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02/12/2007

III-In Memoriam... Fred Chichin et digressions diverses...

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=



Fred Chichin, qui venait de la Gauche, a simplement ouvert les yeux sur cette Gauche, et puis il a regardé un peu vers sa droite, c'est tout. Il a compris que la vraie tolérance ne peut se baser que sur la vraie diversité et non sur les mélanges qui "diluent tout". Logique implacable.

Comme j'aime à le dire, autant les racistes me débectent quand ils estiment que les noirs, les blancs, les jaunes, ne devraient surtout pas se mélanger, autant les thuriféraires du « métissage à tout prix » me font marrer avec leur moraline et leur propagande. Ils me font marrer et gerber aussi à l’occasion.
Car les seuls mélanges qui fonctionnent très bien sont les mélanges d'Amour. Lorsqu'il y a de l'Amour, tous les mélanges, tous les métissages peuvent aboutir à de belles choses, même à des choses supérieures. Mais notre société manque cruellement d’Amour, je veux dire d’amour authentique.


1-Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celles des anges,
s'il me manque l'amour,
je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante.


2-Quand j'aurais le don de prophétie,
la connaissance de tous les mystères et toute la connaissance,
quand j'aurais la foi la plus totale,
celle qui transporte les montagnes,
s'il me manque l'amour,
je ne suis rien.


3-Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés,
quand je livrerais mon corps aux flammes,
s'il me manque l'amour,
je n'y gagne rien.


4-L'amour prend patience, l'amour rend service,
il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s'enfle pas d'orgueil,


5-il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt,
il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune,


6-il ne se réjouit pas de l'injustice,
mais il trouve sa joie dans la vérité.


7-Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout.

8-L'amour ne disparaît jamais.
Les prophéties ? Elles seront abolies.
Les langues ? elles prendront fin.
La connaissance ? elle sera abolie.


9-Car notre connaissance est limitée et limitée notre prophétie.

10-Mais quand viendra la perfection,
ce qui est limité sera aboli.


11-Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant,
je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant.
Devenu homme, j'ai mis fin à ce qui était propre à l'enfant.


12-A présent, nous voyons au-dedans un miroir et de façon confuse,
mais alors, ce sera face à face.
À présent, ma connaissance est limitée,
alors, je connaîtrai comme je suis connu.


13-Maintenant donc ces trois-là demeurent,
la foi, l'espérance et l'amour,
mais l'amour est le plus grand.


Bible, Nouveau Testament : 1 Corinthiens 13

L’Amour authentique, n’est-ce pas, et non pas de ces « idées chrétiennes devenues folles » dirait Éric Zemmour avec sa tête de fouine qui se poile, qui ont accouché de la bien-pensance ambiante, des droâââ-de-l’hômme et de la tolérance de tout et de n’importe quoi. Ces idées-là pullulent jusqu’à la nausée.

Semer de l’Amour, aujourd’hui, je veux dire de cet amour authentique, n’est plus vraiment possible que dans un parcours individuel quotidien, au jour le jour. C'est déjà pas mal, d'être positif dans sa vie de tous les jours, ne pas juger facilement et rapidement, dans le dialogue, dans l'échange, dans l’évaluation juste. Mais il faut bien avouer que c'est restreint et que cela ne donne des fruits que limités et, souvent, mitigés. Que cela ne nous empêche pas de le faire néanmoins. Mais voilà... dans la cité il est difficile et tabou de parler d'Amour... cela ne correspond pas à l'imaginaire des peuplades larguées qui y vivent, même si individuellement, le lascar espère secrètement de connaître ça un jour au moins avec avec une « meuf »... il est vite rattrapé par sa culture machiste, à la fois conquérante et soumise... bien loin de Diderot ou Rimbaud… et ne parlons pas du Christ qui est à leurs yeux (selon notre conception chrétienne) une abomination car Allah ne peut pas avoir de fils, mais juste des prophètes. S’il est incapable d’avoir un fils, on se demande comment il a bien pu créer l’Univers.

Du coup, de plus en plus de personnes en France s'interrogent sur les bienfaits de l'immigration. En tout cas sur la manière de la gérer et de la considérer, cette « Chance Pour La France ». À commencer par les immigrés parfaitement intégrés, comme moi, ou les descendants d'immigrés, qui sont reconnaissants à ce pays de la Chance qu'il nous a donné, lui à nous ou à nos parents, pour construire notre vie de manière sensée. Voilà.



Alors en parcourant la toile, j’ai pu voir que Paratext y allait de son hommage aussi, à Fred Chichin, en profitant, par la même occasion, pour saluer Jean-Louis Murat qui est du genre à ne pas mâcher ses mots non plus. Je reproduis ici, du coup l’un des extraits qu’il a balancé sur son Blog et où Jean-Louis Murat assassine comme il faut, de sa position de chansonnier-baroudeur, l’ennemi larvé de face :


« Michaux ou René Char me tombent des mains ! J'aime mieux me replonger dans la lecture des chansons de Pierre Jean de Béranger, dont je viens de faire un album de reprises. Il faut d'urgence rééditer ses textes! Au XIXe siècle, c'était une star, admirée par Victor Hugo, Goethe ou Lamartine. Il a été complètement autodidacte, comme moi, et il est devenu l'un des plus grands poètes du XIXe siècle. La richesse de son écriture n'a rien à voir avec le niveau de la chanson française d'aujourd'hui, qui illustre bien l'échec de l'Education nationale. Les textes ne disent rien, on remplit des cases avec des mots, comme s'ils étaient innocents...
Quand j'écoute la radio, je deviens dingue. On a l'impression de vivre pendant l'entre-deux-guerres, lorsque les vedettes de la chanson n'étaient autres que les pétomanes...
Le niveau du roman français contemporain, c'est pareil. Récemment, il n'y a guère que Philippe Muray et Renaud Camus qui m'aient semblé de vrais défenseurs de la langue française. »


LIRE, mai 2005

Je ne connais pas du tout Pierre Jean de Béranger, par contre je ne vois pas en quoi l’on ne pourrait être en mesure d’apprécier Michaux et Char ainsi que Philippe Muray et Renaud Camus. Mais je comprends son invective. Michaux et Char ont, dans une certaine mesure, contribué à complexifier la Poésie en la rendant abstraite. Cherchant à percer le centre de la cellule, cherchant à atteindre les particules elles-mêmes, leur Verbe a influencé, par la suite, toute une flopée d’écrivaillons qui pensaient que plus ils s’étaleraient dans l’abstraction verbale plus ils se trouveraient élevés sur le piédestal de la gloire poétique. Risible ! En attendant, oser citer Renaud Camus, lorsqu’on connaît la controverse qu’a provoqué l’écrivain et que ses lamentables détracteurs traitent de pétainiste, c’est courageux. On apprends aussi, dansun article du 1er Octobre 2007 dans Libération que « Peu avant sa mort, en 2006, l’essayiste Philippe Muray avait écrit deux lettres au chanteur. Jean-Louis Murat regrette de ne pas l’avoir rencontré. » Comme je le comprends. Ils auraient trinqué ensemble et Muray aurait indiqué à Murat quelque éclairage nuancé sur sa vision du monde.

Il se passe quoi là, en effet, dans le Rock ? comme se le demande un petit névrosé dans un commentaire affligeant sur ma « brève » Al Fath. Les Rita Mitsouko d’abord. Jean-Louis Murat ensuite. Qui n’y est pas allé seulement de sa verve dans le magazine Lire.

Dans le journal Le Monde du 17 novembre 2007 Jean-Louis Murat se lache :

"L'écrivain américain Brett Easton Ellis a dit : "Depuis la nuit des temps, l'Antéchrist cherche un moyen de prendre le pouvoir sur les consciences de l'homme, enfin il y est arrivé avec Internet." Le Web rend les gens hypocrites, il incite à prendre des pseudonymes. C'est un monde de délation, intoxiqué de spams et de pubs.

(...)

Question : La gratuité n'est-elle pas le meilleur moyen de démocratiser la culture ?

C'est une blague ! Cela nous tue. La démocratisation, c'est à l'école maternelle qu'elle doit être ancrée. Une fois les bases et l'envie acquises, chacun peut faire son choix. Par ailleurs, je ne suis pas démocrate, je suis happy few. La culture est le fait d'une minorité, d'une élite qui fait des efforts. Attention, pas une élite sociale ! La femme de ménage ou le facteur sont absolument capables de sentiment artistique. Mais la démocratisation, pour moi c'est le concours de l'Eurovision : chaque pays envoie son artiste fétiche. Et là, comme disait Baudelaire, la démocratie, c'est la tyrannie des imbéciles. Sur MySpace, vous allez voir 45 000 nigauds, les 45 000 artistes ratés qui ont ouvert leur page - j'y suis aussi, parce que sinon on me vole mon nom."



Dans le Nouvel Observateur il ne prend aucun détour :

«Baudelaire est un poison. Je me suis laissé intoxiquer par sa poésie négative. L’époque va si vite qu’il n’y a rien de plus novateur que l’alexandrin. Alors, moi, je fais l’éboueur: je ramasse Baudelaire. Baudelaire, c’est le voyage intérieur qui finit dans la ténèbre, comme il dirait. Il ne croit plus à rien, éventuellement à la grâce. Il a un côté prêtre défroqué. Ce genre de comportement amène à des catastrophes collectives. Le dernier homme de Nietzsche a les deux pieds dans la merde et ne s’en rend pas compte. Baudelaire, c’est l’avant-dernier homme. Il est victime de son système nerveux. Souvent, il tombe dans une hystérie de rentier, à la façon des gens payés à rien foutre d’aujourd’hui. Il est très actuel. C’est un culbutos: il oscille sans cesse entre l’amour de soi, la rumination de soi, la haine de soi, de l’autre, du peuple.

Ni démocrate ni royaliste, il n’aime pas le peuple. Au XXIe siècle, plus personne n’aime le peuple: on ne se soucie que des téléspectateurs, des ceux-ci, des ceux-là, on découpe le saucisson et on n’a plus affaire qu’à des rondelles. Baudelaire n’aime guère le suffrage universel. Il faut le dédouaner: la première expérience de suffrage universel amène Napoléon III au pouvoir et accouche d’un tyran.»

«Pour nous, Français, dans la musique il y a une rupture en 1789. C’est l’époque où on pète tous les violons, parce que ça fait mauvais genre. La musique devient une affaire de conservatoire et on se retrouve avec du folklore: on n’arrive plus à faire le lien. En Angleterre, les héritiers de Purcell, c’est les Beatles. Chez nous, il n’y a pas cette continuité.»

«J’ai chanté Béranger, mais je déteste les gens qui manifestent leurs idées politiques dans leurs chansons. Quand tu écoutes les interviews de Ferré ou de Brassens, tu hallucines. Ils sont contre l’armée, contre la police, contre le truc et le machin. Qu’est-ce qu’ils veulent avec leur anarchisme de droite ? Brassens met Roosevelt, de Gaulle, Hitler dans le même bateau! Et il part gentiment avec son paquetage visser des Messerschmitt avec Marchais pendant trois ans en Allemagne.

Manu Chao, c’est de la rigolade; l’altermondialisme, c’est son fonds de commerce. 1981, c’est la naissance de l’Homme Bon, dit Philippe Muray. L’Homme Bon a ses icônes. Il adore Manu Chao car Manu Chao a pris tous les gimmicks de l’Homme Bon. Baudelaire t’éclaire sur cette hypocrisie totale. Manu Chao a réussi à faire ce que Bové ne réussira jamais; c’est son frère de lait, mais lui, c’est d’abord un businessman. Manu Chao, si tu fais du «rock équitable», t’as qu’à verser les royautés aux prisonniers cubains au lieu d’investir dans l’immobilier en Espagne…

Le public de la chanson française est de gauche, donc tout le monde fait supergaffe à ce qu’il dit. Avant, tu avais un Ernest Pinard [l’avocat impérial qui accusa “les Fleurs du mal” et “Mme Bovary”]. Maintenant, tu as 60 millions d’Ernest. Et moi! Et moi! Et moi! Pinard, c’est extra. Pinard et Cauchon [l’accusateur de Jeanne d’Arc] sont les deux mamelles de l’âme française! Quand ça donne des interviews, c’est “plus à gauche que moi tu meurs”, alors qu’à ma grande stupéfaction 99% du business était pro-Sarkozy pendant la campagne.
»




«Baudelaire a une prescience supermoderne du féminisme, genre elles vont toutes devenir imbaisables, ces salopes ! Dans la chanson, il y a une nouvelle génération de chanteuses qui “font leur étroite”, comme on aurait dit au XIXe siècle. Du talent, mais si tu écoutes bien leurs textes, elles vivent très bien sans nous. Elles préfèrent le fantasme Chabal. Ou All Blacks. Quand tu vois le haka, tu as envie de prendre un fusil à lunettes et de descendre les quinze. Baudelaire avait pressenti la tarlouzification des âmes, dont l’emblème est Ségolène Royal. J’ai toujours trouvé que le gros cul du Poitou n’assurait pas une cacahuète. Ce pauvre François Hollande a bien fait de se barrer. Depuis, il va mieux: il a maigri, il tète les gros orteils des filles, il renaît.»



Il se passe que le « politiquement correct » craque progressivement de toutes parts. Et ce n’est que le début. Voilà. Il y aura des surprises encore. On est pas au bout du long tunnel mais y’a un brin de lumière au bout, là-bas. Le Rock ‘n’ Roll est né en voulant avoir une emprise sur la réalité et le réel, non en partant dans les songes creux des lendemains qui déchantent. C’était une volonté de vivre enfin sa sexualité, de tendre la main aux blancs pour les noirs, aux noirs pour les blancs, de réinstaller le Corps à la place qui se devait d’être la sienne, dans la danse et le mouvement et la révolte à la fois sociale et métaphysique, mais certainement pas politique. La politique gavait toute la jeunesse et à peu près au même moment les beatniks montraient la voie. La voie, c’est-à-dire le chemin spirituel, l’épreuve intérieure. Certains iront, ensuite, se fourvoyer dans des entreprises festives et pseudo-situationnistes, comme Woodstock en 1969, ou John Lennon et Yoko Ono avec leur « bed-in » pour la Paix. Conneries. Je me souviens qu’au début des années Reagan, dans une interview dans le magazine Best ou Rock & Folk, je ne sais plus, John Kay, le leader de Steppenwolf (les créateurs de « Born to be wild »(mp3)), disait déjà qu’il fallait aux américains une armée forte et puissante pour défendre les USA contre les rouges. C’est ce qui s’appelle avoir les pieds sur terre face aux pacifistes qui faisaient le jeu de l’URSS, même malgré eux, dans les années 50, 60, 70, 80. De longues décennies sartriennes à n’en plus finir tellement elles s’étiraient dans leur guimauve et leur morale de purs. Ce n’est même plus une question de situation sociale. Je suis, quant à moi, un modeste magasinier payé au lance-pierre, qui a passé les 16 dernières années à faire son travail correctement en disant « merde » aux syndicats couchés devant leurs centrales ou aux ordres du patron. En disant « merde », aussi, aux cadres qui voulaient me soumettre au-delà des limites qui leurs étaient imparties. C’est une question de positionnement par rapport à la réalité, par rapport au Réel, par rapport à l’Être (s’il existe encore) en nous et qui est, pour ma part, indéfectible à ce qui me structure, me rend pensant et actif. Juste bailler en allant voter à Gôche, en soutenant les « sans papiers » sans plus aucun respect pour le principe d’État de Droit, la mixité et la diversité Jack Languiennes, les altermondialistes qui vont étreindre Ahmadinejad ou Tariq Ramadan, ce n’est pas être libre, c’est être une larve rampante, un cloporte sans libre-arbitre, un couche-toi-là sans couilles qui n’ose pas regarder la vie à hauteur d’homme et dire, simplement, quelques vérités.

Donc, Rita Mitsouko, Jean-Louis Murat, John Kay, voici qu’à présent, comme me le signale encore Paratext , c’est l’icône Pop Homo, ex-leader du fabuleux groupe The Smiths, qui y va de ses déclarations sulfureuses.





Dans le dernier NME il a déclaré, cartes sur table, ou plutôt, selon le mot de Céline en « mettant sa peau sur la table » que la Grande-Bretagne « est devenu un pays terriblement négatif, qui fout les gens en l’air et les repousse. En outre, concernant l’immigration, c’est très difficile, car plus l’afflux d’étrangers est en hausse en Angleterre et plus l’identité britannique disparaît. Si vous voyagez en Allemagne, c’est toujours absolument l’Allemagne. Si vous voyagez en Suède, celle-ci a toujours une identité suédoise. Mais si vous voyagez en Angleterre, vous n’aurez aucune idée où vous êtes. Je ne reviendrai jamais vivre à Londres ou même en Angleterre à cause de l’explosion de l’immigration. Dans les rues de Londres on entend toutes sortes d’accents du sud mais pas d’accent britannique. J’ai tourné la page.”

Il ajoute plus loin “L’Angleterre, c’est du passé.” et aussi :“Vous ne pouvez pas dire à tout le monde : “Entrez chez moi, et faites comme chez vous.”"

Il est exact que Steven Morrissey avait osé chanter cette sublime chanson à la fois Patriotique et anti-dictatoriale (anti-Cromwell, pour être précis), « Irish Blood, English Heart »(mp3) dont le texte est sans équivoque :

Irish blood, English heart, this I'm made of
There is no-one on earth I'm afraid of
And no regime can buy or sell me

I've been dreaming of a time when
To be English is not to be baneful
To be standing by the flag not feeling
Shameful, racist or partial

Irish blood, English heart, this I'm made of
There is no-one on earth I'm afraid of
And I will die with both my hands untied

I've been dreaming of a time when
The English are sick to death of Labour
And Tories, and spit upon the name of Oliver Cromwell
And denounce this royal line that still salute him
And will salute him forever


Depuis toujours Morrissey s’est déclaré Patriote, amoureux de son pays, ce qui ne l’a nullement empêché d’exercer une vive critique à son encontre avec des chansons acides, voire pleines de napalm : à propos de la monarchie (The Queen is dead), du Premier ministre (Margaret on the guillotine), du système éducatif (The Headmaster rituel) ou du très homophobe conservatisme britannique en laissant planer le doute sur sa sexualité (I want the one that I can’t have). « We sadly know that we are the last truly British people you’ll ever know » affirmait-il déjà dans les années 90 dans son album « Your Arsenal ». Avec Mick Ronson à la production, il déployait des cohortes militaires dans chaque chanson et il n’y avait que les cons sans sel et sans saveur pour trouver quelque chose à y redire.



L’essentiel de ce que je pense de tout ça, des positions jugées « conservatrices » et du Rock ‘n’ Roll, je l’avais déjà écrit là : en janvier 2007, juste avant que le groupe musical auquel j’avais consacré laborieusement 16 années de ma vie ne se défasse et ne s’enfonce dans les eaux sombres de la lagune dont il portait le nom. Mes prises de positions d'homme libre ont été en grande partie à l’origine de ce « split ». On peut ainsi mesurer les dégâts que la bien-pensance peut faire dans les têtes les mieux faites. Et je ne parle pas ici de ma tête à moi.

I-In Memoriam... Fred Chichin et digressions diverses...

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=



Récapitulons... Fred Chichin est mort. Par l'intermédiaire d'XP et de Doves, par leurs commentaires à ma note-hommage, je découvre, moi qui ne parviens pas à suivre toute l'actualité médiatique au fil de l'eau, que le Fredouille s'était illustré au travers d'une interview acerbe pour Télérama où il fustigeait la bien-pensance de ce triste pays à la dérive.

Après mise en page... voici l'interview controversée :


Le journaleux : ‘Variéty’ est enfin le disque le plus épuré que vous annonciez depuis toujours.

Catherine Ringer : Peut-être l’urgence nous a-t-elle aidée. Je devais partir en tournée pour un spectacle en Italie et notre label nous a demandé quelques titres inédits. Les morceaux sont sortis avec une facilité déconcertante. Du coup, j’ai annulé la tournée, et c’est reparti ! Ce format pop-rock tout simple nous va bien, il nous donne une liberté tout en nous cadrant bien.

Fred Chichin : On a surtout retrouvé un état d’esprit. Tout au long des années 90, on a été un peu largués. C’était l’époque du grand métissage, et on a commencé a mélanger un peu tout. Ça n’a rien donné. Ce n’est pas parce qu’on met un bassiste de funk, une guitare acoustique et un batteur chinois que c’est forcément plus intéressant. On y a juste perdu la pêche qu’on avait aux débuts des années 80. On s‘est fait piéger par le musicalement correct français.

Le journaleux : Mais ce métissage a commencé dès vos concerts il y a vingt ans, non ?

Fred Chichin : Au départ, on a pris des musiciens américains parce qu’on ne trouvait pas de Français qui « groovaient » comme on le souhaitait. Dès qu’ils swinguaient un peu, c’étaient des jazzmen, ce qu’on ne voulait pas non plus. C’est drôle, les gars avec qui on joue aujourd’hui étaient encore ados à l’époque de ‘C’est comme ça’. Et c’est la première fois que je m’entends bien avec des musiciens français. Malgré le décalage de génération, on a les mêmes racines musicales… Avec eux, j’ai retrouvé ce que j’aimais profondément : la musique occidentale, tout bêtement. Pendant des années, je m’en suis éloigné. C’est toujours intéressant intellectuellement d’explorer, de chercher ailleurs, mais au niveau du résultat artistique, ça l’est assez peu. Quand je repense à tous les bidouillages, les prises de tête pour utiliser tel son tel instrument parce que c’était à la mode. On se retrouvait avec un plat sur lequel on entassait la mayonnaise, le ketchup, trois cornichons… Comme on est pas nuls, il y avait toujours trois bonnes chansons, mais dans l’ensemble, c’étaient des assemblages d’éléments de l’air du temps. Et je trouve que presque toute la musique actuelle n’est que ça ! J’entends très peu de choses spontanées, qui jaillissent d’une vision personnelle.

Le journaleux : Les Rita Mitsouko, groupe des plus singuliers et déterminés, n’ont pas pu résister à la pression ?

Fred Chichin : C’est dur d’aller contre la société dans laquelle on vit. Surtout quand on fait de la musique. Les ambiances dans lesquelles on baigne nous imprègnent forcément. Il faut accomplir un effort considérable pour faire un retour sur soi-même et revenir aux choses essentielles. C’est tout l’inverse du message ambiant de l’échange, du brassage, de l’écoute de l’autre qui, artistiquement, dilue tout. Il faut arrêter avec l’intellectualisme et revenir au physique.



Le journaleux : Ce retour au « physique » symbolise aussi la victoire sur la maladie ?



Fred Chichin : Non. L’hépatite C, c’est une maladie de génération, la mienne. On est nombreux, de mon âge, dans mon milieu, à être passés par là. Mon état d’esprit actuel est beaucoup plus en réaction à l’état musical de la France. Je suis assez remonté et même amer, car j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps, dix ou quinze années.

Le journaleux : Comment s’est faite la rencontre avec Catherine Ringer ?

Catherine Ringer : A une audition pour le spectacle de MarcO’, Flash rouge, en 1980. Fred était guitariste. Il m’a entraînée avec lui, m’a dit qu’on allait faire un groupe. J’en avais jamais fait, je n’étais qu’une interprète. Il m’a proposé : « On essaie pendant un mois. » On a donné des concerts et ça a marché. Il y a eu une part de chance mais aussi beaucoup d’acharnement.

Fred Chichin : Catherine était ce que je cherchais depuis toujours. Une chanteuse. Quand je l’ai trouvée, je savais que c’était bon. En premier, j’avais craqué sur la fille. Il y avait une affiche pour un spectacle avec elle en gros plan. J’ai auditionné pour être musicien, je l’ai vue, elle chantait super bien. Après, il ne me restait plus qu’à lui démontrer que ce qu’elle faisait était nul. Je l’ai donc débauchée. On est partis, les autres ont pleuré mais c’est comme ça : ils étaient mauvais… J’étais fasciné par les chanteuses de rock, j’adorais Jefferson Airplane et Janis Joplin. Il y a toujours une dimension supplémentaire par rapport aux mecs. Mais il y a peu de chanteuses parce que les mecs font peu d’efforts pour cerner, s’accorder à la sensibilité des femmes.

Le journaleux : Votre passion pour la musique remonte à loin ?

Catherine Ringer : J'écoutais de tout quand j'étais une jeunette. Classique, chanson, rock, blues, musiques de films, musiques d'ailleurs. Je n'ai jamais focalisé sur un genre particulier. Ma plus belle émotion musicale, c'était à 12 ans, un concert de Sun Ra, à Saint-Paul-de-Vence. Ça m'avait mise dans un drôle d'état. Après, il y eu James Brown.

Fred Chichin : La musique, c'est ma vie, depuis toujours. Elle m'a sauvé. J'habitais à Aubervilliers, dans une tour qui donnait sur des toits et des usines. J'étais un gamin un peu fantasque, plongé dans Jules Verne. Tout jeune, j'étais confronté à une contradiction flagrante : mon père était un communiste fou de westerns. Il était critique de cinéma mais, à cause de ses convictions, il voyait des westerns en cachette. Parce qu'officiellement il fallait détester le western américain, pur produit de l'idéologie impérialiste US. Quand on va voir des westerns avec son père en douce, comme si c'était un crime, on a vite un peu de mal avec le communisme. Sinon, mon père fréquentait les situationnistes, j'ai lu Marx, Aron, etc. Autant dire que j'ai appris le nihilisme et cette culture de se construire dans la haine de ce que l'on est. Tout ce qui n'était pas blanc était formidable, tout ce qui était blanc était mal. J'ai été élevé là-dedans. Il fallait admirer les Black Panthers. Toute la musique que j'aimais était honnie, jugée décadente, impérialiste. La seule musique admise, c'était ‘Le chant des partisans’. Il fallait toujours que je défende mes goûts, que je me batte pour eux.

Le journaleux : Pour reprendre un de vos titres emblématiques, ‘Y a d'la haine’…

Fred Chichin : Exactement. Notez que ça fait un moment qu'on l'a écrite, cette chanson. Chez les Anglo-Saxons, la haine a toujours été la source du meilleur rock, des Stones aux Stooges. C'est pour ça que le rock n'a jamais marché en France. Du moins, le vrai, l'authentique. Le rock original est devenu le twist, le rap est devenu le rap à l'eau, ou le rap débilo-facho primaire. Je suis un fan du rap US de la première heure, celui qui avait autre chose à dire que « bande d'enculés, on veut plus de sous ! ».

Le journaleux : Pourquoi ce titre d'album, ‘Variéty’ ?

Fred Chichin : ‘Variéty’, ça signifie diversité et non pas soupe uniforme. C'est aussi un clin d'œil à la variété française d'avant, celle d'un Claude François : je ne l'appréciais pas spécialement, mais, comme tout le monde, je l'entendais à la radio. Joe Dassin, aussi. Moi, j'aimais les Beatles ou les Rolling Stones, mais il faut reconnaître que c'était écoutable. Ces types savaient jouer du piano ou de la guitare, chanter. Ils connaissaient leur métier. On a perdu ça, je crois. Cloclo, il a eu du succès parce que c'était un super danseur et il avait un très bon répertoire. Ce n'était pas dur, il pompait le « top 10 » américain de chez Motown. Sauf que, maintenant, j'en connais plein qui pompent tout autant les Américains, le R'n'B et compagnie, et c'est affligeant… De toute façon, en France, il y a qui ? Philippe Katerine, Rachid Taha, et puis Etienne Daho. Ils font ce qu'ils disent et ce qu'ils veulent. Ils ont tout mon respect. Mais Manu Chao, non, par exemple. Ce n'est pas un musicien. C'est un politique. Comme Renaud. Ils prennent la musique en otage pour faire du militantisme. La musique, c'est un paillasson sur lequel ils s'essuient les pieds. Derrière, je n'entends qu'une bande de suiveurs qui se préoccupent de préserver leur pré carré. La musique, c'est un vrai travail et c'est dur. Mais en France, on ne travaille pas, on se contente d'un tout petit niveau musical. Je trouve terrible qu'on accorde moins de crédit à Daho qu'à des types comme Doc Gynéco ou JoeyStarr.

Le journaleux : Vous avez pourtant fait un duo avec Gynéco, non ?

Fred Chichin : Ah, oui, bien sûr, quelle créativité ! « Ah si j'étais riche, lalalalalala. » Le discours d'un Gynéco peut se résumer ainsi : « Si j'étais riche, je m'achèterais une Porsche et je t'emmerderais, bâtard. » Je les connais bien ces types, j'ai travaillé avec eux. Je suis resté deux mois avec une quarantaine de rappeurs. C'est édifiant sur le niveau et la mentalité… Le rap a fait énormément de mal à la scène musicale française. C'est une véritable catastrophe, un gouffre culturel. La pauvreté de l'idéologie que ça véhicule : la violence, le racisme anti-Blancs, antioccidental, antifemmes… C'est affreux.

Le journaleux : Lors de vos concerts avec l'Orchestre Lamoureux, en 2004, Catherine chantait comme on en rêvait depuis longtemps. On a souvent eu l'impression que vous vous l'interdisiez…

Catherine Ringer : C'est possible. C'est pour ça que j'annonce à chaque fois que je vais simplifier… Mais c'est comme lorsqu'on se dit « calmons-nous ! », ça ne veut pas dire qu'on y arrive. On a sa personnalité, son caractère, on a envie de se poser mais ce n'est pas facile. C'est toute une vie de travail de changer sa nature, son instinct. C'est un travail sur soi, et avec les autres surtout.

Fred Chichin : L'Orchestre Lamoureux, ça fait partie de ces aubaines qui vous tombent dessus. Financièrement, on n'aurait jamais pu monter un truc pareil. Ils nous ont invités. C'était l'occasion de faire du Ferré. J'en rêvais depuis des années.

Le journaleux : D'où vient cette passion pour Léo Ferré ?

Fred Chichin : J'ai été subjugué vers l' âge de 14 ans. Ma base, ce sont les Beatles, Léo Ferré et Prokofiev. J'écoutais autant Ferré en boucle que les Beatles. Brassens aussi, mais ce sont les textes de Ferré qui m'ont marqué. Une chanson comme La Solitude, avec cette idée : « Il faut aller laver ce qui nous reste de conscience dans les laveries automatiques », c'est formidable. Il avait tout compris. Si on a vraiment eu un grand artiste dans la musique populaire, un visionnaire, capable de s'exprimer aussi bien seul au piano, avec un groupe de pop électrique ou un grand orchestre, c'est lui. Il composait, écrivait les arrangements et était un immense poète. Léo Ferré devrait être reconnu comme un monument culturel. Eh bien non. En France, on préférera toujours Renaud. Ferré est haï, c'est normal, car personne ne détestait plus que lui l'establishment. Et l'establishment le lui rend bien. Renaud, lui, il a tout bon : il est antiaméricain, il est contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre. Il suffit d'aussi peu pour toucher un maximum de gens en France.

Le journaleux : ‘Marcia baila’ ou ‘Les histoires d'A.’ interprétés à la Nouvelle Star, ça vous fait quoi ?

Fred Chichin : Rien à cirer. On sert juste d'alibis culturels, de garants de crédibilité. Même aux Restos du cœur, ils ont joué une chanson des Rita. C'est pareil. Ça la fout mal si on n'y figure pas. Pour eux, ça donne une illusion d'ouverture. C'est toujours un peu de crédibilité de gagnée. Mais je ne suis pas naïf. Je connais toutes les combines, toutes les manipulations.

Le journaleux : Dans le nouvel album, vous chantez sur Rendez-vous avec moi-même : « Ouais très gros chantier / Je suis la singer Ringer, ouais / Très beau chantier / la beautiful belle Ringer »…

Catherine Ringer : Ça part de cette expression : je vais prendre du temps pour moi. Autrefois, certaines femmes faisaient des retraites dans des abbayes pour faire le point. Cette chanson, c'est ça : où est-ce que j'en suis, où vais-je, est-ce que j'ai changé ? Une chanson d'indépendance d'esprit, être face à soi plutôt que toujours en rapport aux autres. Cette chanson, avec ses allitérations « singer / Ringer », je l'ai écrite en anglais d'abord, puis je l'ai traduite. C'est une chanson méthode Coué. On fait tous ça, je crois, à défaut d'entendre les autres vous dire ce que vous aimeriez entendre, on se le dit à soi-même : « Allez vas-y ! T'es la beautiful Ringer, la plus belle ! » Une autoémulation, en somme.
Le journaleux : Une manière de confirmer le message de votre chanson Chères Petites, sur l'album Système D…

Catherine Ringer : Chères Petites parlait de ces gens qui disent aux jeunes que la vie est nulle dès qu'on grandit, qu'il faut profiter de sa jeunesse parce que après tout est horrible. Je dénonce cela. J'ai toujours aimé la vie dans son ensemble. Je n'ai pas peur de la mort. Quel que soit l' âge qu'on a, l'important est qu'on soit là, et ce que l'on en fait. J'ai 50 ans et je suis contente. Une fois qu'on est né, il faut suivre le mouvement ! Ça ne sert à rien de tenter d'arrêter le temps. Rien n'est immuable. La vie, c'est du travail, un effort constant.

