19/12/2009
Par delà le bien et le mal de Nietzsche
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Partie 01/04
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13/12/2009
Qui imposera sa loi, la République, ou la charia ?
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Certains de mes collègues blogueurs de la "réacosphère" se moquent bien des organisations du type de Riposte Laïque. Pourquoi ? Parce que c'est la République et que cela ne leur convient pas pour tout un tas de raisons que je ne vais pas développer ici. Et bien pas moi. Je me réjouis qu'une Gauche Républicaine et Laïque puisse, enfin, ouvrir les yeux face à l'Islam et à son projet de colonisation.
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Après la mission parlementaire, après la votation suisse, plus rien ne devra être comme avant
La mission parlementaire sur le voile intégral va en finir avec ses auditions. Constituée grâce à l’initiative du député de Vénissieux André Gerin, elle a auditionné, mercredi dernier, notre collaborateur Pascal Hilout, dont l’intervention, qui circule abondamment, a fortement marqué les esprits.
Nul doute que nos parlementaires ont découvert, pour beaucoup d’entre eux, une réalité qu’ils ne connaissaient pas.
Ce samedi, lors d’une réunion publique, à Vénissieux, André Gerin a eu des paroles très fortes, qui ont marqué l’assistance. Il a qualifié le voile intégral de face visible d’un iceberg beaucoup plus profond, affirmant que cette tenue insupportable pour la dignité humaine n’était que l’arbre qui cache une forêt inquiétante.
Il évoqua les émeutes de 2005, qui avaient touché 800 communes. 80 % des agressions des émeutiers visaient des symboles de la République, 300 écoles furent vandalisées ou brûlées. Il accusa les fondamentalistes d’avoir encouragé ces émeutes.
Il rappela que, selon le juge Bruguière, entre 1995 et 2001, 1.100 jeunes vivant en France étaient passé par l’Afghanistan. Il évoqua les attentats de 1995, le rôle de Khaled Kelkal, passé par les mosquées de la région lyonnaise. Il parla du fameux imam Bouziane, expliquant qu’il y en avait 8.000 comme cela en France !
Il affirma que le discours de victimisation était insupportable, osant dire que ce n’est pas parce qu’on est musulman qu’on est victime, en France. Il s’indigna du racisme anti-français qui se développe sur notre territoire, et du côté tabou de cette question. Il fit savoir qu’il souhaitait que la mission qu’il préside – qui n’a pas vocation à proposer un texte de loi – saura convaincre députés et gouvernement de la gravité de la situation, et de la responsabilité de l’Etat, pour prendre toutes les dispositions nécessaires pour réaffirmer les valeurs de la République, contre celles de la charia.
André Gerin finissait son intervention en évoquant l’ampleur du changement de notre pays, depuis 30 ans, et l’islamisation de la vie sociale qui s’installe, y compris dans nos entreprises, comme le témoignage de syndicalistes et de chefs d’entreprise, ce jeudi, l’a confirmé.
Vénissieux, samedi, 15 heures. De gauche à droite, Faiza Alami, Pierre Cassen, Michèle Picard, André Gerin, Michèle Vianès, Hubert Sage
A une tribune où siégeaient notre rédacteur en chef Pierre Cassen, Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes, Hubert Sage, président de l’ADLPF de la Vallée du Rhône, Faiza Alami, vice-présidente de Ni Putes Ni Soumises, et Michèle Picard, maire de Vénissieux, chacun sût gré au député de dire, sans tourner autour du pot, ni craindre les foudres du politiquement correct, d’exprimer, avec des mots simples, toute la gravité de la situation. Comme le fit remarquer, lors de son intervention, Pierre Cassen, la mission qu’il préside a suscité beaucoup d’espoir, chez les Français, et il serait catastrophique, pour l’image du politique, que « la montagne accouche d’une souris ».
Voyez : Intervention à Venissieux de M. Gerin
Si la situation est aussi grave que l’a décrite – avec raison - André Gerin, il faut des remèdes démocratiques qui soient à la hauteur de l’agression que les islamistes infligent à notre pays. Nous proposons à nos lecteurs de nous faire parvenir des idées de lois qu’ils mettraient en place, s’ils étaient les législateurs. Nous sélectionnerons les meilleures, si elles sont applicables et compatibles avec l’esprit républicain, pour les publier. Nous émettons par ailleurs des réserves sérieuses sur la tentation, évoquée par certains députés, de demander aux responsables de l’hypothétique « islam de France » de relayer les conclusions de la mission auprès des musulmans. Comme l’a dit Pierre Cassen ce samedi, comme le réaffirme Chantal Crabère dans une lettre adressée aux députés, la République n’a rien à demander à des ministres du Culte – parmi lesquels les plus réactionnaires venant d’Arabie Saoudite, du Maroc, d’Algérie… – elle doit se contenter d’être ferme, et de se montrer capable de faire respecter ses lois, ce qui n’est plus le cas depuis trente ans dans de nombreux territoires perdus.
Voyez : Intervention de Chantal Crabère
La votation des Suisses, la semaine dernière, a constitué un tsunami. Grâce à elle, la parole se libère. Battus dans les urnes, les élites et les commissaires politiques du politiquement correct se déchaînent dans les médias, et sur les plateaux de télévision, crachant toute leur haine sur les électeurs suisses. Ils ne leur pardonnent pas d’avoir osé dire, avec les moyens dont ils disposaient, un bulletin de vote, moyen le plus démocratique qui soit, ce que tout citoyen européen constate : l’offensive islamiste est de plus en plus insupportable, et elle constitue une menace effrayante pour notre civilisation et nos principes démocratiques.
Et pendant ce temps là, en France, comme si de rien n’était, des élus continuent à céder des terrains publics, via les baux emphytéotiques, pour une bouchée de pain. Il faut interdire les baux emphytéotiques, qui sont du détournement de bien public. Aucun débat ne semble à l’ordre du jour sur la symbolique des minarets. Aucune réflexion sur la pertinence des mosquées : sont-elles de simples lieux de prières, comme les autres ? Favorisent-elles l’intégration ? Grâce à elles, y a-t-il moins de femmes voilées, moins de fillettes voilées, moins de commerces communautaristes, moins de délinquance ? Ce sujet serait-il aussi tabou que le racisme anti-français ?
Et pendant ce temps là, nous avons un ministre de l’Intérieur qui, imitant son ami le Président de la République, renvoie dos-à-dos l’islamisme et l’islamophobie. Nous avons un ancien ministre de Lionel Jospin, Jean-Pierre Chevènement, qui ose dire qu’il préfère, sur la burqa, les recommandations du CFCM qu’une loi ! Et nous avons un autre ancien ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, qui explique que les prières musulmanes dans les rues de Barbès seront légitimes jusqu’en 2013, date de la construction de la mosquée ! Comment s’étonner, avec de tels ministres de l’Intérieur, que trente ans de gouvernement UMPS ait donné un tel résultat ?
La France est à un carrefour de son histoire. Soit le gouvernement, et le Président de la République, enterrent les travaux de la mission parlementaire, à l’instar du rapport Obin sur l’Education nationale, et l’islamisation-colonisation de notre pays continuera de plus belle, jusqu’à une victoire sans combat, ou une guerre civile, autre issue possible…
Soit, suite à la mission parlementaire, et à la votation suisse, malgré les intimidations du landernau politico-médiatique, elle prend la mesure, à l’instar d’André Gerin et de beaucoup de députés de la mission, de l’ampleur du désastre de ces trente dernières années. Elle se montre enfin capable d’écouter Ayaan Hirsi Ali, ou Bat Ye’Or, dont nous publions une interview exclusive, grâce à Paul Landau.
Voyez : Entretien avec Bat Ye'Or
Elle change alors de cap à 180°, et elle mobilise tout le pays, autour des valeurs de la République. C’est naturellement cette deuxième hypothèse que notre journal soutiendra, tout au long des prochaines semaines. Nous savons que RL est lue par de nombreux députés membres de la mission. Nous comptons sur nos rédacteurs, mais aussi sur nos lecteurs, pour faire des propositions, que nous publierons avec plaisir dans nos prochains numéros. Peut-on encore sauver la République face à l’islamisation de notre pays, peut-on encore sauver la laïcité, face au cancer communautariste ? Qui imposera sa loi, la République, ou la charia ? Y a-t-il encore un pilote dans l’avion laïque et républicain ?
Certains collabos, dont de nombreuses élites de droite comme de gauche, ont choisi la charia.
Nous c’est la République, une et indivisible, avec le peuple, contre le fascisme islamiste…
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Signez la pétition contre la Burqa et le voile...
Source : Riposte Laïque
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12/12/2009
Je suis un Suisse
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Née en 1941, Wassyla Tamzali a été avocate à Alger puis directrice des droits des femmes à l'Unesco. Elle milite dans le mouvement féministe maghrébin. Elle a publié, en 2007, chez Gallimard, Une éducation algérienne. Là elle publie Une femme en colère - Lettre d'Alger aux Européens désabusés (Gallimard).
Dans "Une femme en colère", vous vous demandez si le féminisme laïc a rempli son rôle historique.
Depuis plus d'un siècle des penseurs, des intellectuels, des féministes tentent de montrer que, sans renier l'islam, on peut arriver à des attitudes différentes de celles qui ont cours. Un constat de mon livre, c'est que ce travail n'a pas eu de prise sur l'intérieur même du problème. D'où mon intérêt pour l'apparition en force de ces femmes qui se battent en restant dans le giron de la religion, et ma question : "Le féminisme laïc a-t-il fait son temps ?" Mais c'est une figure de style.
Je suis, et je reste, ancrée dans une culture universaliste. Le féminisme maghrébin auquel j'appartiens a été porté par les mouvements de décolonisation avec la participation massive des femmes, et, quels que soient les résultats, ces mouvements parlaient de liberté et d'égalité.
Vous êtes pessimiste sur la situation des femmes aujourd'hui. Croyez-vous vraiment que les avancées sociales soient de simples réaménagements du système patriarcal ?
Si les réformes sociales sont la seule solution, oui. Que penser du travail si les femmes sont de plus en plus obligées de se voiler pour aller travailler ? La culture du harem a pris possession de la rue, ce n'est pas la modernité qui est entrée dans les maisons ! Prenons l'éducation, qui est la panacée des réformateurs. A travers l'éducation religieuse dans les écoles on enfonce dans la tête des petits que la domination des femmes est voulue par Dieu.
Notre tradition méditerranéenne n'a peut-être pas inventé la domination des femmes, mais le système familial le plus efficace pour la maintenir vivante assurément. Les Etats modernes postcoloniaux ne nous ont pas libérées de la "République des cousins", pour reprendre Germaine Tillion. Même le texte coranique n'est pas arrivé à bout de la morale sexuelle méditerranéenne. Le Prophète de l'islam avait pourtant ouvert une brèche dans la domination masculine séculaire. L'homme et la femme, créés en même temps, sont chassés du paradis pour une faute commune : "Vous continuerez à vous battre jusqu'à la fin des temps." Ça n'a pas duré longtemps, avec le temps les exégètes ont rétabli l'idée d'une femme diabolique et dangereuse, d'où l'idée de l'enfermer.
Aujourd'hui nous sommes confrontés à un vaste chantier d'endoctrinement sur l'infériorité des femmes mené par des savants, par l'école, les télévisions par satellite, les cassettes audio, les prêches des mosquées, les milliers d'imams autodidactes, et des stars médiatiques. Alors quand, ici, à Paris, on me parle de liberté et de choix de se voiler, je souris.
La question de l'égalité est une question éthique ; elle doit être abordée sur le plan des principes et pas par des réformes sociales. D'où la nécessité de la laïcité, elle seule peut renverser les rapports d'oppression dont souffrent les femmes et les hommes dans les sociétés musulmanes ; seule la laïcité peut conduire à l'émergence d'une conscience moderne musulmane.
La manière dont ce débat est posé en France fait, selon vous, que les féministes elles-mêmes ne mettent plus l'égalité au centre de leurs préoccupations.
Certaines féministes, dont les discours confortent les antiféministes. Elles rejoignent une frange de l'intelligentsia de gauche qui pense qu'on ne peut plus changer le monde et qu'il faut l'accepter comme il est. Aujourd'hui on veut dialoguer avec tout le monde, on balaye toutes les difficultés et on cache la poussière sous le tapis pour avoir la paix. On ne veut pas aborder les questions de fond. On semble tout accepter dans un mouvement de fraternité retrouvée mais, en réalité, c'est pour mieux contrôler la planète.
Notre époque est celle du dérapage contrôlé. Ce sont les femmes qui payent, et les féministes que l'on envoie au casse-pipe se battre contre des bouts de chiffon. Le voile, la burqa sont des leurres sur lesquels nous nous épuisons. Nous sommes réduites à des combats ridicules, alors que le fond est grave. Qui s'intéresse au fond des choses ?
Qu'avez-vous envie de dire aux filles, qui, en France, revendiquent le port du voile ?
Qu'elles sont tombées dans un piège. Certaines se sont voilées par jeu, par provocation, mais aussi par rébellion contre l'ordre dominant, trouvant là une définition de la liberté. J'ai envie de leur dire qu'on ne peut pas exprimer sa liberté en se jetant pieds et poings liés dans une culture dont l'objectif est la domination des femmes.
Les mouvements des années 1970 ont été le rejet de toute identification. Aujourd'hui, on ne se lève que pour revendiquer son identité et, en général, une identité de victime ; exemple, les Indigènes de la République, les prostituées... Face à quoi on nous demande d'abandonner l'idée que l'histoire va dans le sens de l'émancipation des femmes et de l'égalité pour tous.
Nous serions des ringardes, et les femmes voilées représenteraient le futur né des couches de la liberté, et de la décolonisation. Elles aident à la démocratie réelle et nous entretenons des conflits de culture entre les peuples !
Vous êtes également critique à l'égard de l'islam modéré.
L'islam modéré est un concept politique. Il concerne les appareils politiques, il relève de la tactique politicienne et ne m'est d'aucune aide, je dirais même qu'il est dangereux. Ce qui m'intéresse, c'est de m'interroger avec ceux qui partagent mon histoire, mes inquiétudes comme mes espoirs, sur ce qui fait peur aujourd'hui dans l'islam. Et d'abord en parler avec les musulmans.
Ils sont nombreux à rejeter l'islamisme sous toutes ses formes. Je voudrais leur dire qu'au lieu de voir dans le débat sur la burqa les signes du racisme, ils devraient dire qu'ils refusent la burqa et que c'est abject de vouloir mettre les femmes dans cette posture. Une grande manifestation dans ce sens aurait changé la face du problème, dont la clé est entre les mains des musulmans silencieux, et de leur courage de dire ce qu'ils pensent. Ces musulmans existent, ils sont très nombreux, mais pour l'heure leur musique est ténue, faible, elle n'intéresse pas les médias.
Comment expliquez-vous qu'au Maroc, en Algérie, en Tunisie, des femmes intellectuelles décident de se voiler ?
On évoque plusieurs raisons, et j'en vois plusieurs, comme la recherche d'une honorabilité, une bonne conduite, l'affichage de sa soumission pour attirer les hommes, etc. Mais je veux dire ici que l'explication religieuse ne me convainc pas, j'ai vécu l'islam dans ma famille où les femmes et les hommes pratiquaient leur religion sans avoir besoin de tous ces signes. Je crois plutôt que la raison principale est que le voile est vécu comme un rempart contre la violence sexiste, symbolique ou exprimée.
Il y a des écoles et des universités, des lieux, en Algérie, où l'on ne peut plus être dévoilée. En arabe algérien on dit qu'une femme dévoilée est nue, ce qui en dit long. C'est un rempart illusoire ; dans mon livre je montre l'escalade de la violence dans les rues arabes où il y a de plus en plus de femmes voilées.
Vous dites que même où l'islamisme politique n'a pas triomphé, l'islamisation des moeurs est en train de gagner.
Oui. Désormais, l'islamisation des moeurs triomphe, elle s'étend sous la bonne garde de la violence islamique qui n'est qu'endormie. Je ne me fais pas d'illusion. Mais je suis une irréductible optimiste. Les "bonnes musulmanes" qui se battent dans le giron de la religion sont la preuve que le phénomène d'oppression ne peut durer éternellement. Et aussi parce que de notre côté, nous, féministes laïques, nous sommes toujours mobilisées, avec les hommes et les femmes de nos pays qui ont, malgré tout, le goût de la liberté.
Source de l'entrevue, Journal Le Monde (Thanks à Jc)
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Reprenons deux ou trois choses...
Qu'avez-vous envie de dire aux filles, qui, en France, revendiquent le port du voile ?
Qu'elles sont tombées dans un piège. Certaines se sont voilées par jeu, par provocation, mais aussi par rébellion contre l'ordre dominant, trouvant là une définition de la liberté. J'ai envie de leur dire qu'on ne peut pas exprimer sa liberté en se jetant pieds et poings liés dans une culture dont l'objectif est la domination des femmes.
(...)
Vous êtes également critique à l'égard de l'islam modéré.
L'islam modéré est un concept politique. Il concerne les appareils politiques, il relève de la tactique politicienne et ne m'est d'aucune aide, je dirais même qu'il est dangereux.
(...)
Vous dites que même où l'islamisme politique n'a pas triomphé, l'islamisation des moeurs est en train de gagner.
Oui. Désormais, l'islamisation des moeurs triomphe, elle s'étend sous la bonne garde de la violence islamique qui n'est qu'endormie.
A la lecture de ces propos scandaleux (dignes de LE PEN ou DIEUDONNE), nous devrions nous méfier de cette Wassyla Tamzali, car ce doit être une dangereuse fasciste et raciste puisqu'elle s'en prend à la religion et à la culture des... euh... immigrés. Vous rendez-vous compte, elle ne différencie pas l'"Islamisme" de l'"Islam", elle condamne le voile, parle d'"islamisation des moeurs" ! La Démocrassie est menacée...
Je tiens à signaler la présence d'autres fascistes/racistes très dangereux pour la démocratie :
Rosnert Ludovic Alissoutin, docteur en droit sénégalais
Rosnert Ludovic Alissoutin, docteur en droit sénégalais encore... pour une deuxième Salve...
Steinar Lem, un homme de Gauche Norvégien
Nicolai Sennels, un éducateur de jeunes en prison de Copenhague
Les Gauchistes de Riposte Laïque qui sont pour une République Sociale...
Le Courageux Messaoud Bourras menacé de mort par les islamistes et par sa propre famille...
Messaoud Bourras qui à la question " Chahdortt Djavann dénonce la poussée islamiste en Europe, qu'elle définit clairement comme une « colonisation ». Êtes-vous d'accord avec ce terme ?" a le culot de répondre :
"L'islam est par essence impérialiste. Dès lors que des musulmans se retrouvent nombreux sur un territoire, ils ne se trouvent plus en situation d'émigration. Ils ne sont plus dans ce qu'on appelle la dar al-sohl, c'est-à-dire l'espace de contrat entre le monde de l'islam et l'Europe.
L'Europe devient pour les musulmans, terre d'islam, dar al-islam. L'affaire du voile est la traduction opérationnelle de cette notion de «terre d'islam » qui signifie que les musulmans qui vivent en France ont le droit de revendiquer l'application les règles de la loi islamique, la charia."
Bref... tous de très dangereux racistes et fascistes, y'a pas de doutes...
D'ailleurs si vous allez sur ce site consacré à Chahdortt Djavann vous trouverez dans sa colonne de droite une liste de très dangereuses racistes et fascistes dignes des heures les plus sombres de notre histoire, vous savez, celles-là même qui font frémir les défenseurs des barbus de toute la terre... des femmes nées dans l'Islam et qui savent pourquoi elles le condamnent...
...ainsi que dit Ayaan Hirsi Ali ? Des choses comme celles ci :
«Il n’y a pas de cohabitation possible entre l’islam et l’Occident».
«Le multiculturalisme est une théorie inconsistante»
«Le Prophète a demandé la main d’une petite fille de 6 ans et le mariage a été consommé quand elle a eu 9 ans. C’est ce qu’on appelle un pédophile.»
«L’Occident a essayé différentes manières de convertir, assimiler et séduire les Musulmans vers la modernité. Aucune de ces approches n’a réussi. Pendant ce temps, notre vénération pour la raison fait de nous des proies faciles pour un prédateur sans pitié, malhonnête et extrêmement agressif.»
Ayaan Hirsi Ali
Bon, mon cynisme ne risque pas d'être compris, aussi vais-je redevenir sérieux, faut pas déconner non plus, hein ?
Et qui défend les barbus ? Des politicards comme notre Daniel Cohn-Bendit. Franchement, si on ne l'avait pas il faudrait l'inventer notre rouquin franco-allemand, tellement sa bêtise est édifiante. Ainsi dans une interview publiée le mercredi 2 décembre sur le site LeTemps.ch, au lendemain de la votation suisse qui a eu le culot de dire "non" aux minarets, on pouvait lire toute la fureur du gôchiste qui a déjà la bonne couleur en cas de soumission à l'Islam, j'entends le Vert, que c'en était délicieux. Un sacré paquet d'âneries stalinistes, comme me le signalait mon pote JC :
Le Temps : Partie de Suisse, la question de l'interdiction des minarets déferle maintenant sur le reste de l'Europe. Est-il normal de se la poser après le vote helvétique ?
Daniel Cohn-Bendit : Cette question des minarets est un piège. Un piège parfait. Quoi qu'ils disent, les promoteurs de l'initiative visant à interdire la construction de nouveaux minarets s'en prennent à un symbole de l'islam et des musulmans. Or cet amalgame est non seulement insupportable, mais inacceptable: la démocratie directe ne doit pas être le prétexte pour s'en prendre à une communauté et la blesser. La limite démocratique est à mes yeux franchie. Je suis pour une démocratie directe "encadrée" par une Constitution qui ne permette pas de voter sur n'importe quoi. Une votation comme celle des minarets, qui cible une communauté en particulier, restera une tache noire sur la réputation de la Confédération. Pour l'effacer, les Suisses n'ont qu'une solution: se mobiliser et revoter.
Mais le peuple Suisse s'est exprimé…
Daniel Cohn-Bendit : Et alors ? Les Suisses ont voté comme le feraient sans doute une bonne partie des Européens: avec l'angoisse vis-à-vis de l'islam rivée au corps, avec en tête les images des attentats-suicides au Pakistan et en Afghanistan. Il y a en plus eu, en Suisse, l'affaire du fils Kadhafi. C'est toute la difficulté de l'islam, dont la réalité est aujourd'hui défigurée par des petits groupes extrémistes ultra-violents. Mais cela n'excuse rien car, pardonnez-moi, la Suisse nous a dans l'histoire habitués à ce genre d'attitude. Je pense évidemment à la Seconde Guerre mondiale. La Suisse n'a alors eu aucun problème à sacrifier ceux qui butaient contre ses frontières et demandaient l'asile. Le problème helvétique, c'est cet égoïsme des riches que l'on retrouve aussi en Italie du Nord. On a vu combien de temps il a fallu à vos concitoyens pour que leur pays devienne membre de l'ONU! Cet égoïsme s'est traduit dans la votation de dimanche: on veut bien que des musulmans vivent et travaillent en Suisse. Mais à condition qu'ils se taisent et repartent un jour.
Quelle riposte adopter alors ?
Daniel Cohn-Bendit : La plus formidable des ripostes – mais je rêve – serait que les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses. Vider les caisses de la Confédération: voilà ce qu'il faudrait! Que l'Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis désertent votre place financière. Voilà ce qui marcherait. On l'a bien vu avec les pressions exercées par le fisc américain dans l'affaire UBS. Si cette votation a des conséquences économiques, alors les Suisses comprendront.
Et la classe politique helvétique ? Et le gouvernement ?
Daniel Cohn-Bendit : La priorité de l'élite politique suisse hostile à ce vote doit être de remobiliser la population en vue d'un nouveau référendum. Ce sera dur, et alors? Capituler devant cette angoisse populaire serait une défaite pour tous les démocrates. Le moment est venu d'un grand débat en Suisse sur le sujet de l'immigration. La Suisse ne doit pas se laisser ligoter par cette décision populaire jusqu'à la fin des temps.
Comment doit réagir l'UE ? Que pensez-vous de l'intention des Verts suisses de déposer un recours auprès de la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg ?
Daniel Cohn-Bendit : Cette interdiction des minarets, indigne à mes yeux, ne peut pas être ignorée par l'Union. Il faudra poser la question. On ne peut pas continuer les relations bilatérales comme si de rien n'était. Le Parlement européen, doté de nouvelles compétences par le Traité de Lisbonne, devrait d'ailleurs très vite interroger à ce sujet la nouvelle haut représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, lors de son échange de vues prévu mercredi avec les eurodéputés. Si elle défend, comme elle le doit, la liberté de religion en Europe, Catherine Ashton doit prendre position contre cette interdiction des minarets en Suisse.
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La différence essentielle entre les gôgôs gôchistes et les gens dotés de bon sens, c’est que les deuxièmes se réjouissent lorsqu’un immigré parvient à s’intégrer, par-delà la grammaire et qu’il parvient à éprouver la France dans sa poitrine, organiquement, sensuellement, comme une femme… L'ami XP a dit une fois : “Si vous avez besoin de vous armer de volonté pour vous décider à prendre telle femme pour amante, s’il vous faut retourner dans tous les sens votre for intérieur pour vous convaincre de vos sentiments, et même, s’il vous faut penser que vous l’aimez pour voler vers elle, alors, c’est que la dame n’est pas pour vous…” Si nous mettions tous nos sympathiques “Chances pour la France” devant cette évidence, il réaliseraient par eux-mêmes qu’il n’auraient pas à retourner dans tous les sens leur for intérieur pour se convaincre de leurs sentiments vis-à-vis de ce pays. Quant aux citoyens de cette République (ou ce qu'il en reste), ils comprendraient, alors, que la seule chose qui a cours en ce moment même, c’est notre assimilation à nous. Les deuxièmes, donc, se réjouissent lorsqu’un immigré parvient à cet acte de Foi, car c’en est un, vous pouvez me croire, je sais de quoi je parle, mais les premiers (nos chers gôgôs gôchistes donc) considèrent le cas réussi comme un cas d’école reproductible… et sans limite de reproduction. En ce sens, cette démarche épouse tous les contours du Totalitarisme car elle fait croire que ce qui est exclusif, rare (et donc précieux), possible dans l’exceptionnel serait généralisable pour le plus grand bien du peuple. Il suffit de repenser à cette citation de Marx où notre barbu autoritaire rêve d'"Une société créant les conditions économiques, politiques, culturelles, pour que chaque enfant portant en lui le génie de Mozart ou de Raphaël puisse devenir Raphaël ou Mozart.” (Idéologie allemande, IX, 14)
Je ne veux pas foutre la merde chez nos lecteurs marxisants, mais sous l’ancien Régime, la Volonté de faire émerger une aristocratie digne de ce nom était toujours présente, en particulier chez les aristocrates de lignée ancienne, précisément ceux qui avaient versé leur sang sur les champs de batailles qui ont contribués à façonner et à protéger notre pays, ils aimaient le courage, le talent, la vertu (tout ce qui découle de l’ "Areté" grecque), le sens du sacrifice, et nos castes n’étant pas imperméables, comme celles de l’Inde, par exemple, il n’était pas exclu qu’un enfant issu du peuple, mais repéré par un Seigneur, en vienne à recevoir l’éducation qui lui aille et se fasse peintre, sculpteur ou chevalier, moine ou travailleur de la pierre, bref, ait accès à des métiers nobles. En tout cas, ça nous préservait des Gardiens de Vaches à Diplômes…
Totalitarisme, disais-je :
– Nos dirigeants, ô combien aimés, nous mentent en nous faisant croire que seule une poignée d’individus fout la merde, alors que même ceux qui ne foutent pas la merde refusent simplement de s’intégrer et oeuvrent, d’une manière ou d’une autre, à nous assimiler nous. Par exemple, ils donneraient bien leur fille à épouser à un français de souche… mais à condition que celui-ci se convertisse à l’Islam.
– Nos dirigeants, que la Gloire soit sur eux, mentent aux populations d’origine étrangère en leur faisant croire qu’elles sont aussi, d’une manière nouvelle, françaises. Ce qui est faux. Mais elles parviennent à y croire jusqu’à une certaine mesure : celle qui leur permette d’en tirer avantage.
– Nos dirigeants estimés, puissent-ils dominer le Ciel lui-même, interdisent la moindre critique à propos de cet état de fait, vouant aux gémonies le moindre individu qui ose décortiquer leurs postures démocrassouillardes en le clouant aux murs de cadavres des “zeur-lé-plu-sombre-deuh-notre-histouare” en l’assimilant à un fasciste, et toutes autres joliesses de cet acabit, qui en viennent à supprimer tout échange et dialogue possible avec les crétins qui bavent et répètent leurs slogans “drouadlommistes” en nous accusant, nous, d’avoir recours à des slogans.
Bref, c’est bô comme un lavabo…
Si on considère le résultat de ce référendum, que remarque-t-on ? Tout d'abord, le parti qui en est à l'origine, l'Union Démocratique du Centre, est bien entendu Conservateur, économiquement Libéral, et indiscutablement Souverainiste. Voilà qui lui suffit à être catalogué à l'Extrême-Droite, alors, que je sache, bien qu'existant depuis le début du XXème Siècle, ce parti ne s'est compromis ni avec le Reich allemand, ni avec le pays de Mussolini, vous savez, lors des zeurléplusombredeuhnothistouare. De plus, les suisses fonctionnent sur la base de la Démocratie Directe, cette même Démocratie Directe tant "désirée" par nos aparatchicks de Gôche qui en voient, ici, les limites, et de ce point de vue, l'entrevue avec Dany le ROUGE Vert montre très bien à quel point ce type se fout de notre gueule. Les âmes sensibles auront beau chantonner que le terme "Gauchiste" n'a plus lieu d'être, dans cette Interview, Dany le ROUGE Vert se démasque sans même s'en rendre compte.
"Cette question des minarets est un piège. Un piège parfait. Quoi qu'ils disent, les promoteurs de l'initiative visant à interdire la construction de nouveaux minarets s'en prennent à un symbole de l'islam et des musulmans. Or cet amalgame est non seulement insupportable, mais inacceptable: la démocratie directe ne doit pas être le prétexte pour s'en prendre à une communauté et la blesser."
Magnifique. Il faudrait lui demander combien de fois il s'en est pris, avec une verve et une ferveur des plus nauséabonde, à la Catholicité, dans ses pamphlétaires admonestations, au cours de sa triste carrière politicarde, et insister en lui demandant si, à tout hasard, ça n'est pas s'en prendre à une communauté et la blesser. Hein ? Avec, tout de même, une différence de taille : la Catholicité a façonné le pays dans lequel il a fait son pétard mouillé sa révolution manquée, dans chaque village de France on trouve quoi ? Une Mosquée peut-être ? Une église. Cette Terre s'est forgé sur cette Foi, et cette Foi s'est laïcisée au cours du Temps pour donner la République que nous connaissons et qui faisait encore sens jusque dans les années 70. Depuis... c'est la débandade et nos couilles se sont enfouies dans leurs coquilles. Je ne sais pas... je l'imagine très mal, Dany le ROUGE Vert, en train de défendre les clochers de nos églises comme il défend, avec cette colère qui le caractérise tant, les minarets islamiques.
"La limite démocratique est à mes yeux franchie. Je suis pour une démocratie directe "encadrée" par une Constitution qui ne permette pas de voter sur n'importe quoi. Une votation comme celle des minarets, qui cible une communauté en particulier, restera une tache noire sur la réputation de la Confédération. Pour l'effacer, les Suisses n'ont qu'une solution: se mobiliser et revoter."
Splendide ! Un peuple qui exprime un sentiment, voilà que cette sinistre crapule ne veut pas l'entendre. La Démocratie est limitée, à ses yeux, aux limites de ce que lui supporte. Sait-il l'état des chrétiens en monde arabe ? Il devrait se renseigner un peu. Et puis vouloir une "Démocratie encadrée", c'est déjà ne plus vouloir de Démocratie du tout. Ou c'est vouloir un semblant de Démocratie qui n'en n'est plus une.
De plus, ce référendum dépasse, de loin (+ de 57% de "OUI" à l'arrêt des minarets) les clivages politiques. Personne ne me persuadera que 57% des suisses sont "racistes". Par contre, JC, tes propos vis-à-vis des suisses sont "limites" ! Ho ho ho ! Mais ça n'est pas le "politiquement Incorrect" que je suis qui vais te le reprocher. ;-) Non, le résultat de ce référendum dépasse de loin les clivages politiques. Si 57% de personnes se sont prononcées CONTRE LES MINARETS, c'est pour une raison bien simple : le suisse veut être maître chez lui. C'est la moindre des choses.
Tant que nos Gôgôs Gôchistes ne réaliseront pas qu'une Nation c'est comme une maison sauf que ce sont des millions de personnes qui l'ont construite sur des générations et des générations, ils laisseront tout le monde et n'importe qui venir s'installer chez nous et avoir des exigences que, nous, nous ne nous permettrions pas d'avoir en Arabie ou n'importe où ailleurs. Si vous m'invitez chez vous, je vais faire preuve de reconnaissance, je vais m'adapter et vais respecter votre demeure. Si je me mets à coller le drapeau Serbe au mur de votre salon, que j'exige de votre part que vous me fassiez de la bouffe sans présence animale (viande, oeufs, lait, fromage) les mercredis et les vendredis, sous prétexte que je jeûne ces jours-là, que je ne ferais pas le ménage ou la vaisselle 40 jours avant Noël et 40 jours avant la Pâque (sous prétexte de "fatigue" à cause des jeûnes), mais si, par dessus le marché, j'exige de votre soeur que je voudrais épouser qu'elle se convertisse au christianisme orthodoxe et que je passe mon temps à exiger de vous que vous vous adaptiez à moi alors que c'est vous qui me recevez et non l'inverse, j'espère bien... que vous me foutez dehors !!!!
"Les Suisses ont voté comme le feraient sans doute une bonne partie des Européens"
Bien entendu... si nos politiciens avaient des couilles, ils feraient des référendums pour chaque décision importante et les résultats surprendraient tout le monde. C'est bien ce qui les emmerdent, fussent-ils de Gôche ou de Drouâte. Quand le bon sens fait acte de présence, pas mal de leurs décisions volent en éclat. C'est curieusement ce pays, la Suisse, sujet à pas mal de moqueries, qui fait preuve de beaucoup de tolérance, en matière de haschisch par exemple, et qui désire conserver sa tolérance et pas laisser se promouvoir les premiers crétins barbus venus se comporter comme des conquérants et dressant leurs minarets vers le ciel sur un sol chrétien, démocrate et tolérant. On aurait des leçons à prendre, nous les franchouillards qui sommes, paraît-il, tellement attachés à la Liberté.
"Capituler devant cette angoisse populaire serait une défaite pour tous les démocrates."
Ah bon !!!!???? Une expression démocratique serait une défaite de la Démocratie ? Pauvre naze.
"Le moment est venu d'un grand débat en Suisse sur le sujet de l'immigration."
