20/06/2010
Ballon rond
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
Splendide ! Je suis heureux, je vous jure, aussi heureux que si l'équipe de France avait remporté la coupe. C'est un peu con, cela étant dit, car une grande partie des joueurs jouent, pour ainsi dire... à domicile... ils pourraient faire un effort. Quoi que... chez les africains sub-sahariens, la ramener comme la ramènent nos joueurs africains... oops... pardon... nos joueurs français ces derniers temps c'est faire preuve de Volonté, de Souveraineté et... euh... de machiste mâlitude ! En ce sens, ils ont réussi ! Et c'est pour cette raison que je suis heureux, vous dis-je, heureux que ces petits enfoirés en viennent à dévoiler leur niveau mental, leur j'm'en-foutisme digne de putchistes africains, leur mépris déterminé et clairement orienté vis-à-vis de leurs supporters, du pays qu'ils sont sensés représenter, bref, leurs vrais visages, comme le dit KID A, chez ILYS, les masques tombent.
On raconte que Yoann Gourcuff est, littéralement, terrorisé par Ribéry et sa clique, ce qui ne me surprend guère, le respect chez les musulmans ne consistant pas à laisser l'autre tranquille mais plutôt à le tenir en respect ! Nuance. Ils aiment ça, c'est ce qui les fait mousser, bander et confère un semblant de sens à leurs existences misérables. Il suffit de voir comment les français de souche baissent les yeux devant les merdiques petites racailles qui font leur loi dans les quartiers dits difficiles.
Ces sales petits nantis millionnaires qui se tapent des putes mineures, qui n'en foutent pas une sur le terrain, qui traitent le sélectionneur de fils de pute en l'invitant à aller se faire enculer, qui font des doigts d'honneurs aux journalistes, puis qui refusent d'aller s'entraîner lorsque les sanctions disciplinaires tombent, ou qui clament à la presse qu'il y a un traître parmi eux, qu'il faut le trouver et le chasser, que l'insulte d'Anelka n'est pas un problème... comment ne pas songer aux élèves issus de la diversité (cette "Chance pour la France") qui refusent de se soumettre à la discipline d'un lycée et décident de se rebeller contre la moindre autorité. On n'a pas l'impression d'être en face d'adultes dignes de ce nom, responsables, disciplinés et droits. Je dois être un sale blanc occidental car mon Dieu me demande de tenir debout devant lui, comme un homme responsable, et de faire face à la vie, de la considérer à hauteur d'homme et non pas de me courber 5 fois par jour tourné vers la Mecque en signe de soumission. Yahvé aime que Jacob vienne se frotter à lui, que Job ose lui demander des comptes. Yahvé et Jésus aiment les rebelles. Et l'Esprit Saint en vient même à ouvrir les yeux à Saül de Tarse qui devient Saint Paul. Des rebelles qui tiennent tête au Destin, quoi qu'en disent les néo-païens frustrés qui oublient que même leur manière de penser, de questionner, d'interpréter et de critiquer le judaïsme ou le christianisme leur a été transmise par une Civilisation dont ils sapent les fondements par leurs vociférations de droitards frustrés. Des droitards frustrés qui ressemblent, d'ailleurs aux communistes frustrés... et aux muslims frustrés... bonnet blanc et blanc bonnet. Tout ce joli monde se rejoint. Le vrai "vivre ensemble" est là... dans cette haine et cette frustration communes que ni les uns ni les autres ne soupçonnent. Ils s'en défendent même. Les pauvres, pardonne-leur Seigneur, mais ils ne savent pas ce qu'ils font.
Alors on peut venir me traiter de "raciste", aussi, ça ne sera pas nouveau, je regrette juste le temps de Marius Trésor et Jean-Pierre Adams qui, certes, affichaient une certaine fierté Nègre (au sens ou l'entendait Senghor) mais étaient également fiers de porter le maillot tricolore et formaient, à eux deux, la redoutable "Garde Noire" que redoutaient les équipes adverses. Ils avaient l'attitude humble, ils mouillaient le maillot de la sueur de leur effort et nous faisaient rêver. Le petit yougo que j'étais n'a jamais fait de différences entre le rital Platini, le sélectionneur espagouin Hidalgo, "la Garde Noire" et les autres joueurs qui étaient blancs comme mon cul. Quand le coup de sifflet lançait le jeu, nous étions tous français et fiers de l'être. Le terrain c'était le terrain et le ballon rond c'était le ballon rond. On jugeait les hommes sur ce qu'ils mettaient dans la balance et sur leur attitude, leur comportement, leur action sportive. Et en la matière, l'équipe de France actuelle est à la ramasse, elle montre clairement ce qui attend le Pays demain, dans sa totalité : les musulmans seront solidaires des musulmans, les noirs des noirs, les beurs des beurs et les uns des autres lorsque des blancs trop blancs, trop polis, trop beaux, avec plus de 10 mots à leurs vocabulaire (Yoann Gourcuff) leur feront de l'ombre ou, plus généralement, tenteront de leur faire entendre raison, de les discipliner, de leur apprendre la retenue (l'encadrement sportif). Nous allons vers un approfondissement de la bêtise crasse, de la violence, vers le tribalisme et la loi du Clan. Les masques tombent et nous montrent les vraies faces de culs coincés, crispés dans les archaïsmes, dans des postures de "wesh wesh " des cités et qui veulent l'imposer à tout le monde. Quel bel exemple pour notre jeunesse et quel honneur pour la France, ce pays où jadis, dit-on, Dieu lui-même fut heureux ! Mais n'est-ce pas Senghor lui-même qui a dit que la Raison était hellène et que l'émotion était nègre ? En ce moment l'équipe de football de France nous le démontre tous les jours.
