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31/05/2009

Le Pacte

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=


La Formation de 1983 : de gauche à droite, Mohamed "Moho" Shemlek (Guitare), Bernie Bonvoisin (Chant), Clive Burr (Batterie), Norbert Krief (Guitare), Yves Brusco (Basse).

 

 

Les gars de TRUST ne voulaient pas entendre parler du bon Dieu ou du Diable, parfaitement athées, du moins à l'époque de l'enregistrement de ce disque (1982/83), ils souhaitaient juste réaliser une face conceptuelle avec 4 chansons racontant une histoire démoniaque, car le chanteur Bernie, alors, lisait quelques livres purement historiques qui traitaient du démonisme. Quelle ne fut pas leur surprise d'être confrontés à des phénomènes étranges durant tout l'enregistrement de cette face conceptuelle. Les appareils du studio d'enregistrement se déréglaient, des parties enregistrées s'effaçaient, etc... Rien de bien grave, mais suffisamment pour les faire flipper. Comme disent les anglo-saxons : "The Ghost is in the machine."

Je n'ai qu'une chose à vous dire... ne jouez pas avec le feu... Les paroles de Bernie, malgré quelques incohérences théologiques, l'affirment.

 

Purgatoire

Le jour succédait à une mauvaise nuit.
Tiraillé par l'angoisse qui devient folie,
Trop de contraintes le poussaient à signer,à se résigner,

Trop d'envies le poussaient à pactiser, pactiser,

Individu commun ne tenant pas en place,
Doué, intelligent, mais noyé dans la masse,
Jamais un mot plus haut que l'autre,
De peur de déranger l'autre.

Purgatoire seule issue face au dérisoire,
Purgatoire pour faire le vide, délaisser ma mémoire.

Ses fantasmes masquaient un monde inachevé,
Grouillant de pécheresses, d'argent, d'avidité,
Son avenir à lui avait dû fuir,
Fondant des raisonnements en fonction du passé,
La réalité tombe, l'inconnu prend sa place,
Et regarder en face son reflet dans la glace.

Purgatoire seule issue face au dérisoire,
Purgatoire pour faire le vide, délaisser ma mémoire.

Il avait le raisonnement, la simplicité des mots,
Les gens le respectaient modeste il était,
Homme obstiné, par le diable fasciné, il allait essayer,
Harmoniser ses idées ;
Il allait connaître la luxure,
La célébrité;
Il s'adresserait à Satan pour concrétiser,
un pacte est toujours sûr.

Purgatoire seule issue face au dérisoire,
Purgatoire pour faire le vide, délaisser ma mémoire.

 

Le Pacte

Tu m'as imploré, me voilà,
Genoux à terre devant ton roi.
J'ai daigné venir à toi,
Car tu as fais le premier pas.
Ton âme dépendra de moi,
Renonce à ton Dieu, à ta foi, à ses lois.
Verse ton sang et signe en bas,
Je te donne ma marque
Si tu signes mon pacte.

Je te suivrais pas à pas,
Plus rien ne te résistera,
De ma main je vais te guider,
De ta vie tu ne vas plus te soucier.

Chaque mot sonnait comme un ordre,
Il s'était déplacé précédé DE SA horde.
Serments, propagande diabolique,
Visages aux traits changeants, sataniques.
Mes yeux fiévreux luisants de cupidité,
Son masque anéantit toute ma volonté.
La foudre allait s'abattre sur terre,
Pour sceller le pacte et saluer Lucifer.

Sans remords je vais signer,
Respectueux de tes volontés,
La plus sordide des alliances,
Son savoir sera ma CONSCIENCE
Je te donne ma marque si tu signes mon pacte.

Le Sabbath pour moi fut célébré,
En l'honneur de mon acte et du sang versé.
Je serais protégé sur dix années,
Je serais riche, CELEBRE, adulé :
Mon maître dans toute sa bonté de son souffle me l'a assuré.
Sans au revoir, sans UN adieu, possesseur de mon âme de damné,
J'ai signé, j'ai signé.

Je te donne ma marque si tu signe mon pacte.

SIGNE !

 

La Luxure

Ton orgueil t'a aveuglé, et t'a conduit vers ta destinée.
Ton Dieu t'avait si pieusement édifié, mais désormais tu te retrouves damné.
Tout ce que tu as fait c'est à moi que tu le dois. Je t'offre la jouissance ici-bas
Moi ton maître je te démontre, toute l'étendue de mon pouvoir de mon savoir,
car tu as succombé aux même tentations, car Humain tu es,

la luxure est devenue ta passion.
Mon fanatisme et ma rigueur ont fait de toi un dépravé,
je me permets de te juger homme dépourvu de dignité.

La luxure te provoque, la luxure t'as subjugué,

comme une diablesse aux yeux de princesse, la luxure t'as subjugué.

Et tu désirais des femmes et pour toi, et pour toi je les ai courtisées;
puis tu as voulu les posséder, et tes fantasmes je les ai réalisés.
Ton désir de richesse chez toi a engendré
une suite d'orgies sans te soucier du prix,
puis tu as obtenu la célébrité en laissant au rencard tous tes préjugés.
Peu importe la manière et la façon d'y arriver,
tu es un loup traqué dans sa tanière.
Mais cette fois l'agneau t'as roulé, et les rôles se sont inversés,
faisant de toi un pervers aux abois.

La luxure t'as séduit, en dépravé elle t'as réduit;
la luxure ton point faible, t'obsède, te possède.

Mais désormais tu te retrouve damné... damné... damné...

 

Le Jugement dernier

Je suis venu te chercher car notre pacte est enterré.
Je me suis fait accompagner de la mort pour t'emmener.
Voici venu le jugement dernier, humain rempli de vanité,
à toi de me témoigner ton sens de la fidélité.

Ton maître t'ordonne de le suivre, tu t'étais damné pour survivre,
inutile de faire marche arrière, Satan n'entend pas tes prières.

Fixité animale de ses yeux, prête à me pourfendre en deux,
la mort au visage de madone, doux comme un sourire de nonne.

Inutile de la séduire, elle est venue pour me détruire.
Mon maître tu peux être fier, elle non plus n'entend pas mes prières.

Ton maître t'ordonne de le suivre, tu t'étais damné pour survivre,
inutile de faire marche arrière, Satan n'entends pas tes prières.

Je t'ai fait vivre comme un roi, et tu trônais sans foi ni loi.
Tu t'es vautré dans la luxure, toi qui moisissais dans l'ordure.

Ton âme de damné va brûler, dans le brasier de l'éternité
Rien n'est comparable à l'enfer. Tu étais heureux dans la misère.

Ton purgatoire a été bon, grâce à ce mariage, cette fusion.
Inutile de faire marche arrière, Satan n'entend pas tes prières.
Ton maître t'ordonne de le suivre, tu t'étais damné pour survivre,
Inutile de faire marche arrière, Satan n'entends plus tes prières.

 

 

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30/05/2009

Fais où on te dit de faire...

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

La sale petite enflure... je me demande parfois s'il réalise l'énormité de ce qu'il dit.

A la question :

-Mais comment rapprocher les Européens de leurs institutions ?

Notre rouquin vert répond tel un commissaire du Komintern :

"Je crois qu'il faut mettre en place des référendums sur des propositions d'intérêt général, sur un salaire minimum en Europe, par exemple. Mais pas sur des sujets comme la Turquie, car la consultation pourrait avoir des relents racistes."

J'invente rien... c'est ICI, dans le 20minutes du 26 Mai dernier.

On n'en sort pas, les kapos veillent. 

Grands hommes privés
De vos attitudes
Privés de pouvoir
Sans nécessité
Y'a plus de temps à perdre
Pas une seconde
Le rêve est mort
Paraîtrait qu'il en reste encore
Il faut pour survivre
Mendier brûler les livres
Quand on t'enseigne la peur
La défaite sans honneur

[Refrain] :
Fais
Où l'on te dit de faire
Fais Fais Fais Fais Fais
Où l'on te dit de faire

De l'adolescence à la vieillesse
Egalité des chances
La peur la mort pour la tolérance
Y'a toujours deux vitesses
Regardes et surtout apprends
Regardes et souviens t'en

[Refrain] :
Fais
Où l'on te dit de faire
Fais Fais Fais Fais Fais
Où l'on te dit de faire

 

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29/05/2009

Les autruches

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

Il faut les écouter ces nains, jusqu'au bout, c'est jubilatoire autant de connerie crasse. On se demande où ces crétins vivent ? En tout cas ils doivent bien faire marrer les lascars de mon quartier qui, wesh wesh bien ou quoi ?, se tapent dans la main en les écoutant, avant de se les frotter... le business a ses raisons que la Raison ignore.


6min06sec

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28/05/2009

Saint Nihilisme

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

Michel Onfray l'avait évoqué ici, et s'en prendre à sa Sainteté Sartre fait encore grincer pas mal de dents, surtout lorsque cela provient de la gauche. Mais je découvre chez Scheiro un texte de Peter Slöterdijk qui enfonce définitivement le clou. Onfray et Slöterdijk, tous deux de gauche et fins lecteurs de Nietzsche. Guère surprenant. 

"Sartre était le maître-penseur d’une gnose sadique illuminée par la conviction qu’il n’existe rien entre le ciel et la terre qui ne mérite d’être nié. A la lumière de ce diagnostic, on comprend pourquoi la pensée contemporaine ne peut tout simplement plus progresser sur le chemin de Sartre. On a ouvert un nouveau chapitre dans le roman de la négativité. Sur ses premières pages, on rencontre des concepts sur lesquels le grand professeur de la liberté n’avait pas grand-chose à dire : écosystèmes, réseaux, multitudes, atmosphères, mécanismes cybernétiques. Les termes cardinaux de l’ère postsartrienne sont non pas révolution, mais émergence, non pas refus, mais rattachement et transformation. La science actuelle a rompu avec l’idéologie sartrienne du monde muet et absurde. Nous savons à présent que tout parle et nous pouvons l’entendre dès que nous interrompons le monologue du sujet autiste. La conscience pure a fusionné avec le scintillement tranquille des écrans à cristaux liquides. Les choses et les hommes forment de nouvelles communautés, au-delà de la bourgeoisie et du prolétariat. Il y a longtemps que la société du vécu a ôté à la critique le mot de la bouche. Mieux : la consommation elle-même est devenue la critique et l’anéantissement des choses. La seule à ne pas être encore au chômage, c’est la nausée."

Extrait de l'article, "Le Grand Négateur", que vous pouvez trouvez sur l'autre site de Scheiro.

 

Alexandre Arnoux, traducteur de Goethe et de Calderón, a dit : "Qui t'autorise à parler de l'absurdité d'un monde auquel tu ne peux comparer nul autre."

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"Nous sommes déjà au ciel" de Giordano Bruno

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

Nous sommes déjà au ciel

de Giordano Bruno

"Au sein de l'infini nous ne serions
ni le centre ni le pouvoir
ni l'oie ni l'œuf

Nous, qui n'avons pas décollé du sol
nous, qui haïssons la vérité
qui la pourchassons comme le diable
qui la lapidons en masse
et l'expatrions

Nous, qui décidons
qui s'adressera à l'opinion publique
et comment sera décrite la "réalité"
pour écouter en retour
— du moins tant que nous sommes en vie —
ce qu'il nous convient d'entendre.

Le Soleil doit tourner
le ciel doit être inaccessible
la Terre, sage.

Celui qui prescrit les commandements divins
saura composer aussi ceux des mortels
les interdits sont la condition sans laquelle on n'accède pas
au Sénat, à l'Autel, au Lit
à la Science et à l'Art
peu importe l'exactitude

L' « Âge d'or » ou l'avenir
en réalité, ne nous intéressent pas
et tout ce qui est prospère,
nous l'entasserons, si nécessaire,
sur un bûcher et nous le brûlerons
 « nous agirons avec douceur et sans verser de sang »
la Place rouge est, de toute façon, rouge de fleurs
la Renaissance est un prétexte pour les hérétiques
mais elle se moule dans l'ordre domestique de l'Inquisition
dans notre diabola permise et officielle
notre perversité et notre goût de l'Anathème

Nous sommes certes petits et mortels
nous tournons sans cesse
autour de nous-mêmes et autour du Soleil
et le monde est un Infinito inconnu

Mais nous avons au moins notre propre enfer
et nous choisissons qui nous allons tuer !"

