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03/05/2013

Alors le signe a cessé

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« Pendant les trois jours qui définissent la pâque selon la liturgie des chrétiens les matines se nomment les ténèbres.
On y éteint le langage jusqu'à s'empreindre de la nuit qui le précède.
Les pâques chrétiennes sont formées de trois temps : le jeudi d'agonie, le vendredi du calvaire, le samedi du sépulcre.
La littérature se tient tout en entière présente dans les traits de ce rituel dont la source paraît plus ancienne que le christianisme lui-même. C'est le sacrifice des littera lettre par lettre. Ce sont les trois jours où l'on éteint les lettres de l'alphabet l'une après l'autre. Il s'agit de l'alphabet hébreu, c'est-à-dire phénicien. On éteint aleph. On éteint bet. On éteint gimel, puis dalet... La voix les orne longuement, les cadèle de façon merveilleuse, les retranche de façon bouleversante, avant de les abandonner au silence. C'est ainsi que sont éteintes une à une les lettres qui composent non seulement les mots des hommes, mais le livre où l'Éternel s'est révélé avant l'exil dans Babylone, enfin le nom indicible de Dieu lui-même.
Alors le signe a cessé. Toutes les molécules qui en dérivent ont cessé (nos noms, nos généalogies, nos biens, nos cités, nos amours ne sont plus rien).
Alors le Verbe est mort.
Au reste, la carnivorie, l'anthropophagie, la théophagie cessent pendant trois jours.
Comme dans l'amour, durant le triduum pascal, langage et lumière sont identifiés, nuit et silence sont confondus. »

Pascal Quignard, Vie secrète

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02/05/2013

Première Visite ?

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Contre le doute ...

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« Contre le doute hélas je n'ai pas de refuge
En quelles mains me suis-je mis ?
Et comment me juger car lorsque je me juge
J'ai les yeux de mes ennemis.

Que j'aimerais m'aimer et me laurer de gloire.
Attendre le succès final.
Mais contre moi si loin que cherche ma mémoire
Se retourne mon tribunal.

L'avocat me suspecte et le jury m'accuse
Tous les témoins me donnent tort
Et je dois écouter sans me trouver d'excuse
Ma condamnation à mort. »

Jean Cocteau, Clair-Obscur

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L'Orchidée

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« Une fleur a mangé ton ventre jusqu’au fond
Sa tige se prolonge en dard sous les entrailles
Fouille la chair de sa racine et tu tressailles
Quand aux sursauts du coeur tu l’entends qui répond

C’est une fleur étrange et rare, une orchidée
Mystérieuse, à peine encore en floraison
Ma bouche l’a connue et j’ai conçu l’idée
D’asservir sous ses lois l’orgueil de ma raison.

C’est pourquoi, de ta fleur de chair endolorie,
Je veux faire un lys pur pour la Vierge Marie
Damasquiné d’or rouge et d’ivoire éclatant,

Corolle de rubis comme une fleur d’étoile
Chair de vierge fouettée avec des flots de sang
Ta Vulve rouge et blanche et toute liliale. »

Pierre Louÿs, La Femme (Poèmes érotiques)

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01/05/2013

Le modèle

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Une différence, un détail...

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Les amies des hommes

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« La main de l'homme n'est vraiment vivante
que quand elle s'enfonce entre deux cuisses
pour y chercher un sexe
qui se laisse découvrir comme un fruit dans l'herbe

Cette chair que je froisse, que j'attire à moi
comme une branche trop chargée,
cette chair qui frémit
à mesure qu'on la dénude de son linge
comme on le fait à une jeune pousse
de l'argile qui la recouvre,
cette chair est la seule étendue
où mon corps peut jeter l'ancre.

Cette chair est la seule issue
qui mène à la pointe du désir
neuf et luisant comme un fer forgé

Comme une taupe, le désir fouille cette chair de femme
qui respire de tout son ventre si accessible. »

Lucien Becker, Plein Amour

 

« Becker n’a pas construit son œuvre dans un souci de plaire, mais dans celui de se mériter lui-même. » René Guy Cadou

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Bardèche excelle dans la peinture de la vie de famille d’extrême droite. Règne du désordre total.

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« Maurice Bardèche, récemment décédé, était le beau-frère de Robert Brasillach. Il entra dans la Collaboration après la Libération, ce qui était pousser loin l’anticonformisme. Il fallait beaucoup de cran ou d’étourderie à un intellectuel français pour devenir fasciste en 1945. Bardèche raconte, dans "Suzanne et le taudis", les difficultés matérielles qui suivirent son engagement dans une cause résolument perdue. Chassé de l’Université, des journaux, et en fait d’un peu partout, Maurice se trouve bien en peine d’assurer une vie décente à sa femme et à ses enfants, et c’est avec une bonne humeur incassable qu’il leur offre une existence indécente. Le premier logement des Bardèche à Montmartre est surnommé le Taudis. Suzanne, bourgeoise de province, en prend son parti, mais ce n’est pas le même que celui de Maurice, c’est celui de la vie quotidienne, de l’amour des enfants, de l’entente avec les voisins et de l’affection des commerçants. Cette belle jeune femme fantasque charme tout le quartier, y compris quand son mari se retrouve en prison pour avoir, dans un livre resté célèbre chez les bouquinistes pour son prix prohibitif, critiqué le procès de Nuremberg. C’est bizarrement chez les communistes que Suzanne Bardèche, ex-Brasillach, trouve le plus de compréhension et de secours. Le fasciste et le communiste sont des proscrits naturels, ontologiques; ils se comprennent et s’entraident comme le bourgeois de gauche et le bourgeois de droite, leurs homologues en meilleur santé physique, morale et financière.

Bardèche excelle dans la peinture de la vie de famille d’extrême droite. Règne du désordre total. Il décrit, avec une ironie conviviale, les bonnes bretonnes et les départs en vacances au Canet. Raconte comment une famille de sept personnes peuvent passer une nuit exquise dans un wagon de troisième classe. Obligés sommes-nous de le croire sur parole, puisqu’il n’y a plus de familles de sept personnes ni de troisième classe! Scènes inoubliables où le jeune Antoine Blondin vient porter de l’eau chez les Bardèche pour le bain du dernier-né, où Mme Otto Abetz vient discuter avec Maurice du moyen de sortir son mari de prison, où Marcel Aymé s’installe dans le salon des Bardèche dans le seul but de se taire pendant plusieurs heures. Les années 60 n’ont pas été que celles de Sartre et Camus, grandes consciences et vastes talents largement commentés par les médias de l’époque. Il y eut aussi, dans les petits appartements des quartiers excentrés, le bal des écrivains maudits. Discussions sans fin ni moyens. Soirées d’opprimés avec mauvais vin rouge et mauvaise conscience. "Suzanne et le taudis", qui ne sera pas réédité – par Plon, son éditeur originel, ou qui que ce soit d’autre – avant 2500 ou même 3000, est le récit irremplaçable d’une époque oubliée, condamnée. Je ne prêterai mon exemplaire à personne. Débrouillez-vous ! »

Patrick Besson, Solderie

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29/04/2013

Les genres de vie ou les formes de pensées éloignées

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« Nulle inconséquence, pourtant, ne saurait être reprochée à Lévi-Strauss. On ne voit pas par quel enchantement des hommes enfoncés chacun dans sa culture seraient saisis d’une passion spontanée pour les genres de vie ou les formes de pensées éloignées de leur tradition. Si, d’autre part, la richesse de l’humanité réside exclusivement dans la multiplicité de ses modes d’existence, si l’honneur d’avoir crée les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie, ainsi que l’écrit Lévi-Strauss et comme le disent en d’autres termes les grandes professions de foi de l’UNESCO, alors la mutuelle hostilité des cultures est non seulement normale mais indispensable. Elle représente "le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leurs propres fonds, les ressources nécessaires à leur renouvellement". (Lévi-Strauss, Race et culture) »

Alain Finkielkraut, La défaite de la pensée

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"Et moi aussi j’ai habité dans cette ville. Et j’étais cette ville. M’as tu donc oublié ?”

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« L’enlisement… La certitude que, dans un petit monde d’années facile à calculer, plus personne n’aura la moindre idée de ce que Paris était, si ce n’est en allant en exhumer l’image, toujours déformée, dans les livres ; plus la moindre empreinte où poser ses pas, comme il était possible de le faire autrefois ; plus la moindre pierre, si ce n’est douteuse, où asseoir ses rêves, où bâtir le passé de la ville sur son propre passé. Oubli inéluctable, insupportable. Comment ne pas entendre monter du royaume des ombres la plainte de l’Enfer? : "Et moi aussi j’ai habité dans cette ville. Et j’étais cette ville. M’as tu donc oublié ?” »

Louis Chevalier, L’Assassinat de Paris

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26/04/2013

Nos fidélités sont des citadelles

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« Ces croisades, qui jetaient des continents les uns sur les autres, elles ont reflué chez nous, elles sont revenues jusque dans nos maisons, sous la forme d’un flot d’incrédulité, elles ont reflué jusqu’à nous. Nous n’allons plus porter le combat chez les infidèles, ce sont les infidèles, épars, diffus ou précis, informes ou formels, généralement répandus, les infidèles du droit commun, et encore plus ce sont les infidélités qui nous ont apporté le combat chez nous. Le moindre de nous est un soldat, est littéralement un croisé. Nos pères, comme un flot d’armées envahissaient des continents infidèles, à présent, au contraire, c’est un flot d’infidélité qui tient la haute mer et qui, incessamment, nous assaille de toutes parts. Toutes nos maisons sont des forteresses in periculo maris, au péril de la mer.

La guerre sainte est partout , elle est toujours, elle est à présent qui va de soi, qui est de droit commun. C’est pour cela qu’elle n’a pas besoin d’être décrétée, signifiée. Cette guerre sainte qui autrefois s’avançait comme un grand flot, dont on savait le nom, brisée aujourd’hui émiettée en mille flots, vient battre le seuil de notre porte. Ainsi, nous sommes tous des flots battus d’une incessante tempête, et nos maisons sont des forteresses dans la mer.

Nos Pères avaient besoin de se croiser eux-mêmes et de se transporter pour faire la croisade. Nous, Dieu nous a croisé lui même -- quelle preuve de confiance -- pour une croisade incessante, sur place. Les plus faibles, les femmes, les enfants au berceau sont déjà assiégés. La guerre bat le seuil de nos portes, nous n’avons pas besoin d’aller la chercher, d’aller la porter. C’est elle qui nous cherche et nous trouve. Les vertus qui n’étaient requises que des hommes d’armes du Seigneur en armure, aujourd’hui sont requises de cette femme et de cet enfant. Nous sommes tous aujourd’hui placés sur la brêche, nous sommes tous à la frontière, la frontière est partout. La guerre est partout, brisée, morcelée, en mille morceaux, émiettée. Nous sommes tous placés aux marches du Royaume, nous sommes tous marquis.

(...)

Miles Christi, tout chrétien est aujourd’hui un soldat : le soldat du Christ. Il n’y a plus de chrétien tranquille. Ces croisades que nos pères allaient chercher jusque sur les terres des Infidèles… ce sont elles aujourd’hui qui nous ont rejoints au contraire… et nous les avons à domicile. Nous sommes ces soldats qui grognaient par le monde mais qui marchaient toujours et n'ont jamais plié...

Nous sommes cette église et ce faisceau lié...

Nous sommes cette race éternelle et profonde...

Nos fidélités sont des citadelles. »

Charles Péguy, Notre Jeunesse

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Notre civilisation androgyne, avec son âme divisée et travaillée par le mythe de la femme

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« Une société d’hommes sans dialogue (par exemple l’antique civilisation japonaise) atteint assez vite à sa perfection virile. Notre civilisation androgyne, avec son âme divisée et travaillée par le mythe de la femme, est toujours en mouvement, toujours réveillée par ses malaises et ses désirs de création. »

Jacques Chardonne, L'amour, c'est beaucoup plus que l'amour

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25/04/2013

Dans l’amour, il y a quelque chose de vrai et de chimérique, de certain et d’irréalisable

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« Dans l’amour, il y a quelque chose de vrai et de chimérique, de certain et d’irréalisable. Toujours, à travers les périls, l’échec, les contradictions et les révolutions intimes, l’homme poursuit un objet surhumain. C’est pourquoi il ne renonce pas à l’amour. Au Moyen Age, dans la femme, il a aimé une déesse. Il veut que cette déesse existe. Il veut l’analyser. Il veut qu’elle soit sa femme. C’est impossible.