Alors celle-là c'est franchement la meilleure. La Suisse aurait besoin d'un débat à ce sujet, mais pas toute l'Europe ! Et surtout pas la France, une des directions privilégiées pour l'immigration en raison de son haut niveau d'Aides diverses et de Protections Sociales de toutes sortes et, surtout (car le problème est là) très faciles à obtenir par le premier péquin venu. C'est risible, mais si vous avez de la place, dans votre maison, pour recevoir avec dignité, mettons 10 personnes, vous n'allez pas en recevoir 20 et, de même, vous n'allez pas recevoir des personnes sans les avoir choisies, surtout si aussitôt rentrées chez vous, vous leur donnez les clefs de la maison, l'accès à votre compte bancaire et la possibilité de faire venir, chez vous (!!!), qui elles veulent. Bref, vous allez vite vous retrouver incapables de faire la loi chez vous et avec un peu de chance, les personnes en question, lassées par vos états d'âme, finiront-elle par vous foutre dehors sans vous casser la gueule, mais j'en doute, à mon avis elles vous casseront la gueule. Bref, s'il y a bien un débat que l'Europe entière se devrait d'avoir c'est celui de l'immigration. Les Suisses, d'une certaine façon ce référendum le prouve, ont déjà commencé par l'avoir... par urnes interposées. Et lorsque Dany le ROUGE Vert a l'outrecuidance d'exiger de souhaiter un débat à propos de l'immigration en Suisse c'est insulter les Suisses en faisant mine d'ignorer qu'en amont de leur décision démocratique d'interdire les minarets sur leur territoire le débat a, bien entendu, eu lieu. N'allez pas croire que la Suisse soit une dictature bananière où l'on n'a pas le droit de s'exprimer et que leurs campagnes croulent sous des masses de bourgeois moisis à la mentalité rustique. Toutes les tendances politiques sont représentées chez eux et c'est tout à leur honneur que le référendum y soit pratiqué depuis 1874 (!!!) et l'initiative populaire depuis 1891. Alors en matière de Liberté et de Démocratie, la Suisse n'a de leçons à recevoir de qui que ce soit. Si avec plus d' 1 600 000 étrangers sur une population de 7 700 000 habitants les suisses en viennent à se poser des questions sur le taux d'immigration supportable ou non, je pense pour ma part, et très sagement, que ça les regarde car ils sont chez eux. Que je sache, ils n'ont pas lancé encore de pogroms à l'encontre de la population musulmane, ni interdit la construction de mosquées, et encore moins interdit la pratique de l'Islam. Vous aurez remarqué que les médias se déchaînent sur eux comme si c'était le cas. C'est un délice sans nom que de se voir traiter d'extrêmiste par ces gens qui se font des acidités gastriques dans leurs convictions de bisounours. Dans leur vision binaire du monde ils sortent leur revolver dés que certains signes de souveraineté libre et altière apparaissent, comme Goebbels sortait le sien quand il entendait le mot "Culture". Inutile de dire que l'instinct "réactionnaire" se trouve, ici, non pas chez les suisses, mais chez nos démocrassouillards qui ont le toupet de voir des "fascistes" partout où leurs idées n'ont pas le vent en poupe.
Pourtant, en France, des Républicains, des laïcs convaincus et, par dessus le marché, des gens de gauche commencent à se poser de sérieuses questions à ce sujet., j'en avais déjà parlé ici-même. Si nous avions, comme les suisses, des possibilités d'initiative populaire, il y a longtemps que ce sujet, comme d'autres d'ailleurs, aurait été porté devant les citoyens français qui ont le droit de dire "NON" s'ils le souhaitent à la Burqua, au Niqab et autres voiles, ou de se prononcer à propos la construction de mosquées avec minarets ou pas, à propos d'une régulation plus grande de l'immigration ou pas, à propos de la légalisation du Haschisch ou pas, du retour du service militaire ou pas, et si oui selon quelles conditions, à propos de la réforme ou pas de l'enseignement supérieur, etc... etc... etc... La dernière fois que je le signalais à quelque thuriféraire de la démocratie, celui-ci me fit remarquer que si on faisait comme les suisses nous serions constamment en débat politique et en "campagne" pour un "oui" ou pour un "non". Mais bande de branlos ! C'est ça la Démocratie authentique. C'est ça le principe même de la République telle qu'elle fut rêvée par les penseurs du XVIIIème Siècle, dit "Siècle des Lumières", que le Citoyen soit constamment engagé, et pleinement engagé, dans sa citoyenneté. Mais le gôgô gôchiste français à encore et toujours des difficultés drastiques pour se responsabiliser et penser par lui-même, prendre des décisions concrètes à propos de sa vie de tous les jours. Il préfère, et de loin, juste avoir à voter pour des instances personnifiées par une tronche (Sarkozy, Ségolène, Le Pen) certes, mais finalement désincarnées. Il veut être câliné le gôgô gôchiste, il veut être pris en main, comme par une vieille pute qui s'y prend mal mais qui sait toujours y faire.
En matière de Liberté la Suisse n'a pas à recevoir de leçons de la France, pas même de l'Europe de Bruxelles cette authentique catin.
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01/12/2009
Free to do what i want any old time...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Fabriquez votre propre drogue...
Et devenez ravagés jusqu'à la moelle...
Ce monde est magnifique.
14:36 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
29/11/2009
Les batteurs sont remplaçables...
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Vous faites de la musique et votre batteur vous emmerde ? La solution existe... remplacez-le par... un tracteur...
Le Reverend précise, et c'est pas tout de le dire :
"Bon, beaucoup d'avantages ce batteur :
-Il est carré
-Il ne boit pas de bières
-Il peut transporter ses camarades
-Il excelle dans l'art du 4 temps"
Et il ajoute, sûr de lui :
"Et il est certainement beaucoup moins cher (et chiant) que Billy Cobham."
Si, sous LSD, vous en venez à avoir la curieuse idée que vous verriez bien votre frigo en bassiste, méfiance ! Le Reverend risquera de vous demander :
"Il joue au doigt ou au médiator ?"
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26/11/2009
Quand un élu claque la porte...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Un jeune élu bouddhiste a claqué la porte du monastère et est parti voir ailleurs si il y était. Un peu d'ascèse ça va. Trop d'ascèse bonjour les dégâts. Remercions le pathos parental post-moderne qui nous construit les déséquilibrés de demain. Bon, il semble pour l'instant que le jeune Ösel Hita Torres ( ou... Tenzin Ösel Rinpoché... allez savoir...) s'en sorte plutôt bien. Etudiant en cinéma, peut-être nous pondra-t-il demain l'histoire de sa vie sur pellicule.
L'histoire ne précise pas si le Dalaï Lama s'en est remis ou pas...
Déclarations, du jeune Ösel Hita Torres, contradictoires... tantôt révoltées... tantôt conciliantes. Être bouddhiste n'est pas, semble-t-il toujours d'un grand repos. En tout cas, le jeune Maître n'est toujours pas renié par sa communauté d'origine. Long est le chemin vers la Liberté.
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24/11/2009
Le Socialisme à visage humain... en toute courtoisie...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
La Parole est à ma douce Irina...
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Ségolène et ses sbires
95 boulevard Raspail : bureaux de « Désirs d’avenir » où madame Royal se rend chaque mardi. Voiture banalisée grise qui a pour habitude de se garer sur le trottoir devant l’entrée du 95. Depuis quelques jours, échafaudages et divers travaux perturbent un peu le quartier. Mardi 24 novembre 2009 au matin, le chauffeur de madame Royale la dépose à ses bureaux mais le trottoir est encombré (travaux obligent). Le chauffeur descend de la voiture et somme les ouvriers de dégager le trottoir afin de libérer « la place attitrée de madame Ségolène Royal » ! Les ouvriers expliquent qu’ils sont dans l’impossibilité de dégager tout le matériel et demandent au chauffeur de trouver une place un peu plus loin. Le chauffeur interpelle alors le plus âgé des deux ouvriers : « vous êtes bientôt à la retraite ? » l’ouvrier ne comprend pas bien... Le chauffeur : « Faites attention, madame Royale a le bras long et elle en a fait tomber plus d’un pour moins que ça ! »
Mardi 24 novembre 2009, milieu d’après-midi. Librairie Guillaume Budé, au 95 boulevard Raspail. La porte de la librairie s’ouvre, un jeune homme et une jeune femme entrent. Aucun des deux ne dit bonjour. Le jeune homme commence à coller une affiche sur la porte vitrée. La libraire, un peu surprise lui demande ce qu’il est en train de faire. Le jeune homme lui demande du scotch. Toujours pas de bonjour, ni de « m’autorisez-vous à coller cette affiche ? ». La libraire voit qu’il s’agit d’une affiche pour « Désirs d’avenir » qui indique avec une flèche qu’il faut faire quelques pas sur le boulevard pour accéder aux bureaux de madame Royal. La libraire l’informe qu’il est hors de question d’afficher ce genre de papier, que c’est une librairie et non une annexe des bureaux de madame Royal, qu’il doit se méprendre. Le jeune homme : « je le sais bien ! j’ai des directives mademoiselle ». La libraire insiste à nouveau, plus fermement cette fois et lui demande de bien vouloir décoller son affiche et de sortir. Le jeune homme, à la limite de l’hystérie : « Vous ne LA connaissez pas ! ça ne se passera pas comme ça !». La libraire : « monsieur, calmez-vous, si vous LA craignez à ce point-là, je vous conseille d’aller travailler pour quelqu’un d’autre ! ». Le jeune homme : « de toute façon ça ne m’étonne pas, vous n’avez pas bonne réputation »
(Petite parenthèse, un jour que Mâdâme Royal voulait échapper aux journalistes qui l’attendaient devant le porche du 95, la libraire en question s’est aimablement proposée de la faire sortir en douce par la librairie, qui communique dans le hall du 95)
Que dire ?! de quoi rester sans voix non devant un tel manque de respect ?! et on se dit de gôche ! On s’offusque, on demande pardon pour les actes d’autrui ! On veut « prendre la main des Français » !
Désirs d’avenir ?! eh bien certainement pas avec Ségo et sa clique !
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"Peut-être la vérité est-elle une femme qui a de bonnes raisons de ne pas vouloir montrer ses raisons." Friedrich Nietzsche
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A lire absolument, pour plus de détails, chez Medelliavitriol.com
22:54 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
22/11/2009
THE STOOGES : « I wanna be your man »
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
En 2006, les 3 vieux "crétins" en embauchent un plus jeune pour remettre le couvert.
Des concerts, et puis un disque.
Ceux qui achètent la rondelle numérique vendue sous boiter plastique sont privés
de 4 morceaux supplémentaires qu’on trouve sur l’édition vinyle seulement,
Double album très beau et très sombre, black & white, rock’n’roll.
Parmi ces quatre, une reprise du « I wanna be your man », le cadeau des Beatles aux Stones, en 1964.
Le chaînon manquant, qui abolit la théorie fun mais complètement fausse des gentils Beatles et méchants Stones. En 2006, les Stooges payent leur tribut, et jouent ce morceau avec leurs souvenirs de plus de 40 années, et leurs corps marqués par autant de saisons en enfer.
Le résultat : du brut de pomme joué à 11 sur les amplis, parce que faut pas déconner, si on entend plus grand-chose, autant monter le volume, se passer de la partie de slide parce qu’on pas réussi à refoutre la main sur ce foutu bottleneck, brailler les chœurs comme on peut par dessus le boucan, et tout de même, claquer un solo minimaliste et foutraque, parce qu’on s’appelle les Stooges.
Et puis voilà.
Fuck forever.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
17:13 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
KING SIZE : "Charlotte" (1998)
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
"Nous avions pour les hommes une grande tendresse. Nous les regardions tourner dans la cour, à la promenade. Nous leur jetions des billets par-dessus le grillage, nous déjouions la surveillance pour échanger avec eux quelques mots. Nous les aimions. Nous le leur disions des yeux, jamais des lèvres. Cela leur aurait semblé étrange. C'aurait été leur dire que nous savions combien leur vie était fragile. Nous dissimulions nos craintes. Nous ne leur disions rien qui pût les leur révéler mais nous guettions chacune de leurs apparitions, dans un couloir ou à une fenêtre, pour leur faire sentir toujours présentes notre pensée et notre sollicitude."
Charlotte Delbo: "Une connaissance inutile" (Auschwitz et après, tome II)
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
07:00 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
21/11/2009
CHET BAKER : « The thrill is gone » (1953)
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
Le 27 Octobre 1953, c’est la première fois que Chet enregistre une chanson en studio.
Mais c’est pour murmurer avec une voix d’outre-tombe, que les nuits sont froides,
l’amour est mort, et qu’il est inutile de faire semblant, parce que c’est la fin.
Réjouissant programme qu’il expérimentera lui-même en s’adonnant très tôt
au joyeux mélange héroïne / cocaïne, pour finir mystérieusement défenestrer 35 ans plus tard.
