09/08/2009
Singularité quantique
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« Dieu n'est pas un "être", personnel ou non. Nietzsche savait que cette notion, pervertie par deux mille ans de platonisme et de rationalisme, n'était plus qu'une vapeur, une volute d'homme moderne. Les juifs, les chrétiens grecs des premiers temps, et même les musulmans (si l'on considère Allah comme la contraction du mot d'origine sémitique signifiant Dieu, Elohim, et l'article al), ont toujours dit "le Dieu", ils ne s'adressaient pas à Dieu, comme à une sorte d'être singulier, mais au Dieu, comme figure intemporelle et aspatiale de l'Unique, de l'Irreprésentable.
Dieu, c'est l'être. En tant que force toujours active et constamment créatrice, et surtout autocréatrice. C'est donc l'être comme fonction ontologique du devenir, et surtout des surpassements atemporels, quand le Temps tout entier devient unité de conscience, quantum de l'Esprit ainsi éveillé à Sa Présence.
Autant dire qu'Il est partout, et nulle part, ce qui revient au même pour une "singularité quantique" qui a tenté de créer un processus cosmobiologique capable de faire émerger la conscience, au sens noble, c'est-à-dire cet être, précisément, je ne parle pas d'un "Être" suprême et suprêmement rationnel - Sa Royauté trône bien au-delà de toutes ces conceptions vulgaires -, mais cet être comme moment de singularité quantique, à la fois destructrice et créatrice, surpassant la conscience, au coeur de ce petit organe encore bien rudimentaire qui tient lieu à certains d'entre nous de cerveau. » Le théâtre des opérations II, Laboratoire de catastrophe générale, Maurice G. Dantec
"Sa Royauté trône bien au-delà de toutes ces conceptions vulgaires." J'ai aussitôt envie d'ajouter : "Par-delà Bien et Mal !"
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"Le premier de la classe disparu, ne restent que les cancres."
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Les pauvres illuminés de La Question se déchaînent contre Nietzsche avec leur suffisance sûre d'elle-même.
Il leur faut leur dose de haineuses lourdeurs déversées sur Fredo les bacantes (comme l'appelle l'ami Restif) histoire de laver l'affront que le penseur a fait à leur semblant de religion sombre, poussiéreuse et doloriste. Ils opposent Heidegger à Nietzsche. Ou défendent Wagner contre le moustachu qu'ils considèrent comme un nihiliste. Nietzsche, nihiliste. C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Wagner, passées ses très belles introductions : LOURDEUR, NEVROSES, HYSTERIES, BRUME GERMANIQUE GRATUITE, paganisme christianisé pour le bonheur des croyants de peu de FOI. Je sais, je suis méchant, mais je le pense. Vive Mozart et Bach, définitivement.
Rimbaud : « Je suis un inventeur bien autrement méritant que tous ceux qui m'ont précédé ; un musicien même, qui ai trouvé quelque chose comme la clef de l'amour. »
« Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité du monde. » Martin Heidegger, "Shelling" (Semestre d'été 1936)
Dans un texte daté de 1974, sur le tard donc, Heidegger posait la question essentielle : « Entendons-nous avec suffisante clarté, dans le Dit de la poésie d'Arthur Rimbaud, ce qu'il a tu ? Et voyons-nous là, déjà, l'horizon où il est arrivé ? »
Mais on peut s'amuser. Oui oui oui. Trois fois "oui" comme la Trinité :
-- Rimbaud : « Ô le plus violent Paradis »
--Hölderlin :
« C'est cela qu'il nous faut comprendre
Tout d'abord. Car les noms depuis le Christ sont pareils
Au souffle du matin. Ils se font rêves. Ils tombent comme l'erreur
Sur notre coeur et tuent, s'il n'est personne
Pour scruter leur nature et les comprendre. »
-- Nietzsche : « Il nous faut être nous-mêmes, comme l'est Dieu, justes, gracieux, solaires envers toutes choses et les créer toujours nouvelles telles que nous les avons créées. »
-- Heidegger, enfin : « Que Dieu et le divin nous manquent, c'est là une absence. » Et le souabe poursuit comme un Kabbaliste juif, je ne blague pas : « Seulement l'absence n'est pas rien, elle est la présence -- qu'il faut précisément s'approprier d'abord -- de la plénitude cachée de ce qui a été et qui, ainsi rassemblé, est : du divin chez les grecs, chez les prophètes juifs, dans la prédication de Jésus. Ce "ne plus..." est en lui-même un "ne... pas encore", celui de la venue voilée de son être inépuisable »
Sollers, espiègle : « Car enfin, Dieu est-Il mort ? A demi vivant ? A naître ?
Et si ces trois questions n'en formaient qu'une ? »
A nouveau, Heidegger en 1946, au lendemain de la guerre, l'Allemagne n'est que champs de ruines, l'Allemagne et l'Europe : « C'est seulement dans le cercle plus vaste de ce qui est sauf, que peut apparaître le sacré. Parce qu'ils appréhendent la perdition en tant que telle, les poètes du genre de ces plus risquants sont en chemin vers la trace du sacré. Leur chant au-dessus de la terre sauve ; leur chant consacre l'intact de la sphère de l'être. » Voilà qui, personnellement, m'illumine plus que toutes les formalités théologiques chez Zak, Radek & co. Heidegger poursuit : « La détresse en tant que détresse nous montre la trace du salut. Le salut évoque le sacré. Le sacré relie le divin. Le divin approche le Dieu. Ceux qui risquent le plus appréhendent, dans l'absence de salut, l'être sans abri. Ils apportent aux mortels la trace des dieux enfuis dans l'opacité de la nuit du monde. »
Il y a une telle charge de Vérité dans cela, que je le répète pour le plaisir des intelligents et le malheur des imbéciles : « Ceux qui risquent le plus appréhendent, dans l'absence de salut, l'être sans abri. Ils apportent aux mortels la trace des dieux enfuis dans l'opacité de la nuit du monde. » Et Nietzsche a risqué beaucoup, bien plus, même, que Heidegger.
Il est curieux que Claudel après sa découverte des "Illuminations" de Rimbaud, dira avoir découvert l'innocence enfantine de Dieu.
L'innocence enfantine de Dieu ? Ainsi Hallâj, le mystique arabe, condamné à mort, fouetté, mis en charpie, crucifié puis décapité par les barbus de son temps pour "hérésie" qui eut ses extases charnelles, spirituelles et sémantiques : « Celui qui me convie, et qui ne peut passer pour me léser, m'a fait boire à la coupe dont Il but tel l'hôte traitant son convive. Puis, la coupe ayant circulé, il a fait apporter le cuir du supplice et le glaive. Ainsi advient de qui boit le vin, avec le Lion, en plein été. »
Ou lorsque Hallâj se promène avec l'un de ses disciples le long d'un mur derrière lequel une musique surgit. Le disciple demande : « Qu'est ce que ceci, Maître ? » en extase d'entendre la flûte délicate dériver et le rejoindre dans sa dérive. Et Hallâj lui répond : « C'est Satan qui pleure sur la beauté du monde. »
C'est un curieux cénacle, parallèle, unique et toujours recommencé qui se créé par-delà les clivages raciaux et culturels, pour embraser et embrasser des âmes qui disent l'essentielle ardeur qui va par-delà les retenues de rigueur chez les grenouilles et les crapauds de bénitiers. Ô misère, je crois que si Dieu est, il trouve déjà bien des bontés chez tous ces dépravés de la quête qui ont tous posé le doigt sur quelque chose de primordial qui les dépasse et les pousse loin devant, loin au-dessus.
Heidegger : « Seulement à partir de la vérité de l'être se laisse penser le déploiement du sacré. Seulement à partir du déploiement du sacré peut se penser le déploiement de la divinité. Seulement dans l'illumination du déploiement de la divinité peut être pensé et dit ce que la parole "Dieu" doit nommer. »
Et je finirais par Jean Cocteau : « Mille neuf cent est l'année terrible. Nietzsche meurt. Le premier de la classe disparu, ne restent que les cancres. »
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Autre temps, même moeurs
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Le 24 août 1770, à Londres, se donnait la mort le poète Thomas Chatterton. Il avait 17 ans.
« Ô mon âme, exerce ton pouvoir, adore ;
Envole-toi sur les ailes de la dévotion
Pour célébrer la journée :
Le Dieu qui créa le ciel et la terre
Animera ma langue reconnaissante ;
Et grâce à lui j’attraperai le profane. »
Changeons les géographies internes, les topographies mentales et c’est la même histoire sans fin qui se répète : un cœur absolu veut s’embraser d’être simplement là où il est et célébrer humblement le jour qui commence comme un chant surgissant du lieu même où se jette impétueusement le fleuve dans l’océan. Le bonheur d’une singularité non entendu par la meute de la foule, ou pire, trop bien entendu.
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08/08/2009
John Rhys-Davies, un honnête homme.
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Un acteur de la trilogie du Seigneur des anneaux se lâche.
John Rhys-Davies : "There is a demographic catastrophe happening in Europe that nobody wants to talk about, that we daren’t bring up because we are so cagey about not offending people racially. And rightly we should be. But there is a cultural thing as well… By 2020, fifty percent of the children in the Netherlands under the age of 18 will be of Muslim descent… And don’t forget, coupled with this there is this collapse of numbers. Western Europeans are not having any babies. The population of Germany at the end of the century is going to be 56% of what it is now. The populations of France, 52% of what it is now. The population of Italy is going to be down 7 million people."
Il a précisé : "When I look at contemporary Islam, I see homophobia, forced conversion, genital mutilation, slavery, two million people being put to death in Sudan because of their religion".
"Fundamental Islamism is a particularly brutish and unpleasant form of fascism."
Voyez aussi ce lien en français : "J’enterre tellement ma carrière avec ces interviews que c’en est douloureux. Mais je pense qu’il y a certaines questions qui demandent des réponses sincères.
Je pense que ce que dit Tolkien, c’est que certaines générations seront confrontées à des défis. Et que si elles ne se redressent pas pour faire face à ces défis, elles perdront leur civilisation. C’est quelque chose qui a une réelle résonance en moi.
J’ai eu le passé idéal pour devenir acteur. J’ai toujours été un étranger. J’ai grandi en Afrique au temps des colonies. Et je me souviens qu’en 1955, quelque part entre la fin juillet, quand les vacances scolaires commençaient, et la mi-septembre, quand elles se terminaient, mon père m’a emmené sur les quais du port de Dar-Es-Salam. Il m’a montré du doigt un dhow (Petit bateau arabe à une voile) dans le port et m’a dit, « Tu vois ce dhow là ? Il vient d’Aden deux fois par an. Il fait escale ici puis poursuit vers le sud. En descendant la côte, il contient des machines et du fret. En remontant, il transporte deux ou trois gamins noirs. Vois-tu, ces enfants sont des esclaves. Et les Nations Unies ne me laissent rien faire à leur sujet. »
La conversation se poursuivit. « Vois, mon garçon. Il n’y aura pas de guerre mondiale entre la Russie et l’Ouest. La prochaine guerre mondiale se fera entre l’Islam et l’Occident. »
C’était en 1955 ! Je lui ai dit, « Papa, tu es fou ! Les croisades sont finies depuis des siècles ! »
Et il m’a répondu « Oui, je sais ; mais l’Islam militant se lève à nouveau. Et tu le verras durant ta vie. »
Ca fait maintenant quelques années qu’il est mort. Mais il n’y a pas un jour qui passe sans que je pense à lui et que je me dise, « Bon Dieu, je voudrais que tu sois encore là, juste pour pouvoir te dire que tu avais raison. »
Ce qui est extraordinaire, c’est qu’un trop grand nombre de vos collègues journalistes ne comprennent pas à quel point la civilisation occidentale est précaire et à quel point elle est précieuse.
Comment sommes-nous parvenus à ce genre de vraie démocratie, comment avons-nous atteint ce niveau de tolérance qui fait que je peux dire quelque chose qui puisse être totalement à l’opposé de ce que vous pensez, vous qui êtes à cette table, mais que vous supporterez néanmoins, et examinerez, et auquel vous répondrez « non, vous avez tort parce que ci et ça » ; et qui fait que je vous écouterai et dirai, « et bien, en fait, peut-être que j’ai tort parce que ci et ça ».
[Il se tourne vers une journaliste et adopte une voix autoritaire, comme pour jouer le personnage d’un islamiste radical :] « Vous ne devriez pas être dans cette pièce, puisque votre mari ou votre père ne sont pas ici pour vous accompagner. Vous ne pouvez donc être dans cette pièce avec ces inconnus qu’à des fins immorales. »
Ce que je veux dire… L’abolition de l’esclavage est issue de la démocratie occidentale ; de cette vraie démocratie qui vient de notre expérience gréco-judéo-christiano-occidentale. Si nous perdons ces choses, c’est une catastrophe pour le monde."
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Mort d'un dandy
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Willy Deville (27 août 1953-6 août 2009)
Mort d'un dandy...
Rest in Peace...
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04/08/2009
Devin Townsend
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Vous connaissez Devin Townsend ? Et bien c'est le moment de le découvrir. Non content d'avoir enregistré avec le grandiose Steve Vai, Devin mène en même temps, et de main de maître, à la fois un projet solo et un groupe, Strapping Young Lad...
Et un peu de brutalité pour terminer...
Et quand il tourne dans des petites salles intimistes, seul en acoustique, cela donne ça...
Et ne vous fiez pas à sa tronche de maniaco-dépressif bi-polaire et écoutez jusqu'au bout...
Cheers...
"Ce type, Devin Townsend, est un génie !" (Steve Vai)
Pour écouter l'album que Devin a enregistré avec Steve Vai...
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03/08/2009
Inédits de Mozart
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Deux partitions inédites de Mozart retrouvées 2 siècles après la mort du compositeur. Deux pièces que Mozart aurait composées alors qu'il avait 7 ou 8 ans.
Morceau de piano en sol (NMA n°50)
Mouvement de concerto en sol (NMA n°51)
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02/08/2009
Coming out réac'
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La question me revient souvent. "Quelle est ta plus grande influence réactionnaire, Nebo ?" Le temps est venu pour moi de faire mon coming out, car j'ai trop longtemps traîné ce lourd secret comme un boulet qui me torturait l'âme plus que de raison. Ma plus grande influence réactionnaire peut être attribuée à... (roulements de tambours)...
A présent me voilà soulagé. Ouf...
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25/07/2009
PHILIPPE MURAY. TOMBEAU POUR UNE TOURISTE INNOCENTE.
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Philippe Muray nous manque. Du moins il manque aux gens intelligents, à ceux qui l'ont lu et qui ont respiré un peu mieux après une saine confrontation avec son verbe aiguisé. Car Philippe Muray décortiquait la coquille creuse de notre époque comme personne.
J'ai chopé ça chez ILYS. Excellent !
3min44sec
Si vous ne connaissez pas Philippe Muray, jetez, au moins, un oeil sur sa page Wikipédia. Pour les plus endurcis, une lecture de cet article et de cet entretien sera la bienvenue.
Plein de textes de Philippe Muray chez "Le Nouveau Réactionnaire"
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23/07/2009
Anouk
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Anouk est belle... et elle chante délicieusement bien.
If I Go
You've got it easy but you've got the nerve to make a face
Although I'm strugglin' you can't tell because I keep it caged
We are together but I feel you're pushing me aside
Lend me a hand sometime the thought won't even cross your mind
You need to take a good look at yourself
'cause I'm about to close up shop
If you need a servant go find someone else
It's time to step up
'Cause If I go
I'll be taking more with me than you would care to lose
Time is up step it up or you'll see me walk away
Just so you know
Nothing you can do could make me turn around again
Your time is up step it up or you'll see me walk away
If we're together why you're pushing me away
You're taking chances boy we're getting closer to the day
You need to take a good look at yourself
'cause I'm about to close up shop
If you need a servant go find someone else
It's time to step up
'Cause If I go
I'll be taking more with me than you would care to lose
Time is up step it up or you'll see me walk away
Just so you know
Nothing you can do could make me turn around again
Your time is up step it up or you'll see me walk away
'Cause If I go
I'll be taking more with me than you would care to lose
Time is up step it up or you'll see me walk away
Just so you know
Nothing you can do could make me turn around again
Your time is up step it up or you'll see me walk away
It's time to step up
I said it's time to step it up
Yeah time to step up
Time to step it up
I said it's time babe to step it up
Step it up
Jerusalem
Sir can you tell me how to get to Jerusalem
'Cause I have kinda lost my way
Sir will you help me get there as fast as I can
Tomorrow might be too late
'Cause things ain't what they used to be
My love for life is gone you see
Am I fighting things I cannot see
People always tellin' me how sweet
and simple life could be
They say you might as well live before you die
But one thing I know for sure
I am a danger to myself, how come
Yeah one thing I know for sure
I need some guidance, to get me out of this hellhole
Jerusalem, can you help me find my
way back to Jerusalem, yeah
It took me quite a while to get into Jerusalem
'Cause I had kinda lost my way
I want to save me from myself so here I am
I hope it's not too late
'Cause things ain't what they used to be
My love for life is gone you see
Am I fighting things I cannot see
I am so afraid to love
'Cause of the way I've been hurt before
I think by now it's time for me to leave
But one thing I know for sure
I am a danger to myself, how come
Yeah one thing I know for sure
I need some guidance, to get me out of this hellhole
Jerusalem, can you help me find my way back to Jerusalem
Jerusalem, can you help me find what I have lost
Things ain't what they used to be
My love for life is gone you see
Am I fighting things I cannot see
I don't wanna die this way
Wishing that I could turn back time
Wasted time, there is work to be done
But one thing I know for sure
I am a danger to myself, how come
Yeah one thing I know for sure
I need some guidance, to get me out of this hellhole
Jerusalem, can you help me find my way back to Jerusalem
Jerusalem, can you help me find
what I have lost, yeah yeah
Alright
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22/07/2009
Saxon : The Eagle has landed
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Take a giant step for mankind
On a distant lunar sea
As you travel across the universe
Will you take a step,
take a step for me
Will you take a step for me
Voyage of an eagle
Blasting to the stars
You take the hopes and dreams of men
To find yourself, to find tranquillity
To find tranquillity
Traveled across the universe
And placed the lonely flag
Out there in isolation
At the final, the final frontier
At the final frontier
The world's in celebration
As we wait for your return
You took a giant leap for mankind
On another, on another world
On another world
Take it easy take it slow
Don't go fast don't let go
The eagle has landed
The eagle has landed
The eagle has landed
The eagle has landed
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20/07/2009
Le Saule Pleureur...
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La parole est à ma douce Irina...
Dans l'esprit de la chronique de Simon Leys, sachez que le lundi 29 juin 2009, on mettait à mort le célèbre saule pleureur de l'Île de la Cité, à Paris. Tout a commencé semble-t-il avec une branche tombée dans la Seine, et en peu de temps il a été décidé (sous le prétexte que cet arbre était malade) de le supprimer.
Un ami et collègue qui chaque matin et chaque soir avait l'habitude de passer à proximité et qui aimait à le contempler arrive un matin totalement anéanti et en colère et m'annonce la nouvelle, je n'en croyais pas mes oreilles. Ce saule majestueux de l'île de la Cité vous le connaissez tous, pas besoin d'être parisien pour cela, on l'a tous vu sur une carte postale ou dans un reportage télé, ou lors d'une ballade en bateau-mouche avec ses branches qui venaient caresser la Seine, il semblait protéger Notre-Dame. A la manière des Indiens de la côte Pacifique ou des Maoris, beaucoup le respectaient.
Cet acte honteux s'est bien sûr fait dans la plus grande discrétion et si on avait demandé leur avis aux parisiens, soyez sûrs que le gardien de l'île serait encore là.
Les photos ont été prises par l'auteur de ce blog (Emmanuel Delarue)
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19/07/2009
L’empire du laid, par Simon Leys
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Trouvé via un commentaire chez ILYS ce texte de Simon Leys qui ne manque pas de piquant...
Les Indiens de la côte du Pacifique étaient de hardis navigateurs. Ils taillaient leurs grandes pirogues de guerre dans le tronc d’un de ces cèdres géants dont les forêts couvraient tout le nord-ouest de l’Amérique. La construction commençait par une cérémonie rituelle au pied de l’arbre choisi, pour lui expliquer le besoin urgent qu’on avait de l’abattre, et lui en demander pardon. Chose remarquable, à l’autre côté du Pacifique, les Maoris de Nouvelle-Zélande creusaient des pirogues semblables dans le tronc des kauri ; et là aussi, l’abattage était précédé d’une cérémonie propitiatoire pour obtenir le pardon de l’arbre.
Des mœurs aussi exquisément civilisées devraient nous faire honte. Tel fut mon sentiment l’autre matin ; j’avais été réveillé par les hurlements d’une scie mécanique à l’œuvre dans le jardin de mon voisin, et, de ma fenêtre, je pus apercevoir ce dernier qui - apparemment sans avoir procédé à aucune cérémonie préalable - présidait à l’abattage d’un magnifique arbre qui ombrageait notre coin depuis un demi-siècle. Les grands oiseaux qui nichaient dans ses branches (une variété de corbeaux inconnue dans l’hémisphère Nord, et qui, loin de croasser, a un chant surnaturellement mélodieux), épouvantés par la destruction de leur habitat, tournoyaient en vols frénétiques, lançant de déchirants cris d’alarme. Mon voisin n’est pas un mauvais bougre, et nos relations sont parfaitement courtoises, mais j’aurais quand même bien voulu savoir la raison de son ahurissant vandalisme. Devinant sans doute ma curiosité, il m’annonça joyeusement que ses plates-bandes auraient désormais plus de soleil. Dans son Journal, Claudel rapporte une explication semblable fournie par un voisin de campagne qui venait d’abattre un orme séculaire auquel le poète était attaché : “Cet arbre donnait de l’ombre et il était infesté de rossignols.”
La beauté appelle la catastrophe aussi sûrement que les clochers attirent la foudre. Les services publics qui font passer une autoroute au milieu de Stonehenge, ou un chemin de fer à travers les ruines de Villers-la-Ville, le moine qui met le feu au Kinkakuji, la municipalité qui transforme l’abbatiale de Cluny en une carrière de pierres, l’énergumène qui lance un pot d’acrylique sur le dernier autoportrait de Rembrandt, ou celui qui attaque au marteau la madone de Michel-Ange, obéissent tous, sans le savoir, à une même pulsion.
Un jour, il y a longtemps, un minuscule incident m’en a donné l’intuition. J’étais en train d’écrire dans un café ; comme beaucoup de paresseux, j’aime sentir de l’animation autour de moi quand je suis sensé travailler - ça me donne une illusion d’activité. Aussi la rumeur des conversations ne me dérangeait pas, ni même la radio qui beuglait dans un coin - toute la matinée, elle avait déversé sans interruption des chansonnettes à la mode, les cours de la Bourse, de la “muzak”, des résultats sportifs, une causerie sur la fièvre aphteuse des bovins, encore des chansonnettes, et toute cette panade auditive coulait comme de l’eau tiédasse fuyant d’un robinet mal fermé. Et d’ailleurs, personne n’écoutait. Tout à coup - miracle ! - pour une raison inexplicable, cette vulgaire routine radiophonique fit place sans transition à une musique sublime : les premières mesures du quintette de Mozart prirent possession de notre petit espace avec une sereine autorité, transformant cette salle de café en une antichambre du Paradis.
Mais les autres consommateurs, occupés jusqu’alors à bavarder, à jouer aux cartes ou à lire les journaux, n’étaient pas sourds après tout : en entendant ces accents célestes, ils s’entre-regardèrent, interloqués. Leur désarroi ne dura que quelques secondes - au soulagement de tous, l’un d’entre eux se leva résolument, vint tourner le bouton de la radio et changea de station, rétablissant ainsi un flot de bruit plus familier et rassurant, qu’il fut à nouveau loisible à chacun de tranquillement ignorer.
A ce moment, je fus frappé d’une évidence qui ne m’a jamais quitté depuis : les vrais Philistins ne sont pas des gens incapables de reconnaître la beauté - ils ne la reconnaissent que trop bien, ils la détectent instantanément, et avec un flair aussi infaillible que celui de l’esthète le plus subtil, mais c’est pour pouvoir fondre immédiatement dessus de façon à l’étouffer avant qu’elle ait pu prendre pied dans leur universel empire de la laideur. Car l’ignorance, l’obscurantisme, le mauvais goût, ou la stupidité ne résultent pas de simples carences, ce sont autant de forces actives, qui s’affirment furieusement à chaque occasion, et ne tolèrent aucune dérogation à leur tyrannie. Le talent inspiré est toujours une insulte à la médiocrité. Et si cela est vrai dans l’ordre esthétique, ce l’est bien plus encore dans l’ordre moral. Plus que la beauté artistique, la beauté morale semble avoir le don d’exaspérer notre triste espèce. Le besoin de tout rabaisser à notre misérable niveau, de souiller, moquer, et dégrader tout ce qui nous domine de sa splendeur est probablement l’un des traits les plus désolants de la nature humaine.
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18/07/2009
Islam : a vile culture
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
KISS bass player Gene Simmons has caused an uproar among Australia's Muslim community by launching an attack on Islamic culture while in Melbourne. The lizard-tongued rock god who is touring Australia with the world's most enduring glam rock band launched an attack on Muslim extremists during an interview on Melbourne's 3AW radio - including comments which were labelled inaccurate.
"Extremism believes that it's okay to strap bombs on to your children and send them to paradise and whatever else and to behead people," he said yesterday.
The Israeli-born US musician went on to say Islam was a "vile culture" that treated women worse than dogs.
Muslim women had to walk behind their men and were not allowed to be educated or own houses, he said.
"Your dog, however, can walk side by side, your dog is allowed to have its own dog house... you can send your dog to school to learn tricks, sit, beg, do all that stuff - none of the women have that advantage."
He went on to say the west was under threat.
"This is a vile culture and if you think for a second that it's going to just live in the sands of God's armpit you've got another thing coming," he said.
"They want to come and live right where you live and they think that you're evil."
Simmons said the United Nations approach did not work and the west had to "speak softly and carry a big stick".
Sacré Gene...
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09/07/2009
Hommes-Femmes : Quelle identité?
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Débat entre Eric Zemmour et Chantal Delsol lors de l'émission, "Les mardis des bernardins", pour la chaîne KTO. Une fois de plus, je vous suggère de mettre en route la vidéo, puis d'appuyer sur pause dés qu'elle commence, ce afin de la laisser se charger complètement. Vaquez à vos occupations et revenez d'ici une ou deux petites heures. KTO met toujours un temps fou à charger ses émissions. Une fois la vidéo pleinement téléchargée vous pourrez être en mesure de la visionner de bout en bout sans interruption. Je dois dire que Chantal Delsol est un peu désemparée face au trublion guilleret qu'est Zemmour et qui fait mouche.
Voyez également cette ancienne note avec un lien vers un article dense du Grain de sable...
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08/07/2009
I like to move it move it...
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Y'a pas que Michael Jackson qui savait danser... Les perroquets blancs aussi... et ils envoient grave, comme disent les djeuns.
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Abdeslam Bahiad, "Lumière de Dieu"...
