Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/05/2011

Joli mois de Mai

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Le rappel de Mai 68 fait remonter à ma mémoire d'autres mois de mai.

Mai 40. Mon père s'évanouit en apprenant les nouvelles terribles de l'avancée allemande. Les premiers réfugiés arrivent. La valse des voitures officielles commence. Le gouvernement se replie sur Bordeaux. C'est l'affolement. Le monde de nos parents s'effondre. Tout ce qui paraissait établi, solide, solennel, respectueux, implose en quelques semaines. Nous avons dix-huit ans et nous apprenons que le pouvoir est mortel et que les puissants sont fragiles !

Mai 45. Dans une baraque d'un camp de concentration, j'agonise parmi les cadavres. Une villageoise allemande entre, puis recule devant le spectacle du charnier. Des insultes l'accueillent. Elle me regarde avec pitié et peut-être une forme d'amour. Je sombre dans le coma. Trois semaines plus tard, je suis autorisé à sortir de l'hôpital pour la première fois. La ville de Magdebourg est défoncée par les bombardements. Cauchemar, étonnement… Sur notre convoi de mille déportés, nous sommes une poignée de rescapés. Où sont les mois de mai de notre enfance, insouciants et gorgés de sève ? Nous avons vingt ans et nous portons déjà trop de morts.

Mai 54. Avec mes camarades, nous suivons avec douleur et colère la chute de Diên Biên Phu. Derrière chaque article, nous voyons un visage, un ami, des souvenirs de parachutage ou d'embuscades à la frontière de la Chine. Je reviens au Tonkin. L'avion atterrit à Hanoï, le temps d'une escale. Je dois prendre le commandement de ce qui reste du 1er BEP. Je marche une soirée et une nuit dans cette ville tant aimée, suspendue entre deux mondes, plus belle encore que dans mon souvenir. C'est la nuit du Vietnam, envoûtante, bruissante, faite de frôlements et de chants murmurés. Une part de nous-mêmes restera là, toujours, je le sais.

Mai 58. Dans le palais du gouverneur à Alger mis à sac par les insurgés, je vois mon patron, le général Massu tenter de contenir la foule. La passion est palpable. La IVe République est à bout de souffle. L'armée est prise dans un terrible engrenage. Je suis inquiet. Le 16 mai, encouragée par les militaires, une manifestation de musulmans s'avance vers le Forum. Des pieds-noirs les attendent. Lorsque les deux cortèges se rencontrent, des clameurs s'élèvent, des accolades sont rendues. Les martinets volent haut dans le ciel pur d'Alger. Je pleure de bonheur. La Résistance, la déportation, trois séjours en Indochine, l'Algérie, Suez… Les épreuves de notre génération semblent soudain justifiées.

Mai 61. Dans une cellule de la prison de la Santé, je prépare mon procès. Lors du putsch d'Alger, j'ai suivi le général Challe et je suis devenu un officier rebelle. Dans les jours suivants, je peux être fusillé ou lourdement condamné. Je ne cesse de faire et refaire l'engrenage des événements, des rencontres et des engagements imbriqués qui m'ont conduit entre ces murs. Alors j'écris, je lis, je fixe des heures durant le mur lépreux, je pense à ces hommes que j'ai entraînés dans la révolte. C'est un mois de mai lourd et sombre. La beauté et le ciel appartiennent à d'autres.

Mai 68. Responsable du personnel de plusieurs usines dans la région lyonnaise, je porte un costume civil après cinq ans et demi de détention criminelle. L'usine est en grève. Comme à Alger dix ans plus tôt, l'esprit de révolution souffle sur les hommes. J'en connais les dangers et les illusions. Mais je comprends en partie cette jeunesse qui porte l'espérance d'un monde meilleur. Les mois de mai se confondent désormais dans ma mémoire. Comme tous ceux qui ont eu vingt ans, il y a si longtemps, je vois chaque année à cette époque renaître les souvenirs entremêlés. Des ombres nous accompagnent : espérances fracassées, camarades oubliés, engagements incompris, souffrance du corps usé. Mais le chant du monde est là, étranger à la lâcheté et à la cruauté des hommes. La beauté est fragile et mystérieuse. Des enfants passent dans la rue, courent dans le jardin. Tout leur est offert. Qu'en restera-t-il ? Tout nous a été donné. Qu'en reste-t-il ? Peut-être simplement le besoin de la contemplation. C'est l'éblouissement et l'espérance des derniers mois de mai. »

Hélie de Saint-Marc, Le Figaro (Mai 2008)

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/05/2011

Giovanni Maria Trabaci : Consonanze stravaganti

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=


Giovanni Maria Trabaci (1575-1647)

15:56 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les "französichs"

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Puisqu'il faut que quelqu'un se dévoue... quitte à me faire quelques nouveaux amis... je vais me répéter : il n'y a pas eu dans toute l'Europe occupée, de citoyens plus enclins au "balançage" que les französichs. Délateurs, anonymographes, faisant la queue dès potron-minet aux guichets des Kommandantur, dénonçant les tapeurs de faux tiquets, les fraudeurs d'étoiles jaunes ou tout simplement le voisin de palier qui venait de recevoir du jambon d'Auvergne, ou la petite blonde d'en face qui "ne voulait rien savoir". Il paraît qu'à la fin, les fritz ne décachetaient même plus les enveloppes. Les services étaient saturés.

