23/08/2010
Didier Long : Christianisme et Capitalisme
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Une piste de réflexion...
L’idéal judéo-chrétien de liberté, d’égalité et de fraternité est pour Didier Long fondateur de la civilisation du capitalisme, où la cupidité et le cynisme n’ont pas de place car ils en sont des perversions. Il l'évoque dans son livre, "Capitalisme et Christianisme"... et dans cette émission de Canal Académie.
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19/08/2010
UNCLE TUPELO : Satan, your kingdom must come down
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Satan, your kingdom must come down
Satan, your kingdom must come down
I heard the voice of Jesus say
Satan, your kingdom must come down
Gonna pray until they tear your kingdom down
Gonna pray until they tear your kingdom down
I heard the voice of Jesus say
Satan, your kingdom must come down
Gonna shout until they tear your kingdom down
Gonna shout until they tear your kingdom down
I heard the voice of Jesus say
Satan, your kingdom must come down
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17/08/2010
L'héritage de l'Islam... par Maurice G. Dantec
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Tiré du troisième pavé du Journal de Maurice G. Dantec, Le Théâtre des Opérations, 2002-2006, American Black Box, le long texte que je vous donne ici est à lire de bout en bout. Les notes données en fin de texte sont celles-là mêmes que Dantec attribue au site internet "Réfractaires" qui malheureusement n'existe plus, et la note n°: 2 renvoie à un lien internet qui ne fonctionne plus non plus. Pour le reste, ce sont des références tirées de livres. Je vous donne néanmoins ces notes telles quelles. Afin de permettre au lecteur d'approfondir par lui-même ce qu'il lit, j'ai mis des liens sur les noms propres essentiels ou sur les notions importantes chaque fois que cela m'a été possible. C'est moi qui ai souligné certaines parties du texte quand j'ai estimé qu'il était bon d'appuyer ce qui y était dit. Bonne lecture.
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"Retrouvé sur le site Réfractaires :
L’islam a permis de développer une civilisation riche, basée sur la spiritualité.
Les Arabes et les musulmans sont apparus sur la scène du monde en 630 P.C. Quand les armées de Muhammad ont commencé leur conquête du Moyen-Orient il s’agissait d’une conquête militaire, utilisant la force, et non d’une entreprise de missionnaires. Elle avait été autorisée par une déclaration de Jihad contre les « Infidèles » que les musulmans pouvaient convertir et assimiler de force.
Très peu de communautés indigènes du Moyen-Orient ont survécu à ces invasions, comme cela a été le cas des Assyriens [1], des Juifs, des Arméniens et des Coptes d’Égypte.
Par la conquête du Moyen-Orient, les Arabes ont placé ces communautés sous un système de dhimmitude (voir Islam and Dhimmitude, de Bat Ye’Or), où les communautés ont été considérées en tant que minorités religieuses (chrétiens juifs et zoroastriens). Ces communautés ont dû payer un impôt (appelé un Jizzya en arabe) qui était, en fait, une pénalité pour être non musulman, et qui se montait, en général, à 80% en période de tolérance et jusqu’à 150% en période d’oppression. Cet impôt avait été conçu pour forcer ces communautés à se convertir à l’islam.
Les architectes arabes ont conçu des bâtiments défiant les lois de la pesanteur.
Les lignes de l’architecture arabe comprennent de nombreux dômes et voûtes.
Les progrès scientifiques nécessaires à ces réalisations sont fréquemment attribués aux Arabes. Pourtant, cette percée architecturale, fondamentale pour employer une forme parabolique au lieu d’une forme sphérique dans ces structures, a été faite par les Assyriens, plus de mille trois cents ans plus tôt, comme démontré par les sources archéologiques.
Un exemple frappant : Sainte-Sophie de Constantinople a été inaugurée en 537. Elle se caractérise par une gigantesque coupole haute de 56 mètres et de 32 mètres de diamètre. Elle fut transformée en mosquée en 1453. Elle représentait un défi architectural pour les musulmans. Plusieurs architectes turcs furent exécutés pour n’avoir pas réussi à égaler Sainte-Sophie.
Le plus grand architecte ottoman, Koca Mimar Sinan (1491-1588), un janissaire (chrétien d’origine, converti de force à l’islam pour devenir soldat d’élite), écrit dans ses mémoires : « Les architectes de quelque importance en pays chrétiens se prétendent bien supérieurs aux musulmans, parce que ceux-ci n’ont jamais rien réalisé qui puisse se comparer à la coupole de Sainte-Sophie. Grâce à l’aide tu Tout-Puissant et à la faveur du Sultan, j’ai néanmoins réussi à bâtir, pour la mosquée du sultan Selim, une coupole dépassant celle de Sainte-Sophie de quatre aunes pour le diamètre et de six pour la hauteur. » En réalité, il se trompait (volontairement ?) dans ses dimensions. De plus, il avait atteint ce résultat en insérant d’inesthétiques barres de fer horizontales dans le creux des arcades des demi-coupoles latérales, afin de neutraliser les poussées latérales provoquées par la grande coupole. La mosquée de Selim à Edirne, jamais surpassée ultérieurement par un architecte musulman, fut terminée en 1575, plus d’un millénaire après Sainte-Sophie ! Il fallut deux fois plus de temps pour la construire que pour terminer son modèle.
Sainte Sophie, Constantinople
Les mathématiciens arabes ont créé l’algèbre et les algorithmes qui ont permis l’avènement de l’informatique.
Les bases fondamentales des mathématiques modernes ont été établies, non pas des centaines mais des milliers d’années avant l’islam, par les Assyriens et les Babyloniens qui connaissaient déjà le concept de zéro, le théorème de Pythagore, ainsi que de nombreux autres développements.
D’autre part, la mathématique indienne se manifeste brillamment dès le ve siècle avec Aryabhata, premier grand mathématicien et astronome indien, et apparaît indépendante de celle des Grecs. Un autre mathématicien indien, Brahmagupta, est sans doute le premier, dans des calculs commerciaux, à user des nombres négatifs pour signifier les pertes et les profits et à les utiliser en algèbre en énonçant la règle des signes [2]. Il emploie dans ses calculs les chiffres décimaux (graphisme très proche de nos chiffres actuels dits « arabes ») et principalement le zéro dont l’apparition en Inde, tout particulièrement dans l’œuvre de Brahmagupta, est un pas de géant en algèbre [3].
L’Inde subira les invasions musulmanes et les Arabes adopteront les travaux des mathématiciens indiens. C’est ainsi que ces importants travaux indiens en mathématique, que les musulmans se sont appropriés [4], seront transmis par les Arabes (Maures) lors de leurs invasions en Andalousie (sud de l’Espagne). Les chiffres de notre système décimal (1 à 9) dits « arabes » ne furent introduits en Europe que vers l’an 1000.
Les savants arabes ont étudié le corps humain et ont découvert de nouveaux traitements.
Une écrasante majorité de ces médecins (99%) étaient des Assyriens. Aux ive, ve et vie siècles, les Assyriens ont commencé une traduction systématique des connaissances grecques en assyrien. D’abord, ils se sont concentrés sur les travaux religieux, mais ensuite la philosophie et la médecine. Socrate, Platon, Aristote, Galien et beaucoup d’autres ont été traduits en assyrien, et de l’assyrien en arabe. Ce sont ces traductions arabes que les Maures ont apportées avec eux en Espagne, que les Espagnols ont traduites en latin et ont diffusé dans l’ensemble de l’Europe, induisant la période de la Renaissance.
Dès le vie siècle, les Assyriens avaient commencé à exporter de nouveau à Byzance leurs propres travaux sur la science, la philosophie et la médecine. Dans le domaine de la médecine, la famille assyrienne de Bakhteesho a produit neuf générations de médecins et a fondé la grande école médicale de Gundeshapur (Iran). En outre, dans le secteur de la médecine, le manuel de l’Assyrien Hunayn-Ibn-Ishaq sur l’ophtalmologie, écrit en 950, est resté le manuel de référence sur le sujet jusqu’en 1800.
Dans le domaine de la philosophie, le travail assyrien du philosophe Edessa a développé une théorie de physique qui a rivalisé avec la théorie d’Aristote et qui a cherché à remplacer la matière par des forces (mécanique quantique).
Un des plus grands accomplissements assyriens du ive siècle a été la fondation de la première université au monde, l’école de Nisibis, qui a eu trois départements : théologie, philosophie et médecine. Elle est devenue un aimant et un centre du développement intellectuel dans le Moyen-Orient. Les statuts de l’école de Nisibis, qui ont été préservés, sont devenus le modèle sur lequel la première université italienne a été établie [5]. Quand les Arabes et l’islam ont envahi le Moyen-Orient en 630, ils ont rencontré six cents ans de civilisation chrétienne assyrienne, avec un héritage riche, une culture fortement développée, et des établissements d’études avancés. C’est cette civilisation qui est devenue la base de la civilisation arabe.
Les astronomes arabes ont étudié le ciel, nommé les étoiles, et préparé le terrain à l’exploration de l’espace.
En fait, ces astronomes n’étaient pas des Arabes mais des Chaldéens et des Babyloniens (sud de l’Irak actuel) qui, pendant des millénaires, ont été des savants réputés. Ces peuples ont été arabisés et islamisés de force, tellement rapidement que, dès le viiie siècle, ils avaient disparu complètement.
Autre exemple :
« En l’année 156 (722 apr. J.-C.) le calife Al-Mânsûr reçut en audience un homme originaire de l’Inde, qui connaissait à fond le calcul appelé "Sindhind", relatif aux mouvements des étoiles. Cet homme avait, de plus, avec lui, dans un livre comprenant douze chapitres, des équations astronomiques faites au moyen de sinus droits calculés à un quart de degré près, des procédés divers pour prédire l’avenir d’après les éclipses solaires et lunaires et les ascensions des signes zodiacaux, etc. Il disait que c’était là le résumé des sinus astronomiques attribués à un monarque indou appelé Kabagar, calculés à une seconde près.
Al-Mânsûr ordonna de traduire ce livre en arabe et d’en tirer un traité que les Arabes prendraient comme ouvrage fondamental dans l’étude des mouvements stellaires. Muhammad al-Fazârî se chargea de ce travail et tira de ce livre l’ouvrage connu chez les astronomes, sous le titre d’As-Sindhind al Kabîr (‘’le Grand Sindhind’’) : ce mot signifie en sanscrit ‘’temps infini’’. Les savants de cette époque se servirent de ce traité jusque sous le règne d’al-Ma’mûn. À ce moment, al-Khwarizmi en fit un abrégé pour ce prince et en tira sa table fameuse dans tout le monde musulman. »
(Source : traduction de Les catégories des nations, de l’écrivain du xie siècle Saïd).
La dette de la civilisation occidentale vis-à-vis de l’islam.
Cette interprétation de l’histoire résulte des recommandations issues en septembre 1968 par « l’Académie de Recherche islamique ». Cette conférence recommande la publication détaillée, en plusieurs langues, de la mise en évidence de la civilisation islamique, en ce qui concerne les Droits de l’Homme, et de la comparer avec la civilisation occidentale. La conférence recommande la préparation d’une études historique et scientifique expliquant l’impact de la civilisation musulmane et son enseignement sur les mouvements politiques, sociaux et religieux en Occident, depuis la Renaissance [6].
Par conséquent, de nombreux travaux ont été publiés, tout au long de ces dernières vingt années, par de distingués spécialistes de la culture arabe, qui magnifient la contribution islamique à la civilisation européenne.
Pour les musulmans, si la culture étrangère ne peut pas être détruite, elle est appropriée, et les historiens révisionnistes prétendent qu’elle est et était arabe, comme c’est le cas de la plupart des « accomplissements » arabes cités ci-dessus. Par exemple, les textes arabes d’histoire au Moyen-Orient enseignent que les Assyriens étaient des Arabes, un fait qu’aucun savant chercheur n’affirmerait, et qu’aucun Assyrien vivant n’accepterait.
Toute contestation du principe de supériorité islamique par les dhimmis, que ce soit par l’émancipation ou par la libération de leur pays, constitue un blasphème et une source amère d’humiliation et de rancœur. Et ce même comportement répétitif a continué d’exister après que l’oumma, avec ses propres philosophes et intellectuels, a développé une brillante civilisation.
L’un des principes de base de l’islam est enraciné dans le dogme de perfection de l’oumma, perfection qui la lie à l’obligation sacrée de diriger le monde entier.
Tout emprunt à une autre civilisation est interdit, puisque la perfection n’emprunte pas de l’imperfection sans s’abîmer elle-même. Les musulmans sont donc engagés dans une campagne de destruction et d’appropriation des cultures et des communautés, des identités et des idées. Partout où cette population rencontre un non-musulman, l’exemple de la destruction des statues bouddhistes en Afghanistan, ou de celle de Persépolis, par l’Ayatollah Khomeyni. C’est un modèle de comportement qui s’est inlassablement reproduit, depuis l’arrivée de l’islam, il y a mille quatre cents ans, et qui est amplement décrit dans les sources historiques.
Il est hors de doute que la civilisation islamique, telle que nous la connaissons, n’aurait tout simplement pas existé sans héritage grec [7].
Les traducteurs étaient principalement des chrétiens [8].
Comme le rappelle Ibn Khaldun, les Arabes n’ont pas joué un rôle important dans le développement des connaissances scientifiques de l’islam : « Il est étrange que, à de très rares exceptions, les musulmans qui ont excellé dans les sciences religieuses et intellectuelles ne sont pas des Arabes… »
La science dans l’islam n’est pas restée exclusivement aux mains des musulmans, même après l’arabisation. La contribution des chrétiens et des juifs était si active que le fons vitae d’Ibn Gabirol (Avicebron) passait pour le travail d’un musulman, jusqu’au xixe siècle, quand Munk découvrit que son auteur était juif [9].
Je suis, pour ma part, en train d’étudier une histoire des sciences arabes en trois volumes et je constate en effet :
1) que les sources indiennes, chaldéo-babyloniennes, assyriennes, grecques, perses, égyptiennes, voire juives, de la science arabe ne peuvent être contestées, même par des historiens arabo-musulmans. Vers l’an 600, les Arabes pré-islamisés n’étaient encore qu’un peuple de Bédouins et de marchands. On ne note la présence d’aucun fait marquant dans le domaine des sciences qui puisse venir d’Arabie avant la grande conquête du viie siècle, et disons même plutôt avant celle des premières dynasties établies, c’est-à-dire aux viiie et ixe siècles. Il n’y a plus rien ou presque après 1300.
2) En revanche, la CONQUÊTE militaire éclair des années 630-680 permet à ce peuple de semi-nomades du désert d’accéder d’un coup aux merveilles du monde antique, devenu chrétien : culture helléno-chrétienne, philosophies platonicienne et pré-socratique, architecture byzantine, astronomie chaldéo-babylonienne, mathématiques indiennes et grecques, chimie venue des Perses et des Égyptiens, etc.
3) Les Arabes islamisés furent donc de grands pillards et de grands synthétiseurs. Leur rôle ne doit pas être amoindri mais ne peut en aucun cas passer pour ce qu’il n’est pas.
Il faut également, en cette même époque de révisionnisme cool, et furieusement tendance, c’est-à-dire masochiste-nihiliste, il faut aussi, alors que les Croisades sont vouées aux gémonies par des armadas de crétins instruits d’articles de journaux, et que tout le monde a oublié la splendeur des deux siècles de prospérité amenés par les États latins d’Orient, oui, il faut donc parler un peu plus précisément de cette « religion de paix et de tolérance ».
Petit rappel du passé :
VIIe siecle
• à partir de 622 : banditisme organisé par Muhammad depuis Médine (Arabie Saoudite), bataille de Badr où Muhammad et ses affidés tuent 70 hommes et ramènent un imposant butin, multiples assassinats politiques contre les adversaires du Prophète, nombreuses attaques de juifs de la région.
• 627 : extermination par l’armée de Muhammad de la tribu juive des Bann Qurayza (600 à 900 personnes).
• 634 : invasion de la Syrie par Abu Bakr, mort de 4 000 habitants défendant leurs terres entre Gaza et Césarée. Campagne de Mésopotamie : 600 monastères détruits, moines tués, Arabes monophysites convertis ou tués, extermination de la population d’Elam et notables exécutés à Susa.
• 634-638 : invasion de Jérusalem avec destruction d’églises, pillages provoquant en 639 une famine qui fait des milliers de morts.
• en Arménie, massacre de la population d’Euchaita.
• Assyrie dévastée, grandes destructions dans la région de Daron, au sud-ouest du lac Van (Turquie), nouvelles exactions en 642 avec massacres et esclavage.
• de 639 à 642 le général musulman Amr Ibn Al’As envahit l’Égypte. L’Égypte ne lui suffit pas et pour cela il tenta de coloniser la Makuria, un royaume chrétien indépendant.
• 643 : conquête de Tripoli par Amr, pillage, esclavage des femmes et des enfants au profit de l’armée arabe.
• 652 à 1276 : envoi annuel d’esclaves de la Nubie vers Le Caire.
• Carthage rasée et habitants exécutés, de même en Anatolie (Turquie), Mésopotamie, Syrie, Iran et Irak.
• fin VIIe siècle : conquête de l’Égypte par Amr b. al As, massacre de tous les habitants de Behnesa près de Rayum ainsi qu’à Fayoum, Aboit, Nikin.
VIIIe siecle
• 704-705 : des nobles arméniens sont rassemblés dans les églises de Saint-Grégory à Naxcawan et Xram sur l’Azaxis et brûlés vifs.
• 712 : conquête de Sind en Inde par Muhammad b. Qasim, massacres au port de Debal (embouchure de l’Indus) pendant trois jours, entre 6 000 et 16 000 personnes tuées à Brahminabad.
• 722 : destruction de couvents et d’églises en Égypte.
• 745 : le général Omar, le nouveau gouverneur d’Égypte, intensifie la persécution des chrétiens, mais le roi Cyriacus de la Makuria réussit à stopper cette nouvelle attaque.
• 781 : sac d’Éphèse (Turquie), 7 000 Grecs déportés.
• VIIIe siècle : monastères hindous de Kizil détruits.
IXe siecle
• 831 : le roi Zakaria, le nouveau monarque de la Makuria, s’inquiète à cause des chasseurs musulmans d’esclaves qui envahissent son pays (l’actuel Soudan).