 

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27/05/2009

Bien lire, c'est-à-dire lentement, profondément...

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

"Non, nous n'aimons pas l'humanité ; mais, d'autre part, nous sommes bien loin d'être assez « allemands » au sens où le mot « deutsch » a cours aujourd'hui, pour nous faire les porte-parole du nationalisme et de la haine raciale, pour nous réjouir de l'infection nationaliste grâce à laquelle à présent les peuples en Europe se barricadent l'un contre l'autre et se mettent réciproquement en quarantaine. Nous sommes trop désinvoltes pour cela, trop malicieux, trop gâtés, mais aussi trop avertis, nous avons trop « voyagé » : nous préférons de beaucoup vivre sur les montagnes, à l'écart, « inactuels », dans les siècles passés ou à venir, rien que pour nous épargner la colère silencieuse à laquelle nous serions condamnés en tant que témoins d'une politique qui rend l'esprit allemand stérile en le rendant vaniteux, et qui de surcroît est une petitepolitique : pour que sa propre création ne se décompose pas aussitôt, ne lui faut-il pas la situer entre deux haines mortelles ? Ne faut-il pas qu'elle vise à éterniser le morcellement de l'Europe en petits Etats ?... Nous autres sans-patrie, nous sommes quant à la race et quant à l'origine, trop nuancés et trop mélangés, en tant que « hommes modernes », et par conséquent trop peu tentés de prendre part à cette débauche et à ce mensonge de l'auto-idolâtrie raciale qui aujourd'hui s'exhibe en Allemagne en tant que signe distinctif des vertus allemandes et qui chez le peuple du « sens historien » donne doublement l'impression de la fausseté et de l'inconvenance. Nous sommes, en un mot, - et ce sera ici notre parole d'honneur! - de bons Européens, les héritiers de l'Europe, héritiers riches et comblés, mais héritiers aussi infiniment redevables de plusieurs millénaires d'esprit européen." Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir, "Nous autres « sans-patrie »"

 

"NE FRÉQUENTER PERSONNE QUI SOIT IMPLIQUÉ DANS CETTE FUMISTERIE EFFRONTÉE DES RACES !"

 Friedrich NietzscheOeuvres posthumes, trad. Bolle, éd. du Mercure de France, 1934, §858, p. 309.

 

"Bien lire, c'est-à-dire lentement, profondément, en regardant prudemment derrière et devant soi, avec des arrière-pensées, avec des portes ouvertes, avec des doigts et des yeux subtils..."
Friedrich Nietzsche, Aurore
Préface, §5

Malade de voir en certains lieux de la fumeuse réacosphère quelques crispés idéologiques citer Nietzsche à tout va sans l'avoir lu de bout en bout, c'est-à-dire, grosso modo de "La Naissance de la Tragédie" à "Ecce Homo" sans exception et, si possible, sans sauter de ligne. Mais il n'y a rien de neuf sous le soleil, Qohelet le dit si bien déjà... 

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26/05/2009

Sapho Chante Oum Kalsoum... un souffle qui vient de loin...

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

Sapho nous indique la voie bien mieux que les blaireaux du Raï moderne qui m'indisposent au plus haut point. Je n'ai jamais pu apprécier ni Cheb Khaled, ni Cheb Mami, ni je ne sais quel autre Cheb plus crâneur que la fierté elle-même. Par contre Oum Kalsoum, Farid El Atrache, Mohamed Abdel Wahab m'ont toujours illuminé la tête d'éclairs et d'orchestrations denses, jusqu'aux larmes libératrices du Tarab. C'est que les larmes viennent facilement, les soirs d'ivresse quand la mélancolie se fait assassine. 

 

Ici, Sapho apporte les traductions des paroles en chaque début de partie comme si elle cherchait à indiquer la filiation poétique de ces mots qui remontent jusqu'aux temps pré-Islamiques, chez les tribus arabes qui pratiquaient l'Amour Courtois comme  les Banou-Odhra. Les Frères Musulmans n'ont d'ailleurs jamais aimé ces chanteurs épiques qui portaient un vrai souffle de vie contre leurs faces de momies haineuses. Je m'autorise cette digression rapide pour parler, par exemple, d'IMROU'L QAIS (500-540), celui qu'on nommait El Malik ed-Dillil (« Le roi toujours errant »). IMROU'L QAIS a vécu l'existence d'un Prince en s'adonnant aux voluptés du libertinage (bref, un gars qu'a toute mon estime de mec bien portant qui bande encore). Il s'adonne à la poésie assez jeune, y traitant de ses débauches avec un goût de la provocation bien connu. Du coup, son père le chasse à cause de sa plume trop osée, ce qui était indigne, paraît-il, d'une personne de son rang.


Anthologie, traduite et présentée par René R. Khawam (Edition Phébus)

 

Je cite mon anthologie concernant ce poète des temps pré-Islamiques : "Chassé par son père Houdjr, roi de Kinda, qui désapprouvait sa passion pour une fille des Banou-Odhra, la tribu où l'amour courtois était à l'honneur, le prince-poète erra de campement en campement à travers l'Asie mineure. Il connut de nombreux succès d'amour, même à Constantinople où Justinien le reçut avec pompe et libéralité. Lorsque son père mourut en combattant la révolte des Banou-Asad, dans l'Arabie Centrale, IMROU'L QAIS se mit en mesure de le venger. Il n'en continua pas moins à composer des poèmes -- avant de mourir empoisonné. On lui attribue les règles fixes auxquelles fut soumise après lui la poésie arabe. Il donna le modèle du poème appelé QASÎDA, dans lequel l'éloge de la tribu et le récit des exploits guerriers s'allient à un sentiment aigu de la rapidité de l'existence et de la vanité des liens dont s'embarrasse le coeur de l'homme. (...) Regard perspicace sur la réalité quotidienne, souffle épique, densité de l'expression, tout concourt à faire du "prince errant" un initiateur et un modèle."

Et voilà ce qu'il écrit... de l'Amour Courtois avant l'heure, mêlé à des allusions libertines franches :

"Arrêtons-nous et pleurons au souvenir de l'aimée.
Maison près du banc de sable entre Dakhoul et Harmal,

Toudiha et Miqrat, les vents du Nord et du Midi
leur étoffe ont tissé mais n'ont point effacé sa trace.

Mes compagnons près de moi ont arrêté leurs montures,
disant :"Maîtrise-toi et fuis cette affliction mortelle."

Ma guérison, amis, c'est de laisser couler mes larmes
mais doit-on s'affliger d'une trace effacée ?

N'as-tu pas courtisé Oumm-al-Houwayrith avant elle,
et puis encore la belle Oumm-al-Rahab à Ma'sal ?

Quand elles se levaient, des effluves de musc partout
se répandaient, parfum d'oeillet porté par le zéphyr.

En les quittant, d'abondantes larmes avaient coulé
jusqu'à ma gorge et mon ceinturon en était mouillé

Oui, plus d'un jour parfait d'elles tu as pu obtenir,
et surtout, parmi ces jours, celui de Darah-Djouldjoul.

(...)

Je suis entré un jour dans le palanquin d'Ounayza...
"Malheur !Tu vas me forcer d'aller à pieds, me dit-elle"

et entre temps le palanquin ployait avec nous deux...
et puis : "Descend, IMROU'L QAIS, tu fatigues ma bête."

Et moi de lui répondre :" Va, laisse filer sa longe,
ne m'éloigne pas, de grâce, de ton fruit qui distrait...

J'ai visité des femmes comme toi, et même enceintes,
qui ont laissé leur nourrisson entouré d'amulettes...

S'il pleurait, de moitié se tournaient vers lui, et mon soc
les pourfendait tranquillement, sans être détourné."

L'une un jour se refusa sur la colline de sable,
s'obligea de rompre, par un serment indissoluble.

Doucement ! ô Fâtima, après ta coquetterie,
modère-toi, même si la rupture est décidée.

Cela t'a-t-il séduite de voir ton amour me tuer,
de constater que mon coeur t'obéit sans murmurer ?

Si quelque créature t'a poussé à me haïr
sépare nos habits : tu verras qu'unique en est la trame."

 

C'est bien cette poésie-là qui survécu à l'islamisation et qui, selon mon anthologie, put fleurir en particulier dans le sud de l'Espagne, loin du centre du Califat, "en marge des sentiers de la vertu héroïque toute une poésie qui ne jure que par l'Amour, et que l'on dira "courtoise" avant la lettre (c'est elle, d'ailleurs, à travers les poètes arabes de l'Espagne, qui finira par influencer -- et par dégrossir -- le beau parler des troubadours du Pays d'Oc). Ainsi donc, dés le VIIème siècle, les preux chevaliers de l'Orient ne dédaignent pas d'avouer qu'ils portent au coeur la blessure d'amour."

L'autre manière qu'a eu l'Amour Courtois pour s'imposer en Europe Chrétienne c'est grâce probablement au seul génie véritable qu'a eu le monde musulman celui de la transmission du savoir et des écrits venus du monde greco-latin antique, écrits oubliés par l'Occident après la chute de l'Empire et les invasions barbares successives. Et une oeuvre qui a contribué à l'apparition de l'Amour Courtois mais qui n'est pas de création arabe et encore moins islamique c'est le livre nommé "Les Métamorphoses" d'Ovide et surtout l'Ars amatoria (L'art d'aimer) du même auteur que les arabes en débarquant sur le sol européen avaient dans leurs bagages intellectuels. Mais ils ne l'ont pas inventé de bout en bout.

L'Amour Courtois est donc une manière d'aimer et de célébrer l'Amour qui existait déjà du temps d'Ovide, et dans l'Arabie aux temps pré-Islamiques. Les conquêtes musulmanes n'ont fait qu'entraîner derrière elles certaines pratiques avec les populations qu'elles drainaient aux 4 coins du monde. 

 

Il y avait également JAMIL, mort en 701 de notre ère, Poète nomade, il appartient à la tribu des Banou-Odhra, encore, dépositaires de l'ancienne poésie courtoise qui ne pouvaient aimer sans mourir d'amour, c'est-à-dire prêt à se battre pour. Il célébra la jeune et belle Bouthayna dont il ne put obtenir la main. Ses vers comptent parmi les plus tendres de la poésie arabe.

"Encore enfant
je me suis lié
par le désir d'elle,
et ce désir avec moi
n'a cessé de croître en âge
jusqu'à ce jour,
et d'augmenter en force
et en intensité.

J'ai donc dilapidé
ma vie,
en attendant qu'elle veuille bien
m'accorder ses dons ;
et, en elle,
mes jours nouveaux,
je les ai transformés
en guenilles fatiguées.

Puissé-je enfin
passer une seule nuit
avec toi
à Wadi'l-Qoura' !
Alors je m'estimerai
heureux.

Car auprès d'elle
et de ses compagnes,
les propos les plus bénins
me seraient
un sourire,
et tout assassiné
deviendrait
un martyr."

 

Mais à présent, faisons silence et écoutons le chant splendide qui provient de cet âtre. Montez le son...

 

 

Oum Kalsoum

 

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25/05/2009

"L'horreur et la majesté des exigences infinies, des significations infinies"

=--=Publié dans la Catégorie "Le Salut par les Juifs"=--=

 

et

 

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

 

 

"Ce que l'Europe doit aux juifs ? Beaucoup de choses, bonnes et mauvaises, et surtout ceci, qui appartient au meilleur et au pire : le grand style dans la morale, l'horreur et la majesté des exigences infinies, des significations infinies, tout le romantisme sublime des problèmes moraux, et par conséquent ce qu'il y a de plus séduisant, de plus capiteux et de plus exquis dans ces jeux de lumière et ces invitations à la vie, au reflet desquels le ciel de notre civilisation européenne, son ciel vespéral, rougeoie aujourd'hui, peut-être de son ultime éclat. Nous qui assistons en artistes et en philosophes à ce spectacle, nous en sommes - reconnaissants aux juifs."

Friedrich Nietzsche, Par-delà Bien et Mal, (-250-, Peuples et Patries)

 

"Comment ? Vous avez choisi la vertu et les sentiments exaltés, et, en même temps vous lorgnez les privilèges des moins scrupuleux. - Mais, en choisissant la vertu,on renonce à tous les "privilèges"... (à l'intention d'un antisémite)"

Friedrich NietzscheCrépuscule des idoles, Maximes et traits §19

 

"Définition de l'antisémite : envie, ressentiment, rage impuissante comme leitmotiv de l'instinct, la prétention de l'« élu » : la plus parfaite manière moralisante de se mentir à soi-même - celle qui n'a à la bouche que la vertu et tous les grands mots. Et ce trait typique : ils ne remarquent même pas à qui ils ressemblent à s'y méprendre. Un antisémite est un juif envieux - c'est à dire le plus stupide de tous..."

Friedrich Nietzsche(Fragments Posthumes)

 

"Croyez-moi : cette invasion répugnante de dilettantes rébarbatifs qui prétendent avoir leur mot à dire sur la "valeur" des hommes et des races, cette soumission à des "autorités" que toutes les personnes sensées condamnent d'un froid mépris ("autorités" comme Eugen Dühring, Richard Wagner, Ebrard, Wahrmund, Paul de Lagarde - lequel d'entre eux est le moins autorisé et le plus injuste dans les questions de morale et d'histoire ?), ces continuelles et absurdes falsifications et distorsions de concepts aussi vagues que "germanique", "sémitique", "aryen", "chrétien", "allemand" - tout ceci pourrait finir par me mettre vraiment en colère et me faire perdre la bonhomie ironique, avec laquelle j'ai assisté jusqu'à présent aux velléités virtuoses et aux pharisaïsmes des Allemands d'aujourd'hui. - Et, pour conclure, que croyez-vous que je puisse éprouver quand des antisémites se permettent de prononcer le nom de Zarathoustra ?"

Friedrich Nietzsche, Lettre à Theodor Fritsch du 29 mars 1887

 

"Et disons le tout d'abord à l'oreille des psychologues, à supposer que l'envie leur vienne d'étudier le ressentiment de plus près : c'est aujourd'hui chez les anarchistes et les antisémites que cette plante fleurit le mieux, ainsi qu'elle a toujours fleuri d'ailleurs, dans l'ombre, comme la violette, mais son odeur est différente."  Friedrich NietzscheLa généalogie de la morale, la "faute", la "mauvaise conscience", §11

 

24/05/2009

Prière pour les hommes sans nom - Maurice G. Dantec, 2009

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=



12m00sec

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23/05/2009

Daniel Darc - La Pluie Qui Tombe

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

Un Survivant...

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22/05/2009

The Joe Perry Project - East Coast, West Coast

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=


Entre 1979 et 1984, Joe Perry n'a plus exercé ses talents au sein d'Aerosmith. Mais alors, que faisait-il ? Et bien il menait, dans un désordre sous came, un groupe qui, à défaut de remplir les stades comme sa formation initiale, a mis le feu dans les petites salles et les clubs des USA. De quoi survivre le temps que les membres d'Aerosmith se réconcilient et relancent, en sa compagnie, leur carrière avec le succès que l'on connaît...

Joe Perry Project - East Coast, West Coast

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21/05/2009

Kamau Kambon says kill white people

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

Il y avait déjà eu ça... ce qui donne quelques sueurs dans le dos. Mais alors là, vous découvrirez qu'on peut avoir un aspect de paisible Rastaman et tenir des propos inadmissibles... Kamau Kambon says kill white people... mais Kamau Kambon est un con et une crapule. Autant le dire : un Salaud... Au moins, ça vous fera bosser un peu votre anglais...

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20/05/2009

Michel Onfray Vs Jean-Paul Sartre

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"UNE PHILOSOPHIE DE COUR DE RÉCRÉATION

Dans la Critique de la raison dialectique, Sartre théorise une bonne violence qui est réponse à la mauvaise violence. Ses analyses font aujourd’hui la loi dans l’esprit d’une partie de la gauche de ressentiment piaffant d’impatience à l’idée de donner libre cours à la pulsion de mort. Le philosophe analyse la Terreur et considère qu’elle est « contre violence » à la violence imposée par la société, l'État, la monarchie, un régime, et qu’en tant que telle, elle est légitime. Ce sophisme bien digne de l'Ecole Normale Supérieure ne me semble pas très digne de la philosophie…

Car ce que Sartre se contente de faire, dans son habituel salmigondis phénoménologique dopé à la corydrane et allongé d’amples rasades de whisky, c’est d’envelopper dans le brouillard conceptuel de la corporation la justification et la légitimation de l’habituel comportement des cours de récréation (« c’est pas moi qui ai commencé… »), celui du violeur (« elle m’avait aguiché »), celui du mari qui frappe sa femme (« elle refusait de m’obéir »), sinon celui du délinquant adepte du fusil à pompe pour régler un problème d’intersubjectivité (« il m’a provoqué en me regardant de travers »).

Or, depuis que le monde est monde, l’humanité se constitue par l’arrachement à la nature. La philosophie est l’art difficile de sublimer notre animalité. Le néocortex différencie l’homme de la bête. Tous deux ont en commun un cerveau reptilien qui, si on ne l’en empêche pas, fait la loi en répondant à la violence par la violence. Sartre passe par dessus le néocortex qu’il néglige et parle au cerveau reptilien des mammifères. Il croit bourgeoise la matière grise et révolutionnaire l’impulsion nerveuse…

Dès lors, il peut bien justifier la peine de mort pour des raisons politiques, la séquestration de patrons, les tribunaux révolutionnaires expéditifs, il peut regretter que la Terreur n’ait pas fait assez de victimes en 93 sous prétexte que nous n’en serions pas là aujourd’hui, fonder philosophiquement le camp de concentration, pourvu qu’il soit de gauche, qu’on peut, qu’on doit même, abattre un homme s’il est un colon, détruire un innocent dans les rues d’Alger si le poseur de bombe a pour objectif la libération de son pays, justifier les massacres commis par les palestiniens dans les années 70 : il s’agit à chaque fois d’une bonne violence, car elle répond aux mauvaises violences bourgeoises, patronales, capitalistes, libérales, coloniales, sionistes.

Si le philosophe met son talent, sinon son génie, et Sartre en avait, y compris dans le mal, au service de ce qu’il y a de plus bas en l’homme (les passions tristes : l’envie, la haine, la jalousie, la vengeance, le ressentiment, le talion, la méchanceté…) alors il contribue à la violence qu’il prétend combattre. Il dit en vouloir la fin, mais il en accélère le triomphe et en assure la pérennité. Jadis Albert Camus s’opposa à cette légitimation de la violence : Sartre traita Camus au fusil à pompe, ce qui fut bien dans l’esprit de l’éthologie, mais nullement dans celui de la philosophie."

Michel Onfray, La Chronique Mensuelle de Michel Onfray -- N° 46 - MARS 2009

 

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19/05/2009

Halde... Achtung !

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Ils veillent... dormez tranquilles.

 

Didier Goux a, quant à lui, commis une note aussi simple que la mienne, la bien nommée "Sieg Halde !"...

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18/05/2009

Youssef Al-Qaradawi est le Président du Conseil Européen pour la Recherche et la Fatwa

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Youssef Al-Qaradawi est le Président du Conseil Européen pour la Recherche et la Fatwa, le Président International de l'Union des Savants Musulmans. Il est proche de l'Union des Organisations Islamiques de France et correspondant religieux privilégié de la chaîne Al-Jazeera. Rien de moins... Y'en a qui ont d'ces chances, j'vous jure. Et ce môssieur déclarait datant le 28 janvier 2009 ce qui suit :

"Tout au long de l’histoire, Allah a placé les juifs sous la coupe de gens qui les ont punis pour leur corruption. La dernière de ces punitions a été infligée par Hitler ; par toutes les choses qu’il leur a faites, même si ils ont exagéré cette affaire, il a réussi à les remettre à leur place. C’est un châtiment divin qui leur a été infligé. Avec l’aide d’Allah, la prochaine fois ce rôle sera joué par les croyants."

 

Je me souviens d'un pauv' type de Gôche, une fois, qui tentait de me persuader que ce savant religieux n'était pas comme les autres car il avait tenté d'empêcher la destruction des bouddhas de Bâmiyân, en Afghanistan, par les talibans... comme c'est gentil. J'avoue, quant à moi, apprécier le verbe fleuri de cette pauvre âme : "Quiconque est en colère et ne déchaîne pas sa colère est un âne, et nous ne sommes pas une nation d'ânes qu'on chevauche, nous sommes des Lions qui rugissent! Nous sommes des lions qui protégeons nos tanières et lavons l'affront subi par ce qui nous est sacré. Nous ne sommes pas un peuple d'ânes, mais un peuple qui se déchaîne pour l'amour d'Allah, de son Prophète et de son Livre… Nous sommes la nation de Mohamed et nous n'accepterons jamais que notre religion soit humiliée….Nous devons nous déchaîner et le montrer au monde entier…."

Comme le signale VoxDei :

"Le Conseil européen pour la Fatwa et la Recherche, qui demande à Jacques Chirac de ne pas laisser légiférer sur le voile islamique, est l'autorité religieuse de référence de l'UOIF

Le Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche, dont le siège est à Londres, a été mis en place par l'Union des Organisations islamiques en Europe. Ses objectifs principaux : 

1. "Émettre des fatwas collectives qui répondent aux besoins des musulmans en Europe, conformément aux règles et aux objectifs de la Charia ". 
2. " Faire des efforts continus afin que les autorités officielles dans les pays européens reconnaissent officiellement le Conseil et qu'ils se réfèrent au Conseil pour les jugements islamiques ".

Les trois réunions plénières du Conseil, à ce jour, sont : celle de Sarajevo ( Bosnie), en août 1997 ; celle de Dublin ( Eire) en 1998, et celle organisée en mai 1999 à Cologne ( Allemagne), sous la houlette du mouvement islamiste turc Milli Görus. 

Le Président du Conseil est le cheikh Youssouf al Qaradawi, prédicateur vedette de la chaîne de télévision « Al Jazeera », formé par les Frères Musulmans d'Égypte, pays dont il est originaire et qui réside au Qatar. Le Vice-Président est le sheikh Fayçal Mawlawi, né à Tripoli (Liban), est diplômé de la Faculté de Charia de l'Université de Damas ( Syrie). Parmi les 29 membres, 4 sont Français : les cheikhs Ahmed Jaballah ; al Arabi al Bichri ; Ounis Qourqah et Tahar Mahdi. 

Une des personnalités les plus en vues du Conseil est le cheikh tunisien Rached al Ghanouchi, dirigeant du mouvement islamiste an Nahda, actuellement établi en Grande-Bretagne. 

Le cheikh al Qaradawi, une des autorités religieuses les plus largement reconnues du monde musulman, est également membre du Conseil scientifique de l'Institut européen des Sciences humaines (IESH) - émanation de l'UOIF créée en 1990, notamment par le cheikh Mawlawi, afin de former des imams. L'IESH est localisé à Saint Léger de Fougeret, près de Château-Chinon ( Nièvre)."

 

Et si on faisait le ménage dans tout ce bourbier qui s'est installé tranquillement sur le sol européen ?

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17/05/2009

Malraux, à propos de l'Islam

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La nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera contrainte de trouver sa valeur fondamentale, ou elle se décomposera.

C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine.

Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles.

A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’État.

Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe.

Quand je dis « musulmane », je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu’en devenant une sorte de dictateur. Peut- être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps. Actuellement, il est trop tard !

Les « misérables » ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution.


André Malraux, juin 1956.

 

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16/05/2009

Gauche, Patronat et Immigration, à l'origine...

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Fut un temps où le Parti Communiste portait sur l'immigration un tout autre regard que celui d'aujourd'hui... et la gauche en général, avant les années 60/70, avait une autre analyse de la question, il suffit de voir cet article de Marianne...

 


2min05sec

 


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D'ailleurs, l'immigration a été largement instaurée et poussée par le Patronat, afin de rentabiliser sa main d'oeuvre et de pousser nos salaires vers le bas...

Voyez plutôt...

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15/05/2009

Steinar Lem... et l'Islam...

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Norvège - Un défenseur des droits humains de la gauche : "Les musulmans menacent notre culture. Il faut mettre fin à l’immigration musulmane"

Quand un extrémiste de droite européen de la gauche sonne l’alarme, c’est que les choses vont vraiment mal !

 

 

La culture norvégienne est menacée par les musulmans

Steinar Lem est un Norvégien de gauche qui a récemment ouvert un débat public avec un article qu’il a publié sur le site de l’Agence des droits de la personne (en norvégien) dans lequel il demande d’arrêter l’immigration non-occidentale en Norvège. Ce qui suit est une interview dans le Dagbladet au sujet de son article, suivie de la réponse de Thomas Hylland Eriksen, lui aussi un gauchiste.

« Oslo aura bientôt une majorité de non-occidentaux, et la même chose pourrait se produire dans tout le pays à un rythme soutenu au cours de ce siècle. La plupart des non-Occidentaux sont de culture musulmane. Les conséquences seront dramatiques. »

C’est Steinar Lem, 57 ans, le célèbre écologiste et auteur qui écrit ceci sur le site de l’Agence des droits de l’homme.

Dans le passé, Lem a critiqué les politiques d’immigration de la Norvège dans le Aftenposten, et maintenant, il va plus loin.

L’écologiste compare la culture norvégienne à la culture tibétaine et estime qu’avec le temps, elle sera menacée par l’immigration.

 

 

« La culture norvégienne est tout aussi digne d’être préservée que la culture tibétaine », écrit Lem. Pour lui, l’immigration non-occidentale doit donc être strictement limitée. Lem pense que la culture norvégienne doit donner le ton en Norvège.

« La culture norvégienne est menacée. Au cours des 50 prochaines années, nous allons voir de grands changements liés au fait que nous avons une plus grande population de non-occidentaux. Nos valeurs seront mises sous pression », a dit Lem au Dagbladet.

Il y a moins de deux semaines, Lem a dit au Dagbladet qu’il avait le cancer, et qu’il lui restait moins d’un an à vivre. Il ne souhaite pas vivre ce temps dans le silence.

« La vérité est que si je n’avais pas été gravement malade du cancer tout en travaillant, je n’aurais pas pu écrire cela », explique Lem. Il pense que l’immigration est un sujet tabou en Norvège.

« Si vous n’êtes pas intéressé par le climat et que vous voulez maximiser la production de pétrole, vous êtes un homme de bien, mais si vous voulez changer les politiques d’immigration norvégiennes, vous êtes mal considéré. C’est intéressant de voir comment les choses ont été définies de manière aussi irrationnelle », explique Lem.

Lem a également voulu attendre de ne plus représenter le Framtiden i Vare hender (Le futur entre nos mains, un groupe qui croit dans la répartition des richesses et la réduction de la consommation).

Il a dit que s’il avait écrit cela plus tôt, il aurait provoqué de fortes réactions et les gens auraient voulu l’exclure. Maintenant, il pense que les membres sont assez généreux pour lui accorder sa liberté. Il pense que la politique d’immigration norvégienne n’a jamais été adéquatement débattue.

« Dans les années 80, des bonnes gens ont écrit dans le journal que l’immigration est si peu importante qu’elle n’affectera pas le mode de vie et le caractère de la Norvège. Le silence a donc été fait jusqu’à ce que les mêmes bonnes personnes écrivent triomphalement dans les années 90 que la Norvège était déjà une société multiculturelle où la culture norvégienne ne pouvait prétendre à une place particulière. La Norvégien n’a pas de place particulière en Norvège ? Plusieurs de ces mêmes personnes sont préoccupées par le fait que la Chine va éradiquer la culture tibétaine, et que les tribus indiennes d’Amérique du Sud seront victimes de la production de bois et seront forcées de déménager dans la grande ville la plus proche. »

« J’utilise le Tibet comme exemple parce que tout le monde convient que c’est une belle et brillante culture qui a besoin de protection. Il doit y avoir des lois qui protègent la Norvège de la même façon. Il est légitime de souhaiter une société multiculturelle et une expérimentation sociale en Norvège, mais il doit aussi être absolument légitime de penser le contraire », explique Lem.

L’auteur estime que l’intégration dans la culture norvégienne ne réussira pas si la vague de « personnes sans éducation et avec des attitudes patriarcales et hiérarchiques » devient trop importante :

« Si le segment de la population d’origine musulmane devient suffisamment important, nous aurons des reculs majeurs sur l’égalité des sexes en Norvège en raison de l’idéologie du relativisme voulant que nous devons respecter les autres cultures. Nous devons accepter qu’un nombre important de filles ne puissent avoir de contacts avec les garçons durant leurs loisirs, qu’elles ne participent pas aux sorties scolaires, et renforcent la séparation entre les pures qui portent le hijab et les putes qui ne se couvrent pas. Cela aura aussi une incidence sur le statut des femmes norvégiennes », écrit Lem.

« Les attitudes envers l’homosexualité et la liberté d’expression subiront aussi des reculs », a-t-il affirmé.

Lem est très critique à l’égard du reste de la gauche, qui à son avis, est incapable de faire face au problème :

« Il devrait être légitime de parler ouvertement. Actuellement, seul l’égoïste FrP ose parler d’un changement des politiques d’immigration et il recueille de nombreux vote pour cela. Parfois, je trouve que c’est tragique, tant à l’égard du réchauffement de la planète que pour l’égoïsme général qui est au cœur de l’ensemble des politiques de ce parti qui attaque les communautés immigrantes pour camoufler les aspects de la culture occidentale qui menacent la vie. »

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14/05/2009

FN : Famille Nombreuse

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Ligne de tee-shirt lancée par Rim' K du lamentable groupe Rap, 113... 

 

NO COMMENT...

 

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13/05/2009

Gabriel Matzneff : A propos des émeutes

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Chronique de Gabriel Matzneff, mise en ligne sur son site en Novembre 2005, à propos des meutes de chiens émeutes de banlieues. Piquant...

 

A propos des émeutes

25 Novembre 2005

Petit-fils et fils d’émigrés russes, je m’interroge sur les émeutes qui ont ces dernières semaines enflammé notre pays, sur cette haine de la France qui anime certains des jeunes manifestants, sur la difficulté de s’intégrer dont se plaignent les autres, eux aussi, fils et petits fils d’émigrés.

Je note au passage que jadis on disait les émigrés et qu’aujourd’hui, pour désigner la même catégorie de la population, les journalistes utilisent plus volontiers le mot d’immigrés. Pour ma part, je préfère dire « émigrés ». J’y suis habitué depuis l’enfance, et en outre ça sonne mieux.

