21/12/2014
Des travailleurs obéissants...
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L'Egalité dans la contrainte, la Servitude...
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Les Spécialistes
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J'aime la France et j'ai lu Zemmour...
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Qui soutient encore Hollande ?
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Quelque chose de plus vaste que la joie
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« Mais quelque chose est là qu’on oubliait, quelque chose de plus vaste que la joie, et qui marque à coups sourds son existence indéracinable. On le pressentait, on l’entend, on le sent. Le balancier va marteler les rêves, s’imposer parmi les illusions, insensible aux tendres caresses contraires, et chaque choc pénètre comme un clou. »
« J’ai vu des hommes, des groupes, des gestes, des figures. J’ai vu briller dans le crépuscule les yeux tremblants d’êtres profonds comme des puits. J’ai vu la bouche qui, dans un épanouissement de gloire, disait : "Je suis plus sensible que les autres, moi !" »
Henri Barbusse, L’Enfer
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L’aveu de leur honteuse misère
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« J’ai vu la lutte d’aimer et de se faire comprendre : le refus mutuel des deux interlocuteurs et la mêlée de deux amants, les amants au sourire contagieux, qui ne sont amants que de nom, qui se creusent de baisers, qui s’étreignent plaie à plaie pour se guérir, qui n’ont entre eux aucun attachement, et qui, malgré leur rayonnante extase hors de l’ombre, sont aussi étrangers que la lune et le soleil. J’ai entendu ceux qui ne trouvent un peu de paix que dans l’aveu de leur honteuse misère, et les figures qui ont pleuré, pâles, avec les yeux comme des roses. »
Henri Barbusse, L’Enfer
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L’immensité de chacun de nous...
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« Je me souviens, je me souviens, comme on appellerait au secours... Un jalon, une borne, où la sainte inquiétude se pose : l’importance d’un être humain parmi les choses, cette importance que j’ai mis toute ma vie à comprendre... L’immensité de chacun de nous : premier grand signe dans le noir. »
Henri Barbusse, L’Enfer
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20/12/2014
Centralisée, autoritaire, bureaucratisée...
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Ce pays de salauds...
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Quand Yannick Noah nous donne des leçons de morale... à l'autre bout du monde, entre les quatre murs de sa belle villa californienne.
Cliquez sur les photos et lisez...
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Au fond des lointains inaccessibles
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« Habituellement une émotion très forte éprouvée dans un rêve en brise les fils impalpables, et c’est fini : on s’éveille ; la trame fragile, une fois rompue, flotte un instant, puis retombe, s’évanouit d’autant plus vite que l’esprit — s’efforce davantage à la retenir, — disparaît, comme une gaze déchirée dans le vide, qu’on voudrait poursuivre et que le vent emporte au fond des lointains inaccessibles. Mais non, cette fois, je ne m’éveillai pas et le rêve continua, en s’éteignant ; le rêve se prolongea en traînée mourante. »
Pierre Loti, Le livre de la pitié et de la mort
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L’insondable abîme
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« Je voudrais connaître une langue à part, dans laquelle pourraient s’écrire les visions de mes sommeils. Quand j’essaie avec les mots ordinaires, je n’arrive qu’à construire une sorte de récit gauche et lourd, à travers lequel ceux qui me lisent ne doivent assurément rien voir ; moi seul, je puis distinguer encore, derrière l’à peu près de ces mots accumulés, l’insondable abîme. »
Pierre Loti, Le livre de la pitié et de la mort
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Quand le vent enfle sa voix et que la nuit s'annonce peu sûre...
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« En mer, il y a beaucoup de ces soirs-là, quand de vilaines nuées livides traînent sur l’horizon où la lumière baisse, quand le vent enfle sa voix et que la nuit s’annonce peu sûre. Alors, à se sentir isolé au milieu des eaux infinies, on se sent pris d’une vague angoisse que les crépuscules ne donneraient jamais sur terre, même dans les lieux les plus funèbres. »
Pierre Loti, Le livre de la pitié et de la mort
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18/12/2014
Ce système à la fois un et plural
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« Au signe de Napoléon correspond le fait de l'établissement d'un régime nouveau dans notre vieux pays. L'Empereur, le Premier Consul consolida l'esprit de la révolution qui, sans lui, se serait vraisemblablement évanoui comme un mauvais rêve. L'énergie violente et la ruse profonde de ce vaste génie parvinrent à rendre possible et durable un système d'administration qu'il n'est pas exagéré d'appeler contre nature. Avant lui, avant la Révolution qui l'engendra et qu'à son tour il régénéra, la France était gouvernée par un seul ; mais elle était réglée, elle était administrée par la diversité des coutumes et des lois particulières à chacune des communautés qui la composaient.
La monarchie introduisait un minimum d'ordre général qui était nécessaire ; et, de temps à autre, elle y ajoutait, à dose variable, ce qui convenait pour chaque moment. Cette monarchie administrative créait donc de l'autorité uniforme sans opérer une destruction trop forte des particularités du passé. Chaque partie s'étant organisée à sa guise avait son contingent de franchises et d'autonomies naturelles réclamées par le territoire et la race ; configuration du présent, mouvements du passé.
Familles, ateliers, paroisses, bourgs, villages, compagnies, provinces, corps et ordres d'État, c'étaient des unités vivaces, entre lesquelles l'égalité était nulle, mais qui jouissaient de libertés magnifiques. Cela n'allait pas sans froissements ni abus. Mais contre les abus et les froissements, il y avait une échelle de recours naturels et d'appels constants qui aboutissaient aux officiers du roi, à ses Conseils, au roi lui-même.
Ainsi les individus étaient-ils entourés de solides communautés qui les encadraient ; la vigueur de ces cadres, parfois trop raides, tenait à ce qu'il fallait y contenir des personnalités singulièrement énergiques et originales. L'excès possible en était, à son tour, tempéré par l'existence et le développement d'une police, d'une justice, d'une magistrature d'État, qui, intéressées au maintien des cadres, l'étaient plus encore à la protection des êtres qui y vivaient.
On n'écrira rien d'excessif en disant que ce système à la fois un et plural, comportant un degré élevé de vitalité sociale et de défenses personnelles, était susceptible de perfectionnements indéfinis.
Il pouvait même se perfectionner en dehors de la volonté de progrès qui anime parfois les hommes, par le jeu de la ventilation et des sélections de l'histoire.
Un règne, une génération, un siècle pouvaient donner l'avantage au contrôle royal, sous l'empire de nécessités telles que grandes guerres ou de vives secousses intérieures. Un autre âge, un autre régime pouvaient faire pencher la balance du côté des organisations génitrices et tutélaires. Sans atteindre la perfection, qui n'est pas de ce monde, on pouvait raisonnablement compter sur la durée du double élément de cette harmonie.
La maladie révolutionnaire survint. Elle eût pu n'être qu'une crise vite effacée. Encore une fois, le génie, la violence, la passion et la volonté du commandement napoléoniens firent insérer dans les faits et courir dans l'usage une théorie, un système, une vue de l'esprit à laquelle les choses se pliaient mal. La France en est restée estropiée et tout étiolée. »
Charles Maurras, Napoléon avec la France ou contre la France ?
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17/12/2014
Apôtre armé, botté, de la Démocratie.
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« Napoléon ne se conçoit en termes dignes de lui qu'en dehors du cadre de cet intérêt français ou européen d'où il est nécessaire de le juger sévèrement. Comment parler, pour un fléau de Dieu, de vertu ou d'humanité, de patriotisme ou de droit national ? Il le faut voir comme une manière de libre force cosmique, à qui les jeux de la destruction et de la construction importaient dans leur mode, non dans leur résultat. Sorte de missionnaire du Chaos paternel. Apôtre armé, botté, de la Démocratie.
