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26/09/2011

Il est une manière élégante d'être prodigue

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« Une certaine façon de gâcher l'argent prouve uniquement qu'on était indigne d'en posséder. Le nouveau riche, par tout ce qu'il fait, nous démontre que jamais il n'aurait dû être riche. Ses dépenses sont des violences qu'il fait à des choses qu'il n'aurait pas dû avoir. Il est une manière élégante d'être prodigue, mais qui ne s'attrape pas facilement. Il faut des qualités assez peu communes pour jouir de la vie de façon à donner un joli spectacle à ceux qui regardent. Là où un lourdaud gâche l'argent, un délicat le dissipe. Toutes les fois qu'une grande dépense fait penser à la somme qu'on y a mise, c'est qu'elle est manquée. L'argent doit s'évanouir dans les résultats qu'il procure. On ne pense pas plus à lui, dans une dépense bien faite, qu'on ne se soucie, en jouissant d'une oeuvre d'art, du travail et de la fatigue de l'ouvrier. »

Abel Bonnard, L'Argent

 

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25/09/2011

Cette espèce de morsure concrète qui comporte toute sensation vraie

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« Notre idée pétrifiée du théâtre rejoint notre idée pétrifiée d'une culture sans ombres, où de quelque côté qu'il se retourne notre esprit ne rencontre plus que le vide, alors que l'espace est plein.
Mais le vrai théâtre parce qu'il bouge et parce qu'il se sert d'instruments vivants, continue à agiter des ombres où n'a cessé de trébucher la vie. L'acteur qui ne refait pas deux fois le même geste, mais qui fait des gestes, bouge, et certes il brutalise des formes, mais derrière ces formes, et par leur destruction, il rejoint ce qui survit aux formes et produit leur continuation.
Le théâtre qui n'est dans rien mais se sert de tous les langages : gestes, sons, paroles, feu, cris, se retrouve exactement au point où l'esprit a besoin d'un langage pour produire ses manifestations.
Et la fixation du théâtre dans un langage : paroles écrites, musique, lumières, bruits, indique à bref délai sa perte, le choix d'un langage prouvant le goût que l'on a pour les facilités de ce langage ; et le dessèchement du langage accompagne sa limitation. Pour le théâtre comme pour la culture, la question reste de nommer et de diriger des ombres : et le théâtre, qui ne se fixe pas dans le langage et dans les formes, détruit par le fait les fausses ombres, mais prépare la voie à une autre naissance d'ombres autour desquelles s'agrège le vrai spectacle de la vie.
Briser le langage pour toucher la vie, c'est faire ou refaire le théâtre ; et l'important est de ne pas croire que cet acte doive demeurer sacré, c'est-à-dire réservé. Mais l'important est de croire que n'importe qui ne peut pas le faire, et qu'il y faut une préparation.»

« Nous voulons faire du théâtre une réalité à laquelle on puisse croire, et qui contienne pour le cœur et les sens cette espèce de morsure concrète qui comporte toute sensation vraie.»

Antonin Artaud, Le théâtre et son double

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24/09/2011

C’est le christianisme qui a créé la civilisation occidentale

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« C’est le christianisme qui a créé la civilisation occidentale. Si ceux qui suivaient Jésus étaient demeurés une obscure secte juive, la plupart d’entre vous n’auriez pas appris à lire et les autres liraient des rouleaux copiés à la main. Sans une théologie engagée en faveur de la raison, du progrès et de l’égalité morale, le monde entier en serait aujourd’hui là ou en étaient les sociétés non occidentales aux environs de 1800 ce serait un monde plein d’astrologues et d’alchimistes mais sans scientifiques. Un monde de despotes manquant d’universités, de banques, d’usines, de paires de lunettes, de cheminées et de pianos. Un monde ou la plupart des bébés n’atteindraient pas l’âge de 5 ans et où de nombreuses femmes mourraient en couches, un monde vivant véritablement à "un âge des ténèbres".