35 années qu’il aura consciencieusement consacrées à enregistrer, donner des concerts,
et détruire méthodiquement la gueule d’ange de ses débuts pour acquérir un visage
ressemblant à un vieux parchemin.
Mais quand à 24 ans, on a une telle prescience de la finitude,
on n’a plus qu’à trainer sa peine le plus longtemps possible,
sans faire trop de bruit, et si possible au volant d’une belle automobile.
Avec élégance.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
15:00 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
20/11/2009
Cousin/cousine
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
LE Sujet tabou du monde Arabe : les mariages consanguins qui atteignent des taux catastrophiques de génération en génération. A force de faire s'épouser des cousins avec des cousines et, la génération d'après rebelotte... et ben c'est pas top !
Algérie : Près de 38% des mariages sont consanguins
38,30% des mariages en Algérie sont consanguins, selon une enquête de la Fondation pour la recherche médicale, citée mercredi par le quotidien algérien Le Jeune Indépendant.
Selon les résultats de cette enquête, première du genre en Algérie, le taux de consanguinité varie d'une wilaya (département) à une autre. Le taux le plus élevé a été enregistré dans la wilaya de Tébessa (est), avec 88%, tandis que le plus bas a été recensé à Oran (ouest), avec 18,50%.
L'enquête montre que dans les familles issues de mariages consanguins, l'hydrocéphalie est 13 fois plus élevée, l'hémophilie 11 fois plus fréquente, la maladie de Duchenne 8 fois, les maladies neurologiques 7 fois et les anémies congénitales trois fois.
Si le taux de consanguinité en Algérie est plus élevé qu'à celui du Maroc, pays voisin, qui est de 19,87%, il est cependant moins important par rapport à plusieurs pays arabes, dont Bahrein (39,40%), l'Arabie saoudite (50%), le Koweït (54%) et la Jordanie (55%)."
Source : ICI
La classe civilisationnelle, y'a pas à dire.
ICI, les médecins tunisiens s'inquiètent...
Mais le Saint Coran autorise les mariages entre cousins et cousines. Sympathique !
Inutile de préciser que le Tabou instauré et entretenu de l'Inceste (inceste du premier cercle, mais aussi inceste des cercles élargis) dans les Cultures Occidentales a contribué à faire émerger la Civilisation qui est la nôtre et qui a réalisé les choses que l'on sait, de l'invention du stylo bic et du fil à découper le beurre... à la conquête spatiale... en passant par tout le reste. Pourquoi ? Parce que l'interdit de l'Inceste hiérarchise les rapports familiaux et, de fil en aiguille, les rapports sociaux... et contribue à STRUCTURER le Système au travers de ses échanges avec l'Altérité. Claude Lévi-Strauss estimait que l'interdit de l'inceste a fondé la société humaine car il l'a obligé à nouer des relations avec des étrangers car du fait de cet interdit, les hommes ne peuvent en effet fonder de famille avec leurs "sœurs" et sont dans l'obligation de trouver des femmes hors de leur communauté.
Autrement dit, ouverture d'un côté... fermeture de l'autre. Et pas forcément du côté que l'on pense...
Bonne nuit les petits...
23:41 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (6) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
MOTÖRHEAD : "Doctor rock" (1986)
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
Parfois c’est dur de se lever.
D’abord, ouvrir un œil, puis localiser l’endroit où l’on se trouve.
Ensuite, remercier Dieu ou je ne sais qui d’être encore en vie.
Dans la foulée, mettre un pied par terre, et là les ennuis commencent :
vertiges, troubles de la vision, et surtout ce putain de mal de crâne.
Il convient alors de trouver la bonne médecine, le truc qui va arrêter
l’horrible tic tac de votre horloge interne.
Dans ces cas là, une seule adresse, celle du professeur Lemmy.
Il va commencer par vous dire qu’il n’est pas un docteur en philosophie, et qu’il va falloir payer la consultation, mais ça, on l’aurait deviné.
Ensuite il vous précisera aussi qu’il n’a rien avoir avec le Docteur Spock,
et là encore vous en conviendrez.
Quand enfin il vous expliquera que votre corps est bâti comme un ampli Marshall, il ne faudra pas le contredire, mais juste l’écouter.
Parce que Lemmy, c’est le docteur Rock.
Ecce homo !
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
06:22 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
19/11/2009
PAUL Mc CARTNEY & WINGS : « Mumbo » - 1971
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
Ces temps-ci, l’Agent Secret s’ennuie.
C’est peut-être la saison qui veut ça. Et la conjecture aussi.
Vous savez : la crise qui s’installe, Balladur qui revient, la retraite à 70 ans...
Dans ces cas là, L’Agent sort sa botte évidemment secrète : les early seventies.
Je vous parle d’un temps ou l’an 2000 semblait encore lointain.
Le premier choc pétrolier n’avait pas eu lieu, et le rêve de tout un chacun consistait à travailler moins pour s’amuser plus.
Prenez un brave gars comme Paulo McCartney : oubliez le soixantenaire distingué et sobre d’aujourd’hui.
Imaginez vous un type d’a peine 30 ans qui vient de quitter le groupe le plus célèbre du monde et la fiancée qu’on lui avait collé dans les pattes depuis 4 ans (Jane Asher) pour vivre le véritable amour avec une américaine délurée, Linda Eastman.
Il part sur les routes avec elle en reformant un groupe comme à l’époque d’Hambourg, jouant un peu partout dans des « petites » salles (même dans le Sud de la France, c’est vous dire), fumant des joints et écrivant des chansons légères et fraîches, comme ce Mumbo, aussi excité que stupide.
Deux accords, un riff de guitare, et en guise de paroles, une suite d'onomatopées insensées et hurlées, à la manière du Awopbopaloobop Alopbamboom de Little Richard.
Basiquement rock’n’roll, quoi.
Et ça, eh bien, ça fait danser l’Agent Secret.
Par les temps qui courent, c’est déjà pas mal.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
19:11 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
ROBERT JOHNSON : « When you got a good friend » (23 Novembre 1936)
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
Pas d’amis. Pas de maison. Pas de femme attitrée, pas d’enfants reconnus. Juste sa guitare et sa voix.
Mais quand on signe un pacte avec le diable, près d’un carrefour aux alentours de minuit, il n’y a plus rien d’autre qui compte.
Et c’est la gloire plutôt que la fortune, la liberté au lieu du succès, et l’ivresse en guise de confort.
Voilà : vendre son âme à la musique du diable, c’est aussi accepter d’être toujours prêt à partir.
Même si c’est dur parfois, et qu’on a justement le talent pour mettre des mots et des notes sur cette cruauté.
Alors on chante : « When you got a good friend, have her stick right by your side » (Quand on a un(e) bon(ne) ami(e), qu’il (elle) ne te quitte pas. ).
Histoire de se donner du courage, d’y croire encore, et de continuer à tailler la route.
Seul, bien sur.
Et ce qui vous glace le sang vous réchauffe aussi le cœur.
Tout simplement, c’est le prix à payer.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
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18/11/2009
BUZZCOCKS: “ I hate fast cars ” - 1978
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
Rien à foutre. Rien à branler. S’ennuyer. A mort.
20 balais, 20 printemps, tout le temps devant soi.
C’est la crise. C’est toujours la crise quelque part, pour quelqu’un.
Les jeunes, les pauvres, les moins jeunes, les moins pauvres.
Mais qu’est ce que peut faire un jeune gars sinon chanter dans un groupe de rock, hein ?
C’est la crise, c’est toujours la crise.
Pas d’argent, rien à faire, le sang qui bout, la tête de travers.
Et les gens, les autres, qui n’en ont rien à faire de tout ça.
Ceux qui travaillent avec plaisir, ceux qui gagnent leur vie comme ils disent.
Et qui roulent en voiture. Avec leurs grosses bagnoles.
Ces putains de voitures de sport, je les hais.
C’est la crise, c’est toujours la crise, mais moi je m’en fous,
de leurs grosses bagnoles : je chante dans un groupe de rock.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
17:43 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Surprise, surprise...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Putain... je m'en doutais... ça brise les souvenirs des héros de mon enfance !
07:08 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
17/11/2009
IKE & TINA TURNER: "Contact High " - 1970
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
L’autre jour, l’Agent Secret et moi écoutions un album que je venais d’acheter.
Tout était réuni pour nous plaire : références imparables (Neil Young, Big Star), pochette soignée, production sans faille, support digipack classieux, etc...
Et cela nous plaisait, certes. Mais sans plus.
A défaut de trépigner sur place en poussant des cris d’animaux, nous nous trouvions donc réduits à disserter sur les grosses qualités et maigres défauts de la chose.
L’Agent Secret me fit remarquer que la basse était un peu au fond du mix : je répondais alors qu’il en était ainsi à cause de la profusion d’arrangements délicats (orgue, guitares, tambourin, etc…).
Et ainsi de suite, tout au long du disque.
Nous en restâmes là, satisfaits de trouver un accord sur une œuvre somme toute riche, subtile et sans faute de goût.
Après le départ de l’Agent vers une nouvelle mission, je m’apprêtais à enfoncer à nouveau la touche "play", quand j’aperçus une petite rondelle de vinyl, un 45 tours sans pochette acquis il y a peu sur une brocante pour la somme ridicule de quelques centimes d’euros-Maastricht. J’installais le single sur la platine.
Quelques craquements familiers, une guitare qui cisaille, la basse qui remplit toute la pièce avec la batterie, et cette voix qui surgit du fin fond de la jungle.
Tout à coup la lumière m’apparut : ce morceau avait certainement été enregistré en une après-midi, avec des guitares en bois et sur du matériel à dimension humaine.
Alors soudain plus besoin d’arguties et de multiples références culturelles pour prendre en pleine poire ces 2 minutes et treize secondes de pure électricité bestiale.
Au retour de l’Agent Secret, nous rajoutâmes alors fiévreusement trois articles à notre projet de constitution rock’n’rollienne :
-Interdiction des consoles et magnétophones de plus de 24 pistes
-Suppression du support numérique (sauf pour mes chansons du jour)
-Exécution publique des ingénieurs du son trop pointilleux
Sans plus attendre, nous enfilâmes fébrilement 3 francs-Pompidou dans la fente du Juke-Box pour 5 sélections parfaitement millésimées, et commençâmes une danse tribale accompagnée de rafraichissements adéquats (whisky-coke pour l’Agent Secret et vin de messe pour Le Rev’).
Hallelujah !
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
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16/11/2009
HUMBLE PIE "Street rat " (Steve Marriott) - 1975
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
"Le studio était booké jour et nuit et on était supposé arriver tous les soirs à sept heures. Vers neuf heures, les membres de Humble Pie débarquaient de leurs manoirs rock'n’roll dans l’Essex, mails ils ne foutaient rien tant qu’ils n’avaient pas passé commande et reçu un peu de coke trop coupée. Leur capacité d’attention était inexistante. Steve s’ennuyait dès les premières notes de chaque chanson jouée pour la première fois, boudant comme un cocker cokney coké sans son os…..Il était au sommet de sa défonce paranoïaque autodestructrice. "
C’est Andrew Loog Oldham, qui parle ainsi de l’enregistrement de l’album " Street rats " de Humble Pie, en 1974, et dont il était chargé de la « production ».
Tel quel, ça parait dur et cruel, mais c’est simplement la vérité : Steve Marriott n’avait ni l'envie, ni la force de faire cet album. Fatigué, usé, consumé. Des années de tournées infernales aux Etats-Unis, à jouer un rock de plus en plus heavy, de plus en plus dur.
Parce que c’était ça, la recette du succès : plus vite, plus fort, plus longtemps.
Et tant pis s’il faut prendre ce qu’il faut pour tenir le coup, et aussi pour redescendre, ensuite. Mais lui n’en voulait plus : il avait un projet solo déja bien entamé avec son bassiste, Greg Ridley, et c’est ça qui l’excitait.
Oldham confirme : Les sons que Steve et Greg avaient conçus pour leur projet désormais intitulé "Joint Effort " étaient plus frais, plus vivants et franchement meilleurs que tout ce qu’on a produit chez Olympic pour Humble Pie.
Les bases des morceaux qu’on a enregistrées étaient des plagiats note pour note de chansons des Beatles : " Paperback writer ", " Rain ", " We can work it out ". En gros, Steve essayait de copier John et Paul avec juste assez de variations sur la mélodie et de verbiage en patois cockney déclamé façon James Brown pour faire illusion.
La maison de disques (A&M), elle, voulait encore et toujours du Humble Pie. Et ce fut là le boulot ingrat d’Oldham : se retrouver devant un groupe qui n’existait quasiment plus, avec un leader revenu de tout obligé malgré lui d’assurer un contrat. Et il y mit toute la mauvaise volonté du monde.
L’album " Street Rats " est tout de même sorti en 1975 et n’a pas atteint le top 100, assez injustement d’ailleurs, puisque Oldham réussit tout de même à tirer quelque chose de ces séances orageuses. Dans son bouquin, il écrit : Je l’ai laissé récupérer "Paperback Writer" pour en faire "Street rat"...
Et on se dit qu’il a bien fait.
Parce que là, effectivement, ça remue. Et pour l'heure c'est le verbe français qui me semble le mieux traduire la sensation de groove qu'évoque ce morceau. De la blue eyed soul, une dernière fois. Pour le reste, tout est dans l’arrogance du titre et la manière dont Marriott crache les paroles. La messe est dite.
Et pour finir, la parole à Mr Oldham, encore :
La dernière fois que j’ai vu Steve Marriott – avant qu’il meure dans un incendie idiot en 1991, en s’endormant sur un mégot allumé – c’était en 1988. Nous sommes descendus au club Dingwalls à l’arrière de Camden Lock pour voir un concert de Stevie avec son groupe. Il avait été star et n’en voulait plus. Il se contentait volontiers de concerts en pub et en club, et n’avait pas envie de retenter l’affaire. Il savait que ça allait le tuer. Il avait pris du poids, perdu des cheveux et avait trouver le temps de s’arrêter pour respirer et se faire du bien. Quand je l’ai pris dans mes bras, j’ai ressenti que l’homme avait du souffle et de la chair et qu’il était dans un état de santé bien meilleur que le petit flacon de coke surtendu qu’il avait été quand il y croyait encore. Il savait toujours jouer et chanter avec le don que Dieu lui avait fait, et il le faisait désormais sans souffrance.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
07:00 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
15/11/2009
Daniel Darc : Le Seigneur est mon berger
=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=
Je me souviens de ceux qui trouvaient ça choquant,
d’entendre dire, « le seigneur est mon berger », juste avant un concert de rock.
Je me souviens alors, d’avoir pensé qu’effectivement,
la foi est un scandale permanent.
Je me souviens de Daniel Darc dans une petite chapelle,
à Beauvais, avec son pianiste. Seul. Dans la lumière.
Je me souviens qu’après le concert, je l’ai vu,
et qu’il semblait plus petit que sur scène.
Je me souviens encore d’une autre fois,
où sa loge était grande ouverte à ceux qui voulaient y entrer.
Je me souviens qu’il y avait des enfants,
et qu’il les laissaient venir à lui.
Je me souviens, je me rappelle, que là encore semblant plus petit,
Il irradiait pourtant dans cette pièce, et que l’amour l’entourait.
A love supreme.
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...
20:57 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (5) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
12/11/2009
Noir Cioran, par Sollers
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
La scène se passe en Roumanie dans les années 1930 du XXe siècle, c'est-à-dire nulle part. Il y a là un fils de pope particulièrement brillant et agité : Cioran. Il souffre, il déteste son pays, il suffoque, il n en peut plus, il rêve d'un grand chambardement révolutionnaire, il est mordu de métaphysique mais son corps le gêne, il désire de toutes ses forces un violent orage. Le voici : c'est Hitler. A partir de là, crise radicale : Cioran appelle son pays à une totale transfiguration. Il a 22 ans à Berlin, la fascination a lieu, il s'engage : «Celui qui, entre 20 et 30 ans, ne souscrit pas en fanatique, à la fureur et à la démesure, est un imbécile. On n'est libéral que par fatigue.»
Le ton est donné, et l'embêtant est que cet enragé très cultivé est plein de talent. Il a besoin de folie, dit-il, et d'une folie agissante. Il fait donc l'éloge de l'irrationnel et de l'insensé, il a envie de faire sauter les cimetières, il nie, en oedipe furieux, le christianisme mou de son curé de père, il prend le parti de sa mère, pas croyante, mais qui fait semblant.
On se frotte les yeux en lisant aujourd'hui les articles de Cioran dans «Vremea», journal roumain de l'époque : «Aucun homme politique dans le monde actuel ne m'inspire autant de sympathie et d'admiration que Hitler.» La transposition locale s'appelle la Garde de Fer, sa brutalité, son antisémitisme rabique, ses assassinats crapuleux. Comment cet admirateur futur de Beckett, bourré de lectures théologiques et mystiques, a-t-il pu avaler la pire propagande fasciste (la terre, l'effort, la communauté de sang, etc.) ? En 1940 encore, Cioran fait l'éloge du sinistre Codreanu, dit «le Capitaine» (qui vient d'être liquidé), en parlant de son héroïsme de «paysan écartelé dans l'absolu» et se laisse aller à cette énormité : «A l'exception de Jésus, aucun mort n'a été plus vivant parmi les vivants.» On comprend que longtemps après sa fugue magistrale en France, ayant rompu avec ce passé délirant, il ait été surveillé par la grotesque police secrète communiste roumaine, la Securitate, avec des comptes rendus dignes du Père Ubu.
Aucun doute, Cioran a été messianique, et il va d'ailleurs le rester, de façon inversée, dans le désespoir. Sa conversion éblouissante à la langue française va lui permettre cette métamorphose. Dès le «Précis de décomposition» (1949), ne voulant plus être le complice de qui que ce soit, il devient un intégriste du scepticisme, un terroriste du doute, un dévot de l'amertume, un fanatique du néant. En grand styliste de la négation, et avec une intelligence d'acier, il sait où frapper. Son «De la France» annonce parfaitement son projet. La France, écrit-il, s'enfonce dans une décadence inexorable, elle est exténuée, elle agonise, et je vous le prouve, moi, Cioran, en écrivant mieux qu'aucun Français, et en procédant à la dissection d'un cadavre. «Les temps qui viennent seront ceux d'un vaste désert; le temps français sera lui-même le déploiement du vide. La France est atteinte par le cafard de l'agonie.» Ou encore : «Lorsque l'Europe sera drapée d'ombre, la France demeurera son tombeau le plus vivant.» Etrangement, les Français vont beaucoup aimer ces oraisons funèbres, alors que si un Français leur dit, pour les ranimer, qu'ils sont moisis, ils le prennent très mal. Cioran est extrêmement conscient de son rôle de vampire intellectuel, mais comme il souffre comme un martyr du simple fait d'être né (alors que, dans la vie, c'était le plus gai des convives), on le plaint, on l'adore. C'est entendu, tout est foutu, l'homme devrait disparaître, et je me souviens de sa charmante dédicace à mon sujet, qui valait condamnation définitive : «Vivant ! Trop vivant !»
Dans un passionnant entretien de 1987 avec Laurence Tacou (Cahier de l'Herne), Cioran multiplie les prophéties : «Dans cinquante ans, dit-il, Notre-Dame sera une mosquée.» Un seul espoir : la relève de l'Amérique latine. Il va même jusqu'à cette considération gnostique, ou plus exactement manichéenne : «Je crois que l'histoire universelle, l'histoire de l'homme, est inimaginable sans la pensée diabolique, sans un dessein démoniaque...» En somme, il ne croit pas en Dieu, mais au diable, ce qui l'empêche d'adhérer au bouddhisme, on a eu chaud. Ne pas oublier quand même que tout cela est interrompu par de nombreux rires, la seule solution de calme pour lui, après des nuits blanches torturantes, étant le bricolage et la réparation de robinets.
Ce misanthrope absolu a réussi à vivre pauvrement, refusant les honneurs et les prix, éternel étudiant, saint sans religion, parasite inspiré, parfois ascète au beurre, et, de plus, aimé jusqu'à sa fin terrible (maladie d'Alzheimer) par une compagne lumineuse, Simone Boué (il faut lire ici le témoignage émouvant de Fernando Savater). Ce nihiliste ultra-lucide ne rend les armes que devant la musique de Bach qui lui ferait presque croire en Dieu. Mais enfin, qui aura célébré comme lui la langue française ? «On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela, et rien d'autre» En réalité, il a poussé le français au noir, mais sans pathos, dans des fragments dont beaucoup sont inoubliables. Le catastrophisme roumain est toujours là, mais surmonté par l'impeccable clarté française. Cioran a raconté sa conversion au français, après avoir sué sang et eau sur une traduction de Mallarmé. Il s'est réveillé du côté de Pascal et de La Rochefoucauld, et il est parmi les très rares auteurs (avec Baudelaire) à avoir compris le génie de Joseph de Maistre. Pas de Sade, chez lui, aucune dérive sexuelle (ce qui, par les temps qui courent, produit un effet d'air frais). On peut ouvrir ses livres au hasard, et méditer sur deux ou trois pensées, ce que je viens de faire avec «Aveux et Anathèmes» : le spectacle social vole aussitôt en éclats, un acide guérisseur agit.
Cioran, on le voit sur des photos, a été un très beau bébé. Son père, en habits ecclésiastiques, n'a pas l'air à la fête. Sa mère, Elvira, est énergique et belle. «J'ai hérité de ses maux, de sa mélancolie, de ses contradictions, de tout. Tout ce qu'elle était s'est aggravé et exaspéré en moi. Je suis sa réussite et sa défaite.» Humain, trop humain... Exemple : «Ce matin, après avoir entendu un astronome parler de milliards de soleils, j'ai renoncé à faire ma toilette : à quoi bon se laver encore ?»
La consommation de Cioran doit se faire à petites doses. Deux ou trois fragments sont régénérants, davantage est vite lassant, on entend tourner le disque. Rien de plus tonique que dix minutes de désespoir et de poison nihiliste. Personnellement, les milliards de soleils m'excitent, et la musique de Bach, comme Cioran le reconnaissait lui-même, est une réfutation de tous ses anathèmes. Quel type extraordinaire, tout de même, qui voulait écrire sur sa porte les avertissements suivants : «Toute visite est une agression, ou J'en veux à qui veut me voir, ou N'entrez pas, soyez charitable, ou Tout visage me dérange, ou Je n'y suis jamais, ou Maudit soit qui sonne, ou Je ne connais personne, ou Fou dangereux.»
Philippe Sollers
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (3) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
11/11/2009
Géant aux pieds d'argile...
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Préfiguration de ce qui peut arriver demain à la Chine entière.
Vers 5h30 du matin, samedi 27 juin 2009, dans le district de Minxing situé dans l’est de Shanghaï. Sans aucune raison apparente, un immeuble encore en construction s'écroule en pleine nuit. Une seule victime : un ouvrier qui était venu récupérer ses outils.
2.31
O roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue; cette statue était immense, et d'une splendeur extraordinaire; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible.
2.32
La tête de cette statue était d'or pur; sa poitrine et ses bras étaient d'argent; son ventre et ses cuisses étaient d'airain;
2.33
ses jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile.
2.34
Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces.
Bible, Daniel
14:35 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (3) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
09/11/2009
Ils sont du côté de l’innocence du délire en groupe...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
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Le mythe du fascisme
(cet article a été publié pour la première fois le 8 juin 2009 dans Riposte Laïque no. 92 )
Aux Pays-Bas, le parti de Geert Wilders a fait plus de 16% aux élections européennes, et raflé quatre sièges de députés. Une belle baffe dans la gueule de la gauche néerlandaise, aussi iréniste que notre gauche autochtone, qui a dégringolé de dix points. Aussitôt ces matons de Panurge que sont les journalistes français, ont rivalisé de courage dans la dénonciation conformiste de ce résultat si aberrant à leurs yeux angéliques : « populiste », « fasciste », « extrémiste de droite », « opportuniste », « aventurier », « raciste », voire… « député aux cheveux blond platine ». Je ne répéterai pas les raisons pour lesquelles Wilders n’est ni un raciste ni un fasciste. Même les aveux de Jospin, sur le fait que l’antifascisme des années Mitterrand « n’a été que du théâtre », n’ont pas ébranlé les convictions forgées à coup de matraque compassionnelle de la caste médiatique. On ne crie pas à un somnambule qu’il est en train de marcher sur le toit, il risquerait de se briser la nuque. On ne discute pas de la réalité avec des hébétés, du genre de ce Philippe Namias, militant vert qui déclamait qu’il est « heureux dans une France qui se fout totalement des origines et des langues ». (1)
L’électorat actuel ne se partage plus en droitiers et gauchers, mais en angéliques effarouchés et réalistes avec une mémoire historique. Ceux qui « se foutent » de la mémoire collective et de l’histoire d’une nation sont, cliniquement parlant, des fous. Sans mémoire, il est impossible de comprendre le présent et d’anticiper l’avenir. Un homme sans mémoire n’a pas de capacité juridique : il ne serait jamais admis comme témoin dans un procès, car sans mémoire, que peut-il dire de fiable ? Aussi, un peuple sans mémoire, sans souci de son identité et de ses origines, n’est qu’un bateau ivre. Je ne défendrai pas Wilders contre les calomnies de gardiens autoproclamés du Bien. Ce n’est pas la peine. Milan Kundera a savoureusement expliqué pourquoi il ne faut pas le faire : « Suppose que tu rencontres un fou qui affirme qu’il est un poisson et que nous sommes tous des poissons. Vas-tu te disputer avec lui ? Vas-tu te déshabiller devant lui pour lui montrer que tu n’as pas de nageoires ? Vas-tu lui dire en face ce que tu penses ? (…) Si tu ne lui disais que la vérité, que ce que tu penses vraiment de lui, ça voudrait dire que tu consens à avoir une discussion sérieuse avec un fou et que tu es toi-même fou. C’est exactement la même chose avec le monde qui nous entoure. Si tu t’obstinais à lui dire la vérité en face, ça voudrait dire que tu le prends au sérieux. Et prendre au sérieux quelque chose d’aussi peu sérieux, c’est perdre soi-même tout son sérieux. » (2)
Le fascisme, contre lequel pensent lutter toutes ces légions d’anges sans mémoire et sans sexe, est un mythe, non une réalité. S’ils savaient reconnaître le fascisme dans la réalité, ils seraient tous fièrement islamophobes, à l’instar de Wilders, et de Churchill, qui savait de quoi il parlait. Il y a quelques années, des scientifiques avaient fait une expérience très intéressante sur le conditionnement de groupe : ils ont enfermé vingt singes dans une pièce avec un escabeau au milieu. Une banane était attachée au plafond de sorte qu’elle n’était accessible qu’en montant au sommet de l’escarbot. Sitôt qu’un singe posait la patte sur l’escabeau, une douche glacée arrosait la pièce, et donc tous les autres singes, ce qui ne manquait pas de les énerver. Au bout d’un certain nombre de tentatives et de douches froides, les singes finissent par établir un lien causal, parfaitement pavlovien, entre la douche et le fait de monter sur l’escabeau, de sorte que celui qui s’aventure pour prendre la banane se fait tabasser par les autres dès qu’il approche de l’escabeau.
Quand plus rien ne se passe au bout d’un temps déterminé, on fait sortir un singe et on en introduit un nouveau. Le nouveau se dirige assez rapidement vers la banane, mais il n’a pas posé le pied sur l’escabeau qu’il se fait immédiatement tabassé sans sommation par les autres. Alors on continue, on en échange un deuxième : même punition pour lui. Puis un troisième, un quatrième et ainsi de suite jusqu’à ce que les vingt premiers singes soient tous remplacés ! Pour le vingtième nouvel arrivant c’est toujours le même châtiment, s’il ose approcher de l’escabeau. De sorte qu’à la fin, aucun singe de la pièce ne sait pourquoi il ne faut pas s’approcher de l’escabeau, et pourquoi il faut empêcher quiconque d’y monter. C’est un réflexe de groupe, sans aucune connaissance de la réalité.
Les antifascistes d’aujourd’hui, agissent comme ces singes conditionnés, sans savoir pourquoi ils le font. Tous ces jeunes qui n’ont rien connu du fascisme réel, dès qu’ils entendent les mots « patrie », « origines », « identité », « lutte contre l’immigration », ils tabassent tous ceux qui les prononcent. Il se peut que ce soit même d’anciens résistants contre les nazis, peu importe, les singes d’aujourd’hui en savent plus que ces « vieux dinosaures ». Ils sont du côté de l’innocence du délire en groupe, c’est-à-dire du… fascisme.
Radu Stoenescu
(1) Voir chez "Riposte Laïque"
(2) Milan Kundera, Risibles amours
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07/11/2009
VARSOVIE
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Découvrez le Groupe VARSOVIE...
Des Kilomètres
D’asphalte en friche
Des blitzkrieg
Pour Ave Maria
Des cariatides
Epileptiques
Reste en retrait
Retourne-toi
La chute est la plus sûre des lois
Varsovie !
“”Ich legt’auch meine Liebe
und meinen Schmerz hinein”"
Des barricades
Au millimètre
Lili Marleen
Pour Ave Maria
De Kilinski
En Kominform
Coeur renversé
Prie pour l’AK
La chute est la plus sûre des lois
Varsovie !”
Faites un saut sur leur site...
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06/11/2009
Le Dernier des Mohicans... et les crétins à Babouches...
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Très bel hommage de Morgan Sportès dans le Figaro d'aujourd'hui... Ca nous change des conneries qu'on peut lire dans la presse gôchiste depuis deux ou trois jours sur ce grand monsieur.
Claude Lévi-Strauss,
le dernier des Mohicans
Morgan Sportès
La « Pléiade » rend hommage à l'académicien centenaire en publiant le premier volume de ses oeuvres complètes *. Occasion rêvée de relire son oeuvre immense, dont « Tristes tropiques », son livre-phare.
« Passées de mode, les "sixties", où intellectuels de gauche, cinéastes, hippies prenaient systématiquement le parti du Peau-Rouge massacré, du fellagha, du Viêt-minh ?... Ne cherche-t-on plus, aujourd'hui, à se "déprendre" de soi ? A s'interroger sur le point de vue de l'Autre ? De l'Irakien, du Chinois, de l'Afghan ?... Tout au contraire (signe de désarroi civilisationnel, sans doute), on tente désespérément de se ressourcer, de se ré-enraciner : à La Mecque, à Jérusalem, à Rome et autres sacristies. Pour se "déprendre", Claude Lévi-Strauss, grand intellectuel français rationaliste et laïc d'origine juive, de la race du moins des Freud et des Spinoza, n'y alla pas par quatre chemins. A 28 ans, à la fin des années 30, il s'embarqua pour l'autre monde afin d'atteindre, au fond de la jungle brésilienne, "l'extrême de la sauvagerie". Entreprise conradienne s'il en est ! Cette expérience, il la raconte dans ce livre-phare du XXe siècle (paru en 1955), Tristes tropiques, où, avec toute la subtilité de la langue d'un Proust, il décrit les menus faits et gestes des ultimes tribus vivant encore en marge des "bienfaits" du monde moderne et de sa culture massifiée.
Car c'est bien là le paradoxe de ce livre que d'y voir un rejeton hyper-raffiné de la grande bourgeoisie juive occidentale, épris de Stravinsky et Mallarmé (dire que des crétins médiatiques ont voulu faire de lui l'apôtre du babacoolisme-multiculturaliste !) entrer en sympathie, et plus qu'en sympathie souvent, avec des Caduveo, des Bororo, des Nambikwara, débris pathétiques d'une civilisation indienne exterminée, vivant cul nu dans la jungle, de chasse et de cueillette. Et c'est avec une délicatesse que lui donne une autre civilisation elle-même en pleine décadence mercantiliste, la nôtre, qu'il les décrit, rencontre émouvante, souvent cocasse : leur donnant un soir un rouleau de drap rouge, ne les vit-il pas le lendemain tous drapés d'écarlate, hommes, femmes et enfants, et même les chiens et les perroquets à qui on avait confectionné un costume éphémère ?
Loin de moi l'idée d'essayer d'expliquer la pensée si subtile de Lévi-Strauss. J'aimerais au moins faire sentir ce que sa démarche nous a apporté, moins dans la connaissance passionnante des sociétés dites primitives que dans la connaissance de notre société. Grâce à ce retour sur soi que cela nous a permis... Grand écart de la pensée auquel on répugne désormais. »
--(Commentaire)--
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"J'aimerais au moins faire sentir ce que sa démarche nous a apporté, moins dans la connaissance passionnante des sociétés dites primitives que dans la connaissance de notre société."
Le passage de l'extrait, à propos de l'Islam, de "Tristes Tropiques" que j'ai posté précédemment sur mon modeste blog est très révélateur, en effet de cette démarche de Lévi-Strauss, lorsqu'il dit, entre autre : "Ce malaise ressenti au voisinage de l’Islam, je n’en connais que trop les raisons : je retrouve en lui l’univers d’où je viens ; l’Islam, c’est l’Occident de l’Orient. Plus précisément encore, il m’a fallu rencontrer l’Islam pour mesurer le péril qui menace aujourd’hui la pensée française. Je pardonne mal au premier de me présenter notre image, de m’obliger à constater combien la France est en train de devenir musulmane. Chez les Musulmans comme chez nous, j’observe la même attitude livresque, le mêmes esprit utopique, et cette conviction obstinée qu’il suffit de trancher les problèmes sur le papier pour en être débarrassé aussitôt. A l’abri d’un rationalisme juridique et formaliste, nous nous construisons pareillement une image du monde et de la société où toutes les difficultés sont justiciables d’une logique artificieuse, et nous ne nous rendons pas compte que l’univers ne se compose plus des objets dont nous parlons. Comme l’Islam est resté figé dans sa contemplation d’une société qui fut réelle il y a sept siècles, et pour trancher les problèmes de laquelle il conçut alors des solutions efficaces, nous n’arrivons plus à penser hors des cadres d’une époque révolue depuis un siècle et demi, qui fut celle où nous sûmes nous accorder à l’histoire ; et encore trop brièvement, car Napoléon, ce Mahomet de l’Occident, a échoué là où a réussi l’autre. Parallèlement au monde islamique, la France de la Révolution subit le destin réservé aux révolutionnaires repentis, qui est de devenir les conservateurs nostalgiques de l’état des choses par rapport auquel ils se situèrent une fois dans le sens du mouvement."
Certains devraient en prendre de la graine, lorsqu'ils manipulent les mots (et les maux), les concepts et le sens profond des choses, au nom de leur idéologie cordicole mais absolument dénuée de cordialité et d'élégance. En plus, ils se sentent offusqués lorsqu'ils se font remettre en place par plus expérimentés qu'eux. Et ça veut faire la révolution...
Je leur conseille d'ouvrir quelques livres qui les mettent à l'épreuve, et non pas constamment les mêmes fureurs revendicatrices pseudo-littéraires, pseudo-scientifiques, pseudo-politiques, pseudo-philosophiques qui ne feront qu'une seule chose : les conserver, poussiéreux et sans saveur, dans leur impasse.
Il n'y a rien de plus sinistrement Conservateur qu'un gôchiste franhouillard qui veut conserver ce qu'il croit être définitivement acquis. C'est une jouissance sans nom que d'être traité de "Réactionnaire" et de "Conservateur" par cette engeance qui s'ignore.
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Morgan Sportès : « Lire Lévi-Strauss, du moins ses textes non directement théoriques, est un véritable plaisir même pour les non-initiés : qu'il nous balade à travers jungles en 1938 ; dans les rues de New York en 1941, aux côtés d'André Breton (Le Regard éloigné) ; ou qu'il nous aide à décrypter la peinture de Poussin (Regarder, écouter, lire) ; quand il ne dénonce pas les errements de l'art contemporain (Le Cru et le Cuit). Car Lévi-Strauss est (aussi) un grand écrivain. On n'oubliera pas cette scène où il croque, en quelques mots, un chef nambikwara qui emprunte à l'ethnologue un stylo et du papier sur lequel il gribouille, puis qui fait semblant de lire à voix haute, devant sa tribu, ce qu'il a fait semblant d'écrire, tentant de persuader les siens qu'il s'est approprié le savoir de l'homme blanc. C'est Trissotin ! Ainsi Lévi-Strauss débusque-t-il derrière le "particulier" (tel Indien du Mato Grosso) l'universalité des archétypes décrits par Molière. Combien faut-il être de mauvaise foi aussi pour faire accroire que Lévi-Strauss a voulu réduire l'Homme aux défroques folkloriques de ses différentes coutumes, de ses rites.
Les gens qui l'ont attaqué violemment naguère, et qui continuent aujourd'hui, ne sont-ils pas au fond des réincarnations de ce Trissotin nambikwara ? N'ont-ils pas, comme celui-ci, fait semblant de lire, pour dénoncer, dans des semblants de livres, une pensée à laquelle ils ne comprendront jamais rien ? Faisant semblant de lire aussi, les critiques littéraires troussent leurs éloges. Et le public gobe tout... Cette parodie n'est-elle pas une des manifestations de la destruction de notre propre culture qu'a préfigurée celle des cultures indiennes initiée par Cortès et parachevée par le McDo-Coca ? D'où la constante mélancolie qui émane de la plupart des textes de Lévi-Strauss, proche de celle du Chateaubriand des Mémoires d'outre-tombe. Il compare le pseudo-rationalisme occidental qui a asservi le monde à ce laboureur qui avance, les yeux fixés sur son sillon, incapable par ailleurs de voir ce qu'en même temps il détruit et ce qui, sur les bas-côtés du sillon, s'amoncèle. Ce qui s'amoncèle, ce sont ces rites en voie de disparition que Lévi-Strauss, affrontant moustiques et paludisme, est allé recueillir, auprès de tribus aujourd'hui disparues, ces mots de langues abolies, ces réglementations conjugales, ces interdits - ou ces vieux objets qu'avec André Breton et Max Ernst il aimait chiner chez les antiquaires de New York, restes, résidus, épaves d'époques révolues, pieds de lampe, chromos... - qui, si un esprit averti sait les comparer les uns aux autres, forment entre eux système, reconstruisent le style, l'âme, l'être de sociétés, de modes de vie obsolètes.
Lévi-Strauss a du goût aussi pour les vulgaires cailloux et les pierres précieuses, renvoyant par-delà les millénaires, aux temps pré-néolithiques. Car l'homme que décrit Lévi-Strauss n'est pas l'Homme abstrait des « droits de l'Homme » qui s'arroge le droit de détruire les autres espèces, la Nature, le Monde, et de se détruire lui-même, mais un homme concret, inscrit non seulement dans cette quotidienneté de ses moeurs et coutumes qui font - qui sont - la saveur même de la vie (l'art du vin, par exemple, que l'industrialisation détruit), mais aussi dans la temporalité scandée par les saisons que nous impose la nature, et dans la durée immémoriale des temps géologiques. »
--(Commentaire)--
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Eh oui... Claude Lévi-Strauss ne pensait pas un Homme Utopique, mais un homme enraciné, qui EST non parce qu'il pense (voyez Descartes), mais qui EST parce qu'il vient de quelque part, qu'il porte avec lui des Vestiges enfouis qui le guident ou le perdent, mais que l'on ne peut nier comme le font tous les sentimentalistes gôchistes qui du Passé voudraient faire table rase !
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Morgan Sportès : Lévi-Strauss n'a jamais, comme Foucault, chanté la mort de l'Homme, ni comme Barthes célébré le naufrage du Sujet cartésien : il a très simplement replacé l'un et l'autre dans le système de signes que constitue leur Temps, et dans la continuité infinie d'un monde physique qui exista avant la naissance de l'humanité, et se perpétuera quand celle-ci aura disparu. Voilà ce que les « sauvages » ont enseigné à Lévi-Strauss, voilà ce que grâce à eux il nous enseigne, et que ne saisissent pas ses critiques qui ne perçoivent, des peuples primitifs ou traditionnels, que des clichés folkloriques, exotiques, relevant de la culture des clubs de vacances. Ce savoir irrationnel des « sauvages », chacun de nous en pressent le mystère dans cette dernière part de « nature » à laquelle il nous est donné de goûter : l'étreinte amoureuse par exemple. "Faire l'amour, c'est bon", disent les Nambikwara. Claude Lévi-Strauss, dont on peut deviner qu'il est un homme de jouissance, nous convie à partager encore ce savoir (dans les dernières lignes de Tristes tropiques, qu'on ne méditera jamais assez). Il nous y exhorte à interrompre notre "labeur de ruche" (le stress du cadre trop dynamique) et à saisir l'essence de ce qui fut et continue d'être notre espèce, en deçà de la pensée et au-delà de la société : "(...) dans la contemplation d'un minéral plus beau que toutes nos oeuvres ; dans le parfum, plus savant que nos livres, respiré au creux d'un lys ; ou dans le clin d'oeil alourdi de patience, de sérénité et de pardon réciproque, qu'une entente involontaire permet d'échanger avec un chat." »
M. S.
* OEuvres, Gallimard, « Pléiade », 2 128 pages. Edition établie par Vincent Debaene, Frédéric Keck, Marie Mauzé et Martin Rueff.
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L'ami XP a raison, Claude Lévi-Strauss est probablement l'inventeur (qui s'ignorait ?) du concept de Catholique à Babouches, XP l'ayant pressenti à sa manière et divulgué sur la réacosphère d'abord, puis sur la toile en général. Et le concept fait son chemin. XP n'est pas en reste... il a, récemment, vu juste à nouveau, en présentant un concept neuf, celui de "gardien de vaches à diplômes" qui, n'en doutons pas, fera son petit bonhomme de chemin aussi.
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Je ne vous inviterai jamais assez à lire les articles de l'ami XP, pour comprendre les déclinaisons que son concept de Catholique à Babouches peut prendre...
* Le Concept de CAB n'est pas un reductio ad Islamum
* Les Catholiques à Babouches dans le Texte
* Finance Islamique et Anti-Libéraux à Babouches
Enjoy, les loustics...
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03/11/2009
L'Islam selon Claude Lévi-Strauss
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Un des plus grand esprit français du XXème Siècle vient de nous quitter. Lisez-le...
J'avais déjà évoqué ces extraits, mais Claude Lévi-Strauss vient de mourir et tout le monde le salut... mais personne ne l'a lu, comme vous allez le voir, si vous prenez la peine de lire ces quelques lignes issues de "TRISTES TROPIQUES".
"Sur le plan esthétique, le puritanisme islamique, renonçant à abolir la sensualité, s’est contenté de la réduire à ses formes mineures : parfums, dentelles, broderies et jardins. Sur le plan moral, on se heurte à la même équivoque d’une tolérance affichée en dépit d’un prosélytisme dont le caractère compulsif est évident. En fait, le contact des non-musulmans les angoisse. Leur genre de vie provincial se perpétue sous la menace d’autres genres de vie, plus libres et plus souples que le leur, et qui risquent de l’altérer par la seule contiguïté. Plutôt que parler de tolérance, il vaudrait mieux dire que cette tolérance, dans la mesure où elle existe, est une perpétuelle victoire sur eux-mêmes. En la préconisant, le Prophète les a placés dans une situation de crise permanente, qui résulte de la contradiction entre la portée universelle de la révélation et l’admission de la pluralité des fois religieuses. Il y a là une situation “paradoxale” au sens pavlovien, génératrice d’anxiété d’une part et de complaisance en soi-même de l’autre, puisqu’on se croit capable, grâce à l’Islam de surmonter un pareil conflit. En vain, d’ailleurs : comme le remarquait un jour devant moi un philosophe indien, les Musulmans tirent vanité de ce qu’ils professent la valeur universelle de grands principes: liberté, égalité, tolérance; et ils révoquent le crédit à quoi ils prétendent en affirmant du même jet qu’ils sont les seuls à les pratiquer.
(…) Tout l’Islam semble être, en effet, une méthode pour développer dans l’esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d’une très grande (mais trop grande) simplicité. D’une main on les précipite, de l’autre on les retient au bord de l’abîme. Vous inquiétez-vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles pendant que vous êtes en campagne ? Rien de plus simple, voilez-les et cloîtrez-les. C’est ainsi qu’on en arrive au burkah moderne, semblable à un appareil orthopédique, avec sa coupe compliquée, ses guichets en passementerie pour la vision, ses boutons-pression et ses cordonnets, le lourd tissu dont il est fait pour s’adapter exactement aux contours du corps humain tout en le dissimulant aussi complètement que possible. Mais, de ce fait, la barrière du souci s’est seulement déplacée, puisque maintenant il suffira qu’on frôle votre femme pour vous déshonorer, et vous vous tourmenterez plus encore. (Pages 463-5)
(…) si un corps de garde pouvait être religieux, l’Islam paraîtrait sa religion idéale : stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour , chacun exigeant 50 génuflexions), revues de détails et soins de propreté (les ablutions rituelles); promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l’accomplissement des fonctions organiques; et pas de femmes. (…) Grande religion qui se fonde moins sur l’évidence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien du dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables ; car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une “néantisation” d’autrui, considéré comme témoin d’une autre foi et d’une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d’une exclusive contre les infidèles qui ne peut pas s’avouer, puisque en se reconnaissant comme telle, elle équivaudrait à les reconnaître eux-mêmes comme existants. (Pages 466-7)
Ce malaise ressenti au voisinage de l’Islam, je n’en connais que trop les raisons : je retrouve en lui l’univers d’où je viens ; l’Islam, c’est l’Occident de l’Orient. Plus précisément encore, il m’a fallu rencontrer l’Islam pour mesurer le péril qui menace aujourd’hui la pensée française. Je pardonne mal au premier de me présenter notre image, de m’obliger à constater combien la France est en train de devenir musulmane. Chez les Musulmans comme chez nous, j’observe la même attitude livresque, le mêmes esprit utopique, et cette conviction obstinée qu’il suffit de trancher les problèmes sur le papier pour en être débarrassé aussitôt. A l’abri d’un rationalisme juridique et formaliste, nous nous construisons pareillement une image du monde et de la société où toutes les difficultés sont justiciables d’une logique artificieuse, et nous ne nous rendons pas compte que l’univers ne se compose plus des objets dont nous parlons. Comme l’Islam est resté figé dans sa contemplation d’une société qui fut réelle il y a sept siècles, et pour trancher les problèmes de laquelle il conçut alors des solutions efficaces, nous n’arrivons plus à penser hors des cadres d’une époque révolue depuis un siècle et demi, qui fut celle où nous sûmes nous accorder à l’histoire ; et encore trop brièvement, car Napoléon, ce Mahomet de l’Occident, a échoué là où a réussi l’autre. Parallèlement au monde islamique, la France de la Révolution subit le destin réservé aux révolutionnaires repentis, qui est de devenir les conservateurs nostalgiques de l’état des choses par rapport auquel ils se situèrent une fois dans le sens du mouvement. (Page 468)
Les hommes ont fait trois grandes tentatives religieuses pour se libérer de la persécution des morts, de la malfaisance de l’au-delà et des angoisses de la magie. Séparés par l’intervalle approximatif d’un demi-millénaire, ils ont conçu successivement le bouddhisme, le christianisme et l’Islam ; et il est frappant de marquer que chaque étape, loin de marquer un progrès sur la précédente, témoigne plutôt d’un recul. Il n’y a pas d’au-delà pour le bouddhisme ; (….) Cédant de nouveau à la peur, le christianisme rétablit l’autre monde, ses espoirs, ses menaces et son dernier jugement. Il ne reste plus à l’Islam qu’à lui enchaîner celui-ci : le monde temporel et le monde spirituel se trouvent rassemblés. L’ordre social se pare des prestiges de l’ordre surnaturel, la politique devient théologie. En fin de compte on a remplacé des esprits et des fantômes auxquels la superstition n’arrivait tout de même pas à donner la vie, par des maîtres déjà trop réels, auxquels on permet en surplus de monopoliser un au-delà qui ajoute son poids au poids déjà écrasant de l’ici-bas. (Pages 471-2)"
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