Tout ça n'est pas bien grave. Des remarques, c'est tout. Je ne règle pas de comptes. J'en veux à personne. Je pardonne tout. Pour que tout soit bien net, j'ajouterais même ceci : je préfère les lâches aux héros. Les premiers sont fragiles, friables, inquiêts, en final assez démunis. Les seconds me font franchement peur. Ils ont presque toujours un pistolet chargé dans la tête, un meurtre qui mijote au bain-marie quelque part dans leur cerveau plein de rêves d'exploits.

Le héros d'alors était ce genre de type qui vous flinguait un soldat allemand dans le métro. Bravo, bravo ! Mais le lendemain une affiche rouge informait la population que cinquante hotages avaient été fusillés contre le mur de la Santé. Vous auriez pu être un de ces otages. Pensez-y avant d'applaudir. On peut échapper aux mouchards, beaucoup plus rarement aux héros. Personnellement, je me souviens d'avoir toujours fait très gaffe aux uns comme aux autres. Pas causant. Au bistrot, par exemple, ou dans la queue devant l'épicier, lorsqu'un de mes bouillants compatriotes exhaltait les succès militaires de la Wermarcht, je ne me serais jamais avisé de le contredire, approuvant au contraire quitte à « en remettre ». Les lieux publics étaient pleins, comme ça, de provocateurs qui passaient par là, vous glissaient un petit mot, guettaient la réponse et vous envoyaient au poteau. Beaucoup sont morts, des gens bien innocents d'avoir répondu étourdiment à leur concierge. La Résistance aurait-elle fait plus de mal que de bien ? Question à ne pas poser même trente-cinq ans après. Mais j'ai toujours eu un sens inné de ce qu'il ne faut pas écrire. Ca dérange les "paranoïaques".

Des années plus tard, on peut toujours raconter qu'on a abrité des parachutistes anglais, zigouillé des feldwebel, niqué des "souris grises", rendu Himler maboul à force de malice. Mais lorsqu'on est dans la mouise, il y va un peu différemment. Et nous y étions ! Pour subsister, nous autres (je parle des enfants du quartier) n'ayant pas le privilège d'opérer dans le marché noir, d'exporter des métaux non ferreux, ni de construire le mur de l'Atlantique, ni de diner chez les Abetz, on volait des vélos. Combien ? J'ai oublié. Des cycles pas toujours pimpants qu'on échangeait chez les commerçants "honnêtes" contre de la margarine, quelques litres de pinard trafiqué, ou mieux encore, de ces boissons bizarres, qui s'appelaient des trucs comme "Kina roc", des elixirs qui vous dégringolaient tout droit dans les godasses, parfois aussi contre des Gauloises piquées par des types qui travaillaient à la Régie. Tout le monde volait un petit peu. Fallait bien. »

Michel Audiard, Paris-Match n° 1525, 18 août 1975

10:34 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Ou ça se terminera très mal par un étripage général et des effondrements de gratte-ciel

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Cousteau - L’Amérique a mis le doigt dans un drôle d’engrenage. La voilà lancée à plein dans la Weltpolitik… Impossible de savoir comment cette entreprise se terminera. Ça se terminera peut-être très bien, par l’établissement sur cette planète d’une sorte de pax americana, à base de Coca-Cola, de bulletins de vote et de télévision. Ou ça se terminera très mal par un étripage général et des effondrements de gratte-ciel. Je n’en sais rien. Et je ne me risque plus à faire aucune prévision. Les chances sont pourtant pour le grand bordel, parce que l’URSS ne cédera pas aux bonnes paroles et que tant que l’URSS existera, l’hégémonie américaine ne sera pas complète… »

Pierre-Antoine Cousteau et Lucien Rebatet, Dialogue de vaincus (1950)

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/05/2011

Gustav Mahler : Piano quartet in a minor

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Gustav Mahler (1860-1911)

15:46 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Il pouvait y avoir du bonheur

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Bruno par contre, il le savait, dissipait son âge mûr à la poursuite d'incertaines Lolitas aux seins gonflés, aux fesses rondes, à la bouche accueillante ; Dieu merci il avait un statut de fonctionnaire. Mais il ne vivait pas dans un monde absurde : il vivait dans un monde mélodramatique peuplé de canons et de boudins, de mecs top et de blaireaux ; c'était le monde dans lequel vivait Bruno. De son côté Michel vivait dans un monde précis, historiquement faible mais cependant rythmé par certaines cérémonies commerciales - le tournoi de Roland Garros, Noel, le 31 décembre, le rendez-vous bisannuel des catalogues 3 suisses. Homosexuel, il aurait pu prendre part au Sidathon ou à la Gay pride. Libertin, il se serait enthousiasmé pour le salon de l'érotisme. Plus sportif, il vivrait à cette même minute une étape pyrénnéene du tour de France. Consommateur sans caractéristiques, il accueillait cependant avec joie le retour des quinzaines italiennes dans son Monoprix de quartier. Tout cela était bien organisé, organisé de manière humaine ; dans tout cela, il pouvait y avoir du bonheur ; aurait-il voulu faire mieux, qu'il n'aurait su comment s'y prendre. »