Le monde moderne a pris son essor seulement dans les sociétés chrétiennes. Pas en terre d’Islam. Pas en Asie. Pas dans une société « sécularisée », il n’y en avait pas. Et toute la modernisation qui a depuis gagné l’extérieur de la chrétienté a été importée d’Occident, souvent amenée par les colonisateurs et les missionnaires. Malgré tout, de nombreux apôtres de la modernisation présument qu’étant donné l’exemple que donne l’Occident, des progrès similaires peuvent aujourd’hui être obtenus non seulement sans christianisme mais même sans liberté ni capitalisme, que la mondialisation va pleinement répandre les connaissances scientifiques, techniques et commerciales sans qu’il y ait le moindre besoin de recréer les conditions sociales ou culturelles qui leur ont donné le jour. (…)

Il parait douteux qu’une économie moderne efficace puisse être crée sans adopter le capitalisme, comme cela a été démontré par l’échec des économies dirigées de l’Union soviétique et de la Chine. Les soviets ont pu placer des fusées sur orbite mais ils ne pouvaient pas assurer de façon fiable l’approvisionnement en oignons de Moscou. Quant à la Chine, il a fallut que meurent des millions de gens pour prouver que l’agriculture collectiviste est improductive.  Aujourd’hui que le capitalisme prospère dans nombre de nations récemment libérées de l’oppression communistes, il reste à voir si ces nations peuvent offrir la liberté sans laquelle un capitalisme efficace est impossible.

A dire vrai, faute à la fois de liberté et de capitalisme, les nations musulmanes restent à l’état de semi féodalité, incapables de produire la plupart des objets qu’elles utilisent dans la vie quotidienne. Leur niveau de vie exige des importations massives réglées avec l’argent du pétrole, exactement comme l’Espagne a joui des fruits de l’industrie d’autres pays tant que l’or et l’argent du Nouveau monde l’ont maintenue à flots. Sans droits de propriété assurés ni liberté individuelle substantielle, il ne peut pas pleinement émerger de sociétés modernes. Mais si la modernisation a encore besoin du capitalisme et de la liberté, qu’en est-il du christianisme ? D’un côté, on peut solidement arguer que bien que le christianisme ait été nécessaire pour l’émergence de la science, la science est à présent si bien institutionnalisée qu’elle peut se passer du parrainage du christianisme. Il en va de même de la foi dans le progrès. (…) D’un autre côté, si le christianisme n’a désormais plus de rapports avec la modernisation, pourquoi continue-t-il de se répandre si rapidement ? Le fait est que le christianisme est bien plus rapidement en passe de mondialisation que la démocratie, le capitalisme ou la modernité. (…) L’Afrique est en train de devenir chrétienne si rapidement qu’il y a bien plus d’Anglicans au sud du Sahara qu’en Grande-Bretagne ou en Amérique du Nord.

Il existe de nombreuses raisons pour que les gens adoptent le christianisme, y compris sa capacité à nourrir une foi profondément émotionnelle et existentiellement satisfaisante. Mais un autre facteur significatif est le fait qu’il fasse appel à la raison et qu’il soit si indissolublement lié à l’essor de la civilisation occidentale. Pour beaucoup de non européens, devenir chrétien revient intrinsèquement à devenir moderne. Il est ainsi tout à fait plausible que le christianisme reste un élément essentiel dans la mondialisation de la modernité. »

Rodney Starck, Le triomphe de la raison

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23/09/2011

Un chant qui nie les ténèbres

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« La foi n'est peut-être même pas une lumière, mais un chant qui s'élève dans la nuit et qui nie les ténèbres. »

Auguste Valensin, Sermon de Carême

 

Merci à Cougar

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22/09/2011

Une religion nouvelle

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« Et Mouret regardait toujours son peuple de femme, au milieu de ces flamboiements. Les ombres noires s’enlevaient avec vigueur sur les fond pâles. De longs remous brisaient la cohue, la fièvre de cette journée de grande vente passait comme un vertige, roulant la houle désordonnée des têtes. On commençait à sortir, le saccage des étoffes jonchait les comptoirs, l’or sonnait dans les caisses ; tandis que la clientèle, dépouillée, violée, s’en allait à moitié défaite, avec la volupté assouvie et la sourde honte du désir contenté au fond d’un hôtel louche. C’était lui qui les possédait de la sorte, qui les tenait à sa merci, par son entassement continu de marchandises, par la baisse des prix et des rendus, sa galanterie et sa réclame. Il avait conquis les mères elles-mêmes, il régnait sur toutes avec la brutalité d’un despote, dont le caprice ruinait des ménages. Sa création apportait une religion nouvelle, les églises que désertait peu à peu la foi chancelante étaient remplacée par son bazar, dans les âmes inoccupées désormais. La femme venait passer chez lui les heures vides, les heures frissonnantes et inquiètes qu’elle vivait jadis au fond des chapelles : dépense nécessaire de passion nerveuse, lutte renaissante d’un dieu contre le mari, culte sans cesse renouvelé du corps, avec l’au-delà divin de la beauté. S’il avait fermé les portes, il y aurait eu un soulèvement sur le pavé, le cri éperdu des dévotes auxquelles on supprimerait le confessionnal et l’autel. »

Emile Zola, Au bonheur des dames

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21/09/2011

Ted Nugent : Great White Buffalo

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

 

Well, listen everybody,
to what I got to say.
There's hope for tomorrow,
Ooh,were workin' on today.

Well,it happened long time ago,
in the new magic land.
The Indian and the buffalo,
they existed hand in hand....
The Indian needed food,
he needed skins for a roof.
But he only took what they needed,baby.
Millions of buffalo were the proof.
Yeah,its all right.
But then came the white man,
with his thick and empty head.
He couldnt see past the billfold,
he wanted all the buffalo dead.
It was sad...It was sad.
Oh yeah...yes indeed.
Oh yes, 
it happened a long time ago,baby. 

In the new magic land.
See,the Indian and the buffalo,
they existed hand in hand.
The Indians,they needed some food,
and some skins for a roof.
They only took what they needed,baby.
millions of buffalo were the proof,yeah.
But then came the white dogs,
with their thick and empty heads.
They couldnt see past the billfold.
they wanted all the buffalo dead.
Everything was SO sad.
When I looked above the canyon wall,
some strong eyes did I see.
I think its somebody comin around
to save my ass,baby.
I think...I think hes comin around
to save you and me.
Boys......
I said, above the canyon wall...
strong eyes did glow.
It was the leader of the land,baby.
OH MY GOD,
The GREAT WHITE BUFFALO.....
LOOK OUT!!!! LOOK OUT!!!!!!!
Well,he got the battered herd.
He led em cross the land.
With the Great White Buffalo,
they gonna make a final stand.
The Great White Buffalo,
comin' around to make a final stand.
Well,look out here he comes.
The great white buffalo,baby.
The Great White Buffalo....
Look out,here he comes.
Hes doinall right.
Makineverything all right.
Yeah,yeah,yeah....

 

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Ils assouvissaient leurs passions, ils ne les divinisaient pas

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« Les hommes du Moyen Age n’étaient ni très pitoyables ni très chastes, mais il ne serait venu à l’esprit d’aucun d’entre eux d’honorer la luxure ou la cruauté à l’exemple des Anciens, de leur dresser des autels. Ils assouvissaient leurs passions, ils ne les divinisaient pas. Ils étaient rarement capables peut-être d’imiter Saint Louis ou même le bon sire de Joinville, et cependant le plus grossier, si dur que fût son cœur, n’eût point douté qu’un roi juste fût supérieur à un roi puissant, que le service de l’État ne saurait justifier aucun manquement à la loi de l’honneur commune aux chevaliers comme aux princes et qu’un seul misérable, pour les basses besognes indispensables, jouit d’une espèce d’abjecte immunité : le bourreau. Sérieusement, on ne voit pas très bien la place d’un Saint Louis ou d’un Joinville dans l’Europe totalitaire. Ni celle de la France. »

Georges Bernanos, Les grands cimetières sous la lune

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20/09/2011

Vous avez faim et moi je chante

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Les vagabonds vont par les routes, je ne les vois pas.
Les prisonniers hurlent, je ne les entends pas.
Les affamés cherchent du pain, les gueux montrent leurs loques,
les hommes floués cherchent la vérité.
Et la terre couverte d’ivraie, la terre belle et fière,
défend sa dignité
par une souffrance obstinée.

O hommes affamés, loqueteux, floués !
Je sais bien qu’un jour
le pain sera partagé avec les songes
et la tristesse de la terre, entre nous tous
qui passons par la rivière vers un ciel nouveau
de pluies et de grains.
Viendra le moment où chaque pas du monde
fera pousser du pain. Les broussailles et l’ivraie
seront du pain et le sang deviendra du pain.
Nos coeurs seront le blé
et nos chants la pluie. Et le bruit de la meule
sera notre ultime parole.

Vagabonds du monde, vous ai-je offensés ?
Vous avez faim, et moi je chante.
Mais si je cesse de chanter la tristesse
de ce feuillage lié à nous
de toute éternité par un bon
et patient dévouement,

si je cesse de chanter les branches qui naissent
les branches qu’il faut sauver,
si je cesse de chanter l’effort
par lequel il faut préserver chaque arbre
sous ce soleil, chaque cri
dans ce corps, de chanter l’effort
pour sauver la beauté,

alors seront oubliées, frères,
la fatigue du chasseur et la peine du laboureur,
seront oubliées la main
qui forgeait et la main
qui retenait les torrents,
si je cesse de chanter la tendresse,
nul homme ne connaîtra plus, frères,
le secret de l’arbre qu’on a planté,
le conte de la fleur qui a poussé
au milieu des prairies désertes.
Nul homme ne saura plus
pourquoi il est là et qui a sauvegardé
ses yeux, pour qu’ils soient le feu du monde.

Qui dira alors à l’homme
qu’il a eu faim, qu’il a été nu,
qu’il fut soldat, qu’il fut infirme,
qu’il fut malheureux,

si nous ne forçons pas la mer à hurler notre pensée
si nous ne forçons pas la terre à chanter notre soif.
Si nous ne sauvons pas notre chant du mépris de ceux
qui n’ont pas besoin de la pureté du monde.

Affamés et nus, chantez avec moi
mon chant! C’est aussi votre chant.
Si nous cessons de le chanter
le pain deviendra de nouveau ivraie
qui pousse sans pitié.

Le pain deviendra ivraie,
ivraie et sang du monde.»

Vesna Parun, "La pluie maudite"

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19/09/2011

Les arts sont en train de mourir parce qu'ils se sont vidés de toute signification

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« Les arts sont en train de mourir parce qu'ils se sont vidés de toute signification. Ils périssent d'inutilité. Les architectes ne savent plus bâtir que d'horribles églises parce qu'ils ont perdu le sens de l'universel et ne savent plus comment toucher Dieu au coeur avec une pierre. Une cathédrale était une construction utile. Elle ne pouvait pas être construite n'importe comment. Il fallait connaître les lignes efficaces. C'était une usine à prières. Chaque élément de la chaîne devait se trouver bien à sa place pour que la production fût bonne... Posez un violon à côté d'un poste de T.S.F. Pourquoi le premier est-il si beau et l'autre si affreux? Parce que les formes du violon sont nécessaires. Chacune de ses courbes est exactement à la place qu'il faut pour que naisse et s'enfle le son. Le luthier a sculpté l'air, moulé les vibrations, étreint la forme même du son dans un minimum de matière presque impondérable. Si la forme du violon changeait, ce ne serait plus un violon. Tandis que le poste de radio peut avoir mille formes sans que ses qualifiés de son soient modifiées. Le son qu'il émet n'a rien à voir avec sa forme. C'est pourquoi on le bâtit n'importe comment. Sans nécessité. C'est pourquoi il est laid. Quand l'architecte doit résoudre un problème strict, quand il se trouve devant des nécessités, quand il doit tout calculer, mesurer pour servir ces nécessités, il bâtit de nouveau les monuments qui peuvent être grandioses. Ainsi les barrages. Ils sont les cathédrales de notre temps. Au lieu de faire du surnaturel avec de la ferveur endiguée, ils fabriquent de l'électricité avec de la flotte. Il est vrai que nous sommes au siècle de la lumière et que le moyen âge était "ténébreux". Nous avons remplacé l'âme par une quarante bougies. Au moins ça, ça se voit. »

René Barjavel, Journal d'un homme simple

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18/09/2011

L'architecture malfaisante détruit la santé de la nation

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« Si ressuscitaient aujourd'hui les bâtisseurs de cathédrales ils seraient effarés par notre manque d'audace. Ils nous arracheraient des mains nos outils et construraient des Notre-Dame à l'image d'un siècle pour qui la pesanteur n'existe plus. Or c'est l'esprit même de ces hommes, soulevés d'espoir et de foi, qui anime Le Corbusier, quand il trace les plans de la Ville Radieuse. Nos villes, dit-il, sont des villes des siècles passés, bâties pour loger des piétons que rien ne pressait. New-York est une tentative de ville d'aujourd'hui mais tragiquement ratée. Les gratte-ciel entassés les uns sur les autres et assiégés par la zone noire des taudis, ont tué la rue, rendant la circulation impossible, noyant d'ombre le sol et lui refusant l'air.

Les hommes, pour fuir cet enfer, ont acquis dans la banlieue, une petite maison de campagne. Une petite maison dans la campagne, c'est charmant, mais lorsque ce rêve individuel est réalisé des centaines de milliers de fois, la campagne est morte, et ce qui lui survit c'est une dispersion de la ville, entraînant des dépenses d'énergie inutiles et formidables. Car il a fallu créer, pour irriguer cette ville étendue jusqu'à cent kilomètres autour de New-York, un réseau échevelé de routes, d'égouts, de téléphone, d'électricité, de voie ferrée, d'eau courante, etc... Et une énorme partie du travail de tous est consacrée à payer ces dépenses somptuaires.
Toute la vie américaine est détraquée par cette dispersion ; les hommes passent trois heures par jour dans le train, le métro, le bus ou l'auto. Pendant qu'ils voyagent, ils ont besoin de boucher le vide de leur esprit inoccupé. On leur fournit dans ce but des journaux colossaux qui pèsent jusqu'à un kilo 250. La publicité les envahit, violente. Les faits-divers brutaux sont montés avec des titres comme des coups de poings. Mais on ne trouve, là-dedans, la moindre nourriture.
Ayant quitté le matin une épouse endormie, ils la retrouvent le soir étrangère. Ils sont abrutis par leur journée de ville écrasante. La femme, elle, a consacré ses loisirs aux sports, aux conférences, aux livres, à la T.S.F. Elle se sent supérieure à l'homme enchaîné. Elle ne lui pardonne guère.
Ce manque total de contact entre les hommes sans loisirs et les femmes libres crée un déséquilibre moral et sexuel qui paraît étrange dans une race physiquement aussi parfaite. La famille est coupée en deux par la ville. L'architecture malfaisante détruit la santé de la nation. »

René Barjavel, Invitation au voyage - Le Prophète dans la Cité, Article dans "MICROMÉGAS - Courrier critique et technique du livre moderne" - n° 8 - 10 mai 1937

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17/09/2011

Une tranche de pain de campagne anecdotique

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L'indifférentisme et le nihilisme

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« Les adolescents n'ont pas besoin d'atteindre l'âge d'homme pour découvrir que beaucoup d'examens ne mènent à rien, que l'exercice honnête d'un métier ne préserve ni du chômage, ni de la ruine, que les mariages "bien" se défont tout autant que les autres et que les vieux principes d'éducation s'accordent mal avec le monde tel qu'il va. Il ne serait question pour autant d'inviter la jeunesse à "ne croire à rien". Mais c'est lorsqu'on lui fait croire des balivernes qu'elle risque précisément de sombrer ensuite dans l'indifférentisme et le nihilisme. Il ne faut plus lui présenter la vie comme une conquête -illusoire- de la sécurité matérielle et morale, mais comme une constante aventure, une aventure qui doit être exaltante, si l'on consent à voir les choses telles qu'elles sont. »

Paul Sérant, Des choses à dire

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16/09/2011

Tant de platitude internationale

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Celestino avait remarqué à Paris que, aussitôt qu’on voyait une innovation dans un ordre quelconque, immanquablement – immanquablement – on se rendait compte, plus ou moins longtemps après, qu’elle était copié des Américains, et il en avait conclu que le génie de l’invention était épuisé en France. Mais il en était tout de même à Madrid. Cette servilité allait plus loin encore lorsqu’il ne s’agissait plus seulement de copier les Américains, mais de ne pas leur déplaire. En Espagne comme en France, et sans doute ailleurs, des choses bonnes en soi, et depuis longtemps implantées dans le pays, étaient supprimées d’un trait de plume, parce qu’elles choquaient les touristes américains – et Dieu sait quels touristes ! Don Celestino était confondu par tant de platitude internationale. »

Henry de Montherlant, Le Chaos et la Nuit

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15/09/2011

Comment l'Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ?

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« Comment l'Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? A-t-il connu dans son évolution des points de non-retour qui lui furent fatals, a-t-il perdu son chemin ? Il ne semble pas que cela soit le cas. L'Ouest a continué à avancer d'un pas ferme en adéquation avec ses intentions proclamées pour la société, main dans la main avec un progrès technologique étourdissant. Et tout soudain il s'est trouvé dans son état présent de faiblesse. Cela signifie que l'erreur doit être à la racine, à la fondation de la pensée moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident à l'époque moderne. Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident, née à la Renaissance, et dont les développements politiques se sont manifestés à partir des Lumières. Elle est devenue la base da la doctrine sociale et politique et pourrait être appelée l'humanisme rationaliste, ou l'autonomie humaniste : l'autonomie proclamée et pratiquée de l'homme à l'encontre de toute force supérieure à lui. On peut parler aussi d'anthropocentrisme : l'homme est vu au centre de tout.

Historiquement, il est probable que l'inflexion qui s'est produite à la Renaissance était inévitable. Le Moyen Age en était venu naturellement à l'épuisement, en raison d'une répression intolérable de la nature charnelle de l'homme en faveur de sa nature spirituelle. Mais en s'écartant de l'esprit, l'homme s'empara de tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure. La pensée humaniste, qui s'est proclamée notre guide, n'admettait pas l'existence d'un mal intrinsèque en l'homme, et ne voyait pas de tâche plus noble que d'atteindre le bonheur sur terre. Voilà qui engagea la civilisation occidentale moderne naissante sur la pente dangereuse de l'adoration de l'homme et de ses besoins matériels. Tout ce qui se trouvait au-delà du bien-être physique et de l'accumulation de biens matériels, tous les autres besoins humains, caractéristiques d'une nature subtile et élevée, furent rejetés hors du champ d'intérêt de l'Etat et du système social, comme si la vie n'avait pas un sens plus élevé. De la sorte, des failles furent laissées ouvertes pour que s'y engouffre le mal, et son haleine putride souffle librement aujourd'hui. Plus de liberté en soi ne résout pas le moins du monde l'intégralité des problèmes humains, et même en ajoute un certain nombre de nouveaux. »

Alexandre Soljenitsyne, Le Déclin du courage, Harvard, 8 juin 1978

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14/09/2011

Le Complot Serbe est Partout !

=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=

 

Trouvé via Slobodan Despot cet article réjouissant...

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En deux mots : 1. Préambule : voici quelque temps, le CERN a dépensé 10 millions de francs pour une étude de l'incidence des rayonnements solaires sur le climat terrestre, en particulier sur le réchauffement climatique, sans aboutir à aucune conclusion probante (info de Peter Leathwood).

2. Une équipe de physiciens serbes, dirigée par le professeur Dragić, avec un budget serbe, c.à.d. quasi-nul, démontre que les rayonnements solaires, indépendants de toute activité humaine, jouent un rôle prépondérant dans le phénomène du réchauffement climatique. Potentiellement, c'est tout le système du mandarinat climatique, avec toute sa suite: taxe CO2, colloques alarmistes, manuels scolaires culpabilisants, sinécures prodigieuses, qui risque de s'effondrer. L'étude est publiée dans une revue faisant autorité, "peer-reviewed". Mais la presse anglo-saxonne ne manque pas de relever le point saillant : "Ce sont tout de même des Serbes" !

3. Quelques jours après la parution de cette étude aussi succincte que retentissante, Djoković remporte l'US Open.

Etonnez-vous après ça que la Serbie continue d'être mal famée !

P.S. : Merci à Peter Leathwood pour la source !

Source: "Astrophysics and Space Sciences Transactions" : Forbush decreases – clouds relation in the neutron monitor era.PDF

Commentaire intéressant par Nigel Calder : Sur le lien Ici

23:28 Publié dans Serbie... Ô ma Serbie... | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

O.T.H : « La France dort » (1984)

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

 

Non, vraiment rien à faire pour la réveiller...

 

 

podcast

 

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et ex-bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

14:45 Publié dans La Chanson du Jour, par The Reverend. | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Comme chacun le sait, le technocrate est un spécialiste

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Comme chacun le sait, le technocrate est un spécialiste, et on ne lui demande pas plus de qualités morales éminentes qu’à un cardiologue ou un oto-rhino. Il sert comme eux à rédiger des ordonnances. Il est expressément invité à ne pas avoir de caractère, mais seulement de l’autorité. Il est un technicien des problèmes posés par les collectivités anonymes de producteurs-consommateurs et il doit régler leurs mouvements comme un ingénieur. Il peut avoir des idées, il importe même qu’il en ait. Mais il abhorre par formation tout ce qui dépasse, tout ce qui ne rentre pas dans les normes, tout ce qui ne s’inscrit pas docilement dans les statistiques. Son arme est la dissuasion, mot feutré, récemment introduit dans notre vocabulaire, et qui évoque très discrètement le systèmes des tubulures dans lequel nous sommes priés de circuler. Ce gestionnaire est hostile à toute brutalité, et également fermé à toute supériorité qui n’est pas strictement technique. Il connaît des contribuables, des assujettis, les hommes ne lui apparaissent que sous leur définition administrative. Il n’imagine pas qu’ils puissent être autre chose. Il ne demande jamais à quoi servent finalement les ordonnances qu’il prescrit. Il est soumis, non à des hommes, mais à un système qu’il s’interdit de juger. Ces qualités développent le sang-froid. Le technocrate est calme et objectif. Il se soucie aussi peu des destructions qu’il accomplit que le menuisier des copeaux que fait tomber sa varlope. Ce n’est pas de la cruauté mentale, c’est simplement absence d’imagination. Cette aristocratie technique est désincarnée, hautement cérébrale. Ce sont les grand-prêtres de l’ordinateur, messies envoyés sur la terre pour prêcher l’obéissance et la prospérité, et consubstantiellement au Père qui s’appelle le Cerveau et qui régnera sur les hommes profanant la parole magnifique, pendant des siècles et des siècles. »

Maurice Bardèche, Sparte et les sudistes

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13/09/2011

Book : La révolution en marche

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

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MISSISSIPPI FRED McDOWELL : « Good morning little school girl » (1969)

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En 1969, Vieux Fred ne se souvient plus vraiment bien de l'école.
Par contre, il se rappelle toujours avec plaisir des écolières, et ça fait longtemps, trés longtemps, qu'il chante ce "Good morning little school girl", bien avant qu'Alan Lomax le découvre et ne lui en fasse enregistrer une première version acoustique, en 1959.
10 ans plus tard, Vieux Fred se laisse tenter par l'électricité, mais ne manque pas de préciser en guise de titre d'album, " I do not play no rock'n'roll" !
En réalité, Vieux Fred n'en a pas grand chose à battre, du rock'n'roll en particulier et de l'industrie musicale en général, car comme il le chante ici, : " I don't know hardly... what's in this world to do".
En dehors de mater les lycéennes, bien sûr.

 

 

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Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et ex-bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

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Tout cela devient si laid : plus de fanfares, plus d’étendards, plus de Te Deum

