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31/08/2007

Être

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N’être qu’une algue, dans les fonds marins. Me réincarner en Poisson. En mollusque. En étoile de mer.

Le sel à fleur de peau, je savoure juste ma chair de poule. L’Océan, impressionnant comme toujours. Maître bienveillant. Soyons humbles et pleins de gratitude.

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30/08/2007

Incarnation

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Je voudrais juste parvenir à préserver l’esprit de l’enfance dans mon cœur. Me tenir à l’écart de toutes ces dépersonnalisations constantes qui font croire que le monde des idées veille sur tout. Ce blog ne l'ai-je pas nommé "incarnation" ?

En même temps il me faut veiller à ne pas sombrer dans la purge sentimentale constante à laquelle notre époque nous a habitué. Difficile.

Mais je ne fais pas là un travail littéraire. Juste une façon de marquer mon parcours de petits cailloux blancs dans la sombre forêt.

La glace et la poussière du Savoir encyclopédique m’ennuient profondément. Je veux un soleil flamboyant éclairant de jolies hanches de femme.

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29/08/2007

Life is life

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L’été s’est avancé un peu plus vers sa fin.
L’été passe de plus en plus vite.
Je vieillis.
La Vie tourne souvent vers moi son visage sombre et menaçant.
Et je ne parviens pas à la considérer constamment avec joie. C’est pourtant mon aspiration la plus profonde.

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28/08/2007

Très douce Solitude...

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« J'ai peu à peu rompu presque toutes mes relations humaines, par dégoût de voir que l'on me prend pour autre chose que ce que je suis. »

Friedrich Nietzsche à Mawilda von Meysenbug, Lettre du 20 octobre 1888

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Eve/Lilith

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La Femme. Cette Volonté démesurée pour obtenir ce qu’elle veut. Salope calculatrice. Même inconsciemment. Surtout inconsciemment, c’est sa profonde nature. Elle sait être dictatoriale et despotique. Quand elle perd la tête elle ne s’en rend même pas compte. Objet tout désigné pour les névroses et l’hystérie. Un homme un peu clairvoyant peut en faire ce que bon lui semble. Exterminatrice, elle devient facilement proie lascive à son tour. Mais si on lui affirme un semblant de résistance, quand elle exulte sur son trône impérial, elle explose avec une telle force. Et cette force n’en est pas une. C’est juste une très forte énergie. La Force de la Femme vient d’ailleurs. Ou plutôt, elle vient, cette force, de cet endroit même, lorsque, enfin, le ménage y a été fait. Car la Femme semble être le terrain propice pour les hallucinations de toutes sortes. Un remue-ménage hormonal constant. D’une redoutable curiosité quand elle ne sait rien, elle en vient à oublier ce qu’elle sait quand elle sait tout. Un véritable fatras organique où se tissent mille problèmes moraux quand, passionnée, elle met en marche avec une fureur tout juste contenue, son désir, le flot de sa vulve, pour obtenir ce qui lui incombe. Destructrice.

07:25 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : Femme, Eve, Lilith | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

27/08/2007

Aube

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Je me réveille à l’aube, les reins tordus, la tronche amochée, la nuque raide. Comme contorsionné par tout ce que le Latin dirait des choses défendues auxquelles mon âme pense.

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20/08/2007

Philippe Sollers, Le premier de la classe

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"On pardonne tout à Sollers parce qu’il aime la littérature. Ce n’est pas que la lecture du prière d’insérer, signé Ph. S., incline à l’indulgence : « Que l’auteur ait été tenu tour à tour, et parfois de façon réversible, pour précoce, classique, moderniste, maoïste, insignifiant, farceur, imposteur, schizophrène, paranoïaque, infantile, nul, libertin, papiste, voltairien, et j’en passe, n’a pas grand chose à voir avec ce qu’il se propose de nous faire entendre. » Encore heureux. Cette procession d’adjectifs déclinés avec un peu de complaisance n’annonce rien de bon. Non pas tant, d’ailleurs, comme il voudrait nous le faire dire, pour des raisons éthiques que pour des raisons grammaticales. Sollers sait mieux que personne qu’il faut se méfier des adjectifs. Toujours sujets à caution, ils deviennent détestables quand on les applique à soi. On renifle le long livre — 639 pages — avec un peu de méfiance. Et puis on l’ouvre. On regarde de plus près. Et on est enchanté. L’adhésion succède à l’inquiétude. Et une sorte d’affection à l’irritation. Dans ses textes courts, consacrés pour la plupart à un auteur classique et destinés, comme on dit, à « un journal du soir » — Le Monde, en l’occurrence —, Sollers se révèle, mais on le savait déjà, comme un critique de premier ordre. Ce qui frappe d’abord, c’est l’altitude. Rien ne vole bas dans La Guerre du goût (Gallimard/Folio). La littérature y est mise d’emblée à la place qui est la sienne : la plus haute. Non pas avec des pauses et des contorsions d’humaniste compassé et empesé, mais à coups secs et forts de citations rigoureuses et d’accumulations de détails vrais. Sous la plume de Sollers et de ceux dont il parle, la littérature devient une déesse exigente et cruelle. Elle dévore ceux qui ont choisi d’échanger leur vie contre son culte exclusif.
Mais ce qu’il y a de plus exigent chez Sollers c’est qu’elle les dévore dans la gaîté. Rien n’est plus gai que l’idée que se fait Sollers de la littérature et on rit plus d’une fois, comme lui-même — le rire de Sollers est célèbre —, en lisant ses études très savantes et sérieuses. Quand il s’interroge, par exemple, sur un sujet qui ne prête pas vraiment à rire, le Pape et les femmes, il s’imagine une femme archevêque — Madame l’archevêque —, une femme cardinale et, pourquoi pas ? une femme Pape : Habemus Mammam !
Ce qui frappe dans le livre de Sollers, c’est son allégresse à dénicher chez l’écrivain dont il parle la formule inattendue qui fait mouche et qui le résume. La lettre en trois phrases de Voltaire à Madame Denis : « On a voulu m’enterrer. Mais j’ai esquivé. Bonsoir. » La formule du père de Sade à propos de son fils : « J’ai quelquefois vu des amants constants ; ils sont d’une tristesse, d’une maussaderie à faire trembler. Si mon fils allait être constant, je serais outré. J’aimerai autant qu’il fut de l’Académie. » Voilà comment on forme des esprits libres. Ou encore la lettre à Morand où Claudel donne du style de l’auteur de Rien que la terre la définition la plus brève et la plus juste : « Vous allez vers les choses en trombe rectiligne. » Pour pousser un peu plus loin, il faut s’adresser à Morand lui-même : « Je suis une mer fameuse en naufrages : passion, folie, drames, tout y est, mais tout est caché. »
À chaque page, grâce à Sollers, grâce aussi et peut-être surtout à ceux qu’il présente — mais tout le talent du critique n’est-il pas, contrairement à ce qui se passe trop souvent aujourd’hui, de mettre en lumière les beautés de ceux qu’il étudie ? — on ressent une envie, un désir de littérature. Voici le dialogue fondateur du roman de Lancelot du Lac : « Beau doux ami, que voulez-vous ? — Ce que je veux ? Je veux merveilles. » Voici le style de l’amour chez un auteur que Sollers a bien raison de vouloir réhabiliter, Crébillon Fils, l’auteur des Égarements du cœur et de l’esprit et des Lettres de la Marquise de M… au Conte de R… : « Je vous écris que je vous aime, je vous attend pour vous le dire. » ou encore la réponse délicieuse de Casanova qui arrive à Paris venant de Venise. Madame de Pompadour : « De Venise ! vous venez vraiment de là-bas ? » Casanova : « Venise n’est pas là-bas, Madame : là-haut. »
Il y a plus sérieux. Quand Hemingway écrit à Dos Passos : « Au nom du ciel, n’essaye pas de faire le bien. Continue de montrer les choses telles qu’elles sont. Si tu réussis à les montrer telles qu’elles sont réellement, tu feras le bien. Si tu essayes de faire du bien, tu ne feras pas le moindre bien, pas plus que tu ne montreras ce qui est bien », il règle d’un seul coup le problème de la morale en littérature et de l’engagement. Sur Madame de Sévigné, sur Genet, sur Nabokov, sur Saint-Simon, sur tant d’autres, Sollers dit des choses qui ont la chance assez rare d’être à la fois brillantes, savantes et justes. Elles éclairent à chaque coup l’écrivain dont il parle et, au-delà, un peu du mystère de la littérature. C’est peut-être sur Proust que les pages de Sollers, appuyées sur les textes, sont le plus passionnantes. À Morand, dont il a préfacé Tendres stocks, Proust écrit : « La littérature à pour but de découvrir la réalité en énonçant des choses contraires aux vérités usuelles. » Wilde fait quelque part une remarque très comparable. « J’ai eu le malheur, dit encore Proust, de commencer mon livre par le mot je et aussitôt on a cru que, au lieu de chercher à découvrir des lois générales, je m’analysais au sens individuel et détestable du mot. » Conclusion : ce n’est pas tant d’un microscope, comme on le répète si souvent, que se sert Marcel Proust, mais d’un « télescope braqué sur le temps » et sur les profondeurs de l’écriture et de l’âme, « là où les lois générales commandent les phénomènes particuliers aussi bien dans le passé que dans l’avenir ».
Sollers, qui a si souvent épousé la mode — mais on connaît sa défense, qui n’est pas si loin de celle de Mitterand à Vichy : c’était pour rire, pour se moquer, pour jouer double jeu et pour faire éclater, agent secret du temps, les choses de l’intérieur —, n’est pas vraiment tendre pour le monde d’aujourd’hui « où plus personne ne sait presque plus rien sur rien et où l’enseignement des lettres atteint des abîmes d’oubli ». À propos de Voltaire qui donnait des Français une définition un peu rude : « Un composé d’ignorance, de superstition, de bêtise, de cruauté et de plaisanterie », commentaire de Sollers : « Qui ne voit qu’on pourrait désormais l’appliquer à l’humanité entière ? » Il va un peu plus loin quand il oppose notre temps au XVIIIe siècle où la guerre du goût ne cessait d’être gagnée : « Comme nous sommes, oui, dans une époque lourde, analphabètes et tristes (celle du populisme précieux), tout doit avoir l’air authentique et démagogique, alors que règne, sous couvert de cœur, une froideur rentabilisée. La brutalité d’un côté et le sentimentalisme de l’autre ont remplacé la sensibilité et l’ironie du goût. » Sollers est un classique rebelle et farceur, doué comme pas un, toujours le premier de la classe, assez peu P. C. — « Politiquement correct » — et qui refuse de s’ennuyer.
Pour lui comme pour Stendhal, « l’essentiel est de fuir les sots et de nous maintenir en joie ». Entre la littérature et lui se sont tissés des liens de gaîté, d’intelligence et de non-conformisme. Quelle chance pour lui ! quelle chance pour nous ! et quelle chance pour la littérature — pour la bonne littérature — qu’il aime et qu’il fait aimer et pour laquelle il se bat avec une savante allégresse qui ne s’en laisse pas conter."

Le Figaro Littéraire, 4 novembre 1994 (repris dans Odeur du temps)

Jean D’Ormesson



23:40 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Littérature, Sollers, Jean d'Ormesson | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

17/08/2007

Patience

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Je suis dans une exploration patiente.
Une expérience de mes limites.
J’apprends chaque jour à considérer avec amusement la tentation de l’impossible.

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16/08/2007

Solitude

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Chardonne a dit : « Laissez l’homme en face de lui-même, vous ne pouvez le punir d’avantage. » Vrai pour 9,9 personnes sur 10.
Depuis peu, seul, face à moi-même, j’éprouve à nouveau une curieuse puissance.
Je bois du Vin.
Mange avec appétit.
La fatigue a même un penchant à devenir une jouissance.
Et puis je me lève, m’étire, souris et me mets en chasse.

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10/08/2007

Paix - II

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Je veux bien poursuivre mon apprentissage de la rumination, mais pas être paisible comme les vaches. La paix dont je parlais hier est une paix de guerrier.

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09/08/2007

Paix

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J’aspire à une paix intérieure qui, une fois bien établie, pourrait me faire avancer vers absolument TOUT. Et vivre ce TOUT comme une authentique JOUISSANCE.

07:30 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Paix | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

08/08/2007

Verbe - II

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Parvenir à ce point où je serai affranchi de toute dépendance. En tant qu’écrivain faire sourdre l’écriture par chaque lettre, chaque ponctuation ou… absence de ponctuation (c’est la même chose). Sentir le souffle, le mouvement vif du sang, la gravité des étoiles, le sperme, les algues… Tout.

M’affranchir de toute figuration et non-figuration, de toute abstraction, de tout formalisme. Le signe appelle un sens. Le sens est porteur de signe. Rien n’est pré-évalué. Tout tombe, là, comme un couperet ou une caresse certaine.

Être.

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07/08/2007

Possession - III

Intimité de l’incarnation.

La forme de l’énoncé, bien que difficile, bien que plus haute que moi, en provenance d’ailleurs, de je ne sais où, hors la loi, s’impose à moi comme la seule juste mesure.

Curieux mystère.

Je me sens traversé par quelque chose.

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06/08/2007

Source

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Mon écriture doit, coûte que coûte, dépasser le monde tout en retrouvant ce rapport au monde qu’adolescent j’entretenais comme un enchantement féerique.

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05/08/2007

Hors la meute

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Je suis en marge de tout.

Je veux, souriant, partir même hors la marge.
Plus loin.
Je sais que je vais en emmerder plus d’un… plus d’une.

Refus de se plier au groupe. Même, et surtout, au groupe d'amis...
Même et surtout à ceux qui pensent m'aimer, vouloir mon bien. Balivernes...

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Possession - II

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Je respire encore malgré la transe intérieure qui me défait.

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04/08/2007

Possession

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Ma main se saisit du stylo. Le regard se perd. Dans mon cercle visuel et tactile l’action prime. Je crois que ça y est : quelque chose de terrible, de violent est en train d’éclore et j’ai cette force en moi pour recevoir même l’horreur.

20:10 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Écrire, Possession | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook