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17/07/2011

Finkielkraut : Immigration et métissage

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« Si vous partez, les taliban détruiront tout ce que vous avez fait »

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Les américains, grâce à Obama, vont abandonner l'Afghanistan à son sort, c'est-à-dire aux mains des taliban. Leurs forces vont se reconstituer, leurs camps d'entraînements aussi... à portée internationale. Les crétins maghrébins de nos banlieues continueront à y partir pour recevoir leur formations de jihadistes et tout ce bordel (dont nos soldats français morts) aura été un simple coup d'épée dans l'eau. Le commandant Massoud se retourne déjà dans sa tombe et Christophe de Ponfilly doit se dire qu'il ne s'est pas suicidé pour rien, tous les abrutis progressistes donnent raison à son geste. Quel est l'honneur de l'Occident aujourd'hui ?

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Via Causeur...

 

Rencontre avec le gouverneur de Kapisa

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Paulina Dalmayer, envoyée spéciale à Kohestan (Afghanistan)

Le hall du bâtiment flambant neuf où siège Abdul Fatah Shafiqe est bondé. Les hommes, enturbannés et barbus, se pressent vers un guichet renforcé par des barres de fer. Les femmes en burqa traînent derrière. Collées dos au mur, elles essaient tant bien que mal de calmer les enfants qui forment une masse homogène mais mouvante. Notre arrivée fige tout ce monde dans une expression d’incrédulité. Pas étonnant. La dernière visite de journalistes occidentaux au vice-gouvernorat de Kohestan, un district perdu de la province de Kapisa en Afghanistan, remonte à l’année dernière, lorsqu’un reporter du New York Times s’y est aventuré avec son accompagnateur.

« Ici, c’est une zone de non-droit »

Armé d’une kalachnikov, notre garde du corps force le passage. Ayant travaillé quelques années avec l’armée américaine, il nous sert également de traducteur. Car Abdul Fatah Shafiqe, le vice-gouverneur, ne parle pas l’anglais bien qu’il le comprenne. Nous entrons dans son modeste bureau situé au premier étage et dont les vastes fenêtres donnent sur un paysage bucolique de champs et de vergers. Quelques hommes y mènent une discussion animée. En une seconde, le silence s’impose, interrompu par les quelques mots qu’un vieillard adresse en dari à un quadragénaire vêtu à l’occidental. C’est donc lui, Abdul Fatah Shafiqe. Un homme sous tension, aux traits tirés, au teint mat, aux épaules tombantes. « Je suis fatigué. Je voudrais prendre ma retraite, me retirer », dit-il. Avant de nous mettre en garde : « Ici, c’est une zone de non-droit. ».

Nous sommes justement venus parler de sécurité, plus précisément du transfert progressif dans tout le pays de la gestion de la sécurité des troupes de l’ISAF (Force internationale d’assistance à la sécurité) à l’armée afghane. Annoncé par le Président Karzaï en mars dernier, le processus doit se dérouler en cinq étapes dont la première a déjà été menée à son terme. À compter de la fin juillet 2011, les provinces de Kaboul (à l’exception du district de Surobi où opère l’armée française), de Bamiyan, du Panchir, ainsi que les capitales provinciales de Mazar-e-Sharif, de Hérat, de Lashkar Gah, du Helmand et de Mahtarlam, sont passées aux mains des Afghans. Mais Kapisa ne figure même pas sur la liste provisoire des provinces concernées par les deux prochains transferts. « Nous ne sommes absolument pas prêts à assumer cette responsabilité, affirme notre hôte. L’armée nationale afghane a besoin d’une formation que seuls les étrangers sont en mesure de mener correctement. Depuis 2006, dans la région, nous entretenons d’excellentes relations avec les forces de l’ISAF. Les soldats nous aident à construire des écoles, des routes et des hôpitaux. S’ils se retirent, les taliban reviendront pour tout détruire. »

Reste à savoir comment convaincre les opinions publiques et les gouvernements de prolonger l’engagement coûteux et peu compréhensible de leurs armées en Afghanistan au-delà de la fin 2014, date à laquelle le dernier des 140 000 soldats de l’OTAN devrait quitter le pays ? « Les gens en Occident doivent comprendre que nous avons besoin de leur aide. Surtout les Français qui ont vécu les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale… Sans l’aide des Américains, ils auraient eu du mal à la gagner. » Abdul Fatah Shafiqe nous propose du thé à la cardamome, des jus de fruits et des bonbons. « Ici, à Kapisa, les gens sont très pauvres, poursuit-il. La majorité des jeunes est au chômage, l’analphabétisme touche 90% de la population… Chaque mois, les taliban se renforcent parce que les gens perdent patience, ne font plus confiance à notre gouvernement et n’attendent plus rien de sa part. ».

« C’est quoi, une Constitution ? »

Faut-il en conclure que la « réintégration » de ceux des taliban qui se disent prêts à renoncer à la violence, annoncée en mai 2010 par Hamid Karzaï est un échec ? Pour Abdul Fatah Shafiqe cela ne fait aucun doute : « Karzai a été élu démocratiquement par le peuple afghan. Mais il n’a ni pouvoir ni autorité pour garantir la sécurité. Sa politique envers les taliban est un échec patent qui ne fait qu’approfondir la distance et l’incompréhension entre les gens et le pouvoir. ». En l’absence d’une figure forte incarnant l’unité du pays, la cohésion du peuple afghan pourrait-elle être assurée par la seule Constitution ? Ma question perturbe décidément le jeune traducteur. « Constitution ? C’est quoi, une Constitution ? » demande-t-il. Et le maître des lieux de lui donner une explication en dari, laquelle ne nous sera traduite que partiellement. « The Constitution ? You mean the fondamental law ? Do you ? », interrompt Abdul Fatah Shafiqe pour m’interroger directement dans un anglais qui, à ma grande surprise, s’avère parfaitement compréhensible. Je confirme. « Notre Constitution n’est pas mauvaise, poursuit-il, mais il faudrait toutefois changer deux articles qui concernent le système électoral pour éviter les risques de fraude. » . Il semble que la légitimité de Hamid Karzai, même auprès des fonctionnaires de l’Etat, laisse à désirer.

Avant de prendre en main le district de Kohestan en 2006, Abdul Fatah Shafiqe a travaillé successivement comme juge à Kaboul, pour les services de sécurité nationale et au sein du gouvernement où il a participé à un projet de réformes. Il connaît l’Occident. Il y a deux ans il a participé, à l’invitation du département d’État américain, à un stage destiné aux dirigeants locaux afghans. Depuis, il est obsédé par une chose : « la présence des internationaux est vitale pour plusieurs raisons, notamment pour apprendre les règles de bonne gouvernance, stopper la corruption et élaborer des programmes éducatifs. ». Aussi fatigué soit-il, Abdul Fatah Shafiqe est déterminé à défendre les valeurs qu’il considère comme étant à la fois fondamentales et universelles. « Il n’y a pas de compromis possible avec les taliban. Ce sont les ennemis de notre culture, de notre civilisation, de notre mode de vie, mais également des vôtres. Vous devriez le comprendre enfin. Nous sommes prêts à nous battre. Nous ne céderons pas ! » .

Les choses sont toutefois un peu plus compliquées que ce que le vice-gouverneur de Kohestan veut bien admettre devant des visiteurs étrangers. Car les menaces de mort qu’il reçoit depuis un certain temps déjà et qui expliquent son extrême fatigue, ne viennent pas de fous d’Allah, opposés aux acquis de la culture occidentale, mais de son prédécesseur. Nous l’apprenons une fois dans la voiture, sur la route du retour vers Kaboul. « Ce n’est pas très clair ou je n’ai pas très bien compris… Mais je crois qu’il y a un problème avec le gouverneur de Kapisa et avec le gouvernement… Quelqu’un veut sa tête », explique notre traducteur désormais revenu à son rôle de garde du corps.

Il n’est pas facile de démontrer que la sécurité de l’Europe et de la France se joue en Afghanistan. La mort de cinq soldats français dans un attentat-suicide à Joybar, dans la province de Kapisa, la veille du 14 juillet, celle d’un autre le 14, rend cette tâche encore plus malaisée. Cependant les faits parlent d’eux-mêmes… D’après des sources proches de l’Ambassade de France à Kaboul, la décision d’annuler les célébrations du 14 Juillet avait été prise, pour des raisons de sécurité, quelques jours avant l’attaque contre l’armée française. C’est aux Français de déterminer quel prix ils sont prêts à payer pour garder le droit de fêter la prise de la Bastille dans un pays lointain.

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par Paulina Dalmayer

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Une classe d'intellectuels sans maître ni drapeaux

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« Sur les décombres de l'Occident, où vont camper les guerriers Yankees et Mongols, il va naître, comme une herbe folle et envahissante, une classe d'intellectuels sans maître ni drapeaux, consciente de son inutilité et de sa force. Et l'Europe va devenir leur désert des quarante jours, le temple en ruine de leur noviciat spirituel. »

Raymond Abellio, Les yeux d'Ezéchiel sont ouverts

 

Merci à Cougar

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Cet effacement progressif des relations humaines

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J'ai à nouveau feuilleté, hier, Extension du domaine de la lutte de Michel Houellebecq. Le long parcours du narrateur est une démonstration psychologique du constat d’échec. Une description méticuleuse de l’état mental post-moderne qui ne laisse rien présager de bon pour l’avenir de l’humanité. Dans un style froid, désabusé, clinique, comme la description détachée d’une expérience bien cruelle en cours, Houellebecq nous passe sous son œil scrutateur et n’épargne pas son observation aucun détail douloureux. Il élabore une théorie du libéralisme économique et, forcément, sexuel qui dévoile avec violence le nœud du problème de tout ce que ses détracteurs ont pu lui reprocher. Dès ce livre, son premier, il affirme que l’époque étant plate, l’écrivain se doit d’élaborer un style plat pour la pénétrer de l’intérieur et la décrire à sa juste mesure.

« Cet effacement progressif des relations humaines n’est pas sans poser certains problèmes au roman. Comment en effet entreprendrait-on la narration de ces passions fougueuses, s’étalant sur plusieurs années, faisant parfois sentir leurs effets sur plusieurs générations ? Nous sommes loin des Hauts de Hurlevent, c’est le moins qu’on puisse dire. La forme romanesque n’est pas conçue pour peindre l’indifférence, ni le néant ; il faudrait inventer une articulation plus plate, plus concise et plus morne. »

Et cette façon de dire des choses essentielles avec une dérision désespérée, un ton qui, en fin de paragraphe, est un soupire de dépit face à notre condition.

« Le lendemain, au petit déjeuner, il a longuement considéré son bol de Nesquik ; et puis, d’un ton presque rêveur, il a soupiré : "Putain, j’ai vint-huit ans et je suis toujours puceau !..." Je m’en suis quand même étonné ; il m’a alors expliqué qu’un reste d’orgueil l’avait toujours empêché d’aller aux putes. Je l’en ai blâmé ; peut-être un peu vivement, car il a tenu à me réexpliquer son point de vue le soir même, juste avant de partir à Paris pour le week-end. Nous étions sur le parking de la direction départementale de l’Agriculture ; les réverbères répandaient un halo jaunpatre assez déplaisant ; l’air était humide et froid. Il a dit : "Tu comprends, j’ai fait mon calcul ; j’ai de quoi me payer une pute par semaine ; le samedi soir, ça serait bien. Je finirai peut-être par le faire. Mais je sais que certains hommes peuvent avoir la même chose gratuitement, et en plus avec de l’amour. Je préfère essayer ; pour l’instant, je préfère encore essayer."
Je n’ai évidemment rien pu lui répondre ; mais je suis rentré à mon hôtel assez pensif. Décidément, me disais-je, dans nos sociétés, le sexe représente bel et bien un second système de différenciation, tout à fait indépendant de l’argent ; et il se comporte comme un système de différenciation au moins aussi impitoyable. Les effets de ces deux systèmes sont d’ailleurs strictement équivalents. Tout comme le libéralisme économique sans frein, et pour des raisons analogues, le libéralisme sexuel produit des phénomènes de paupérisation absolue. Certains font l’amour tous les jour ; d’autres cinq ou six fois dans leur vie, ou jamais. Certains font l’amour avec des dizaine de femmes ; d’autres avec aucune. C’est ce qu’on appelle la « loi du marché ». Dans un système économique où le licenciement est prohibé, chacun réussit plus ou moins à trouver sa place. Dans un système sexuel où l’adultère est prohibé, chacun réussit plus ou moinsà trouver son compagnon de lit. En système économique parfaitement libéral, certains accumulent des fortunes considérables ; d’autres croupissent dans le chômage et la misère. En système sexuel parfaitement libéral, certains ont une vie érotique variée et excitante ; d’autres sont réduits à la masturbation et la solitude. Le libéralisme économique c’est l’extension du domaine de la lutte, son extension à tous les âges de la vie et à toutes les classes de la société. Sur le plan économique, Raphaël Tisserand appartient au camp des vainqueurs ; sur le plan sexuel, à celui des vaincus. Certains gagnent sur les deux tableaux ; d’autres perdent sur les deux. Les entreprises se disputent certains jeunes diplômés ; les femmes se disputent certains jeunes hommes ; les hommes se disputent certaines jeunes femmes ; le trouble et l’agitation sont considérables. »

Rats de laboratoire que nous sommes. C’est là un des cercles de l’enfer que décrit Houellebecq, un « laboratoire de catastrophe générale » dirait Dantec. Il n’est guère surprenant que ces deux écrivains aient déchainé à ce point les aigreurs et les ressentiments avant même que l’un d’entre eux ait l’envie de dialoguer avec « les identitaires » et que l’autre en vienne à clamer que l’islam était « la religion la plus con du monde ». ils touchent là où ça fait mal, pile sur les plaies purulentes que personne ne veut soupçonner. Houellebecq le fait avec une certaine froideur scientifique probablement due à sa formation, là où Dantec le fait en autodidacte bordélique, un peu comme votre serviteur, avec des fulgurances bien plus parlantes que les postulats sociologiques d’un triste Soral, par exemple. Mais revenons à Houellebecq, voulez-vous ?

« Je retrouvai mon appartement sans réel enthousiasme ; le courrier se limtait à un appel de règlement pour une conversation téléphonique érotique (Natacha, le râle en direct) et à une longue lettre des Trois Suisses m’informant de la mise en place d’un service télématique de commandes simplifiées, le Chouchoutel. En ma qualité de client privilégié, je pouvais d’ores et déjà en bénéficier ; toute l’équipe informatique (photos en médaillon) avait travaillé d’arrache-pied pour que le service soit opérationnel pour Noël ; dès maintenant, la directrice commerciale des Trois Suisses était donc heureuse de pouvoir m’attribuer personnellement un code Chouchou. Le compteur d’appels de mon répondeur indiquait le chiffre 1, ce qui me surprit quelque peu ; mais il devait s’agir d’une erreur. En réponse à mon message, une voix féminine lasse et méprisante avait lâché : "Pauvre imbécile…" avant de raccrocher. Bref, rien ne me retenait à Paris.
De toute façon, j’avais assez envie d’aller en Vendée. La Vendée me rappelait de nombreux souvenirs de vacances (plutôt mauvais du reste, mais c’est toujours ça). J’en avais retracé quelques-uns sous le couvert d’une fiction animalière intitulée Dialogues d’un teckel et d’un caniche, qu’on pourrait qualifier d’autoportrait adolescent. Dans le dernier chapitre de l’ouvrage, l’un des chiens faisait lecture à son compagnon d’un manuscrit découvert dans le bureau à cylindre de son jeune maître :
"L’an dernier, aux alentours du 23 août, je me promenais sur la plage des Sables-d’Olonne, accompagné de mon caniche. Alors que mon compagnon quadrupède semblait jouir sans contrainte des mouvements de l’air marin et de l’éclat du soleil (particulièrement vif et délicieux en cette fin de matinée), je ne pouvais empêcher l’étau de la réflexion d’enserrer mon front translucide, et, accablée par le poids d’un fardeau trop pesant, ma tête retombait tristement sur ma poitrine. En cette occurrence, je m’arrêtai devant une jeune fille qui pouvait avoir environ quatorze ans. Elle jouait au badminton avec son père, ou à quelque autre jeu qui se joue avec des raquettes et un volant. Son habillement portait les marques de la simplicité la plus franche, puisqu’elle était en maillot de bain, et de surcroît les seins nus. Pourtant, et à ce stade on ne peut que s’incliner devant tant de persévérance, toute son attitude manifestait le déploiement d’une tentative de séduction ininterrompue. Le mouvement ascendant de ses bras au moment où elle ratait la balle, s’il avait l’avantage accessoire de porter en avant les deux globes ocracés constituant une poitrine déjà plus que naissante, s’accompagnait surtout d’un sourire à la fois amusé et désolé, finalement plein d’une intense joie de vivre, qu’elle dédiait manifestement à tous les adolescents mâles croissant dans un rayon de cinquante mètres. Et ceci, notons-le bien, en plein cœur d’une activité à caractère éminemment sportif et familial.
Son petit manège n’allait d’ailleurs pas sans produire ses effets, je ne fus pas long à m’en rendre compte : arrivés près d’elle les garçons balançaient horizontalement le thorax, et le cisaillement cadencé de leur démarche se ralentissait dans des proportions notables. Tournant la tête vers eux d’un mouvement vif qui provoquait dans sa chevelure comme un ébouriffement temporaire non dénué d’une grâce mutine, elle gratifiait alors ses proies les plus intéressantes d’un bref sourire aussitôt contredit par un mouvement non moins charmant visant cette fois à frapper le volant en plein centre.
Ainsi, je me voyais une fois de plus ramené à un sujet de méditation qui n’a cessé depuis des années de hanter mes pensées : pourquoi les garçons et les filles, un certain âge une fois atteint, passent-ils réciproquement leur temps à se draguer et à se séduire ?
Certains diront, d’une voix gracieuse : "C’est l’éveil du désir sexuel, ni plus ni moins, voilà tout." Je comprends ce point de vue ; je l’ai moi-même longtemps partagé. Il peut se targuer de mobiliser à ses côtés les multiples linéaments de pensée qui s’entrecroisent, gelée translucide, à notre horizon idéologique aussi bien que la robuste force centripète du bon sens. Il pourra donc sembler audacieux, voire suicidaire, de se heurter de plein fouet à ses bases incontournables." »

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16/07/2011

Elisabeth Lévy : "Le pluralisme est étranger à l'ADN de Gauche"

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Elisabeth Lévy

Robert Ménard

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Afghanistan et Ségolénitude

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Via Causeur...

 

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Afghanistan: Ségo en pleine déconnitude

 

Dès qu’elle endosse les habits de candidate à la présidence de la République, Ségolène Royal se met à dire des bêtises. C’est plus fort qu’elle, elle ne peut pas plus s’en empêcher que DSK de sauter supposément sur tout ce qui bouge.

Ainsi, voici son commentaire à chaud sur la mort récente de six soldats français en Afghanistan: « Cette obstination à maintenir la présence de l’armée française dans un pays dans lequel elle n’avait pas de capacité d’action et dans laquelle nos soldats étaient gravement exposés à toutes les formes d’attentats aboutit aujourd’hui à un nouveau drame qui prouve, une fois de plus, que Nicolas Sarkozy s’est fourvoyé en décidant la présence de l’armée française en Afghanistan.».

Ceux qui ont cru percevoir que l’engagement de nos troupes dans ces contrées lointaines avait été décidé d’un commun accord en 2001 par MM. Jacques Chirac et Lionel Jospin sont priés de venir soigner leur mémoire dans les stations thermales picto-charentaises.

Mme Royal estime en outre que ces soldats sont « morts pour rien », ce qui est tout à fait réconfortant pour les familles et camarades des défunts. De nouvelles victimes sont à craindre : les morts de rire à l’écoute d’une telle oraison funèbre.

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par Luc Rosenzweig 

 

Aurait-elle fumé de l'afghan ? That is the question...

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Ne point désirer l’impossible

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Le Che a dit : « Soyons réalistes, exigeons l’impossible. » et Léonard de Vinci : « Ne point désirer l’impossible. » L’un veut entrainer toute la réalité avec lui dans son rêve. L’autre ne tenant compte que de la réalité palpable (comme les corps qu’il dessine) fait descendre un peu de ses rêves dans le domaine de la réalité. La phrase du Che est pour l’impétuosité de la jeunesse, celle de Vinci est pour l’artiste plein d’assurance qui n’aura pas fini tout au long d’une vie d’explorer les champs du possible et du possible uniquement. Le premier, courant derrière ses exigences impossibles a laissé, derrière son passage, des monceaux de cadavres et le mythe vulgairement christique du révolutionnaire intransigeant et en marche. Le deuxième allait, la nuit, avec quelques complices grassement payés, déterrer les cadavres frais mais pour en étudier l’anatomie mystérieuse et parfaire ses connaissances de l’incarnation humaine. Le premier exécutait un garçon de 17 ans parce qu’il avait volé un morceau de pain dans les provisions des guerrilleros. Le deuxième séduisait les garçons de 17 ans pour des ébas tout aussi tabous que les cadavres qu’il déterrait pour son étude. Ami lecteur, choisi ton camp.

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Honneur : RIP - Lieutenant Thomas Gauvin

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La dépouille du Lieutenant français Thomas Gauvin quittera l’Afghanistan dimanche 17 juillet 2011. Elle arrivera lundi 18 juillet en France. Les honneurs militaires seront rendus à Paris, aux Invalides, mardi 19 juillet, en début d’après-midi. L’enterrement aura lieu, en principe, à Caen, à une date pas encore fixée.

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Major de promotion, le lieutenant Thomas Gauvin est aussi le premier de cette promotion à disparaître en opération et le premier cyrard à tomber en Afghanistan, sous les couleurs du 1er RCP. Marié l’été dernier, il laisse derrière lui Anaïs. Nous adressons le témoignage de notre amitié à Anaïs, à toute la famille et à toute la belle-famille.

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Le Lieutenant Thomas Gauvin est tombé pour la défense de la liberté. Il figure désormais parmi les Héros et les Justes.

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par Michel Garroté pour drzz

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Il n'est plus une juste cause en ce monde qui vaille la peine d'être servie

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« Il n'est plus une juste cause en ce monde qui vaille la peine d'être servie car il n'y a, au bout du chemin, pour les imprudents attardés qui s'y sont engagés par élan d'honneur et du coeur, que ridicule et dérision au mieux, au plus mal, haine ou indifférence, mais estime et émotion jamais. Alors, cause pour cause, si l'on en ressent le besoin à des altitudes où l'on n'est plus rejoint ni compris, autant s'en inventer une qui ne serve à rien... »

Jean Raspail, Les Hussards

 

Merci à Cougar

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Vie Plate

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« Je vais donc reprendre ma pauvre vie si plate et tranquille, où les phrases sont des aventures et où je ne recueille d'autres fleurs que des métaphores. J'écrirai comme dans le passé, pour aucune arrière-pensée d'argent ou de tapage. Apollon, sans doute, m'en tiendra compte, et j'arriverai peut-être un jour à produire une belle chose ! car tout cède, n'est-ce pas, à la continuité d'un sentiment énergique. Chaque rêve finit par trouver sa forme ; il y a des ondes pour toutes les soifs, de l'amour pour tous les cœurs. Et puis rien ne me fait mieux passer la vie que la préoccupation incessante d'une idée, qu'un idéal...Folie pour folie, prenons les plus nobles. »

Gustave Flaubert, Correspondances

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15/07/2011

Les ratés de Dieu

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« L'humanité n'est composée, au fond, que de quelques personnes. Elles se reconnaissent entre elles à des signes secrets. Le reste, c'est un déchet humain : les ratés de Dieu. »

« J'ai parcouru le monde ; j'ai connu tous les milieux. J'ai été soldat, paysan, ouvrier, bagnard, écrivain, et je suis arrivé à cette conclusion que l'homme est une sale bête avec quelques exceptions qui valent le voyage. »

Robert Poulet, La conjecture

 

Merci à Cougar

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14/07/2011

Transfiguration

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Le bien commun de l'Occident

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« Devant une Asie dont ils connaissaient à merveille la puissance, la richesse et la grandeur, fondés sur la soumission de masses humaines aux caprices d'un despote absolu, les Grecs ont défendu par les armes l'idéal juridique d'une cité composée d'hommes libres. Quand, dans la fraiche lumière d'un matin d’été, les soldats de Miltiade, ayant au bras le bouclier rond et brandissant leur longue lance, chargèrent au pas de course en direction des Perses dont la masse sombre se détachait à contre- ‐jour sur les flots éclatants de la mer, ils ne combattaient pas seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour une conception du monde, qui devait devenir plus tard le bien commun de l'Occident. »

François Chamoux, La civilisation grecque à l'époque archaïque et classique

 

 

Merci à Cougar

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L'épouvantable salope dont la France moderne fut engendrée

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« Ce soir, 14 juillet, s'achève enfin, dans les moites clartés lunaires de la plus délicieuse des nuits, la grande fête nationale de la République des Vaincus. Ah! c'est peu de chose, maintenant, cette allégresse de calendrier, et nous voilà terriblement loin des anachroniques frénésies de la première année! Ce début, - légendaire déjà! - de la plus crapuleuse des solennités républicaines, je m'en suis, aujourd'hui, trop facilement souvenu devant l'universel effort constipé d'un patriotisme, évidemment indéfécable, et d'un enthousiasme qui se déclarait lui-même désormais incombustible! La nuit avait eu beau se faire désirable comme une prostituée, et l'entremetteuse municipalité parisienne avait eu beau multiplier ses incitations murales à la joie parfaite, on s'embêtait manifestement. Les pisseux drapeaux des précédentes commémorations flottaient lamentablement sur de rares et fuligineux lampions, dont l'afflictive lueur offensait le masque poncif des Républiques en plâtre que la goujate piété de quelques fidèles avait clairsemées sous des frondaisons postiches. Comme toujours, de nobles arbres avaient été mutilés ou détruits, pour abriter, de leurs expirants feuillages, les soulographies sans convictions ou les sauteries en plein air achalandées par les putanats ambiants. Nulle invention, nulle fantaisie, nulle tentative de nouveauté, nulle infusion d'inédite jocrisserie dans cette imbécile apothéose de la Canaille. On avait été trop sublime, la première fois! Chaque acéphale avait tenu, alors, à se faire une tête pour honorer l'épouvantable salope dont la France moderne fut engendrée. La nation entière s'était ruée au pillage du trésor commun de la stupidité universelle. Mais, à présent, c'est bien fini, tout cela. on continue de célébrer l'anniversaire de la victoire de trois cent mille hommes sur quatre-vingts invalides, parce qu'on a de l'honneur et qu'on est fidèle aux grands souvenirs, et aussi, parce que c'est une occasion de débiter de la litharge et du pissat d'âne. On y tient, surtout, pour affirmer la royauté du Voyou qui peut, au moins ce jour-là, vautrer sa croupe sur les gazons, contaminer la Ville de ses excréments et terrifier les femmes de ses insolents pétards. Mais la foi est partie avec l'espérance de ne pas crever de faim sous une République dont l'affamante ignominie décourage jusqu'aux souteneurs austères qui lui ont livré le plus bel empire du monde. »

Léon BLOY, Le désespéré

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13/07/2011

La féminisation de la société

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Eric Zemmour sur la féminisation de la société 1/3

 



Eric Zemmour sur la féminisation de la société 2/3

 



Eric Zemmour sur la féminisation de la société 3/3

 



Eric Zemmour sur la féminisation de la société, aux "Francs-Tireurs"

 

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12/07/2011

Phase ultime d'optimisation du rendement de l'esclave

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- Prenez un esclave et enchaînez-le, cognez-le, soumettez-le de façon radicale, écrasez-le toujours de votre poing de maître : l'amortissement sera faible.

- Changez d'optique, ne le cognez plus, de même ne l'enchaînez plus, cependant rendez-le totalement dépendant de vous : l'amortissement augmente mais la recette demeure moyenne, le profit toujours négligeable malgré l'amélioration.

- Optimisez votre art de la domination, faites croire à l'esclave qu'il est libre et, mieux, faites lui choisir sa servitude de telle manière qu'il ne la soupçonne guère : rendement
massif, rouage exploitable à merci et interchangeable à volonté, rapport entre le temps alloué à une tâche et le résultat obtenu entièrement maximisé.

Bienvenu en Démocratie : phase ultime d'optimisation du rendement de l'esclave.

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La traite négrière par les arabo-musulmans...

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

En guise de révision... il ne faut pas hésiter à remettre les choses sur la table.

Pensez à monter le son sur l'écran...

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Crise planétaire

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Les symptômes d'une crise planétaire qui va s 'accélérant sont manifestes. On en a de tous côtés cherché le pourquoi. J'avance pour ma part l'explication suivante la crise s'enracine dans l'échec de l'entreprise moderne, à savoir la substitution de la machine à l'homme. Le grand projet s'est métamorphosé en un implacable procès d'asservissement du producteur et d'intoxication du consommateur. La relation de l'homme à l'outil est devenue une relation de l'outil à l'homme. Ici il faut savoir reconnaître l'échec. Cela fait une centaine d'années que nous essayons de faire travailler la machine pour l'homme et d'éduquer l'homme à servir la machine. On s'aperçoit maintenant que la machine ne "marche" pas, que l'homme ne saurait se conformer à ses exigences, se faire à vie son serviteur. Durant un siècle, l'humanité s'est livrée à une expérience fondée sur l'hypothèse suivante : l'outil peut remplacer l'esclave. Or il est manifeste qu'employé à de tels desseins, c'est l'outil qui de l'homme fait son esclave. La dictature du prolétariat et la civilisation des loisirs sont deux variantes politiques de la même domination par un outillage industriel en constante expansion. L'échec de cette grande aventure fait conclure à la fausseté de l'hypothèse. La solution de la crise exige une radicale volte-face : n'est qu'en renversant la structure profonde qui règle le rapport de l'homme à l'outil que nous pourrons nous donner des outils justes. L'outil juste répond à trois exigences : il est générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle, il ne suscite ni esclaves ni maîtres, il élargit le rayon d'action personnel. L'homme a besoin d'un outil avec lequel travailler, non d'un outillage qui travaille à sa place. Il a besoin d'une technologie qui tire le meilleur parti de l'énergie et de l'imagination personnelles, non d'une technologie qui l'asservisse et le programme. »

Ivan Illich, La convivialité

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11/07/2011

Intensification

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

Volé sur le Blog d'élite ILYS...

« Les vacances ne sont pas du tout une alternative à la congestion et à la promiscuité des villes et du travail. Au contraire : on cherche l’évasion dans une intensification des conditions de vie ordinaire, dans une aggravation délibérée : plus loin de la nature, plus près de l’artifice, de l’abstraction, de la pollution totale, stress, forcing, concentration, monotonie bien supérieur à la moyenne – tel est l’idéal de la distraction populaire. Personne ne songe à se retirer de l’aliénation, mais à s’y enfoncer jusqu’à l’extase. Ça, c’est les vacances. Et le bronzage joue comme preuve surnaturelle de cette acceptation des conditions de la vie normale.

(…)

L’été on entend les chiens hurler le soir, on voit les insomniaques soigner leurs plantes verte en pleine nuit, on lit dans les yeux ternes et brûlants cette euphorie angoissée caractéristique des journées plus longues, du soleil implacable, de cette extraversion de la chaleur qui pousse à une jouissance physique pure et sans objet, et qui correspond pour beaucoup à une situation proche du suicide. Ceux qui restent dans la ville ont des airs de funambule. Ils savent qu’en l’absence des autres ils assurent l’intérim de la socialité, à peu près comme ils arrosent les géraniums de leur voisin en son absence – mais tous assument cependant un rôle historique et théâtral : les uns celui d’abandonner la cité vers on ne sait quel exode de plaisir, les autres celui de veiller sur le décor. En fait c’est un jeu de catastrophe. La ville joue son exode, elle se vide sans avoir été bombardée elle se livre à ses esclaves (les immigrés) dans une saturnale éphémère.

(…)

L’angoisse propre au loisir de la Côte. Trop de beautés naturelles artificiellement rassemblées. Trop de villas, trop de fleurs. Villegiatura, Nomenklatura : même combat. Même privilège artificiel, qu’il soit celui de la bureaucratie politique ou de la luxuriance du mode de vie. Nature pourrie par le loisir, expurgée de toute barbarie, écœurante de facilité – jour peut-être ce climat de rêve, cette canicule de luxe exploseront en un incendie de forêt définitif. »

Jean Baudrillard, Cool Memories I

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10/07/2011

Arcade Fire : Neon Bible

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

 

 

A vial of hope and a vial of pain,
In the light they both looked the same.
Pourred them out on into the world,
On every boy and every girl.

It's in the Neon Bible, the Neon Bible
Not much chance for survival,
If the Neon Bible is right.

Take the poison of your age,
Don't lick your fingers when you turn the page,
What I know is what you know is right,
In the city it's the only light.

It's the Neon Bible, the Neon Bible
Not much chance for survival,
If the Neon Bible is right.

Oh God! well look at you now !
Oh! you lost it, but you don't know how !
In the light of a golden calf,
Oh God! I had to laugh !

Take the poison of your age,
Don't lick your fingers when you turn the page,
It was wrong but you said it was right,
In the future I will read at night.

In the Neon Bible, the Neon Bible
Not much chance for survival,
If the Neon Bible is true.

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L'homme ne se nourrit pas seulement de biens et de services

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Je crois qu'il faut inverser radicalement les institutions industrielles, reconstruire la société de fond en comble. Pour être efficient et rencontrer les besoins humains qu'il détermine aussi, un nouveau système de production doit retrouver la dimension personnelle et communautaire. La personne, la cellule de base conjuguent de façon Optimale l'efficacité et l'autonomie : c'est seulement à leur échelle que se déterminera le besoin humain dont la production sociale est réalisable. Qu'il se déplace ou qu'il demeure, l'homme a besoin d'outils. Il en a besoin pour communiquer avec autrui comme pour se soigner. L'homme qui chemine et prend des simples n'est pas l'homme qui fait du cent sur l'autoroute et prend des antibiotiques. Mais chacun ne peut tout faire par soi et dépend de ce que lui fournit son milieu naturel et culturel. L'outil et donc la fourniture d'objets et de services varient d'une civilisation à l'autre.

L'homme ne se nourrit pas seulement de biens et de services, mais de la liberté de façonner les objets qui l'entourent, de leur donner forme à son goût, de s'en servir avec et pour les autres. Dans les pays riches, les prisonniers disposent souvent de plus de biens et de services que leur propre famille, mais ils n'ont pas voix au chapitre sur la façon dont les choses sont faites, ni droit de regard sur ce qu'on en fait. Dégradés au rang de consommateurs-usagers à l'état pur, ils sont privés de convivialité. J'entends par convivialité l'inverse de la productivité industrielle. Chacun de nous se définit par relation autrui et au milieu et par la structure profonde des outils qu'il utilise. Ces outils peuvent se ranger en une série continue avec, aux deux extrêmes, l'outil dominant et l'outil convivial. Le passage de la productivité à la convivialité est le passage de la répétition du manque à la spontanéité du don. La relation industrielle est réflexe conditionné, réponse stéréotypée de l'individu aux messages émis par un autre usager, qu'il ne connaîtra jamais, ou par un milieu artificiel, qu'il ne comprendra jamais. La relation conviviale, toujours neuve, est le fait de personnes qui participent à la création de la vie sociale. Passer de la productivité à la convivialité, c'est substituer à une valeur technique une valeur éthique, à une valeur matérialisée une valeur réalisée.

La convivialité est la liberté individuelle réalisée dans la relation de production au sein d'une société dotée d'outils efficaces. Lorsqu'une société, n'importe laquelle, refoule la convivialité en deçà d'un certain niveau, elle devient la proie du manque; car aucune hypertrophie de la productivité ne parviendra jamais à satisfaire les besoins créés et multipliés à l'envie. »

Ivan Illich, La Convivialité

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09/07/2011

Dans les lieux...

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« J'ai traîné bien des soirs dans les lieux. Je traîne tous les soirs de ma vie, chassé de ma chambre par la peur de mon œuvre, par le geste instinctif de retarder l'exil dans le meilleur de moi-même, par l'appétit d'ajouter encore au trésor sur lequel je croupirai plus tard comme un cadavre. Immonde humilité, faible lâcheté, probable désintéressement de moi-même en tant que bête à concours, bête mise à prix.

Autrefois, je restais dehors, je courais dans les rues pendant des heures comme sur les routes de la campagne, ne regardant même pas les hommes, n'ayant pas encore ce modeste besoin de l'amitié et de l'amour.

Ensuite, je suis allé où il y avait de la lumière, un entassement de camarades et de seins. Je m'en suis gorgé. Mais de cette éponge molle, à l'humidité profonde, je tire ma goutte. (...)

Je suis retourné aux Français pour voir les derniers rangs des familles, rongés par les divorces, les mariages d'argent, les maîtresses-dactylos, la pédérastie du cadet, la messe du dimanche, la Ruhr. Et en face d'eux les sociétaires comme des vicaires de paroisse d'embaucher à la ville, pour jouer les dernières marquises. Juifs qui peuvent être les conservateurs les mieux camphrés de tous les faux plis d'une tradition qu'on ne sait plus porter.

J'ai digéré les dîners, que je payais d'ailleurs à des amis qui n'en auguraient rien de bon, dans les petits théâtres qui sentent la truffe et le bidet parfumé. C'est là qu'on voit le mieux se mêler les putains et les honnêtes femmes et la veulerie détendre les moustaches des gardes municipaux. »

Drieu La Rochelle, L'Œil mort, in Quelques écrits "farfelus", Confessions, L'Herne 2007. Vie des Lettres (et des Arts), volume XV, 1924

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07/07/2011

La fierté d'être un homme

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« La satisfaction du devoir accompli. La fierté d'être un homme : de tous les temps, le mâle a combattu pour le tribu, la femme et l'enfant. La considération des chefs, des camarades : au combat, l'homme se montre à nu. Il n'y a plus de grande gueule, de guerrier de caserne, de salon ou d'antichambre. »

Raoul Monclar, Catéchisme du combat

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06/07/2011

Les "listes noires", l'étouffement par le silence remplacent le camp de concentration

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« Dans les régimes dits "libéraux", le conformisme, si marqué soit-il, est d'une toute autre nature. Il ne renvoie pas à une doctrine officielle appuyée sur un bras séculier ; il est insinuant et diffus. Ce conformisme constitue, lui aussi, une censure ; mais cette censure ne ferme pas les journaux, ne condamne pas les "dissidents" à la prison, à l'exil ou à l'hôpital psychiatrique. Marcuse a parlé à ce propos de "tolérance répressive". En fait, le conformisme dans les régimes "libéraux", qui ne saurait être confondu avec le conformisme totalitaire, se caractérise par trois traits.
Il s'en tient à l'implicite et préfère présenter ses dogmes comme des évidences "scientifiques", comme on le voit par l'exemple des diverses idéologies qui ont cours dans l'ordre pédagogique ou économique.
En deuxième lieu, la défense du conformisme n'est pas directement assumée par l'Etat. Les "listes noires", l'étouffement par le silence remplacent le camp de concentration.
En troisième lieu, la censure du point de vue cognitif constitue moins un mécanisme de répression qu'un mécanisme d'inhibition. Elle appauvrit le champ des possibles parmi lesquels notre esprit pourrait exercer sa capacité d'élection. Elle ne nous interdit pas telle pensée, elle nous détourne de nous y arrêter. Elle surveille plus qu'elle ne punit. Comme elle n'est pas strictement centralisée, elle procède par addition de biais cumulatifs, qui produisent un consensus sur des "croyances négatives" plutôt que sur des "croyances dogmatiques". »

Raymond Boudon et François Bourricaud, Dictionnaire critique de la sociologie

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05/07/2011

Souveraineté

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« La solitude n’est donc pas seulement un désespoir et un abandon,mais aussi une virilité, une fierté et une souveraineté. »

Emmanuel Levinas, Le Temps et l’Autre

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