Je ne parlerai même pas de Domenech qui se couche comme un toutou devant ces raclures, mais j'aurai une forte pensée pour Jean-Pierre Adams qui est toujours dans un profond Coma depuis 1982 suite à une erreur d'anesthésie pour une opération bénigne du genoux.
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08-The Jekylls: " There's no one around you" (1994) , à propos de "Dr.Jekyll and Mr.Hyde",de Rouben Mamoulian (1932)
=--=Publié dans la Catégorie "Une Chanson, Un Film, par The Reverend..."=--=
C’est quoi l’amour ? Du sperme ou des larmes ? Les deux, bien sûr, dit ce film.
Jekyll est en quête de beauté et d’harmonie, mais Hyde se vautre dans le foutre et le sang, et les deux sont une même personne. En 1932, l’industrie cinématographique laisse encore la bride sur le cou à ses employés : ici, le contremaître Rouben Mamoulian nous parle de schizophrénie, de refoulement, de frustration sexuelle, de pénitence et de rédemption, et ses employeurs (la Paramount) lui foutent une paix royale sur son chantier, tant qu’il ne dépasse pas le budget, et qu’on voit bien les stars.
Fredric March, justement, bellâtre emplâtré semblant tout droit sorti d’un film muet, incarne pourtant parfaitement l’ambiguïté de Jekyll , pétri de bons sentiments, mais pourri d’ambition, gardien des convenances et brûlant de désir pour sa fiancée. C’est le même, méconnaissable, qui joue un Hyde de plus en plus ravagé et monstrueux au fil des transformations , terrorisant littéralement Miriam Hopkins, la tentatrice, d’un simple regard, et finissant par l’étrangler dans un râle quasi sexuel. Ensuite, Jekyll ne retrouvera son visage lisse et lunaire que lorsqu’il sera mort, abattu par la police, et ce, sans une once de morale, sans une quelconque sentence bienséante.
Dix ans plus tard, ce sera une autre histoire. Victor Fleming, empêtré dans le code Hayes et sa censure imbécile, et malgré l’apport de Spencer Tracy et d’Ingrid Bergman, ne pourra éviter l’académisme et l’édulcoration.
The Jekyll's : "There's no one around you" (1996).mp3
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
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Par la même occasion, lisez ou relisez ma chronique du premier disque de Peter Night Soul Deliverance ou officie, désormais, Pierre Chevalier, ex-The Jekyll's, ainsi que The Reverend...
17:54 Publié dans Une chanson, un film... par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Absence de pensée
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
« La décolonisation a été une réaction xénophobe de peuples qui ont profité d’une conjoncture favorable pour chasser l’étranger, redevenir maître chez eux et préserver avec l’indépendance politique leur identité collective. Il est contradictoire d’être en même temps un ardent partisan de la décolonisation tous azimuts et un adversaire de toute xénophobie. »
Julien Freund, Les garde-fous et le mirador
07:00 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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19/06/2010
07-Johnny Cash: "Memories are made of this" (1996) , à propos de "Comme un torrent",(Some came running) de Vincente Minnelli (1958)
=--=Publié dans la Catégorie "Une Chanson, Un Film, par The Reverend..."=--=
Il y a des films qui se méritent : celui ci en est un.
Oh je sais bien qu’aujourd’hui, pour autant qu’on bénéficie d'un salaire décent, on est abonné au câble et l’on reçoit tous les classiques du monde sur sa 16/9°, et dans son salon.
Mais, - et c’est là que les clichés ont du bon parfois -, l’argent n’achète pas tout. Pas l’amour, l’amour fou pour la musique, ou le cinéma, ou la littérature, la danse, enfin pour n’importe quelle passion valable. Cette passion qui vous pousse dans les marges, qui vous oblige à chercher, à explorer dans les recoins de la culture officielle, bref à partir en quête. De vous même, la plupart du temps, mais ça, on ne l’apprend que plus tard.
Il y aura toujours, espérons le, des amoureux fous qui parcourront les marges à la recherche de leur passion, quelle qu’elle soit.
Il se trouve que si l’on évoque la cinéphilie, ou la musicomanie (y’a un mot pour le rock ?), on passe très vite pour un vieux con, alors qu’il s’agit de passions adolescentes ou post-adolescentes, et que ce n’est pas parce qu’on peut trouver à peu prés n’importe quel film en DVd que la cinéphilie est morte.
Non, elle le sera le jour ou le dernier cinéphile sera mort, nuance.
« Comme un torrent », donc.
Pff, comment dire ? C’est l’œuvre d’un maître au sommet de sa forme, en pleine maîtrise de son art, sachant suffisamment ruser avec l’industrie du cinéma pour qu’elle soit à son service, et non le contraire.
Comment vous dire que Frank Sinatra est ici comme il n’a jamais été au cinéma : fragile, viril, tendre et violent. Tout ce qu’il y a dans sa voix d’habitude est ici sur l’écran. Comment vous dire que Shirley Mc Laine trouve là le rôle de sa vie (juste derrière celui de « La Garçonnière » de Billy Wilder), bouleversante, filmée avec tant d’amour, tant d’amour... Comment vous dire que Minnelli arrive à évoquer la frigidité féminine sans être vulgaire et l’air de rien, en signant au passage une des plus belles scènes de baiser au cinéma (pour sûr, Frank Sinatra sait embrasser)…
Comment vous dire que l’expression « Beautiful loser » a l’air d’avoir été inventée rien que pour Dean Martin dans ce film…
Comment dire toutes ces choses que Minnelli s’évertue à nous montrer ?
Peut-être en se taisant (« He’s full of talk » , dit à un moment Dean le magnifique d’un personnage méprisable), et en se découvrant, comme Dino, encore lui, le fait dans la dernière scène, au cimetière (oui, ce film finit mal) : pour la première fois, il enlève volontairement son chapeau, qu’il ne quitte jamais, même pas pour dormir, même pas pour faire sa toilette. Et c’est comme s’il offrait tout son respect, comme s’il se mettait à nu après ces deux heures et vingt minutes d’émotion et de beauté pure. Et alors, comme lui, nous avons envie de nous découvrir devant ce chef-d’oeuvre.
Et plus question de gladiateurs, soudain...
PS : « Memories are made of this» fut popularisée par Dean Martin en 1956. Mais on lui préférera la version crépusculaire de Johnny Cash, tirée des sessions American Recordings, dirigées par Rick Rubin. Curieusement, ce qui s’en dégage correspond mieux au personnage joué par Dino dans le film….
Johnny Cash : "Memories are made of this" (1996).mp3
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
17:23 Publié dans Une chanson, un film... par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Zeropa
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
« Cette belle espérance qu'est l’union européenne fond comme neige au soleil. Sans doute parce que pour avoir un point fédérateur, il faut accepter d’avoir des frontières et un ennemi. En économie, vous avez des concurrents, en politique vous avez des adversaires. L’Europe a existé chaque fois qu’elle a identifié un ennemi. Le mot « Europe » apparaît au IX ème siècle, et l’adversaire était alors le Sarrasin. Le mot, en tant qu’identité politique et non pas géographique, refait surface au XVème siècle contres les Turcs, c’est la bataille de Lépante. Et il prend tout son essor contre Staline en 1946. Vous vous posez en vous opposant ; si vous n’avez personne à qui vous opposer, vous ne vous posez pas. Vous faites une union économique, un marché, mais vous ne faites pas une puissance. »
Régis Debray, entrevue aux Echos du 7 février 2008.
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18/06/2010
« Le puzzle de l'intégration - les pièces qui vous manquent » avec Malika Sorel
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Vision Républicaine...
from Ministère de l'immigration on Vimeo...
Durée : 1h37min
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17/06/2010
Pinard, Saucisson et Cul...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
...autrement dit, les 3 "B"... Boire, Bouffer et Baiser. C'est le pays de Montaigne et Rimbaud, oui ou merde ? Certainement pas celui de Mahomet. Bordel !
21:43 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (5) | |
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06-Cassius Clay: "Stand by me" (1966) , à propos de "Gentleman Jim", de Raoul Walsh (1941)
=--=Publié dans la Catégorie "Une Chanson, Un Film, par The Reverend..."=--=
Gentleman Jim est un film épatant parce qu’il est exactement ce qu’on attend du cinéma : raconter d’une manière vraisemblable une histoire invraisemblable.
Qu’on en juge : à travers son personnage, celui d’un simple employé de banque, Erroll Flynn, (75 kilos tout habillé), va devenir champion du monde de boxe, catégorie poids lourds, face à un colosse de presque deux fois sa taille, dont l’entraînement consiste à tailler des troncs de séquoia à la hache tout en se nourrissant principalement de bière.
Erroll, lui, ne s’entraîne apparemment jamais. Il a beaucoup trop de classe pour ça, et la sueur ne lui sied guère.
Malgré cela, Gentleman Jim battra aisément son adversaire, en quelques 61 rounds, je crois, et épousera ensuite dans la foulée la fille d’un milliardaire de Frisco.
Tout cela est complètement con et parfaitement réjouissant, filmé à toute berzingue et en état de grâce par un des quatre borgnes d’Hollywood, dont la principale tâche consiste ici à s’en tenir au script et à tenir en laisse des acteurs qui ne demandent qu’à en faire de trop.
Et ce qui achève de nous convaincre, c’est la manière dont Erroll Flynn traverse ce film, exactement comme il a conduit sa vie ; dans le rouge.
« Dans le whisky, plutôt », me soufflent les biographes officiels. Mais ces gens-là nous emmerdent.
PS: C’est aussi ce que devait se dire Cassius Clay à propos des journalistes sportifs et des medias américains en général.
