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25/07/2015

A la guerre comme à la guerre !

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- Par Benoît Rayski, pour ATLANTICO -

"Si tu fermes pas ta gueule, on te la fait à la Merah", la Marseillaise du groupe de rap "3 Zone"...

Jamais autant de haine n’avait été distillée en un laps de temps aussi court. Un clip "made in banlieue" de quelques minutes.

Toutes les nations, tous les peuples ont leurs chants guerriers. La France, pour ne parler que d’elle, a la Marseillaise, promettant un sort peu enviable à ceux qui viennent « dans nos campagnes [...] égorger nos fils et nos compagnes ». Elle a aussi le Chant des partisans où grenades et dynamite sont convoquées pour chasser l’occupant nazi. Dans les deux cas, la France était envahie.

Mais qui a envahi les « jeunes » du groupe 3 Zone ? Et quel occupant est venu prendre possession de leurs HLM ? Quelqu’un veut-il les égorger, les tuer ? Pourtant c’est bien un chant de guerre qu’ils entonnent dans leur dernier clip, « Kadhafi ». La guerre avec des battes de base-ball et des flingues. On entend : « Si tu fermes pas ta gueule, on te la fait à la Merah ! » Merah est ce héros, leur héros, qui froidement, à bout portant, a tué des enfants juifs. Autres héros mentionnés dans le clip, Kadhafi évidemment, un des plus sanglants dictateurs de la planète, et Ben Laden qui programma soigneusement l’assassinat collectif de milliers de civils américains.

Le clip est disponible sur YouTube. Il a été vu des dizaines de milliers de fois. Ça plaît. En tout cas ça plaît à beaucoup, sinon 3 Zone serait depuis longtemps sur la paille. Aucune loi n’interdit sa diffusion. La France est un pays libre. Mais on est libre aussi de vomir...

Une partie de la jeunesse de banlieue se shoote avec ce genre de clips. Extase garantie, autant, sinon plus, qu’avec un joint. Mais qu’est-ce qu’ils ont dans la tête ? Juste de la haine, de la haine à l’état brut. Mais c’est peut-être la faute de la colonisation ? De la ghettoïsation ? De la ségrégation ? C’est aussi pertinent que de s’interroger sur la responsabilité du traité de Versailles dans l’accession d’Hitler au pouvoir. Des sociologues, des ethnologues, des démographes se penchent sur ces « jeunes » qu’ils considèrent comme des laissés-pour-compte et donc des victimes. Ils publient des livres, écrivent des rapports. Toujours les mêmes : il faut comprendre leur détresse. Sur leur recommandation, des milliards ont été déversés depuis des années sur les cités et leurs habitants. On attend d’autres clips que celui de 3 Zone pour juger de leurs résultats.

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SOURCE : ATLANTICO

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23/07/2015

Jared James Nichols Band : Take My Hand

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Blues, certes, mais Heavy... Heavy Blues !

 

 

 

 

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Deux poids et deux mesures... toujours...

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Transhumanisme...

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podcast

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Banques et Gouvernement...

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Athènes, il y a 20 ans déjà...

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1984 d'Orwell n'était pas censé être un manuel de philosophie

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(Damien Theillier)

 

Le libéralisme classique ne se confond ni avec l'hédonisme, ni avec une indifférence à l'égard du bien ou du mal et encore moins avec le socialisme. Par Damien Theillier, professeur de philosophie et président de l'Institut Coppet

 

Rappelez-vous les trois slogans qui régissent la dictature orwellienne :

La guerre, c'est la paix.
La liberté, c'est l'esclavage.
L'ignorance, c'est la force.

Guillaume Bernard, maître de conférences à l'ICES, vient d'en inventer un quatrième :

« Le libéralisme, c'est le socialisme » !

Comment peut-on arriver à confondre la liberté et la folle idéologie qui réglemente nos vies jusqu'aux plus petits détails ?
Notre maître de conférence a réussi ce tour de force dans un article paru dans "Valeurs Actuelles" fin mai 2015, intitulé "Malentendus courants sur le libéralisme". Tout part d'une équation par amalgame : le libéralisme serait une philosophie libertaire hédoniste et relativiste... ce que serait également le socialisme.

De là, le libéralisme, c'est le socialisme.

 

Un malentendu sur le libéralisme

L'auteur entretient un malentendu sur le libéralisme, habituellement entendu à gauche : celui-ci postulerait ou fonderait ses arguments sur l'hypothèse d'individus égoïstes, matérialistes et auto suffisants, affranchis de toute norme morale, de toute espèce d'ancrage dans une réalité morale naturelle. Cette idée répandue dans le clergé, y compris au plus haut sommet de sa hiérarchie (comme le montre encore une fois la dernière encyclique du Pape François), est une idée fausse.
À l'encontre de cette caricature, le libéralisme classique ne se confond ni avec l'hédonisme, ni avec une indifférence à l'égard du bien ou du mal et encore moins avec le socialisme.

Une philosophie du pouvoir limité

La plupart des libéraux s'accordent avec la tradition occidentale issue de la philosophie grecque pour dire qu'il existe une rationalité morale et que le bien et le mal ne sont pas des notions arbitraires, relatives à l'opinion ou à l'époque. Ainsi le vol détruit le principe de la propriété, fondée sur le travail c'est-à-dire sur le libre exercice de nos facultés.
Pour les libéraux, à la différence des socialistes, il existe donc un droit antérieur à la formation de l'État, un ensemble de principes généraux que la raison peut énoncer en étudiant la nature de l'homme.

Ce droit s'impose au pouvoir, qui doit dès lors le respecter. Les lois édictées par l'autorité politique n'ont force obligatoire que selon leur conformité au droit naturel. Et si les citoyens possèdent par nature certains droits fondamentaux, ces droits ne peuvent être ni octroyés, ni supprimés par la loi.

Le libéralisme, pas une théorie morale complète

Mais le libéralisme, contrairement au socialisme, n'a jamais eu la prétention d'être une théorie morale complète, ni une philosophie de la vie ou du bonheur. Guillaume Bernard se trompe en affirmant que « le libéralisme est un tout », c'est-à-dire une sagesse globale. Il est seulement une théorie politique, incluant une morale politique, qui traite du rôle de la violence et des limites du pouvoir. Puisque les hommes ont des penchants criminels (ce qui rejoint l'idée chrétienne de péché), il faut les empêcher de nuire.
Mais il est également nécessaire de limiter le pouvoir et d'empêcher la tyrannie. Si tous les hommes étaient bons, l'État serait superflu. Mais si, à l'inverse, comme le reconnaissent les libéraux et les conservateurs, les hommes sont souvent malveillants, alors on doit supposer que les agents de l'État eux-mêmes, qui détiennent le monopole de la violence, constituent une menace potentielle. C'est Locke contre Hobbes, Constant contre Rousseau.
Par conséquent, ce qu'un individu n'a pas le droit de faire : voler, menacer, tuer, un État n'a pas le droit non plus de le faire. Si le fait de spolier autrui est immoral pour un individu, cela vaut également pour ceux qui exercent l'autorité politique. Les libéraux pensent que le commandement biblique « Tu ne voleras pas » s'applique à tous sans exception. Il s'agit d'une éthique universelle qui s'applique également aux institutions sociales. Un vol reste un vol, même s'il est légal.

L'individu, seul agent moral

Il faut également entendre la défense libérale de l'individu en ce sens que celui-ci est le seul agent moral. Les notions de bien et de mal moral, de droits et de devoirs n'ont de sens que pour des personnes singulières, non pour des collectivités abstraites. Seul l'individu humain agit, pense, choisit, seul il est sujet de droit. Ainsi parler de « droits des homosexuels » n'a pas de sens, pas plus que de parler de « droits des catholiques ». L'égalité des droits ne peut être fondée que sur l'appartenance à l'espèce humaine et non sur l'appartenance à une communauté ou à un groupe collectif.
Enfin et surtout, il n'est pas possible de comprendre l'essence de la philosophie politique libérale, si on ne comprend pas qu'elle a toujours été historiquement définie par une rébellion authentique contre l'immoralité de la violence étatique, contre l'injustice de la spoliation légale et du monopole éducatif ou culturel.

Une anthropologie réaliste

Mais ce qui différencie les libéraux des utopistes c'est qu'ils n'ont pas pour but de remodeler la nature humaine. Le libéralisme est une philosophie politique qui affirme que, en vertu de la nature humaine, un système politique à la fois moral et efficace ne peut être fondé que sur la liberté et la responsabilité. Une société libre, ne mettant pas de moyens légaux à disposition des hommes pour commettre des exactions, décourage les tendances criminelles de la nature humaine et encourage les échanges pacifiques et volontaires. La liberté et l'économie de marché découragent le racket et encourage les bénéfices mutuels des échanges volontaires, qu'ils soient économiques, sociaux ou culturels.
Quiconque a lu un peu les libéraux, anciens ou modernes, Turgot, Say, Bastiat, Mises ou Hayek, sait en effet, que pour eux 1° l'intérêt personnel ne peut se déployer librement que dans les limites de la justice naturelle et 2° le droit ne se décide pas en vertu d'un contrat, mais se découvre dans la nature même de l'homme, animal social, doué de raison et de volonté. On est alors très loin de la caricature donnée par l'article de Guillaume Bernard.

Les entrepreneurs anticipent les besoins des consommateurs

Les libéraux, il est vrai, accordent à l'intérêt une large place dans le développement de ce monde. Mais ils voient en lui le plus puissant et le plus efficace des stimulants lorsqu'il est contenu par la justice et la responsabilité personnelle. Le fait que les entrepreneurs soient avant tout guidés par leur intérêt, loin de conduire à l'anarchie, permet de canaliser les intérêts. Cela les oblige à prendre en compte et à anticiper les besoins des consommateurs. Pour réussir il faut être à l'écoute des besoins de la société.
En revanche, l'un des objectifs principaux des socialistes est de créer (en pratique par des méthodes violentes) un homme nouveau acquis au socialisme, un individu soumis dont la fin ultime serait de travailler au service du collectif. Pour les socialistes, en effet, les hommes ne sont que des matériaux inertes qui ne portent en eux ni principe d'action, ni moyen de discernement.

Partant de là, il y aura entre le législateur et l'humanité le même rapport qu'entre le potier et l'argile. La loi devra façonner les hommes en fonction d'une idéologie imposée d'en haut. Comme le dit bien Jean-Paul II, « Là où l'intérêt individuel est supprimé par la violence, il est remplacé par un système écrasant de contrôle bureaucratique qui tarit les sources de l'initiative et de la créativité. » (Jean-Paul II, Centesimus Annus, 1991).
De fait il y a beaucoup plus d'avidité et de cupidité dans le socialisme que dans le libéralisme. Dans une économie socialiste, il n'y a que deux moyens d'obtenir ce qu'on désire : le marché noir, ou la combine politique. Dans une économie de marché libre, la façon la plus efficace pour les personnes de poursuivre leur amour de la richesse est de servir les autres en proposant des biens utiles et à bon prix.

La propriété privée c'est la protection des plus faibles

La propriété est d'abord une condition nécessaire à ce que le philosophe Robert Nozick appelle « l'espace moral » de la personne. La nature morale de l'être humain exige que la liberté de choix soit protégée pour que chacun puisse exercer pleinement son jugement et ses responsabilités. Et cet objectif de protéger cet espace moral de choix individuel, est mieux servi par une société de libre marché, qui respecte la propriété. Notre tâche principale est d'agir de façon optimale, c'est-à-dire à réaliser notre nature humaine, aussi complètement que possible dans les circonstances de notre vie. Et seule une société libre, qui protège le droit de propriété, peut permettre d'atteindre cet objectif. La propriété est aussi ce qui permet un comportement « prudent » (au sens de la vertu morale) vis-à-vis du monde naturel et social. Enfin et surtout, elle bénéficie aux pauvres car elle leur permet d'utiliser leurs dons et leurs compétences dans un marché ouvert à la concurrence.
Dans le christianisme, l'homme est appelé à servir les autres, spécialement les plus faibles. Or la meilleure façon, la plus productive et la plus juste, d'aider les pauvres est précisément la liberté pour chacun d'exercer la profession ou l'activité de son choix. Une société libre est une société dans laquelle chacun est libre d'utiliser les informations, même imparfaites, dont il dispose sur son environnement pour poursuivre ses propres fins.

Des possibilités très grandes de sortir de la pauvreté

Certes, dans une société libre, les revenus sont inégaux, mais les possibilités qu'ont les gens de se sortir de la pauvreté extrême sont très grandes parce qu'on peut gagner en servant les intérêts d'autrui et que la richesse des uns bénéficie, à terme, aux autres. Le libre marché est un formidable mécanisme naturel de redistribution des richesses car c'est un jeu à somme positive, l'échange est gagnant-gagnant quand il est consenti.
Enfin, l'économie de marché libre est un système qui permet de ce fait à la philanthropie de s'exercer mieux que dans tout autre système. Chaque être humain a une obligation morale d'assistance à l'égard de ceux qui sont atteints par le malheur. Mais on ne donne que ce qui est à soi. C'est le respect du droit de propriété qui rend possible la charité.

L'égoïsme dans la nature humaine

En conclusion, l'égoïsme n'est pas dans le libéralisme, comme semble le croire Guillaume Bernard, il est dans la nature humaine. Le libéralisme explique seulement que l'intérêt personnel, canalisé par le droit, peut servir le bien commun de façon plus efficace et plus juste que la contrainte de la loi.
En effet, le principe qui a été découvert progressivement au cours de l'histoire occidentale et qui a été mis en lumière par les penseurs libéraux classiques, c'est que la liberté individuelle est créatrice d'ordre, mieux que n'importe quelle solution bureaucratique imposée d'en haut par la coercition. Et cela est vrai, non seulement sur le plan politique mais aussi sur le plan économique. L'allocation des ressources par le libre jeu de l'offre et la demande est la réponse la plus productive et la plus efficace aux besoins humains. Mais c'est aussi le seul système économique compatible avec une vision morale et religieuse de l'homme, fondée sur le droit naturel, c'est-à-dire sur l'idée que les gens ont, par définition, du fait même de leur présence sur terre, des droits qu'il est immoral et injuste pour quiconque de violer.

L'État moderne, grand prédateur

Libre à chacun bien sûr de renvoyer dos-à-dos libéralisme et socialisme, comme le fait Guillaume Bernard. Mais encore faudrait-il ne pas tomber dans la vision caricaturale et fausse qu'il fait du libéralisme. Car il est trop facile de fabriquer un homme de paille pour mieux le rejeter ensuite comme quelque chose de vulgaire et d'immoral.
L'État moderne, qu'il soit de droite ou de gauche, est devenu « le grand prédateur », le grand confiscateur des libertés et des moyens financiers, promoteur d'un moralisme sans fondement, le tout au profit d'une mafia de rentiers de la politique. Or seuls les libéraux ont pu, dans le passé récent s'opposer à cette croissance apocalyptique. Et ce ne sont pas les chrétiens sociaux, ni les réactionnaires, tous tentés par la forme moderne de socialisme qu'est l'étatisme, qui ont pu s'opposer à cette croissance.

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SOURCE : La Tribune.fr

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Traite négrière arabo-musulmane...

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Un autre petit rappel qui a, également, son importance... et qu'il convient de dédicacer à Madame Taubira...

 

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A propos...

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Petit rappel qui a son importance...

 

 

 

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21/07/2015

John Martin : La chute de Babylone, 1 mai 1835 (Gravure Mezzotinte)

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John Martin

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18/07/2015

Avec l'argent public...

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Voici le type de sympathique personnage (oeil espiègle, regard empli d'intelligence, coeur débordant d'amour et de paix) que la chaine de télé publique, France 2, a invité hier soir pour son émission spéciale "Nuit du Ramadan", avec votre argent bien entendu. Medine est un islamiste qui prône le jihad et est contre la laïcité ! Pour s’en convaincre, il suffit de regarder son clip "Don’t laïk" sur YouTube. Medine invite par exemple à "crucifier tous les laicards" ! Je vous épargne tout autre commentaire et vous laisse à vos méditations... 

 


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L'éducation... y'a qu'ça d'vrai !

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Il faut prendre soin de l'enfance ! Une bonne éducation, c'est important ! ça prépare l'avenir ! 

 


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Marseille, Ramadan 2015

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 Tout va bien, camarades, dormez tranquilles ! 

 


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16/07/2015

Cette petite hésitation du destin, ce tremblement d’aiguille

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« — Oui, on ne peut qu’être saisi à l’idée de cette légère entaille par où passe la pointe du destin, de ce moment où ce qu’on appelle le fléau de la balance commence à pencher. Les hommes que l’on juge en ce moment, j’imagine qu’ils ont dû commencer à ressentir, assez horriblement, ce frisson-là, au cour d’un certain été, — et d’autant plus horriblement qu’il leur fallait supporter autour d’eux l’allégresse, le renouveau d’espoir de tout un peuple. c’est à partir de ce moment qu’on a pu faire la somme de leur courage. comme chaque date, comme chaque évènement résonnait au fond d’eux : le débarquement en Sicile, l’effondrement de l’Italie, Stalingrad !...
— Vous vous intéressez beaucoup à la psychologie... insinua Irène.
— Un siècle après, cela devient poésie. Je pense à ce moment précis où la "chance" tourne, où l’aiguillon commence à chatouiller la peau de ceux qui jusque-là l’avaient regardé s’enfoncer dans la peau des autres. Cela a la précision, la fatalité d’un mécanisme d’horlogerie. Rien de moins fatal, bien entendu. Je nous revois encore, Hersent et moi, écoutant l’étonnante scène de Richard III où... Ce partage entre les bons et les méchants, enfin reconnus pour ce qu’ils sont, cette alternance des voix : Vivez et fleurissez... Désespère et meurs... Oh, ce Despair and die ! Si vous aviez entendu cela comme nous !... Mais laissons le théâtre ; que cherchions nous ? La ligne de clivage entre l’ambition et la candeur. Supposons que l’homme ait réussi : le voici puissant, assis dans quelque ministère, à sa table d’acajou bordée de cuivre, devant l’inévitable vase de Sèvres qui trône au milieu de la cheminée et deux ou trois choses sur sa table, destines à impressionner, ou bien le vide complet et un tout petit bloc-notes sur lequel il laisse tomber de temps à autre un signe distrait. Il reçoit, éconduit, fait attendre, décide, change le monde, envoie d’autres hommes en prison, ou au gibet. Mais il y a eu cette petite hésitation du destin, ce tremblement d’aiguille. Le destin a tourné. L’homme n’y pouvait plus rien, dès l’instant où il avait choisi. En une nuit, il est devenu un traitre. On va le prendre, lui lier les mains, l’attacher à un poteau, fixer un bandeau sur ses yeux, — tandis qu’il pense aux petites photos d’amateur qu’il a glissées dans la poche de sa veste : tout ce qui lui reste d’une vie. »

Paul Gadenne, La Plage de Scheveningen

 

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Tout perdre, ou tout gagner...

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« — Ce qui caractérise notre temps, reprit Hersent, et notre combat, c’est précisément cette croyance au bien ou au mal; c’est que, quoi que nous fassions, nous nous rangeons forcément dans un camp…...
— Alors, tout le bien d’un côté et tout le mal de l’autre ? dit Arnoult. C’est ce que tu crois ?
— Il y a un choix qu’on n’élude pas, répliqua Hersent. Nos petits soldats de plomb, comme tu dis, dont voici les tombes, n’avaient pas à se poser la question. Le problème n’existait pas pour eux. Pour nous il est clair et il devient même banal de dire que nous sommes entrés dans le temps des guerres de religion, et tout homme est marqué d’un signe, d’après lequel il doit vivre ou périr. Il faut choisir ce signe, et tout homme sera jugé non d’après les vertus qu’il aura déployées dans son action, mais d’après le signe qu’il aura choisi.
— Alors, comme ceux-ci ont été heureux !
— Moins que nous ! Réfléchis. C’est vraiment aujourd’hui qu’on se bat pour quelque chose. Pas seulement pour prendre ou garder la terre, tu comprends, mais pour l’organiser.
— Du moins n’était-on pas déshonoré alors par le fait de mourir d’un coté plutôt que de l’autre.
— Le déshonneur, mais voyons, c’est le plus beau risque ! Tout perdre, ou tout gagner. Ce qui sera impossible désormais, ce sera de rester dans l’entre-deux, tu comprends. Ce qui est en train de mourir, mon petit, c’est la neutralité. Un homme qui reste neutre, c’est un homme qui pourrit. Jamais aucun feu ne brûlera en son souvenir. »

Paul Gadenne, La Plage de Scheveningen

 

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Les premières minutes d’une rencontre

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« On m’avait assez dit, avant, que nous ne vivions pas pour quelques minutes exceptionnelles : mes rapports toujours incomplets, toujours fulgurants, avec les êtres, m’avaient persuadé du contraire, et je savais qu’il faut édifier sa vie sur des éclairs. On m’avait dit que les êtres changent, qu’une année, que dix années les changent, les marquent, les creusent, qu’on ne retrouve jamais ceux qu’on a quittés, — mais j’avais retrouvé Stéphane enfoncé dans ses habitudes et ses cache-nez, José dans son éternel pardessus, et Irène non pas avancée dans l’épaisse matière des années, mais reculée, rajeunie, libérée : et j’avais eu tout à coup l’impression, en la conduisant à travers ce bois, vers la grande bâtisse qu’on m’avait signalée à la lisière, de vivre les premières minutes d’une rencontre. »

Paul Gadenne, La Plage de Scheveningen

 

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Il n'y a rien qui ressemble à un serment de fidélité multiple

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« La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique. Dans une société convenablement organisée comme la nôtre, personne n'a l'occasion d'être noble ou héroïque. Il faut que les conditions deviennent foncièrement instables avant qu'une telle occasion puisse se présenter. Là où il y a des guerres, là où il y a des serments de fidélité multiples et divisés, là où il y a des tentations auxquelles on doit résister, des objets d'amour pour lesquels il faut combattre ou qu'il faut défendre, là, manifestement, la noblesse et l'héroïsme ont un sens. Mais il n'y a pas de guerres, de nos jours. On prend le plus grand soin de vous empêcher d'aimer exagérément qui que ce soit. Il n'y a rien qui ressemble à un serment de fidélité multiple ; vous êtes conditionné de telle sorte que vous ne pouvez vous empêcher de faire ce que vous avez à faire. Et ce que vous avez à faire est, dans l'ensemble, si agréable, on laisse leur libre jeu à un si grand nombre de vos impulsions naturelles, qu'il n'y a véritablement pas de tentations auxquelles il faille résister. Et si jamais, par quelque malchance, il se produisait d'une façon ou d'une autre quelque chose de désagréable, eh bien, il y a toujours le soma qui vous permet de prendre un congé, de vous évader de la réalité. Et il y a toujours le soma pour calmer votre colère, pour vous réconcilier avec vos ennemis, pour vous rendre patient et vous aider à supporter les ennuis. Autrefois, on ne pouvait accomplir ces choses-là qu'en faisant un gros effort et après des années d'entraînement moral pénible. A présent, on avale deux ou trois comprimés d'un demi-gramme, et voilà. Tout le monde peut être vertueux, à présent. On peut porter sur soi, en flacon, au moins la moitié de sa moralité. Le christianisme sans larmes, voilà ce qu'est le soma. »

Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes

 

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Une nouvelle forme de totalitarisme non violent

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« [...] par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation mentale, les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques - élections, parlements, hautes cours de justice - demeureront mais la substance sous-jacente sera une nouvelle forme de totalitarisme non violent.

Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans consacrés resteront exactement ce qu’ils étaient au bon vieux temps, la démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions radiodiffusées et de tous les éditoriaux mais […] l’oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifiée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée, de manipulateurs mentaux mènera tout et tout le monde comme bon lui semblera. »

Aldous Huxley, Retour au meilleur des mondes - 1959

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14/07/2015

Le Grand Secret de l'Islam

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Fichier PDF à lire de bout en bout... et à faire circuler intensément autour de vous...

 

 

LE GRAND SECRET DE L'ISLAM.PDF

 

 

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Sorry to Interrupt...

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Origines de l’islam : ses racines païennes matriarcales – les 3 déesses de la Kaaba

Aujourd’hui encore, les fouilles archéologiques sont quasi-interdites en Arabie Saoudite, à croire que cela en dérangerait certains.

Source : Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223

L’arrivée du patriarcat en Arabie

Le patriarcat s’est installé progressivement par la guerre à partir du IVème millénaire avant Jésus-Christ, et semble commencer à Sumer en Mésopotamie. Les anciennes déesses-mères ont été conquises, assimilées, puis remplacées, par les nouveaux dieux-pères (Olympiens, Aesirs nordiques…). Il en est de même avec les divinités matriarcales arabes (Allat, Uzza, Manat), désormais dominées par les nouveaux dieux conquérants venus de Babylone (Hu-Baal).

Paganisme matriarcal : les 3 déesses-mères de l’Arabie pré-islamique, Al-Uzza, Allat et Manat

L’évolution des différents types de mariages arabes pré-islamiques témoigne de la patriarcalisation progressive de la péninsule arabique. L’islam n’en est que la dernière étape.

Matriarcat bédouin : statut élevé et liberté sexuelle de la femme arabe avant l’islam

Le croissant lunaire, symbole de la déesse primordiale

L’étoile et le croissant, aujourd’hui vus comme des symboles de l’Islam, ont longtemps été utilisés en Asie Mineure et par certains peuples turcs, avant l’arrivée de l’Islam. L’origine du croissant et de l’étoile comme symboles date des temps de Babylone et de l’Égypte ancienne. Il a été suggéré que les tribus turques, durant leurs migrations d’Asie centrale vers la Turquie aux alentours de 800 après JC, ont adopté ce symbole des tribus et états locaux dans la zone du Moyen-Orient actuel, qui a adopté à son tour ces symboles. On retrouve aussi trace de ce symbole dans les cultes pré-islamiques du proche-orient aux côtés d’autres symboles et rituels païens adoptés par l’islam. Il est à noter que le symbole lunaire accompagné de l’étoile a également été adopté par d’autres divinités, pour Artémis chez les Grecs, Diane chez les Romains. L’adoption des rites païens au sein de l’église catholique romaine explique aussi le rapport étroit entre la lune et la Marie virginale. Le croissant de lune est en rapport avec les cycles menstruels, symbole du pouvoir de procréation des femmes.

Drapeau de guerre Ottoman (1453-1798), orné de Zulfikar, le sabre trouvé par Mahomet

L’origine du drapeau est sujette à de nombreuses légendes en Turquie, et certaines contredisent l’histoire du drapeau ottoman. Parmi les légendes les plus répandues, on trouve :

  • Le croissant de lune et l’étoile étaient des symboles saints pour les tribus turques pré-islamiques, tandis que le rouge est la couleur cardinale pour le sud.
  • Le rêve du premier empereur ottoman dans lequel un croissant et une étoile apparaissaient sur sa poitrine, présageant de la future prise de Constantinople par sa dynastie.
  • Un croissant et une étoile sont apparus à Mehmed II la nuit de la chute de Constantinople en 1453.
  • Une autre théorie date de l’empire byzantin, mettant en lumière le fait que le croissant et l’étoile ont été utilisés comme symboles de Byzance durant des siècles. Lorsque des Ottomans prirent Constantinople, ils adoptèrent ces symboles pour l’Empire Ottoman (la lune représente la déesse grecqueArtémis, et les étoiles la Vierge Marie). L’étoile et le croissant de lune étaient cependant symboles de la déesse égyptienneIsis plus tôt.

Jérusalem, première direction de la prière islamique

La Mecque était le sanctuaire pré-islamique le plus important de toute la péninsule arabique. A l’origine, la ville n’était pas au centre de la religion musulmane, les croyants se tournant vers Jérusalem. La direction de la prière (la kiblah) répond à des règles très strictes énoncées par Mohammed dans le Coran. Au début, la kiblah correspond à la direction de Jérusalem (s.2, v.36), pour satisfaire les convertis d’origine juive ou chrétienne. Puis, afin d’asseoir définitivement son autorité tout en contentant la masse des nouveaux fidèles d’origine païenne, la kiblah se tourne vers la Mecque, haut lieu millénaire païen. La vénération de la pierre fut une occasion pour Mohammed de ramener vers lui les païens.

Les 3 déesses de La Mecque

A la Mecque (مكة), avant l’Islam, la tribu des Quraïch (قريش) adoraient une triade de trois divinités féminines, il s’agit d’Allat (اللآت), al-‘Uzza (العُزة) et Manat (مناة), ils citaient leurs noms au cours de leurs tournées (الطواف) autour du Ka’ba (الكعبة). Selon Ibn al-Kalbi, les Quraysh avaient coutume de faire le tour de la Ka’aba en disant :  »Au nom d’Allat, d’ʿUzza, et de Manat la troisième idole. Elles sont réellement les  »al-gharānīq » (femmes de condition supérieure ) Dont il faut demander l’intercession. » Comme aujourd’hui, les pèlerins se rasaient la tête.

Hubal, le nouveau dieu-père des déesses

Prière pré-islamique. Statue de l'intendant Ebih-il Epoque des dynasties archaïques, vers 2400 av J.-C. Mari, temple d'Ishtar (Syrie) Gypse, lapis-lazuli, coquille. H. : 52,50 cm. ; L : 20,60 cm. ; Pr. : 30 cm. Fouilles A. Parrot, 1934-1935 Musée du Louvre, Paris

Alors que pour les Nabatéens (Pétra en Jordanie), Allat était la mère de tous les dieux, pour les autres Arabes, Allat, al-‘Uzza et Manat étaient les filles d’Allah (الله جل جلاله), et étaient les intermédiaires entre Dieu et les hommes pour obtenir ses bénédictions. Allah (le-dieu) est le titre du dieu lunaire Sîn-Hubal (Baal), pièce rapportée tardivement de Mésopotamie dans le panthéon arabe, qu’il domina par la suite à La Mecque. De ce dieu, très peu de temples, de représentations, et de traces écrites nous sont parvenues jusqu’à aujourd’hui. Le terme Allah est antérieur à l’islam puisque le père de Mahomet s’appelle lui-même Abd’Allah, c’est à dire,  »le serviteur du dieu ».

La Kaaba, temple de la déesse Allat

Ka’aba signifierait cube en arabe, mais la Ka’aba elle-même serait l’ancienne « Kaabou », du mot grec qui signifie ‘jeune fille’, et désigne la déesse Astarté, c’est-à-dire Aphrodite dans la mythologie grecque qui correspond à la Vénus Romaine et l’al-‘Uzza (العزى) des Arabes considérée comme la déesse de la fertilité. Les anciens chroniqueurs rapportent qu’avant l’avènement de l’islam (jahilya, l’ère de l’ignorance), il y avait 24 ka’bas dans la péninsule arabique, mais celle de La Mecque était vénérée par toutes les tribus. Selon des recherches saoudiennes, il existait dans la région de nombreuses Ka’bas (tawaghit) consacrées chacune à une divinité, auxquelles les fidèles se rendaient certains jours déterminés pour procéder à des rites comprenant entre autres une déambulation circulaire et des sacrifices. Les plus importants semblent avoir été les ka’abas des déesses Allat à Taif, d’Uzza à Nakhlah et de Manat près de Qudayd.

Les prêtresses d’Allat

Elle fut célébrée par sept prêtresses nues qui gravitaient sept fois autour de cette pierre, une fois pour chaque planète (soleil / lune / mars / mercure/ vénus/ Jupiter / saturne). A ce jour, les hommes qui gardent la Kaaba sont encore appelés  »fils de l’Ancienne Femme », »fils de Saba », en arabe  »Beni Shaybah ». La déesse Allat avait un surnom, ou un titre supplémentaire, Saba prononcé Shaybah, signifiant sage-femme, ou, « Celle de l’ancienne sagesse ». Avant l’Islam, les gardiens du Sanctuaire étaient des prêtresses appelées  »Bathi-Sheba », »filles de l’Ancienne Sage Femme ». Bethsabée,  »fille de Saba » signifie, ‘‘prêtresse de la maison de Saba ». Les musulmans ont gardé ce sanctuaire cubique, et marchent encore autour, tout comme on le faisait à l’époque où on vénérait la Déesse.

Le culte des pierres

Vénérer une pierre est typiquement païen. On appelle ces pierres divines béthyle (de l’hébreu béthel  »pierre sacrée »), et est une pratique polythéiste classique de l’antiquité. La pierre de la Kaaba n’échappe pas à cette règle. Cette pierre faisait en effet l’objet de vénération pré-islamique. Le culte pré-islamique des pierres peut être rapproché à des cultes lithiques des bétyles qui furent répandus dans tout le Proche Orient dès la plus haute antiquité. En effet ce culte rendu à une pierre n’est pas isolé dans l’Antiquité : on peut citer la pierre noire d’Émèse dont Héliogabale fut le grand-prêtre avant de devenir empereur romain, la pierre noire de Dusares à Petra, et c’est sous la forme d’un bétyle qu’en 204 avant J-C que Cybèle, la déesse-mère phrygienne de Pessinonte, fait son entrée à Rome. Dans de nombreuses cités orientales, des pierres sacrées sont l’objet de la vénération des fidèles, telles l’Artémis de Sardes ou l’Astarté de Paphos. En Arabie ce n’était pas une exception car le culte des pierres était omniprésent dans la société pré-islamiques. Par exemple la « pierre rouge » était la divinité de la ville arabe au sud de Ghaiman, ou la « pierre blanche » dans la Kaaba d’al-Abalat (près de la ville de Tabala, au sud de La Mecque).

La pierre noire, vulve d’Allat ?

Beaucoup d’occidentaux, surtout des sages-femmes, ont observé que l’écrin de la pierre noire, à l’angle de la Kaaba, a une forme de vulve, avec une tête de bébé qui en sort. Le mot Hajj (pèlerinage islamique à La Mecque) est dérivé de «Hack» qui veut dire friction en langue Arabe car il y avait un rituel païen dans lequel les femmes frictionnaient leur partie génitale sur la pierre noire espérant ainsi augmenter leur fertilité.(Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223). Elle enduisaient la pierre avec le sang des menstrues et tournaient nues tout autour.

Une survivance de culte phallique à La Mecque ?

La Lapidation de Satan (arabe : رمي الجمرات, Ramy al-Jamarat signifiant « lancer [de pierre] sur les cibles [piliers] ») est une cérémonie pratiquée par les musulmans lors de leur pèlerinage ( Hajj ), au cours de laquelle ils jettent des pierres, qu’ils auront collectées durant une phase antérieure du pèlerinage, sur trois rochers qui symbolisent le diable.

Des pèlerins de Shiva ?

Lingams et yonis sur les ghâts, à Varanasi.

Ce rite s’effectue le 3e jour du pèlerinage à Mina en Arabie saoudite, à 5 km à l’est de La Mecque. Les trois piliers de pierre (un petit, un moyen et un grand) furent remplacés par les autorités saoudiennes en 2006 par trois murs de pierre, pour prévenir les accidents. Si l’écrin de la Pierre Noire de la Kaaba fait irrémédiablement penser à un vagin, les 3 piliers semblent représenter des phallus, ce qui confirmerait que La Mecque ait été un sanctuaire païen dédié à des cultes de fertilité. Sur la photo ci-dessus, le pilier phallique est entouré d’un muret circulaire, qui pourrait indiquer un vestige de culte de Shiva, ce qui semble confirmé par la tenue des pèlerins, vêtus de blancs et rasés comme des brahmanes hindouistes.

La main de Fatma

« Fatemeh (en persan) ou Fatima est qualifiée de « Maîtresse des femmes du monde » dans le chiisme iranien, et son nom de « resplendissante » est un attribut de déesse, ou plus matériellement le Vénus. Ce que dit Frédéric, on le dit depuis toujours, mais on feint, on fait semblant de l’oublier.Quand les Wahhabites ont pris la Mecque déjà en 1820 (je dis de mémoire) ils ont saccagé la ville, effacé les traces anciennes et ils continuent. On fait du faux avec du vrai brisé, morcelé. »

– Pierre Dortiguier

Ramadan, la grossesse d’Allat ?

Le calendrier musulman ou calendrier hégirien (hijri) est un calendrier lunaire, basé sur une année de 12 mois lunaires de 29 à 30 jours chacun (pour être précis : 29,53059 jours solaires). Une année hégirienne est donc plus courte qu’une année grégorienne d’environ onze jours. Les païens ont souvent fait le rapprochement entre les cycles lunaires et les cycles menstruels féminins, de durée similaire.

Ramadan également orthographié ramadhan ou ramazan, (arabe : رَمَضَان ou Ramaḍān) est le neuvième mois du calendrier musulman. Au cours de ce mois, les musulmans adultes ne mangent pas, ne boivent pas, et n’entretiennent pas de relations sexuelles tant que la lune n’est pas visible. Le début du mois est basé sur l’observation du premier croissant visible après la nouvelle lune.

Est-il possible que le 9ème mois de Ramadan corresponde au 9ème mois de la grossesse de la déesse-mère Allat ? La fête de fin du Ramadan célébrerait alors l’accouchement de la déesse. Pendant le jeûne, il ne serait alors possible de manger et copuler qu’en présence de la lune, c’est-à-dire d’Allat.

Le soufisme un culte matriarcal pré-islamique ?

Selon certains auteurs, les soufis auraient essayé de maintenir le culte de Fatima (prénom de la déesse Allat), mais ils auraient été forcés de le cacher derrière des mots codés, depuis que le soufisme fait partie de l’Islam. En effet, vénérer le féminin sacré est passible de peine de mort, aujourd’hui encore dans les pays islamiques.

Lire L’affaire Salman Rushdie : les 3 déesses-mères pré-islamiques du Coran (Versets Sataniques)

Les racines juives de l’islam

Les usages islamiques (viande sacrifiée halal, interdit du porc, circoncision, voile, lapidation, tabou des menstrues…) sont totalement incompatibles avec une société arabe païenne semi-matriarcale adorant des déesses-mères, et sont donc d’origine judaïques.

 

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Quand "Libération" insulte les pauvres

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FIGAROVOX/CHRONIQUE - Le canal Saint-Martin chaque soir est infesté de déchets et des restes des nuits d'ivresse. Les riverains se plaignent. Libération se moque d'eux. Natacha Polony y voit un signe des temps.

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Natacha Polony est écrivain et journaliste. Elle tient une chronique hebdomadaire au Figaro.

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C'est un simple conflit de voisinage. L'action d'une association de riverains qui fait parler d'elle parce qu'elle a eu l'idée d'utiliser les nouvelles technologies pour se faire entendre. Ils habitent un quartier prisé de Paris, les abords du canal Saint-Martin, avec ses écluses et ses ponts ombragés par les platanes. Les pavés, l'Hôtel du Nord et la voix d'Arletty aux accents de Parisienne. Sauf que l'atmosphère, justement, devient irrespirable. Parce que chaque lendemain de soirée ensoleillée, le canal et ses abords se transforment en cloaque. Bouteilles de bière, paquets de chips, déchets divers et variés flottant dans le canal ou s'entassant sur les rives. Et les traces d'urine et de vomi sur les pas-de-porte. Alors, une jeune femme de 32 ans a lancé un compte Instagram pour diffuser les photos du massacre et alerter le maire du Xe arrondissement, qui ne semble pas ému plus que cela. Le Figaro s'en est fait l'écho, tout comme Les Inrocks. C'est dire si la cause semblait consensuelle.

Pourtant, le journal Libération a voulu montrer son indignation face à l'action de ces affreux bourgeois dont on précise qu'ils ont payé 8 000 euros le mètre carré, ce qui les range visiblement dans le camp des ennemis de classe. L'argument est de poids : ces riches-là n'aiment pas les pauvres qui sont de sortie dès la canicule venue, "et aussi les étudiants, les djembéistes, les sosies de Zaz, les futurs festivaliers d'Aurillac, les intérimaires fauchés, les trompettistes amateurs, les buveurs de 8.6 et même les punks à chiens". Ces propriétaires (Libé oublie qu'on peut être locataire à Paris) amateurs d'Amélie Poulain et de son Paris "sépia" (en langage Libé, ça veut dire nostalgique, donc pétainiste, donc nous renvoyant aux "heures sombres, etc.") sont furieux de constater que leur quartier est véritablement pittoresque, qu'il est resté véritablement parisien et pas gentrifié.

L'argument aurait de quoi faire hurler de rire de la part d'un journal qui vante les bistrots branchés et pour qui le peuple se réduit si souvent à des beaufs racistes votant FN. Mais il nous révèle en fait comment une part de la gauche a remplacé dans son horizon idéologique le peuple par une entité indéfinie, ces "étudiants, djembéistes, intérimaires fauchés" et autres. Cette foule folklorique a bien sûr le droit d'être sale et de déverser ses déchets sur un site jusqu'à lui ôter toute beauté, parce qu'ils sont du côté du "mouvement" et de la "vie". Le même processus incite à ne pas considérer comme des "pauvres" les populations des cités HLM qui à intervalle régulier s'élèvent contre les saletés et dégradations qui massacrent les parties communes de leurs immeubles. Les "pauvres" ne protestent pas, ils ne réclament pas la sécurité et la pauvreté. Les "pauvres", les "damnés de la terre", ce sont les "jeunes" qu'il ne faut pas "stigmatiser" et qui, de ce fait, peuvent imposer des immondices à leurs voisins.

Quel étrange mépris du peuple ! Quelle curieuse vision de la dignité humaine ! On serait tenté d'inciter les éditorialistes de Libération à relire les réflexions de George Orwell sur ceux qu'il appelait "les gens ordinaires", qui se caractérisent par le désir d'une vie simple, l'attachement à des valeurs traditionnelles et le respect de la "décence commune", la faculté instinctive de percevoir le bien et le mal. Certes, ces petites gens ne ressemblent pas à ceux qui viennent déverser leurs déjections festives sur les trottoirs. Parce que, faut-il le rappeler aux garants de la gauche libertaire, les pauvres, autant que les riches, aiment la propreté et la beauté. Et la propension à prendre l'espace commun pour une poubelle n'est pas la conséquence de l'oppression sociale mais de l'abolition de cette morale minimale qui fait prendre conscience qu'il y a des choses "qui ne se font pas". Elle est la traduction en actes d'une idéologie mettant l'individualisme hédoniste au-dessus des normes communes au nom du sacro-saint "il ne faut pas juger".

La meilleure preuve que, dans la lutte des classes sans cesse réinventée, les défenseurs du droit à polluer l'espace public pour cause de divertissement de masse ne sont pas du côté qu'ils croient, c'est que ce que subissent les petits bourgeois du canal Saint-Martin ou les prolétaires des cités du 9.3, on ne permettrait pas une seconde que le subissent les grands bourgeois du XVIe arrondissement ou les dirigeants de Libération aux abords de leur maison de campagne ou de bord de mer.

De gauche ou de droite, le respect du peuple consiste à ne pas imaginer que la pauvreté implique (et donc excuse) l'incivilité ou la délinquance, mais à comprendre que l'égalité, la fraternité et la morale qui les sous-tendent sont le ciment d'une société digne.

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Natacha Polony pour Le Figaro

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Jean-Paul Sartre, Simone de Beau­voir : Bianca, leur jouet sexuel

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D'Albert Camus Sartre avait dit : "Tout anti-communiste est un chien !" Ben voyons ! Et bien il apparaît que Sartre, cet apôtre de la justice et de la dignité etait un porc et Beauvoir, cette prêtresse de la libération féminine, ne valait pas mieux. Voila, voila...

 

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« A 16 ans, Bianca devient l'amante de Beau­voir puis celle de Sartre. Un trio amou­reux qui rejouera Les liai­sons dange­reuses à Saint-Germain-des-Prés

Il y a du Choder­los de Laclos dans cette histoire. Quand, cinquante ans après les faits, Bianca Lamblin relate dans ses "Mémoires d’une jeune fille déran­gée" (Balland, 1993) son épisode amou­reux flam­boyant avec Simone de Beau­voir et Jean-Paul Sartre, c’est dans le vitriol qu’elle trempe sa plume. Elle vient de décou­vrir dans les "Lettres à Sartre" et le "Jour­nal de Guerre" de Simone de Beau­voir, publiés quatre ans après la mort de cette dernière, le jeu ambigu qu’a mené le Castor avec la toute jeune fille qu’elle était alors. Et soudain c’est l’ef­fon­dre­ment. Jamais elle n’au­rait cru déce­ler une madame de Merteuil mani­pu­la­trice dans cette femme qu’elle a aimée au-delà de tout pendant un demi-siècle. Et pour­tant...

L’his­toire avait commencé dans l’ef­fer­ves­cence, en 1937, lors de la rentrée scolaire au lycée Molière, à Paris, où Simone de Beau­voir venait d’être nommée profes­seur de philo­so­phie. La parole rauque et rapide, le débit torren­tiel, la nouvelle prof conquiert aussi­tôt ses élèves. "Tout en elle respi­rait l’éner­gie. L’in­tel­li­gence de son regard d’un bleu lumi­neux nous frappa dès le début", écrit Bianca, qui porte alors son nom de jeune fille, Bienen­feld. "A seize ans, on est faci­le­ment ébloui", ajoute-t-elle. Issue d’une famille juive polo­naise qui a connu bien des tribu­la­tions, l’ado­les­cente sort à peine d’une enfance ballo­tée. Jolie, coquette, passion­née, elle est subju­guée par l’as­su­rance de cette intel­lec­tuelle de vingt-neuf ans qui ne se sert d’au­cune note, par le carac­tère écla­tant, inci­sif, auda­cieux de ses juge­ments, son mépris cinglant pour les élèves peu douées. La future prêtresse du fémi­nisme prône des idées neuves qui la troublent profon­dé­ment: la liberté de la femme, son indé­pen­dance finan­cière, le refus de son assujet­tis­se­ment par le mariage et la mater­nité. La jeune Bianca s’em­balle, s’iden­ti­fie à son modèle, au point de lui emprun­ter ses tics de langage et de vouloir deve­nir, comme elle, agré­gée de philo­so­phie.
Au mois de mars, elle ose lui écrire son admi­ra­tion. Très vite, elle reçoit en retour un pneu­ma­tique. Simone de Beau­voir lui donne rendez-vous dans un café de la rue de Rennes. La rencontre est chaleu­reuse, au point que le mentor propose à son élève de la voir en privé. C’est peu de dire qu’elle court: désor­mais Bianca vole, tous les dimanches, retrou­ver le Castor dans son minable hôtel de la rue Cels et les voilà parties pour des virées dans Paris, aux puces, à Mont­martre, dans les parcs autour de la capi­tale. Leurs confi­dences se font de plus en plus tendres, de plus en plus intimes. Le bachot passé, elles font, sac au dos, une randon­née dans le Morvan pendant laquelle elles deviennent amantes, dans des auberges de fortune. Simone de Beau­voir a raconté à Bianca son âpre combat pour vaincre les préju­gés de son milieu bour­geois et faire des études supé­rieures, et aussi sa rencontre déci­sive à la Sorbonne, pendant la prépa­ra­tion de l’agré­ga­tion, avec un groupe de norma­liens. "Celui qui était le plus laid, le plus sale, mais aussi le plus gentil et suprê­me­ment intel­li­gent, c’était Sartre", lui confie le Castor. "Je sus immé­dia­te­ment qu’il était l’amour de sa vie", écrit Bianca. Arri­vés respec­ti­ve­ment premier et seconde à l’agré­ga­tion, les deux brillants agré­gés, deve­nus amants, se sont reconnu la même ambi­tion dévo­rante, se sont juré de s’épau­ler mutuel­le­ment pour construire leur œuvre. Mais au prix d’un pacte qui, à l’époque, fera bien des émules dans le petit monde exis­ten­tia­liste de Saint-Germain-des-Prés. "Pas de mariage, surtout pas de mariage. Pas d’en­fants, c’est trop absor­bant. Vivre chacun de son côté, avoir des aven­tures ; leur seule promesse était de tout se racon­ter, de ne jamais se mentir. En résumé, une liberté totale dans une trans­pa­rence parfaite. Programme ambi­tieux!"
En fait, quand Sartre a proposé ce pacte à Simone de Beau­voir sur un banc du jardin du Luxem­bourg, il ne lui a pas vrai­ment laissé le choix. "Entre nous, lui a-t-il dit, il s’agit d’un amour néces­saire : il convient que nous connais­sions des amours contin­gentes." C’est que le petit homme sale et laid, qui a su conqué­rir la bour­geoise repen­tie, est un vrai séduc­teur qui n’a pas voca­tion à la mono­ga­mie ! Du haut de son mètre cinquante-sept, rondouillard, affligé de stra­bisme, les dents gâtées par le tabac, le teint brouillé par l’al­cool et le n’im­porte quoi de son hygiène de vie, Sartre collec­tionne avec entrain les jolies femmes. Et n’en­tend pas renon­cer à cette plai­sante diver­sité! Pour compen­ser sa laideur, il dispose d’atouts convain­cants: son image d’in­tel­lec­tuel pres­ti­gieux, la drôle­rie de sa conver­sa­tion, sa voix bien timbrée qui s’y entend en discours amou­reux. Lui-même se dit doué "pour bara­ti­ner les femmes " et leur compa­gnie le diver­tit bien plus que celle des hommes avec lesquels il "s’en­nuie cras­seu­se­ment". Il lui arri­vera d’avoir sept maîtresses à la fois, chacune igno­rant tout des autres, alors qu’il leur ment copieu­se­ment, leur promet­tant le mariage, selon un "code moral tempo­raire", comme il le confiera à son secré­taire, Jean Cau. Pour le Castor, c’était à prendre ou à lais­ser. Mais, dans le contexte de machisme de l’époque, l’ar­ran­ge­ment qui la met sur un pied d’éga­lité avec Sartre passait quand même pour révo­lu­tion­naire.

Portée par ses dix-sept ans encore pleins d’en­thou­siasme, voilà donc l’ar­dente Bianca promue "amour contin­gente" de Beau­voir. Elle apprend vite pour­tant qu’elle n’est pas la première. Son profes­seur, déci­dé­ment sensible au charme fémi­nin (un lesbia­nisme qu’elle se gardera bien de reven­diquer dans ses livres), a déjà vécu une "amitié socra­tique" avec l’une de ses élèves russes, Olga Kosa­kie­wicz, une fille fantasque et désin­volte qui a beau­coup trou­blé Sartre. Econ­duit par la jeune personne, il s’est consolé avec sa sœur, Wanda, deve­nue sa maîtresse. Tout cela sent le liber­ti­nage à plein nez et devrait pous­ser Bianca à la prudence. Mais la jeune juive n’a pas l’es­prit liber­tin. Impré­gnée, comme toute sa géné­ra­tion, par les amours tragiques de Tris­tan et Yseult – son roman culte qui, dit-elle, a "aggravé sa propen­sion à la senti­men­ta­lité " –, elle s’at­tache avec exal­ta­tion. Et ne flaire pas le danger le jour où, deve­nue étudiante à la Sorbonne, Beau­voir lui conseille d’al­ler consul­ter Sartre sur un point de philo­so­phie. On devine la suite : la cour assi­due que lui fait l’écri­vain pendant des mois avec la béné­dic­tion complai­sante de Beau­voir, les rendez-vous dans des cafés, ses lettres enflam­mées: "Ma petite Polak, mon amour", jusqu’au jour où flat­tée par tant d’at­ten­tions, Bianca accepte de consom­mer. On ne fera pas plus mufle que Sartre au moment où ils marchent vers l’hô­tel: "La femme de chambre va être bien éton­née, lui dit-il d’un ton amusé et fat, car hier j’ai déjà pris la virgi­nité d’une jeune fille." Médu­sée, Bianca en restera coite. "En règle géné­rale, j’ai la repar­tie vive. Mais là, juste­ment parce que l’of­fense était grave, la vulga­rité patente, je me tus." La suite est du même tabac. "Je sentais bien qu’il était inca­pable de se lais­ser aller physique­ment, de s’aban­don­ner à une émotion sensuelle." Cris­pée, glacée comme par les prépa­ra­tifs d’un acte chirur­gi­cal, Bianca ne se lais­sera faire que les jours suivants "mais la frigi­dité était bien établie et persista durant tous nos rapports." C’est qu’en dépit de sa bouli­mie sexuelle, Sartre était un piètre amant ("j’étais plus un mastur­ba­teur de femmes qu’un coïteur", recon­naî­tra-t-il). Ce qui ne faisait pas l’af­faire de Simone de Beau­voir, laquelle avait beau­coup de tempé­ra­ment. En 1939, il ne couchaient déjà plus ensemble. Mais pour ne pas perdre son indé­fec­tible compa­gnon, le Castor main­te­nait avec lui un lien sexuel par procu­ra­tion. "Simone de Beau­voir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refi­ler, ou faut-il dire plus gros­siè­re­ment encore, de la rabattre sur Sartre", écrira rageu­se­ment Bianca, à soixante-dix ans passés, les yeux enfin dessillés. Un jeu dange­reux, car Sartre – il le prou­vera par la suite – était suscep­tible de tomber folle­ment amou­reux. Et Beau­voir, inquiète et jalouse, menait alors un vrai travail de sape, assez pervers, pour élimi­ner sa poten­tielle rivale. A-t-elle perçu ce danger avec Bianca? Dans les lettres qu’elle envoie alors à Sartre, en tout cas, elle se gausse du "pathé­tique" de la jeune fille qu’elle a bapti­sée du pseudo de Louise Védrine, elle raille ses badi­nages et son carac­tère ombra­geux, raconte complai­sam­ment comme elle se rit d’elle au Café de Flore avec Olga, en son absence. "Je vais encore vous couler Védri­ne..."
Elle entraîne aussi l’écri­vain dans des imbro­glios minables, de constants mensonges, pour mieux cacher à Bianca son début d’idylle avec Jacques-Laurent Bost, un de ses jeunes colla­bo­ra­teurs à la revue "Les Temps Modernes". Pleine de candeur, la jeune fille ne devine rien de cette dupli­cité. Elle aime, elle se croit aimée des deux écri­vains, elle imagine leur trio singu­lier plein d’ave­nir, gravé dans le marbre. Sentant venir la guerre, pres­sen­tant ce qu’il lui en coûtera d’être juive, elle a un besoin vital de cette sécu­rité affec­tive. Malgré leurs moments d’aban­don, Beau­voir a parfois des sautes d’hu­meur, des exas­pé­ra­tions qu’elle s’ex­plique mal. Mais alors, Sartre, qui a rejoint l’ar­mée, s’em­ploie dans ses missives à rassu­rer "sa petite Polak" : "Mon amour, il est une chose que je sais bien, en tout cas, c’est que le Castor vit dans un monde où tu es partout présente à la fois." Quand en février 1940, Bianca reçoit soudain une lettre de rupture du philo­sophe, c’est la stupeur. Beau­voir écrira en douce à Sartre: "Je ne vous reproche que d’avoir exécuté Védrine un peu trop à la gros­se... mais c’est sans impor­tance !" La révé­la­tion de la liai­son de Beau­voir avec "le petit Bost" achè­vera Bianca, qui se retrouve alors complè­te­ment larguée tandis qu’elle passe en zone libre. Bles­sée par ce double et cruel aban­don, elle épou­sera Bernard Lamblin, un ancien élève de Sartre, et s’em­ploiera à échap­per à la Gestapo (son grand-père et sa tante, la mère de Georges Perec, mour­ront en dépor­ta­tion). Elle finira par soute­nir la Résis­tance avec son mari dans le Vercors mais dans un état de grave dépres­sion, une sorte de psychose maniaco-dépres­sive. Un état qui va frap­per Beau­voir quand les deux femmes se rever­ront après la guerre. "Je suis secouée à cause de Louise Védrine", écrit-elle à Sartre. Elle m’a remuée et pétrie de remords parce qu’elle est dans une terrible et profonde crise de neuras­thé­nie – et que c’est notre faute, je crois, c’est le contre­coup très détourné mais profond de notre histoire avec elle. Elle est la seule personne à qui nous ayons vrai­ment fait du mal, mais nous lui en avons fait... Elle pleure sans cesse... elle est terri­ble­ment malheu­reuse." Touchée par cette détresse, le Castor propo­sera à Bianca de renouer leur amitié, sur un plan stric­te­ment intel­lec­tuel cette fois. Et les deux femmes, pendant quarante ans, se rencon­tre­ront tous les mois, jusqu’à la mort de Beau­voir en 1986, en parta­geant leurs enga­ge­ments poli­tiques, dans un esprit de totale confiance pour Bianca.

En 1990, quand paraissent "Les Lettres à Sartre", publiées par Sylvie Lebon, la fille adop­tive de Beau­voir, c’est pour­tant le coup de grâce. "Leur contenu m’a révélé sous un tout autre visage celle que j’avais aimée toute ma vie et qui m’avait constam­ment abusée. J’y lisais le dépit, la jalou­sie, la mesqui­ne­rie, l’hy­po­cri­sie, la vulga­rité. Que Sartre m’ait sacri­fiée à sa quête perpé­tuelle et vaine de séduc­tion, soit. Mais que Simone de Beau­voir serve de pour­voyeuse à son compa­gnon est plus éton­nant. Que dire d’un écri­vain engagé comme elle dans la lutte pour la dignité de la femme et qui trompa et mani­pula, sa vie durant, une autre femme ?", explique-t-elle. Contrainte d’ex­po­ser sa vérité, pour faire face à l’hu­mi­lia­tion publique de ces Lettres scan­da­leuses, Bianca Lamblin portera à son tour un coup fatal à la légende du couple royal de l’exis­ten­tia­lisme. En concluant ainsi ses Mémoires : "Sartre et Simone de Beau­voir ne m’ont fait fina­le­ment que du mal." »

 

Eliane Georges, pour Gala

 

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12/07/2015

Fanny

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« Je cherche un exemple, et je le trouve vite : Fanny. Je la connais depuis trois ans, elle est ma récusation radicale et constante. Mystère de l’amour : je l’aime, et elle aime me contredire à chaque instant. Oh, en douceur, bien sûr, pas, ou peu, de grandes scènes violentes. C’est l’eau, la puissance de l’eau sur la pierre que je suis. Évites tout de suite les clichés psychanalytiques : je ne me plains pas, j’étudie. Elle se recharge en s’opposant, et c’est moi qui, tout à coup, devient l’eau et elle la pierre. C’est très intéressant et très amusant. L’immémorial problème homme/femme, guerre des sexes, le soleil noir de la matière noire. Je travaille au noir, c’est cher, mais splendidement gratuit.

J’apprends à ne pas être d’un seul côté, mais aussi de l’autre. J’appelle « Fanny » la partenaire de cette liaison expérimentale, mais en réalité elle n’est personne en particulier, c’est un condensé de rencontres. Je ne suis pas de mon temps, je ne fais pas de portraits sociaux.

Que Fanny soit grande, moyenne, petite, blonde, brune, châtain, que ses yeux soient bleus ou bruns, qu’elle ait 22 ans, 32 ans, 42 ans, 52 ans, qu’elle soit jolie ou non, cultivée ou pas, intelligente ou idiote, qu’elle occupe une situation haut placée ou en bas de l’échelle, peu importe. C’est son opposition génétique à mon égard qui compte. "Fanny" pourrait être aussi un grand nombre de mes amis, leur jalousie spontanée s’en occupe. Ils deviennent vite des femmes à mon contact, Dieu sait pourquoi, ils se renfrognent et se bloquent. Ils n’ont pas la foi.

Fanny, d’une façon ou d’une autre, directe ou indirecte, me fait sans cesse la morale. Je l’agace, je l’énerve, je l’exaspère, je la gêne, je suis de trop. Le mystère de ma foi m’échappe, mais elle le perçoit mieux que moi. A l’envers, bien sûr, mais de plein fouet, comme une anomalie insupportable. Je suis trop ceci, trop cela, pas assez ceci, pas assez cela. Je n’aime pas l’humanisté, les gens, la vraie vie, les divertissements, le faux temps banal. Je lis un livre devant Fanny, elle me fait la tête. Je sors avec Fanny, et elle se met aussitôt à raconter aux autres certains de mes comportements ridicules ou propos insensés plus ou moins inventés. Pour annuler Fanny, je me mets à boire. Je bois rarement quand elle n’est pas là.

Fanny s’ennuie avec moi. Elle me reproche de ne pas aller au cinéma, de ne pas lire de romans américains, de ne pas avoir envie de visiter des expositions, d’être insensible à la poésie telle qu’elle la ressent, de rester sourd aux animaux, de ne pas suicre la vie sentimentale des stars et de leurs enfants. Elle me trouve arrogant, méprisant, désinvolte. Sa mère prend la parole dans la voix. Mes amis aussi sont bizarres : ils se crispent soudain, maman est là.

J’aimerais assez que toutes mes Fanny écrivent, à mon sujet, leurs Mémoires. Mais, j’en suis sûr, aucune d’elles, aucun d’eux, n’en aura ni la capacité ni l’envie. Encore lui ? Ça suffit ! Rien à dire. Un souvenir quand même, une anecdote significative ? Ah non, j’ai oublié, aucun intérêt. Tout est mieux comme ça : je m’efface. J’ai pris l’habitude, depuis longtemps, d’exister comme si je n’existais pas. Même pas besoin de mourir, c’est commode.

Fanny se demande si je ne suis pas homosexuel, ou pourquoi je ne le suis pas. L’époque est très bruyante sur cette affaire, et mon indifférence à tout ce bazar lui paraît suspecte. Mon désintérêt pour la vie privée des autres la choque. Qui couche avec qui, qui est en train de quitter qui, qui a une liaison avec qui, voilà le roman que je devrais dévorer chaque semaine. Fanny, sur ces bricoles, est prise d’une excitation triste. Il ne lui viendrait pas à l’idée que certains, ou certaines, vivent dans le secret. Elle me l’a dit un jour, de façon ironique : "Tu es bien le seul à croire au secret. Tout se sait."

Non, je ne crois pas au secret, je constate simplement qu’il s’organise de lui-même pour tout ce qui me tient à cœur. La Nature aime à se cacher, ce n’est pas moi qui décide. "Mystère de la foi" résonne, une fois de plus, dans toutes les églises du monde. Ils font un gros effort sur eux-mêmes pour en arriver là. Comprennent-ils ce qu’ils disent et entendent ? Ce n’est pas sûr. Après quoi, ils retournent à leurs occupations d’agence humanitaire, pour les acteurs, et à leurs dimanches idiots, pour les spectateurs.

Fanny est très occupée par sa vie de famille, ses enfants, la gestion rentable de son mari, ses amours contrariés, le bavardage de ses amies et de ses amis, ses réseaux sociaux, son entreprise, son ambition à courte vue, ses fins de mois, l’agitation et l’obligation qui s’emparent d’elle si elle a une fonction politique. Après tout, il y a des élections 24 heures sur 24. Si elle est médiatique, c’est l’enfer des apparences, la concurrence acharnée des visages, les vœux de mort constants des stagiaires. Elle peut s’imposer à la radio si elle persévère, mais il vaut mieux obtenir une place régulière dans les journaux. Là, il lui faut soigner ses fréquentations, avoir bien en main son carnet d’adresses, remplir des pages avec photos, interwiever des personnalités influentes ou des écrivains convenables, donner le ton, prédire les tendances, surveiller les confrères et les consoeurs (les médias sont une grande famille), saisir le vent des films, rester au centre, surtout, au milieu du centre.

Mais Fanny peut être aussi écrivaine, auteure, metteuse en scène, artiste. Elle cumule parfois ces mandats, sans atteindre la grande notoriété imagée des topmodels, en général ravissantes et connes. Comme écrivaine, elle a une ancêtre écrasante et dure à avaler : la voyante Duras, écriture saccadée, ventes vertigineuses. Les écrivaines sont mes Fanny préférées, elles sont attirées par mon cas, de même que les Fanny masculins, mais en plus nerveuses. Elles m’envoient leurs manuscrits, leurs romans sentimentaux, leurs romans familiaux, leurs journaux intimes, leurs poèmes. Je suis un hôpital de jour et de nuit, commis aux urgences et aux désespoirs provinciaux. Je ne réponds pas, mais les Fanny insistent : moi seul pourrait les aider, les accompagner, les sauver. Ça vient d’un peu partout, comme une grande marée grise. J’essaie, pendant trois minutes, de savoir ce qu’elles lisent puisqu’elles écrivent : rien, bouillie. Le plus étrange, dans cette région ultra-féminine, c’est que tous les hommes aussi s’appellent Fanny. »

Philippe Sollers, L'école du mystère

 

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Cela renversait l’ensemble de leurs idées reçues

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« Dans l’appendice de son livre sur l’animal en tant qu’être social, Portmann expose un fait très troublant. Il s’agissait de tests sur la capacité d’apprentissage des rats. Ils devaient parcourir un labyrinthe compliqué pour trouver leur nourriture. L’expérimentateur était certain que les rats réussiraient ; le résultat fut totalement positif et il le publia. Mais un autre chercheur qui ne croyait pas les rats capables de réussir le test présenta le même labyrinthe aux mêmes rats, et ceux-ci, devenus complètement stupides, ne réussirent pas.

Un problème fréquemment et largement discuté dans les cercles de zoologistes est de savoir si la suggestion entre l’expérimentateur et son sujet joue un rôle. S’il est vrai que nos attentes inconscientes aient un effet sur le comportement des animaux, comment serait-il possible de faire des expériences objectives ? Portmann ne prend pas position et se contente de publier les deux résultats. Si l’on admet que les animaux subissent l’influence humaine, comme cela me paraît évident, imaginez toute la population d’un village, en état d’excitation et d’émotion archétypique, entourant un pauvre poulet à demi empoisonné pour savoir si Jean ou Jacques doit être condamné à mort ! Cela constellerait une tension émotive et collective énorme qui affecterait le comportement de l’animal, dès lors que l’état d’esprit d’un seul individu peut rendre des rats — qui ne sont pas empoisonnés — plus ou moins intelligents.

A Los Angeles, la pratique de tests scolaires destinés à détecter les enfants mentalement retardés ou surdoués a été récemment abandonnée, car on a découvert que, les enseignants étant très identifiés aux enfants de leurs classes, leur état d’esprit influençait les résultats : si un professeur est convaincu que l’enfant est un mauvais élève, celui-ci ne réussira pas, tandis qu’un enfant envers qui il a un préjugé favorable aura un bon résultat. Je pense que ces tests et expériences devront être abandonnés parce qu’ils ne sont aucunement objectifs. La conviction et l’état psychique de l’expérimentateur y jouent un rôle considérable, provoquant chez l’enfant un état émotif qui lui permettra de donner le maximum de ses possibilités ou au contraire les inhibera. L’interprétation des tests est particulièrement délicate lorsqu’il s’agit d’enfants. Une de mes élèves me racontait le cas d’une fillette de sept ans qui ne savait ni lire ni écrire et se tenait à l’écart des autres enfants. A la première séance, elle dessina une petite fille avec ses parents dans la forêt. La petit fille était incomplète. D’après le « test du bonhomme », c’était un signe de retard mental. A la question : "As-tu fini ? ta petite fille n’a pas de bouche, ni de bras", elle répondit : "Bien sûr, puisqu’elle ne peut pas parler et qu’elle ne peut rien faire." Il lui a été donné la possibilité de parler (le langage symbolique) et d’agir (jeux, dessin, etc). Peu à peu, son comportement se transforma, elle devint une boute-en-train et l’une des premières de sa classe. Elle est à présent une charmante jeune fille, intelligente, gaie et séduisante.

Quand il entreprit son étude sur l’astrologie, pour son livre sur la synchronicité, Jung était persuadé que les constellations astrologiques seraient statistiquement au-dessus de la moyenne, et elles le furent à un point très surprenant. Mais Jung se sentit mal à l’aise et fut pris de doute. Tandis qu’il était assis devant sa maison de Bollingen et qu’il regardait les pierres de sa tour — elles sont taillées irrégulièrement — et que le soleil brillait entre les feuilles, il y vit soudain un visage rieur qui semblait se moquer de lui. (Plus tard, il prit un ciseau et le sculpta dans cette pierre. On peut encore le voir.) Alors il se sentit encore plus mal à l’aise et pensa que Mercure, le dieu joueur de tours, s’était moqué de lui en dépit de ses excellentes preuves statistiques.

Quand il refit l’expérience, en essayant de ne pas avoir de conviction personnelle quant aux résultats, les statistiques furent diamétralement opposées. C’est ainsi que même les statistiques peuvent vous jouer des tours. Il publia l’ensemble de l’expérience dans son livre sur la synchronicité, mais la plupart des lecteurs ne comprennent pas ce que cela signifie.

J’ai parlé un jour au CERN, le centre nucléaire de Genève. Quand j’en vins à la synchronicité, cela déclencha d’énormes éclats de rire et ces grands physiciens me dirent : "Nous connaissons cela très bien : notre ordinateur répond toujours conformément à ce que nous en attendons. Si nous croyons à une théorie fausse et que nous y soyons passionnément impliqués, l’ordinateur donne les résultats que nous désirons. Mais si un collègue, qui ne croit pas à cette théorie, utilise à son tour l’ordinateur, il obtient un résultat complètement différent." Cela les amusait beaucoup. Mais lorsque j’essayai de les mettre au pied du mur et de leur faire prendre leur expérience au sérieux, l’un d’eux s’exclama : "Oh ! Tout cela est du non-sens — la synchronicité est absurde !" Seulement il le disait avec un affect très fort qui le trahissait. Ces physiciens admettaient l’expérience, mais refusaient de l’envisager scientifiquement, sérieusement, parce que cela renversait l’ensemble de leurs idées reçues. En dépit des faits, ils ne voulaient pas accepter la vérité. C’était tout à fait grotesque de commencer par rire aux éclats en disant qu’ils avaient l’expérience de ces choses, pour ensuite prétendre que ce n’était rien. C’est là un autre exemple de la "psychologie à compartiments" dont nous avons parlé plus haut.

On voit que tout ces procédés divinatoires sont fondés sur l’idée de synchronicité ou de son précurseur, la causalité magique. Dorn croyait en ces choses et c’est ce qu’il entendait finalement par virtus : la factulté de la psyché d’un être humain devenu conscient d’accomplir des "miracles". »

Marie-Louise von Franz, Alchimie et imagination active

 

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