Michel Houellebecq, Les particules élémentaires

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

08/05/2011

Arcangelo Corelli : Sarabande, Giga and Badinerie

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=


Arcangelo Corelli (1653-1713)

17:00 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

L'identité des peuples

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=


« (...) Les partis politiques spécialisés dans la dénonciation anti-immigrés ne sont rien d'autre que des partis démagogiques petits-bourgeois, qui essaient de capitaliser sur les peurs et les misères du monde actuel en pratiquant la politique du bouc émissaire. L'expérience historique nous a montré vers quoi conduisent de pareils joueurs de flûte ! Il faut ici distinguer l'immigration et les immigrés. L'immigration est un phénomène négatif, puisqu'elle est elle-même le fruit de la misère et de la nécessité, et les sérieux problèmes qu'elle pose sont bien connus. Il est donc nécessaire de chercher, sinon à la supprimer, du moins à lui enlever le caractère trop rapide et trop massif qui la caractérise actuellement. Il est bien évident qu'on ne résoudra pas les problèmes du Tiers-monde en conviant ses populations à venir en masse s'installer dans les pays occidentaux ! En même temps, il faut avoir une vue plus globale des problèmes. Croire que c'est l'immigration qui porte principalement atteinte à l'identité collective des pays d'accueil est une erreur. Ce qui porte atteinte aux identités collectives, c'est d'abord la forme d'existence qui prévaut aujourd'hui dans les pays occidentaux et qui menace de s'étendre progressivement au monde entier. Ce n'est pas la faute des immigrés si les Européens ne sont plus capables de donner au monde l'exemple d'un mode de vie qui leur soit propre ! L'immigration, de ce point de vue, est une conséquence avant d'être une cause : elle constitue un problème parce que, face à des immigrés qui ont souvent su conserver leurs traditions, les Occidentaux ont déjà choisi de renoncer aux leurs. L'américanisation du monde, l'homogénéité des modes de production et de consommation, le règne de la marchandise, l'extension du marché planétaire, l'érosion systématique des cultures sous l'effet de la mondialisation entament l'identité des peuples beaucoup plus encore que l'immigration. (...) »

Alain de Benoist, C'est-à-dire


07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Des Réfugiés payés par Berlusconi pour détourner l'attention ?

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

Une rumeur sur laquelle je ne suis tombé qu'aujourd'hui... si quelqu'un a une info, elle est la bienvenue...

---------------------------

"Regardez bien cette photo qui circule en Tunisie. Il s'agit de réfugiés tunisiens arrivant à Lampedusa avec l'idée d'aboutir en Europe en passant par l'Italie. Vous verrez qu'ils ont presque tous les mêmes baskets. Bizarre quand même. Est-ce un hasard ? Il est peu probable que ce soit un don des passeurs habituels, qui au contraire font payer très cher le passage. Est-ce un cadeau du gouvernement tunisien ? Très peu propable. On ne voit pas pourquoi il donnerait des baskets à des clandestins. Alors ? Faites vos hypothèses.
Comme on ne trouve pas cela très "normal", on pense que ces réfugiés ne sont pas si clandestins que cela. Et les rumeurs vont bon train. On dit que ce seraient les Italiens qui auraient fourni les dites chaussures, et même que les individus en question seraient payés pour faire le trajet et faire peur ainsi au peuple italien, histoire de détourner l'attention trop polarisée par l'affaire Berlusconi. Aberrant ? Qui croire ? Que font donc les journalistes qui ne peuvent pas nous donner une interprétation d'un tel phénomène ? Faute de révélations, on en est réduit à des rumeurs et ce n'est bon pour personne, et surtout pas pour les réfugiés, s'ils sont de vrais réfugiés."


---------------------------

Source

---------------------------

00:14 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les tunisiens squattent un Gymnase

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

 

« Plusieurs dizaines de migrants tunisiens occupaient samedi, un gymnase du XIe arrondissement de Paris. Ils protestaient contre leur situation précaire et exigeaient de bonnes conditions d'accueil.

Jeunes pour la plupart, les migrants se sont installés dans le gymnase de la Fontaine au Roi (situé au 100, rue de la Fontaine au Roi) peu après 16 heures, a indiqué sur place un porte-parole du "Collectif des Tunisiens de Lampedusa", sous couvert d'anonymat. »

---------------------------------

Source : Flash Europe 1

---------------------------------

Délirium ! Les mecs traversent la Méditerranée en balançant, au passage, quelques dizaines de femmes par dessus bord histoire de pas couler. Ils débarquent en Italie illégalement. Mis en rétention ils saccagent le centre où ils se trouvent, ils y mettent le feu. Puis d'Italie, où ils avaient le choix pour rentrer au Bled ou avoir un titre de séjour provisoire de deux mois, ils viennent en France. Et une fois en France ils squattent un Gymnase illégalement pour se plaindre d'être mal accueillis.

C'est magnifique !

00:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/05/2011

Heaven and Hell : Heaven and Hell

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."