Ce qui l'empêchera pas de se convertir à l’Islam, devenir Mohamed Ali, refuser de partir se battre au Vietnam,(« Aucun vietcong ne m’a jamais traité de nègre. »), proclamer à tout bout de champ qu’il est le meilleur, boxer les Beatles et enregistrer sa propre version de « Stand by me ».
Les doigts dans le nez.
Et aussi invraisemblable que cela paraisse, il fut toujours crédible…
Cassius Clay : "Stand by me" (1963).mp3
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
17:08 Publié dans Une chanson, un film... par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Guerre Civile ?
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
Peut-être va-t-on cesser d'enseigner Aristote à nos têtes blondes ?
Trouvé chez l'excellent Didier Goux...
06:07 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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16/06/2010
Saucisson et Pinard
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
Comprenez bien, amis lecteurs, amies lectrices, nous ne sommes plus dans la réalité, nous sommes dans un monde de bisounours, et ce monde de bisounours se fera rattraper, en temps voulu, par la réalité et ça fera mal. Très mal. Surtout aux bisounours. Parce qu'un bisounours ne sait pas regarder la réalité en face, il sait par contre inventer mille subterfuges de renard pour détourner les rares personnes conscientes et éveillées de la réalité, et si les subterfuges ne fonctionnent pas, le bisounours saura traiter le conscient de "fasciste", de "raciste", de " réac' ", il en restera toujours quelque chose, au moins une très mauvaise réputation d'enculé haineux.
L'Affaire de l'apéro "saucisson et pinard" qui a déversé tant d'encre et de fiel dans nos médias qui jouissent tellement de caresser les barbus dans le sens du poil, a été une fois de plus manipulée et présentée selon le schéma classique auquel la propagande démocrassouillarde nous a habitués depuis belle lurette. "Fasciste", "raciste", etc... on aura lu les poncifs habituels, je l'ai déjà dit... seulement voilà, si Le Bloc Identitaire s'est bel et bien calé sur le projet de l'apéro en question et si c'est bien lui qui a déposé une demande d'autorisation à la Préfecture, ça n'est pas lui qui l'a initié... mais un rédacteur du site "Riposte Laïque" qui en a lancé l'idée sur FESSE BOUC Face Book avant que nos fafounets ne viennent y mettre leur grain de sel. Et moi, justement, c'est cette mixité politique que j'aurai trouvée intéressante si pour des raisons d'ordre et de sécurité la préfecture n'avait, finalement, interdit la manifestation conviviale qui aurait pu tourner en eau de boudin en raison d'une contre-manifestation organisée par nos chers associations humanitaristes et baptisée, attention !, "Thé à la menthe et Hallal". Vous comprenez ? Le message de nos bobos gôchistes est clair : c'est à nous de nous adapter au "bien vivre ensemble" des pays du Maghreb, pas à eux de s'adapter à nos moeurs et coutumes.
Car la raison pour laquelle "Riposte Laïque", un mouvement ancré dans la Gauche Républicaine et Sociale et qui n'a, normalement, absolument rien de tendancieux, mais de nos jours la moindre critique à l'égard de l'Islam est tendancieuse, la raison pour laquelle, disais-je, "Riposte Laïque" a souhaité lancer cette initiative dans le quartier de la goutte d'or, elle est connue de tous les habitants de Paris et, plus particulièrement, du quartier en question : à l'heure de la prière, et particulièrement le vendredi soir, la circulation est complètement interrompue dans de nombreuses rues parisiennes pour permettre à tout un ramassis de djihadistes tolérants et pacifistes de... prier Allah en pleine rue. Ils transforment ainsi la Capitale de la France supposée laïque, le temps de quelques heures, en un bled d'Arabie Saoudite, pour le plus grand plaisir de nos bobos gôchistes qui doivent sûrement voir là l'assurance d'un enrichissement culturel pour les vilains racistes que nous sommes. Surprise ! Les médias découvrent soudain que la Rue Myrha, à Paris, est un territoire occupé (ah ! S'il n'y avait que cette rue !) et que les français de souche qui y habitent baissent les yeux devant le comportement vindicatif de nos chers immigrés plein de foi et d'amour.