• 832 : massacre de coptes en basse Égypte suite à leur révolte contre une taxation discriminatoire.
• 838 : prise d’Amorion et esclavage des vaincus.
• 852-855 : persécutions en Arménie.
• 884 : couvent de Kalilshn à Bagdad pillé et détruit.
• IXe siècle : conversions forcées à Harran, massacre de chrétiens à Séville.
Xe siecle
• 903 : 22 000 chrétiens rendus esclaves à Thessalonique.
• 924 : église et couvent de Marie à Damas détruits ainsi que des milliers d’églises en Égypte et en Syrie.
• vers l’an mil : pillages et destruction en Inde par Mahmud de Ghazni, 50 000 hommes tués lors de la bataille de Sommath.
XIe siecle
• 1004 : Mahmud envahit Multan (Pakistan), conversions forcées dans la région de Ghor.
• 1010 : Mahmud envahit le royaume de Dawud de Multan.
• 1010 à 1013 : des centaines de juifs tués dans le sud de l’Espagne.
• 1016 : juifs chassés de Kairouan (Tunisie).
• 1033 : massacre de 6 000 juifs à Fez (Maroc).
• 1064 : conquête de la Géorgie et de l’Arménie par Alp Arslan, massacres et esclavage.
• 1066 : 4 000 juifs tués à Grenade (Espagne).
• 1076 : Kumbi Kumbi, la capitale du Ghana, est détruite par les envahisseurs musulmans, la population réduite en esclavage.
• XIe siècle : massacre de juifs à Fez et Grenade.
XIIe siecle
• 1126 : chrétiens espagnols déportés au Maroc par les Almoravides.
• vers 1150 : persécutions à Tunis.
• 1165 et 1178 : conversions forcées au Yémen pour les juifs.
• 1192 : dans l’État de Bihar (est de l’Inde), Muhammad Khiji massacre des moines bouddhistes et rase une grande bibliothèque, destruction de temples à Sarnath près de Bénarès.
• 1198 : conversions forcées à Aden pour les juifs.
• XIIe siècle : massacres de juifs en Afrique du Nord par les Almohades.
XIIIe siecle
• vers 1200 : persécutions envers les bouddhistes.
• 1232 : massacre de juifs à Marrakech.
• 1268 : massacre lors de la conquête d’Antioche (Turquie) par Baybars.
• 1274 : les musulmans de l’Égypte subjuguée commencent à coloniser et à détruire l’Alwa, la Makuria et la Nobatia, les trois royaumes antiques chrétiens en Afrique. Les peuples de ces nations, autrefois indépendantes et rayonnantes, sont vendus comme esclaves.
• 1291 et 1318 : conversions forcées des juifs à Tabriz (nord-ouest de l’Iran).
• xiiie siècle : près de Damas (Syrie), la population de Safad est décapitée par le sultan Baybars.
XIVe siecle
• 1333 et 1334 : conversions forcées des juifs à Bagdad (Irak).
• 1351 : Firuz Chah dirige le nord de l’Inde : 180 000 esclaves dans la ville, destruction de temples hindous.
• XIVe au XVIIe siècle : prélèvement d’un cinquième des fils des familles de l’aristocratie chrétienne en Grèce, Serbie, Bulgarie, Arménie et Albanie, soit environ entre 8 000 et 12 000 personnes par an.
XVe siecle
• 1400 : Tamerlan dévaste Tbilissi (Géorgie).
• 1403 : nouvelle expédition de Tamerlan en Géorgie, massacres, destruction de villes et villages.
• début XVe siècle : en Mésopotamie, massacre de 4 000 personnes à Sivas (Turquie), 10 000 à Tus, 100 000 à Saray (Turquie), 90 000 à Bagdad (Irak) et 70 000 à Ispahan (Iran).
XVIIe siecle
• 1622 : persécutions contre les juifs en Perse.
• moitié xviie siècle : conversions forcées des juifs en Perse.
• 1679-1680 : destruction de temples à Udaipur, Chitor, Jaipur par Aurangzeb (nord de l’Inde).
• XVIIe siècle : conversions forcées en Anatolie (Turquie).
XVIIIe siecle
• 1770 à 1786 : les juifs expulsés de Djeddah (Arabie Saoudite) se réfugient au Yémen.
• 1790 : massacre de juifs à Tétouan (Maroc).
XIXe siecle
• 1828 : massacre de juifs à Bagdad.
• 1834 : pillage à Safed.
• 1839 : conversions forcées et massacre de juifs à Meshed (Iran).
• 1840 : massacre de juifs à Damas.
• 1867 : massacre de juifs à Barfurush.
• 1894, 1895 et 1896 : massacre de 250 000 Arméniens par les Turcs.
XXe siecle
• 1904 et 1909 : 30 000 Arméniens tués à Adana.
• 1915 : fin du génocide des Arméniens par les Turcs, plus d’un million de morts.
Entre 650 et 1905, des rapports évaluent que plus de vingt millions d’Africains ont été vendus en tant qu’esclaves par les musulmans. Il est intéressant de remarquer que la majorité de ces vingt millions d’esclaves n’était pas constituée par des hommes, mais par des femmes et des enfants qui sont plus vulnérables.
À ces chiffres, on peut rajouter maintenant le conflit israélo-palestinien depuis la seconde intifada : trois fois plus de civils juifs tués que de civils arabes, la guerre du Liban (massacres de chrétiens équivalant à des dizaines de Sabra et Chatila), l’Afghanistan des talibans, l’Irak de Saddam Hussein, l’Algérie des GIA ou de la Sécurité militaire (deux vent mille morts en douze ans), le Nigeria et ses exactions continuelles depuis sa « décolonisation », je passe sur le Soudan, l’Indonésie, le Pakistan, la Malaysia…
Il est à peu près aussi concevable aujourd’hui de critiquer l’Islam qu’il l’était de critiquer le communisme dans les années 1960 et 70.
Le seul changement, mais il est notable, c’est qu’il est désormais interdit par la loi republicaine de critiquer une religion qui s’est donné pour but l’asservissement général de l’humanité.
De plus en plus les points de jonction « théologiques » entre le gnosticisme islamique, l’universalisme socialiste et l’occultisme nazi s’éclairent : communisme du désert, gangstérisme clanique usurpant la charge des prophètes, la religion de Mahomet est aussi le premier programme de nationalisation de Dieu.
L’Islam n’est en fait rien d’autre que l’invention de la modernite. Un protonazisme qui devait influencer pernicieusement toute la pensée mécaniste postchrétienne, jusqu’à ce qu’elle parvienne à sa perfection moderne, au xxe siècle, avec Hitler, ce Mahomet du Tyrol.
Tout illuminisme est un mécanisme accompli.
Il n’y a aucun moderne (post-quelque chose aujourd’hui) qui ne soit au fond de lui déjà prêt à la conversion plus ou moins forcée, ou dans le meilleur des cas à s’acquitter de la Jyzzia, pour conserver son statut de dhimmi, de « protégé ».
Les conquérants islamiques furent les premiers à institutionnaliser la discrimination religieuse : ils furent les inventeurs du concept de l’ « étoile jaune ». Chrétiens et juifs étaient considérés comme citoyens de seconde zone, leur vie ne tenait jamais qu’à un fil. Lors de la christianisation de l’Europe, aucun païen n’eut à souffrir de persécution — ce fut plutôt l’inverse — et lorsque après 313 (édits de Milan par Constantin) l’Empire devient chrétien, les païens ne furent aucunement rejetés hors de la société et moins encore exécutés, ou asservis en dhimmis. Ils furent convertis, par la grâce des saints missionnaires qui sillonnèrent le continent en tous sens, de l’Irlande à la Volga, de la Méditerranée à la Baltique, et dont le Verbe était si plein de la Lumière même du Logos qu’ils convertissaient sur leur passage des peuplades entières, leurs noblesses, leurs rois, sans jamais, jamais, tirer le sabre, mais au contraire en préférant se faire couper la tête plutôt que de renier leur foi.
C’est cela un martyr, par un teen-ager qu’on fait passer de la console Nintendo au pilotage-suicide d’avions de ligne, via les sourates du Coran.
Notes
[1] Les Assyriens se sont installés la première fois à Nineveh, une des villes assyriennes principales, en 5000 A.C.N., ce qyu est 5 630 ans avant que les Arabes ne soient venus dans ce secteur. Même le mot « Arabe » est un mot assyrien, signifiant « Occidental ».
[2] http://chronomath.irem.univ-mrs.fr
[3] Victor J. Katz, A History of Mathematics, an Introduction, Addison-Wesley Educational Publishers, 1999.
[4] Neugebauer, L’Histoire des mathématiques babyloniennes.
[5] Arthur Voobus, Les Statuts de l’École de Nisibis.
[6] Islam et Dhimmitude, Bat Ye’or, Madison — Teaneck, Fairleigh Dickinson University Press, Lancaster, UK : Gazelle Book Services Ltd., 2002.
[7] Rosenthal, The Classical Age of Islam, Londres, 1975, p.13.
[8] Ibn Warracq, Pourquoi je ne suis pas musulman, p. 317.
[9] Ibn Warracq, ibid., p. 329.
Von Grunebaum, Islam. Essays in the Nature and Growth of a Cultural Tradition, Chicago, 1955, p. 114.
Renan, L’Islamisme et la science, conférence donnée à la Sorbonne le 29 mars 1883, Bâle, Bernheim, 1883."
@réfractaires.org
Maurice G. Dantec – Le théâtre des opérations, 2002-2006 – American Black Box
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En guise de Complément :
Fichier PDF : L'APPORT DE L'INDE AUX MATHÉMATIQUES ARABES
Lien en "Cache" : TRADUCTION ET TRANSMISSION SCIENTIFIQUES AUX VIIIe-Xe SIÈCLES
...et puis voici un petit film qui ne dure que 7 minutes 16 secondes...
22:56 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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16/08/2010
Ce peuple mystique
=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=
En Serbie, le 7 Octobre 2006, à l'occasion des 800 ans du Monastère de Zica, une liturgie extraordinaire s'y tint et fut retransmise en direct à la télévision. La plupart des évêques et souverains serbes du Moyen-Âge furent consacrés et couronnés en ce lieu avant la chute du Royaume Serbe sous l'invasion Ottomane à la fin du XIVème siècle. En voici un extrait télévisé. J'ai traduit, du mieux que j'ai pu, les interventions des commentateurs... mais ce qui me touche le plus c'est le Chant des moines à la Gloire de Dieu. Jamais je n'ai pu entendre une telle ferveur humaine dans la liturgie Catholique et je n'attends qu'une seule chose c'est que mes amis catholiques viennent me contredire à ce sujet.
Commentaire à 1min29-2min41
Précisément, nous entendons la cantillation de l'Hymne des Chérubins, cantillation effectuée par les moines du Monastère de Kovilje et la "Chorale Antique" de Moïse Petrovitch. L'Hymne des Chérubins est un Chant primordial qui est adressée aux croyants, à tous ceux présents à ce rassemblement, les invitant à abandonner le moindre souci de la vie de tous les jours à l'instant Saint de la Liturgie afin de recevoir le Christ-Tsar qui vient par l'Eucharistie et non pas simplement du pain et du vin qui en eux-même ne sont pas saints. Les paroles de l'Hymne des Chérubins nous l'indiquent bien mieux puisqu'elles disent : "Nous qui, mystiquement, sommes l'icône des chérubins, et qui en l'honneur de la Trinité vivifiante chantons l'hymne trois fois sainte, déposons tout souci du monde afin d'accueillir le Tsar de toutes choses escorté par les ordres angéliques, Alléluïa, Alléluïa, Alléluïa."
Commentaire à 7min26 jusqu'à à la fin
--Il faudrait peut-être donner quelques explications supplémentaires.
--Bien-sûr. C'est ici quelque chose qui de la meilleure des façons exprime la grande Joie des Chrétiens dans le service même de Dieu, faisant ressortir des instants particulier de ce service dans le sens où ces instants sont une sorte de paroxysme et d'une autre façon, cela montre la joie qu'il peut y avoir dans chaque liturgie car la Foi Chrétienne est avant tout une Foi de Joie. Pour quelle raison ? Chaque Chrétien Orthodoxe appartient à l'Eglise car il croit, et le montre par sa vie, témoignant, que le Seigneur Jésus Christ, afin de nous sauver nous les hommes, est descendu des Cieux avec l'aide de l'Esprit-Saint en le sein de la Vierge Marie et s'est fait homme. Il a vécu avec les hommes sur terre, a été crucifié et est ressuscité, a ainsi vaincu la Mort et par là, à nous les chrétiens, il a montré le chemin. Descendant du Ciel sur terre puis par son Ascension remontant au Ciel, il nous a montré la voie sur laquelle nous devons marcher. Cette voie même si elle semble à beaucoup de gens difficile, épineuse, triste et pleine de souffrance, cette voie est toujours placée sous le signe de la Joie de la Résurrection. Et ceci, la Liturgie, en chacun de ses instants, en chacune de ses parties, le montre de la meilleure manière qui soit. Mais bien entendu, le summum de tout ceci sera la Communion par tous ceux qui seront aptes à la recevoir.
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14/08/2010
Ce peuple qui ne se donnera pas - II
=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=
La Vierge Marie tissait une broderie
Elle tissait une broderie, une robe divine
Elle tissait une broderie, une robe divine
Dans le Château blanc sur la table d'or
Elle s'assoupit un peu, faisant un étrange rêve
La vigne s'est penché du Ciel clair
Du Ciel clair jusqu'à son sein blanc
Et le rêve lui fit savoir qu'elle mettrait au monde un fils
Mettrait au monde un fils, Emmanuel
Emmanuel, Dieu est avec les hommes
La Vierge Marie tissait une broderie
Elle tissait une broderie, une robe divine
La Vierge Marie tissait une broderie
12:39 Publié dans Serbie... Ô ma Serbie... | Lien permanent | Commentaires (1) | |
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13/08/2010
Ce peuple qui ne se donnera pas...
=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=
Une chanson comme celle-ci, en France, ne passerait jamais ni à la radio ni à la télévision. Interprétée par le groupe de musique traditionnelle Stupovi (Les Piliers), cette chanson chante et célèbre pas moins que la résurrection du Christ.
Le texte dit :
Peuple réjouis toi, et toutes les nations entendez :
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
Dansez étoiles et chantez montagnes :
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
Murmurez forêts et soufflez vents :
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
Mers proclamez et bêtes rugissez :
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
Frétillez abeilles et oiseaux chantez :
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
Anges debout ! Triplez cette chanson :
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
Le Ciel s'est rabaissé pour que la terre monte :
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
Sonnez cloches, annoncez à tout le monde :
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
Gloire à toi Seigneur TOUT t'est possible !
Christ est ressuscité et il apporte la Joie !
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Entre deux femmes...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
"Notre situation entre deux femmes a quelque ressemblance avec un jugement de Salomon - où nous serions tout à la fois le juge et l'enfant. Il faut nous donner à celle qui ne veut pas nous partager."
Second Journal de Paris, Journaux de guerre 1939-1948 (1965), Ernst Jünger
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11/08/2010
Cuisine sale, cuisine propre
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Trouvez-moi un homme qui vit seul et dont la cuisine est propre en permanence, et neuf fois sur dix je vous montrerai un homme tout à fait détestable.
Trouvez-moi un homme qui vit seul et dont la cuisine est sale en permanence, et six fois sur dix je vous montrerai un homme exceptionnel.
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Ta Gueule !
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Blindside : Pitiful
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Je les avais déjà évoqués il y a un bon moment (plusieurs années ? Je ne sais plus...) mais l'envie me prend de vous offrir le mp3 de ce morceau emblématique.
Blindside est un groupe de Metal Scandinave. Jusque là tout baigne. Mais ils sont chrétiens, ce qui est plus surprenant. Cela ne les a pas empêchés de rencontrer un grand succès en Suède et aux alentours... et même de se construire son public dans les pays anglo-saxons. Si vous pratiquez l'anglais, je vous laisse juge de cette superbe chanson...
as I recall when my stomach turned
and I was hiding away from myself
away from you
like nothing (but something) was terribly wrong
and I admit that I was only waiting for the right time (night time)
the right moment for you to look away
(though you never did I pretended for a while)
so I could walk where I don't belong
I remember every word you said
come back in time come back
and I remember I'd soon be dead
pitiful so pitiful
but I know as they hammered those nails
into your beautiful hands
your eyes they tried to search for mine
but I look away
now your eyes are the only thing that can save me
I'm still afraid of them piercin'
you're breaking into my prison
just pretended for a while
my soul is dying and I won't look away
I remember every word you said
come back in time come back
and I remember I'd soon be dead
pitiful so pitiful
pitiful
pitiful
pitiful
pitiful
so pitiful
and I remember every word you said
this time I won't look away
and I remember every word you said
and this time I won't look away
and I remember every word you said
come back in time come back
and I remember I'd soon be dead
pitiful so pitiful
and I remember every word you said (pitiful)
come back in time come back (pitiful)
and I remember I'd soon be dead (pitiful)
pitiful so pitiful
16:21 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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10/08/2010
Dominique Fernandez : « Les Russes ont une religion : la culture ! »
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Entretien avec Dominique Fernandez de l’Académie française qui balaye quelques idées reçues.
« Les Russes ont une religion : la culture ! »
Dominique Fernandez, auteur du Dictionnaire amoureux de la Russie, revient sur la fascination qu’il éprouve pour le peuple russe. Il préfère ainsi parler et célébrer l’extraordinaire « âme slave », qui englobe et dépasse la notion même de religion.
- Propos recueillis par Jean-Pierre Saccani
La France accueille l’Année de la Russie. Que vous inspire cette célébration et l’exposition « Sainte Russie » qui a lieu au Louvre ?
-- La religion représente pour moi une petite partie de la Russie. Mais elle est inséparable de Byzance, de l’histoire russe. Moi, j’aime surtout Saint-Pétersbourg, une ville créée par Pierre le Grand, un tsar opposé à l’Église, hostile aux patriarches. On y trouve peu d’églises, les grands centres sacrés sont Kiev, Moscou. Il faut aussi se rendre dans des villes comme Souzdal, qui est une merveille. Là, vous avez des monastères, des églises magnifiques… Il y a une douzaine de villes qui constituent « l’Anneau d’or », au nord-est de Moscou. L’atmosphère y est merveilleuse. J’ai vu les deux grands musées d’icônes de Novgorod et de Pskov, ce sont les plus importants avec la galerie Trétiakov à Moscou.
Quel jugement portez-vous sur cet art sacré ?
-- Il ne faut pas oublier que, jusqu’à Pierre le Grand, l’art est uniquement religieux. C’est magnifique, même pour un mécréant comme moi. Il existe une production énorme, quelques grands artistes se distinguent du lot. Les canons sont stricts et fixes, et ne laissent pas au peintre une grande possibilité d’expression. D’ailleurs, il ne devait pas s’exprimer, il passe derrière son sujet… Il y a de très grandes œuvres, très belles. La Trinité de Roublev est absolument magique, je la regarde comme un Raphaël ! Une icône est une œuvre de foi et non un œuvre d’art à l’origine. Dieu est représenté de manière plus sombre, la magnificence est dans l’architecture. Il faut voir encore, sur « l’Anneau d’or », la ville de Vladimir. Les monastères le long du fleuve, dans la campagne, sont somptueux, c’est une vision extraordinaire.
Comment avez-vous été frappé par cette passion pour la Russie ?
-- J’ai toujours été attiré par la Russie, je ne voulais pas y aller durant la période communiste parce qu’il fallait voyager embrigadé, en groupe, et je n’aime pas ça. J’ai fait une exception en 1986 : je suis allé voir à Moscou Pelléas et Mélisande. Moscou était une ville horrible, sale et laide ! Aujourd’hui, c’est prodigieusement différent et je suis émerveillé par ces transformations.
Depuis 1993, je vais en Russie au moins une fois par an. J’ai bien sûr été très frappé par l’évolution économique, j’ai vu les files d’attente, la pénurie… Et aujourd’hui les magasins sont bien achalandés, on trouve une classe moyenne, des supermarchés partout. Tout le monde ne vit pas bien en Russie, mais il y a une hausse du niveau de vie indéniable. Moscou est très spectaculaire à ce niveau, New York paraît désuet à côté ! On sent une telle puissance. Et puis ils n’hésitent pas à démolir les choses laides, comme le Rossia, cet ancien hôtel soviétique, une espèce de verrue.
Une évolution qui se traduit aussi par un retour du fait religieux, notamment la restauration des édifices…
-- Hélas, ils ont reconstruit l’horrible église Saint-Sauveur, détruite par Staline. C’est hideux, nouveau riche, de l’or, du marbre partout… C’est pire que le Sacré-Cœur. En même temps, des petites églises de quartier ressurgissent, elles sont d’ailleurs assez jolies. J’y entre toujours et je suis frappé de voir de nombreux jeunes assister aux offices. Mais je n’évolue pas dans un milieu très religieux en Russie, mes amis ne sont pas vraiment concernés. À « Sainte Russie », je préfère le terme « Âme russe ». Il englobe et dépasse la religion, cela correspond plus à un sentiment de la vie en Russie. C’est la vie, un chant, une atmosphère, que l’on peut trouver dans un champ, une ville, une église…
Quel regard portez-vous sur l’évolution de la Russie ?
-- La Russie connaît la démocratie depuis vingt ans à peine, on vit encore une période de transition. Tout ne va pas changer en une génération ! Il ne faut pas oublier que le pays a toujours connu l’oppression, les tsars n’étaient pas de grands démocrates et la police secrète n’est pas une invention de Staline. Lorsque j’entends nos politologues clamer : « Il n’y a pas de liberté, Poutine est épouvantable ! », je pense que ces gens-là ne comprennent rien ! Moi, j’écoute mes amis russes, des gens éclairés, des intellectuels. Ils disent ne pas aimer leur Premier ministre tout en reconnaissant qu’il est l’homme de la situation. Nous avons du mal à comprendre que la liberté n’est pas le premier souci des Russes. Le modèle démocratique de 1789 est valable pour des petits pays occidentaux, mais il n’est pas universel ! On ne peut pas gouverner la Russie comme la France. Le mot « liberté » n’entre pas dans les valeurs russes : convivialité, hospitalité, oouverture, partage sont des mots beaucoup plus importants. Regardez la Tchétchénie et relisez Tolstoï : rien de nouveau ! Il y a cent cinquante ans c’était déjà le même problème avec des montagnards rebelles à tout pouvoir. Dans Tolstoï, il y a une scène extraordinaire où Nicolas I dit : « Il faut les exterminer ! »
Comment jugez-vous la dimension religieuse de la littérature russe ?
-- La dimension religieuse est présente chez les grands écrivains, mais de diverses manières. Pouchkine est très tourné vers l’Occident, cela ne le marque pas. Gogol subit une sorte de conversion, devient un peu fou et brûle ses écrits. Tolstoï est très intéressant : c’est un seigneur russe de campagne relié à la religion et il a été excommunié par l’Église orthodoxe. Il avait une foi certaine, mais en dehors de l’Église. Je lis tout ce qui paraît aujourd’hui — je suis soumis à la traduction, hélas — et je constate que la religion est absente. Ce n’est plus un grand thème, c’est une composante de la vie courante, mais on retrouve le destin, la tragédie, les grandes interrogations sur l’Homme. J’aime aller écouter les chœurs de moines dans les églises, les voix sont magnifiques. Il est amusant de constater qu’aucun compositeur n’a écrit de requiem ou de messe. Les Russes ont une religion : celle de la culture. Elle connaît un dynamisme énorme, dans tous les domaines. L’édition bouge beaucoup, vous avez quantité d’éditeurs qui se créent puis disparaissent. Que ce soit dans la culture ou dans les mœurs, la Russie est soumise à de multiples influences, tant orientales qu’occidentales, mais c’est un bloc. C’est le seul pays qui ait vaincu Napoléon, puis Hitler, je pense qu’elle vaincra la vulgarité occidentale qui l’envahit actuellement. Elle a une force de « congélation » qui la préserve, c’est une telle immensité.
La Russie aurait-elle pu rejeter son passé et sa culture ?
-- Non, c’est trop ancré et trop immense. Prague, que j’ai adorée, est devenue horrible avec ses hordes de touristes, ses crêperies, ses chaises en plastique… C’est pire que la place du Tertre ! À Saint-Pétersbourg, vous avez un McDonald : il a l’architecture d’une église orthodoxe, la Russie résiste. On retrouve toujours la vieille Russie si on cherche un peu. Ce qui m’émerveille le plus c’est la force, l’importance de la vie culturelle. On trouve 80 théâtres à Moscou, toujours pleins, six salles d’opéra… L’amour de la musique, du spectacle, de la littérature est toujours là. Les prix sont bas et on peut assister à des concerts, des pièces et des lectures extraordinaires. En Russie, on lit encore des poèmes dans les cafés ! Les Russes sont des gens qui ont des choses à dire, il n’y a pas d’art pour l’art, de petites choses, c’est un peuple qui est pétri de douleurs, de grands destins, de grandes histoires. Nous sommes futiles à côté, avec notre petit cinéma, nos petits tempéraments…
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Source : Numéro "Beaux Arts", Les Splendeurs de la Sainte Russie
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09/08/2010
Deftones : Rocket Skates
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
You're red, soaking wet.
I'm right next to you.
You're red, soaking wet.
Lets writhe, let me see you trip.
One move that will keep you wet.
Let's fall in a long sadistic trance.
Put the keys in our hands.
Guns. Razors. Knives.
(Fuck with me)
Guns. Razors. Knives
You're red soaking wet.
I'm right next to you.
You're red, soaking wet.
Lets sail in this sea of charms.
Lets drown underneath the stars.
Lets drink with our weapons in our hands.
Lets sleep in this trance.
Guns. Razors. Knives.
(Fuck with me)
Guns. Razors. Knives
You're red soaking wet.
I'm right next to you.
You're red soaking wet.
----------------------------------
Je vous souhaite un bon trip...
18:26 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Deftones : Diamond Eyes
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
To the edge 'till we all get off
I will take you away with me
Once and for all
Time will see us realign
Diamonds reign across the sky
Shower me into the same
Realm
Calculate I'll embrace hold on
(Come with me now)
Right away outer space with me
Once and for all
Time will see us realign
Diamonds reign across the sky
Shower me into the same
Realm
Time will see us realign
Diamonds reign across the sky
I will lead us to the same
Realm
When the coffin shakes
And the needle breaks
Come right away with me
Come on you're sick ?
Once and for all
Time will see us realign
Diamonds reign across the sky
Shower me into the same realm
Time will lead us to the same realm
I will lead us to the same realm
-------------------------
Chino Moreno : "I don't like listening to people's problems -- I like music. Music has been smothered with that complaining since the early-'90s. It gets old. Instead of going to the opposite side of the spectrum and listening to Black Eyed Peas, which is just straight silly, I choose to listen to more instrumental music. I do very little singing about myself on this record. I love songs where I can totally take myself out of being human. I can sing about really odd things, and they don't necessarily have to pertain to me at all. It paints a picture. Those are the kind of lyrics I grew up with -- like The Cure. Really visual images and no storytelling."
-------------------------
Il faut croire que le Verbe lui joue des tours... laisse glisser, ici et là, des fulgurances dont il ne doit pas même mesurer la portée.
-------------------------
Vers la Limite jusqu'à ce que nous soyons tous enlevés
Je t'emmenerai au loin avec moi
Une fois et pour toutes
Le temps nous verra nous réaligner
Les diamants règnent à travers le ciel
Me lavant dans le même
Royaume
Prémédite, j'étreindrai, attends
(Viens avec moi maintenant)
Tout de suite hors de l'espace avec moi
Une fois et pour toutes.
Le temps nous verra nous réaligner
Les diamants règnent à travers le ciel
Me lavant dans le même
Royaume
Le temps nous verra nous réaligner
Les diamants règnent à travers le ciel
Je nous emmènerai dans le même
Royaume
Quand le cercueil tremble
Et l'aiguille casse
Viens tout de suite avec moi
Viens tu es malade
Une fois et pour toutes
Le temps nous verra nous réaligner
Les diamants règnent à travers le ciel
Me lavant dans le même Royaume
Le temps nous emmenera dans le même Royaume
Je nous emmènerai dans le même Royaume
-------------------------
Nébuleuse MWC 922, enregistrée par les télescopes Palomar et Keck.
Comment se fait-il que cette nébuleuse ait une forme carrée ? Personne ne le sait vraiment.
-------------------------
" Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël : à l'orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l'occident trois portes. La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l'agneau. Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d'or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville avait la forme d'un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange ". Sainte Bible, Apocalypse 21 : 10-17
" [...] La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or pur, semblable à du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d'émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d'hyacinthe, le douzième d'améthyste. Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était d'une seule perle. La place de la ville était d'or pur, comme du verre transparent... " Sainte Bible, Apocalypse 21 : 18-21
-------------------------
Les signes s'amusent de nous...
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Deftones : Minerva
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
I get all...numb
When she sings it's over
Such a strange numb
And it brings my knees to the earth
And God bless you all
For the song you saved us...
You're the same...numb
When you sing it's over
Such a strange numb
It could bring back peace to the earth
So God bless you all
For the song you saved us...oh...
For the hearts you break, everytime you moan...
I get all...numb
We're the same... numb
And it brings our knees to the earth
So God bless you all
For the song you saved us... oh...
For the hearts you break, everytime you moan
And God bless you all on the earth...
-------------------------
Je deviens... engourdi
Quand elle chante c'est fini
Si étrangement engourdi
Et ça me fait poser mes genoux à terre
Et que dieu vous bénisse tous
Pour la chanson qui nous a sauvés...
Tu es comme moi... engourdi
Quand tu chantes c'est fini
Si étrangement engourdi
Cela pourrait ramener la paix sur terre
Et que dieu vous bénisse tous
Pour la chanson qui nous a sauvés... oh...
Pour les coeurs que tu brises
A chaque fois que tu gémis...
Je deviens... paralysé
Nous sommes pareils... paralysé
Et ça nous fait poser genoux à terre
Et que dieu vous bénisse tous
Pour la chanson qui nous a sauvés... oh...
Pour les coeurs que tu brises
A chaque fois que tu gémis
Et que dieu vous bénisse tous sur terre...
-------------------------
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Deftones : Hexagram
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Quand Chino Moreno hurle... la souffrance existentielle est exorcisée... la catharsis fait son oeuvre... l'étrange poésie de Chino officie... peut-être a-t-il simplement tiré le Yi-King pour formuler l'intuition de jeu que la Vie a déposé en lui ? Les mauvaises langues diront qu'il a fumé par-delà toute mesure, ce qui ne serait pas faux. Mais qu'importe...
Paint the streets in white !
Death is the standard
Breach for a complex prize !
I think it's sweet of you
And your parents are proud...
But I would expect it from anyone
Now to protect life's indigenous sound !
Worship ! Play, Play
Worship ! Play ! Worship ! Play
How the streets they swell !
While the animals make their way through the crowds !
If you keep listening you can hear it for miles...
God, I trust everyone quicker with every faint smile !
Worship ! Play, Play
Worship ! Play ! Worship ! Play
And the crowd goes wild !
And the camera makes you seasick !
God it's so sweet of you and I know you're proud
And the car bomb hits quick click, faint smile !
It's the same sound... it's the same, same... sound....
And the crowd goes wild !
And the camera makes you seasick !
God it's so sweet of you and you know I'm proud
And the car bomb tick ticks with the same sound !
Its the same sound ! With the same sound...
Hexagram...
-------------------------
Peindre les rues en blanc !
La Mort est le standard
Infraction pour un prix complexe !
Je pense que c'est gentil de ta part
Et tes parents sont fiers...
Mais je m'attendrais à ça de n'importe qui
Pour protéger à présent les sons indigènes de la vie
Adorer ! Jouer, jouer
Adorer ! Jouer ! Adorer ! Jouer
Combien transpirent les rues
Tandis que les animaux se fraient un chemin à travers les foules
Si tu persistes à écouter tu peux entendre ça sur des kilomètres alentours
Seigneur, J'ai bien plus vite confiance en n'importe qui doté d'un vague sourire
Adorer ! Jouer, jouer
Adorer ! Jouer ! Adorer ! Jouer
Et la foule devient sauvage
Et la camera te donne le mal de mer
Seigneur c'est gentil de ta part et je sais tu es fier
Et la voiture-bombe frappe vite en un déclic, vague sourire
C'est le même son... c'est le même, même... son
Et la foule devient sauvage
Et la camera te donne le mal de mer
Seigneur c'est gentil de ta part et tu sais que je suis fier
Et la voiture-bombe compte à rebours avec le même son !
C'est le même son ! Avec le même son...
Hexagramme...
-------------------------
15:27 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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07/08/2010
Témoignage : Denis, policier à la BAC : "Le flic est un sous-citoyen"
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Denis est policier à la Brigade anticriminalité (BAC). Il fait partie des hommes envoyés en renfort à Grenoble où des policiers sont menacés de mort par des caïds de cité. Il a accepté de témoigner pour Le Point.fr sous couvert d'anonymat. Édifiant.
"ON SE COUCHE DEVANT LES CAÏDS"
"Nos collègues de Grenoble ont leur nom et prénom tagués sur les murs du quartier de la Villeneuve. Et la seule réponse du ministère, c'est de les mettre au repos ou de les muter. Je suis dans la BAC depuis 10 ans. Aujourd'hui, je suis écoeuré. Une fois encore, on se couche devant les caïds. On nous a donné l'ordre de ne plus patrouiller en civil, de remettre nos uniformes pour ne pas être identifiés comme un flic de la BAC. C'est désastreux pour l'image. Les petits caïds se disent dans leur tête que les flics ont peur, qu'ils reculent. Parmi les policiers exfiltrés, il y a un major à deux mois de la retraite avec 15 ans de BAC derrière lui. C'est la honte."
"DE LA CHAIR À CANON"
"On se fout de la gueule des flics, on nous prend pour de la chair à canon. Quand on pense que Sarko avait promis de karcheriser les cités ! La hiérarchie fait tout pour minimiser la gravité de la situation. Personne ne sait ce qu'est devenu l'agent de sécurité qui a failli prendre une balle. C'est l'omerta. Heureusement, l'info circule entre nous, via les portables."
"GILETS PARE-BALLES PÉRIMÉS"
"Le 22 juillet, je me suis pointé au travail à midi. J'ai appris qu'à 16 heures je devais être à Grenoble pour une mission de neuf jours. Si tu refuses, t'es muté dans un service de merde. Alors, tu pars risquer ta peau pour 1.800 euros par mois. Mon métier, c'est de protéger les biens et les personnes. Pas de me faire tirer comme un lapin par un crevard de cité. Notre véhicule affiche plus de 100.000 kilomètres au compteur, à l'intérieur, le chauffage est bloqué. Voilà l'état de la police aujourd'hui, en tout cas de la sécurité publique, dont je fais partie. Rien ne fonctionne normalement, ni les voitures, ni les ordinateurs. Certains ont des gilets pare-balles périmés. Même nos brassards de police sont usés jusqu'à la corde, j'ai un collègue qui a été obligé de repasser au marqueur la lettre P du mot police."
"CE N'EST PAS LES CAÏDS QUI VONT FAIRE LA LOI"
"J'entends certains dire il faut envoyer l'armée. Qu'on nous laisse agir, et ça ira très vite. Ce n'est pas une vingtaine de petits caïds qui vont faire la loi. Ces derniers jours, avec les renforts qui ont débarqué, les types se tiennent à carreau. Hormis quelques marioles qu'il faut savoir calmer. Hier, on est tombé sur un crevard de ce genre. Le type était au téléphone quand on s'est approché pour le contrôler. Je m'adresse à lui en le vouvoyant pour lui demander de mettre fin à sa conversation téléphonique, il me répond en me tutoyant : "Tu es qui toi pour me demander de m'arrêter de téléphoner. Personne ne me contrôle ici." Il a pris direct deux pièces de cinq francs (des gifles). Après, il nous disait : "Bonjour, merci et au revoir." Bien sûr que je me mets hors clous en agissant ainsi. Mais pourquoi devrait-on baisser la tête ? Si tous les flics agissaient ainsi, les problèmes seraient vite réglés. Pour moi, ça, ce n'est pas une bavure, c'est une démarche citoyenne. Il faut arrêter de verbaliser le citoyen lambda et s'attaquer aux caïds, aux dealers, aux braqueurs. Quand un jeune de 20 ans roule dans une X6 qui coûte 120.000 euros et qu'il ne travaille pas, c'est à lui qu'il faut confisquer la voiture sur le bord de la route."
"SARKO NE SAIT PAS CE QUI SE PASSE"
"Il faut que la population sache que les policiers n'ont pas peur d'entrer dans les cités. Si nous n'y allons pas, c'est que nous avons ordre de ne pas y aller. Aujourd'hui, la hantise des autorités, c'est la bavure, l'émeute, l'embrasement. Mais à force de reculer, de renoncer, on arrive à des situations comme aujourd'hui. Un jour, on se réveille, c'est trop tard, c'est l'effet boomerang. Je ne crois pas que les conseillers de Sarko lui disent la vérité sur ce qui se passe. Il faudrait que tous ces délégués à la sécurité, préfets ou autres viennent tourner une nuit avec la BAC pour voir l'étendue des dégâts. On dit ici qu'un flic du Raid a eu dans la jumelle de son fusil un voyou perché sur un toit avec un lance-roquettes. Et qu'il n'aurait pas reçu l'ordre de tirer. Si j'avais été à sa place, j'aurais appuyé sur la détente. Et cela ne m'aurait pas empêché d'aller manger une pizza après. Est-ce qu'on attend qu'il pulvérise un fourgon de flic ?"
"LA PAROLE D'UN FLIC NE VAUT RIEN"
"Les flics vont se mettre à tirer. S'ils ne l'ont pas encore fait, c'est parce que la peur de perdre leur boulot est plus forte. Mais les flics en ont ras le bol. Après 15 ans de police, sans le moindre problème, je me suis retrouvé du jour au lendemain mis en garde à vue, perquisitionné à mon domicile parce qu'un crevard de cité, multirécidiviste, m'avait accusé de l'avoir agressé. Ce qui était faux. Mon service de nuit à peine terminé, je me suis retrouvé en garde à vue, puis mis en examen par le doyen des juges d'instruction. Pourtant, je suis un des flics les plus décorés de ma génération. Le doyen en question qui n'avait jamais mis les pieds dans un commissariat, ni même dans une voiture de flic m'expliquait comment il fallait que j'intervienne sur la voie publique. J'ai été suspendu durant neuf mois, privé de salaire. Je vivais avec 300 euros par mois. Si je ne me suis pas mis une bastos dans la tête, c'est parce que mes proches m'ont soutenu. Au bout du compte, j'ai été relaxé par le tribunal. La parole d'un flic aujourd'hui ne vaut rien. Ni devant un jeune de cité, ni devant un juge, ni devant un élu. Le flic est un sous-citoyen."
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06/08/2010
Et ils se prosternaient à l’orient devant le soleil.
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« 16 Et il me conduisit dans le parvis intérieur de la maison de l’Eternel. Et voici, à l’entrée du temple de l’Eternel, entre le portique et l’autel, il y avait environ vingt-cinq hommes, tournant le dos au temple de l’Eternel et le visage vers l’orient; et ils se prosternaient à l’orient devant le soleil.
17 Et il me dit: Vois-tu, fils de l’homme? Est-ce trop peu pour la maison de Juda de commettre les abominations qu’ils commettent ici? Faut-il encore qu’ils remplissent le pays de violence, et qu’ils ne cessent de m’irriter? Voici, ils approchent le rameau de leur nez.
18 Moi aussi, j’agirai avec fureur; mon oeil sera sans pitié, et je n’aurai point de miséricorde; quand ils crieront à haute voix à mes oreilles, je ne les écouterai pas. » Sainte Bible, Ézéchiel 8
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La Turquie dans l'Europe ?
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Je suppose que tout comme pour Aristote, nous devrions interdire prochainement l'étude, dans nos lycées, des "Mémoires d'Outre-Tombe" de Chateaubriand. Il est connu que nos élites n'aiment pas les visionnaires.
"Considérer la Turquie telle qu’elle était au règne de François Ier, comme une puissance utile à notre politique, c’est retrancher trois siècles de l’histoire.
Prétendre civiliser la Turquie en lui donnant des bateaux à vapeur et des chemins de fer, en disciplinant ses armées, ce n’est pas étendre la civilisation en Orient, c’est introduire la barbarie en Occident ; des Ibrahims futurs pourront ramener l’avenir au temps de Charles Martel, ou au temps du siège de Vienne… Je dois remarquer que j’ai été le seul, avec Benjamin Constant, à signaler l’imprévoyance des gouvernements chrétiens : un peuple dont l’ordre social est fondé sur l’esclavage et la polygamie est un peuple qu’il faut renvoyer aux steppes des Mongols.
Il est bien difficile de prévoir quelle sera la conduite d’une race d’homme qui n’ont point les idées européennes. A la fois rusés comme des esclaves et orgueilleux comme des tyrans, la colère n’est jamais chez eux tempérée que par la peur.
En principe de grande civilisation, l’espèce humaine ne peut que gagner à la destruction de l’empire Ottoman : mieux vaut mille fois pour les peuples la domination de la croix à Constantinople que celle du Croissant… tous les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet. On dit que le sultan actuel a fait des pas vers la civilisation… Depuis quand l’apprentissage machinal des armes est-il la civilisation ? C’est une faute énorme, c’est presque un crime, d’avoir initié les Turcs dans la science de notre tactique.
Vous ne voulez pas planter la croix sur Sainte Sophie ? Continuez de discipliner des hordes de Turcs, d’Albanais, de Nègres et d’Arabes, et, avant vingt ans peut-être, le croissant brillera sur Saint Pierre. Appellerez-vous alors l’Europe à une croisade contre des infidèles armés de la peste, de l’esclavage et du Coran? Il sera trop tard."
Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, Lettre à Madame Récamier, 1828
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Culture de Droite
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Une citation que j'ai trouvée chez la charmante Aphrodite, en résonances avec tout ce que l'ami XP nous dit depuis des années à propos des Gardiens de Vaches Diplômés. Ne me demandez pas de vous expliquer, z'aviez qu'à suivre. Ou alors adressez vous à l'intéressé.
Comme par chance j'ai abordé le concept de Paideia grâce au livre du même titre de Werner Jaeger qui analyse au scalpel le principe d'Areté je ne puis, quant à moi, que comprendre l'écart monumental qui existe entre le Savant et l'homme de caractère. Histoire de bien remuer la merde, il est bon de rappeler combien les musulmans apprécient les Savants et méprisent les hommes de caractère. Tout au long de leur histoire ils ont pourchassé ces derniers qui, probablement, ne faisaient pas assez de courbettes en direction de la Mecque.
"Au sens classique, la « culture » (pensons à Cicéron ou à Sénèque) n'eut pas le sens d'érudition, ni d'intellectualisme, mais le sens de formation de l'esprit et du caractère de la personne. Si elle recouvrait ce sens, alors se présenterait, pour une culture de Droite, le devoir d'indiquer des modèles ou idéaux humains, et ce dans une formulation susceptible de leur conférer une valeur normative et une réelle force de suggestion. On a vraiment grand besoin, aujourd'hui, de personnes qui ne bavardent pas, qui n'« écrivent » pas, qui ne discutent pas, mais qui commencent par être. Ces personnes en tireraient une autorité et un prestige, et cela produirait des effets difficilement réalisables par d'autres voies."
Julius Evola - Explorations, Ed. Pardès
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01/08/2010
The Amboy Dukes 2009
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Avant d'être la star du Hard Rock que l'on connaît, Ted Nugent, redoutable guitariste aux incessantes controverses (il chasse à l'arc et au fusil, milite pour la liberté du port d'arme, vote républicain et passe son temps à insulter tout ce que l'Amérique comporte de démocrate) a été membre d'un groupe de rock psychédélique légendaire dans les environs de Detroit, ville industrielle, où un certain son est né et a contribué fortement aux heures glorieuses de la musique populaire américaine : la Tamla Motown d'une part, mais aussi The MC5, The Stooges et le groupe, donc, du jeune Ted Nugent, The Amboy Dukes.
Le 17 Avril 2009 le groupe s'est reformé le temps de 3 chansons à l'occasion de la remise d'un titre honorifique aux Detroit Music Awards au Fillmore de Detroit. Les voici pour vous...
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Malika Sorel : Les enfants issus de l’immigration ont des problèmes identitaires profonds
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Norman Spinrad : « La guerre sainte a déjà commencé »
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Entrevue avec Norman Spinrad pour les gôchistes consensuels de Rue89... à l'occasion de la publication de son nouveau livre "Oussama".
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-- Depuis « He walked among us », vos romans sont centrés sur la religion et l'imposture (« Ralf », « Oussama »). La religion est-elle toujours l'opium du peuple, plus que le sexe et l'argent ?
Le mot « religion » peut signifier deux choses. D'une part, la recherche sincère de la vraie expérience transcendantale -le bouddhisme originel, le vrai islam soufi, le zen…
D'autre part, la religion hiérarchique, imposée, basée sur des règles : l'islam en Iran ou dans les régions talibanes, l'église catholique romaine : ici, religions et Etats ne sont toujours pas séparées. D'ailleurs, « la séparation de l'Eglise et de l'Etat » est plus ou moins une invention des révolutions américaine et française.
