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24/07/2007

"Combat... avec le Démon..." - V

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Ainsi les mots ne sortent qu’à leur convenance. Inutile de se mettre en condition quelconque. Méditation, mon cul ! Le Verbe fait ce qu’il veut. Il te choisis ce jour ou il ne te choisis pas. S’il le souhaite, il te recrache comme bon lui semble après t’avoir goûté au tranchant de sa langue. Aucune idée téméraire. Jamais. Seule l’antenne capte ou ne capte pas. Le reste du temps je peux très bien m’amuser à décrire ma déroute.

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20/07/2007

"Combat... avec le Démon..." - IV

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Aussi, ceci : les eaux vertes intérieures, nauséabondes, dans la fosse septique où nous amassons nos merdes psychiques et où personne n’ose aller voir. Méfiance. Une merde de trop et ça déborde. Par tous les trous : du nez, des oreilles, des yeux, de la bouche et ça pisse et ça chie, d’étranges ectoplasmes auto-construits par des mois et des années de tassages autoritaires, d’étouffements abusifs. Je songe à ce film, « Soudain l’été dernier ». Je songe, également, à leur tenir tête à tous. Parfois je suis sur la limite des limites, m’invitant presque à l’abolition de tout impératif moral. Rendre tout permis. Les incendier tous. Je suis épuisé par une pénible affection qui vient de ses eaux vertes intérieures. J’ai poussé ma quête dans ses ultimes retranchements en l’état actuel de choses. J’ai parfois un visage livide, morbide, proche de la démence. Un sourire parvient à l’éclairer un court instant. Puis je reprends le dessus.

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13/07/2007

"Combat... avec le Démon..." - III

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La peur de n’être pas à la hauteur. Fragilisé et éteint.

La mue se poursuit et je me sens comme un enfant en train de se bâtir une nouvelle armure pour se protéger des agressions extérieures. Avec cependant cette connaissance nouvelle de moi-même, acquise dans cette crise et encore, c’est évident, à acquérir.

De plus, pauvre planète à l’Avenir incertain, je me meurs de te voir autant mourir, à petit feu, sur le grill du barbecue des enculés. Aux p’tits oignons. Un encas pour leur ventre qui crie sans cesse famine. « Bon appétit aux tueurs » chantait Venice.

Tout semble exploser d’un bout à l’autre. Et il faut, OUI, C’EST IMPÉRATIF, tenir le coup, poursuivre le chemin, se durcir comme l’acier, se détacher des poids qui freinent, demeurer accessible, tendre, aimant. Conserver une ouverture.

Exaltant. Minant. Paradoxal.

11/07/2007

Amen IV

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Les pages peuvent se remplir éternellement. La phrase si on la commence n’a de cesse de s’élancer souveraine à la conquête de la plénitude entourée de vide dans le maelström des poussières d’étoiles voguant dans les traînées des planètes et des supers novas brûler même le moindre point la moindre virgule pour que rien ne s’arrête dans l’explosion initiale qui se commente elle-même et se congratule d’un rire en avancée lumineuse et mortuaire vers ses syllabes étirées de plaintes de rires de larmes ondoyantes en vibrantes prières à soi-même danse danse chant charmes cherche la joute le conflit le combat avec l’ange la justification de Job le Rire de Sarah l’enfantement même barbare surtout barbare dans ce qui se dit sortant de soi s’accouchant sereinement comme par enchantement Scientifique dans le mystère de l’énergie de la matière et de l’esprit impliqué caché inaccessible sombre et lumineuse Divinité par-delà Bien et Mal implication dans le Réel et l’Objectif Subjectif des affres de ce qui doit être est déjà est depuis toujours avant même le dépliement des rouleaux dont le nôtre avec ses galaxies innombrables infinies dans ses eaux là séparées des autres tout se surprend soi-même par l’espiègle Jeu d’avoir été d’être et à venir sans cesse de ce mystère se dévoilant progressivement quand les « pieds de nez » des particules les font se dédoubler d’informations en informations pour le programme de la promesse…

10/07/2007

Amen III

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Qui donc voit ce que je vois ? L’Ombre du mal. L’odeur du Bien. Et l’inverse. Une attitude se dessine et suggère un rite, le sens du détail. La veste de cuir. Les cheveux longs attachés. Les boucles d’oreilles. Se tenir droit, de noir vêtu, aux portails de l’existence. Le regard sombre, parce que profondément plongé dans la faille puante de l’Humaine incarnation. Une carapace en somme, qui hurle en silence son abandon sous l’œil de Dieu… Ô Seigneur… Si tu existes…

09/07/2007

Amen II

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Le fin sourire, que la Vie m’adresse, a quelque chose de diabolique. Une puissante énergie palpite en ses veines. Spasmes effrayants, d’une remarquable force, surgissant d’un fond lointain, noir, sombre, comme l’Abysse des profondeurs que nous redoutons. Silence. Immense et sans pitié. C’est intérieur. C’est extérieur. Trou noir spatial. Gueule béante intérieure…C’est la même chose…Sa mâchoire menaçante, constance déterminée, me guette avec une sérénité de Serial Killer Métaphysique. Esprit supérieur improbable, mort-né, inachevé, en constant cours d’accomplissement. L’écrire ne dit rien. Le décrire est impossible. Je vois sa gorge avalant sa salive des limbes. L’être y a sa part. C’est une lutte dansée pour toucher un sceptre de très humble gloire. Seul le Verbe peut sauver le feu, la terre, l’eau, l’air. Seul le verbe peut tracer un chemin dans la jungle épaisse des cauchemars non encore rêvés, des probables stances quantiques en devenir éternel. Mots. Fièvres. Fumées des marécages. Décomposition. Univers démultipliés. Infini vibratoire. Vibrations infinies. L’amour est chaque jour un Christ au Désert, au Mont des Oliviers, au Chemin du Calvaire. Sueurs nocturnes.