Chanson au texte mystérieux, à la symbolique alchimique dans laquelle Ronnie James Dio excellait, et dont le sujet, il me semble, est la destinée humaine. Ici Ronnie James Dio a 65 ans et il chante avec une redoutable énergie, une puissance vocale sans pareille... de quoi donner le vertige à bien des chanteurs 40 ans plus jeunes que lui. Quant au groupe Heaven & Hell, il ne s'agit que de la Formation Black Sabbath qui officia à deux reprises entre 1980/82 et 1990/93, pour en savoir plus cliquez sur les liens. Puisse Dieu pardonner à Ronnie, qui nous a quitté l'année dernière, son goût prononcé pour l'Occultisme, l'Esotérisme et toutes les formes d'initiations occidentales sorties des grimoires du Moyen-Âge. C'est lui qui a également popularisé dans le milieu du Heavy Metal le fameux (et fumeux) "signe des Cornes" que tout adolescent pré ou post-pubère aborde en secouant la tête et en rigolant bêtement. Au moins pouvons nous en rire.

Sing me a song, you're a singer
Do me a wrong, you're a bringer of evil
The Devil is never a maker
The less that you give, you're a taker
So it's on and on and on, it's
Heaven and Hell, oh well

The lover of life's not a sinner
The ending is just a beginner
The closer you get to the meaning
the sooner you'll know that you're dreaming
So it goes on and on and on, oh it goes on and on and on
It goes on and on and on, Heaven and Hell
I can tell !

Well if it seems to be real, it's illusion
For every moment of truth, there's confusion in life
Love can be seen as the answer,
But nobody bleeds for the dancer
And it's on and on, on and on and on...

There's a Little White Sheep look down on me
He said : "i know where you oughta be : it's Heaven"
He said : "Come with me, i know just what to do"
I said : "Go away i'm gonna burn in hell with you... you... you..."

Then a Big Black Sheep Look down on me
He said : "i know where you oughta be"
He said : "Come with me and i'll give you Desire,
But first you gotta burn... burn... burn in Fire"

They say that life's a carousel
Spinning fast, you've got to ride it well
The world is full of Kings and Queens
Who blind your eyes and steal your dreams
It's Heaven and Hell, oh well

And they'll tell you black is really white
The moon is just the sun at night
And when you walk in golden halls
You got to keep the gold that falls
It's Heaven and Hell

Fool, fool!
You've got to bleed for the dancer !
Fool, fool!
Look for the answer !
Fool, fool, fool !

It's Heaven and Hell

17:32 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

ANTON STEPANOVITCH ARENSKY : Op.36 No.15

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

ANTON STEPANOVITCH ARENSKY (1861 - 1906)

14:37 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Nous paierons cela...

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Des dizaines de revues colorées et au papier riche, accrochées aux pinces de kiosque ou étalées à l'éventaire, et bourrées de photos pornographiques. Du poil, du vagin, de l'étreinte homo ou hétérosexuelle en veux-tu en voilà. Des jambes écartées découvrant lèvres et clitoris. De la viande laquée ,bronzée, colorée, vendue pour que le regard impuisant s'en repaisse. Et l'ignoble jouissance feinte, yeux mi-clos, bouche ouverte, lèvres humides de ces steaks aux pamoisons photograhiées. Comment ne pas comprendre le barbare si un jour il prend ça au sérieux, dans sa simple cervelle et s'il viole tout ça sauvagement et à la chaîne ? Cris des donzelles dont la viande en papier deviendra chair à torture! L'Occident lui offre ce spectacle. C'est lui l'homo aux yeux mi-clos, fardé, le muscle gonflé au "body-building" et que l'on sodomise. (Dans certaines revues, le sodomisateur est très souvent un énorme noir...). C'est lui, la fille aux cuisses ouvertes et dont le sexe bée en appelant la pénétration, la fille à quatre pattes et qui propose son arrière train. C'est lui qui se masturbe, qui partouze, qui étale sa nudité sure le divan ou l'écartèle sur la fourure. C'est lui, l'Occident vautré dans le luxe, éclairé avec force sophistication d'une chambre ou d'un paysage et qui gémit sa soumission. Cette viande défaite et bonne à être écrasée, elle est la nôtre. Nous paierons cela. »

Jean CauContre-attaques

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/05/2011

Gov't Mule : In the Presence of the Lord

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=


Le fabuleux groupe Gov't Mule reprend la magnifique chanson signée par Eric Clapton que le guitariste avait créé avec le groupe Blind Faith en 1969. Magnifique. Hallelujah !

I have finally found a place to live
Just like I never did before.
And I know I don't have much to give,
But I can open any door.

Everybody knows the secret,
Everybody knows the score.
I have finally found a way to live
In the presence of the Lord.

I have finally found a way to live
In the color of the Lord
I know that I don't have much to give,
But I can open any door.

Everybody knows the secret,
Everybody knows the score.
Yes I've found... yes i've found me a place to live
In the presence of the Lord.
In the presence of the Lord.

20:52 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La Grande Illusion

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=



Jean Renoir, parle de son film

 

« (...) Bien des gens se sont interrogés sur la signification du titre : la Grande Illusion que Renoir n'a donné à son film qu'après l'avoir tourné et pourtant il suffit de bien écouter les dernières phrases du dialogue, lorsque Maréchal (Jean Gabin) et Rosenthal (Marcel Dalio) vont se séparer dans la neige à la frontière suisse :
Maréchal : Il faut bien qu'on la finisse cette putain de guerre... en espérant que c'est la dernière.
Rosenthal : Ah, tu te fais des illusions !
La Grande Illusion c'est donc l'idée que cette guerre est la dernière mais c'est aussi l'illusion de la vie, l'illusion que chacun se fait du rôle qu'il joue dans l'existence et je crois bien que La Grande Illusion aurait pu s'appeler La Règle du Jeu (et inversement), tant il est vrai que ces deux films, et bien d'autres de Jean Renoir, se réfèrent implicitement à cette phrase de Pascal qu'il aime à citer : "Ce qui intéresse le plus l'homme, c'est l'homme".
Si la carrière de Jean Renoir n'a pas toujours été facile, c'est que son travail a toujours privilégié les personnages par rapport aux situations dramatiques. Or, La Grande Illusion déroulant son action dans deux camps de prisonniers, la situation forte, toujours souhaitée par le public, était créée automatiquement : tout peut arriver dans un camp de prisonniers où même les menues actions de la vie quotidienne prennent l'intensité de péripéties exceptionnelles. Pour les mêmes raisons le public a accepté et apprécié dans La Grande Illusion bien des composantes du style de Jean Renoir qu'il avait refusées ou boudées dans des films précédents les changements de ton, le goût des généralités dans le dialogue, les paradoxes et surtout un sens très fort des aspects baroques de la vie quotidienne, ce que Jean Renoir appelle la "féérie de la réalité".
La cohabitation forcée qui est la base de la vie militaire et plus encore de la vie de prison, permet de faire ressortir les différences de classe, de race, de pensées et d'habitudes et, naturellement, Jean Renoir évolue dans ce décor comme un poisson dans l'eau. L'idée qu'il a si souvent exprimée que le monde se divise horizontalement et non verticalement, c'est-à-dire par affinités plutôt que par nationalités, fait son apparition dès le début du film lorsque Eric Von Stroheim dit à son prisonnier Pierre Fresnay : " J'ai connu un de Boeldieu, un comte de Boeldieu " et que Fresnay répond : " C'était mon cousin ". A partir de là, une complicité s'établit, on peut même dire une relation exceptionnelle qui nous permet d'affirmer que si le personnage de la paysanne allemande (interprétée par Dita Parlo), qui vivra une brève aventure avec Jean Gabin réfugié dans sa ferme, n'existait pas, il y aurait quand même une histoire d'amour dans la Grande Illusion. Tout au long du film, Stroheim, vieux combattant qui ressent sa condition de commandant de la citadelle comme aussi humiliante que celle de gardien de square, est plein d'amertume et de mépris pour le groupe de prisonniers français, sauf de Boeldieu. C'est à lui qu'il demande, un moment, de donner sa parole qu'il n'y a rien de caché dans la chambre. Fresnay donne sa parole, alors qu'il vient de dissimuler une corde mais à l'extérieur de la chambrée, le long de la gouttière. Puis il dit à Rauffenstein (Stroheim) : "Mais pourquoi ma parole plutôt que celle des autres ?" Rauffenstein répond : "Hum ! La parole d'un Maréchal, d'un Rosenthal ? - Elle vaut la nôtre. - Peut-être !"
C'est probablement à cause de cette relation qui s'est établie en fonction de leur origine noble que Fresnay refusera de s'évader avec ses camarades, leur disant qu'ils ont davantage de chances à deux, mais cependant il les aidera dans leur tentative en créant une diversion à l'heure H. Au cours de cette scène où il est admirable et que Jean Cocteau a si bien décrite : "Vous verrez Fresnay incarnant le fils de famille, le pète-sec à l'âme haute, jouant de la flûte, en gants blancs, sous les projecteurs d'une forteresse allemande, comme un berger fantôme d'Antoine Watteau, afin de permettre de fuir à ses camarades". C'est dans cette même scène qu'on verra Stroheim, bouleversé, s'adresser à Fresnay en anglais afin de n'être compris que de lui seul et le supplier de se rendre avant que lui, Stroheim, ne soit contraint de lui tirer dessus. Puis, lorsque Fresnay, atteint mortellement par le coup de revolver de Stroheim, cessera de vivre, nous verrons Stroheim couper avec des ciseaux la fleur de géranium sur le rebord de sa fenêtre, l'unique fleur de la forteresse. Voilà l'histoire d'amour qui court tout au long de La Grande Illusion, en pointillé, parallèlement à la chronique des relations entre Jean Gabin, Marcel Dalio et Carette qui représentent respectivement trois types de français : l'ingénieur venu du peuple, le juif de grande famille et l'acteur parigot. Tous ces personnages échappent, malgré ma description simplifiée, aux stéréotypes et sont filmés avec une grande réalité comme le souhaitait Jean Renoir : "Dans La Grande Illusion, j'étais encore très préoccupé de réalisme. Je suis allé jusqu'à demander à Gabin de porter ma propre tunique d'aviateur que j'avais gardée après avoir été démobilisé". Mais, partant à la recherche de la vérité, Renoir saura tourner le dos à tous les poncifs des films de guerre. »

François Truffaut, 1974, à propos de Jean Renoir et son film La Grande Illusion


15:33 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Implosion du sens...