Entre les deux guerres, c’est-à-dire dans les années 20 et 30, les étrangers qui émigrèrent en France, qu’ils fussent russes, ou italiens, ou arméniens, ou grecs, connurent, eux aussi, la misère, les logements insalubres, la xénophobie. A l’époque, il n’y avait ni les allocations familiales, ni la sécurité sociale, ni le RMI, ni le SMIG, et les conditions de vie étaient beaucoup plus difficiles qu’elles ne le sont aujourd’hui. Et si certains de ces exilés parlaient le français, l’immense majorité n’en savait pas le moindre mot, beaucoup moins encore que les émigrés d’aujourd’hui, issus des ex-colonies francophones d’Afrique.

Oui, une grande pauvreté. Voilà quelques années, nous célébrâmes le jubilé de la paroisse des Trois-Saints-Docteurs, rue Pétel, dans le XVème arrondissement de Paris. A cette occasion le métropolite Antoine Bloom, cet évêque si souvent présent dans mon journal intime et qui m’a inspiré le personnage de Théophane dans Isaïe réjouis-toi, évoqua son adolescence (il était alors âgé de dix-sept ans), ces premières années d’exil en France :
« Ce fut une période d’extrême misère. Cinq moines vivaient dans des cellules vétustes, l’argent manquait même pour se procurer de la nourriture. Le soir, on pouvait voir le vieil évêque Benjamin, couché sur le sol, enroulé dans sa cape de moine ; dans sa cellule, sur sa couche, il y avait un mendiant, sur le matelas un autre mendiant, sur le tapis un troisième ; pour lui, il n’y avait pas de place. »

Aujourd’hui, on s’émeut de la pauvreté des mosquées, mais à l’époque, croyez-moi, personne en France ne s’émouvait de la misère des chrétiens orthodoxes. Les gens n’en avaient rien à foutre.

Les jeunes beurs, les jeunes Noirs souffrent de la xénophobie française ? Je les prie de croire que les émigrés de la génération de mes grands parents, Russes, Grecs, Italiens, Arméniens confondus, en ont souffert, eux aussi. Quatre ans avant ma naissance, un Russe blanc nommé Gorgouloff a assassiné le président de la République française, Paul Doumer. Imaginez un instant qu’un Arabe ou qu’un Black émigré en France assassine Jacques Chirac, et vous aurez une idée de ce que pouvait être alors l’atmosphère concernant les étrangers avec des noms en off, en eff, en ine ou en ski.

Les conditions générales étaient donc extrêmement défavorables aux émigrés et à leurs enfants. Néanmoins, chez ceux-ci, qu’ils fussent arméniens, italiens, grecs ou russes, on observait un désir d’utiliser tous les moyens que la France mettait à leur disposition – l’école, le lycée, l’université – pour échapper à la pauvreté, à l’exclusion, pour gravir les échelons de la société. Il existait chez ces jeunes d’origine étrangère un grand appétit de connaissances, un désir de faire de bonnes études et aussi chez la plupart d’entre eux un réel amour de la France, un sentiment de gratitude envers la France qui les avait, nolens volens, accueillis, et le nombre d’entre eux qui durant la Deuxième Guerre mondiale s’engagèrent dans l’armée du général Leclerc, ou à Londres auprès du général de Gaulle, ou dans la Résistance, en témoigne magnifiquement.

Après la Libération, les enfants d’origine étrangère qui étaient comme moi nés en France, qui avaient la nationalité française, se rendaient bien compte qu’ils n’étaient pas semblables aux petits Dupont et aux petits Durand. Cela ne les dérangeait pas excessivement, même si porter un nom à coucher dehors, difficile à prononcer, qu’il faut toujours épeler peut à la longue être pour un enfant une source d’humiliation, de malaise. Cela ne les empêchait pas de faire de bonnes études, de lire La Fontaine et Alexandre Dumas, de voir les films de Marcel Carné et de Jean Renoir, d’aller au Louvre et au Palais de la Découverte.

La question que je me pose est : pourquoi, contrairement aux adolescents d’origine italienne, ou russe, ou arménienne, ou grecque (pour ne rien dire des émigrations plus récentes, l’espagnole, la portugaise, l’asiatique), ces garçons d’origine africaine traînent-ils toute la journée, ne s’intéressent-ils à rien, s’ennuient, semblent n’avoir aucune curiosité intellectuelle, aucune soif d’apprendre, de s’instruire, de lire de beaux livres ? Mystère et boule de gomme.

Ce n’est pas tout à fait exact, car j’ai un début d’explication. Lorsque j’étais enfant et adolescent, personne ne me parlait de la République, des valeurs républicaines, de l’engagement « citoyen ». Personne ne me parlait cet abstrait et ridicule charabia. On se bornait à me parler de la France et de l’amour de la France, c’était suffisant. Le baragouin idéologique et politiquement correct à la mode est si répugnant qu’il peut en effet donner aux plus pacifiques d’entre nous la soudaine envie de brûler des voitures.

Gabriel Matzneff
Automne 2005

Source

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12/05/2009

Modern Art...

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Rions un instant...

 

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11/05/2009

L'EFFROYABLE IMPOSTURE !

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Souvenez-vous du 20 septembre 2000, l'affaire Mohammed Al-Durah...


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10/05/2009

Bob Dylan & Johnny Cash / Girl From The North Country

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Grand moment... Bob Dylan et Johnny Cash interprètent Girl From The North Country...

 

Well, if you're travelin' in the north country fair,
Where the winds hit heavy on the borderline,
Remember me to one who lives there.
She once was a true love of mine.

Please see for me if her hair hangs long,
If it rolls and flows all down her breast.
Please see for me if her hair hangs long,
That's the way I remember her best.

Well, if you go when the snowflakes storm,
When the rivers freeze and summer ends,
Please see if she's wearing a coat so warm,
To keep her from the howlin' winds.

So if you're travelin' in the north country fair,
Where the winds hit heavy on the borderline,
Remember me to one who lives there.
She once was a true love of mine.

 

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09/05/2009

Parfois, faut nettoyer devant sa porte...

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On vous fais chier ? La police tarde à venir ? D'ailleurs vous ne l'avez même pas appelée car quand vous le faites elle vient toujours après la fin des événements ? Bon... y'a pas 36 000 solutions. Il faut avoir des couilles et se comporter comme un homme... et en assumer les conséquences, bien entendu...

 




13min07sec

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08/05/2009

IDENTITÉ NATIONALE : DEUX CONCEPTIONS DE L'HISTOIRE

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11min48sec

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