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09/08/2011

L'abjection

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« Quelle malédiction a frappé l'Occident pour qu'au terme de son essor il ne produise que ces hommes d'affaires, ces épiciers, ces combinards aux regards nuls et aux sourires atrophiés, que l'on rencontre partout, en Italie comme en France, en Angleterre de même qu'en Allemagne ? Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ?

Peut-être fallait-il en passer par là, par l'abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d'hommes. »

E. M. Cioran, Histoire et Utopie

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08/08/2011

"Industrial Farmers" (1920) by Georg Scholz

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"Industrial Farmers" (1920) by Georg Scholz

Peintre allemand, Georg Scholz fut considéré comme "artiste dégénéré" sous le Troisième Reich, ses toiles furent saisies et par interdiction officielle on lui intima l'ordre de ne plus peindre. On comprend pourquoi : sa peinture est une parfaite description de l'âme humaine.

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Richard Wagner - Elsa's Procession to the Cathedral (Lohengrin)

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Je ne suis pas un bien grand admirateur de la musique de Richard Wagner, épousant en cela les postulats de Friedrich Nietzsche évoqués dans "Le Cas Wagner" et "Nietzsche contre Wagner". Il y a cependant dans son oeuvre quelques instants miraculeux où un sentiment de bonheur et de légèreté l'emporte sur la lourdeur germanique.

 


Richard Wagner - Elsa's Procession to the Cathedral (Lohengrin)

 

Richard Wagner

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Parachute

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« L'esprit c'est comme un parachute: s'il reste fermé, on s'écrase. » Frank Zappa

 

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Race des Seigneurs - V

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Membre de la "Race des Seigneurs" : Crétin mongoloïde pathologique de premier échelon : Entrelacs celtiques !

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Simplicité

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« Un retour à la simplicité n'a rien d'invraisemblable. La science elle-même pourrait bien nous en montrer le chemin. Tandis que physique et chimie nous aident à satisfaire et nous invitent à multiplier nos besoins, on peut prévoir que physiologie et médecine nous révéleront de mieux en mieux ce qu'il y a de dangereux dans cette multiplication et de décevant dans la plupart de nos satisfactions. J'apprécie un bon plat de viande: tel végétarien qui l'aimait jadis autant que moi, ne peut aujourd'hui regarder de la viande sans être pris de dégoût. On dira que nous avons raison l'un et l'autre et qu'il ne fait plus disputer des goût que des couleurs. Peut-être ; mais je ne puis m'empêcher de constater la certitude inébranlable où il est, lui végétarien, de ne jamais revenir à son ancienne disposition, alors que je me sens beaucoup moins sûr de conserver toujours la mienne. Il a fait deux expériences ; je n'en ai fait qu'une. Sa répugnance s'intensifie quand son attention se fixe sur elle, tandis que ma satisfaction tient de la distraction et pâlit plutôt à la lumière ; je crois qu'elle s'évanouirait si des expériences décisives venait prouver, comme ce n'est pas impossible, qu'on s'empoisonne spécifiquement, lentement, à manger de la viande...

La seule réforme de notre alimentation aurait des répercussion sans nombre sur notre industrie, notre commerce, notre agriculture, qui en seraient considérablement simplifiés. Que dire de nos autres besoins ? Les exigences du sens génésique sont impérieuse, mais on en finirait vite avec elles si l'on s'en tenait à la nature. Seulement, autour d'une sensation forte mais pauvre, prise comme note fondamentale... c'est un appel constant au sens par l'intermédiaire de l'imagination. »

Henri Bergson, Les Deux Sources de la Morale et de la Religion

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07/08/2011

Sigismund Thalberg - Fantasia on Rossini's "Moses"

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Vite... un peu de musique pour nous laver l'âme et le corps de toute cette crasse... Je n'ai aucune information sur l'interprète de cette magnifique pièce et je ne suis pas un spécialiste en musique classique... mais c'est tout simplement magnifique.

 


Sigismund Thalberg - Fantasia on Rossini's "Moses" - 1/2

 


Sigismund Thalberg - Fantasia on Rossini's "Moses" - 2/2

 

 

Sigismund Thalberg

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Race des Seigneurs - IV

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Membre de la "Race des Seigneurs" : Crétin mongoloïde pathologique de premier échelon : Aryan Warrior... ça ne rigole pas du tout !

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Luc et Bernard tournèrent sur eux-mêmes et se mirent à fumer

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« Luc et Bernard tournèrent sur eux-mêmes, des griffes fragiles, et se mirent à fumer un peu d’opium.
Mais dans cette fumée où macère l’hystérie des ports, la voracité des marins – une pièce d’or fondant dans une main moite – une plainte s’échappa. Ils dirent le supplice du désir déchaîné qui se tord sur lui même, s’exaspère et se ronge. Toutes les barrières tombées entre les âmes, la chair de tous les corps se cherchant et réunie dans un seul spasme incessant, infiniment facile, usure universelle et terrible, restait pourtant un point où chacun aurait pu être soi-même, un petit grelot plaintif, un souvenir. Et cette grêle sonnaille faisait dans la nuit toute la présence d’un pauvre troupeau perdu. Gille fut témoin, chez ces humains-là, d’un regret irrémédiable, d’un reproche inexpiable : chacun, abandonné à tous, maudissait tout le monde de lui voler, de lui arracher le cœur de chacun. Dans cette immense matière informe où glisse de tout son poids la chair, il y a des éclats d’âme comme des échardes qui çà et là cochent encore un peu de souffrance. Cette souffrance fugitive est la dernière trace de conscience.

Gille se sentit pour ses voisins une pitié atroce et avilissante. Il songea alors au mépris et à s’en rehausser comme d’un verre d’alcool. Mais sa propre ignominie lui revenait aux lèvres, et le verre qu’il en approchait, il le jeta, il le fracassa. »

Pierre Drieu la Rochelle, L’homme couvert de femmes

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06/08/2011

Race des Seigneurs - III

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Membre de la "Race des Seigneurs" : Crétin mongoloïde pathologique de premier échelon : "666"... le chiffre de la Bête !

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Aimer

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« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui" »

Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour

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05/08/2011

Race des Seigneurs - II

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Membre de la "Race des Seigneurs" : Crétin mongoloïde pathologique de premier échelon : Honneur Aryen !

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Les donjons abattus

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« Ce serait une erreur de croire que les populations eussent été hostiles à ce morcellement de la souveraineté. Tout ce qu'elle demandait, c'était des défenseurs. La féodalité, issue du vieux patronat, fondée sur la réciprocité des services, naissait de l'anarchie et du besoin d'un gouvernement, comme au temps de l'humanité primitive. Représentons-nous des hommes dont la vie était menacée tous les jours, qui fuyaient les pirates normands et les bandits de tout espèce, dont les maisons étaient brûlées et les terres ravagées. Dès qu'un individu puissant et vigoureux s'offrait pour protéger les personnes et les biens, on était trop heureux de se livrer à lui, jusqu'au servage, préférable à une existence de bête traquée. De quel prix était la liberté quand la ruine et la mort menaçaient à toute heure et partout ? En rendant des services, dont le plus apprécié était la défense de la sécurité publique, le seigneur féodal légitima son usurpation. Parfois même il promettait des garanties particulières à ceux qui reconnaissaient son autorité. Par là dura l'esprit des franchises provinciales et municipales, destinées à une renaissance prochaine.

Tout cela se fit peu à peu, spontanément, sans méthode, avec la plus grande diversité. Ainsi naquit une multitude de monarchies locales fondées sur un consentement donné par la détresse. Les abus de la féodalité ne furent sentis que plus tard, quand les conditions eurent changé, quand l'ordre commença à revenir, et les abus ne s'en développèrent aussi qu'à la longue. La valeur du service ayant diminué et le prix qu'on le payait étant resté le même. C'est ce que nous voyons de nos jours pour le régime capitaliste. Qui se souvient des premiers actionnaires qui ont risqué leur argent pour construire des chemins de fer ? A ce moment-là, ils ont été indispensables. Depuis, par voie d'héritage ou d'acquisition, leurs droits ont passé à d'autres qui ont l'air de parasites. Il en fut de même des droits féodaux et des charges qu'ils avaient pour contrepartie. Transformés, usés par les siècles, les droits féodaux n'ont disparu tout à fait qu'en 1789, ce qui laisse une belle marge au capitalisme de notre temps. Mais de même que la création des chemins de fer par des sociétés privées fut saluée comme un progrès, ce fut un progrès, au dixième siècle, de vivre à l'abri d'un château fort. Les donjons abattus plus tard avec rage avaient été construits d'abord avec le zèle qu'on met à élever des fortifications contre l'ennemi. »

Jacques Bainville, Histoire de France

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04/08/2011

Race des Seigneurs

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Membre de la "Race des Seigneurs" : Crétin mongoloïde pathologique de premier échelon : Skinhead... c'est écrit sur son front !

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Ce n’est pas avec de telles images que se constitue une culture

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« Supposons que la télévision offre des programmes culturel de qualité, et qu’elle les donne en quantité suffisante par rapport aux émissions de pur divertissement. Pourrions-nous considérer alors que la télévision apporte vraiment quelque chose à l’ensemble du public ? Devrions-nous donc la considérer comme le moyen d’un réel enrichissement intellectuel ? Pour qu’il en soit ainsi, il faudrait que nous puissions assimiler ce qu’elle nous présente. Or, que chacun fasse un bilan des centaines d’heures passées devant un récepteur et réfléchisse à ce qu’il a acquis dans tel ou tel domaine : vie des animaux, histoire des dernières décennies, œuvre des écrivains ou des artistes contemporains, etc. Il constate alors qu’il n’en va pas ici comme des heures de lecture. La télévision nous donne en effet l’impression de savoir parce qu’elle nous laisse en mémoire quelques images vives qui nous reviennent avec leur valeur émotive. La télévision ne nous atteint donc pas au même niveau mental que les livres. Quoi d’étonnant, puisque l’audiovisuel n’est pas le conceptuel ! Il y a loin de toute la richesse de données instructives que la télévision nous apporte, jour après jour, à la culture qu’on pourrait en retirer si, chaque fois, on assimilait quelque chose : il y a vraiment loin de la coupe aux lèvres. Les images que la télévision nous offre, non seulement à travers ses programmes culturels, mais aussi à travers les informations et les films, nous procurent une certaine ouverture d’esprit. La télévision a singulièrement élargi les horizons de la jeunesse. Aujourd’hui, les enfants n’ont pas dix ans qu’ils ont déjà vu New York, la muraille de Chine, des courses automobiles, des villes sous les bombardements et des hommes sur la Lune. Rien ne peut plus les étonner. Est-ce à dire qu’ils savent tout ? Ils ont tout vu, mais ils n’ont rien saisi. On pourrait presque dire qu’ils sont parfois d’une ignorance encyclopédique.

Le fait mérite réflexion. Comment, de tant d’heures passées à voir tant de choses, peut-il ne rester que de si vagues traces dans les esprits ? Et n’est-ce pas navrant de penser que telle ou telle émission, qui semblait nous présenter si bien un problème, soit, comme les autres, tombée dans l’oubli ? Quel savoir n’aurions-nous pas si nous avions retenu tout ce qui méritait d’être retenu et quel dommage qu’en réalité presque tout nous échappe ! Que se passe-t-il donc ? Il se passe que l’on voit trop de choses et qu’on les voit trop vite. Comment les retiendrions-nous ? Pour empêcher que l’intérêt ne se relâche, la télévision doit sans cesse varier le spectacle. Elle nous donne tout juste le temps d’être frappés par le pittoresque des images qui défilent sous nos yeux ; il est impossible de nous en faire, comme on dit, une idée. Or, c’est seulement l’idée – c’est-à-dire le schéma intellectuel élaboré par la perception intelligente – qui nous permettrait de restituer plus tard tel ou tel aspect des chose vues, s’il est vrai que se souvenir n’est pas laisser une image renaitre automatiquement, mais, dans une large mesure, reconstruire un objet d’expérience passée en fonction des besoins présents.

Dira-t-on que certaines images s’impriment comme d’elles-mêmes dans notre mémoire ? Il en existe, en effet : celles qui ont impressionné notre sensibilité et acquièrent ainsi une puissance quasi obsessionnelle. La télévision nous en laisse beaucoup dans l’esprit – mais, quand elles nous reviennent, elles flottent comme des visions isolées qui ne se rattachent à aucun contexte. Elles n’ont rien de commun avec le souvenir que nous gardons de ce que nous connaissons bien. Elles en diffèrent comme de vieilles cartes postales diffèrent d’un livre de géographie. Ce n’est pas avec de telles images que se constitue une culture. »

Jean Cluzel, La télévision

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03/08/2011

Velvet Revolver : Big Machine

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Montez le son et secouez la tête...

 

 

I don't know
Because she says so
He's a faggot boy
The TV says so
He's a junkie piece of shit because he says so

All that first-class jet set brings me down, down, down
All that first-class drug shit brings me down, down, down

It's a big machine, it's a big machine
We're all slaves to a big machine
It's a big machine, it's a big machine
We're all slaves to a big machine
All tied up to a big machine
I got house
Got car
I got a wife
I got kids
Got money in the bank

Get away without borders
I'm a slave, New World Order
I guess I chose to be
I guess I chose to be
I guess I chose to be
I guess I chose to be

Hope I teach my son how to be a man
Now before he hits 35
Comic book lives don't really have any real life do they now


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Respirer la grande paix du soir ou nous allons entrer ensemble

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« Je me dis aussi que la jeunesse est un don de Dieu, et comme tous les dons de Dieu, il est sans repentance . Ne sont jeunes, ne sont vraiment jeunes, que ceux qu'il a désigné pour ne pas survivre à leur jeunesse. J'appartiens à cette race d'hommes. Je me demandais:"Que ferai-je à cinquante, à soixante ans ?" Et naturellement, je ne trouvais pas de réponse.Je ne pouvais même pas en imaginer une. Il n'y avait pas de vieillard en moi.
Cette assurance m'est douce. Pour la première fois depuis des années, depuis toujours peut-être, il me semble que je suis en face de ma jeunesse, que je la regarde sans méfiance. Je crois reconnaître son visage, un visage oublié. Elle me regarde aussi, elle me pardonne. Accablé du sentiment de ma maladresse foncière qui me rendait incapable d'aucun progrès, je prétendais exiger d'elle ce qu'elle ne pouvait donner, je la trouvais ridicule, j'en avais honte. Et maintenant, las tous deux de nos vaines querelles, nous pouvons nous asseoir au bord du chemin, respirer un moment, sans rien dire, la grande paix du soir ou nous allons entrer ensemble. »

Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne

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02/08/2011

Joe Bonamassa : Pain and Sorrow

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Le morceau épique de Joe Bonamassa, "Pain and Sorrow"... dans sa version studio d'abord studio, tiée de son album "So, It's Like That" (2002)...

... décollage et vol stratosphérique pendant 10min36...

... Puis, en deux parties, un enregistrement amateur mis en partage sur YouTube, une version plus qu'épique de quelques 18 minutes qui renvoie tous les apprentis guitaristes Rock & Blues à leurs exercices, leurs gammes et leur quête du sens de l'improvisation.

 


Part 1/2

 


Part 2/2

 

Joe Bonamassa

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L'imbécile

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« L'imbécile est d'abord un être d'habitude et de parti pris.
Arraché à son milieu il garde, entre ses deux valves étroitement closes, l'eau du lagon qui l'a nourri.
Mais la vie moderne ne transporte pas seulement les imbéciles d'un lieu à un autre, elle les brasse avec une sorte de fureur. »

Georges Bernanos, Les Grands Cimetières sous la lune, Essais et écrits de combat, I, Paris, Gallimard, Pléiade

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01/08/2011

Bloy, Moreau, Rouault

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« 1er mai – Visité, pour la première fois, le musée Gustave Moreau. Ma stupéfaction de voir la quantité prodigieuse des œuvres de ce maître qui fut un travailleur colossal. Presque toutes les toiles peintes, car le nombre des dessins est infini, sont à l’état d’ébauches plus ou moins avancées. Quelques-une telles que le Retour d’Ulysse ou le Triomphe d’Alexandre me hanteront. Je ne pense pas qu’il y ait jamais eu un artiste d’une imagination aussi somptueuse. C’est un fou furieux de magnificence.
Pourquoi faut-il que la mythologie, les temps héroïques l’aient confisqué à peu près complètement. Si j’avais à écrire sur Gustave Moreau, je m’étonnerais de ne pas trouver un seul tableau de lui inspiré par l’histoire de Byzance. Le grandiose chrétien semble lui avoir été étranger. A peine deux ou trois projets de calvaires, hélas !
Mais j’aurais gagné ma journée, n’eussé-vu que le tableau de Rouault, provisoirement déposé là : Le Christ enfant au milieu des Docteurs. Un Dieu de douze ans et trois hypocrites qui en ont ensemble cent quatre-vingts. Jésus leur dit la Vérité qui est lui-même et, à mesure qu’il parle, on croit voir sortir, de chacun de ces hommes crucifiants, la bête horrible qui le possède et qui doit, un jour, le dévorer. Je ne savais pas que Rouault avait un talent immense. Je le sais maintenant et je le lui ai dit avec enthousiasme. »

Léon Bloy, Journal, mai 1905

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Empêcher que le monde se défasse

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« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. »

Albert Camus, Discours de réception du prix Noble de littérature

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La honte d'être un homme

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« (...) il faut beaucoup d’innocence, ou de rouerie, à une philosophie de la communication qui prétend restaurer la société des amis ou même des sages en formant une opinion universelle comme "consensus" capable de moraliser les nations, les Etats et le marché. Les droits de l’homme ne disent rien sur les modes d’existence immanents de l’homme pourvu de droits. Et la honte d’être un homme, nous ne l’éprouvons pas seulement dans les situations extrêmes décrites par Primo Levi, mais dans des conditions insignifiantes, devant la bassesse et la vulgarité d’existence qui hantent les démocraties, devant la propagation de ces modes d’existence et de pensée-pour-le-marché, devant les valeurs, les idéaux et les opinions de notre époque. L’ignominie des possibilités de vie qui nous sont offertes apparaît du dedans. Nous ne nous sentons pas hors de notre époque, au contraire nous ne cessons de passer avec elle des compromis honteux. Ce sentiment de honte est un des plus puissants motifs de la philosophie. Nous ne sommes pas responsables des victimes, mais devant les victimes. Et il n’y a pas d’autre moyen que de faire l’animal (grogner, fouir, ricaner, se convulser) pour échapper à l’ignoble : La pensée même est parfois plus proche d’un animal qui meurt que d’un homme vivant, même démocrate. »

Gilles Châtelet, Vivre et Penser comme des porcs

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