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Implosion du sens dans les médias. "Nous sommes dans un univers où il y a de plus en plus d’information, et de moins en moins de sens". les médias sont devenus "une gigantesque force de neutralisation, d’annulation du sens". L’information, contrairement à ce que l’on croit, est une sorte de trou noir, "c’est une forme d’absorption de l’événement". Implosion du social dans les masses. Les sociétés occidentales sont d’abord passés de la caste à la classe, puis de la classe à la masse. Aujourd’hui les masses ne sont pas aliénées, mais opaques : recherchant le spectacle plus que le sens, elles se transforment en "majorités silencieuses" qui absorbent l’énergie sociale sans la réfléchir ou la restituer, qui avalent tous les signes et les font disparaître elles aussi dans un "trou noir". L’homme devient lui-même un "pur écran" qui absorbe tout ce que distillent les réseaux. La machine, autrefois, aliénait l’homme. Avec l’écran interactif, l’homme n’est plus aliéné, mais devient lui-même partie d’un réseau intégré. "Nous sommes dans l’écran mondial. Notre présent se confond avec le flux des images et des signes, notre esprit se dissout dans la surinformation et l’accumulation d’une actualité permanente qui digère le présent lui-même". L’homme virtuel est un "handicapé moteur, et sans doute aussi cérébral". "L’écran interactif", explique Baudrillard, "transforme le processus de communication, de relation de l’un à l’autre, en processus de communication, c'est-à-dire de réversibilité du même au même. Le secret de l’Interface, c’est que l’Autre y est virtuellement le Même […]. On est passé de l’enfer des autres à l’extase du même, du purgatoire de l’altérité aux paradis artificiels de l’identité". "L’image de l’homme assis et contemplant, un jour de grève, son écran de télévision vide, vaudra un jour comme une des plus belles images de l’anthropologie du XXème siècle". »

Alain de Benoist, citant Jean Baudrillard, dans son article Jean Baudrillard, sociologue de la séduction, in Nouvelle Ecole, n°: 57 - 2007

10:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

05/05/2011

Je suis d'une naissance trop haute pour appartenir à quelqu'un

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« La masse des hommes servent l'Etat non comme des hommes, mais comme des machines, avec leurs corps. Ils sont l'armée permanente, et la milice, et les geôliers, et les constables, la force publique. Il n'y a plus ici exercice libre du jugement ou du sens moral. Peut-être pourrait-on en fabriquer qui fonctionneraient aussi bien. Ces hommes-là s'élèvent à la dignité d'un épouvantail en torchis ou d'un tas de boue. Cependant de tels hommes sont généralement considérés comme de bons citoyens. D'autres, - comme les législateurs, les politiciens, les hommes de loi, les ministres, les fonctionnaires, - mettent, eux, leur intelligence au service de l'Etat, et comme il est rare qu'ils soient capables de faire quelque distinction morale, ils sont bien aussi propres à servir le diable qu'à servir Dieu. Un très petit nombre, tels les héros, les patriotes, les martyrs, les réformateurs, dans le grand sens du mot, et les hommes, servent aussi l'Etat, mais avec leurs consciences. Nécessairement ils résistent : et l'Etat les traite en ennemis. Un sage voudra être utilisé comme homme; il ne consentira pas à être de "l'argile" avec quoi "boucher un trou pour arrêter le vent". Il laisse cet office à ses cendres.

Je suis d'une naissance trop haute pour appartenir à quelqu'un,
Pour être soumis à un contrôle
Ou pour être l'utile serviteur et l'instrument
De n'importe quel maître au monde. »

Henry David Thoreau, De la désobéissance civile

23:13 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Faire semblant... refouler...

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« On pourrait surtout rendre compte par là de ce mal des entreprises dans lequel il faut reconnaître, même en ces temps lourds de tant d'autres angoisses, une souffrance très grave: le sentiment poignant de faire semblant. Ce mal, tout dans notre société le refoule et le nie. Haro sur les travailleurs du service public qui osent s'en dire atteints ! Souffrance interdite, non prévue par le code, et tolérable seulement chez ceux qui n'ont pas les moyens de s'exprimer ! Pourtant qui contemple les gens des entreprises d'un œil non habitué sent à quel point elle leur colle à la peau. Quelque chose empêche la vie d'entrer dans ces lieux, une ombre qui flotte, le soir, dans les bureaux déserts, dans les ateliers soudain inquiétants. Quelque chose fêle les rires, les relations, les amitiés. La vie n'habite pas ici. Elle n'y a pas sa place. On veut la lui donner, on amène des photos d'enfants, des bouquets, des confidences. Ou on prend des mines, on feint de s'exalter sur des chiffres. Mais la vie reste aux portes de l'Entreprise, aux portes des cœurs de ceux qui y travaillent, aux portes de notre société. Elle est comme une puissante mendiante qui erre et tourne, on entend son souffle et l'absence de ce souffle révèle et creuse est effrayante. Si l'on est si résigné dans les entreprises, ce n'est pas tant qu'on manque de courage, c'est peut-être qu'on préfère de repérables, de familières souffrances à la vérité de ce qui manque. »

Jean Sur, Une alternative au management

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

04/05/2011

Car je vis et je connus l’essence de toute essence (de tout être), l’abîme et le fondement

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

Merci à l'ami Restif pour m'avoir communiqué l'extrait qui suit...

