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05/11/2025

Ce mécanisme de transformation de convictions politiques en connaissances (faussement) objectives

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« Le philosophe Peter Boghossian raconte la façon dont se sont développées les fat studies aux Etats-Unis. Première étape : des universitaires parviennent à une conviction, celle que notre perception négative de l’obésité est une construction sociale. Deuxième étape : ces universitaires lancent une revue à comité de lecture (Fat Studies). Elle possède un conseil d’administration, un processus de soumission, un groupe d’experts accrédités pour examiner les contributions, etc. Et voilà. A l’entrée : des opinions ; à la sortie : du savoir.

Le biologiste Bret Weinstein parle de “blanchiment d’idées” pour décrire ce mécanisme de transformation de convictions politiques en connaissances (faussement) objectives. Évidemment, poursuit Boghossian, arrive le moment où certains émettrons des objections (l’excès de graisse n’augmente-t-il pas le risque de cancers ?). On renverra alors vers un article de la revue : “Vers une pédagogie du gras : remise en question du discours sur l’obésité dans l’enseignement post-secondaire” (l’article existe réellement). Troisième étape : des spécialisations académiques sont créées, des étudiants sont évalués sur leur capacité à restituer le “savoir” établi par cette revue. Ceux-ci apportent ensuite leurs “connaissances” dans le monde du travail, et peu à peu, des contre-vérités envahissent l’espace de la société. Et plus chacun devient convaincu que ces idées sont valides (après tout, on les enseigne dans des institutions prestigieuses), plus le biais de partialité entre en jeu, dans un cercle vicieux de légitimation des fausses croyances et de protection contre le changement d’avis. »

Samuel Fitoussi, Pourquoi les intellectuels se trompent

 

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04/11/2025

Des étoiles...

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« Ma vie était pénible, incohérente et malheureuse, elle conduisait au renoncement et au reniement, elle avait le goût de l'amertume humaine, mais elle était riche, fière et riche, souveraine même dans la misère. Qu'importait que le petit bout de chemin qui restait jusqu'au crépuscule, fût, lui aussi, lamentablement perdu ; le noyau de cette vie était noble, elle avait de la dignité, de la race : je ne misais pas des sous, je misais des étoiles. »

Hermann Hesse, Le loup des steppes

 

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03/11/2025

Une sortable contrefaçon du Verbe incarné

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« Ce n’est pas d’hier qu’on abuse de la parole ou de l’écriture pour l’extermination de la pensée. On avait vu même, déjà, de lamentables intelligences prostituées à l’adoration des vocables. Mais cela se passait dans les solitudes et dans les ténèbres, parce que l’Âme humaine, quoique en agonie, exigeait encore qu’on la respectât.

Maintenant, c’est une École et même une Académie. L’Académie des Goncourt ! Satan tient enfin ce qu’il a mendié dix-neuf siècles : une sortable contrefaçon du Verbe incarné que pût adorer en conscience et propager de gaîté de cœur, l’adolescente oligarchie de nos mandarins !… »

Léon Bloy, "L’idole des mouches" in L’esprit de solitude

 

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02/11/2025

Le bouclier sans lequel aucune civilisation ne saurait durer

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« Le courage est le vent qui nous porte vers les rivages les plus lointains ; c’est la clef de tous les trésors, le marteau qui forge les vastes empires, le bouclier sans lequel aucune civilisation ne saurait durer. Le courage, c’est l’enjeu illimité de sa propre personne, c’est l’assaut que l’idée livre à la matière sans se soucier des conséquences. Etre courageux, c’est être prêt à se faire crucifier pour une conviction, c’est affirmer, même dans le dernier frémissement des nerfs, même dans le dernier soupir, l’idée dont on vivait et pour laquelle on meurt. Maudit soit le temps qui méprise le courage et les hommes courageux ! »

Ernst Jünger, La guerre notre mère

 

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01/11/2025

L'opinion à domicile, comme l'eau courante

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« – [...] Moi, je vais vous dire : ce qu'ils veulent détruire, c'est pas les vieux quartiers. Les taudis, ça les empêche pas de dormir, vu qu'ils ont jamais dormi dedans. Ce qu'ils veulent détruire, c'est plus subtil : c'est l'amitié. Oui l'amitié. Dans les H.L.M., au moins, y en a plus, y a plus de conversations, plus rien. Les types se voient pas, se connaissent pas, leur reste que la famille, et c'est pas toujours primesautier, pas vrai ?

– Sûr, approuva Civadusse.

– On est d'accord, poursuivit Gogaîlle. Quittez pas mon raisonnement. Au point de vue politique, si l'homme peut plus en causer avec des copains, qu'est-ce qui lui reste ?

– La télé ? insinua Bitouillou. 

– Tu m'as compris ! L'opinion à domicile, comme l'eau courante. Plus besoin de bouger un arpion. L'homme, faut l'isoler, le mettre sous un béret. Sans quoi il attrape la réflexion. Qui dit bistrot dit contact. Pas de bistrots aux H.L.M. Quand tu prendras ton verre de beaujolpif à un distributeur automatique, la France sera finie. Nettoyée. »

René Fallet, Paris au mois d'août

 

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31/10/2025

Les victoires...

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30/10/2025

Ce qui est juste

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29/10/2025

Plaisir...

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28/10/2025

Un parti de basses combinaisons

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« Je n’ai pu me retenir de lui dire à quel point me dégoûte, depuis longtemps, le parti radical, parti d’hommes incapables, médiocres, vulgaires, compromis dans toutes sortes d’affaires. Un parti de basses combinaisons, de trafics, d’élections chez les mastroquets, qui vit depuis quarante ans aux dépens de la France, profits, places, honneurs et qui ne sait que parler, et discourir et enfiler des phrases, avec ses grands hommes qu’il met au Panthéon pour se faire de la réclame et qui sont à pouffer par leur nullité. »

Paul Léautaud, Journal littéraire

 

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27/10/2025

Fier de ne croire à rien...

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« L’homme moderne est cet être revenu de tout, fier de ne croire à rien qu’à son propre pouvoir. Une confuse volonté de puissance le pousse à obéir à ses seuls désirs, à dominer la nature à sa guise, à ne reconnaître aucune référence qui déborderait sa vision unidimensionnelle et close. Il s’attribue des valeurs définies par lui-même. Au fond de lui, ayant coupé tous les liens qui le relient à une mémoire et à une transcendance, il est terriblement angoissé, parce que terriblement seul au sein de l’univers vivant. Il se complaît dans une espèce de relativisme qui dégénère souvent en cynisme ou en nihilisme. »

François Cheng, De l’âme

 

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26/10/2025

La loi

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25/10/2025

Exécutions

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24/10/2025

Confort

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23/10/2025

Je veux devenir terrifiant, monstrueux, je ne veux plus avoir de semblables

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« Je suis lâche, faible, inconstant et malheureux de l'être. Il y a des moments où je me méprise. C'est très grave et très dangereux ; le grand orgueil, l'orgueil nourricier, n'est pas inépuisable, les petits dégoûts et les bassesses l'entament sans en avoir l'air, et puis tout d'un coup, à l'instant le plus inattendu, crac ! Il s'effondre, et il ne reste plus qu'une petite couche de vanité pâle et friable et aveuglante comme de la neige. […]

Plus de banalités. Je veux devenir terrifiant, monstrueux, je ne veux plus avoir de semblables. Et tant pis si je me trompe. Tant pis pour le désespoir et la vieillesse malheureuse, le tourment des regrets obsédants. Tant pis ! Une vie ne vaut rien. Une vie n'a pas d'importance. Je méprise ma vie. Je me moque de ma vie comme d'un drapeau que l'on m'aurait donné à porter, pâle et flottant au vent ainsi qu'un chiffon bien taillé au bout d'une trique, mais le principal, la grande affaire, est que ce drapeau devienne le plus glorieux, le plus déchiré, le plus coloré et le plus inoubliable de tous. Que chacun de ses trous soit ma blessure, chaque lambeau une partie de mon cœur déchiré, que sa tête jaillisse au soleil sans peur des coups, de la solitude et de la douleur, sans peur de la mort, et moi écrasé sous son poids mais triomphant, impitoyable pour ma propre souffrance, dédaigneux de ma vie, de mon plaisir et de mon bonheur.

Ceux qui méprisent leur vie en ce monde la conservent pour le monde éternel. Ceux qui méprisent leur vie en ce monde sont les seuls à avoir jamais vécu. N'y a-t-il rien de plus honteux et dégoûtant que ces existences molles et feutrées, poursuivies par la terreur du risque, ces gens perpétuellement entourés de leur propre sollicitude, de leur propre dévouement comme d'une sueur où ils se baignent complaisamment, avec parfois un frisson de répugnance, un recul de dégoût, que la grâce leur envoie l'espace d'un instant, mais qu'ils ne savent reconnaître ni conserver.

Je ne suis pas sur terre pour me ménager afin de mourir plus confortablement. Ma mission d'écrivain et d'homme m'interdit de participer à ces rires qui, sitôt nés, s'évanouissent et laissent la place à d'autres rires éphémères. Le goût des choses périssables est sacrilège.

Je veux agrandir mon âme de tout ce que je refuserai, consacrer ma vie à affirmer que je suis libre, et mourir dans l'amour des choses qui demeurent. »

Jean-René Huguenin, Samedi 25 février 1956 - Journal

 

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21/10/2025

Malheureux...

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20/10/2025

Principes de vie...

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19/10/2025

J'éclaterai comme un feu d'artifice...

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18/10/2025

Faire semblant...

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17/10/2025

Crever...

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16/10/2025

Jugement

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15/10/2025

Cet enculé de Lénine

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14/10/2025

Le racisme est notre vieil ennemi intellectuel

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« Nous ne pouvions manquer, ici d’être particulièrement sensibles : le racisme est notre vieil ennemi intellectuel ; dès 1900, ses maîtres français et anglais, Gobineau, Vacher de Lapouge, Houston Chamberlain, avaient été fortement signalés par nous à la défiance des esprits sérieux et des nationalistes sincères[..].