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Nous nous étions déjà bien marré avec Omar Bakri et sa fifille danseuse topless, et j'apprends par une lecture du Figaro, sur la toile, que le responsable de la mosquée d'Orange a été écroué il y a deux semaines pour... proxénétisme. Après quelques rapides recherches via Google, voici ce que j'ai trouvé :
Abdeslam Bahiad, trois de ses fils et une complice déférés ce matin (26 Juin 2009)
Abdeslam Bahiad, 54ans, aurait d'abord joui, à Orange, d'une aura de bon samaritain. À la fin des années 90, sa réputation grandissant au sein de la communauté musulmane, plusieurs familles maghrébines d'Orange auraient même remis le destin de leurs jeunes filles, cousines, ou amies restées au pays, entre ses mains.
Abdeslam Bahiad, un homme craint dans la communauté musulmane d'Orange
Mais le patron de la mosquée "Lumière de dieu", depuis trois ans, ne s'est visiblement pas contenté de ce statut... non lucratif. Peu à peu, il aurait mis sur pied un vaste réseau de prostitution reposant sur de jeunes Marocaines, âgées de 14à 25 ans, à qui l'on promettait une vie meilleure et une régularisation.
Rapidement rentable, son business lui aurait permis de se bâtir un patrimoine immobilier, "au moins dix appartements à Orange et une maison de 300m², où il vit avec sa famille, confiait hier une source proche du dossier. Un patrimoine bien conséquent pour un homme arrivé en France en 68 et qui n'a travaillé que 9 ans en tant qu'ouvrier agricole!" C'est dans ces appartements que les jeunes femmes effectuaient leurs passes avec des clients contactés par téléphone ou bien rencontrés dans le bar "LeFrance", situé en face de la police municipale d'Orange et propriété de... Abdeslam Bahiad! Au coeur de ce que des proches de l'affaire n'hésitent pas à qualifier de "traite humaine", Abdeslam Bahiad aurait enrôlé trois de ses fils: Abdelgafour, 24 ans, Omar, 31 ans et Niky, 33 ans.
"Ils étaient ses hommes de main. Certaines prostituées auditionnées expliquent qu'ils les auraient frappées et violées. L'une d'elle, qui était tombée enceinte, affirme même que l'un d'eux l'a frappée à coups de poings au ventre pour qu'elle perde l'enfant", détaillait l'une de nos sources. Après une enquête longue et minutieuse, démarrée au début de l'année 2008, la Police judiciaire d'Avignon a pu identifier et faire témoigner six prostituées de Bahiad.
"Mais il y en a eu des dizaines", déplorait un proche de l'enquête. L'une d'entre elles, Drissia, 42 ans, aurait d'ailleurs tenu le rôle de la mère maquerelle dans le "système Bahiad". "C'est elle qui allait chercher certaines des gamines au Maroc. Elle en a même ramené dans le coffre de sa voiture. Les familles de ces pauvres gamines payaient entre 7000 et 9000€ pour que leur enfant ait la chance de venir en France." Une chance qui allait rapidement tourner au cauchemar.
"Elles étaient totalement sous pression puisqu'il avait l'intelligence de ne pas, ou très peu, leur faire payer de loyer donc elles étaient redevables. Mais le pire est qu'elles ne touchaient rien du commerce de leurs corps! L'une d'elles raconte même qu'elle touchait seulement, de temps à autres, cinq euros pour pouvoir téléphoner à ses enfants restés au Maroc", continuait l'une de nos sources.
A. Bahiad, ses trois fils et Drissia ont été placés en garde à vue mardi et seront présentés au juge d'instruction Monteil ce matin. Ils sont soupçonnés d"aide au séjour irrégulier, de proxénétisme aggravé et de blanchiment d'argent". Les Bahiad, mutiques durant les auditions, parlent pourtant d'un "complot des prostituées".
Ces blaireaux, au moins, nous feront marrer jusqu'au bout... dangereux mais totalement ringards.
Voir aussi Le Nouvel Obs.
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07/07/2009
Dieu est grand... y'a de l'espoir...
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Voici le père...
Voici la mère...
ne me demandez pas pourquoi, mais je préfère de loin la fille...
Le monsieur c'est Omar Bakri, un barbu haineux et livide dont le pote Anjem Choudary vient de traiter notre charmante première dame de France de "putain" histoire d'énerver notre cher président, Nicolas Sarkozy, après ses propos trempés à propos du niqab et de la burqa. Or sa fille est danseuse topless. Voyez l'article chez Bivouac.
Et savourons un peu d'avantage les formes avantageuses de sa fifille...
Aïe aïe aïe... miskina... il y eut un temps plein de bonheur...
Dieu est grand, y'a de l'espoir... si les filles des mahométants se mettent à nous montrer leur cul et à jeter les sacs de patates dont on voudrait les recouvrir on finira peut-être par s'en sortir...
Voyez aussi cet article du SUN...
Qu'est-ce qu'on se marre !
"Mais vous ne triompherez pas (...). Craignez le courroux de l'homme en bermuda ! Craignez la colère du consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car ! (...) Nous nous battrons. Et nous vaincrons. Bien évidemment. Parce que nous sommes les plus morts." Philippe Muray, Chers Djihadistes
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06/07/2009
JIM JONES REVUE, Par The Reverend...
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Ok, vous connaissez déjà les interventions classieuses du Révérend en ces lieux. J'ai énormément de retard, le concernant, une longue, très longue tirade de délicieux morceaux à mettre en ligne, mais mes occupations me coincent et je ne suis pas tout à moi. Sans compter que j'ai également une longue, très longue chronique à finir à propos de l'ancien (et non moins excellent) groupe du Rev', mais là aussi, le temps joue contre moi et j'ai, malheureusement, d'autres priorités en ce moment. Il n'empêche, The Reverend a le coup d'oeil malin, et il sait prêter l'oreille dans les directions qui causent... J'me comprends moi, m'sieurs dames.
Le mois dernier, The Rev' a proclamé que le concert de JIM JONES REVUE à Périgueux était LE concert du mois. Je n'y étais pas, mais il a probablement bien fait, car il a, en la matière en tout cas, toute ma confiance...
" Le concert du mois : JIM JONES REVUE, Périgueux, 06/05/2009
Ce soir, la Jim Jones Revue est en ville.
A Périgueux (Dordogne), précisément. Hier, c’était Rennes, demain, ce sera Bilbao. A Hard working band, comme on dit.
L’Agent Secret, qui les a déjà repéré à Tulle (Corrèze), m’intime donc l’ordre de faire les 600 kms de déplacement, une broutille par rapport à leur infernale tournée européenne.
L’équation est simple : 7h00 de route pour un shot de rock’n’roll pas plus long qu’une mi-temps de football, mais nettement plus intense que l’intégralité de la tournée mondiale de U2 en cours.
On arrive donc juste à temps pour la première partie, un quarteron de suédois qui enfile péniblement les recettes éculées d’un hard rock seventies à la Humble Pie, mais sans le talent et la dimension tragique d’un Steve Marriott. Et ce n’est pas les imitations à répétition de Wayne Kramer par le second guitariste qui y changeront quelque chose…
On s’ennuie, mais ça fait monter l’excitation. Mi-temps, pause bière au bar.
Retour dans la salle. « You-ou, Rupert ! ».
C’est l’Agent Secret qui s’adresse ainsi au guitariste de Jim Jones en train d’installer son matos.
Ah, Rupert ! Vous voyez Fonzy dans Happy days ?
Eh bien, c’est le même, mais avec 30 cm en plus (non, pas là ou vous le pensez…).
Rupert est bien élevé, il dit bonjour.
Le pianiste arrive lui aussi. Elliot, qu’il s’appelle. Incorruptible donc, mais pas jusqu’au point de boire de l’eau. Lui passera le set entier debout devant son piano, sans pour autant évoquer un quart de seconde Michel Berger.
Tiens, voilà le bassiste. Ce cher Gavin s’est manifestement fait une couleur : noir corbeau. En plus, il s’est collé du rimmel autour des yeux. Très gothique, ce soir. Une sorte d’Elvis, sans le beurre de cacahouète sur les hanches. Nettement plus sulfureux que le couineur de Placebo, aussi. Les quelques gamines présentes ne s’y trompent pas, et n’auront d’yeux que pour lui.
Mais c’est vrai que les autres font un peu plus peur.
A commencer par Jim Jones himself...
...qui en guise de bonjour, pousse un hurlement dans le micro.
Signal du départ pour trois quarts d’heure d’électricité sensuelle, de rythmes vaudou, et de transe-sexuelle.
Ça commence par le bien nommé « Rock’n’roll psychosis »...
... et ça finit en rappel par une reprise du « New Orleans » de Wilson Pickett.
Entre temps Jim Jones (méfiant ce type : il a collé son frangin Nick à la batterie, comme ça il n’a pas à surveiller ses arrières..) aura demandé vainement plusieurs fois de monter la guitare en retour, pour finalement planter son micro chant dans l’ampli de Rupert.
Comme ça, on l’entend, la guitare.
Backstage, il nous dira qu’il n’était pas très en forme ce soir.
Mince, alors.
Note technique : le bassiste joue sur une demi-caisse qui ressemble à une Epiphone mais bon le principal c’est :
-qu’elle est belle
-qu’il la porte bien
-qu’il sait la maltraiter avec douceur.
Allez en paix. "
Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et Margerin)
Photos originales par Secret Agent (Petite marchande d'allumettes et ex-manageuse des King Size).
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Pour en savoir plus à propos de Jim Jones Revue :
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Par la même occasion découvrez ou redécouvrez King Size...
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Ain't it sweet to get wild ? Huh ?
14:50 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (7) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
04/07/2009
Inch'Allah !
17:27 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (18) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
29/06/2009
Michael Jackson est mort
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Excellent petit article signé par Phantom of Ben Gazzara, chez PKK, que je reproduis ici en y adjoignant quelques photos :
Michael Jackson est mort hier, officiellement d’une crise cardiaque, peut être d’un cancer, sans doute d’une liaison trop intime avec le bio-pouvoir. A coups de molécules, d’hormones, de greffes, de traitements, l’homme avait voulu incarner une humanité mutante dans le cadre de l’Occident, une nouvelle race, ni blanche, ni noire, ni femme, ni homme, ni enfant, ni adulte.
On l’a dit Peter Pan ou Bambi, il fut cela bien sûr, mais dans les yeux de beaucoup, il fut essentiellement une bonne nouvelle, une promesse, une sorte de Messie. C’est encore Jack Lang qui, dans son emphase, vend la mèche. « On le croyait immortel » dit-il, on le croyait le Dieu éponyme de l’humanité à venir, vierge mais déjà cryogénisée, devenue la progéniture d’alambic et de génome mêlés d’un Gattaca sans passé, aux mains des bistouris et des assistances médicales en gants blancs qui offrent sur un plateau un Temple de glace où adorer la réconciliation des éternelles jeunesses qui font ce visage final de Michael Jackson, le visage terrifiant d’un vieil homme s’emparant d’une enveloppe corporelle frêle et comme déhiscente, déjà prête à s’effondrer.
La dernière image de l’idole planétaire pleurée de Tokyo jusqu’à Los Angeles le montre un masque sur le visage, entrant ou sortant d’une ambulance, le dernier plan séquence de l’idole est pris en plongée. Quatre hommes soutiennent de leurs bras un sarcophage post-moderne, une sorte de caisson lisse, brillant de son éclat métallique, comme si cette idole, après passage par la morgue, n’allait pas finir six pieds sous terre avec des poignées d’argile, s’abattant sur son linceul mais dans une sonde spatiale, comme ces barques des anciens pharaons défunts retournant vers les étoiles.
Cliquez sur la photo pour l'agrandir
Quant à moi, je me demande quel curieux pacte, Michael Jackson avait scellé... avec quoi... avec qui ?
9min36sec Michael Jackson : Smooth Criminal
3min34sec Alien Ant Farm : Smooth Criminal
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22/06/2009
HOW THE WEST WAS WON (part two)
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
HOW THE WEST WAS WON
(part two)
Lorsque enfin la nation américaine prit conscience derrière son président de l’ampleur de la catastrophe, la plupart des analystes interrogés considérèrent qu’il était déjà trop tard, l’avance économique, financière, plus encore technologique enregistrée en vingt-cinq ans par les Chinois ne pouvant être raisonnablement comblée à ce rythme avant un demi siècle, sauf intercession de la Divine Providence.
Pour comprendre cette situation inédite, il faut remonter à 1972 et à la poignée de main historique échangée à Pékin entre Richard Nixon et Mao Zedong. Chinois et Américains formaient un projet commun, celui de contenir au maximum la puissance de l’URSS, conjointement l’ennemi numéro un des États-Unis et de la République Populaire de Chine depuis la suspension en 1960 de tous les accords de coopération entre Pékin et Moscou. En se rapprochant de manière si spectaculaire tant sur le plan diplomatique que commercial, chacune des deux parties savait défendre en priorité ses propres intérêts dans la région. Les Américains comptaient tirer profit de ces relations mutuelles apaisées afin, notamment, d’ouvrir la Chine aux lois du « marché capitaliste planétaire » (Immanuel Wallerstein), suite logique − de leur point de vue − de son admission à l’ONU l’année précédente. Seulement, parmi les différents scenarii échafaudés à Washington, Henry Kissinger n’avait pas envisagé l’hypothèse où la Chine s’érigerait à son tour en superpuissance, devenant par là même le principal concurrent des États-Unis.
Les années 80 et 90 virent l’inflation de la dette nationale américaine aller s’aggravant, avec pour corollaire la diminution constante des exportations made in USA. Pendant ce temps, l’économie chinoise continua sa progression vers le leadership, élargissant tous azimuts ses compétences par le rachat de secteurs entiers de l’industrie américaine : énergie, électronique, télécoms, informatique, banque, assurances. Ce jusqu’à investir assez en bons du Trésor américains au début des années 2000 pour conférer aux multinationales chinoises, autant dire à l’État chinois, plus de contrôle sur l’économie américaine que les États-Unis n’en avaient sur elles.
Mais la menace ne s’arrêta pas là. Fort de ses succès, le gouvernement chinois conclut en 2004, sur son initiative, un traité des plus fructueux avec ses voisins de l’ASEAN (Association des États du Sud-Est Asiatique), traité dont le résultat fut l’inauguration officielle de la première zone mondiale de libre-échange, excluant de fait Américains et Occidentaux. Surmontées de part et d’autre les réticences de façade, Chinois, Coréens réunifiés et Japonais signèrent la décennie suivante un accord de partenariat privilégié, englobant les questions économique, politique et militaire. Taiwan rentra sagement dans le giron chinois. Exit la prédominance américaine, le péril jaune était devenu réalité.
La pacification de l’Irak avait eu beau être un fiasco (le retrait des troupes américaines laissa une autorité irakienne désemparée) et la « guerre contre le terrorisme » un piètre substitut idéologique à la chute du communisme en regard des efforts colossaux consentis par les USA, l’administration américaine se résigna une nouvelle fois à abattre sa carte majeure, la plus dangereuse certainement, la plus radicale aussi : la carte militaire.
Les versions modernes du combat de David contre Goliath ayant conduit à l’échec systématique de ce dernier (les États-Unis en Somalie, la Russie en Tchétchénie, Israël au Sud Liban), les stratèges du Pentagone convinrent des risques encourus a fortiori à engager une lutte de Goliath à Goliath dans un contexte aussi défavorable. La Chine se développait-elle économiquement à pas de géant, sacrifiant sa politique frontalière à ses besoins immédiats en nouveaux marchés ? Les Américains recourraient à la doctrine de l’endiguement ou containment déjà employée à l’époque de la Guerre froide contre l’URSS.
Le 11 septembre 2001, le monde occidental était entré avec fracas dans l’ère de la guerre dite de la quatrième génération, une guerre en ordre dispersé, non linéaire, une guerre englobant des sociétés, des cultures entières, où l’ennemi trouve refuge au milieu de la population civile et où le contrôle de l’information audiovisuelle est plus déterminant que la destruction de dix divisions blindées. Une guerre où les systèmes d’armement les plus high-tech se montrent inaptes à déjouer des attaques menées à l’aide de moyens artisanaux.
Puissance investissant une proportion énorme de sa richesse nationale dans la défense, il apparaît normal avec le recul que les États-Unis aient perçu les premiers le passage de l’affrontement symétrique de haute intensité à l’affrontement asymétrique de basse intensité. À ennemis diversifiés : proto-étatiques (mouvements indépendantistes), para-étatiques (sociétés privées, crime organisé), anti-étatiques (partis extrémistes, bandes armées, groupes terroristes), répliques diversifiées ! De l’intimidation par démonstration des effets dévastateurs de la « mini-nuke », bombe nucléaire miniaturisée, à la neutralisation pure et simple de la cible.
État de dimension continentale, les pays en bordure de la République Populaire de Chine présentaient l’avantage significatif, pour qui voulait s’immiscer dans leurs politiques, d’être soit étroitement dépendants de ses décisions (obligation de composer, d’où désir d’émancipation), soit en proie à une instabilité chronique (d’où facilité d’infiltration, possibilité de déstabilisation et/ou renversement d’alliance). Le pourtour chinois fut donc divisé par les spécialistes en quatre zones d’intervention, déterminées en fonction du type d’opération à y mener. Comme un fait exprès, ces zones d’influence s’avérèrent correspondre à la répartition géographique « naturelle » des États sur la carte : au Nord, la Russie, rival traditionnel donc manoeuvrable de la Chine ; à l’Est, le Japon, la Corée ; au Sud, une ligne oblique séparant l’Océan indien du Pacifique, de la Birmanie à l’Indonésie ; à l’Ouest, le bloc des États d’Asie centrale, auquel il fallait ajouter le Pakistan, le Népal et le Bhoutan. L’Inde et l’Australie, alliés objectifs, serviraient de relais.
S’agissant des secteurs Sud et Ouest, de loin les moins sécurisés, on procéda pays par pays afin d’obtenir l’allégeance des gouvernements. La seconde guerre d’Afghanistan avait fait la preuve de l’obsolescence des déploiements de forces conventionnelles, remplacées sur le terrain par de petits détachements interarmées, souples, autosuffisants à court terme et agissant à haute vitesse à partir de bases disséminées hors du théâtre des opérations. Pour le ravitaillement, les Américains disposaient déjà d’infrastructures dans le périmètre. La maîtrise du réseau de communications serait assurée en temps réel depuis les États-Unis. Selon la situation, les services américains choisirent de mater la guérilla ou d’aider à la destitution du pouvoir en place, tantôt ravivant les vieux démons locaux, tantôt étouffant dans l’œuf les velléités de rébellion, en vertu de leur vision « stratégique » du droit international. Parallèlement, des émissaires américains proposèrent à chacun une série de partenariats directs pour répondre aux causes multiples des conflits : investissements financiers, projets humanitaires (installation d’ONG, organisations non gouvernementales mais téléguidées) ; engagements diplomatiques longs.
Au Nord et à l’Est, les Américains agitèrent un autre spectre, en l’espèce l’émergence d’un nouvel hégémonisme de fer, la politique d’ouverture de la Chine n’ayant de finalité à leurs dires que la mise sous tutelle de l’ensemble de la zone Pacifique. Une course à l’armement avec les USA n’aurait pas eu grand sens pour des dirigeants chinois en quête permanente de capitaux. La publication opportune du rapport annuel du Pentagone sur les dépenses militaires de la Chine suffit néanmoins à semer le trouble dans les esprits. Ce faisant, les Américains atteignirent deux de leurs objectifs : geler momentanément les contrats militaires russo-chinois (des accords-cadres signés avec le Kremlin les compenseraient par ailleurs) ; créer un sentiment de panique chez les nations les plus chatouilleuses au sein de la sphère d’influence chinoise. Le reste du travail fut confié aux ambassades. Les systèmes de surveillance multimédias tournaient à plein régime.
Ce programme complexe prit fin brutalement le jour où les banques chinoises cessèrent de financer la dette américaine, mettant à genoux dans l’heure suivante l’économie des États-Unis.
Au livre III de L’Art de la Guerre, le général chinois Sun Zi écrivait : « Celui qui remporte cent victoires en cent combats n’est pas le plus grand ; le plus grand est celui qui remporte la victoire sans combattre. » Il y a vingt-six siècles.
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Une première version de ce texte avait paru dans une revue confidentielle aujourd'hui disparue, Laurent Schang l'a retravaillé.
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Lisez ou relisez l'autre texte de Laurent Shang qui se trouve sur Incarnation...
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Abîme
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."
« Quand en 410 parvint en Afrique la nouvelle, on ne voulut pas y croire : Rome pillée par Alaric, un chef wisigoth fédéré un temps avec l’Empire et qui s’était mis à son compte ! Mais quand débarquèrent les premiers réfugiés, il fallut bien admettre l’inadmissible. Rome, la maîtresse du monde, inviolée depuis huit siècles, mise à mal par une bande de supplétifs, chrétiens au demeurant, encore qu’ariens, qui l’eût seulement imaginé ? Non, certes, qu’à cette génération les présages aient fait défaut. En 378, ç’avait été le désastre d’Andrinople où Valens, l’empereur d’Orient, avait disparu. Là-dessus, les villes du Danube étaient tombées l’une après l’autre. On avait bien arrêté, en 405, l’avance de Radagaise et de ses Ostrogoths, mais les Vandales poursuivaient leur descente à travers la Gaule, l’Espagne et bientôt l’Afrique. En fait, tout avait commencé dès le IIIe siècle, en dépit des efforts d’un Aurélien, d’un Probus, d’un Dioclétien surtout pour reprendre en main la situation. Et c’est ainsi que peu à peu, sur fond de marasme économique, de laisser-aller et d’usrpations, les Barbares s’étaient installés en terre d’Empire. Ils s’imposaient aux postes importants des armées, où certains se rendaient indispensables, comme Stilicon précisément contre Radagaise. Mais peu de gens s’étaient avisés de la montée des périls : Libanios, Ammien Marcellin, ou encore le mystérieux auteur de l’Histoire Auguste. Certes, on disait bien que les choses n’allaient pas, mais n’est-ce pas là un refrain commun à toutes les époques ? Que c’en soit vraiment fini du monde où l’on vit, voilà une idée à laquelle on ne se fait pas, et moins encore accepte-t-on la chute d’un symbole jusque-là rassurant. Car, en réalité, Rome n’était plus depuis un bon siècle qu’une capitale émérite, remplacée par Milan, puis par Ravenne pour l’Occident, et pour l’Orient par Nicomédie, puis Constantinople. Momifiée dans sa gloire séculaire, elle n’avait pourtant rien perdu de son prestige, ni — du moins pour les grandes familles — de son agrément. Les rêves ne sont-ils pas toujours les derniers à mourir ? Partout dans le monde, ce fut donc l’inquiétude et la consternation. De Bethléem, Saint Jérôme écrit : « Horreur ! l’univers s’écroule ! » — et ailleurs : « Une rumeur terrifiante nous parvient d’Occident […] Ma voix s’étrangle, les sanglots étouffent mes paroles tandis que je les dicte. Elle est donc prise, la Ville qui a pris l’univers […]. » Dans la préface qu’il destine à son Commentaire d’Ezéchiel, le même Jérôme note : « Qui aurait pensé que Rome, édifiée avec les victoires remportées sur le monde entier, s’effondrerait au point de devenir le tombeau des peuples dont elle était la mère ? Que tous les pays de l’Orient, de l’Egypte, de l’Afrique verraient un jour réduits en esclavage d’innombrables enfants de la maîtresse de l’univers ? » Non que les dégâts fussent irréparables — au cours des temps, la Ville en verraient d’autres —, et Alaric n’avait fait que passer. Mais, en ces trois jours d’août 410, s’était évanoui le phantasme séculaire de Rome capitale éternelle du monde, Roma aeterna ».
Lucien Jerphagon, Préface du volume de la Pléiade : Saint Augustin, La Cité de Dieu (Œuvres, II)
A lire ces lignes, on devrait considérer d’un autre œil la menace à nos portes, lançant déjà son attaque par la propagation de ses métastases parmi nous. Mais il y a un précipice gigantesque entre les braves citoyens européens et leur conscience.
Leurs racines profondément enterrées ils barbotent dans la mare à connards. Plus de cervelle, plus de couilles. Encéphalogrammes presque plats. Quelques soubresauts par moment. C’est que la société de consommation a des aptitudes pour nous plonger dans l’agitation.
« Entre moi et ma conscience
S’étend un abîme
Sur le fond invisible duquel roule
Le fracas d’un torrent loin de tous les soleils,
Dont le bruit même est en fait noir et froid
Oh oui ! sur cette sorte d’épiderme qui clôture les opinions
De notre âme, froid et noir et terriblement vieux,
En soi, et non en son apparence exprimée. »
L’Abîme, le violoneux fou (Poésie anglaise) – Fernando Pessoa
Car l’histoire se répète et se répètera tant que cet abîme ne sera pas comblé. Des barbares et des ariens hier, des islamistes aujourd’hui. Il se joue, là, ici et maintenant, 2009, l’avenir d’une civilisation.
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21/06/2009
L'étranger - II
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."
Je citais Charles Baudelaire avant-hier et je tombe, ce jour, sur ces propos qu'il eut à propos d'Edgar Allan Poe : "J'ai à écrire l'histoire d'un de ces illustres malheureux, trop riches de poésie et de passion, qui est venu faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures."
Comme je me sens proche de ces mots, ce souffle qui dit la seule différence qui vaille la peine, finalement, d'être soulignée. Oh, je ne suis pas un génie, que le lecteur se rassure quant à mes prétentions, je ne suis qu'une chair qui brûle et un coeur qui saigne, dans une morne quotidienneté qui m'emprisonne dans son poing, mais je suis tellement, une fois de plus, en dehors de tout, à batailler contre les mirages, la facilité logorrhéique et les borborygmes qui chlinguent leurs fonds d'idéologies meurtrières que je ne puis appartenir à rien ni à personne.
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20/06/2009
La Vie l'emporte... mais la Mort veille...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
"La Marquise d'O" par Kleist. Le trouble exprimé avec précision et nuance et les signes disposés entre les lignes qui indiquent le parcours du démon, sa prolifération, ses métastases de fer rongeant progressivement les coeurs et les âmes. Et tout ce beau monde coincé dans ses convenances en guise d'armure pour affronter le péché. Rédemption finale et honneur préservé. On s'attend sans arrêt à ce que le récit s'achève mal. Mais la lumière perce la brume de leur somnambulisme et les frappe au front. Je ne parle pas par énigme, je ne veux rien dévoiler. Les forces de la vie, profondes, célestes et telluriques, mènent la danse des corps et des esprits chancelants. La mort est une possibilité nuptiale de chaque instant. Et la mort elle-même n'est qu'une part de la vie. Et la vie l'emporte. Nous ne sommes que des jouets. Notre volonté n'a d'emprise que sur les circonstances qui sont les nôtres et les éléments qui nous sont donnés comme des axes, des pivots ou des clefs. Démerde-toi avec ça camarade, pour traverser la Ténèbre. Ouvre ce livre.
Le grand défaut de la rationalité est qu'elle nous fait oublier que la pensée humaine est fondée sur l'incertitude. Alors pour parler de la Foi...
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