Adolf Hitler, cité par Roger James Bender et Hugh Page Taylor, dans le livre "Uniform Organisation and History of the Waffen-SS" a déclaré avec la délicatesse que nous lui connaissons : " On doit garantir à tous les membres musulmans des Waffen-SS et de la police le droit indiscutable, prévu par leur religion, à ne pas manger de la viande de porc et à ne pas boire de boissons alcooliques. Il faudra leur garantir des menus équivalents. (…) Je ne veux pas que, par la stupidité et l'étroitesse d'esprit de quelques individus isolés, un seul de ces héroïques volontaires eut à ressentir une gêne et à se croire privé des droits qui leur ont été assurés. (…) J’ordonne que chaque infraction à ces dispositions soit punie sans la moindre hésitation et qu'on m'en rende compte." Ces Waffen-SS musulmans qui avaient la bénédiction du Mufti de Jérusalem d'alors, Amin al-Husseini qui en 1944, après avoir visité Auschwitz eut ces mots : "J'irai le cœur léger dans ma tombe sachant que 5 millions de Juifs ont été tués." Curieuses résonances avec une certaine droite d'aujourd'hui qui sous prétexte de haïr la gueuse en vient à tenir des propos comme ceux-là : " Et chez nous ? La plupart de nos chances, avec leur chaines plaquées or à grosses mailles et leurs pittbuls dépourvus de colliers, "mon frère !" et on se tape dans la main : les palestiniens ils s’en foutent bien. Juste un prétexte de plus, comme les matches de fouteballe ou les décès accidentels de trafiquants multirécidivistes coursés par les flics, pour "tout niquer". Les Palestiniens défendent la terre de leurs ancêtres face un envahisseur, ils seront toujours plus chers au coeur des patriotes épris de justice et de liberté qu’à celui des parasites prédateurs. Il faudrait en ex-France un HEZBOLLAH pour mettre toutes ces racailles au pas. D’ailleurs, ils ne savent que brandir le chiffon de Bouteflika, le flic-président algérien. La question est là, et pas ailleurs. L’"Occident" ou ce qu’on met sous ce vocable nous semble être le reniement, nullement dissimulé, de l’Europe. L’"Occident" voilà l’Ennemi, l’ennemi à l’intérieur de nous, celui qui subrepticement fait glisser notre être vers quelque chose que nous ne reconnaissons plus." Ce qui fait dire à Ivane du milieu de ses ruines : "Et, oui je suis avec le Hezbollah. L'Occident doit être détruit." Surprenant, non ? Cette haine de droite qui ressemble tant à la haine de gauche et d'ailleurs ne s'en sépare nullement.
Une certaine Droite Souverainiste, dont les membres seraient qualifiés par l'ami XP, à très juste titre, de "Maurrassiens à Babouches" refuse de s'associer à l'Apéro de "Riposte Laïque" estimant que l'Association Laïque et de Gauche récupère un combat qu'eux seuls auraient le droit de mener. Hallucinant de crasseuse connerie. Ces petits freluquets idéologiques déclarent pas moins : "Pour notre part, nous pensons que la légitimité de la lutte contre l’immigration et l’islamisation appartient au mouvement nationaliste et à lui seul." On croit rêver. Ce que j'en dirais, pour ma part, c'est ce qu'a pu déclarer Pierre Brossolette le 18 juin 1943, à Londres, : "Sous la Croix de Lorraine, le socialiste d’hier ne demande pas au camarade qui tombe s’il était Croix-de-Feu. Dans l’argile fraternelle du terroir, d’Estienne d’Orves et Péri ne se demandent point si l’un était royaliste et l’autre communiste. Compagnons de la même libération, le père Savey ne demande pas au lieutenant Dreyfus quels Dieux ont invoqués ses pères." Tout le reste n'est que posture idéologique et en matière de posture les souverainistes de Droite, comme de Gauche, sont des maîtres indépassables. La posture ne mène d'ailleurs qu'à une seule et unique chose : la crispation. Et lorsqu'on se crispe, c'est bien connu, on se dispute sur le sexe supposé des anges pendant que Constantinople tombe entre les mains des ordures ottomanes.
A chacun d'en tirer les conclusions qui s'imposent... je n'ai pas de leçons à donner.
Enfin bon... tout ça pour dire qu'en France, ce qui suit est interdit mais toléré... probablement par humanitarisme, bien entendu...
...et ce qui suit est parfaitement légal mais interdit, allez-y comprendre quelque chose !...
Elisabeth Lévy se demande, sur "Causeur" si le saucisson est, à tout hasard, anticonstitutionnel ?
N'hésitez pas à aller consulter les articles sur le site de RIPOSTE LAÏQUE... il existe encore une Gauche avec laquelle on peut parler n'en déplaise aux crispés de la Réacosphère...
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Libre-arbitre
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15/06/2010
The Clash : Guns of Brixton
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Conscience
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Georges Bernanos
"Monsieur,
Quelque ridicule qu'il y ait à écrire à un écrivain, qui est toujours, par la nature de son métier, inondé de lettres, je ne puis m'empêcher de le faire après avoir lu "Les Grands Cimetières sous la lune". Non que ce soit la première fois qu'un livre de vous me touche, le "Journal d'un curé de campagne" est à mes yeux le plus beau, du moins de ceux que j'ai lus, et véritablement un grand livre. Mais si j'ai pu aimer d'autres de vos livres, je n'avais aucune raison de vous importuner en vous l'écrivant. Pour le dernier, c'est autre chose ; j'ai eu une expérience qui répond à la vôtre, quoique bien plus brève, moins profonde, située ailleurs et éprouvée, en apparence - en apparence seulement -, dans un tout autre esprit.
Je ne suis pas catholique, bien que, - ce que je vais dire doit sans doute sembler présomptueux à tout catholique, de la part d'un non-catholique, mais je ne puis m'exprimer autrement - bien que rien de catholique, rien de chrétien ne m'ait jamais paru étranger. Je me suis dit parfois que si seulement on affichait aux portes des églises que l'entrée est interdite à quiconque jouit d'un revenu supérieur à telle ou telle somme, peu élevée, je me convertirais aussitôt. Depuis l'enfance, mes sympathies se sont tournées vers les groupements qui se réclamaient des couches méprisées de la hiérarchie sociale, jusqu'à ce que j'aie pris conscience que ces groupements sont de nature à décourager toutes les sympathies. Le dernier qui m'ait inspiré quelque confiance, c'était la CNT espagnole. J'avais un peu voyagé en Espagne - assez peu - avant la guerre civile, mais assez pour ressentir l'amour qu'il est difficile de ne pas éprouver envers ce peuple ; j'avais vu dans le mouvement anarchiste l'expression naturelle de ses grandeurs et de ses tares, de ses aspirations les plus et les moins légitimes. La CNT, la FAI étaient un mélange étonnant, où on admettait n'importe qui, et où, par suite, se coudoyaient l'immoralité, le cynisme, le fanatisme, la cruauté, mais aussi l'amour, l'esprit de fraternité, et surtout la revendication de l'honneur si belle chez les hommes humiliés ; il me semblait que ceux qui venaient là animés par un idéal l'emportaient sur ceux que poussait le goût de la violence et du désordre. En juillet 1936, j'étais à Paris. Je n'aime pas la guerre ; mais ce qui m'a toujours fait le plus horreur dans la guerre, c'est la situation de ceux qui se trouvent à l'arrière. Quand j'ai compris que, malgré mes efforts, je ne pouvais m'empêcher de participer moralement à cette guerre, c'est à dire de souhaiter tous les jours, toutes les heures, la victoire des uns, la défaite des autres, je me suis dit que Paris était pour moi l'arrière, et j'ai pris le train pour Barcelone dans l'intention de m'engager. C'était au début d'août 1936.
Un accident m'a fait abréger par force mon séjour en Espagne. J'ai été quelques jours à Barcelone ; puis en pleine campagne aragonaise, au bord de l'Ebre, à une quinzaine de kilomètres de Saragosse, à l'endroit même où récemment les troupes de Yagüe ont passé l'Ebre ; puis dans le palace de Sitgès transformé en hôpital ; puis de nouveau à Barcelone ; en tout à peu près deux mois. J'ai quitté l'Espagne malgré moi et avec l'intention d'y retourner : par la suite, c'est volontairement que je n'en ai rien fait. Je ne sentais plus aucune nécessité intérieure de participer à une guerre qui n'était plus, comme elle m'avait paru être au début, une guerre de paysans affamés contre les propriétaires terriens et un clergé complice des propriétaires, mais une guerre entre la Russie, l'Allemagne et l'Italie.
J'ai reconnu cette odeur de guerre civile, de sang et de terreur que dégage votre livre ; je l'avais respirée. Je n'ai rien vu ni entendu, je dois le dire, qui atteigne tout à fait l'ignominie de certaines des histoires que vous racontez, ces meurtres de vieux paysans, ces "ballilas" faisant courir des vieillards à coups de matraques. Ce que j'ai entendu suffisait pourtant. J'ai failli assister à l'exécution d'un prêtre ; pendant les minutes d'attente, je me demandais si j'allais regarder simplement, ou me faire fusiller moi-même en essayant d'intervenir ; je ne sais pas encore ce que j'aurais fait si un hasard heureux n'avait empêcher l'exécution.
Combien d'histoires se pressent sous ma plume... Mais ce serait trop long ; à quoi bon? Une seule suffira. J'étais à Sitgès quand sont revenus, vainqueurs, les miliciens de l'expédition de Majorque. Ils avaient été décimés. Sur quarante jeunes garçons partis de Sitgès, neuf étaient morts. On ne le sut qu'au retour des trentes et un autres. La nuit même qui suivit, on fit neuf expéditions punitives, on tua neuf fascistes ou soi-disant tels, dans cette petite ville où, en juillet, il ne s'était rien passé. Parmi ces neuf, un boulanger d'une trentaine d'années, dont le crime était, m'a-t-on dit, d'avoir appartenu à la milice des "somaten" ; son vieux père, dont il était le seul enfant et le seul soutien, devint fou. Une autre encore : en Aragon, un petit groupe international de vingt-deux miliciens de tous pays prit, après un léger engagement, un jeune garçon de quinze ans, qui combattait comme phalangiste. Aussitôt pris, tout tremblant d'avoir vu tuer ses camarades à ses côtés, il dit qu'on l'avait enrôlé de force. On le fouilla, on trouva sur lui une médaille de la Vierge et une carte de phalangiste ; on l'envoya à Durruti, chef de la colonne, qui, après lui avoir exposé pendant une heure les beautés de l'idéal anarchiste, lui donna le choix entre mourir et s'enrôler immédiatement dans les rangs de ceux qui l'avaient fait prisonnier, contre ses camarades de la veille. Durruti donna à l'enfant vingt-quatre heures de réflexion ; au bout de vingt-quatre heures, l'enfant dit non et fut fusillé. Durruti était pourtant à certains égards un homme admirable. La mort de ce petit héros n'a jamais cessé de me peser sur la conscience, bien que je ne l'aie apprise qu'après coup. Ceci encore : dans un village que rouges et blancs avaient pris, perdu, repris, reperdu je ne sais combien de fois, les miliciens rouges, l'ayant repris définitivement, trouvèrent dans les caves une poignée d'êtres hagards, terrifiés et affamés, parmi lesquels trois ou quatre jeunes hommes. Ils raisonnèrent ainsi : si ces jeunes hommes, au lieu d'aller avec nous la dernière fois que nous nous sommes retirés, sont restés et ont attendu les fascistes, c'est qu'ils sont fascistes. Ils les fusillèrent donc immédiatement, puis donnèrent à manger aux autres et se crurent très humains. Une dernière histoire, celle-ci de l'arrière : deux anarchistes me racontèrent une fois comment, avec des camarades, ils avaient pris deux prêtres ; on tua l'un sur place, en présence de l'autre, d'un coup de revolver, puis, on dit à l'autre qu'il pouvait s'en aller. Quand il fut à vingt pas, on l'abattit. Celui qui me racontait l'histoire était très étonné de ne pas me voir rire.
A Barcelone, on tuait en moyenne, sous forme d'expéditions punitives, une cinquantaine d'hommes par nuit. C'était proportionnellement beaucoup moins qu'à Majorque, puisque Barcelone est une ville de près d'un million d'habitants ; d'ailleurs il s'y était déroulé pendant trois jours une bataille de rues meurtrière. Mais les chiffres ne sont peut-être pas l'essentiel en pareille matière. L'essentiel, c'est l'attitude à l'égard du meurtre. Je n'ai jamais vu, ni parmi les Espagnols, ni même parmi les Français venus soit pour se battre, soit pour se promener - ces derniers le plus souvent des intellectuels ternes et inoffensifs - je n'ai jamais vu personne exprimer même dans l'intimité de la répulsion, du dégoût ou seulement de la désapprobation à l'égard du sang inutilement versé. Vous parlez de la peur. Oui, la peur a eu une part dans ces tueries ; mais là où j'étais, je ne lui ai pas vu la part que vous lui attribuez. Des hommes apparemment courageux - il en est un au moins dont j'ai de mes yeux constaté le courage - au milieu d'un repas plein de camaraderie, racontaient avec un bon sourire fraternel combien ils avaient tué de prêtres ou de "fascistes" - terme très large. J'ai eu le sentiment, pour moi, que lorsque les autorités temporelles et spirituelles ont mis une catégorie d'êtres humains en dehors de ceux dont la vie a un prix, il n'est rien de plus naturel à l'homme que de tuer. Quand on sait qu'il est possible de tuer sans risquer ni châtiment ni blâme, on tue ; ou du moins on entoure de sourires encourageants ceux qui tuent. Si par hasard on éprouve d'abord un peu de dégoût, on le tait et bientôt on l'étouffe de peur de paraître manquer de virilité. Il y a là un entraînement, une ivresse à laquelle il est impossible de résister sans une force d'âme qu'il me faut bien croire exceptionnelle, puisque je ne l'ai rencontré nulle part. J'ai rencontré en revanche des Français paisibles, que jusque-là je ne méprisais pas, qui n'auraient pas eu l'idée d'aller eux-même tuer, mais qui baignaient dans cette atmosphère imprégnée de sang avec un visible plaisir. Pour ceux-là je ne pourrai jamais avoir à l'avenir aucune estime.
Une telle atmosphère efface aussitôt le but même de la lutte. Car on ne peut formuler le but qu'en le ramenant au bien public, au bien des hommes - et les hommes sont de nulle valeur. Dans un pays où les pauvres sont, en très grande majorité, des paysans, le mieux-être des paysans doit être un but essentiel pour tout groupement d'extrême gauche ; et cette guerre fut peut-être avant tout, au début, une guerre pour et contre le partage des terres. Eh bien, ces misérables et magnifiques paysans d'Aragon, restés si fiers sous les humiliations, n'étaient même pas pour les miliciens un objet de curiosité. Sans insolences, sans injures, sans brutalité - du moins je n'ai rien vu de tel, et je sais que vol et viol, dans les colonnes anarchistes, étaient passibles de la peine de mort - un abîme séparait les hommes armés de la population désarmée, un abîme tout à fait semblable à celui qui sépare les pauvres et les riches. Cela se sentait à l'attitude toujours un peu humble, soumise, craintive des uns, à l'aisance, la désinvolture, la condescendance des autres.
On part en volontaire, avec des idées de sacrifice, et on tombe dans une guerre qui ressemble à une guerre de mercenaires, avec beaucoup de cruautés en plus et le sens des égards dus à l'ennemi en moins. Je pourrais prolonger indéfiniment de telles réflexions, mais il faut se limiter. Depuis que j'ai été en Espagne, que j'entends, que je lis toutes sortes de considérations sur l'Espagne, je ne puis citer personne, hors vous seul, qui, à ma connaissance, ait baigné dans l'atmosphère de la guerre espagnole et y ait résisté. Vous êtes royaliste, disciple de Drumont - que m'importe? Vous m'êtes plus proche, sans comparaison, que mes camarades des milices d'Aragon - ces camarades que, pourtant, j'aimais.
Ce que vous dites du nationalisme, de la guerre, de la politique extérieure française après la guerre m'est également allé au coeur. J'avais dix ans lors du traité de Versailles. Jusque-là j'avais été patriote avec toute l'exaltation des enfants en période de guerre. La volonté d'humilier l'ennemi vaincu, qui déborda partout à ce moment (et dans les années qui suivirent) d'une manière si répugnante, me guérit une fois pour toutes de ce patriotisme naïf. Les humiliations infligées par mon pays me sont plus douloureuses que celles qu'il peut subir. Je crains de vous avoir importuné par une lettre aussi longue. Il ne me reste qu'à vous exprimer ma vive admiration.
S. Weil.
Mlle Simone Weil,
3, rue Auguste-Comte, Paris (VIème).
P.s. : C'est machinalement que je vous ai mis mon adresse. Car, d'abord, je pense que vous devez avoir mieux à faire que de répondre aux lettres. Et puis je vais passer un ou deux mois en Italie, où une lettre de vous ne me suivrait peut-être pas sans être arrêtée au passage."
Simone Weil – « Lettre à Georges Bernanos 1938 » - in "Bulletin des amis de Georges Bernanos", repris dans "Ecrits historiques et politiques", Gallimard et dans "Œuvres", Quarto Gallimard.
Simone Weil
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14/06/2010
05-James Brown: "Prisoner of love" (1963) , à propos de "La femme modèle" (Designing woman), de Vincente Minnelli (1957)
=--=Publié dans la Catégorie "Une Chanson, Un Film, par The Reverend..."=--=
Bingo ! C’est ce cher Patrick Brion, la voix du "Cinéma de Minuit", qui me confirme ce que je devinais, dans son gros bouquin consacré à Minnelli : à l’origine, c’est James Stewart qui devait jouer le rôle de Gregory Peck.
Jamais trop aimé l’homme au nom de lessive, espèce de grand échalas qui n’a jamais eu la gaucherie poétique de Gary Cooper ( « …l’homme le plus beau du monde…personne n’osait aborder l’homme le plus beau et le plus célèbre du monde, la vraie bête qui, en ouvrant une porte, paraissait toujours vouloir la dégonder. » J-B POUY in « Je hais le cinéma »), et qui a réussi à plomber un film de Hitchcock (Spellbound) par son jeu empesé et emprunt de psychologie.
Un démocrate bon teint, quoi, une espèce de socialiste, un Yves Montand sans les claquettes.
Mais, bon, il est honorable dans ce film, et après tout, sa balourdise sert bien le propos minellien du moment, à savoir que les hommes sont seulement des marionnettes entre les mains des femmes.
Et autour d’elles, ça défile : journaliste sportif célèbre, producteur de revues, rédac-chef, boxeur sonné, tout ce beau monde s’agite vainement et parle pour rien, tandis que les femmes attendent la fin de l’histoire, c'est-à-dire le pugilat terminal, remporté gracieusement et sans équivoque par le chorégraphe soupçonné (évidemment) d’homosexualité, et qui s’avère être le personnage qui relie ces deux mondes : il sait parler aux femmes et peut aussi clouer le bec aux hommes.
Mais trêve d’analyse (?), il y a des stars (Lauren Bacall, et son maillot de bain jaune, la couleur préférée de Minnelli), des dialogues brillants, du comique de situation (Maxie Stulz, boxeur demeuré qui irradie le film de sa gentille bêtise), un Gregory Peck presque brillant, et le tout en Cinémascope.
Alors finalement ça vaut bien un film de gladiateurs, non ?
PS: « Body and soul » eut été certes un titre parfait pour illustrer ce film.
Mais, au final, on lui préférera le traitement qu’inflige James Brown au sirupeux « Prisoner of love » de Perry Como, transformant un caramel mou en un sucre d’orge enivrant.
Ce qui ressemble fort au bouleversement des valeurs qu’opère Minnelli : désir, amour, sexe et fantasmes chamboulent les règles du monde des hommes.
James Brown : "Prisoner of Love" (1963).mp3
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
16:57 Publié dans Une chanson, un film... par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Merde d'artiste
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
« Il n’est pratiquement plus nécessaire, au stade ou nous en sommes arrivés, d’attaquer l’art dit contemporain et les prétendus artistes qui, par leur désoeuvrement leur nombre et leur aigreur, lui fournissent encore ce qu’ils croient être un semblant d’existence. Ceux-ci, désormais, se détruisent d’eux-mêmes en avouant leur soumission à l’ordre du néomonde, comme activité supérieure à celle d’artiste (sans doute aussi celle-là est-elle plus rentable que celle-ci) ; et ils pourraient tous, à quelque « discipline » qu’ils appartiennent, proclamer comme ce musicien d’un groupe breton : "Avant d’être des musiciens, on est des citoyens" ; Il suffit d’imaginer une phrase pareille dans la bouche de Mozart, de Rodin, de Giotto, de Haydn ou de Cézanne pour avoir de quoi rire jusqu’à l’an 3000 ; on peut très bien imaginer son équivalent, en revanche, dans la bouche d’un artiste réaliste socialiste de l’époque stalinienne. »
Philippe Muray, Après l’Histoire, Gallimard 2000
07:16 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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