Dans une intéressante étude donnée jadis à la Revue de la semaine, sur "Napoléon et l'empire de la mer", Lacour-Gayet a rapporté qu'un des officiers détaché à Corfou de l'armée d'Italie avait fondé un club constitutionnel à l'usage duquel il rédigeait des raisonnements égalitaires dans le goût de celui-ci : "À l'entrée et à la sortie de la vie, nous sommes égaux. C'est bien la peine de disputer de l'intervalle !" L'intervalle, c'est la vie. Philosophiquement, la Vie est peu de chose. C'est la seule chose qu'on ne puisse pas négliger dans la Politique.
Mais la démocratie la néglige, parce qu'elle est étrangère à cette politique-là. Le philosophe de Corfou avait raison à son point de vue. La démocratie, c'est le cimetière. Unus interitus hominum et jumentorum, disait le moraliste hébreu (*).
En couchant au tombeau des millions d'hommes, en tarissant les sources naturelles de l'existence, en organisant une conception de la vie civile strictement individualiste et égalitaire, en préparant au dehors et au dedans toutes les conditions d'une petite France, en aboutissant, après vingt ans de luttes, à la rapetisser en fait, ce grand homme d'action aura parfaitement illustré le cercle dans lequel est appelée à tourner cette doctrine de suicide national et social qu'épanouissent Rousseau et Robespierre : la politique de la Mort. »
Charles Maurras, Napoléon avec la France ou contre la France ?
Note (*) : Tiré de l'Ecclésiaste, 3 : 19 :
Idcirco unus interitus est hominis et jumentorum, et aequa utriusque conditio. Sicut moritur homo, sic et illa moriuntur.
« Car le sort des hommes est identique à celui des bêtes ; ainsi que les uns meurent, les autres meurent de la même façon. »
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La centralisation administrative, la division départementale
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« C’est au régime consulaire, aux institutions de l’an VIII, qu’elle doit le double fléau de la centralisation et de la dépopulation, ce ralentissement de la vie locale, qui anémia l’esprit civique, ce morcellement des foyers qui tarit nos familles et tua dans leurs germes des millions d’individus, Français possibles, Français à naître et qui ne sont point nés parce que les conditions de l’être leur étaient refusées par ce code de lois dont parlait Renan, fait pour un citoyen idéal "naissant enfant trouvé et mourant célibataire".
Aucun Français ne devrait parler ni écrire de Napoléon sans se représenter que les pires violences faites au corps et à l’âme de la patrie par la Constituante et la Convention (soit la centralisation administrative, soit la division départementale) n’ont pu durer que grâce à l’énergique main du Premier Consul.
Une politique générale qui, ayant gagné ses batailles, perd ses guerres et qui finalement paralyse un pays, le dépeuple, donne à ses plus redoutables voisins les moyens de grandir et de prospérer à ses dépens, ne mérite d'autres fleurs ni couronnes que les guirlandes mortuaires qu'on dépose sur les tombeaux. Des Français peuvent continuer d'avoir la fièvre au seul nom de Napoléon. La France, qu'il a laissée plus petite qu'il ne la reçut, doit se dire qu'en dernière analyse ce sublime esprit fonctionna au rebours de nos intérêts. »
Charles Maurras, Napoléon avec la France ou contre la France ?
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Ce peuple avait vieilli...
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« Les français avaient fait des églises et ils ne pouvaient plus les refaire ni rien de semblable : toute l’aventure de la vie était dans ce fait, la terrible nécessité de la mort. Ce peuple avait vieilli, l’homme vieillit.
Pour faire une église, dans le calcul, la raison de l’architecture, il y avait l’audace, le risque, l’affirmation créatrice de la foi. Il y avait l’arbre et à côté l’église. L’homme avait répondu par l’église au défi. Maintenant on ne faisait plus que des bâtiments administratifs ou des boîtes à loyer et des chalets de nécessité, ou de rares monuments qui répétaient faiblement les allures, les styles du temps de la jeunesse et de la création, du temps de l’amour répandu.
Il y avait eu la raison française, ce jaillissement passionné, orgueilleux, furieux du XIIe siècle des épopées, des cathédrales, des philosophies chrétiennes, de la sculpture, des vitraux, des enluminures, des croisades. Les Français avaient été des soldats, des moines, des architectes, des peintres, des poètes, des maris et des pères. Ils avaient fait des enfants, ils avaient construit, ils avaient tué, ils avaient fait tuer. Ils s’étaient sacrifiés et avaient sacrifié.
Maintenant cela finissait. Ici, et en Europe. »
Pierre Drieu la Rochelle, Gilles
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16/12/2014
La haine du principe monarchique
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« La haine du principe monarchique va si loin, de nos jours, qu’on veut faire chanter à quatre voix des parties de solo. »
Sören Kierkegaard, Journal - (30 Décembre 1837)
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Les propositions les plus démentielles se mêlent aux vérités les plus lumineuses
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« Trois années de guerre ont apporté bien des modifications dans le monde. Mais voici qui est peut-être la plus grande de ces modifications: trois années de guerre nous ont rendus sensibles au monde. Nous sentons le monde. Avant, nous nous contentions de le penser. […]
L’universalité de la pensée s’est concrétisée, ou du moins elle tend à se concrétiser. Nécessairement, quelque chose s’écroule, en nous, et chez les autres. Un climat moral nouveau s’est créé : tout y est mouvant, instable, fluide. Mais les nécessités du moment sont pressantes, et c’est pourquoi ce fluide a tendance à stagner, ce qui n’est pas autre chose qu’une aventure spirituelle tend à devenir un état de choses définitif. La stimulation à penser est prise pour une pensée accomplie, ce qui n’est que velléité est pris pour une volonté claire et concrète. Il en résulte le chaos, la confusion des langues; et les propositions les plus démentielles se mêlent aux vérités les plus lumineuses.
C’est ainsi que nous payons le prix de notre légèreté d’hier, de notre manque de profondeur. Désaccoutumés de l’usage de la pensée, satisfaits de vivre au jour le jour, nous nous trouvons aujourd’hui désarmés contre la bourrasque. Nous avions mécanisé la vie, nous nous étions mécanisés nous-mêmes. Nous nous contentions de peu. La conquête d’un brin de vérité nous remplissait d’autant de joie que si nous avions conquis la vérité tout entière. Nous fuyions les efforts, il nous semblait inutile de formuler des hypothèses lointaines et de leur trouver une solution, ne serait-ce que provisoirement. Nous étions des mystiques qui s’ignoraient. Tantôt nous donnions trop d’importance à la réalité de l’instant, aux événements, tantôt nous ne leur en donnions aucune. Nous vivions dans l’abstraction, soit parce que nous faisions l’essentiel de notre vie d’un événement, de la réalité, soit parce que nous manquions complètement de sens historique et ne savions pas voir que l’avenir plonge ses racines dans le présent et dans le passé, et que, si les hommes et les jugements des hommes peuvent procéder par bonds, doivent procéder par bonds, ce n’est pas le cas de la matière, de la réalité économique et morale.
[…] Une crise spirituelle énorme a été suscitée. Des besoins dont on n’avait jamais entendu parler sont nés chez ceux qui, jusqu’à hier, n’avaient ressenti d’autre besoin que celui de vivre et de se nourrir. Et cela précisément (comme on pouvait, du reste, le prévoir) au moment historique où s’est produite la plus grande destruction de biens que l’histoire ait jamais connue, de ces biens qui sont seuls à pouvoir satisfaire la plus grande partie de ces besoins.
Les nouvelles publications, les nouvelles revues, ne me donnent, ne peuvent me donner, aucune des satisfactions que je cherche. Ce n’est pas, du reste, une raison pour me décourager. Les satisfactions, c’est en moi-même que je dois les chercher, au plus profond de ma conscience, en ce seul endroit où peuvent s’ordonner tous les conflits, tous les troubles suscités par les stimulations extérieures. Ces livres ne sont pas autre chose pour moi que des stimulations, des occasions pour penser, pour creuser en moi-même, pour retrouver en moi-même les raisons profondes de mon existence, de ma participation à la vie du monde. […]
L’erreur, le mal, c’était en nous qu’ils étaient, dans notre amateurisme, dans la légèreté de notre vie ; ils étaient dans les mœurs politiques générales, à la perversion desquelles nous participions inconsciemment. Les formules, les programmes, restaient extérieurs, restaient lettre morte pour trop d’entre nous, nous ne les vivions pas avec intensité et avec ferveur ; ils ne vibraient pas dans chaque acte de notre vie, dans chaque instant de notre pensée. Changer les formules ne veut rien dire. Ce qu’il faut, c’est que nous nous changions nous-mêmes, que change notre méthode d’action. Nous sommes empoisonnés par une éducation réformiste qui a détruit la pensée, qui a enlisé la pensée, le jugement contingent, occasionnel, la pensée éternelle qui se renouvelle continuellement tout en se maintenant inchangée.
Nous sommes des révolutionnaires en action alors que nous sommes des réformistes en pensée : nous agissons bien, et nous raisonnons mal. »
Antonio Gramsci, Pourquoi je hais l’indifférence
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Gégé
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15/12/2014
Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres
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« J’aurais voulu ne pas penser aux heures d’angoisse que je passerais ce soir seul dans ma chambre sans pouvoir m’endormir; je tâchais de me persuader qu’elles n’avaient aucune importance, puisque je les aurais oubliées demain matin, de m’attacher à des idées d’avenir qui auraient dû me conduire comme sur un pont au delà de l’abîme prochain qui m’effrayait. »
« Notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. Même l’acte si simple que nous appelons "voir une personne que nous connaissons" est en partie un acte intellectuel. Nous remplissons l’apparence physique de l’être que nous voyons, de toutes les notions que nous avons sur lui et dans l’aspect total que nous nous représentons... »
« Cette attention des maniaques qui s’efforcent de ne pas penser à autre chose pendant qu’ils ferment une porte, pour pouvoir, quand l’incertitude maladive leur revient, lui opposer victorieusement le souvenir du moment où ils l’ont fermée. »
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
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Infidèle physiquement
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« J’ai toujours été infidèle physiquement, et profondément attaché par le cœur. J’ai peu de cœur, mais ce peu est d’acier. »
Paul Morand, Journal Inutile, Tome 1
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Aimer...
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« Être aimé plus que l'on aime est une des croix de la vie. Parce que cela vous contraint soit à feindre un sentiment de retour qu'on éprouve pas, soit à faire souffrir par sa froideur et ses rebuts. De toute façon une contrainte (et un homme comme moi ne peut pas se sentir contraint, sous peine de devenir malfaisant), et de toute façon de la souffrance. Bossuet écrit fortement : "On fait un tort irréparable à la personne qu'on aime trop." C'est presque ce que j'ai écrit moi-même : "Vouloir aimer sans être aimé, c'est faire plus de mal que de bien". La conséquence est dans La Rochefoucault : "Nous sommes plus près d'aimer ceux qui nous haïssent, que ceux qui nous aiment plus que nous ne voulons." Et votre serviteur de conclure : on ne devrait jamais dire à quelqu'un qu'on l'aime, sans lui en demander pardon. »
Henry de Montherlant, Les jeunes filles
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14/12/2014
Les lois séculaires, les habitudes et les préjugés...
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La propriété c'est la liberté !
14:30 Publié dans Brèves Libérales | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook