27/06/2010
The REAL KIDS: “ All Kindsa Girls ” - (1976, Live version)
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
« Toutes les femmes sont belles », chante le redoutable Frank Michael, avec un certain aplomb. Ce qui semble plutôt lui réussir, au regard de la jauge des stades qu’il remplit allègrement de fans fanées et néanmoins hystériques.
Pas comme ces frimeurs flamboyants de Real Kids, emmenés par le riant John Felice qui hurle entre deux pintes de bière que ce qu’il lui faut, c’est toutes les filles, n’importe quelle sorte de filles. On voit ou ça mène : faire le CBGB’s ad vitam æternam, devenir l’objet d’un mini-culte en Europe, prendre 20 kilos en 30 ans, et se produire de reformations douteuses en commémorations poussives pour payer sa came, n'importe quelle sorte de came.
Alors que l'insubmersible Frank, lui, reste svelte et bronzé et reçoit beaucoup d’amour et d’argent. Celui des retraités, principalement. Qui de plus, lui mâchent la moitié du boulot en reprenant tous les refrains en chœur.
Pendant ce temps, John Felice se demande ce qu’il a fait au bon dieu pour mériter de devoir encore et encore rejouer ce même morceau sur des scènes pourries devant des types de son âge à moitié bourrés: alors il se rappelle peut-être de ces concerts dans la France post-giscardienne, il y a bien longtemps, où les filles se pressaient au premier rang, et n’auraient pas hésité une seconde à laisser leurs mecs en plan pour finir la nuit avec lui.
Et rien que pour ça, il doit se dire que ça en valait la peine…
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
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Football Hallal
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Bien entendu, autour de moi, nombreux sont ceux qui vomissent le comportement de l'équipe de France de Football mais refusent de croire à la thèse que les musulmans, en particulier, aient souhaité prendre le pouvoir au sein du collectif. Mais tout parle contre eux.
Le témoignage de Marouane Chamakh, proche de Yoann Gourcuff, qu'on ne va pas soupçonner de "racisme" vu son origine : « Yoann Gourcuff ne pouvait pas avancer car il y avait une mauvaise ambiance, un mauvais état d’esprit. (…) Il y a eu des altercations entre Yoann (Gourcuff) et ses coéquipiers. (…) Il a essayé de faire son autocritique. Il est déçu car il pouvait faire mieux », a confié sur RTL l’ancien coéquipier de Yoann Gourcuff désormais à Arsenal.
Le Nouvel Observateur confirme...
Le bruit court, aussi, que Yoann Gourcuff serait homosexuel et que ce serait la raison pour laquelle il aurait été mis de côté par "les autres". Je ne sais si c'est vrai et m'en moque, mais c'est révélateur de la tolérance qui règne au sein de nos "divers"... Voyez par là...
Qu'en pensent les français ? Voyez ici...
Et qu'en pense Chabal, qui vient du Rugby ? Voyez ici...
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26/06/2010
Tranche de Vie
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Lorsqu'on voit cet extrait de film datant de 1985, avec toute la bande du Splendid qui y apparaît, on peut penser qu'ils avaient comme but de promouvoir le "Bien Vivre ensemble" tellement à la mode 20 ans après. Et c'est certainement le cas. Ils se moquent gentiment, un peu... mais lorsqu'on connaît les positions social(isant)es de Balasko & co qui jouent dans le film, on ne se fait pas d'illusion.
Cependant, voilà... C'est Lauzier qui est derrière le scénario, et lorsqu'on sait comment il maltraitait les bobos naissants dés les années 70, cette Gauche rampante et sans Culture qui s'adonnait au cosmopolitisme sans âme (bien loin du cosmopolitisme d'un Zweig ou d'un Jünger), dans ses fameuses "Tranches de Vie", j'en suis à me demander si ça n'est pas lui qui a piégé tous ces poseurs gôchistes qui du coup, 25 ans après la sortie du film, doivent réaliser combien des passages comme celui-là annoncent la tiers-mondialisation de notre pays, sa tribalisation et la volonté des immigrés de nous intégrer ou nous assimiler à leurs cultures plutôt que de s'adapter à la nôtre.
Regardez-ces images... vous pouvez en rire... mais si vous sentez un malaise palpable, c'est que vous réalisez bien que quelque chose cloche.
Merci au Petit Conservateur Palaisien de m'avoir fait découvrir ces images que j'avais oubliées.
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KIM FOWLEY": "The Trip" - 1965
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
J’étais à l’autre bout du monde quand tu m’as appelé.
Le soleil ruisselait et pour un peu j’en aurais pleuré, juste une larme, pour passer du Paradis à l’Enfer. J’avais des doutes sur tout et rien ne m’autorisait à penser qu’une fois mort je n’essaierais pas encore de m’enfuir. Le Paysage défilait devant mes yeux et mes pieds s’activaient tout seuls, comme deux petites pieuvres animés. Je me voyais parler et n’entendait rien d'autre que ma respiration. Autour de moi, des hommes tombaient en produisant un bruit mou, et ma montre pendait doucement le long de mon bras.
J’ai frappé à une porte et on m’a répondu quelque chose dans une langue inconnue. J’ai pensé qu’il était bien tard, mais alors un type de la météo m’a dit de ne pas m’en faire, et de ne surtout jamais suivre les consignes.
Alors j’ai balancé la clé et je me suis réveillé.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
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25/06/2010
JERRY LEE LEWIS : « Money » (Live at the Star Club, Hamburg, 5 Avril 1964)
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
Mince, Jerry Lee tape sur son piano, c’est peut-être un détail pour vous, mais...
« Jerry ! Jerry ! Jerry ! », beugle une cohorte houblonisée de teutons en goguette... Pourtant, on se dit que le sudiste hystérique à déjà son avenir derrière lui, en 1964. Depuis ses hits magiques de chez Sun, il y a eu son mariage scandaleux avec sa cousine de 13 ans, la relégation au circuit des bars et honky tonks, la concurrence déloyale du gros Elvis qui, lui, a mis beaucoup d’eau dans son vin (et des pilules dans ses tisanes), et puis, cerise sur le gâteau, la nouvelle vague anglaise, le british beat, qui déferle sur le monde, Beatles en tête. C’est précisément sur les lieux mythiques de la genèse beatlesienne, au Star Club de Hambourg, que Jerry Lee décide d’enregistrer un album live, histoire de remettre les compteurs à zéro. Et de laver l’affront, aussi.
Parce que ces jeunes rosbeefs prétendent faire du rock’n’roll !
Oh, sans oublier certes, de rendre hommage à leurs aînés, à travers des reprises bien senties de classiques américains.
OK, se dit Jerry. Je vais les jouer ces standards de chez moi, mais à 200 à l’heure, en hurlant au dessus du boucan de la salle, et en martelant mon piano de manière à ce qu’il couvre le reste du groupe (les Nashville Teens en l'occurence, fraîchement débauchés d'Angleterre justement, et qui allaient ensuite connaître leur quart d’heure de gloire avec la reprise de « Tobacco road ». Mais là, ils peinent un peu à suivre le tempo d’enfer insufflé par leur leader, qui carbure certainement au mélange bourbon-amphétamines…)
Et tout y passe: "Mean woman blues", "Hound dog", "What'd I say", son propre "High School confidential" ou il entraîne littéralement le batteur, et puis un "Good golly miss Molly" d'anthologie qui renvoie les Sonics dans leurs couches.
Et puis, et puis, voilà "Money", le premier hit de Barrett Strong pour la Motown, dans une version qui va laisser celle de Lennon, pourtant bien vicieuse, au placard.
Quand le Liverpoolien hurlait "I want Money!", il donnait l’impression d’avoir plus besoin d'amour que de cash, terminant d'ailleurs la chanson sur des "I wanna be free!" désespérés.
Jerry lui, c’est autre chose :
ce qu’il veut, c’est la puissance et la gloire, l’argent et le sexe.
Et s’il éructe « Your lovin’ don’t pay my bills ! », c’est vraiment qu’il s’en contrefout, de l’amour du public.
Il veut juste le bouffer. Parce que Jerry, c’est le Killer.
A lire : « Hellfire », la biographie ultime du killer par Nick Tosches aux éditions Allia.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
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24/06/2010
En ce monde une seule chose ne devrait pas être oubliée.
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
Je sais depuis mes premières lectures de Nietzsche, à l'âge de 17 ans, que vivre vraiment consiste à placer dans ses actes le même sérieux que met un enfant dans ses jeux. Chaque choix doit se faire de manière que s'il devait se répéter et se répéter indéfiniment, encore et encore, on ne puisse dire qu'une seule chose : "Oui !" Pas de remords ! Pas de regrets ! Ces bêtise qui ressemblent à des morsures de chien dans une pierre.
Je n'ai pas la prétention, loin de là, d'être parvenu à cet équilibre, cette tension joyeuse et confiante. Loin de là, mais pas si loin finalement. Car comme le signalait La Bruyère, « Quand je m'examine, je m'inquiète ; mais quand je me compare, je me rassure ! » Il y a quelques détails que je changerais volontiers si ma vie devait se répéter, précisément parce que le temps nous apporte l'expérience qui est, aussi mais pas seulement, l'addition de nos échecs. D'une manière générale je ne regrette rien de ma vie pour la simple et bonne raison que ce que j'ai fait, je l'ai fait en accord avec moi-même, et que j'aime simplement la personne que je suis devenue, n'en déplaise aux communautés naziônâles !
Le Soufi Djalâl al-Dîn Rûmî a dit : « En ce monde une seule chose ne devrait pas être oubliée. C'est comme si un roi vous avait envoyé dans dans un pays pour exécuter une seule tâche bien précise. Si vous allez dans ce pays et menez à bien cent autres tâches, mais n'accomplissez pas celle pour laquelle vous avez été envoyé, cela reviendra à n'avoir rien réalisé du tout. Ainsi, l'homme est venu en ce monde pour une tâche bien précise, et telle est sa raison d'être. S'il ne l'accomplit pas, il n'aura rien fait. »
Les barbus aboient mais les soufis tranquillement passent.
22:59 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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Nils Lofgren : Keith don't go (Ode To The Glimmer Twin) (1975)
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
On imagine mal ce que les Stones, dans un passé pas si lointain, ont pu représenter.
Autre chose qu’une simple ligne dans le Guinness book des records (« le plus grand groupe de rock du monde »).
Autre chose encore que des records d’entrée ou de longévité.
Autre chose enfin, qu’une valeur marchande.
Il sufit de revoir ce journaliste demander à Keith Richards s’il connaît le top ten des personnes célèbres susceptibles de mourir dans l’année (on doit être en 1972), l’informer ensuite qu’il est en haut de cette liste, pour finalement goûter la réaction tranchante de l’intéressé : « I’ll let you know » (Je vous tiens au courant !).
Du coup, le cri du coeur du petit Nils (1 métre 58 avec des talonnettes ) se comprend mieux : en 1975, Keith est encore le rebelle idéal, se mettant constamment en danger, risquant le peu de peau intacte qui lui reste sur les os. Mais c’est surtout le le créateur du riff absolu, celui de « Satisfaction ». Le rock’n’roll incarné sur terre, en quelque sorte. Une icône sacrée pour qui on va bruler des cierges.
A peine deux ans plus tard, ce seront à ces idoles elles mêmes que les punks mettront salutairement le feu, après leur avoir copieusement craché dessus.
Il n’empêche : pour le meilleur ou pour le pire, Kiff the Riff est toujours en vie, et Nils Lofgren chante encore régulièrement « Keith Don’t Go », mais en version acoustique…
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
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Nils Lofgren est également toujours guitariste au sein du E. Street Band accompagnant le Boss !
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23/06/2010
Défaite du Frankistan, victoire de la France.
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Un peu de lecture, et vous allez voir, pas des moindres, dans la suite de la fiévreuse actualité qui colle au cul de l'Equipe Française de Football et de sa MONUMENTALE déconfiture. J'ai déjà dit tout ce que j'en pense en ces lieux, Didier Goux a commis un petit billet sympathique que je vous invite à aller lire... mais Didier lui-même signale le post (bien plus précis et tranchant que nos deux billets réunis) qu'a commis l'ami XP from ILYS... et que je vous invite à lire et à savourer de ce pas, toute affaire cessante, parce que Mister XP sait manier le fleuret et, là, il pète la forme le salaud.
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"Défaite du Frankistan, victoire de la France.
Le patriote français que je suis se réjouit tout naturellement de la défaite fracassante de l’équipe nationale de football du Frankistan, pareil à ce que toutes choses égales par ailleurs, les futurs compagnons de la libération se félicitaient du sabordage de la flotte française à Toulon, souhaitaient voir la France légale se prendre taule sur taule et devenir la risée du monde jusqu’au débarquement US et la libération du territoire par l’Etranger.
L’explosion en vol de son équipe nationale de balle au pied constitue un évènement majeur de la vie politique frankistanaise, tant elle devait lui servir d’appartement témoin tout autant que de village Potemkine. Or, si je crois la population de ce vieux pays bien trop pourrie et vermoulue pour que le moindre événement lui donne des envies de sursaut, je pense néanmoins qu’il s’est passé quelque chose de décisif : le village Potemkine s’est effondré sous les yeux d’un bon milliard d’occidentaux, et les Frankistanais auront beau répéter en boucle les explications que leur suggèrent leurs Maîtres, il n’empêche que de Rome à Moscou, nos frères de civilisation se marrent et n’ont pas fini de se marrer devant l’explosion chaplinesque de l’usine à gaz des Mongaullo-Souverainistes arrogants que nous subissons au pays… Ils ont vu la France qui gagne non seulement perdre et reperdre, mais aussi ses représentants se menacer les uns les autres, ouvrir publiquement la chasse au traître, se battre devant les caméras, se faire des doigts et se comporter sommes toutes comme on doit le faire dans les rues sombres de Bamako. Les jacobins peuvent d’ors et déjà remiser leurs panoplies de grands prêtres, ils sont désormais cantonnés dans l’ emploi de repoussoir et ne sont pas près de s’en voir confier un autre.
La propagande métissolâtre, nous allons encore la subir, mais nous saurons désormais être sous le joug de roitelets dérisoires qui par delà nos frontières serviront toujours plus de défouloir aux rieurs, de communistes albanais persuadés d’avoir raison contre tous et d’entraîner le monde avec eux, et bientôt, seule sa soeur de lait la poisseuse Belgique francophone continuera de trouver du charme à la vieille jacobine vérolée.
Ici, au Frankistan, les lois réprimant la liberté d’expression ne seront bientôt plus d’aucune utilité, et ce n’est même pas la peur du gendarme ou du papier bleu ni la crainte du bannissement social qui empêchent les gens de dire ce qu’ils voient de leurs yeux, car ils ne voient plus rien de leurs yeux et s’acharnent à enfiler des lieux communs avant même que le Moloch ne fronce les sourcils.
C’est ainsi qu’à propos de la débandade frankistanaise à la coupe du monde de football, on entend des âneries par paquets, et je me suis amusé à en recenser quelques-unes :
Les joueurs auraient été pourris par le fric...
Comme si les milliardaires argentins ou italiens se faisaient corriger balle au pied par des africains ou des coréens qui ne jouent que pour le drapeau...
Il manquait à cette équipe le sens du collectif...
Comme si tous ces joueurs n’avaient pas fait leurs classes et gagné leurs galons dans des clubs qui ne misent que sur leur individualisme et leur amour du fric.
Cette billevesée témoigne d’ailleurs plus généralement d’un attachement fétichiste et superstitieux en la croyance socialiste selon laquelle les plus belles réussites collectives seraient autre chose que des amoncèlements d’égoïsmes qu’on a eu la sagesse de ne pas contrarier ni engluer dans des projets collectifs à la con… la France ressemble à la chambre de la malade communiste de Good Bye Lenin, nous y coulons des jours crasseux dans un monde parallèle où les travailleurs des pays bourgeois fuient en masse vers la Roumanie ou la Pologne pour échapper à la misère tandis que la firme Coca-Cola se voit sauvée de la faillite par des soviets ne sachant plus quoi faire de leurs roubles, et nous croyons vraiment qu’une équipe qui gagne, c’est une équipe à laquelle on a insufflé l’amour du maillot.
Ces joueurs arrogants seraient les symptômes de ce qu’on ne se serait pas soucié de leur éducation...
Comme s’ils n’avaient pas fréquenté les rangs des écoles bien plus que Raymond Koppa, Platini, ta grand-mère ou la mienne, comme s’ils ne pouvaient s’endormir en comptant tous les éducateurs gauchiasses qu’ils ont croisés sur les stades depuis leurs premiers coups de pied...
Ils traineraient la pauvreté de leur milieu d’origine ou le déracinement de l’immigré à la semelle de leurs crampons, et c’est cela qui les rendraient asociaux...
Comme si Anelka, le plus tête à claques et le plus haineux d’entre tous n’était pas le fils de fonctionnaires de l’Education Nationale venus des Antilles françaises, soit sociologiquement un français de la classe moyenne et historiquement un français de vieille souche….. On ne dira jamais assez combien la sociologie et l’histoire sont des disciplines de seconde main…. Anelka nous le prouve par sa seule existence, lui qui nous démontre combien un Francais bien nourri, gâté par l’existence, dont la famille est enracinée dans une des régions les plus catholiques du pays et administrativement affiliée à lui depuis trois siècles va tout naturellement se lier davantage avec un arabo-musulman fraichement débarqué qu’avec un petit normand ou un alsacien, s’il n’est pas un européen ethnique...
On ne leur aurait pas inculqué l’amour du drapeau...
Comme si eux et nous n’en n’avions pas bouffé ad nauseam, de ce drapeau tricolore sensé nous endrapper tous ensemble et comme s’il n’existait pas des lois répressives interdisant ne serait-ce que de sous entendre que les français de couleur ne seraient pas forcément les plus beaux enfants de la République...
L’entraîneur de l’équipe aurait été mauvais...
Comme si ce genre d’erreur de casting pouvait provoquer autre chose qu’un banal échec dans une compétition telle que les plus prestigieuses équipes en essuient une fois sur trois, et comme si ces joueurs n’avaient pas perdu pour avoir tout naturellement transformé leurs vestiaires en galerie commerciale du 9-3.
Pour le dire d’une phrase, nous subissons et relayons une propagande totalitaire.
L’extraordinaire faillite de cette équipe démontre que nous avons été entraînés dans le délire d’un dément, en croyant faire surgir un peuple ex nihilo par l’engloutissement dans l’Education Nationale des sommes aussi folles que celles consacrées jadis par les soviétiques à la guerre des étoiles, en nous gavant de valeurs communes, de République, et de bleu blanc rouge... Mais à l’instar des communistes qui expliquaient la faillite du communisme par une carence de communisme, nous répétons comme des ânes que les joueurs de l’équipe de France ont perdu pour avoir été trop individualistes, pas assez éduqués dans leur jeunesse, pas shootés au patriotisme, pas assez gavés de France Black Blanc Beur, et que sommes toutes, si le métissage ça ne marche pas, c’est que nous n’avons pas assez donné dans le métissage et pas assez fait pour qu’il advienne et triomphe.
En vérité, ils ont perdu car ils se foutent de l’équipe de France et s’en foutent à bon droit, parce que n’étant pas de cette Europe qui va de Dallas à Sydney et partait jadis du Cap pour ne s’arrêter qu’à Helsinki, ils ne sont pas français… Ce sont des égoïstes, comme les joueurs italiens, suisses ou danois, lesquels défendent égoïstement leur drapeau car précisément, il s’agit du leur.
On apprend pas à aimer sa femme, sa famille, ses amis ou sa patrie, on a une femme, une famille, des amis ou une patrie, et on défend son bien…. S’il vous faut apprendre à aimer votre femme ou votre pays, c’est qu’ils ne sont pas les vôtres et que la plaisanterie finira dans un divorce fracassant... Des polonais, des juifs ou des italiens sont devenus français hier, et la greffe a pris justement parce que jamais, ils n’ont eu le moindre effort à fournir pour qu’elle prenne.
Tout cela, nous pourrons le dire ailleurs qu’ici, après la libération, quand nous aurons tondu Plenel et arraché la moumoute de Pascal Boniface...
J’ai bien regardé… Il a une moumoute, Pascal Boniface."
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Red Moore : Vienne la nuit
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
On a longtemps dit que les punks ne savaient pas jouer.
Admettons.
L'essence même du punk résiderait alors dans l'approximation et l'amateurisme.
La punkitude absolue, ce serait donc le non respect des règles, le mauvais goût revendiqué, et la transgression permanente.
A ce compte là, oubliez Damned et leur reprise délirante de "Help", les Pistols réussissant à merveille à détruire "Johnny B.goode", ou la version "massacre à la tronçonneuse" de "Slow Down" par The Jam.
Il y a mieux, beaucoup mieux.
Un type qui surpasse Ben E.King, John Lennon et Willy Deville en s'accaparant "Stand by me". Cet oiseau rare, c'est Red Moore.
Ne me demandez pas qui il est, ni d'ou il vient: je n'en sais rien.
Armé de sa flûte magique, il interprète un grand classique de la soul qu'il rebaptise fièrement "Vienne la nuit" et ce, sans aucun sens du ridicule.
A ce niveau de témérité, je ne sais pas s'il mérite le titre de Roi des punks, ou des cons, qui, comme on le sait, osent tout.
Ce qui est sûr, c'est qu'il est beaucoup plus drôle que Ian Anderson, le leader de Jethro Tull, qui dansait la bourrée sur une guibole en postillonnant dans son flûtiau.
Et c'est toujours ça de gagner.
Vive les punks!
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
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Un monde de barbares, de brutes et de mufles
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
"Ce sera un grand malheur pour l'humanité dans son âge moderne, un malheur qui ne sera peut-être pas réparé, que d'avoir eu en mains cette matière, que d'avoir été conduite par le progrès peut-être inévitable de sa technique industrielle à être libre, à être maîtresse, à tripoter librement cette matière qui se prête à tout, qui ne se donne à rien, qui se prête à tous, qui ne se donne à personne, cette matière libidineuse, sans astreinte, presque sans résistance. À ce jeu en ce temps-ci une humanité est venue, un monde de barbares, de brutes et de mufles ; plus qu'une pambéotie, plus que la pambéotie redoutable annoncée, plus que la pambéotie redoutable constatée : une panmuflerie sans limites ; un règne de barbares, de brutes et de mufles ; une matière esclave ; sans personnalité, sans dignité ; sans ligne ; un monde non seulement qui fait des blagues, mais qui ne fait que des blagues, et qui fait toutes les blagues, qui fait blague de tout. Et qui enfin ne se demande pas encore anxieusement si c'est grave, mais qui inquiet, vide, se demande déjà si c'est bien amusant."
Charles Péguy, Deuxième élégie.
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22/06/2010
L'anti racisme, communisme du XXI ème siècle.
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
« Je ne crois pas pour ma part à une conspiration. Je ne crois pas, par exemple, que d’aucuns, à seule fin d’instaurer ou de laisser s’instaurer la société anti raciste, aient voulu consciemment la mort de la culture, et organisé délibérément son trépas -par exemple en détruisant le système éducatif, et en abandonnant à la télévision la bien nommée in-formation des cerveaux, avec son camembert de parts de marché disponibles. Non je ne crois pas cela. Je ne crois à rien d’aussi soigneusement arrêté. Je crois plutôt, hélas, à d’obscurs mouvements aux tréfonds de l’espèce, soumis aux lois mêmes de la tragédie, à commencer par la première d’entre elles, qui veut que soient exaucés les civilisations et les hommes dont la perte est écrite- ainsi on a voulu que l’éducation soit égalitaire : c’est fait, personne n’apprend plus rien, le ré ensauvagement du monde est en marche.