J'ai, pour mon compte, toujours pris garde de séparer les réflexions sur l'hérédité politique et économique d'avec les généralisations vagues, aventureuses et captieuses sur la stricte hérédité physiologique. 

Nous sommes des nationalistes. Nous ne sommes pas des nationalistes allemands. Nous n'avons aucune doctrine qui nous soit commune avec eux. Toutes les falsifications, tous les abus de textes peuvent être tentés : on ne fera pas de nous des racistes ou des gobinistes ; l’entreprise raciste est certainement une folie pure et sans issue »

Charles Maurras, L'Action française, 4 août 1939

 

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13/10/2025

Je vous refuse

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« Ah ! Vous ne tenez compte que des ensembles ! Cent mille hommes, voilà qui devient intéressant. C’est une statistique et les statistiques sont muettes ! On en fait des courbes et des graphiques, hein ! On travaille sur les générations, c’est plus facile ! Et le travail peut se faire dans le silence et dans l’odeur tranquille de l’encre. Mais je vous en préviens, un homme seul, c’est plus gênant, ça crie sa joie ou son agonie. Et moi vivant, je continuerai à déranger votre bel ordre par le hasard des cris. Je vous refuse, je vous refuse de tout mon être ! »

Albert Camus, L'Etat de Siège

 

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12/10/2025

Ce langage que je cherche de livre en livre

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« Compagnons inconnus, vieux frères, nous arriverons ensemble, un jour, aux portes de Royaume de Dieu. Troupe fourbue, troupe harassée, blanche de la poussière de nos routes, chers visages durs dont je n’ai pas su essuyer la sueur, regards qui ont vu le bien et le mal, rempli leur tâche, assumé la vie et la mort, ô regards qui ne se sont jamais rendus ! Ainsi vous retrouverai-je, vieux frères. Tels que mon enfance vous a rêvés. Car j’étais parti à votre rencontre, j’accourais vers vous. Au premier détour, j’aurais vu rougir les feux de vos éternels bivouacs. Mon enfance n’appartenait qu’à vous. Peut-être, un certain jour, un jour que je sais, ai-je été digne de prendre la tête de votre troupe inflexible. Dieu veuille que je ne revoie jamais les chemins où j’ai perdu vos traces, à l’heure où l’adolescence étend ses ombres, où le suc de la mort, le long des veines, vient se mêler au sang du coeur ! Chemins du pays d’Artois, à l’extrême automne, fauves et odorants comme des bêtes, sentiers pourrissants sous la pluie de novembre, grandes chevauchées des nuages, rumeurs du ciel, eaux mortes… J’arrivais, je poussais la grille, j’approchais du feu mes bottes rougies par l’averse. L’aube venait bien avant que fussent rentrés dans le silence de l’âme, dans ses profonds repaires, les personnages fabuleux encore à peine formés, embryons sans membres, Mouchette et Donissan, Cénabre, Chantal, et vous, vous seul de mes créatures dont j’ai cru parfois distinguer le visage, mais à qui je n’ai pas osé donner de nom — cher curé d’un Ambricourt imaginaire. Etiez-vous alors mes maîtres ? Aujourd’hui même, l’êtes-vous ? Oh ! je sais bien ce qu’a de vain ce retour vers le passé. Certes, ma vie est déjà pleine de morts. Mais le plus mort des morts est le petit garçon que je fus. Et pourtant, l’heure venue, c’est lui qui prendra sa place à la tête de ma vie, rassemblera mes pauvres années jusqu’à la dernière, et comme un jeune chef ses vétérans, ralliant la troupe en désordre entrera le premier dans la Maison du Père. Après tout, j’aurais le droit de parler en son nom. Mais justement, on ne parle pas au nom de l’enfance, il faudrait parler son langage. Et c’est ce langage oublié ; ce langage que je cherche de livre en livre, imbécile !comme si un tel langage louvait s’écrire, s’était jamais écrit. N’importe !Il m’arrive parfois d’en retrouver quelque accent… et c’est cela qui vous fait prêter l’oreille, compagnons dispersés à travers le monde, qui par hasard ou par ennui avez ouvert un jour mes livres. Singulière idée que d’écrire pour ceux qui dédaignent l’écriture ! Amère ironie de prétendre persuader et convaincre alors que ma certitude profonde est que la part du monde encore susceptible de rachat n’appartient qu’aux enfants, aux héros et aux martyrs.

Palma de Majorque

Janvier 1937 »

Georges Bernanos, Préface pour "Les Grands Cimetières sous la lune"

 

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11/10/2025

La différenciation

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« "Comment, vous employez encore le mot de race ? C'est donc que vous êtes raciste !" me dit en pâlissant, ce très jeune écrivain.

  Non seulement j'en use, ayant été élevé dans ce vocabulaire là par des gens chez lesquels je n'ai jamais entendu nulle dévalorisation d'autrui quant à sa couleur de peau, mais je ne suis pas certain que les races n'aient pas besoin d'exister en tant que telles, ni que les autres races aient tant d'amour pour la nôtre qu'elles veuillent lui ressembler en s'y assimilant par le métissage. La différenciation est un plaisir incomparable et l'indifférenciation source de violence. »

Richard Millet, L'Opprobre

 

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