Mais l’homme est ainsi. Il est un chevalier, un romanesque, amateur d’impossible. »

Jacques Chardonne, L'amour, c'est beaucoup plus que l'amour

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24/04/2013

L'emploi de l'être entier, jusqu'en ses profondeurs charnelles, on le demande à l'amour, quelquefois à l'art qui lui ressemble

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« Pour être heureux par l'amour, il faut une certaine sagesse ; il faut aussi une certaine sagesse pour se passer de l'amour. C'est la même.

Qu'est-ce que l'amour ? Presque rien... un rien de plus vivant dans une femme... un air de surprise... une joie dans les yeux, que l'on discerne à peine, mais qui sont inimitables.

L'amour ? une indulgence infinie, un ravissement pour de petites choses, une bonté involontaire, un complet oubli de soi-même.

Cette vocation pour un être, qu'on appelle amour, les renoncements qu'elle veut, ce sentiment changeant et obstiné, ce jugement plein d'illuminations et d'aveuglements, c'est une grande affaire et très mystérieuse !
On s'en passe très bien. On se passe de tout. L'écrivain doit le meilleur de son art à ses privations. Un bon vivant se débarrasse du superflu : la pensée et le coeur. Un vrai penseur se débarrasse de la vie. Où sont les indigents ?

Ce n'est pas le premier amour qui compte, ni le second, ni le dernier. C'est celui qui a mêlé deux destinés dans la vie commune.
Une femme découvre les diversités de l'amour dans un seul amour. Cette variété, ces métamorphoses continuelles du sentiment sont les surprises de la fidélité. Tous les commencements de l'amour se ressemblent.

L'amour est un parti pris. Non pas résignation, ni habitude, mais renoncements en faveur du choix, active concentration analogue à celle de l'artiste.
Rien n'est donné, rien n'est bon à cueillir sur la branche. L'amour, l'art, le bonheur sont des produits d'alambics. A l'état brut, de première main, la vie n'offre que des choses sans valeur ou qui se décomposent vite ; même la souffrance.

L'emploi de l'être entier, jusqu'en ses profondeurs charnelles, on le demande à l'amour, quelquefois à l'art qui lui ressemble.
L'amour est un monde clos. Il est donné une fois pour toutes et ne puise que dans sa propre source, sans secours possible, sans relation avec l'extérieur, enfermé comme l'enfant dans le sein de la mère, secret comme tout ce qui est essentiellement la vie. »


Jacques Chardonne, L'amour, c'est beaucoup plus que l'amour

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23/04/2013

La conspiration communiste

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Ce petit document ne dure que 16 minutes et 40 secondes, mais il est à regarder de bout en bout pour comprendre la raison pour laquelle l'état moral de l'Occident est ce qu'il est depuis une bonne quarantaine d'années. Pourquoi, après la défection géographique du communisme, un certain état d'esprit collectiviste persiste à demeurer actif de par les cervelles citoyennes et pousse les européens à accepter tout et n'importe quoi, au nom des Droits Civils, au nom des Droits de l'Homme, au nom de la Tolérance, au nom de l'Humanisme, au nom du supposé "progressisme" : immigration, islamisation, repentance et auto-flagellation, haine de soi, etc...

C'est bien l'Islam qui, à l'heure actuelle, tire le gros lot grâce à la subversion communiste mise en place bien des années auparavant. Il est intéressant de rappeler que le monde islamique, de manière générale, et ce au moins jusqu'à l'invasion par l'URSS de l'Afghanistan, était dans l'ensemble soutenu par les soviétiques. Il est bon, enfin, de préciser que la Oumma Islamique est également un collectivisme imposé et régi par des règles draconiennes qui n'auraient rien à envier au marxisme-léninisme le plus "pur", et que, comme le rappelait une fois Eric Zemmour sur un plateau de télévision, l'Islam c'est le communisme + Dieu. Le terroriste Carlos, communiste passé à l'Islam, a donné sa bénédiction à Zemmour pour ce constat, le lui faisant savoir via son avocate et épouse, Isabelle Coutant-Peyre, lors d'une confrontation que celle-ci eut avec Zemmour dans une émission de télévision.

Prenez-en de la graine...

 

 

Yuri Bezmenov

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22/04/2013

N'attendez pas que l'amour pour un être vous donne le bonheur

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« Le bonheur par l'amour, je me le représente plutôt dans l'âge mûr, lorsqu'on a conscience du miracle qui le constitue, de ses rapports avec la souffrance, de ce qu'il vous donne et peut reprendre.

Les plaisirs de l'intimité sont faits de rien : un entretien affecteux, la beauté d'un arbre, l'art, un regard tendre.
N'attendez pas que l'amour pour un être vous donne le bonheur.
Le bonheur se trouve plus facilement dans l'action, dans une tâche absorbante, pleine de surprises et qui ne laisse aucun repos. J'envie les savants, enfermés dans un laboratoire, sur la piste d'une invention. Ils ont résolu tous les problèmes.

Si, dans le mariage, une seule fois, la présence, l'intimité, les années n'ont pas éteint l'amour, c'est qu'il existe vraiment sur terre. »

Jacques Chardonne, L'amour, c'est beaucoup plus que l'amour


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20/04/2013

Un chemin au-delà de la mort ?

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« J'étais vieux, j'étais moche. C'était peut-être pour cela que je prenais tant de plaisir à planter mon poireau dans des jeunes filles. J'étais King Kong, elles étaient souples et tendres. Essayais-je en baisant de me frayer un chemin au-delà de la mort ? »

Charles Bukowski, Women

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Je crains que, faute d'éducation, les jeunes filles d'aujourd'hui ne sachent pas aimer

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« L'AMOUR, c'est beaucoup plus que l'amour. Il y entre toujours autre chose, l'esprit après les sens, la douleur...

Je crains que, faute d'éducation, les jeunes filles d'aujourd'hui ne sachent pas aimer. L'amour exige une certaine préparation, une retenue, des réserves, une rêverie préalable, comme une religion qui a été très tôt déposée dans le coeur.
Trop de rencontres, trop de facilité à se lier, gênent le choix, engourdissent l'instinct. C'est une concentration du sentiment qui fait découvrir dans un être ce qu'il peut donner.
La jeune fille est formée par la rêverie. Tout d'un coup, la maternité l'assujettit et lui impose cette vigilance minutieuse, ce profond réalisme, qui permettent aux enfants de vivre. En même temps, la femme est aux prises avec les calculs précis et connaît tout le poids de la vie matérielle. Son courage et son adresse en face d'une épineuse réalité atteignent au sublime chez les pauvres.
C'est l'homme qui rêve ou qui boit. »

Jacques Chardonne, L'amour, c'est beaucoup plus que l'amour


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19/04/2013

Il se réconforte et se soumet en se disant qu'avec le Christ, personne n'a jamais été “préparé pour ça” ni pour quoi que ce soit d'autre

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« Assez peu de temps, trois ou quatre mois peut-être, après son arrivée en tant que nouveau curé dans la paroisse de Vernery-sur-Arre, en 1967, le père Jean Noirac dut se rendre à l'évidence : il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond.

(...)

Noirac était un petit homme gras, d'environ trente ans. Il était sérieux, sincère, de bonne volonté. Il considérait que la mission des prêtres était désormais de “réconcilier l'Église avec le XXe siècle” ; du moins avait-il loyalement accepté que ce fût là le mot d'ordre de son apostolat. En même temps, il avait des doutes. Le XXe siècle ! Le XXe siècle avait une façon qui n'était qu'à lui de parler du XXe siècle, sur un ton de gravité et d'importance. Le XXe siècle se faisait une haute idée du XXe siècle. Tout le monde aurait souri d'imaginer les gens de 1450, par exemple, s'exclamer : "Mais enfin !... Nous sommes tout de même au XVe siècle ! Voir des choses pareilles en plein XVe siècle ! " Au XXe siècle, on entendait couramment de tels propos, et personne ne souriait.

(...)

Avant, tout le monde savait ce qu'était un curé ; on en pensait du bien ou du mal, mais on savait. Sa silhouette noire, si souvent caricaturée, le posait dans le décor comme une référence ; il avait l'air d'un mot du dictionnaire se promenant avec sa définition.

(...)

Bien d'autres choses le rendent tristes. En France, en 2008, on détruit des églises, on construit des mosquées. Impossible de dire la simple tristesse sans déclencher le feu roulant de lieux communs des journaux. Noirac n'est pourtant pas un croisé ni un brandisseur d'anathèmes. Simplement il n'était pas né dans ce monde et n'a pas été préparé pour ça. Il se réconforte et se soumet en se disant qu'avec le Christ, personne n'a jamais été “préparé pour ça” ni pour quoi que ce soit d'autre. Pierre, Jean et Jacques, et toute la clique, n'avaient pas été “préparés pour ça”. Jésus lui-même avait-il été “préparé pour ça” ? Avec le Christ, on n'est pas prêt. On n'est jamais prêt. Noirac le sait.»

« Il se sait aussi atteint d'un cancer probablement incurable. Tout va s'achever pour lui. Une vie d'homme sera accomplie, usée, vidée, déversée dans le courant. Et personne ne pourra dire ce qu'elle fut.»

« Il n'y a d'autre clef, mon Dieu, que celle que vous ne nous donnez pas. »

François Taillandier, Les Romans vont où ils veulent

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Il sera trop tard

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« Considérer la Turquie telle qu’elle était au règne de François Ier, comme une puissance utile à notre politique, c’est retrancher trois siècles de l’histoire.
Prétendre civiliser la Turquie en lui donnant des bateaux à vapeur et des chemins de fer, en disciplinant ses armées, ce n’est pas étendre la civilisation en Orient, c’est introduire la barbarie en Occident ; des Ibrahims futurs pourront ramener l’avenir au temps de Charles Martel, ou au temps du siège de Vienne... Je dois remarquer que j’ai été le seul, avec Benjamin Constant, à signaler l’imprévoyance des gouvernements chrétiens : un peuple dont l’ordre social est fondé sur l’esclavage et la polygamie est un peuple qu’il faut renvoyer aux steppes des Mongols.
Il est bien difficile de prévoir quelle sera la conduite d’une race d’homme qui n’ont point les idées européennes. A la fois rusés comme des esclaves et orgueilleux comme des tyrans, la colère n’est jamais chez eux tempérée que par la peur.
En principe de grande civilisation, l’espèce humaine ne peut que gagner à la destruction de l’empire Ottoman : mieux vaut mille fois pour les peuples la domination de la croix à Constantinople que celle du Croissant…tous les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet. On dit que le sultan actuel a fait des pas vers la civilisation…Depuis quand l’apprentissage machinal des armes est-il la civilisation ? C’est une faute énorme, c’est presque un crime, d’avoir initié les Turcs dans la science de notre tactique.
Vous ne voulez pas planter la croix sur Sainte Sophie ? Continuez de discipliner des hordes de Turcs, d’Albanais, de Nègres et d’Arabes, et, avant vingt ans peut-être, le croissant brillera sur Saint Pierre. Appellerez-vous alors l’Europe à une croisade contre des infidèles armés de la peste, de l’esclavage et du Coran ? Il sera trop tard. »

François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre tombe, Lettre à Madame Récamier

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18/04/2013

La participation du délinquant à la croissance du PIB est immédiatement rentable

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« Non seulement, en effet, la pratique délinquante est, généralement, très productive (incendier quelques milliers de voitures chaque année, par exemple, ne demande qu’un apport humain et matériel très réduit et sans commune mesure avec les bénéfices ainsi dégagés pour l’industrie automobile). Mais, de plus, elle n’exige pas d’investissement éducatif particulier (sauf peut-être dans le cas de la criminalité informatique, de sorte que la participation du délinquant à la croissance du PIB est immédiatement rentable, même s’il commence très jeune (il n’y a pas ici, bien sur, de limite légale au travail des enfants). Naturellement, dans la mesure ou cette pratique est assez peu appréciée des classes populaires, sous le prétexte égoïste qu’elles en sont les premières victimes, il est indispensable d’en améliorer l’image en mettant en place toute une industrie de l’excuse, voire de la légitimation politique. C’est le travail habituel confié aux rappeurs, aux cinéastes "citoyens", et aux idiots utiles de la sociologie d’Etat. »

Jean-Claude Michéa, L’empire du moindre mal

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Quand je levais la tête vers le Pavillon d'Or, ce n'est pas seulement par les yeux qu'il pénétrait en moi, mais aussi, semblait-il, par le crâne

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« Je peux, sans exagération, affirmer que le premier problème auquel, dans ma vie, je me sois heurté, est celui de la Beauté. Mon père n’était qu’un simple prêtre de campagne, au vocabulaire pauvre ; il m’avait seulement dit "que nulle chose au monde n’égalait en beauté le Pavillon d’Or". La pensée que la beauté pût déjà exister quelque part à mon insu me causait invinciblement un sentiment de malaise et d’irritation ; car si effectivement elle existait en ce monde, c’était moi qui, par son existence même, m’en trouvais exclu. […]

Le Pavillon d'Or, que je revoyais après plusieurs mois, reposait sereinement dans la lumière de l'été finissant. J'avais le crâne tout frais rasé de mon entrée en sacerdoce et j'éprouvais la sensation que l'air collait étroitement à ma tête - la périlleuse sensation que toutes les idées nichées dans ma cervelle entraient en contact avec les phénomènes extérieurs par cette seule et mince épaisseur de peau, hypersensible et si vulnérable !

Quand je levais la tête vers le Pavillon d'Or, ce n'est pas seulement par les yeux qu'il pénétrait en moi, mais aussi, semblait-il, par le crâne. De la même façon qu'en plein soleil ce crâne devenait brûlant, ou était instantanément rafraîchi par la brise du soir.
Pavillon d'Or ! Je suis enfin venu près de toi ! murmurais-je en moi-même, m'interrompant de balayer l'allée. Je ne dis pas tout de suite, mais un jour, fais-moi un signe d'amitié, je t'en prie ; révèle-moi ton secret. Ta beauté, il ne tient qu'à un seul fil qu'elle ne m'apparaisse, je le sens, et pourtant elle m'échappe encore.

Plus que celui dont je garde en moi l'image, c'est le vrai Pavillon d'Or que je te prie de me laisser découvrir dans toute sa beauté. S'il est vrai que sur terre rien ne peut t'être comparé, dis-moi pourquoi tu es si beau, pourquoi tu ne peux faire autrement que de l'être. »

Yukio Mishima, Le Pavillon d’Or

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17/04/2013

Clovis Trouille : Le Rêve Claustral

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Clovis Trouille

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Nous ne sommes pas des soldats, nous sommes des croisés

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« J'ai cependant trouvé un véritable convaincu, C'est mon ami Argoud, un riche paysan des environs de Valence. Nous avons franchi ensemble le portail chancelant de notre G.U.P., et nous voilà déjà très solidement liés. Nous sommes allés dîner ensemble dans un bouchon avec un de ses voisins. Argoud a une physionomie vive. Il raisonne avec sel de l'armée et du funeste Front Populaire ; j'approuve vigoureusement en chargeant la juiverie. Argoud riposte sur le champ, l'air fort scandalisé :

- Oh ! mais tu parles comme Ferdonnet, toi ! C'est de l'hitlérisme. Moi, je suis catholique pratiquant, mais je suis contre la haine religieuse. Ça n'est pas vrai que les Juifs ont voulu la guerre. C'est Hitler qui dit ça pour faire marcher tes nazis. Nous faisons la guerre pour détruire la barbarie fasciste. C'est la défense de la civilisation chrétienne. C'est une guerre sainte, il faut vaincre ou mourir. Nous ne sommes pas des soldats, nous sommes des croisés. Il ne faut pas s'arrêter avant d'avoir écrasé la tête à l'hydre nazie.

Argoud frappe sur la table. Ses yeux étincellent. Il a évidemment été catéchisé par quelque abbé chrétien démocrate, ce qui est assez extraordinaire pour un Dauphinois. Voilà du moins un Alpin qui sait pourquoi il se battra. Inutile d'insister. Je ne veux point ébranler une aussi magnifique résolution. »

Lucien Rebatet, Les Décombres

 

Voyez, également, ce lien vers les Carnets de JLK

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16/04/2013

Edward Poynter : The Visit of the Queen of Sheba to King Solomon

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Edward Poynter

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