Ce que je sais en revanche, mais avec certitude, c’est qu’une culture vivante, au sens plein du terme, ne se serait jamais accommodée du triomphe de l’antiracisme, au sens et dans la consistance qu’il a revêtu parmi nous. Un peuple qui sait ce qu’il est -- disons qui connaît ses classiques pour aller vite -- un tel peuple n’accepte pas de mourir parce qu’on le lui demande, ne consent pas à disparaître pour renaître vidé de lui-même, ne se résigne pas sans résistance à se fondre dans une masse violente, certes, mais officiellement indifférenciée, qui de lui ne conserve un moment que le nom, et ce n’est qu’une humiliation de plus. Un peuple qui sait sa langue, qui connaît sa littérature, qui se souvient de sa civilisation et qui garde en son sein une classe cultivée, des élites (mais certes pas dans la nouvelle acception que les nouveaux maîtres ont donné à ce mot), un tel peuple ne se laisse pas mener à l’abattoir sans se révolter, ni pousser vers les poubelles de l’histoire en remerciant les éboueurs ; ni même ne se laisse-t-il expliquer sans broncher qu’il n’est pas un peuple, et qu’il n’en a jamais été.
L’organisation de l’ignorance, l’enseignement de l’oubli, l’ensauvagement scolaire, l’imbécillisation cathodique étaient absolument indispensables, une condition préalable sine qua non, à l’instauration de la société anti raciste telle que nous la voyons prospérer tristement sous nos yeux. (…)
Entre culture nationale et société anti raciste, il y avait certes incompatibilité radicale, assez soulignée je pense à titre emblématique, par le renversement de sens que subit d’un pôle à l’autre un mot comme discrimination : lequel, dans le langage de la culture désigne la plus grande des vertus intellectuelles, l’exercice même de l’intelligence, la qualité par excellence de la pensée ; et dans celui de l’anti racisme, le premier d’entre les péchés. »
Renaud Camus, Le communisme du XXI éme siècle, Xénia 2007.
06:23 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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21/06/2010
09-T-Bone Walker " Party Girl" (1952) , à propos de "Traquenard" (Party Girl) ,de Nicholas Ray (1958)
=--=Publié dans la Catégorie "Une Chanson, Un Film, par The Reverend..."=--=
A première vue, on pourrait sous-titrer l’histoire d’amour entre Robert Taylor et Cyd Charisse « La tête et les jambes ». Une danseuse de cabaret et un brillant avocat, la dialectique parait simple.
Seulement voilà, on est au cinéma, le vieux Nick est à la barre de ce film de commande, et on peut compter sur lui pour brouiller les cartes. Puisqu’il dispose des plus belles jambes d’Hollywood, il va leur opposer celles de Robert Taylor, qu’il va astucieusement affliger d’une patte folle. La belle et la bête, alors ?
Plutôt deux corps qui s’exposent : l’un en dansant sous le nez des hommes, l’autre en affichant son infirmité. Elle gagne sa vie en faisant raquer les mâles, il gagne ses procès en apitoyant les jurés.
Deux corps fatigués aussi. Robert Taylor joue là un de ses derniers rôles, engoncé dans de somptueux costumes sombres, des valises sous les yeux, et de la teinture plein les cheveux. Cyd, elle, est parfaitement conservée, presque momifiée : ses jambes ont l’air d’avoir 20 ans, mais le cœur n’y est plus, et la caméra n’évite pas les rides de son visage.
Film crépusculaire, donc. 1958, c’est la fin de l’âge d’or, la télé qui s’installe, les stars qui déménagent, le cinéma qui perd son temps à courir après.
Nicholas Ray, lui, sait qu’il n’en a plus beaucoup, de temps, et en attendant de jouer plus tard les Fritz Lang de pacotille pour Wim Wenders, il profite encore un peu de ce que le système hollywoodien lui laisse : des miettes.
T-Bone Walker : "Party Girl" (1952).mp3
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
18:06 Publié dans Une chanson, un film... par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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