Le journaleux : Vous avez toujours beaucoup joué sur votre physique, jusqu'à la provoc parfois…

Catherine Ringer : J'adore le spectacle, me montrer. Je suis comme Rufus, quand il venait au Café de la Gare, tout timide avec sa valise, en demandant : « C'est ici pour se montrer ? » les artistes qui choisissent d'œuvrer dans le rock aiment faire des choses marrantes. On fait ce métier pour prendre des libertés, changer au gré de son humeur. On est notre propre patron, c'est fondamental. La beauté d'une personne est d'autant plus intéressante qu'elle est variable. Dans les années 80, j'avais des dents très abîmées, toutes jaunes et cariées. Alors je les peignais avec du blanc quand je passais à la télé et ça me faisait un sourire pas possible, très hollywoodien. Quand une de mes dents est tombée, j'ai trouvé drôle la tête que ça me faisait : bien maquillée avec une dent en moins, comme si quelqu'un avait gribouillé une photo. Ce n'était pas pour m'enlaidir, je trouvais ça amusant… Il faut se bagarrer pour ne pas céder aux pressions. Il faut être ferme. Mon père peintre m'a donné une très bonne éducation artistique. Et j'ai eu envie de la perpétuer, dans mon travail, dans la vie.

Le journaleux : Les Rita Mitsouko, c'est l'histoire d'un couple ?

Catherine Ringer : C'est personnel, comme question… Vous savez, il y a des couples de commerçants ou de paysans qui travaillent ensemble toute leur vie et on n'en fait pas un fromage. On n'est pas les seuls.



(Pour la Source de l'Interview... voyez Télérama)

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Petite Précision : Fred ne semblait pas au courant, mais les prises de position de Doc Gynéco ont également évolué comme j'avais pu le montrer sur mon blog en Juillet dernier...

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À noter que, dans la foulée, une Chienne de Garde, pisseuse et froufrouteuse de son état, dans la feuille à chiotte qu'est Marianne déchaîne sa fougue Stalinienne contre Fred Chichin. Un bel article, en guise de réponse, qui explique aussi cette seconde affaire, se trouve là : sur Le Grain de Sable)... où l'on apprend, entre autre, que les Rita Mitsouko sont potes avec Maurice G. Dantec, qu'ils se rendent visite mutuellement au Canada ou à Paris, que Fred lisait Pascal Bruckner et que le couple a refusé d'héberger un "sans papiers". Quelle Horreur !

Fred Chichin a déchaîné les foudres de la bien-pensance à son encontre parce qu'il a simplement dit la vérité et claqué du verbe comme il faut.

J'aimais bien l'originalité de ce groupe, ce duo loufoque, qui avait su concilier une gouaille populaire à la Arletty, un visuel tendance Doisneau, un dandysme des troquets parigots, une défonce digne des haschischins et des décadents de La Belle Époque avec une musique pleine de bidouillages sonores d'elfes bioniques. Artisanat aristocratique des bas-fonds. Suite à cette interview, très révélatrice, le duo remonte encore plus dans mon estime, vraiment... Les hommes libres aiment les hommes libres. Cherchez pas à comprendre si vous êtes un consensuel, c'est comme ça.
Les Rita Mitsouko n'évoluaient plus dans le "politiquement correct" de leur début... non qu'ils fussent "politiquement corrects" à leur début, mais plutôt "tenus par les couilles" par le milieu, c'est ce que j'ai cru comprendre en lisant l'interview du Chichin. Se savait-il condamné lorsqu'il a balancé ces vérités ? Tout comme le Grand Charles, dans son bel article, je l'ignore. En tout cas il a vidé son sac, on peut le dire, et le journaleux de TÉLÉRAMA a dû être surpris, car tout comme moi il devait penser que les Rita était de Gôche. Mais le Chichin il est pote avec Dantec, il lit Bruckner (en ce moment détesté par la Gôche), il craint une guerre civile en France, il fustige le milieu musical français, le métissage à tout prix... bref, tout ce qui, selon lui, nous dilue. Tout ça ne les empêche pas d'aimer James Brown, Sun Ra, ou Rachid Taha... alors les accusations de "racisme" repasseront, merci. Et pendant que j'écris ces lignes j'écoute Fela Anikulapo Ransome Kuti, qui n'était rien qu'un putain d'identitaire, la compilation "Funkiest Grooves Vol.2" et les enculés du système à l'insulte facile et réductrice je les emmerde (mp3)