18/08/2017
Syndrome "Charlottesville" - I
16:24 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Décroissance
05:03 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
17/08/2017
Par nécessité intérieure
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Le coeur aventureux se reconnaît à ce qui'il tire son plaisir de ce qui serait pour les autres un enfer. Plus on en bave, plus forte est l'ivresse. "Aucune bête au monde" et guère plus d'hommes raisonnables n'iraient crever de soif dans le Tanezrouft, se geler les pieds dans les Alpes ou plonger à quarante mètres sous la mer.
Mais pourquoi font-ils ça ? Pour rien. Par nécessité intérieure. Parce que personne d'autre, avant, ne l'avait fait. Parce qu'il n'est pas possible de faire autrement.
L'aventure n'est le produit ni d'un calcul ni d'une idéologie. Elle est gratuite, inutile, i-nu-ti-le ! Elle se passe de justification. Elle est sa propre justification. »
Dominique Venner, Le Choc de l'Histoire
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Artiste
05:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
16/08/2017
Nous sommes évacués...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« On ne décède pas, on est décédé […]. Nous sommes évacués dans des usines à décéder chromées. Nous n’y sommes pas à vrai dire tués (à l’inverse, notre décès y est même retardé par d’admirables manipulations), mais, dans ce délai, nous sommes si fermement insérés dans l’appareil que nous en devenons un élément, que notre décès devient une partie de ses fonctions. Notre mort devient un événement instantané interne à l’appareil. »
Günther Anders, L’Obsolescence de l’homme - Tome II
16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Tel fut mon premier contact avec les études classiques
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« On me conduisit dans une salle de classe et l’on me dit de m’asseoir à un bureau. Tous les autres élèves étaient en récréation, et j’étais seul avec le professeur. Il prit un petit livre d’un brun verdâtre, couvert de mots en différents caractères d’imprimerie.
"Vous n’avez encore jamais fait de latin, n’est-ce pas ? dit-il.
- Non, Monsieur.
-Voici une grammaire latine." Il l’ouvrit à une page cornée. "Il faut que vous appreniez ceci, dit-il, en désignant un certain nombre de mots disposés dans un cadre. Je reviendrai dans une demi-heure pour voir ce que vous savez."
Je me retrouvai donc au seuil d’une triste soirée, le cœur lourd, assis devant la Première Déclinaison.
Mensa : la table
Mensa : Ô table
Mensam : la table
Mensae : de la table
Mensae : à ou pour la table
Mensa : par, avec ou de la table
Que diable cela signifiait-il ? A quoi cela servait-il ? Cela me semblait de l’absolu charabia. Il y avait cependant une chose que je pouvais toujours faire : je pouvais l’apprendre par cœur. Et j’entrepris donc, autant que me le permettaient mes chagrins intimes, de graver dans ma mémoire l’espèce d’acrostiche que l’on me proposait.
La demi-heure écoulée, le maitre revint.
"Avez-vous appris votre leçon ? demanda-t-il.
Je crois que je peux la dire, Monsieur", répondis-je, et je la lui débitai d’un trait.
Il parut si satisfait que je m’enhardis à lui poser une question.
"Qu’est-ce que cela veut dire, Monsieur ?
- C’est bien simple. Mensa, la table. Mensa est un nom de la première déclinaison. Il y a cinq déclinaisons. Vous avez appris le singulier de la première déclinaison.
- Mais, répétai-je, qu’est-ce que cela signifie ?
- Mensa signifie la table, répondit-il.
- Alors, pourquoi mensa signifie-t-il aussi ô table, demandai-je, et que veut dire ô table ?
- Mensa, ô table, est le vocatif, répondit-il.
- Mais, pourquoi ô table, insistai-je avec une sincère curiosité.
- Ô table… c’est la forme que vous emploierez pour vous adresser à une table, pour invoquer une table." Et, voyant que je ne le suivais pas : "C’est la forme que vous emploieriez pour parler à une table.
- Mais ça ne m’arrive jamais, balbutiai-je, franchement stupéfait.
- Si vous êtes impertinent, vous serez puni, et, permettez-moi de vous le dire, puni sévèrement", répliqua-t-il.
Tel fut mon premier contact avec les études classiques qui, m’a-t-on dit, ont apporté de telles joies à tant de nos plus remarquables contemporains. »
Winston Churchill, Mes jeunes années
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
15/08/2017
La superstition du divers et du possible
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Toute sagesse, et à plus forte raison toute métaphysique sont réactionnaires, ainsi qu'il sied à toute forme de pensée qui, en quête de constantes, s'émancipe de la superstition du divers et du possible. »
Emil Cioran, Exercices d’admiration
16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La route était tracée. Désormais, ce serait à moi de jouer.
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Dimanche 30 décembre 1928. Il va être bientôt 15 heures. Nous sommes cinq, dans l'appartement de la rue de Courcelles. Mon père, Paul, quarante ans. La sage-femme. Le médecin de la famille, le docteur Lecointe, venu surveiller le chantier. Ma mère, Anne, vingt-huit ans, qui serre les dents et s'agrippe aux draps, pressée de se débarrasser enfin de moi. Je semble hésiter. Qu'on se mette à ma place : je ne suis encore qu'un sans-papiers, et dieu sait ce qui attend, dehors, un Franco-Russe. À Moscou, où il est resté, mon grand-père maternel, Savely Mazur, n'a plus donné de ses nouvelles depuis quelques mois. Là-bas, c'est le Grand Tournant. Staline, désormais seul au pouvoir, a lancé le premier plan quinquennal et la collectivisation des campagnes. Hier, j'ai entendu Paul (je ne l'appelle pas "papa" : nous n'avons pas encore été présentés) s'exclamer : "Tout cela ne me dit rien qui vaille !"
Paul est un bourgeois parisien. Son père, Adolphe, est directeur des Assurances générales, et lui-même gère la fortune d'une famille de millionnaires, pour ne pas dire "milliardaires", car l'expression n'est pas encore passée dans le langage courant. Quand la guerre a pris fin, Paul a terminé sa troisième année, interrompue, à Sciences Po, et il est allé prendre un bain, en Bretagne, à Saint-Cast. Là, entre deux vaguelettes, une jeune fille brassait l'eau. En passant devant lui, elle lui a demandé : "Excusez-moi, pourriez-vous me dire si j'avance ?" Elle avait un nez légèrement busqué, des pommettes saillantes, à la cosaque, et un horizon de steppes dans ses yeux bleu-vert. Elle étudiait le piano au conservatoire pour devenir concertiste. Elle adorait la musique française : Debussy, Fauré, Ravel, Chausson, Poulenc. Paul, lui, était fou de musique russe : les ballets de Diaghilev, Nijinski, Chaliapine, Borodine, Moussorgski, Glinka, Stravinski. La route était tracée. Désormais, ce serait à moi de jouer. À 15h20 (ou 22), j'ai pris les choses en main, et je me suis mis à brailler.
"Voilà qui est parfait, a dit mon père. J'irai demain, à la première heure, le déclarer à la mairie.
- Vous n'y pensez pas ! s'est exclamé le bon docteur. Il faut le déclarer du 1er janvier. Vous lui ferez gagner un an."
C'est ainsi que je suis parti dans la vie avec un faux de la faculté de médecine dans le biberon. »
Christian Millau, Journal impoli : un siècle au galop, 2011-1928
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
14/08/2017
Cette faculté de transfiguration
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Est-il interdit d’imaginer qu’il existe parmi nous au moins un catholique du temps des cathédrales, que sa foi pourrait encore lancer dans une étonnante expédition spirituelle ? C’est assez bien ce que j’ai ressenti : la stupéfaction de rencontrer un catholique chez qui la foi ait encore cette sève, cette faculté de transfiguration, une foi dont puissent surgir d’aussi vertigineuses conséquences… Un catholique évoluant à de telles altitudes qu’il aurait tout à fait perdu de vue les bas-fonds où sa religion s’est écroulée aujourd’hui. »
Lucien Rebatet, Les Deux Étendards
16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Une société qui ne sait plus rien de l'Ascète, ni du Guerrier
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Dans une société qui ne sait plus rien de l'Ascète, ni du Guerrier ; dans une société où les mains des derniers aristocrates semblent faites davantage pour des raquettes de tennis ou des shakers de cocktails que pour des épées ou des sceptres; dans une société où le type de l'homme viril – quand il ne s'identifie pas à la larve blafarde appelée “intellectuel” ou “professeur”, au fantoche narcissique dénommé “artiste”, ou à cette petite machine affairée qu'est le banquier ou le politicien – est représenté par le boxeur ou l'acteur de cinéma; dans une telle société, il était naturel que la femme se révoltât. »
Julius Evola, Révolte contre le monde moderne
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Une bonne femme ?
05:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
13/08/2017
Ils baptisent les lions moutons
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Ils sont sourds. Ils baptisent les lions moutons. Ils croient que le monde est une bergerie dont ils seront les pasteurs humanistes. Ils ne veulent plus savoir que toute vérité est une guerre, toute vie un combat, toute survie une âpre lutte. Ils ont oublié que la grandeur d'un peuple est d'abord faite de son égoïsme et que l'oubli de celui-ci le condamne à l'esclavage. Ils refusent de voir qu'on ne gagne jamais si on n'est pas habité par la rage de vaincre et que, pour être magnanime, il faut d'abord être vainqueur et qu'on est vainqueur que si l'on est fort. Ils sont sourds à ces simples cris. »
Jean Cau, La Barbe et la Rose
16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Dire NON pour sauver notre OUI
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Ne pas succomber, ne pas rompre. Ne pas plier les genoux. Ne pas accepter la défaite qui en nous s'installe. Récuser la laideur qui nous lèche, de sa langue tiède. Dire NON pour sauver notre OUI. Notre courage, pour l'heure, est solitaire en cette forêt. Que faire ? Défricher. Tracer un sentier. »
Jean Cau, La grande prostituée
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
"La Société est injuste... j'arrive pas à trouver de taf !"
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Voyons l'aspect positif de la situation... le keum doit pouvoir, au moins, bien respirer...
05:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
12/08/2017
La vertu... Les vices...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Après avoir discrédité la vertu, ce siècle a réussi à discréditer les vices. Les perversions sont devenues des parcs d'attractions que fréquentent en famille les foules du dimanche. »
Nicolás Gómez Dávila, Les horreurs de la démocratie
16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Oligarchies capitalistes et politiques associées à une caste bureaucratique
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« L'État italien, bien qu'il se soit toujours solennellement déclaré libéral, démocrate et constitutionnel, n'a jamais représenté et ne représente pas les intérêts de la nation italienne ; il représente ceux d'oligarchies capitalistes et politiques associées à une caste bureaucratique qui est la vraie maîtresse de l'Italie. Car il n'y a pas d'État en Italie : il existe une caste bureaucratique qui s'identifie avec l'État. »
Curzio Malaparte, “Le cancer national”, in Prises de bec
16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Vivre ensemble...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Imaginons un court instant le contraire : dans un pays du Moyen-Orient, un groupe de femmes voilées et deux femmes en bikini passant au milieu... Elles seraient aussitôt lynchées.
05:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (1) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
11/08/2017
L'Italie est grande tandis que l'Etat italien est petit et misérable
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Tout le drame de notre vie nationale réside dans le fait que l'État italien n'est pas à la hauteur de la très antique et très noble tradition de notre civilisation, de culture, d'humanité et d'intelligence aussi de notre peuple, à quoi il faut ajouter que l'Italie est grande tandis que l'État italien est petit et misérable, pour ne pas dire pire encore ; l'Italie est un pays civilisé tandis que l'État italien est l'expression éthique, politique et administrative d'un mal aussi ancien que sont anciens l'injustice, l'inefficacité, la corruption, l'exploitation, l'abus de pouvoir. Il est faux de dire, c'est un fait que je ne me suis jamais lassé et ne me lasserai jamais de répéter, il est faux de dire que chaque peuple a l'État qu'il mérite. Le peuple italien mérite beaucoup mieux. »
Curzio Malaparte, “Le cancer national”, in Prises de bec
16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Français du bistrot
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Français des croisades, ils sont devenus Français du bistrot : le bien-être et l'ennui. Rien n'est plus gênant que de voir une nation qui a abusé - à juste titre - de l'attribution “grand” - grande nation, grande armée, la grandeur de la France - se dégrader dans le troupeau humain haletant après le bonheur. Elle était réellement grande quand elle ne le cherchait pas. […] “Le Français moyen”, “le petit-bourgeois” : types honteux de circulation courante, qui ont fleuri sur les ruines des exploits du passé. Quelle ironie de la vie : le sacrifice des héros est suivi des fades délices du médiocre, comme si les idéaux ne jaillissaient de la gloire du sang que pour être piétinés par les doutes. »
Emil Cioran, De la France
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Théologie de haut vol...
05:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
10/08/2017
Notre monde est informe et refuse la forme qui est contrainte
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Notre agonie est d'autant plus colorée qu'elle est haletante car la couleur permet de se passer de dessein et stupéfie si bien le regard qu'aucune réflexion ne se met en marche. On ne choisit plus, on ne décide plus. On s'abandonne à l'effet. On est drogué par l'image violente contemplée, yeux ouverts, comme vision psychédélique, couleurs sur les écrans, dans la rue, sur les vêtements, couleurs carnavalesques dans ces lieux hideux et fous que sont les hyper-marchés. Matraquage des regards pour qu'ils s'agrandissent au rythme même ou ils se vident. Ils ne s'agit plus d'enchanter et de séduire mais de droguer. Et même le noir n'est plus couleur de tragédie mais (cf.les motards vêtus de cuir) de violence vide et parade creuse. Autrement dit, notre monde est informe et refuse la forme qui est contrainte, enserre le bouillonnant et nécessaire désordre dans ses traits et bride la licence , car “tout ce qui façonne pour la licence façonne pour la servitude”(Rousseau). »
Jean Cau, Contre-attaques : éloge incongrue du lourd
22:58 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
L'esprit du temps...
15:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
The cultured man
05:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
09/08/2017
You killed Kings for this...
15:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Billy...
05:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook