30/08/2023
Avec d'autres yeux...
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« Il n'est pas une époque de l'histoire humaine où le monde ait à ce point regorgé de souffrance et d'angoisse. Et cependant, çà et là, on tombe sur des individus que l'affliction commune n'a pas touché, pas souillé. Pour eux, le monde n'est pas ce qu'il nous semble. Ils voient avec d'autres yeux. Ils vivent dans l'instant, pleinement, ils rayonnent, et ce rayonnement est un hymne perpétuel de joie. »
Henry Miller, Le sourire au pied de l'échelle
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29/08/2023
La solitude...
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« Enfant, je me sentais seul, et je le suis encore, parce que je sais des choses et que je dois faire des allusions à des choses dont les autres ne savent apparemment rien, et que, pour la plupart, ils ne veulent pas savoir. La solitude ne vient pas du fait que l'on n'a personne autour de soi, mais du fait que l'on ne peut pas communiquer les choses qui semblent importantes pour soi, ou que l'on a certaines opinions que les autres trouvent inadmissibles. »
Carl Gustav Jung, Ma vie
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28/08/2023
Apostrophe de Satan au soleil
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« Et je t’interpelle,
Ô Soleil, pour te dire combien je hais tes rayons
Qui me rappellent l’état d’où je suis tombé.
Combien je te dépassais en gloire et magnificence
Jusqu’à ce que l’orgueil et la funeste ambition provoquèrent ma chute ;
Luttant au ciel contre le souverain unique des Cieux.
– Ah ! et pour quel lieu ? Il ne méritait pas en retour une telle attitude de ma part
Lui qui me créa pour occuper cette place éminente
Et dans sa bonté ne m’adressait aucun reproche.
Mes devoirs non plus n’étaient pénibles.
Que pouvait-on faire de moins que de lui offrir des louanges ?
– Cette récompense la plus facile – et lui offrir de la gratitude ?
Combien elle était due ! Cependant sa bonté infinie ne fit naître que le mal en moi,
Et n’a suscité que le vice ; élevé si haut,
Je haïssais la soumission et pensais que de là,
Je pourrais m’élever encore plus haut et en un moment m’acquitter de la dette immense, de cette gratitude infinie,
Si pesante, payant toujours, devant toujours,
Oublieux de ce que je recevais sans cesse de lui.
Et je ne comprenais pas qu’une âme reconnaissante,
Étant comblée, ne soit pas obligée de s’acquitter mais s’acquitte encore et toujours étant à la fois
Obligé et acquitté : étrange fardeau ?
Si seulement sa puissance avait fait de moi
Un ange inférieur, j’aurais été heureux.
Aucun espoir démesuré n’aurait éveillé l’ambition.
Pourquoi pas ? Quelque force
Aussi grande aurait pu m’attirer et moi, bien que médiocre, faible,
J’aurais été aspiré vers elle ; mais d’autres puissances aussi grandes
Ne tombent pas, et demeurent inébranlées, et armées
Contre toutes les tentations du dedans et du dehors.
As-tu la même liberté de Volonté et le pouvoir de résister ?
Tu l’as. De qui l’as-tu ? Ne devons-nous pas reprocher
À la prodigalité des Cieux l’inégalité de leurs dons ?
Que son amour soit maudit puisque l’amour et la haine
Sont UN pour moi et me cause une douleur éternelle.
De même sois maudit, toi, puisque contre la sienne, ta volonté
À choisi librement ce qu’elle déplore si justement maintenant !
Comme je suis misérable ! Où fuirais-je
Ma colère infinie, ma fureur infinie ?
Partout où je fuis est l’enfer
Et moi-même je suis l’enfer, et dans l’abîme le plus bas, un abîme encore plus bas
Menaçant toujours de me dévorer s’ouvre tout grand
Auprès duquel l’enfer où je souffre semble un ciel.
– Ô alors, laisse-toi fléchir enfin : n’y a-t-il pas place
Pour le repentir et pas place pour le pardon ?
– Aucune si ce n’est par soumission. Et ce mot
La haine me défend de l’articuler, et la crainte de la honte
Auprès des esprits inférieurs que j’ai séduits
Avec d’autres promesses et d’autres vantardises
Autres que la soumission, me vantant que je pouvais soumettre le Tout-Puissant. »
John Milton, Le Paradis perdu
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27/08/2023
De toute la masse de leurs préjugés ou ivres de l'ardeur de leurs faux principes
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« Ils se laissent choir de toute la masse de leurs préjugés ou ivres de l'ardeur de leurs faux principes. Les associer, les exorciser, les alléger, les muscler, les assouplir, puis les convaincre qu'à partir d'un certain point l'importance des idées reçues est extrêmement relative et qu'en fin de compte "l'affaire" est une affaire de vie et de mort sans nuances à faire prévaloir au sein d'une civilisation dont le naufrage risque de ne pas laisser de trace sur l'océan de la destinée, c'est ce que je m'efforce de faire approuver autour de moi. »
René Char, "Feuillets d'Hypnos", Fragment 38, in Fureur et Mystères
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25/08/2023
Valeurs actuelles = CLIMATO-SCEPTIQUE ?? (Grand Entretien)
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11/08/2023
La Réalité...
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07/08/2023
L'entrepreneur Capitaliste...
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31/07/2023
"Je suis un homme !"
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29/07/2023
GIEC : 30 ans de mensonges - Christian Gerondeau - TVL
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14/07/2023
Philippe Muray - Entretien (Malaise dans la civilisation)
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&
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Philippe Muray - Entretien (Malaise dans la civilisation) avec Charles Melman et Alain Finkielkraut, émission "Répliques" (France Culture) - 2005
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16/06/2023
Hanté...
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« Je n'ai jamais imaginé qu'on pût être à ce point hanté par une voix, par un cou, par des épaules, par des mains. Ce que je veux dire, c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis. »
Romain Gary, La promesse de l'aube
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Irina...
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12/06/2023
Philippe Sollers - Entretiens (A voix nue)
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11/06/2023
Philippe Muray - Entretien (Agora - France Culture - 1999)
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21/05/2023
Crever...
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20/05/2023
Des visages de fils à papa
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Ne t'écoute pas...
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« La préoccupation du moi devient à la longue le pire des esclavages. La culture du moi est la culture de notre surface vulnérable; une complication pour vivre, aussi bien que pour mourir. Se détacher, c'est être vraiment. Se libérer de soi, c'est vivre largement, devenir capable de se réjouir de toutes choses en ne dépendant d'aucune. — Mon Dieu, que le bonhomme “Nous-même” est donc encombrant, pour nous encore plus que pour les autres !
Connais-toi, mais ne l'écoute pas ! Marche, et ne te consulte pas ! — Monsieur n'est pas disposé ? — Qu'il marche tout de même ! La disposition lui viendra ensuite. »
Charles Wagner, L'ami - Dialogues intérieurs
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19/05/2023
Longs cheveux bouclés et favoris...
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« L’homme qui venait d’entrer s’appelait Nabil ; un nommé Abdo l’accompagnait, aussi épais et lourd que le premier était mince, mais tous les deux moustachus et les cheveux bouclés, un peu trop longs, avec des favoris épais comme on en portait dans les années soixante-dix du siècle dernier : décennie poilue, époque de décadence, me redisais-je, comme toutes celles où le système pileux des hommes est à la mode, la supériorité des Romains se traduisant par des cheveux courts et la rareté des barbes ; quant aux barbus de l’ère victorienne ou du second Empire, ils sont l’étrange paradoxe d’une époque dont le raffinement allait conduire à la Première Guerre mondiale, et le peu de goût que j’avais pour Karl Marx, et pour Trotski par exemple, venait en grande partie de l’horreur que m’inspiraient la pilosité et les hémorroïdes du premier et la ressemblance du second avec un méchant boutiquier des Buiges, tant il est vrai que les liens que nous nouons avec un penseur, un écrivain, un compositeur, un peintre, dépendent aussi, pour une part dont l’importance reste à mesurer, de celui que nous avons noué avec son visage, et plus largement son corps. »
Richard Millet, La confession négative
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15/05/2023
La morale...
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11/05/2023
Irrigation...
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&
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« Ce qui, du judaïsme, au moins pour la Genèse, les livres prophétiques, les psaumes, et quelques livres historiques, irrigue le christianisme nous interdit à jamais, pour peu que nous le fussions, d'être antisémites. »
Richard Millet, Journal Tome IV
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10/05/2023
Fidélités
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« C'est une question de savoir si nos fidélités modernes, je veux dire nos fidélités chrétiennes baignant dans le monde moderne, assaillies, battues de tous les vents, battues de tant d’épreuves, et qui viennent de passer intactes par ces deux siècles d’épreuves intellectuelles [...] n’en reçoivent pas une singulière beauté, une beauté non encore obtenue, et une singulière grandeur aux yeux de Dieu. »
Charles Péguy, Un nouveau théologien
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09/05/2023
Le détachement...
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« Le détachement n’est pas mépris ni indifférence mais liberté à l’égard de ce qu’on possède et qui nous possède, liberté à l’égard de ces "empreintes" inconscientes qui sont à la source de nos attachements.
(...)
Par le détachement nous pourrions ainsi sortir de notre "mère d’empreinte" et ne plus nous identifier à ce paquet de mémoires qui nous constitue comme individus, nous découvririons alors en nous l’inconnu que nous sommes à nous-mêmes, l’Être essentiel, non attaché à la matrice spatio-temporelle dans laquelle nous avons toujours vécu…
L’attachement est donc une des conditions d’un bon développement physiologique et psychique, le détachement indique un passage au-delà du monde de "l’espèce" vers le monde de l’Esprit ou de l’Être essentiel.
(...)
Le lâcher prise ou le détachement est ainsi plus qu’une simple attitude morale, il substitue à une attitude ego-centrée, une attitude théo-centrée, il implique une authentique métanoïa, ouverture de l’être créé à l’être incréé. »
Jean-Yves Leloup, Manque et plénitude
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08/05/2023
Admirer l'installation
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« Ils visitèrent, à Evron, la chapelle Saint Crépin, qu'un artiste anglais avait garnie du sol au plafond de petits papiers blancs, pliés en quatre, en sorte qu'on demeurait dans le narthex pour admirer l'installation.
Une jeune fille, étudiante aux Beaux-Arts du Mans, expliqua au groupe de huit personnes auquel s'étaient adjoints les Chenadec, le sens de cette montagne de papiers.
Une femme coiffée en bol comme Jeanne d'Arc, mais une Jeanne d'Arc qui aurait porté des lunettes et enseigné l'allemand au collège, s'enthousiasma bruyamment : "On dirait qu'une neige immaculée est tombée de la voûte, c'est magnifique, déroutant, splendide !"
Les autres visiteurs n'osaient pas ouvrir la bouche, se félicitant, somme toute, qu'une illuminée eût pris la parole. Un impie, cependant, formula une hypothèse inverse : "C'est facile de remplir une chapelle avec de la paperasse, mais votre gugusse, là, je suis sûr qu'il n'oserait pas faire la même chose dans une mosquée !"
À ces mots, Jeanne d'Arc s'enflamma illico, s'indignant qu'on puisse entendre ici de tels propos, et d'un goût plus que douteux. Elle espérait visiblement, par la chaleur de son indignation, entraîner à sa suite le reste du groupe pour anéantir socialement le blasphémateur.
Cependant, les autres visiteurs regardèrent ailleurs ou se parlèrent entre eux ; seul un petit pépère moustachu, en socquettes blanches dans des sandales en cuir, murmura timidement : "Oui, ça ne se dit pas, tout de même..." Et chacun de retourner à sa voiture, plantant là le professeur d'allemand qui, sans public en mesure d'apprécier la qualité de ses batailles, dut battre en retraite, comme un feu s'éteint faute de brindilles à consumer. »
Patrice Jean, L'homme surnuméraire
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07/05/2023
Tout le malheur des hommes est l’impossibilité où ils sont de demeurer seuls dans une chambre ?
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Philippe Sollers - 28/11/1936 - 05/05/2023
« Je m’étonne toujours de constater à quel point ils ou elles ont peur d’être seuls… Alors que, pour moi, c’est depuis toujours le plaisir fondamental, les yeux ouverts du petit matin vide, la soirée qui n’en finit pas, la beauté insensée des murs…
J’aime manger seul au restaurant ; j’aime rester seul trois jours sans adresser la parole à personne… J’aime sentir le temps passer pour rien, n’importe où, dormir, dépenser le temps, me sentir le temps lui-même courant à sa perte… Je suis là, encore un peu là, et un jour je ne serai plus là, je boucle doucement sur moi ma place dans la bande dessinée, la rapide atmosphère ambiante… Je me sens de passage, agréablement, simplement, je n’ai pas peur…
Tout le malheur des hommes est l’impossibilité où ils sont de demeurer seuls dans une chambre ? Oui, avec Pascal sur la table de nuit, ça devrait suffire, cependant, pour la grande nuit du séjour parmi les hommes… Café très fort, whisky, tabac, radio… Et vogue la plage ! Et plane le temps ! De temps en temps, je loue une chambre d’hôtel, pas loin de chez moi… Je vois tout comme si j’étais en visite dans le coin où j’habite, j’ai l’impression de venir faire une étude après ma mort sur ma vie dans la région… »
Philippe Sollers, Femmes
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28/04/2023
"Pas d’histoires !"
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« Peur de déplaire, peur de se faire des ennemis, peur de ne pas penser comme tout le monde, peur de peindre la réalité, peur de dire la vérité. Mais, en fait, ce sont tous les Français qui, depuis le collège et dès le collège, ont été élevés sous le drapeau vert de la peur. Résultat : le mot d’ordre national "Pas d’histoires !" ; la maladie nationale : l’inhibition. Depuis près d’un siècle, depuis vingt ans plus encore, on injecte à notre peuple une morale où ce qui est résistant est appelé "tendu", où ce qui est fier est appelé "hautain", où l’indignation est appelée "mauvais caractère", où le juste dégoût est appelé "agressivité", où la clairvoyance est appelée "méchanceté", où l’expression de "ce qui est" est appelé "inconvenance", où tout homme qui se tient à des principes et dit non, est décrété "impossible", où tout homme qui sort du conformisme est "marqué" (comme on dit dans le langage du sport) ; où la morale se réduit presque uniquement à être "bon", que dis-je, à être "gentil", à être aimable, à être facile ; où la critique se réduit à chercher si on est moral, et moral de cette morale-là. Avec cela le christianisme ou ses séquelles, l’humanitarisme, le pacifisme, l’irréalisme, la place donnée aux "affaires de cœur", un énervement systématique et sans cesse plus accentué de la justice, et vous aurez la morale, je veux dire la glaire horrible déglutie par l’école, par le journal, par la radio, par le ciné, par la tribune et par la chaire et dans laquelle baigne et marine notre malheureux peuple depuis nombre de générations. Étonnez vous, après cela, qu’il flanche, pour le petit et pour le grand ! »
Henry de Montherlant, L'équinoxe de Septembre
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