05/08/2012
Brûler
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Nous ne brillons qu'en brûlant, il me semble.
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Bière Delirium Nocturnum
=--=Publié dans la Catégorie "Festoyons... Buvons la coupe..."=--=
La "Delirium Nocturnum"...
Rousse et sensuelle comme une femme, d'une belle couleur orange pourprée qui évoque le whisky, cette bière est un piège qui porte bien son nom. Une fois versée dans un verre, la mousse bien qu'épaisse ne subsiste guère longtemps, néanmoins sa floraison aux narines évoque d'emblée un caractère alcoolisé.
En bouche on peut sentir des notes de houblon, des nuances d'écorce, avec des relents de réglisse, d'aromate qui invitent à une ivresse corsée. La senteur est vive mais l'amertume nullement excessive, nous sommes très loin de la Guiness que je ne puis boire au-delà d'un seul verre, bien que j'aime m'y adonner occasionnellement pour m'ouvrir les papilles avant de conclure avec une autre bière. Question de goût.
Le houblon apporte une touche sèche avec une rondeur de miel caramélisé.
Elle se marie fort agréablement, en ce moment même, avec mes chips à la saveur Barbecue.
Les belges sont mes amis...
Savourez... ^^
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Un boeuf qui vole...
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« Un compagnon du jeune saint Thomas d'Aquin dit à celui-ci, en présence d'autres jeunes moines, de regarder par la fenêtre pour voir un boeuf qui vole ; ce que fit le saint, sans ne rien voir, bien entendu. Tout le monde se mit à rire, mais saint Thomas, imperturbable, fit cette remarque: "un boeuf qui vole est chose moins étonnante qu'un moine qui ment." »
Frithjof Schuon, Esotérisme comme principe et comme voie
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Chef-d'oeuvre
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« Remarque d'un chef sioux après la visite d'un musée des beaux-arts: " Vous, les Blancs, vous êtes des hommes étranges; vous détruisez les beautés de la nature, puis vous barbouillez une planche de couleurs et vous appelez cela un chef-d'oeuvre." »
Frithjof Schuon, Avoir un centre
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Une réalité miséricordieuse
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« Derrière l'humble croyance à un paradis situé dans les nuages, il y a au moins un fond de vérité inaliénable, et surtout - et cela est sans prix - une réalité misécordieuse qui ne déçoit jamais. »
Frithjof Schuon, Regards sur les mondes anciens
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04/08/2012
Les caducités, les impuissances, les blasphèmes, les asphyxies, les étouffements, les rages
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« On ne rêve que lorsque l'on dort. Ce sont des mots comme celui de rêve, néant de la vie, passage terrestre, la préposition peut-être, le trépied désordonné, qui ont infiltré dans vos âmes cette poésie moite des langueurs, pareille à de la pourriture. Passer des mots aux idées, il n'y a qu'un pas. Les perturbations, les anxiétés, les dépravations, la mort, les excep- tions dans l'ordre physique ou moral, l'esprit de négation, les abrutis- sements, les hallucinations servies par la volonté, les tourments, la destruction, les renversements, les larmes, les insatiabilités, les asservissements, les imaginations creusantes, les romans, ce qui est inattendu, ce qu'il ne faut pas faire, les singularités chimiques de vautour mystérieux qui guette la charogne de quelque illusion morte, les expériences précoces et avortées, les obscurités à carapace de punaise, la monomanie terrible de l'orgueil, l'inoculation des stupeurs profondes, les oraisons funèbres, les envies, les trahisons, les tyran- nies, les impiétés, les irritations, les acrimonies, les incartades agressives, la démence, le spleen, les épouvantements raisonnés, les inquiétudes étranges, que le lecteur préférerait ne pas éprouver, les grimaces, les névroses, les filières sanglantes, par lesquelles on fait passer la logique aux abois, les exagérations, l'absence de sincérité, les scies, les platitudes, le sombre, le lugubre, les enfantements pires que les meurtres, les passions, le clan des romanciers de cours d'assises, les tragédies, les odes, les mélodrames, les extrêmes présentés à perpé- tuité, la raison impunément sifflée, les odeurs de poule mouillée, les affadissements, les grenouilles, les poulpes, les requins, le simoun des déserts, ce qui est somnambule, louche, nocturne, somnifère, noctambule, visqueux, phoque parlant, équivoque, poitrinaire, spasmodique, aphrodi- siaque, anémique, borgne, hermaphrodite, bâtard, albinos, pédéraste, phénomène d'aquarium et femme à barbe, les heures soûles du découragement taciturne, les fantaisies, les âcretés, les monstres, les syllogismes démoralisateurs, les ordures, ce qui ne réfléchit pas comme l'enfant, la désolation, ce mancenillier intellectuel, les chancres parfumés, les cuisses aux camélias, la culpabilité d'un écrivain qui roule sur la pente du néant et se méprise lui-même avec des cris joyeux, les remords, les hypocrisies, les perspectives vagues qui vous broient dans leurs engrena- ges imperceptibles, les crachats sérieux sur les axiomes sacrés, la vermine et ses chatouillements insinuants, les préfaces insensées, comme celles de Cromwell, de Mlle de Maupin et de Dumas fils, les caducités, les impuissances, les blasphèmes, les asphyxies, les étouffements, les rages - devant ces charniers immondes, que je rougis de nommer, il est temps de réagir enfin contre ce qui nous choque et nous courbe si souverainement. »
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03/08/2012
La rencontre d'un homme de caractère supérieur change en certitude la foi que nous avions dans un idéal
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« La rencontre d'un homme de caractère supérieur change en certitude la foi que nous avions dans un idéal. Les croyances les plus nobles dans le mérite de l'être humain gardent quelque chose d'arbitraire et d'un peu oiseux, tant que rien, dans notre expérience, n'est venu les vérifier. Il est vrai que nous avons toujours, pour y appuyer notre foi, les témoignages certains que les grands hommes ont laissé d'eux-mêmes, dans les arts ou dans l'histoire ; mais la différence est extrême d'évoquer ainsi d'éclatants fantômes ou de voir, pris, avec nous, dans la médiocrité des jours, celui qui, par sa seule existence, nous est un garant de la grandeur humaine. Nous nous rappelons ensuite ses yeux et sa voix. Notre âme et notre corps peuvent tous les deux parler de lui. Du moment que nous avons ainsi touché la supériorité réelle, nous ne saurions plus être dupes de rien de vulgaire. Nous gardons une règle d'or qui nous sert désormais à mesurer toute grandeur vraie, comme à briser toute grandeur fausse.
Et si la faveur du sort va plus loin et qu'un tel homme soit notre ami, rien ne se compare à une telle fortune. Le grand bienfait d'un homme supérieur consiste à nous enchaîner à ce que nous avons de plus haut. »
Abel Bonnard, L'Amitié
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02/08/2012
PAUL MORAND, 1888-1976 : PORTRAIT
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Merci au fidèle lecteur de mon Blog, Paglop77, de m'avoir fait connaître ce lien...
Installez-vous et savourez. Un homme d'esprit.
Partie 1/2
Partie 2/2
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01/08/2012
Une mise en abyme du nihilisme
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Merci au fidèle lecteur de mon Blog, Paglop77, pour cet extrait...
« Ce que je dis du monde où je suis né, je peux le dire de celui dans lequel ce monde s'inscrivait : la France, à peu près morte aujourd'hui comme nation, patrie, histoire, idée, langue ; et non seulement la France, mais aussi les autres nations européennes, "vieilles" et "jeunes" - la dernière en date, le Kossovo, n'existant que comme supercherie américaine et la Pologne ne se trouvant, Jarry l'a dit avec éclat, nulle part, ce nulle part étant aujourd'hui le destin de toute nation prétendant encore à sa langue, à ses traditions, au génie de son LIEU. La mort du monde rural a été le prodrome de la fin de la civilisation européenne, donc de l'humanisme. L'enchaînement historique, qui se confond aujourd'hui avec le progressisme, n'est qu'une mise en abyme du nihilisme. Cette mise en abyme est en réalité un effondrement: celui de la verticalité. Nous nous trouvons dans l'abime alors même que nous croyions avoir gagné la mer tranquille de l'horizontalité. Ce monde contemporain, globalisé, horizontal, je l'appellerai aussi bien Nouvel Ordre moral, l'éthique étant le vêtement sous lequel l'horizontalité se présente le plus volontiers.
Dernier homme, déclin de l'Occident, meilleur des mondes, Big Brother, règne de la quantité, de la Technique, crise de la culture, homme unidimensionnel, société de consommation ou du spectacle, désenchantement du monde, empire de l'éphémère ou du moindre mal, condition postmoderne, homo festivus, ère du vide ou de l'épilogue, fin de l'Histoire, de l'humanisme, de l'exception humaine, etc.: ce monde nouveau, ce cauchemar post-humaniste, Nietzsche, Péguy, Spengler, Bernanos, Guénon, Huxley, Orwell l'ont annoncé, Heidegger, Arendt, Marcuse, Debord, Baudrillard, Steiner, Muray, Fukuyama, Lyotard, Gauchet, Lipovetzky, Sloterdijk, Schaeffer, Michéa en ont proposé à des degrés divers la généalogie, la description, l'herméneutique, en une terminologie souvent devenue un simple effet de langage au sein du travail de falsification générale qu'est le journalisme: la métaphore publicitaire d'un ordre totalitaire qui s'est bâti au nom même de la démocratie et du Bien, et qui se donne le luxe de son moment critique tout en rejetant dans la rhétorique journalistique le travail critique opéré par les philosophes, en nous forçant, nous autres écrivains, à une radicalisation qui passe avant tout par une inlassable invention stylistique, la répétition ou l'emprunt n'étant que des effets du discours postmoderne. »
Richard Millet, Arguments d'un désespoir contemporain
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31/07/2012
Un point aveugle des démocraties
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« L’interprétation économiste et totalitaire des maux des sociétés démocratiques se trompe d’époque et reste bloquée sur des schémas qui entretiennent la confusion. La diabolisation des marchés et des médias constitue l’exact contrepoint de l’idéologie libérale, l’autre face d’un économisme et d’un technicisme qui continuent de régner en maîtres dans le décryptage des mutations des sociétés. Erigée en nouvelle vulgate, l’explication par la dictature des marchés et des medias peut en arriver à confondre la cause et l’effet, jouer le rôle de dérivatif face à un affaissement de la politique et de la culture qu’il s’agit d’affronter si l’on entend s’opposer efficacement à l’envahissement du modèle marchand. Bien plus cette nouvelle vulgate peut servir de succédané à une révolte désorientée qui a perdu ses repères antérieurs. Elle verse alors dans la dénonciation victimaire et le ressentiment, participant ainsi à cet affaissement.
Le problème n’est pas celui de Big Brother nous conditionnant, nous manipulant, contrôlant nos moindres faits et gestes pour mieux assurer sa domination, mais celui de la fascination morbide que peut exercer l’image éclatée d’une société et d’individus repliée sur eux-mêmes et confrontés à leur propre impuissance face à un monde en désarroi. Au cœur des démocratie européennes existe un processus de déshumanisation et de désagrégation, phénomène post-totalitaire qui constitue comme un point aveugle des démocraties. C’est dans ce cadre qu’il convient de restituer le mal-être existentiel et social et le fonctionnement dominant des médias. »
Jean-Pierre Le Goff, La Démocratie post-totalitaire
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30/07/2012
L’homme d’aujourd’hui est soumis, docile, obéissant
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« Bien loin de l’insurgé qu’étaient Œdipe ou Antigone, l’homme d’aujourd’hui est soumis, docile, obéissant, il est surtout bien intégré à l’immanence de l’appareil. Ainsi les hommes ne travaillent plus au sens plein du terme, mais "doivent se soumettre à un emploi. Ils sont ainsi commandés, concernés par un poste qui en dispose, c'est-à-dire les requiert". (Heidegger, Le Dispositif, GA 79, p. 26). Ils occupent une fonction précise dans l’appareil et obéissent aux commandement requis par cette position. L’homme est intégralement défini par ses fonctions, et en réalité, il est une fonction de l’appareil : il est le "fonctionnaire de la technique" (Heidegger, Pourquoi des poètes ?, GA 5, p. 294), en ce sens exact qu’il la fait fonctionner et en constitue lui-même une des ses fonctionnalités. Il n’est plus l’existant, il est l’assistant, au double sens du terme, comme spectateur et comme auxiliaire. Il est en permanence mobilisé par une machinerie dont le fonctionnement n’est autre que sa propre circularité : c’est précisément pourquoi il est constamment en mouvement »
Jean Vioulac, L’époque de la technique. Marx, Heidegger et l’accomplissement de la métaphysique
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