la médisance, toutes ces caractéristiques animales extrêmement intéressantes qui renvoient à des parties de nous, que nous avons à transformer. La Bible ne parle pas du tout des animaux extérieurs, biologiques, que nous avons à aimer, à protéger. Elle parle de cette richesse d’énergie fantastique à l’intérieur de l’Homme qui, lorsqu’elle n’est pas travaillée, est plus forte que lui, et lui fait faire toutes les bêtises possibles. Ce n’est alors plus lui qui décide, qui « gouverne » en lui-même.
Il est extrêmement important de bien comprendre que cet Adam que nous sommes a en lui un potentiel qui est appelé « féminin » — que l’on va retrouver dans le mythe de la boîte de Pandore chez les Grecs et dans d’autres cultures — et que ce potentiel est d’une très grande richesse à condition que nous le connaissions, que ce ne soit plus lui qui soit le maître, mais que chaque animal soit nommé et transformé.
« L’extérieur est aussi l’expression de ce qui est à l’intérieur de l’Homme. »
Reporterre — Dans la Bible, tous les éléments, les règnes végétaux et minéraux sont très présents. Quelle est dans votre lecture la relation entre l’Homme et le cosmos ? Est-ce que cela décrit aussi le « cosmos intérieur » de l’Homme ?
Annick de Souzenelle — L’extérieur est aussi l’expression de ce qui est à l’intérieur de l’Homme. Le monde animal, le monde végétal et le monde minéral sont trois étapes des mondes angéliques qui sont à l’extérieur comme à l’intérieur de nous. L’intérieur et l’extérieur sont les deux pôles d’une même réalité. Il y a dans la Bible un très beau mythe où Jacob, en songe, a la vision d’une échelle sur laquelle les anges montent et descendent. L’échelle est véritablement le parcours que nous avons à faire dans notre vie présente, de ce que nous sommes au départ vers ce que nous devrions devenir. Nous avons à traverser les mondes angéliques, c’est-à-dire à les intégrer. Mais tout d’abord, à nous verticaliser.
Reporterre — Ce chemin « vertical », qu’implique-t-il dans notre rapport au monde ?
Annick de Souzenelle — C’est tout simple : cultiver ce cosmos extérieur. Ce que nous faisons à l’extérieur a sa répercussion à l’intérieur, et vice versa, donc il est extrêmement important de cultiver ensemble le monde animal extérieur et le monde animal intérieur, et de la même manière en ce qui concerne les mondes végétaux et minéraux.
Reporterre — C’est-à-dire d’en prendre soin, de les faire grandir, de les enrichir ?
Annick de Souzenelle — Oui, nous en sommes totalement responsables. La façon dont nous traitons ce monde à l’intérieur de nous va se répercuter à l’extérieur. Or, à l’intérieur de nous, nous sommes en train de tout fausser, nous n’obéissons plus aux lois qui fondent la Création. Je ne parle pas des lois morales, civiques, religieuses. Je parle des lois qui fondent le monde, que je compare au mur de soutènement d’une maison. On peut abattre toutes les cloisons d’une maison, mais pas le mur de soutènement. À l’heure actuelle, c’est ce que nous faisons. Nous transgressons les lois ontologiques [du grec ontos = être]. Elles aussi sont dites dans la Bible et on n’a pas su les lire. Nous détruisons ce monde à l’intérieur de nous comme nous sommes en train de détruire la planète. Il est difficile d’entrer dans le détail de ces lois ici, mais j’ai essayé d’exprimer cette idée dans mon livre L’Égypte intérieure ou les dix plaies de l’âme. Avant que les Hébreux quittent leur esclavage en Égypte pour partir à la recherche de la Terre promise, une série de plaies s’est abattue sur l’Égypte. Chacune de ces plaies renvoie à une loi ontologique transgressée.