« Je n’ai jamais cherché à connaître quelque chose du mystère divin ; je savais encore moins comment je devais le chercher ou le trouver. Et aussi je n’en savais rien, comme c’est le cas des simples laïcs. J’ai uniquement cherché le cœur de Jésus-Christ, pour m’y réfugier devant la colère terrible de Dieu et les assauts du diable ; et je priais Dieu ardemment pour qu’il m’envoie son Esprit et sa grâce, et je lui demandais de me bénir, et de me conduire, et de m’enlever ce qui me détournait de Lui, et de me rendre complètement à Lui, pour que vécût non point ma volonté, mais bien la sienne, et je lui demandais que ce fût Lui seul qui me dirigeât, pour que je devinsse son enfant, dans son Fils Jésus-Christ. Et dans cette recherche intense (où j’ai subi des attaques sévères, mais que je ne voulais point abandonner, dussé-je y laisser ma vie), dans mon désir ardent enfin la porte s’ouvrit devant moi et j’ai plus vu et connu en un quart d’heure que si j’étais resté de longues années dans une Université. Ce dont je m’étonnais grandement, [car je] ne savais ce qui se passait en moi, et mon cœur se tourna vers la louange de Dieu. Car je vis et je connus l’essence de toute essence (de tout être), l’abîme et le fondement. Ensuite, la naissance de la Sainte Trinité et l’origine et le fondement de ce monde et de toutes les créatures dans la Sagesse divine. Et je connus et je vis en moi-même les trois mondes, c’est-à-dire : le monde divin, angélique ou paradisiaque, le monde des ténèbres, fondement de la nature ignée, et ce monde extérieur et visible comme une créature engendrée ou bien exprimée par les deux autres mondes spirituels. Je vis et je connus toute l’essence, dans le bien et le mal, et comment l’un est fondé sur l’autre et en provient... ce qui, non seulement m’étonna, mais aussi me réjouit grandement ! »

Jakob Böhme, Epistolae theosophicae, XII, 8 - Lettre à Caspar Lindner (1624)


21:50 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Pour le régal des cochons errants

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Le monde moderne, las du Dieu vivant, s’agenouille de plus en plus devant des charognes et nous gravitons vers de telles idolâtries funèbres que, bientôt, les nouveau-nés s’en iront vagir dans le rentrant des sépulcres fameux où blanchira, désormais, le lait de leurs mères. Le patriotisme aura tant d’illustres pourritures à déplorer que ce ne sera presque plus la peine de déménager les nécropoles. Ce sera comme un nouveau culte national, sagement tempéré par le dépotoir final où seront transférés sans pavois – pour faire place à d’autres – les carcasses de libérateurs et les résidus d’apôtres, au fur et à mesure de leur successive dépopularisation.

Lorsque Marat eut achevé son ignoble existence, "on le compara", dit Chateaubriand, "au divin auteur de l’Evangile. On lui dédia cette prière : Cœur de Jésus, cœur de Marat ! ô sacré Cœur de Jésus, ô sacré cœur de Marat ! Ce cœur de Marat eut pour ciboire une pyxide précieuse du garde meuble. On visitait dans un cénotaphe de gazon, élevé sur la place du Carrousel, le buste, la baignoire, la lampe et l’écritoire de la divinité. Puis, le vent tourna. L’immondice, versée de l’urne d’agate dans un autre vase, fut vidée à l’égout".

La poésie moderne, devenue l’amie de la canaille, devait finir comme l’Ami du Peuple. Madame se meurt, Madame est morte, Madame est ensevelie, non dans la pourpre ni dans l’azur fleurdelisé des monarchies, mais dans la défroque vermineuse du populo souverain, et voici de bien affreux croque-morts pour la porter en terre. Toute la crapule de l’univers, en personne ou représentée, défilant pendant six heures, de l’Arc de Triomphe au Panthéon.

Il eût été si facile, pourtant, et si simple, de faire la levée de ce cadavre à coups de souliers, de le lier par les pieds avec des câbles de trois kilomètres et d’y atteler dix mille hommes, qui l’eussent traîné dans Paris, en chantant La Marseillaise ou Derrière l’Omnibus, jusqu’à ce que chaque pavé, chaque saillie de trottoir, chaque balustre d’urinoir public eût hérité de son lambeau, pour le régal des cochons errants ! »

Léon BLOY, Le désespéré

15:37 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (4) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

William Sheller : Excalibur

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

Une leçon brillante en matière de composition et d'arrangements. William Sheller est, assurément, un grand monsieur.

 


Le clip de l'époque, réalisé par un autre dingue génial, Philippe Druillet




La version Live du morceau. Magistral !


 

C'est grand bonheur mon noble père
De vous revoir si plein de vie
De retour sur vos nobles terres
Devant vos fières compagnies,
Après ces longues années de guerre
Le ciel est témoin qu'aujourd'hui
C'est grande joie pour la ville entière
D'ouvrir ses portes à grands bruits

Sont venues
Misère et longue nuit
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris"
Sont partis
Nos frères, nos ennemis
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Dieu vous a gardé
Qu'il en soit béni

Il a fallu tant de terre
Pour y creuser tant de lits
Que des montagnes entières
Ne nous ont pas suffi,
Parce qu'il vous fallait tant de pierres
Pour faire des églises jolies
Où l'on chantait votre lumière
Où nous nous sentions si petits.

Dans la forêt de vos bannières
Souffle un bon vent claquant de vie,
Le soleil brûle vos gants de fer
C'est un grand jour que celui-ci,
Mais permettez mon noble père
Que je vous laisse à tout ceci
Le route est longue jusqu'aux frontières
Je devrai voyager de nuit.

Sont venues
Misère et longue nuit
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Sont partis
Nos frères, nos ennemis
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Dieu vous a gardé
Qu'il en soit béni

Je m'en vais porter en terre
Au fond de notre vieux pays
Diane la douce aux cheveux clairs
Dont je ne sais trouver l'oubli,
Elle dormira comme en prière
Du plus beau marbre que l'on vit
Sous la plus belle des lumières
De vos églises si jolies.

Sont venues
Misère et longue nuit
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Sont partis
Nos frères, nos ennemis
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Dieu vous a gardé
Qu'il en soit béni

Il a fallu tant de terre
Pour y creuser tant de lits
Que des montagnes entières
Ne nous ont pas suffi,
Parce qu'il vous fallait tant de pierres
Pour faire des églises jolies
Où l'on chantait votre lumière
Où nous nous sentions si petits.

13:34 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

03/05/2011

John Mayer Trio : Out of my Mind

=--=Publié dans la Catégorie "Blues"=--=

John Mayer

17:07 Publié dans Blues | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Jim Morrison was a good man.

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Le père de Jim Morrison à propos de son fils : "Basically he (Jim Morrison) was a good man, good solid citizen, he had moral and ethical standards that were very high, i think he was just somebody who'd i'd like to know."

Rendez-vous entre Jim et son père raté. Les choses se dévoilent souvent après la tragédie.

Emouvant...

 

-----------------

 

"-- Father !
-- Yes son ?
-- I wanna kill you !"

11:48 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Coureurs de race

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

Vite ! Il faut prévenir de ce pas SOS Racisme... la chaîne de télévision Arte pense que les races existent ! Scandale !

11:36 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Qui donc parlera pour les muets, pour les opprimés et les faibles, si ceux-là se taisent, qui furent investis de la Parole ?

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« La Justice et la Miséricorde sont identiques et consubstantielles dans leur absolu. Voilà ce que ne veulent entendre ni les sentimentaux ni les fanatiques. Une doctrine qui propose l’amour de Dieu pour fin suprême a surtout besoin d’être virile, sous peine de sanctionner toutes les illusions de l’amour-propre ou de l’amour charnel. Il est trop facile d’émasculer les âmes en ne leur enseignant que le précepte de chérir ses frères, au mépris de tous les autres préceptes qu’on leur cacherait. On obtient de la sorte, une religion molasse et poisseuse, plus redoutable par ses effets que le nihilisme même.

Or, l’Evangile a des menaces et des conclusions terribles. Jésus, en vingt endroits, lance l’anathème, non sur des choses, mais sur des hommes qu’il désigne avec une effrayante précision. Il n’en donne pas moins sa vie pour tous, mais après nous avoir laissé la consigne de parler « sur les toits », comme il a parlé lui-même. C’est l’unique modèle et les chrétiens n’ont pas mieux à faire que de pratiquer ses exemples. Que penseriez-vous de la charité d’un homme qui laisserait empoisonner ses frères, de peur de ruiner, en les avertissant, la considération de l’empoisonneur ? Moi, je dis qu’à ce point de vue la charité consiste à vociférer et que le véritable amour doit être implacable. Mais cela suppose une virilité, si défunte aujourd’hui, qu’on ne peut même plus prononcer son nom sans attenter à la pudeur...

Je n’ai pas qualité pour juger, dit-on, ni pour punir. Dois-je inférer de ce bas sophisme, dont je connais la perfidie, que je n’ai pas même qualité pour voir, et qu’il m’est interdit de lever le bras sur cet incendiaire qui, plein de confiance en ma fraternelle inertie, va, sous mes yeux, allumer la mine qui détruira toute une cité ? Si les chrétiens n’avaient pas tant écouté les leçons de leurs ennemis mortels, ils sauraient que rien n’est plus juste que la miséricorde parce que rien n’est plus miséricordieux que la justice, et leurs pensées s’ajusteraient à ces notions élémentaires.

Le Christ a déclaré "bienheureux" ceux qui sont affamés et assoiffés de justice, et le monde, qui veut s’amuser, mais qui déteste la Béatitude, a rejeté cette affirmation. Qui donc parlera pour les muets, pour les opprimés et les faibles, si ceux-là se taisent, qui furent investis de la Parole ? »

Léon BLOY, Le désespéré

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook