17/07/2010
Trnopolje : Manipulation et mensonge
=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=
Vous vous souvenez de ces photos ? Le camp de concentration de Trnopolje ?
En l'espace de quelques jours, quand elles parurent dans les journaux occidentaux dans les années 90, toute l'Europe de l'Ouest devint anti-serbe. Le moindre serbe fut considéré, à compter de ce jour, comme un SS en puissance dormante, prêt à se salir les mains sans le moindre regret pour égorger du musulman, violer de la musulmane et exécuter du croate. Et les albanais n'allaient pas tarder non plus. Les fins analystes l'affirmaient. D'ailleurs si les serbes n'étaient des SS en puissance, ils étaient au moins des bolcho-communistes, alors qu'une poignée d'années avant l'intelligentsia entière les considéraient comme des "socialistes à visage humain" au paradis de Tito.
Pour ma part, ayant grandi dans l'ombre du camp de la mort, authentique celui-là, de Jasenovac où les fascistes croates exterminaient joyeusement, durant la seconde guerre mondiale, juifs, tziganes et serbes, je me disais que les serbes que je savais bien capables de commettre des exactions et des saloperies diverses en temps de guerre ne commettraient pas la folie de se calquer sur ce que leurs frères ennemis (les croates) avaient pu commettre à l'égard de leurs aïeux une cinquantaine d'années auparavant. La manipulation médiatique a cet avantage que par la puissance des images elle en parvient à insinuer le doute même au sein de personnes possédant un peu d'esprit critique et ne prenant pas pour argent comptant tout ce qu'on leur donne. J'ai lu des choses comme celle-ci dans ma jeunesse : "Je voudrais faire de la philosophie à la manière des vaches. De la rumination. Mais des exercices de rumination, ce n'est pas du yoga . Il n'y a qu’un auteur qui a su faire de la rumination, c'est Nietzsche. Nietzsche avait comme animal sacré la vache. Il disait que les vaches étaient les vaches du ciel, or la rumination, pour lui ça consistait à lancer un aphorisme et à le lire deux fois. C'est la nécessité de ruminer quelque chose. C'est nécessaire pour ma clarté à moi. Je veux complètement, mais vraiment me répéter, et reprendre en me répétant." C'est de Gilles Deleuze. Et ça vaccine contre la connerie et le somnambulisme.
Bien entendu, Trnopolje est encore présenté par de nombreux articles sur la toile comme un lieu mis en place pour les viols, les massacres, les meurtres à grande échelle. Mais à la vérité tout a démarré bien différemment. Allez, à présent, le faire entendre.
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Maintenant, que l'on ne se méprenne pas. Les serbes de Bosnie-Herzégovine, dans le cadre de la guerre, ont commis bien des saloperies, à commencer par le massacre de Srebrenica, encore qu'il faudrait dénouer ici les tenants et les aboutissants de cette sinistre affaire et notamment le rôle tenu par les hommes de Naser Oric qui commandait une armée de musulmans qui fomentaient de violentes agressions ainsi que des massacres à l'encontre de la population serbe aux alentours de Srebrenica, de nuit, puis qui se réfugiaient dans la ville à l'aube pour être gardés par les "soldats de la paix" de l'ONU... jusqu'au jour où le Général Mladic ne pouvant plus contenir la colère de ses hommes a pénétré de force dans la cité refuge où les bosniaques se regroupaient. Je n'ai jamais pu comprendre comment un soldat pouvait s'adonner à un comportement génocidaire et avoir le culot d'aller, ensuite, se signer dans une église en embrassant croix et icônes. Mais la conscience est un mystère qui ne sera résolu qu'au jour du jugement, n'est-ce pas ? Par contre, nos médias occidentaux ont oublié un peu vite les saloperies qui furent commises dans le camp d'en face. Personne ne parle, par exemple, des camps de Gabela, celui de Heliodrom, celui de Vojno, ou celui de Dretelj. A croire que les Balkans ne furent la proie que des serbes conquérants et que les autres populations de l'ex-Yougoslavie ne furent que des parangons de vertu et d'amabilité. Je ne saurais trop conseiller à nos chers défenseurs des musulmans de Bosnie d'aller lire ou relire quelques unes des déclarations d'Alija Izetbegovic, ce président présenté comme démocrate, que les musulmans et les croates portèrent au pouvoir en décembre 1990 par les urnes en Bosnie, ce qui contribua à déclencher la jolie guerre que tout le monde croit connaître, à tort.
Si vous avez le temps, ce fichier "pdf" est intéressant aussi à consulter, car il montre l'art et la manière de la manipulation...
17:14 Publié dans Serbie... Ô ma Serbie... | Lien permanent | Commentaires (5) | |
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15/07/2010
Anti-ouacistes idéologiques
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
L'autre nuit, Gorillaz en concert sur M6. Le casque rivé sur les oreilles, je succombe avec un certain émerveillement enfantin à la musique du groupe : de la poésie pure tant sur le plan musical que sur le plan scénique. De la Pop Music de haute volée qui doit autant aux Beatles et aux Kinks mélodiquement parlant qu’à la Chine ou à Cuba ou encore, à l’Afrique, à la Jamaïque ou au Hip-Hop du Bronx par l’introduction subtile d’instruments divers, d’influences surprenantes et inattendues, mais le tout souligné de motifs rythmiques empruntés au trip-hop avec, par moment, la présence puissante d’un orchestre classique qui vient nous rappeler que seul l’Occident peut accoucher de ce mix vivant, singulier, distingué dans les arrangements, raffiné dans sa vision.
Me sont venues, alors, ces pensées...
Nos chers anti-ouacistes idéologiques ne comprennent même pas qu’en organisant la submersion de l’Europe par une immigration massive et communautariste c’est l’ouverture même de ce continent qu’ils condamnent, car en important une population déterminée à conserver son mode de vie voire à nous l’imposer au nom du sacro saint droit d’affirmer sa différence envers autrui, pour ne pas dire contre autrui, et surtout envers et contre tout bon sens, envers et contre tout principe de la nation qui les accueille et leur offre des droits et une protection qu’ils ont peine à imaginer qu’ils soient un jour appliqués sur leur terre d’origine, et malgré cela par haine envers l’occident, ou par atavisme culturel, ils importent une mentalité archaïque, clanique, tribale, intolérante, fermée sur elle-même, passéiste, où l’on ne se marie presque qu’entre cousins et cousines et, surtout, où l’ouverture à l’altérité ne peut se concevoir qu’à la condition explicite que l’autre, autrement dit la personne de culture européenne judéo-chrétienne-gréco-romaine, ne s’oublie dans leurs valeurs conquérantes et, pour le dire en un mot, irrespectueuses des nôtres.
Dit autrement, les anti-racistes idéologiques sont en train de créer la société raciste par excellence, celle où les communautés finiront par se dresser les unes contre les autres et, l’imperfection humaine aidant, où les amalgames de part et d’autre ne permettront plus de distinguer les exceptions qui confirment la règle et sont d’authentiques réussites d’échanges humains, d’enrichissement mutuel et d’intégration ou d’assimilation réussies. Et tout cela se prépare sous les pompeux slogans du « bien vivre ensemble », de la « Chance pour la France ». Avouez que c’est cynique et comique.
Mais passons... pour en revenir vite fait à Gorillaz, un groupe qui donne à ses chansons des titres comme "Clint Eastwood (clip)" ou "Dirty Harry (clip)" ne peut être entièrement mauvais... et quand il a le culot de collaborer avec un gars comme Dennis Hopper, il finit par avoir toute mon admiration. Vous ne partagez pas mon avis ? Go ahead, make my day !
Avec Dennis Hopper...
Avec un autre allumé notoire de la scène Britannique... Shaun Ryder ...
23:53 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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14/07/2010
Jouis, ô Mortel
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
Contrairement à ce que l’on a coutume de penser, un hédonisme authentique est une mesure de soi. Quel plaisir aurai-je à tirer d'une fuite constante dans la jouissance ? Satisfaire des désirs vains est un triste subterfuge qui nous détourne de nos imperfections que nous nous devrions plutôt de corriger. Il nous faudrait plutôt tendre vers un « souverain bien », comme le désignait Aristote et qu’il associait, mais avec mesure, au bonheur. Il faut, en toute chose, une juste mesure, un équilibre basé sur la Raison et le bon sens. Epicure : « Tout plaisir est, de par sa nature même, un bien, mais tout plaisir ne doit pas être recherché ; pareillement toute douleur est un mal, mais toute douleur ne doit pas être évitée à tout prix. »
Notre époque, bien au contraire, est plongée dans la jouissance frénétique et anxieuse, constante et dépravée, consumériste et matérialiste jusqu’à l’absurde. Or, le vrai plaisir n’est pas un poids, ni une culpabilité, ni une fuite de soi, bien au contraire, il est un signe de santé et ne nous aliène pas. Epicure l’avait bien compris lorsqu’il précisait : « Il n’y a rien à redouter dans le fait de vivre, pour qui a authentiquement compris qu’il n’y a rien à redouter dans le fait de ne pas vivre. » Cette dernière missive sonne singulièrement à mes oreilles dans cette période de deuil familial. Aussi je n’ai jamais fait miennes les mortifications puritaines auxquelles s’adonnent encore, par exemple, certains catholiques pour expier je ne sais quelle faute. Je n’ai trouvé nulle part dans la Bible une invitation à ce nihilisme. Il faudrait appeler à la rescousse Freud, Jüng et tutti quanti pour percer le mystère de ces positions de malades. Dieu merci, c’est le cas de le dire, de grands esprits ont indiqué des voies contraires.
Heinrich Suso, par exemple, disciple de Maître Eckart, au XIVe siècle, qui tirait de sa théologie des choses comme celles-ci : « Il n’est pas de plaisir qui ne soit en harmonie avec la part la plus profonde de notre nature divine. » Tout est une affaire de juste attention et de dosage adéquat. Pour être plus précis cependant, il faut savoir que Heinrich Suso s'adonnait, justement, aux mortifications. Je prends sa citation et lui laisse ses sanglantes pénitences. Quant à Spinoza dans son Ethique et bien qu’il fut panthéiste : « Tel est mon principe et telle est ma conviction. Aucune divinité, nul autre qu’un envieux ne se réjouit de mon impuissance et de ma peine, et nul autre ne tient pour vertu nos larmes, nos sanglots, notre peur, et toutes ces manifestations qui sont le signe d’une impuissance de l’âme ; bien au contraire, plus grande est la joie dont nous sommes affectés, plus grande est la perfection à laquelle nous passons, c’est-à-dire plus il est nécessaire que nous participions de la nature divine. Il appartient à l’homme sage d’user des choses, d’y prendre plaisir autant qu’il est possible (non certes jusqu’à la nausée, ce qui n’est plus prendre du plaisir). Il appartient à l’homme sage, dis-je d’utiliser pour la réparation de ses forces et pour sa récréation, des aliments et des boissons agréables en quantité mesurée, mais aussi les parfums, l’agrément des plantes vives, la parure, la musique, le sport, le théâtre et tous les biens de ce genre dont chacun peut user sans aucun dommage pour l’autre. »
Je comprends pourquoi Nietzsche l’appréciait tant.
00:02 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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13/07/2010
Arthur "Big Boy" Crudup
=--=Publié dans la Catégorie "Blues"=--=
Tout commence par-là.
Arthur "Big Boy" Crudup, petit génie de la composition populaire est bien oublié de nos jours. En fait il n'a jamais été vraiment reconnu à part par quelques initiés passionnés et, en tant que noir américain ayant vécu en pleine ségrégation dans le sud des Etats-Unis, il a plutôt passé son temps à se faire arnaquer par tout un tas de producteurs blancs foireux et racistes qui ne pouvaient s'interdire d'entuber le bon et humble nègre qu'il était, tandis que des artistes blancs, Elvis Presley en tête, remplissaient le tiroir-caisse en reprenant ses chansons. Mais le King n'était pas dupe. Dans son livre "Race, Rock and Elvis", à la page 199, Michael T. Bertrand cite Elvis Presley en personne qui ne pèse pas ses mots :
"A lot of people seem to think I started this business, but rock 'n' roll was here a long time before I came along. Nobody can sing that kind of music like colored people. Let's face it : I can't sing like Fats Domino can. I know that."
Qu'il ait dit cela l'honore et en fait Le King plus que jamais. Ses détracteurs peuvent aller se faire foutre.
Voici deux chansons enregistrées dans les années 40 (!!!) par Arthur "Big Boy" Crudup et popularisées 10 ans plus tard par... Elvis Presley. Tout y étais déjà.
Arthur "Big Boy" Crudup : "That's All Right Mama"
Elvis Presley : "That's All Right Mama"
Arthur "Big Boy" Crudup : "My Baby Left Me"
Elvis Presley : "My Baby Left Me"
18:24 Publié dans Blues | Lien permanent | Commentaires (3) | |
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12/07/2010
Son House : Death Letter Blues
=--=Publié dans la Catégorie "Blues"=--=
Tout commence par-là.
Son House : Death Letter Blues
I got a letter this morning, how do you reckon it read ?
"Oh, hurry, hurry, the gal you love is dead"
I got a letter this morning, how do you reckon it read ?
"Oh, hurry, hurry, the gal you love is dead"
I grabbed my suitcase, I took off down the road
I got there, she was laying on the cooling board
I grabbed my suitcase, I took on down the road
I got there, she was laying on the cooling board
Well, I walked up close, I looked down in her face
Good old gal, you got to lay here till Judgment Day
I walked up close, and I looked down in her face
Yes, been a good old gal, got to lay here till Judgment Day
23:05 Publié dans Blues | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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France Algérienne
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Sont tellement cons, qu'ils annoncent la couleur. La question est : les français finiront-ils par s'en apercevoir ?
11:42 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | |
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