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24/10/2014

Ceci n'est plus une femme...

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Chiraquisme...

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George Washington, politicien radical aux cheveux longs, défenseur des armes et cultivateur de cannabis...

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Illegal...

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Bon service armé, apte à l'infanterie

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« Les majors à barbiches blanches et les édiles sourient. 1 m. 75, 63 kilos. Coeur et poumons excellents. Un peu mince, mais l'exercice l'étoffera vite. Bon service armé, apte à l'infanterie. Comme prévu. Cocasse que ce soient ces braves vieux toubibs débonnaires, costumés en officiers, qui choisissent la viande à mitraille, décident : "Celui-là se porte assez bien pour faire un mort." »

Lucien Rebatet, Les épis mûrs

 

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23/10/2014

Les habitants des côtes...

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« Les habitants des côtes doivent avoir l’esprit moins étroit que les habitants de l’intérieur. La mer, qui renferme l’idée de l’infini est sous leurs yeux. Ils parlent sans cesse des dangers qu’elle fait naître, du courage avec lequel on les surmonte et des fortunes rapides qu’on fait par le commerce maritime. La conversation du matelot fatigué et rentré au port est moins bête que celle du notaire de Bourges. »

Stendhal, Mémoires d’un touriste

 

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Je n'aurais jamais attendu qu'un normalien fût à ce point dépourvu de tout pédantisme et qu'un "intellectuel" s'amusât...

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« J'étais émerveillé. Je n'aurais jamais attendu qu'un normalien fût à ce point dépourvu de tout pédantisme et qu'un "intellectuel" s'amusât, avec tant de goût et d'expérience du "monde", à tracer le portrait des Parisiennes frivoles que nous nous trouvâmes connaître tous deux. Brasillach riait beaucoup, et comme j'aime, de tout coeur. Son rire l'ouvrait jusqu'à l'âme et cette âme, entrevue, rassurait, réconfortait, éblouissait. Mais, à mesure que mon nouvel ami parlait, m'enrichissant de dons insoupçonnables, je sentais que je ne pouvais rien lui offrir en retour. Brasillach ne pouvait que donner. Il était cet ami frotté d'huile "qui vous possède et que l'on ne possède pas" dont parle Sénèque à Lazare le ressuscité, en désignant Jésus (dans Le Jardin de Bérénice). Dès notre première rencontre, si frivole, je compris que les sources auxquelles celui qui devait devenir un martyr et un saint puisait sa force étaient d'origine extra-humaine. Un mystérieux noli me tangere flottait autour de ce garçon chaleureux qui ne s'occupait que de moi, le protégeant de toute indiscrétion même amicale, comme les hublots de ses lunettes protégeaient la raison sombre et velouté de ses prunelles. Nous nous levâmes ensemble ; nous entreprîmes une promenade côte à côte, sous le soleil de mai 1937. »

André Fraigneau, En bonne compagnie - Chroniques

 

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Ceci n'est plus une femme...

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Legalize it...

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Etatisme... encore...

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Etatisme...

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On a fait un idéal de s’opposer à l’homme fier et bien venu, à l’homme qui dit "oui"

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« Enfin - et c’est là le plus terrible dans la notion de l’homme bon - on a pris parti pour les faibles, les infirmes, les ratés, les gens malades d’eux-mêmes et tout ce qui doit disparaître ! On a contrecarré la loi de la sélection, on a fait un idéal de s’opposer à l’homme fier et bien venu, à l’homme qui dit "oui", qui est sûr du lendemain et qui garantit l’avenir - on a fait de lui le méchant... Et on a cru à tout cela ! Et on l’a appelé morale ! Ecrasez l’infâme ! »

Friedrich Nietzsche, Ecce Homo, "Pourquoi je suis une fatalité" - §8

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Sain d'esprit

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« "Imaginez, une vie consacrée à démasquer des criminels, et insensiblement vous découvrez que les vrais assassins sont ceux pour qui vous travaillez. Vous faites quoi ? Surtout quand tout le monde vous répète de ne pas vous tracasser, que vous ne pouvez rien y changer, que c'était il y a bien longtemps ?"
Elle le regarda différemment.
"Je suppose qu'on devient fou.
— Ou pire. Sain d'esprit." »

Robert Harris, Fatherland

 

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22/10/2014

Je n’ai même jamais vu de foi de cette qualité !

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Isabelle, la soeur d'Arthur

 

« Ma chère maman,

Dieu soit mille fois béni ! J’ai éprouvé dimanche le plus grand bonheur que je puisse avoir en ce monde. Ce n’est plus un pauvre malheureux réprouvé qui va mourir près de moi : c’est un juste, un saint, un martyr, un élu !

Pendant le courant de la semaine passée, les aumôniers étaient venus le voir deux fois : il les avaient reçus, mais avec tant de lassitude et de découragement qu’ils n’avaient pas osé lui parler de la mort. Samedi soir, toutes les religieuses firent ensemble des prières pour qu’il fasse une bonne mort. Dimanche matin, après la grand-messe, il semblait plus calme et en pleine connaissance : l’un des aumôniers est revenu et lui a proposé de se confesser ; et il a bien voulu !

Quand le prêtre est sorti, il m’a dit, en me regardant d’un air troublé, d’un air étrange : "Votre frère a la foi, mon enfant. Que nous disiez-vous donc ? Il a la foi, et je n’ai même jamais vu de foi de cette qualité !" Moi, je baisais la terre en pleurant et en riant. O Dieu ! quelle allégresse ! quelle allégresse, même dans la mort, même par la mort ! Que peuvent me faire la mort, la vie, et tout l’univers et tout le bonheur du monde, maintenant que son âme est sauvée ! Seigneur, adoucissez son agonie, aidez-le à porter sa croix, ayez encore pitié de lui, ayez encore pitié, vous qui êtes si bon ! oh oui, si bon. - Merci mon Dieu, merci ! »

Isabelle Rimbaud, Rimbaud Mourant - Lettre du Mercredi 28 Octobre 1891, à Marseille, d'Isabelle Rimbaud à sa mère à propos des derniers instants de son frère

 

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Votre concubine et de votre fille de joie

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« Bien que le nom d’épouse paraisse et plus sacré et plus fort, un autre a toujours été plus doux à mon cœur, celui de votre maîtresse, ou même, laissez-moi le dire, celui de votre concubine et de votre fille de joie ; il me semblait que, plus je me ferais humble pour vous, plus je m’acquerrais de titres à votre amour, moins j’entraverais votre glorieuse destinée.

Vous-même, en parlant de vous, vous n’avez pas tout à fait oublié ces sentiments dans votre lettre de consolation à un ami. Vous n’avez pas dédaigné de rappeler quelques-unes des raisons par lesquelles je m’efforçais de vous détourner d’un fatal hymen, mais vous avez passé sous silence presque toutes celles qui me faisaient préférer l’amour au mariage, la liberté à une chaîne. J’en prends Dieu à témoin, Auguste, le maître du monde, m’eût-il jugée digne de l’honneur de son alliance et à jamais assuré l’empire de l’univers, le nom de courtisane avec vous m’aurait paru plus doux et plus noble que le nom d’impératrice avec lui ; car ce n’est ni la richesse ni la puissance qui fait la grandeur : la richesse et la puissance sont l’effet de la fortune ; la grandeur dépend du mérite. » (Héloïse à Abélard)

Héloïse et Abélard, Lettres d'Abélard et Héloïse

 

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Ceci n'est plus une femme...

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Les marqueurs de gauche...

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Subventions...

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Des autoroutes gratuites...

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L'économie ne peut constituer un objectif à la vie

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Aucune idée n'est mortelle

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« Vous pouvez éliminer un livre, vous pouvez éliminer une œuvre, vous pouvez éliminer TOUS les livres, rien n'y fera : aucune idée n'est mortelle, la mort elle-même n'est qu'une idée. »

« L'Islam est paradoxalement l'ennemi à la fois du vieil Occident Chrétien, et celui de la société multicuturelle post-moderne, il nous déteste à la fois comme croisés et comme pédés. »

« L'islam, ce communisme du désert ; le communisme, cet islam sans Dieu. »

« Je parle pour toi, homme de 2099, pas pour les journalistes de Libération. »

Maurice G. Dantec, American Black Box. Le Théâtre des opérations 3 : journal métaphysique et polémique, 2002-2006

 

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21/10/2014

Car tout instinct est avide de domination...

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« Je me suis rendu compte peu à peu de ce que fut jusqu'à présent toute grande philosophie : la confession de son auteur, une sorte de mémoires involontaires et insensibles ; et je me suis aperçu aussi que les intentions morales ou immorales formaient, dans toute philosophie, le véritable germe vital d'où chaque fois la plante entière est éclose. On ferait bien en effet (et ce serait même raisonnable) de se demander, pour l'élucidation de ce problème : comment se sont formées les affirmations métaphysiques les plus lointaines d'un philosophe ? — on ferait bien, dis-je, de se demander à quelle morale veut-on en venir ? Par conséquent, je ne crois pas que l' "instinct de la connaissance" soit le pire de la philosophie, mais plutôt qu'un autre instinct s'est servi seulement, là comme ailleurs, de la connaissance (et de la méconnaissance) ainsi que d'un instrument. Mais quiconque examinera les instincts fondamentaux de l'homme, en vue de savoir jusqu'à quel point ils ont joué, ici surtout, leur jeu de génies inspirateurs (démons et lutins peut-être — ), reconnaîtra que ces instincts ont tous déjà fait de la philosophie — et que le plus grand désir de chacun serait de se représenter comme fin dernière de l'existence, ayant qualité pour dominer les autres instincts. Car tout instinct est avide de domination : et comme tel il aspire à philosopher. - Certes, chez les savants, les véritables hommes scientifiques, il se peut qu'il en soit autrement — que ceux-ci soient, si l'on veut, en "meilleure" posture. Peut-être y a-t-il là véritablement quelque chose comme l'instinct de connaissance, un petit rouage indépendant qui, bien remonté, se met à travailler bravement, sans que tous les autres instincts du savant y soient essentiellement intéressés. C'est pourquoi les véritables « intérêts » du savant se trouvent généralement tout à fait ailleurs, par exemple dans la famille, dans l'âpreté au gain, ou dans la politique ; il est même presque indifférent que sa petite machine soit placée à tel ou tel point de la science, et que le jeune travailleur d' "avenir" devienne bon philologue, ou peut-être connaisseur de champignons, ou encore chimiste : — peu importe, pour le distinguer, qu'il devienne ceci ou cela. Au contraire, chez le philosophe, il n'y a rien d'impersonnel ; et particulièrement sa morale témoigne, d'une façon décisive et absolue, de ce qu'il est, — c'est-à-dire dans quel rapport se trouvent les instincts les plus intimes de sa nature. »

Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale, Traité I : "Bon et méchant", "Bon et mauvais", §6

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On nous a perfidement dressés à confondre la justice et l'égalité

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« Loin de penser comme nous, à faire de l'État son nourricier, son tuteur, son assureur, l'homme d'autrefois n'était pas loin de le considérer comme un adversaire contre lequel n'importe quel moyen de défense est bon, parce qu'il triche toujours. C'est pourquoi les privilèges ne froissaient nullement son sens de la justice ; il les considérait comme autant d'obstacles à la tyrannie, et, si humble que fût le sien, il le tenait - non sans raison d'ailleurs - pour solidaire des plus grands, des plus illustres. Je sais parfaitement que ce point de vue nous est devenu étranger, parce qu'on nous a perfidement dressés à confondre la justice et l'égalité. Ce préjugé est même poussé si loin que nous supporterions volontiers d'être esclaves, pourvu que personne ne puisse se vanter de l'être moins que nous. Les privilèges nous font peur, parce qu'il en est de plus ou moins précieux. Mais l'homme d'autrefois les eût volontiers comparés aux vêtements qui nous préservent du froid. Chaque privilège était une protection contre l'État. Un vêtement peut être plus ou moins élégant, plus ou moins chaud, mais il est encore préférable d'être vêtu de haillons que d'aller tout nu. Le citoyen moderne, lorsque ses privilèges auront été confisqués jusqu'au dernier, y compris le plus bas, le plus vulgaire, le moins utile de tous, celui de l'argent, ira tout nu devant ses maîtres. »

Georges Bernanos, La France contre les robots

 

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Ceci n'est plus une femme...

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La Loi Naturelle

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