« À l’heure actuelle, la Terre tremble. »
Reporterre —Les plaies d’Égypte font penser aux catastrophes naturelles que l’on vit aujourd’hui !
Annick de Souzenelle — Oui, à l’heure actuelle, la Terre tremble. Cela fait quelques années que les choses tremblent de partout. Nous sommes dans les plaies d’Égypte. Nous allons faire une très belle Pâque [la fête, dans la liturgie juive, commémorant la sortie d’Égypte], une mutation importante va se jouer. Mais, actuellement, nous sommes dans les plaies d’Égypte, et on ne sait pas les lire. Nous vivons une période de chaos, prénatal, je l’espère.
Reporterre —Est-ce dû au fait que l’Homme ne fait plus le travail intérieur ?
Annick de Souzenelle — Oui, exactement. Mais depuis quelque temps, ce n’est pas seulement qu’il ne fait pas le travail intérieur. C’est qu’il fait un travail contraire aux lois de la Création. On est dans le contraire de ces lois ontologiques, alors le monde tremble.
« Tout a changé après la guerre. »
Reporterre — Vous-mêmes, dans votre vie, avez-vous vu les choses s’empirer ?
Annick de Souzenelle — J’ai pratiquement parcouru le siècle ! Je me souviens très bien du monde de mon enfance, des années 1920. C’était un monde figé, totalement incarcéré dans un moralisme religieux bête et insupportable. Il n’était pas question d’en sortir, et ceux qui le faisaient étaient mis au ban de la société. Je me suis très vite sentie marginalisée. Puis la guerre est venue casser tout ça. Tout a changé après la guerre. Les jeunes des années 1960 ont envoyé promener la société d’avant, avec le fameux « Il est interdit d’interdire » qui résume tout, seulement ça allait trop loin. Le « sans limite » est aussi destructeur que les limites trop étroites.
Reporterre — La crise écologique est beaucoup reliée à l’absence de limite au niveau de la production, de la consommation, de l’utilisation de nos ressources. Comment cela s’est-il développé après la guerre ?
Annick de Souzenelle — L’humanité inconsciente est dans le réactionnel. Elle était complètement brimée d’un côté. En s’échappant de cette contention, elle a explosé. Elle ne sait pas trouver la juste attitude. On va à l’extrême, parce qu’on ignore les lois qui structurent. Nous avons l’habitude d’associer le mot « loi » à l’idée de contrainte, mais les lois ontologiques, au contraire, libèrent.
Reporterre —Les bouleversements environnementaux n’existaient pas durant votre enfance ?
Annick de Souzenelle — On n’en parlait pas. Chacun avait son lopin de terre. Dans les années 1970, 1980, on a commencé à en parler. Au moment même où j’ai commencé mon travail intense.
Reporterre — Quel est selon vous le cœur de la problématique écologique ?
Annick de Souzenelle — Une perte totale du monde céleste, du monde divin. L’Homme est comme un arbre. Il prend ses racines dans la terre, et ses racines dans l’air, la lumière. Il a des racines terrestres et des racines célestes. L’Homme ne peut pas faire l’économie de ces deux pôles. Jusqu’à récemment, il a vécu ses racines terrestres dans des catégories de force, car il ne connaissait que la « lutte contre » quelque ennemi que ce soit (intempéries, animaux, autres humains…). Il ne sait que « lutter contre » car il est dans une logique binaire. À partir de la fin de la dernière guerre, à partir des années 1950 et 1960 en particulier, il y a eu un renversement de la vapeur. On a envoyé promener le monde religieux, qui n’apportait que des obligations, des « tu dois », des menaces de punition de la part du ciel, c’était un Dieu insupportable. Nietzsche a parlé de la mort de Dieu. Merci, que ce dieu-là meure ! Mais on n’a pas été plus loin dans la recherche. Aujourd’hui, ce qu’il se passe, c’est qu’il y a un mouvement fondamental, une lame de fond qui est en train de saisir l’humanité, le cosmos tout entier, pour que l’humanité se retourne, dans une mutation qui va avoir lieu, qui ne peut plus ne pas avoir lieu, pour qu’elle retrouve ses vraies racines divines, qui sont là.
Reporterre —Comme si la crise avait un sens au niveau du chemin de l’Homme ?
Annick de Souzenelle — C’est LE sens de l’Homme. Toute l’écologie est très importante, mais elle ne peut se faire que s’il y a une écologie intérieure de l’Homme. C’est le passage de l’Homme animal à l’Homme qui se retourne vers ses racines divines. Cela ne veut pas dire que ses racines terrestres disparaissent, mais qu’il retrouve ses racines célestes.
« Je respecte beaucoup les efforts actuellement déployés, mais ils sont très minimes par rapport à ce qui se joue. »
Reporterre — Ne peut-il pas y avoir une écologie sans spiritualité ?
Annick de Souzenelle — Il s’agit désormais de « lutter avec ». Je suis très respectueuse des actions qui sont faites dans le sens de l’équilibre écologique, et je pense qu’il faut les faire mais c’est une goutte d’eau dans une mer immense. Un raz-de-marée va se produire, des eaux d’en haut [le monde divin] peut-être, ou des eaux d’en bas, peut-être les deux en même temps !
Je respecte beaucoup les efforts actuellement déployés, mais ils sont très minimes par rapport à ce qui se joue. S’il n’y a pas en même temps que cette lame de fond un travail spirituel, cela ne suffira pas. J’espère que ce n’est pas trop difficile à entendre quand je parle ainsi, mais il me faut le dire. On ne peut pas séparer l’intérieur de l’extérieur.
Reporterre — Comment voir le corps dans cette perspective ?
Annick de Souzenelle — Le corps de l’Homme est inséparable du corps du cosmos. Ce sont les deux pôles d’une même réalité. Nous ne connaissons de notre corps que ce qui est étudié en médecine, en faculté. Mais notre corps physique n’est que l’expression qu’un corps divin, profond, ontologique, et c’est celui-ci qui est malade. Lorsque l’on veut traiter un malade, la médecine officielle ne traite que l’extérieur, le côté concret. Elle est en train en ce moment d’éradiquer l’homéopathie, qui travaille au contraire sur la cause profonde, car quand un organe est malade, c’est qu’il y a un court-circuit dans la cause profonde, dans l’organe ontologique de l’Homme, dont l’organe que nous connaissons n’est que l’expression. Si l’on ne va pas toucher à ce très subtil, il n’est pas suffisant de travailler sur la seule dimension extérieure.
Il arrive que des personnes racontent leur traversée de la maladie comme une initiation. Toute épreuve peut être la source d’une évolution énorme. L’épreuve n’est pas la même chose que la souffrance.
Reporterre — Cela peut-il qualifier ce que la Terre vit actuellement ?
Annick de Souzenelle — Nous l’avons rendue malade, oui. Nous avons détourné les cours d’eau, trafiqué des éléments naturels. On trafique la Terre comme si elle était une chose. On n’a plus aucune conscience qu’elle est ce corps divin de l’Homme. Le traitement qu’on fait aux arbres, à toute la culture, est diabolique dans le sens que cela « sépare ».
Reporterre — La surconsommation matérielle, le capitalisme, sont-ils l’expression d’une conscience qui s’est « séparée » ?
Annick de Souzenelle — Tout à fait. Toute idéologie qui n’est pas reliée au verbe fondateur devient la peste. C’est la cinquième plaie d’Égypte. Toutes nos idéologies politiques, philosophiques, financières ne réfèrent absolument pas au verbe divin, si bien qu’elles sont vouées à l’échec. Soljenitsyne l’avait bien vu, en disant qu’il quittait une folie (l’URSS) pour en trouver une autre aux États-Unis. Tout cela doit disparaître. Tous nos politiciens sont perdus à l’heure actuelle, qu’ils soient de droite, de gauche, du milieu, de tout ce que l’on veut… Ils mettent une rustine ici, une rustine là, ils ne peuvent pas résoudre les problèmes. Parce que l’Homme a déclenché des problèmes qui ne seront solubles que par un retournement radical de son être vers les valeurs divines.