Ce genre de religion est effectivement de l'« opium du peuple ». Un des thèmes importants du livre est le contraste entre le vrai islam (un sentier vers l'éclaircissement spirituel) et l'islam tel qu'il est utilisé par gouvernements et les organisations terroristes, à des fins politiques.
-- Ou alors, la guerre contre le terrorisme est-elle le nouveau leurre, et le nouvel opium, des démocraties (donc du peuple) ?
Non, il y a juste une lutte entre les démocraties libérales modernes et les régimes d'esprit théocratique réactionnaire. Le terrorisme ne peut pas être une idéologie, c'est seulement une stratégie.
-- Quelles ont été les recherches sur l'islam effectuées par l'Occidental que vous êtes ?
Le Coran, évidemment. Et beaucoup, beaucoup de choses sur Internet. Une lecture-clé était « Hadj », de Michael Wolfe, dans lequel cet auteur américain raconte son pèlerinage à La Mecque.
-- « Oussama » met en scène une sorte de guerre froide à l'heure du pétrole : Etats-Unis contre Califat. Croyez-vous au choc des civilisations ?
Absolument ! L'affrontement des civilisations est le principal moteur de l'Histoire humaine. Les Européens face aux Amériques et à l'Afrique. Les Moghols islamiques en Inde. L'Occident face à la Chine et au Japon.
La moitié des romans de science-fiction écrits portent là-dessus. Et mes propres romans historiques, le « The Druid King », sur la confrontation de Rome et de la Gaule, et « Mexica », l'histoire de la conquête du Mexique par Cortez [non traduits en France, ndlr].
-- Une telle guerre sainte va-t-elle vraiment arriver selon vous ?
Elle a déjà commencé. Dans une forme ou une autre, depuis les croisades.
-- Quelles sont les différences générales que vous ressentez, entre l'attitude des peuples américain et français vis à vis de l'islam ?
Je crois que l'Amérique accepte davantage les religions minoritaires. Ou qu'ils ont plus d'indifférence envers elles. Qu'ils sont plus indifférents que les Français envers l'islam. Le vote d'une loi concernant le port d'un vêtement paraît ridicule pour un Américain.
En France, la population est à 10% musulmane, et une bonne partie résiste à l'intégration culturelle. L'islam est donc une question sérieuse, et plus tendue. Pour le Français non-musulman, ça peut être un danger pour la cohérence culturelle française. C'est beaucoup plus politique qu'aux Etats-Unis, où il y a un fort préjugé contre les Arabes, pas contre leur religion elle-même.
-- Comment vous sentez-vous dans la France de Sarkozy ? Et dans les Etats-Unis d'Obama ?
Je ne crois pas qu'il y ait une « France de Sarkozy, », mais plutôt un Sarkozy en France. Bien que je n'admire quasiment rien de son programme politique, j'admire vraiment sa spontanéité, sa volonté pour reconnaître ses erreurs, ses changements soudains. Je crois qu'il a montré une assez bonne maîtrise de la crise financière. Et il est très bon à la télé.
Un exemplaire d' "Oussama" lui a été envoyé, à lui ou à son cabinet, et j'ai reçu un mot de remerciement avec sa signature manuscrite. Je ne sais pas s'il a lu le roman.
Les Etats-Unis d'Obama, c'est une région sinistrée, mais pas du tout à cause d'Obama. Après tout, on lui a donné deux guerres et une catastrophe économique comme héritage de Bush.
-- Que pensez-vous de lui, et de son rapport à l'islam ?
Je crois qu'Obama a fait des efforts significatifs pour courtiser l'islam et les musulmans.
Mais tout est basé sur une admiration fantaisiste que les gens ont pour lui. Tout le monde pense qu'il a toujours raison, qu'il est intelligent et persuasif et que donc, puisqu'il a si raison et est un si bon orateur, il sera en mesure de persuader les islamistes de suivre sa voix. Rien n'est plus éloigné de la vérité.
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Robert Redeker : La burqa contre la civilisation
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
La burqa est un signe politique bien plus que religieux. Toute politique passe par une sémiologie, une manipulation des signes. Arme psychologique aux mains de l’islam politique, autrement dit l’islamisme, la burqa fait figure d’élément de propagande : montrer aux foules que l’islam politique est bel et bien présent, au coeur du monde occidental, qu’il s’étend de façon irrésistible.
Dans cette perspective, la burqa est aussi un marqueur de territoire : montrer aux autochtones que leur territoire ne leur appartient plus totalement.
Donner une visibilité à l’islam politique, tel est le sens de la burqa. Défendre et développer le port de la burqa s’inscrit dans une stratégie : rendre visible l’islam politique.
Dès lors, interdire la burqa ne revient pas à porter atteinte à la liberté de penser et de croire, mais à infliger une défaite à cet islam politique.
Anthropologiquement, la burqa représente pourtant le contraire de la visibilité : elle rend invisibles les femmes. Elle les escamote, les fait disparaître du jour, les expulse de la lumière. Ce dispositif s’exerce par un double jeu autour du “voir” : d’un côté faire voir l’idée, la force de l’islam politique, et de l’autre effacer celles qui portent dans l’espace public cette idée, les femmes, les rendre invisibles en les couvrant d’une bâche. Certains signes religieux soulignent la foi, l’accompagnent dans l’espace public, réussissant à donner un vêtement à l’âme, redoublant la visibilité de la personne, de son corps, de son visage, par la visibilité de sa spiritualité. La kippa, la croix chrétienne, le costume d’un moine ou d’une moniale, et même le hidjab (le voile ou foulard musulman qui ne cache pas le visage) y parviennent. La burqa, au contraire, ne souligne rien : elle élimine la femme du regard d’autrui, la désincarne radicalement pour ne laisser paraître qu’une terrible abstraction, celle du pouvoir temporel d’une idée délirante. Bref, la burqa déspiritualise autant qu’elle désincarne.
Emmanuel Levinas nous l’a enseigné : l’être humain se définit par le visage. Chaque enfant, chaque homme, chaque femme identifie sa personne, dans ce qu’elle a de plus original, avec son visage. C’est avant tout sur le visage qu’apparaît le moi. Vivre en être humain revient à jouer le jeu de l’échange des visages. Mieux : l’échange des visages forme l’humanité comme communauté. Nous montrons nos visages pour être reconnus par les autres comme appartenant à la famille humaine. Le “je” et le “tu” naissent du dialogue des visages, dia logue fondateur qui précède le dialogue verbal. La burqa soustrait le visage à la visibilité, l’élimine. Caveau de tissu, elle détruit chez la femme qu’elle ensevelit le droit d’appartenir à la communauté humaine dans la mesure même où elle lui interdit d’entrer dans la sphère du dialogue.
L’homme, la femme et l’enfant sont, à la différence des animaux et à la ressemblance des divinités, des êtres d’apparition. Rien ne symbolise plus profondément la nature apparaissante des humains que les visions de la vierge Marie – qui n’est pas une déesse, mais une femme – à Lourdes et à Fatima. Nous nous apparaissons les uns aux autres. Le visage se détache de l’horizon, ou bien de la foule anonyme, fait fond sur l’indifférencié pour nous regarder, nous sourire, nous parler. Et le corps suit. Mais, recouverte par la burqa comme un tas de gravats sur un chantier, la femme a été volée de son visage et de son corps. Elle n’est plus qu’une forme inhumaine, vague et sombre. La burqa n’est pas seulement le sépulcre de la femme, mais de l’humanité.
Rendant visible l’islamisme et invisibles les femmes, la burqa n’est pas compatible avec la conception française – et, plus largement, européenne – de la civilisation. Dans un roman visionnaire, écrit au début du siècle passé, l’Auberge volante, Chesterton imagine l’islamisation de l’Angleterre, la constitution d’un Londonistan, l’imposition de la charia, la fermeture des pubs, c’est-à-dire de l’âme britannique, malheurs permis par la tyrannie d’un politiquement correct humanitaire. Rebarbarisante, déshumanisante, la burqa, qui veut ôter le féminin de l’ordre du monde, est le cheval de Troie du danger perçu dans les années 1910 par Chesterton : l’islamisation des sociétés européennes, la victoire de l’islam politique. C’est pourquoi cette interdiction sur le territoire national s’avère fondamentalement – en fonction des fondamentaux de la civilisation française – légitime, malgré les récriminations de quelques-uns.
Robert Redeker, philosophe
Source : Valeurs Actuelles
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Robert Redeker est toujours sous la menace d'une fatwa en provenance d'une certaine religion d'Amour, de Tolérance et de Paix, depuis 2006.
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30/07/2010
Elisabeth Lévy Vs Martin Hirsch
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Pour rebondir sur la déclaration de Martin Hirsch que j'avais évoqué ici, voici l'intervention d'Elisabeth Lévy, hier soir sur RTL... tranchante.
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Immigration : Michèle Tribalat, une femme courageuse...
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Michèle Tribalat, Max Gallo, Jean-Louis Bourlanges étaient les invités de l’émission "L’Esprit Public" sur France Culture le 25 Juillet dernier.
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