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« C’est exact. J’ai toujours mené une vie paisible d’un professeur de lettres qui aimait son métier. Aucune guerre n’a eu besoin de mes services et les tueries d’apparence inutile m’affligent physiquement. J’aurais probablement fait un bien mauvais soldat. Toutefois, avec Actius, je crois que j’aurais joyeusement tué du Hun. Et avec Charles Martel, lardant de la chair arabe, cela m’aurait rendu fort enthousiaste, tout autant qu’avec Godefroi de Bouillon et Baudoin le lépreux. Sous les murs de Byzance, mort aux côtés de Constantin Dragasès, par Dieu ! que de Turcs j’aurais massacrés avant d’y passer à mon tour ! Heureusement que les hommes qui ignorent le doute ne meurent pas si facilement ! Aussitôt ressuscité, me voilà taillant du Savlon en compagnie des Teutoniques. Je porte la croix sur mon manteau blanc et je quitte Rhodes l’épée sanglante au poing, avec la petite troupe exemplaire de Villiers de L’Isle-Adman. Marin de don Juan d’Autriche, je me venge à Lépante. Belle boucherie ! Puis l’on cesse de m’employer. Seulement quelques broutilles qui commencent à être mal jugées, de l’histoire contemporaine, une triste plaisanterie, je ne m’en souviens déjà plus très bien. Tout cela devient si laid : plus de fanfares, plus d’étendards, plus de Te Deum. Pardonnez la pédanterie d’un vieil universitaire radoteur. Evidemment je n’ai tué personne, mais toutes ces batailles dont je me sens solidaire jusqu’au plus profond de mon âme, je les revis toutes en même temps, j’en suis l’unique acteur, avec un seul coup de feu. Voilà ! »

Jean Raspail, Le Camp des Saints

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12/09/2011

Chance pour la France et Bien vivre ensemble...

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Rentrée Scolaire...


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LES THUGS : “ Welcome to the club ” - 1991

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Sous la pavés, la taule !
Sifflez en travaillant...

 

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Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et ex-bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

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Je possède le secret d’une contraction ineffable

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« Mais non, l’amour c’est justement l’impression de la totale différence. Tout d’un coup on échappe à la loi des nombres. On rencontre une femme, et quelques jours après, on s’aperçoit qu’elle est non pas préférable, mais irremplaçable. Et il ne s’agit plus ni du charme lent de l’habitude, ni des fantasmagories de la désuétude. Au fond d’une âme, je perçois la palpitation essentielle et, du coup, je touche à une source inépuisable de suggestions. Ce que je semble avoir sacrifié, je le retrouve au centuple. Dans ce petit miroir étroit, je puis évoquer en profondeur plus de diversité passionnelle que don Juan dans tout le cours de ses longs et maladroits travaux. Je possède le secret d’une contraction ineffable qui l’emporte sur l’accumulation grossière et jamais finie. »

Pierre Drieu la Rochelle, L'Homme couvert de femmes

 

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11/09/2011

Remembering 9/11

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11 Septembre 2001

 

 

Une Croix sortant des décombres... tel un Signe...

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Il me faut tout absorber les yeux fermés

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« "Où en es-tu ? Ton bateau est sur le point de sombrer. Et tu n’as pas encore appelé au secours ? Ce bateau, tu l’as cruellement malmené et t’es ainsi privée de port. L’heure est venue où il te faut nager de tes propres forces. Tout ce qui t’attend est la mort. Est-ce là ce que tu souhaites ?"

Seule le souffrance peut ainsi servir d’avertissement. A sa dernière extrémité, son organisme avait tendance à perdre son support mental. Son désespoir était pareil à un mal de tête qui lui martelait le crâne comme s’il allait éclater, pareil à une grosse bille de verre qui, de sa poitrine, remonterait vers sa gorge. "Je n’appellerai jamais au secours", pensa-t-elle.

En dépit de tout, Etsuko avait besoin d’une dure logique. Elle l’aiderait à édifier une assise, qui lui permettrait de se dire heureuse.

Etsuko poursuivait le cours de ses pensées.

"Il me faut tout absorber… il me faut tout absorber les yeux fermés… Cette souffrance, je dois apprendre à la savourer… Le chercheur d’or ne saurait s’attendre à ne trouver que de l’or. Il doit ramasser le sable au hasard au fond de la rivière. Il n’a pas le privilège de savoir à l’avance s’il réussira. Il se peut qu’il n’y ait pas d’or du tout et il se peut qu’il y en ait. Mais une chose est certaine : celui qui ne va pas à le recherche de l’or ne fait jamais fortune."

"Une trop longue souffrance rend stupide, mais celui que la souffrance a rendu stupide peut encore connaître la joie." »

Yukio Mishima, Une soif d'amour

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