Les religions elles-mêmes, telles qu’elles sont aujourd’hui, sont vouées à une profonde mutation. Ce qui va émerger de tout cela est une conscience totalement nouvelle, d’un divin qui sera intimement lié à l’humain, qui ne viendra pas d’une volonté d’ailleurs, mais d’une présence intérieure.
Reporterre — Puisque selon vous le cosmos extérieur représente le cosmos intérieur, l’endroit du chemin écologique peut-il devenir un chemin spirituel ?
Annick de Souzenelle — On ne peut pas entrer dans l’intelligence du cosmos extérieur sans entrer dans l’intelligence du cosmos intérieur. Ce n’est non plus la seule voie. Je peux aussi dire le contraire : ça peut être quelqu’un qui découvre son cosmos intérieur, et par conséquent qui va se consacrer au cosmos extérieur. On ne peut pas vivre quelque chose d’intense intérieurement sans se trouver relié au monde extérieur… Quand je suis dans mon jardin, je vois les arbres, les plantes, les oiseaux, comme des anges, qui sont là, vivants, qui respirent avec moi, qui m’appellent… Combien de fois le chant des oiseaux est mon chant…
« Nous vivons une très grande épreuve, la peur règne, mais cela peut être, pour ceux qui le comprennent, un chemin initiatique magnifique. »
Reporterre —Des personnes qui se disent athées mais qui sont très reliées au monde, sont-elles aussi sur un chemin spirituel ?
Annick de Souzenelle — Oui, nombreux sont ceux qui se disent athées parce qu’ils rejettent le dieu des églises… mais ressentent cette unité avec la nature. Le grand sujet aujourd’hui est de sortir de l’esclavage au collectif très inconscient, pour entrer, chacun et chacune, dans sa personne, dans l’expérience personnelle. On est à cet endroit de chavirement total de l’humanité.
Nous vivons une très grande épreuve, la peur règne, mais cela peut être, pour ceux qui le comprennent, un chemin initiatique magnifique.
Nous sommes dans un moment unique de l’humanité, extrêmement important, le passage de l’Homme animal à l’Homme qui se souvient de ses racines divines. Il y a un grand espoir.
Reporterre — L’espoir, donc, ne se situe pas seulement dans l’espoir que la crise s’arrête, mais dans l’espoir que l’Homme change à travers cette crise ?
Annick de Souzenelle — Exactement. C’est une mutation de l’humanité. Aujourd’hui on a terriblement peur de la mort, on veut reculer la mort. Or, il faut accepter la mort, elle est une mutation. J’ai une grande confiance. C’est impressionnant, mais on n’a pas à avoir peur. La peur est un animal qui nous dévore. De cette énergie animale, nous avons à faire de l’amour.
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08/03/2020
L’Église s’oppose-t-elle à la science ? Aubert Martin rétablit les faits
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Alors que l’Église catholique a été et est toujours une mécène importante pour la science, un cas particulier entache sa réputation : Galilée. Retour sur les raisons de la discorde entre la papauté et ce personnage aujourd’hui considéré comme un « martyr scientifique ».
Avant Galilée, revenons sur un personnage trop souvent éclipsé: Copernic. Ce scientifique avait proposé deux révolutions (c’est le cas de le dire) : la rotation de la Terre sur elle-même et le fait qu’elle tourne autour du Soleil.
Selon Aubert Martin, chroniqueur à On n’est pas du monde, Copernic est un exemple de la réunion de la science et de la religion : il était moine, pratiquant à tel point qu’il disait sa messe chaque jour. Les papes Clément VII et Paul III l’invitaient à poursuivre ses recherches.
