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03/12/2013

Que la muraille épaisse de l’occulte s’écroule sur ces révolutionnaires qui ne révolutionnent rien

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« Le surréalisme n’est-il pas mort du jour où Breton et ses adeptes ont cru devoir se rallier au communisme et chercher dans le domaine des faits et de la matière immédiate, l’aboutissement d’une action qui ne pouvait normalement se dérouler que dans les cadres intimes du cerveau.

(…)Que me fait à moi, toute la Révolution du monde si je sais demeurer éternellement douloureux et misérable au sein de mon propre charnier ; ce qui me sépare des surréalistes, c’est qu’ils aiment autant la vie que je la méprise. Jouir dans toutes les occasions et par tous les pores, voilà le centre de leurs obsessions. Mais l’ascétisme ne fait-il pas corps avec la magie véritable, même la plus sale, même la plus noire. (…)

Que la muraille épaisse de l’occulte s’écroule une fois pour toutes sur tous ces impuissants bavards qui consument leur vie en objurgations et en vaines menaces, sur ces révolutionnaires qui ne révolutionnent rien. »

Antonin Artaud, A la grande nuit, ou le bluff surréaliste

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The real bosses...

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Le silence des hommes est comme un sacrement

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« La musique est elle même une sorte de silence, parce qu’elle impose silence au bruit et d’abord au bruit insupportable par excellence qui est celui des paroles. La musique est le silence des paroles, comme la poésie est le silence de la prose, elle allège la pesanteur accablante du logos et empêche que l’homme ne s’identifie à l’acte de parler. Le chef d’orchestre attend pour donner le signal à ses musiciens que le public se soit tu, car le silence des hommes est comme un sacrement dont la musique a besoin pour élever la voix. »

Vladimir Jankélévitch, Quelque part dans l’inachevé

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02/12/2013

Ce que prend l'Etat...

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Une plaie mystérieuse au flanc de l’espèce

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« La luxure est une plaie mystérieuse au flanc de l’espèce. Que dire, à son flanc ? A la source même de la vie. Confondre la luxure propre à l’homme, et le désir qui rapproche les sexes, autant donner le même nom à la tumeur et à l’organe qu’elle dévore, dont il arrive que sa difformité reproduise effroyablement l’aspect. »

Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne

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Les formes les plus malheureuses de notre existence historique

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« Aujourd’hui où des îles polynésiennes noyées de béton sont transformées en porte-avions pesamment ancrés au fond des mers du Sud, où l’Asie tout entière prend le visage d’une zone maladive, où les bidonvilles rongent l’Afrique, où l’aviation commerciale et militaire flétrit la candeur de la forêt américaine ou mélanésienne avant même d’en pouvoir détruire la virginité, comment la prétendue évasion du voyage pourrait-elle réussir autre chose que nous confronter aux formes les plus malheureuses de notre existence historique ? Cette grande civilisation occidentale, créatrice des merveilles dont nous jouissons, elle n’a certes pas réussi à les produire sans contrepartie (…), l’ordre et l’harmonie de l’Occident exigent l’élimination d’une masse prodigieuse de sous-produits maléfiques dont la terre est aujourd’hui infectée. Ce que d’abord vous nous montrez, voyages, c’est notre ordure lancée au visage de l’humanité. »

Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques

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Il flottait autour de lui une odeur de guerre

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« Je n’oublierai jamais le jeune tankiste SS qui beurrait calmement son pain du plat de la lame de son poignard. Il ne nous regardait même pas. Il flottait autour de lui une odeur de guerre. De drap en sueur, de cuir, d’huile et de graisse tiède. Et s’il nous avait offert des poignards, des uniformes à notre taille et s’il nous avait assis aux commandes de l’énorme jouet, qu’eussions-nous fait de nos cahiers et de nos livres ? Un feu de joie, peut-être. Mais il était allemand comme est français, vingt ans plus tard, le parachutiste qui ne prête aucune attention aux enfants de ce village kabyle. Une fille s’est arrêtée pour regarder le SS à tête de mort. Il a levé les yeux, elle a baissé les siens et est partie toute droite et toute patriote. Il a souri en la suivant du regard. Est-ce que la fille ose penser qu’il est bien dommage et bien étrange que le mal soit si beau ? »

Jean Cau, Le meurtre d’un enfant

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Je me refusais à leur sous-éternité, à leurs certitudes de larves pétrifiées...

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« "Comment peut-on être Roumain ?” était une question à laquelle je ne pouvais répondre que par une mortification de chaque instant. Haïssant les miens, mon pays, ses paysans intemporels, épris de leur torpeur, et comme éclatants d’hébétude, je rougissais d’en descendre, les reniais, me refusais à leur sous-éternité, à leurs certitudes de larves pétrifiées, à leur songerie géologique. J’avais beau chercher sur leurs traits le frétillement, les simagrées de la révolte : le singe, hélas ! se mourait en eux. Au vrai, ne relevaient-ils pas du minéral ? Ne sachant comment les bousculer, les animer, j’en vins à rêver d’une extermination. On ne massacre pas des pierres. Le spectacle qu’ils m’offraient justifiait et déroutait, alimentait et écœurait mon hystérie. Et je ne cessais de maudire l’accident qui me fit naître parmi eux. »

Emil Cioran, La Tentation d’exister

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Machine à bourrer les crânes

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« La plus redoutable machine est la machine à bourrer les crânes, à liquéfier les cerveaux. Obéissance et irresponsabilité, voilà les deux Mots Magiques qui ouvriront demain le Paradis de la Civilisation des Machines. »

Georges Bernanos, La France contre les robots

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01/12/2013

Manipulation Gôchiste...

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Véritable bide, la manifestation de Méluche n'a pas été présentée comme telle par nos médias complices du systématique bourrage de crâne.

Voici comment on installe une belle manipulation pour faire croire dans le poste de télévision qu'il y avait foule...


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Anything the Government gives you...

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La mort, une chose de peu d’importance

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« Sur toute cette désolation régnait une suprême indifférence, juste une nuit qui prenait fin et un jour de plus qui commençait, et pourtant l’intimité secrète de ces collines, leur merveilleux silence consolateur, faisait de la mort une chose de peu d’importance. Vous pouviez toujours mourir, le désert demeurait là pour cacher le secret de votre mort, resterait là après vous pour recouvrir votre mémoire de vents sans âge, de chaleur et de froid. »

John Fante, Demande à la Poussière

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30/11/2013

Bio pur et dur... Décroissance...

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Communism doesn't work

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Imposition en France...

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Free Stuff

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Se sauver de la mort, c’est mourir

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« Tout était gris, de ce gris poussiéreux, minable, de ce gris de fin du monde qui est la couleur de l’hiver. Mais ce gris avait en plus la couleur morale de l’arrière. Je sentais partout cette quiétude sournoise, hypocrite, furtive, cette médiocrité qui se savoure. Cela commençait si près des premières lignes et ne finissait qu’à Brest. Sous cette couleur funèbre, il me semblait que depuis deux ans mon âme était morte lentement. Trop tard ; j’entrerais dans la paix avec une âme morte, car l’armistice allait venir. Encore quelques jours à attendre qu’on pouvait sans doute compter sur ses doigts et le tour serait joué. Se sauver de la mort, c’est mourir. »

Pierre Drieu la Rochelle, La Fin d’une guerre

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Faites confiance à l'état...

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29/11/2013

Ce ne sont plus des femmes...

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Les bêtes sont le Christ, pensais-je, et mes lèvres trem­blent, mes mains en trem­blent...

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« Les autres officiers, les cama­rades de Frédéric, sont jeunes aussi : vingt, vingt-cinq, trente ans. Mais tous por­tent sur leur fig­ure jaune et ridée des signes de vieil­lesse, de décompo­si­tion, de mort. Tous ont l’œil hum­ble et dés­espéré du renne. Ce sont des bêtes, pensé-je; ce sont des bêtes sauvages, pensé-je avec hor­reur. Tous ont, sur leur vis­age et dans leurs yeux, la belle, la mer­veilleuse et la triste mansuétude des bêtes sauvages, tous ont cette folie con­cen­trée et mélan­col­ique des bêtes, leur mys­térieuse inno­cence, leur ter­ri­ble pitié. Cette ter­ri­ble pitié chré­ti­enne qu’ont les bêtes. Les bêtes sont le Christ, pensais-je, et mes lèvres trem­blent, mes mains en trem­blent. Je regarde Frédéric, je regarde ses cama­rades; tous ont le même vis­age flapi et ridé, le même front dénudé, le même sourire édenté, tous ont le même regard de renne. Même la cru­auté, la cru­auté alle­mande est éteinte sur leurs vis­ages. Ils ont l’œil du Christ, l’œil d’une bête. Et, brusque­ment, me revient à l’esprit ce que j’ai entendu racon­ter dès le pre­mier moment où je suis arrivé en Laponie, et dont cha­cun parle à voix basse, comme d’une chose mys­térieuse (c’est chose véri­ta­ble­ment mys­térieuse), ce dont il est inter­dit de par­ler. Il me revient à l’esprit ce que j’ai entendu racon­ter dès le pre­mier moment où je suis arrivé en Laponie au sujet de ces jeunes sol­dats alle­mands, de ces Alpen­jäger du général Dielt qui se pen­dent aux arbres dans l’épaisseur des forêts ou s’asseyent des jours et des jours au bord d’un lac, en regar­dant l’horizon, puis se tirent un coup de revolver dans la tempe, ou bien, poussés par une extra­or­di­naire folie, sorte de fan­taisie amoureuse, vagabon­dent dans les bois comme des bêtes sauvages, se jet­tent dans l’eau immo­bile des lacs, ou s’étendent sur un tapis de lichens, au-dessous des pins que le vent fait gron­der, et atten­dent la mort, se lais­sent tout douce­ment mourir dans la soli­tude glaciale et dis­traite de la forêt. »

Curzio Mala­parte, Kaputt

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J'imagine que les secours en argent iront surtout à quelques millionnaires

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[Après la destruction, le 8 mai 1902, de Saint-Pierre de la Martinique par l'éruption de la montagne Pelée]

« On a récolté près d'un million, pour la Martinique. Les malheureux en recevront-ils seulement un quarantième ? J'imagine que les secours en argent iront surtout à quelques millionnaires dont l'opulence a été plus ou moins entamée par le volcan et qui ont besoin de se refaire. Pour ce qui est des mourants de faim, on leur expédiera de la morue invendable, des farines avariées, des conserves en putréfaction, tous les rebuts et déchets des entrepôts de la France ou de l'Angleterre. Les fournisseurs nageront dans l'allégresse et les tenanciers de la Compassion publique achèteront des immeubles situés à d'énormes distances de tout cratère. »

Léon Bloy, Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne

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Ils s'en allaient, mornes, sans joie, et sans expression

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« Les gens n'avaient pas de figures, ou plutôt ils avaient tous la même figure. Ces hommes paraissaient enchaînés. Ils ne semblaient être conscients ni de l'espace, ni de l'ampleur. Ils s'en allaient, mornes, sans joie, et sans expression, presque comme des machines, des machines bien graissées, assouvies, au souffle rapide et frémissantes de vitalité, mais nullement vivantes. »

Ernst von Salomon, Les Réprouvés

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La haine envers soi équivaut à l’égoïsme

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« Pour ce qui est des autres, du monde environnant, il faisait continuellement et héroïquement effort pour les aimer, leur rendre justice, ne point leur faire de mal, car “aimer son prochain” était inscrit en lui aussi profondément que se haïr lui-même : ainsi, toute sa vie n’a-t-elle pas démontré qu’il est impossible d’aimer son prochain sans s’aimer soi-même, que la haine envers soi équivaut à l’égoïsme et engendre le même isolement sinistre, le même désespoir ? »

Hermann Hesse, Extrait de "La préface de l’éditeur" ( à propos de Harry Haller) en ouverture de Le Loup des steppes

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Ceci n'est plus une femme...

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28/11/2013

Douleur d’ignorer ce qu’est le mystère du monde

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« Douleur d’ignorer ce qu’est le mystère du monde, douleur de ne pas être aimé des autres, douleur de subir leur injustice, douleur de sentir la vie peser sur nous, nous étouffant, nous emprisonnant, douleur des rages de dents, des pieds pris dans des chaussures trop étroites - qui saurait dire laquelle de toutes ces douleurs est la plus forte, en nous-mêmes, à plus forte raison chez les autres, ou chez les être vivants en général ? »

« Cruauté de la souffrance - savourer la douleur même, car nous savourons alors notre propre personnalité, consubstantielle à la souffrance. C’est le dernier refuge sincère pour la faim de vivre et la soif de jouir. »

Fernando Pessoa, Le Livre de l'intranquillité

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