26/10/2013
Arnold Schönberg : Verklärte Nacht, Op.4 - Boulez
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25/10/2013
Jean Raspail : Notre civilisation est en train de disparaître
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Entretien. Écrivain, Jean Raspail décrivait en 1973, dans son roman “Le Camp des saints”, la submersion de l’Europe par la multitude des migrants du tiers-monde.
Valeurs Actuelles : Que vous inspire la situation actuelle ?
Jean Raspail : Vous savez, je n’ai guère envie de me joindre à la grande ronde des intellectuels qui passent leur temps à débattre de l’immigration… J’ai l’impression que ces colloques ne servent à rien. Le peuple sait déjà toutes ces choses, intuitivement : que la France, telle que nos ancêtres l’ont façonnée depuis des siècles, est en train de disparaître. Et qu’on amuse la galerie en parlant sans cesse de l’immigration sans jamais dire la vérité finale. Une vérité d’ailleurs indicible, constatait mon ami Jean Cau, car celui qui la proclame est immédiatement poursuivi, condamné puis rejeté. Richard Millet s’en est approché, voyez ce qui lui est arrivé !
Valeurs Actuelles : On dissimule aux Français la gravité du problème ?
Jean Raspail : Oui. À commencer par les dirigeants politiques ! Publiquement, “tout va très bien, Madame la marquise”. Mais, la porte fermée, ils reconnaissent que “oui, vous avez raison : il y a un vrai problème”. J’ai sur ce sujet des lettres édifiantes de hauts responsables de gauche, de droite aussi, à qui j’avais envoyé le Camp des saints. “Mais vous comprenez : on ne peut pas le dire…” Ces gens-là ont un double langage, une double conscience. Je ne sais pas comment ils font ! Je pense que le désarroi vient de là : le peuple sait qu’on lui cache les choses. Aujourd’hui, des dizaines de millions de gens ne partagent pas le discours officiel sur l’immigration. Ils ne croient aucunement que ce soit une chance pour la France. Parce que le réel s’impose à eux, quotidiennement. Toutes ces idées bouillonnent dans leur crâne et ne sortent pas.
Valeurs Actuelles : Vous ne croyez pas possible d’assimiler les étrangers accueillis en France ?
Jean Raspail : Non. Le modèle d’intégration ne fonctionne plus. Même en admettant qu’on reconduise un peu plus de clandestins à la frontière et qu’on réussisse à intégrer un peu plus d’étrangers qu’aujourd’hui, leur nombre ne cessera pas de croître et cela ne changera rien au problème fondamental : l’envahissement progressif de la France et de l’Europe par un tiers-monde innombrable. Je ne suis pas prophète, mais on voit bien la fragilité de ces pays, où s’installe une pauvreté insupportable et sans cesse croissante à côté d’une richesse indécente. Ces gens-là ne se retournent pas vers leurs gouvernements pour protester, ils n’en attendent rien.
Ils se tournent vers nous et arrivent en Europe par bateaux, toujours plus nombreux, aujourd’hui à Lampedusa, ailleurs demain. Rien ne les en décourage. Et par le jeu de la démographie, dans les années 2050, il y aura autant de jeunes Français de souche que de jeunes étrangers en France.
Valeurs Actuelles : Beaucoup seront naturalisés.
Jean Raspail : Ce qui ne signifie pas qu’ils seront devenus français. Je ne dis pas que ce sont de mauvaises gens, mais les “naturalisations de papier” ne sont pas des naturalisations de coeur. Je ne peux pas les considérer comme mes compatriotes. Il faudra durcir drastiquement la loi, en urgence.
Valeurs Actuelles : Comment l’Europe peut-elle faire face à ces migrations ?
Jean Raspail : Il n’y a que deux solutions. Soit on essaie de s’en accommoder et la France — sa culture, sa civilisation — s’effacera sans même qu’on lui fasse des funérailles. C’est à mon avis ce qui va se passer. Soit on ne s’en accommode pas du tout — c’est-à-dire que l’on cesse de sacraliser l’Autre et que l’on redécouvre que le prochain, c’est d’abord celui qui est à côté de soi. Ce qui suppose que l’on s’assoit quelque temps sur ces « idées chrétiennes devenues folles », comme disait Chesterton, sur ces droits de l’homme dévoyés, et que l’on prenne les mesures d’éloignement collectif et sans appel indispensables pour éviter la dissolution du pays dans un métissage général. Je ne vois pas d’autre solution. J’ai beaucoup voyagé dans ma jeunesse. Tous les peuples sont passionnants mais, quand on les mélange trop, c’est bien davantage l’animosité qui se développe que la sympathie. Le métissage n’est jamais pacifique, c’est une utopie dangereuse. Voyez l’Afrique du Sud !
Au point où nous en sommes, les mesures que nous devrions prendre seraient forcément très coercitives. Je n’y crois pas et je ne vois personne qui ait le courage de les prendre. Il faudrait mettre son âme en balance, mais qui est prêt à ça ? Cela dit, je ne crois pas un instant que les partisans de l’immigration soient plus charitables que moi : il n’y en a probablement pas un seul qui ait l’intention de recevoir chez lui l’un de ces malheureux… Tout cela, c’est de la frime émotionnelle, un maelström irresponsable qui nous engloutira.
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Des prix Nobel en puissance...
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Un socialisme pur et authentique...
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Rappelons-nous sans cesse que le Nazisme fut un socialisme pur et authentique...
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Il n’y a plus de tiers-monde, voilà un mot inventé pour garder vos distances
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« Il n’y a plus de tiers-monde, voilà un mot inventé pour garder vos distances. Il y a le monde tout court, et ce monde-là sera submergé par la vie. Le tiers-monde n’est plus qu’un fleuve de sperme qui vient brusquement de changer de lit et coule vers l’occident. »
Jean Raspail, Le Camp des saints
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Les faibles s’effacent puis disparaissent, les forts se multiplient et triomphent
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« Notre monde s’est formé dans une extraordinaire diversité de cultures et de races qui n’ont pu se développer, souvent jusqu’à l’ultime et particulière perfection, que par une nécessaire ségrégation de fait. Les affrontements qui en découlent et qui en ont toujours découlé ne sont pas des affrontements raciste, ni même des affrontements raciaux. Il font simplement partie du mouvement perpétuel des forces qui s’opposent et forgent ainsi l’histoire du monde. Les faibles s’effacent puis disparaissent, les forts se multiplient et triomphent. »
Jean Raspail, Le Camp des saints
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Errer...
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« Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir. Lire c'est errer. La lecture est l'errance. »
Pascal Quignard, Les ombres errantes
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25 Octobre 732
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24/10/2013
Ceci n'est plus une femme...
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Les saints, les scélérats et les fous
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« Au reste, il n’y a d’intéressants à connaître que les saints, les scélérats et les fous ; ce sont les seuls dont la conversation puisse valoir. Les personnes de bon sens sont forcément nulles puisqu’elles rabâchent l’éternelle antienne de l’ennuyeuse vie ; elles sont la foule, et elles m’embêtent ! »
Joris-Karl Huysmans, Là-bas
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Ils entendent que tout leur cède
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« Les publics comme les foules sont intolérants, orgueilleux, infatués, présomptueux et, sous le nom d’opinion, ils entendent que tout leur cède, même la vérité quand elle les contrarie. »
Gabriel Tarde, L’Opinion et la Foule
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23/10/2013
Ceci n'est plus une femme...
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Quand tout homme s’éveillera écrivain
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« Quand un jour (et cela sera bientôt) tout homme s’éveillera écrivain, le temps sera venu de la surdité et de l’incompréhension universelles. »
Milan Kundera, Le Livre du rire et de l’oubli
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The Temperance Movement - Midnight Black
14:41 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
L'unité Naturelle...
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« La philosophie de Schopenhauer a montré que la contemplation esthétique apaise un instant le malheur des hommes en les détachant du drame de la volonté. Cette séparation de la contemplation et de la volonté efface un caractère que nous voudrions souligner : la volonté de contempler. La contemplation elle aussi détermine une volonté. L'homme veut voir. Voir est un besoin direct. La curiosité dynamise l'esprit humain. Mais dans la nature elle-même, il semble de des forces de vision sont actives. Entre la nature contemplée et la nature contemplative les relations sont étroites et réciproques. La nature imaginaire réalise l'unité de la natura naturans (*) et de la natura naturata (**). Quand un poète vit son rêve et ses créations poétiques, il réalise cette unité naturelle. Il semble alors que la nature contemplée aide à la contemplation, qu'elle contienne déjà des moyens de contemplation. »
Gaston Bachelard, L'eau et les rêves
(*) : une nature naturante, c'est à dire une nature en train se faire, une nature opérante, une nature agissante, et pour tout dire, une nature cause de soi, se suffisant à elle-même.
(**) : une nature naturée, une nature s'étant réaliséé, une nature ayant opérée, une nature limitée.
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Des choses non transposées ni transposables...
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« Ce qui m'affecte c'est d'avoir à m'occuper de choses qui ne sont pas transposées ni transposables si ce n'est qu'après des années, bien des années. Je ne voudrais pas mourir sans avoir transposé tout ce que j'ai dû subir des êtres et des choses. »
Louis-Ferdinand Céline, Lettres à Lucienne Delforge, 26 août 1935
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Les migrations, aujourd’hui, ne se font plus par déplacements compacts mais par infiltrations successives
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« Un peuple qui s’est accompli, qui a dépensé ses talents, et a exploité jusqu’au bout les ressources de son génie, expie sa réussite en ne donnant plus rien après. […]
Dans le métro, un soir, je regardais attentivement autour de moi : nous étions tous venus d’ailleurs… Parmi nous pourtant, deux ou trois figures d’ici, silhouettes embarrassées qui avaient l’air de demander pardon d’être là. Le même spectacle à Londres.
Les migrations, aujourd’hui, ne se font plus par déplacements compacts mais par infiltrations successives : on s’insinue petit à petit parmi les “indigènes”, trop exsangues et trop distingués pour s’abaisser encore à l’idée d’un “territoire”. […] Devant ces gueules si disparates, l’idée d’une communauté tant soit peu homogène est inconcevable. La possibilité même d’une multitude si hétéroclite suggère que dans l’espace qu’elle occupe n’existait plus, chez les autochtones, le désir de sauvegarder ne fût-ce que l’ombre d’une identité. A Rome, au IIIe siècle de notre ère, sur un million d’habitants, soixante mille seulement auraient été des Latins de souche. Dès qu’un peuple a mené à bien l’idée historique qu’il avait mission d’incarner, il n’a plus aucun motif de préserver sa différence, de soigner sa singularité, de sauvegarder ses traits au milieu d’un chaos de visages.
Après avoir régenté les deux hémisphères, les occidentaux sont en passe d’en devenir la risée : des spectres subtils, des fins de race au sens propre du terme, voués à une condition de parias, d’esclaves défaillants et flasques […] Quand une nation n’en possède plus [une cause de l’histoire], et qu’elle cesse de s’estimer la raison ou l’excuse de l’univers, elle s’exclut elle-même du devenir.[…]
Le rôle des périodes de déclin est de mettre une civilisation à nu, de la démasquer, de la dépouiller de ses prestiges et de l’arrogance liée à ses accomplissements. Elle pourra ainsi discerner ce qu’elle valait et ce qu’elle vaut […]
On est saisi d’étonnement et même d’épouvante lorsqu’on entend des hommes parler d’affranchir l’Homme. Comment des esclaves affranchiraient-ils l’Esclave ? Et comment croire que l’histoire - procession de méprises - puisse traîner encore longtemps ? L’heure de fermeture sonnera bientôt dans les jardins de partout. »
Emil Mihai Cioran, Ecartèlement
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22/10/2013
Chère Leonarda
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Georges Mathieu : L'Oiseau Ivre
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Ceci n'est plus une femme...
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Toute l’Europe marche à la mort
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« J’ai tourné autour de ce thème comme un maître-chien mis en présence d’un colis piégé. Difficile de l’aborder de front sans qu’il vous explose à la figure. Il y a péril de mort civile. C’est pourtant l’interrogation capitale. J’ai hésité. D’autant plus qu’en 1973, en publiant "Le Camp des saints", j’ai déjà à peu près tout dit là-dessus. Je n’ai pas grand-chose à ajouter, sinon que je crois que les carottes sont cuites. Car je suis persuadé que notre destin de Français est scellé, parce qu’ "ils sont chez eux chez moi" (Mitterrand), au sein d’une "Europe dont les racines sont autant musulmanes que chrétiennes" (Chirac), parce que la situation est irréversible jusqu’au basculement définitif des années 2050 qui verra les "Français de souche" se compter seulement la moitié - la plus âgée - de la population du pays, le reste étant composé d’Africains, Maghrébins ou Noirs et d’Asiatiques de toutes provenances issus du réservoir inépuisable du tiers monde, avec forte dominante de l’islam, djihadistes et fondamentalistes compris, cette danse-là ne faisant que commencer.
TOUTE L’EUROPE MARCHE À LA MORT
La France n’est pas seule concernée. Toute l’Europe marche à la mort. Les avertissements ne manquent pas - rapport de l’ONU (qui s’en réjouit), travaux incontournables de Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, notamment -, mais ils sont systématiquement occultés et l’Ined pousse à la désinformation. Le silence quasi sépulcral des médias, des gouvernements et des institutions communautaires sur le krach démographique de l’Europe des Quinze est l’un des phénomènes les plus sidérants de notre époque. Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l’incurie des "gouvernances" et qu’il lui faudra affronter dans son âge d’homme. Sans compter que les "Français de souche", matraqués par le tam-tam lancinant des droits de l’homme, de "l’accueil à l’autre", du "partage" cher à nos évêques, etc., encadrés par tout un arsenal répressif de lois dites "antiracistes", conditionnés dès la petite enfance au "métissage" culturel et comportemental, aux impératifs de la "France plurielle" et à toutes les dérives de l’antique charité chrétienne, n’auront plus d’autre ressource que de baisser les bras et de se fondre sans moufter dans le nouveau moule "citoyen" du Français de 2050.
LA PREMIÈRE HYPOTHÈSE : LES ISOLATS RÉSISTANTS
Ne désespérons tout de même pas. Assurément, il subsistera ce qu’on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français - et pas nécessairement tous de race blanche - qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération. Cela ne leur sera pas facile. Face aux différentes "communautés" qu’on voit se former dès aujourd’hui sur les ruines de l’intégration (ou plutôt sur son inversion progressive : c’est nous qu’on intègre à "l’autre", à présent, et plus le contraire) et qui en 2050 seront définitivement et sans doute institutionnellement installées, il s’agira en quelque sorte - je cherche un terme approprié - d’une communauté de la pérennité française. Celle-ci s’appuiera sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore. Cela ne plaira pas. Le clash surviendra un moment ou l’autre.Quelque chose comme l’élimination des koulaks par des moyens légaux appropriés. Et ensuite ? Ensuite la France ne sera plus peuplée, toutes origines confondues, que par des bernard-l’ermite qui vivront dans des coquilles abandonnées par les représentants d’une espèce à jamais disparue qui s’appelait l’espèce française et n’annonçait en rien, par on ne sait quelle métamorphose génétique, celle qui dans la seconde moitié de ce siècle se sera affublée de ce nom. Ce processus est déjà amorcé.
LA SECONDE HYPOTHÈSE : LA "RECONQUISTA"
Il existe une seconde hypothèse que je ne saurais formuler autrement qu’en privé et qui nécessiterait auparavant que je consultasse mon avocat, c’est que les derniers isolats résistent jusqu’à s’engager dans une sorte de "Reconquista" sans doute différente de l’espagnole mais s’inspirant des mêmes motifs. Il y aurait un roman périlleux à écrire là-dessus. Ce n’est pas moi qui m’en chargerai, j’ai déjà donné. Son auteur n’est probablement pas encore né, mais ce livre verra le jour à point nommé, j’en suis sûr. Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France (évitons le qualificatif d’ "éternelle" qui révulse les belles consciences) sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’État (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces "intelligents" qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation française.
LES RENÉGATS DE LA FRANCE
Même si je peux, à la limite, les créditer d’une part de sincérité, il m’arrive d’avoir de la peine à admettre que ce sont mes compatriotes. Je sens poindre le mot "renégat", mais il y a une autre explication : ils confondent la France avec la République.
Les "valeurs républicaines" se déclinent à l’infini, on le sait jusqu’à la satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la France est d’abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n’est qu’une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d’idéologie, idéologie avec un grand "I", l’idéologie majeure. Il me semble, en quelque sorte, qu’ils trahissent la première pour la seconde. Parmi le flot de références que j’accumule en épais dossiers à l’appui de ce bilan, en voici une qui sous des dehors bon enfant éclaire bien l’étendue des dégâts. Elle est extraite d’un discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : "Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune Française issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République". Puisque nous en sommes aux citations, en voici deux, pour conclure: "Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d’êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie". (Président Boumediene, mars 1974.) Et celle-là, tirée du XXe chant de l’Apocalypse : "Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée". »
Jean Raspail, Le Figaro du 17 juin 2004
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Est-ce qu’on demande à un noyé où il va et pourquoi, avant de le tirer de l’eau ?
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« Est-ce qu’on demande à un noyé où il va et pourquoi, avant de le tirer de l’eau ? Est-ce qu’on le rejette à la mer s’il avoue, au pire, qu’il nageait vers votre plage privée pour cambrioler votre villa ? –On le sort de l’eau et on le livre aux gendarmes. Pour un million de voleurs sortis de l’eau, de combien de gendarmes pourrez-vous disposer ? »
Jean Raspail, Le Camp des saints
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La France, et les Français dans leur ensemble, sont au-dessous de tout
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« Pour le moment, la France, et les Français dans leur ensemble, sont au-dessous de tout. Il n' y a pas de vrai gouvernement, il n' y a pas de vraie autorité. Les secrétaires d'Etat à ceci ou cela se succèdent sans qu'on sache pourquoi. Les projets d'une réorganisation nationale avortent plus ou moins, se contredisent, finalement ne donnent rien. Il n' y a que les combinaisons, les trafics, les profits, les ambitions, les rivalités de partis, plus ou moins cachées, les oppositions, intéressées et sournoises, et chez les gens, surtout dans le peuple, l'indifférence, l'ignorance, le j'm'en fichisme, la rigolade, le cinéma et les radios à domicile ouvertes à plein tapage avec leur répertoire de beuglants. »
Paul Léautaud, Journal, 22 décembre 1942
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Transmettre le feu
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« La tradition, c'est transmettre le feu, pas vénérer les cendres. »
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Un chaos qui ne se survit qu'à cause de ses anciennes racines
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« La seule source de l'aristocratie, c'est le peuple. Entre les deux, il n'y a rien. Ce rien qui est la bourgeoisie, depuis 150 ans, essaie de donner une forme au monde et n'obtient qu'un néant, un chaos qui ne se survit encore qu'à cause de ses anciennes racines. »
Albert Camus, Carnets, 1952, in Carnet III, Mars 1951-décembre 1959
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