En fait, ce sont les protestants qui à ce moment s’opposaient de manière virulente à l’héliocentrisme.
C’est après Copernic que le conflit avec Galilée est survenu. Toutefois, bien que l’Église ait ses torts, c’est davantage le personnage de Galilée qui semble avoir été un problème.
Le pape d’alors, Urbain VIII, trouvait les avancées de Galilée très intéressantes. Seulement, l’institution ecclésiastique eu une approche beaucoup plus « scientifique » que Galilée: devant la nouveauté des théories, elle lui a demandé des preuves supplémentaires.
Le conflit
C’est là, selon Aubert, que le dérapage s’est produit. Galilée a empiété sur le territoire théologique : il remettait en question la lecture de certains passages de l’Ancien Testament. Devant cela, les théologiens se sont braqués.
De plus, dans un livre commandé par l’Église qui avait pour but d’exposer les différentes hypothèses sur la révolution des astres, Galilée n’a pas respecté ses engagements en se moquant des géocentristes et en insultant le pape de manière masquée.
Devant les propos injurieux et l’attitude belliqueuse de Galilée, il n’a toutefois évidemment pas été décidé de le bruler. Il a été assigné à une résidence et forcé à renier ses théories. Là-dessus, d’après Aubert, l’Église aurait pu mieux juger de la situation.
Antoine Malenfant, animateur de l’émission, a toutefois mentionné qu’il existe un antidote à cette fracture apparente entre la science et l’Église. Il s’agit de rappeler les nombreux chrétiens qui ont été des scientifiques.
Aubert a ainsi proposé une longue liste de chercheurs qui ont travaillé sur des sujets autant divers qu’avant-gardistes : les anneaux de saturnes, le nucléaire, le Bigbang et, au XVIIIe siècle, l’aviation.
"Un peu de science éloigne ne Dieu, beaucoup de science y ramène." Louis Pasteur
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07/03/2020
Rencontre Poutine-Erdogan, Gérard Chaliand estime que « les Russes ne céderont pas »
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LE MONTÉNÉGRO AU BORD DE LA GUERRE CIVILE
=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=
Le petit État du Monténégro, peuplé de 670 000 habitants et grand comme deux fois le Finistère, est devenu indépendant le 3 juin 2006. Depuis, la nationalisation de l’église orthodoxe a mis le feu aux poudres.
Le 26 décembre, une atteinte sans précédent à la démocratie se déroulait au Monténégro. Au sein même du Parlement national, le pouvoir du dirigeant Milo Djukanovic envoyait la police gazer puis arrêter plusieurs dirigeants de l’opposition. Ceux-ci débattaient depuis plusieurs heures d’une loi prévoyant de spolier tous les biens de l’Église orthodoxe serbe, la plus importante et la plus ancienne des communautés religieuses du pays.
Depuis ce jour, la population s’est emparée de son destin. Sans discontinuer, chaque jeudi et dimanche, des cortèges d’individus de tous âges parcourent des kilomètres sur les hauteurs enneigées comme dans les vallées encaissées, pour montrer leur désaccord avec les pratiques autoritaires du pouvoir.
Placées sous le signe de la défense de l’Église orthodoxe serbe et de son patrimoine, ces « molebane » (processions) dépassent le simple cadre religieux. Dimanche 23 février, ce sont plus de 200 000 Monténégrins, dont 50 000 juste devant la cathédrale serbe de la capitale, qui se sont rassemblés dans une immense démonstration ; entre un tiers et la moitié de la population du pays se déplace ainsi massivement chaque semaine pour montrer son rejet de la politique de Djukanovic. Des intellectuels serbes ont, selon la bonne vieille recette autocratique, été simplement interdits de séjour, dont le grand écrivain serbe du Monténégro Matija Beckovic.
Or, cette foule immense qui manifeste depuis trois mois sans discontinuer, n’est pas seulement motivée par la défense des biens de l’Église orthodoxe serbe. La violence dont fait usage Milo Djukanovic n’a d’égal que le calme dont font preuve les manifestants. Le 26 décembre, après des violences policières au sein même du Parlement, Djukanovic a donné l’ordre de mettre au cachot deux des trois principaux leaders de l’opposition ; or, à plusieurs reprises ces dernières années Nebojša Medojevic, chef de file de l’opposition, avait déjà été jeté en prison pour ses propos. Fin janvier, l’autocrate du Monténégro est allé jusqu’à ordonner d’arrêter la mère d’un autre leader de l’opposition (Mandic). Enfin, toute marque de soutien de la part de jeunes pèlerins serbes venus des pays voisins est arrêtée à la frontière.
Cette violence politique du pouvoir ne date pas d’hier
Depuis l’automne 2015, de violentes manifestations menées par l’opposition déstabilisent le gouvernement de Milo Djukanovic : rassemblant plusieurs partis pro-serbes, elles ont pour mots d’ordre la transparence et la dénonciation de la corruption du pouvoir. Djukanovic, tour à tour Président et Premier ministre du Monténégro, représente en effet un cas unique en Europe : il est au pouvoir depuis 39 ans. Né en 1962 à Nikšic, dans le centre du Monténégro, Milo Djukanovic offre le profil-type d’un ancien cadre communiste reconverti dans le nationalisme : à 29 ans, en 1991, il est déjà nommé Premier ministre.
D’abord soutien indéfectible de la Yougoslavie socialiste, il sent le vent tourner avec les accords de Dayton (1995) et abandonne son mentor Slobodan Miloševic pour adopter une attitude de neutralité pro-occidentale : « C’est un homme dépassé », dit de lui Djukanovic. Homme d’affaires avisé, il est rattrapé en 2000 par ses liens avec la mafia italienne des Pouilles (Sacra Corona Unita), qui œuvre dans le trafic de cigarettes, de voitures et de travailleurs immigrés entre le Monténégro, l’Albanie et les Pouilles. D’après Le Monde, « dans les conclusions déposées en 2007 par les magistrats italiens de Bari, le Premier ministre du Monténégro apparaît comme l’homme-clé de l’organisation de contrebande de cigarettes qui, entre 1994 et 2000, arrosait de nombreux pays d’Europe à partir du Monténégro (…). Il est notamment accusé d’avoir concédé à un trafiquant notoire, le Suisse Franco Della Torre, une licence d’importation de 1000 tonnes de cigarettes par mois. L’enquête a montré une forte et constante coopération entre mafia monténégrine et celle des Pouilles, la Sacra Corona Unita ».
Identités monténégrine et serbe entremêlées
De majorité traditionnellement chrétienne orthodoxe, ses habitants se sont longtemps considérés comme faisant partie de la nation serbe, tout en étant monténégrins. Par ailleurs, la population musulmane, qui représente environ 16 % de la population, est divisée entre ceux qui se considèrent comme une minorité « bochniaque » et demandent leur rattachement à la Bosnie-Herzégovine, et ceux qui se considèrent comme une minorité albanaise et demandent leur rattachement à l’Albanie voisine. L’ indépendance, acquise de justesse avec 55,5% des voix au référendum du 3 juin 2006 n’aurait pu être obtenue sans le soutien des partis politiques représentant les minorités albanaise, bochniaque, croate et turque, qui constituent à elles quatre 18% de la population. L’imam, chef des musulmans du Monténégro, avait écrit pendant la campagne une lettre à Djukanovic l’assurant du vote à 100% de la communauté musulmane (Albanais, Bochniaques et Turcs). Depuis, le pouvoir central s’appuie fortement sur le vote musulman pour obtenir une majorité à chaque échéance électorale.
La loi du 26 décembre 2019 qui a mis le feu aux poudres est une loi liberticide et typique d’un pouvoir néo-communiste. Elle prévoit que l’État monténégrin, contrairement aux principes inscrits dans la Charte européenne des droits de l’homme, prenne possession de tous les biens de l’Église orthodoxe serbe (édifice religieux, terres agricoles, monastères). Outre que l’Église orthodoxe serbe est la plus ancienne du pays (XII ° siècle), elle a le plus grand nombre d’église et de fidèles. Enfin, les Serbes et beaucoup de Monténégrins se révoltent contre cette loi de spoliation, car au même moment Djukanovic a garanti les droits de l’Église catholique et de la communauté musulmane.
Il faut bien comprendre que l’Église orthodoxe serbe est constitutive de la nation monténégrine. L’Église orthodoxe autocéphale monténégrine (CPC) a été créée de toutes pièces en 1993 par Djukanovic : cela a ouvert un conflit entre les deux Églises. À l’heure actuelle, seules 50 églises orthodoxes sur 750 que compte le Monténégro se seraient ralliées à l’Église autocéphale. En outre, elle n’est pour l’instant reconnue par aucune Église orthodoxe au monde; dans les jours suivant le vote de la loi, le patriarche de Russie (Cyrille) et celui de Constantinople (Bartholomée Ier) se sont empressés de désavouer cet acte.
Déstabilisation de la région par des puissances extérieures
Les mesures autoritaires du pouvoir monténégrin risquent de déstabiliser toute la région. Jouant sur la division entre Serbes et Monténégrins d’identité serbe d’un côté, et Monténégrins pro-pouvoir et minorités musulmanes de l’autre (Bosniaques et Albanais), Djukanovic n’a pas vu l’effet de contagion que cela allait entraîner.
Début février 2020, le Président serbe de la Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodik, a déclaré vouloir apporter son soutien aux Serbes du Monténégro et a entamé un processus de sécession de la Bosnie-Herzégovine. Au Kosovo, la police albanaise a prêté main forte à la police monténégrine pour bloquer les cortèges de pèlerins serbes ; on risque de voir l’ingérence des acteurs régionaux dans les affaires du Monténégro.
Par ailleurs, ces remous internes ne sont que la conséquence logique du jeu qui oppose la Russie aux États-Unis. La Russie avait, dans les années suivant l’indépendance de 2006, effectué des investissements très fructueux. Des hommes d’affaires russes ont racheté tous les plus grands hôtels du littoral Adriatique : le fameux Queen of Montenegro de Becici, l’Albatros d’Ulcinj et le Fjord de Kotor. Le magnat russe Oleg Deripaska a agrandi le complexe d’aluminium KAP, énorme consommateur d’électricité : 1,4 milliard de kwh — soit l’équivalent du déficit énergétique du pays. L’économiste Nebojša Medojevi? déclarait en 2009 que « la moitié de la richesse produite au Monténégro est aux mains des Russes ». Mais cette toute-puissance a été gravement affectée par les sanctions que les autorités de Podgorica ont votées en 2014, à la suite de leur mentor états-unien ; depuis, on assiste à une fuite massive des capitaux russes.
Les États-Unis se sont engouffrés dans la brèche en accentuant en 2015 leur pression sur le gouvernement de Djukanovic pour qu’il intègre l’Otan. La Maison Blanche avait déjà, depuis de nombreuses années, obligé le pays à abandonner ses équipements militaires liés au Pacte de Varsovie, réduisant par exemple sa flotte navale à la portion congrue – un seul patrouilleur en tout et pour tout. C’est donc logiquement que, le 2 décembre 2015, l’Otan a « invité » le Monténégro à rejoindre l’Alliance atlantique. Le Pacte atlantique est perçu par le gouvernement monténégrin philo-occidental comme « la garantie la plus fiable pour les investisseurs » et le seul moyen d’assurer la sécurité.
Par Alex Troude
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