03/12/2022
Rotondité...
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
02/12/2022
Ancien Combattant...
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Contamination...
01:02 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Sous les Bombes...
01:00 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
01/12/2022
Impressions de Pâques
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
=--=Publié dans la Catégorie "Ô Mort... Ô Mort..."=--=
« Voici venir Pâques, fête du renouveau ! A ceux qui ont gardé un certain contact avec la tradition, serait-ce seulement par le souvenir pieux, une telle fête ramène des réflexions spéciales. Pour d'autres, à ce moment particulier de l'année, où dans nos climats s'annonce et s'accentue le réveil de la nature, des impressions analogues surgissent d'une source différente. A tous apparaît, sous une forme plus pressante, plus insinuante que d'habitude, la grave question dont dérivent toutes les autres, la question de la vie. Moi aussi je me laisse aller à la sollicitation intérieure. Plus d'un lecteur ami, l'ayant comme moi ressentie, nous nous rencontrerons peut-être en esprit. Qu'il soit touche par la grâce du printemps ou le souffle d'éternité symbolisé par la fête de Pâques, mon coeur est avant tout près de ceux qui souffrent et pleurent, dont l'espérance vacille ou s'est éteinte. La vie, pour beaucoup, est une grande ombre, une longue nuit. Ils y marchent, sans savoir d'où ils viennent ni où ils vont, frappés de coups dont ils ignorent le sens, saignant de blessures dont la cause leur échappe. Et tout ce qui les remet en face du fait de l'existence, excite au fond de leur âme une angoisse infinie. La vie, cauchemar que tout matin renouvelle, redevient plus poignante avec chaque printemps.
Que nous veulent ces bourgeons gonflés, ces boutons que la sève fait éclater, ces fleurs perçant, germant, s'ouvrant partout? Les chants se réveillent dans les bois, l'air se peuple d'un murmure ailé, les nids se bâtissent, les couvées se préparent. Tout cela, pourquoi ? N'est-ce pas le grand égarement qui recommence ? A quel autre but que la souffrance et la nuit aboutit ce colossal et vain effort d'être ? Qu'y a-t-il au fond de cet inconcevable devenir ? L'abeille retournant aux calices d'or,la fauvette glanant des brins d'herbe pour tresser la demeure de ses petits, amassent-elles autre chose que des preuves de l'irrémédiable néant ?
Oh, la vie ! La fleur et l'oiseau la possèdent sans la connaître. Si le matin leur sourit, ils ne prévoient point le soir. "Ils ne tissent ni ne filent", c'est déjà quelque chose ; mais ils ne pensent ni ne cherchent, ni ne doutent, ni ne s'inquiètent du but. Et Cela est leur paix, inconnue de l'homme. A lui le triste privilège des additions aboutissant à zéro, des bilans établissant le déficit. A lui la faculté terrible de sentir la destruction active jusque dans les germes.
Il a trébuché sur les tombes d'enfants, sur le gazon envahissant les sentiers jadis pleins de vie, sur la pierre froide recouvrant les lutteurs vaincus de la justice, de la tendresse, de la liberté. De la vie, il connaît surtout la grande peine de vivre.
A ceux que le printemps rend mélancoliques le message de Pâques est plus nécessaire encore qu'à d'autres. Il y a dans ce message de la joie ; mais non de celle que puisent, en un rayon de soleil, les créatures épanouies dans le bien-être et la santé. Cette joie prend sa source au creuset des douleurs. b>* * *
Pâques, c'est l'oasis du désert, la rose issue du buisson d'épines. Pâques, c'est la vie triomphant de la mort.
La bête meurt et ne pense pas la mort. L'homme la pense, et arrive à la vivre, à force d'y entrer avec toutes ses facultés. Il la boit, la savoure, en épuise l'amertume, et finalement la consume. Car le Juste meurt, non plus contraint, mais le voulant. Par amour, il se donne, il se jette au gouffre et le comble. De sa mort, jaillit la lumière. Il est mort contre la mort. Conduisez-nous vers ce fait nouveau, nous qui pleurons sur le vieux désastre et la vieille fatalité !
Dans la douleur seulement, le sacrifice consenti et la mort transformée en action, apparaît la haute vie. Ailleurs sont les rudiments, ici la science profonde ; ailleurs les degrés lointains montant vers quelque sommet : ici est ce sommet.
* * *
"Je suis le chemin, la vérité, la vie." Cela équivaut à dire : je suis le chemin de la vraie vie. Souffrir, lutter, aimer, croire ; prendre sur soi la croix, le fardeau, le porter en espérant ; renoncer à soi, c'est-à-dire à la vie pour la vie, afin de s'offrir et de donner son fruit, voilà le secret viril et saint de la vraie vie.
Ici tout se transforme. A la place de la figure extérieure, transitoire, condamnée d'avance, irrémédiablement caduque et misérable, d'une existence qui nous, apparaît comme un effort impuissant pour durer et demeurer, nous çonquérons l'esprit qui fait vivre. Le vieux prophète déjà enfermait cette double expérience dans un seul cri : "Toute chair est comme du foin, et toute sa gloire comme la fleur de l'herbe ; mais la parole de Dieu demeure éternellement."
* * *
Combien est long et aride le sentier de ces hauteurs ! Mais il n'est plus solitaire. Quiconque a fait autre chose que de se çramponner à l'existence en attendant que malgré lui il en soit arraché, a laissé sur ce sentier le meilleur de lui-même, afin d'encourager les suivants. Pâques est le jour de tous sacrifiés semés comme la graine aux sillons de l'avenir. Il y a plus ici qu'un mort sorti d'une tombe, il y a une chaîne immense de vie conquise sur le néant, parce que donnée par amour. Toute la terre et toute l'histoire humaine tressaillent de vie purifiée, filtrée à travers la couche épaisse de mort, où rien d'impur ne saurait passer.
Si la vie caduque et sans lendemain nous étreint, arrêtons-nous là. La montée commence sous nos pas. Dechaqueétapo.dechaqueimpasse, un sentier possible mène vers l'issue favorable. L'esprit qui fait vivre forme avec toute situa- tion, la plus désespérée même, une combinaison capables de la clore par un résultat positif.
* * *
De vieilles superstitions fort explicables ont transformé la "Vie éternelle" en un simple fruit de l'incorrigible routine d'être là, qui voudrait se prolonger jusque par delà les étoiles. Comme on entrait à cheval au sanctuaire, jadis, si l'on était grand seigneur, on entrerait avec armes, bagages et titres, au banquet céleste où subsisteront les hiérarchies et la satisfaction invétérée de se sentir premier. On pourrait dire alors : "la séance continue". Ceux que la séance parfois écoeure ont cessé de penser qu'elle gagnerait à durer toujours. Mais ce ne sont pas des incrédules : ils ont orienté leur expérience vers des horizons moins bas.
Non, l'âpre soif de rester là, inspiratrice de toutes les bassesses et de toutes les cruautés humaines, ne saurait nous guider vers cette vie plus haute, dont le sens transparait à travers les meilleures clartés de celle-ci. Cette soif mène au désenchantement ; elle alourdit les ailes. Il nous faut apprendre à armer la vie, non pour elle-même, et comme on aime un fruit savoureux, mais comme une étoffe à employer. La croix du Calvaire, le jardin des Oliviers disent que la vie est le prix d'une science consistant à savoir mourir.
Si tu n'apprends pas à épeler les principes de cette science, tu seras condamné à vouloir fixer l'heure qui s'enfuit, arrêter le torrent qui se précipite. Tu subiras, le long des jours, ce supplice de te sentir tomber, sans pouvoir jamais saisir au passage la branche de salut convoitée par ta main. Tu embrasseras des fumées qui s'évanouissent, et malgré ta sagesse, ta prévoyante prudence, tu te tromperas dans tous tes calculs. Par crainte même de les toucher, tu conduiras ta barque contre tous les écueils que tu veux fuir.
Lève ton regard vers un autre idéal ! Ne te ménage pas, ne te retiens pas ; choisis le beau risque plutôt que le chemin honteux indiqué par la peur de perdre les biens ou le corps !
Ramasse-toi et donne-toi de tout coeur ! Tu connaîtras la joie, la liberté, et cesseras d'être le trembleur hanté par tous les pressentiments sinistres, pour emboîter le pas derrière ceux qui ont allégé leur bagage, afin de se mettre à l'aise en marchant allègrement sous la consigne: "Ne crains rien, crois seulement !"
A ceux-là appartient le monde et l'avenir.
Par l'esprit qui les anime, ils voient clair dans la nuit, ils ont chaud en plein froid, ils sont riches de ce qui ne peut ni s'acheter ni se vendre. Les vaincus de la justice, pour eux, sont les grands triomphateurs ; les morts qu'ils aiment sont vivants.
Si l'on pouvait faire ses Pâques dans cet esprit ! Comme les morts ressusciteraient, comme serait brisée la mâchoire de granit de ces tombes où nous retiennent l'inertie, la routine, le mensonge, l'amour de tout ce qui nous extermine, et ces vieilles formules elles-mêmes que les lèvres redisent, mais dont la flamme s'est éteinte au foyer des âmes ! Comme nos yeux fermés et aveugles s'ouvriraient pour voir ce qui donne la paix !
L'homme déclare la vie périssable, parce qu'il la saisit dans ce qu'elle a de vain. S'il connaissait le prix de l'heure qui fuit, la grandeur de l'oeuvre à faire, le diamant caché sous toute gangue humaine, l'usage à tirer de ce qu'il a reçu, il ferait jaillir l'étincelle divine des pierres du chemin !
Antiques souvenirs d'une foi toujours à renouveler, vieux et fragiles symboles d'un mystère consolateur, paroles d'espérance et de vie, secouez les suaires dont le temps vous enveloppe, surgissez de la cendre où vous couvez ! Notre misère a besoin de votre splendeur matinale. Vous nous rappelez ce qui jamais ne meurt. Soutenez-nous dans la marche vers le but lointain et sublime !
Et vous aussi, petites fleurs que chaque printemps fait éclore, soyez comme les messagères d'une nouvelle réconfortante ! Dites aux lutteurs abattus que l'issue sera bonne, que jamais ce ne sera fini d'aimer ! Soyez dans l'ombre, près de nous, les témoins des étoiles éternelles ! Portez dans les demeures et jusque dans les coeurs enténébrés, ce reflet de ciel bleu captif dans vos corolles ! »
Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs
07:00 Publié dans Lectures, Ô Mort... Ô Mort... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Si vous voyez une vache, c'est que vous êtes fasciste !!!
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
30/11/2022
Calvin Klein 2022
23:57 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Dernière heure
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
=--=Publié dans la Catégorie "Ô Mort... Ô Mort..."=--=
« De ma dernière heure, il en sera comme Dieu voudra. Pourvu que la grâce me soit conservée, qui nous tient lieu de toute chose.
Et pourtant certaines morts sont belles et font envie. Pourquoi suis-je ému en lisant, parmi les "faits divers", le cas de ce pauvre camelot, mort en criant son journal !
L'AMI. — C'est parce qu'il est mort à son poste, en faisant son oeuvre. Il nous rappelle le coureur de Marathon, mourant en annonçant la victoire. Il rappelle cet héroïque ami, Herrmann Kruger, continuant à donner ses leçons d'hébreu, malgré le cancer qui lui dévorait la figure. Ceux-là meurent debout, et c'est bien ainsi qu'on aimerait mourir. Mais qu'importe !
N'ayant pas le choix, demandons seulement que la paix nous demeure, et acceptons le régime de grande misère, de faiblesse complète, avec l'es- prit commesoutien ! Au surplus, ne perdons pas, à penser à la mort, le temps réclamé par la vie! Les jours perdus sont un mauvais oreiller pour s'endormir.
J'aime à penser à ceux qui ont beaucoup et simplement souffert. Pauvre demoiselle J..., qui a souffert pendant vingt ans ! Quand ses amis allaient la voir, navrés, elle les réconfortait. Celle qui n'avait plus qu'un souffle remettait à leur aise les gens bien portants, troublés et déconcertés par ses longues souffrances. Ces exemples-là m'électrisent. Dans les faibles, l'Esprit est fort. »
Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs
07:00 Publié dans Lectures, Ô Mort... Ô Mort... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Suffragettes 2.0
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
29/11/2022
L'enfant et la mort
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
=--=Publié dans la Catégorie "Ô Mort... Ô Mort..."=--=
« L'AMI. — Ne craignons pas de parler de la mort à nos enfants, lorsqu'ils sont bien portants et que la question se pose pour ainsi dire d'elle-même, à l'occasion d'un deuil qui a intéressé leur attention. Mais habituons-les à y voir un retour dans le sein de Dieu, leur apprenant à connaître sa face libératrice plutôt que celle par où elle inspire aux hommes des sentiments d'esclave. C'est un bonheur que d'être, tout jeune, par l'amour clairvoyant des parents, habitué à ne pas considérer la mort comme une telle affaire. On lui a fait, sous sa forme de puissance destructive, une place absolument scandaleuse dans la pensée humaine, y compris la pensée religieuse, dénaturée et déviée de sa source lumineuse. Ce que nous avons de meilleur dans nos traditions saintes devrait nous armer contre la peur de mourir.
Hélas ! qui donc connaît le Dieu qui sauve de la mort ? Nous en adorons un qui manie la mort, comme Jupiter la foudre. Elle est son arme principale. Trop souvent, les religions ont cultivé la peur de la mort, lui assignant une place de premier ordre dans nos motifs d'agir. La peur est une force de démoralisation, génératrice de sentiments vils. Nous l'inspirer, c'est nous empoisonner l'âme. Si vous nous aimez, enseignez-nous à combattre la crainte de la mort par la confiance en Dieu ! Au lieu de nous réduire en esclaves, libérez-nous !
Jamais on ne sent mieux le mal horrible fait aux âmes terrorisées que dans les circonstances difficiles où nous placent de graves maladies ou de grands dangers. »
Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs
07:00 Publié dans Lectures, Ô Mort... Ô Mort... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Cyclistes...
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Il est bon pour vous...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
=--=Publié dans la Catégorie "Ô Mort... Ô Mort..."=--=
« C'est une mystérieuse et véridique parole que celle où le Christ dit : "Il est bon pour vous que je m'en aille. Si je ne m'en allais, le Consolateur ne viendrait point." Perdre selon la chair, pour posséder vraiment selon l'esprit : loi douloureuse vérifiée par mille faits.
C'est de son regret des chers disparus, de sa pensée, dirigée vers ceux qui nous ont quittés, que l'humanité a retiré le plus de certitudes supérieures à cette vie sensible. A travers le culte sacré du souvenir, un monde lui est apparu, d'une profondeur prodigieuse. L'homme perdu dans le visible n'en soupçonne même pas le seuil. »
Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs
01:00 Publié dans Lectures, Ô Mort... Ô Mort... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Créneaux...
00:57 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Les gauchistes
00:56 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Merci de tenir votre enfant par la main...
00:55 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Football
00:54 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
28/11/2022
Plus sympa !
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
27/11/2022
Progressisme
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
26/11/2022
Madame...
17:39 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Fonctionnaire...
17:31 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Souffrance inerte
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
=--=Publié dans la Catégorie "Ô Mort... Ô Mort..."=--=
« L'AMI.— Il y a une manière de souffrir, inerte, qui aggrave la douleur et la corrompt, comme se corrompent les blessures mal tenues. S'en garder. S'habituer à la souffrance active qui est la souffrance transformée en ressort moral. Il n'est pas bon qu'une douleur devienne la force dominante dans l'existence. Paralysie et désordre, voilà ce qui en résulte. Peut-on livrer le gouvernement de la maison auxlarmesd'enfant, même exemptes de caprice ? Ce serait la démoralisation et l'incohérence. La douleur indomptée, livrée à elle-même, exerce des ravages irréparables. Il faut la combattre comme un mal. Ce qui est sans frein ni loi, devient toujours un agent de désorganisation. Éclairons donc nos douleurs, et qu'elles rentrent dans le rang !
Le travail est un excellent contrepoids à la douleur. A lui seul, il ne suffit pas. Négliger, réprimer, étouffer son coeur en se plongeant dans une activité sans trêve, c'est se manquera soi-même. La douleur a des droits à notre attention. S'en occuper, écouter ses leçons, mais trouver un élément qui lui tienne la balance et maintienne l'équilibre.
Quel réconfort je trouve dans le souvenir de ma vaillante mère, à la vie si traversée ! Que serait-elle devenue, si elle avait fait ses deuils sur une chaise longue? Elle aurait péri de maladie poire. La douleur sans le travail engendre une légion de pensées malfaisantes. Elle nous livre aux craintes, aux pressentiments funestes, pires que tous les malheurs. Cassons, s'il faut en venir là, des pierres sur la route, mais ne nous laissons pas pourrir dans le souci !
Si les morts pouvaient nous parler, voilà quels conseils ils nous donneraient.
Honorons-les en travaillant ! Pleurons-les debout, appliqués à quelque saint effort !
Pour ceux qui se perdent dans la haine ou les vanités, les morts sont morts deux fois. Tous les jours, le néant les emporte plus loin.
Mais vivre dans l'esprit fraternel, dans les choses d'en haut, c'est se rapprocher de tous, des vivants comme des morts.
Préparons l'éternel revoir, qu'à peine notre foi vacillante peut saisir, par une vie tendant comme par degrés à l'Union supérieure !
Dieu seul est la Vérité totale et la possède dans son incommensurable étendue. Pour nous, prions seulement d'être conduits de proche en proche vers une clarté plus complète et telle que nos yeux en ont besoin ! »
Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs
16:00 Publié dans Lectures, Ô Mort... Ô Mort... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Places vides
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
=--=Publié dans la Catégorie "Ô Mort... Ô Mort..."=--=
« L'AMI. — Pour l'amour même de ceux qu'elle t'a ravis, ne fais pas à la mort l'honneur de lui assigner une trop grande place, ni surtout la première dans ton coeur et à ton foyer. A cette place-là, invite l'espérance à s'asseoir, avec la tendresse humaine, avec la foi. Invites-y Dieu et toutes les puissances amies ! Et ceux que tu pleures seront au milieu de vous. »
Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs
07:00 Publié dans Lectures, Ô Mort... Ô Mort... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La vie n'est pas chose raisonnable
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Personne n'a une vie facile. Le seul fait d'être vivant nous porte immédiatement au plus difficile. Les liens que nous nouons dès la naissance, dès la première brûlure de l'âme au feu du souffle, ces liens sont immédiatement difficiles, inextricables, déchirants. La vie n'est pas chose raisonnable. On ne peut, sauf à se mentir, la disposer devant soi sur plusieurs années comme une chose calme, un dessin d'architecte. La vie n'est rien de prévisible ni d'arrangeant. Elle fond sur nous comme le fera plus tard la mort, elle est affaire de désir et le désir nous voue au déchirant et au contradictoire. Ton génie est de t'accommoder une fois pour toute de tes contradictions, de ne rien gaspiller de tes forces à réduire ce qui ne peut l'être, ton génie est d'avancer dans la déchirure, ton génie c'est de traiter avec l'amour sans intermédiaire, d'égal à égal, et tant pis pour le reste. D'ailleurs quel reste ? »
Christian Bobin, La plus que vive
05:35 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
People & Things... Things & People...
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Black Friday
01:25 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook