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30/12/2008

Le Juif, éternel bouc émissaire

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

 

Dieudonné est, décidément, le tartuffe comique par excellence, l'imposteur qui a su caresser tout le monde dans le sens du poil avant de dévoiler son vrai visage au grand jour. Probablement souffrait-il déjà en secret, en silence, depuis des années, comme en une curieuse pénitence intérieure, de son statut de pauvre nègre issu d'un peuple apte à fournir du bois d'ébène à côté d'un jeune juif dynamique dont les ancêtres ont fait fortune dans la traite des noirs. Si Kémi Séba le dit, c'est que ça doit être vrai. Sûr. Mais à présent qu'il reçoit sur scène, au Zénith, pas moins que Robert faurisson, on ne peut dire que ce soit uniquement là de la simple provocation. 5000 personnes en délire ont fait une ovation au pseudo-historien, pendant que Dieudonné lui remettait « le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence ». Pas mal. De quoi éveiller le frisson chez le moindre réac' en mal de vociférations bloyennes au nom de la Liberté d'expression et pour contrecarrer le Grand Complot Juif qui fait tellement jouir les nains qui n'osent pas se pencher, un tant soi peu, sur la poutre qu'ils ont dans l'oeil... ou dans le cul. La haine, à présent évidente, qu'éprouve Dieudonné vis-à-vis de lui-même, le pousse de plus en plus dans ses ultimes retranchements. J'ose espérer, car j'ai beaucoup ri à ses conneries au temps jadis, que sa chute viendra vite et qu'elle sera redoutable, qu'elle lui fera mal, pour qu'il ouvre les yeux et puisse trouver la rédemption.

 

Elie et Dieudo, au bon vieux temps...

 

Il confond l'impertinence quand elle est pertinente avec le môme qui fait sauter des pétards qu'il a enfoui dans des crottes de chiens pour éclabousser les passants et les murs. Ce n'est pas parce qu'il nous faut remuer le fond de la merde que nous devons nous amuser à nous en enduire et à en faire bouffer aux autres. Et là, en est-il vraiment conscient ?, la merde en question se trouve dans le gouffre effroyable des charniers des Camps de la Mort... qui n'ont jamais existé. C'est Faurisson qui le dit. C'est le juif Chomsky qui l'a préfacé, alors tout va très bien madame la marquise. Et bien entendu, je suis payé par le Mossad pour vous dire tout ça avec mon petit cynisme. Si vous ne le saviez pas, au moins vous l'apprenez. 

 

 

Dieudonné participe, avec son pote Soral, ancien du PC passé au FN, à la connexion Rouge/Brun qui fait bander de plus en plus de monde. Il y a un antisémitisme de droite, mais il y a un antisémitisme de gauche qui recommence à prendre de l'envergure. Et de plus en plus de noirs et d'arabes, de déçus de la gauche conventionnelle, disent que "finalement Le Pen est fréquentable, puisqu'il est pote avec Dieudo et Soral". Voilà qui nous prépare de beaux arrières-mondes. Les mêmes, toujours recommencés. Proudhon, le père de l'anarchisme, et socialiste majeur français, notait dans ses Carnets à la date du 26 décembre 1847 : «  Le juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer... Par le fer ou par le feu, ou par l’expulsion, il faut que le juif disparaisse... Tolérer les vieillards qui n’engendrent plus. Travail à faire. Ce que les peuples du Moyen Âge haïssaient d’instinct, je le hais avec réflexion et irrévocablement. La haine du juif comme de l’Anglais doit être notre premier article de foi politique. » Elle a belle allure la gauche avec un chantre du socialisme franchouillard de cette dimension.

 

Et voici l'excellent Pierre Jourde qui répond, via Le Causeur, à tout ce petit monde défraîchi qui fait semblant d'avoir du sens alors qu'il est nourri par le ressentiment le plus banal, la petite haine ordinaire la plus vulgaire. Savourez... 

 

"Il ne faut pas désespérer Montfermeil

Nos anti-feujs de banlieue seraient-ils de banals antisémites ?


L’antisémitisme nouveau est arrivé. Il remporte un certain succès parmi ce que les journalistes appellent, à leur manière pateline, les jeunes des quartiers, c’est-à-dire, en gros, parmi des adolescents issus de l’immigration africaine. Evidemment, le phénomène gêne un peu. Pour le prêt-à-penser de gauche, il était plus facile d’envisager le bon vieil antisémitisme à la Drumont, que l’on pouvait tranquillement imputer au seul Français de souche. Comment ? immigré, victime, et antisémite ? Ça n’existe pas, ce n’est pas possible. Ou alors, il y a des excuses. Cette excuse est toute trouvée : elle s’appelle Israël. Tout va bien : l’antisémitisme n’est plus de l’antisémitisme, c’est de l’antisionisme. Et comme le sionisme, depuis 1975, est assimilé au racisme, être antisioniste, c’est être antiraciste.

 

Les jeunes d’origine maghrébine ne font après tout qu’exprimer leur solidarité avec les frères palestiniens opprimés. Entre victimes de l’injustice et du néocolonialisme, il faut bien s’entraider. De même, les jeunes gens originaires d’Afrique noire ne s’attaquent aux Juifs que parce que ceux-ci incarnent à leurs yeux l’esclavagisme, selon la pertinente analyse historique de la tribu Ka et de Dieudonné. Merci, bonne fée Israël. Grâce à ta baguette magique, tu transformes une vieille crapulerie raciste en militantisme de damnés de la terre. Que ferions-nous sans toi ?

 

Les Palestiniens sont victimes d’une injustice inacceptable. Soit. Depuis soixante ans, sans relâche, les médias du monde entier se focalisent sur ce conflit. On se dit tout de même que la rentabilité injustice/information est très faible, si l’on ne considère que le rapport entre le nombre de morts et la quantité de papiers et d’images déversés sur le monde en général, et les masses arabes en particulier. Même rentabilité faible si l’on prend en compte la quantité de personnes concernées, importante certes, mais moins qu’en d’autres lieux de la planète. Quant aux atrocités commises, n’en parlons pas, une plaisanterie.

 

Au nombre de morts, de réfugiés, d’horreurs, il y a beaucoup mieux, un peu partout. Remarquons, à titre d’apéritif, qu’avec la meilleure volonté du monde, Tsahal aura du mal à exterminer autant de Palestiniens que l’ont fait, sans états d’âmes, les régimes arabes de la région, notamment la Syrie, le Liban et la Jordanie, qui n’en veulent pas, eux non plus, des Palestiniens, et qui ont peu de scrupules humanitaires lorsqu’il s’agit de s’en débarrasser. Mais Israël est un coupable idéal, non seulement dans nos banlieues, mais en Europe en général. Nous le chargeons de toute notre mauvaise conscience d’anciens colonisateurs. Une poignée de Juifs qui transforme un désert en pays prospère et démocratique, au milieu d’un océan de dictatures arabes sanglantes, de misère, d’islamisme et de corruption, voilà un scandale. Il faut donc bien que cela soit intrinsèquement coupable, sinon où serait la justice ? L’injustice est avant tout israélienne. Ce n’est même pas un fait, c’est une métaphysique.

 

Cent chrétiens lynchés au Pakistan valent moins, médiatiquement parlant, qu’un mort palestinien. Pourquoi l’injustice commise envers les Palestiniens reçoit-elle vingt fois plus d’écho que celle faite aux Tibétains, aux Tamouls, aux chrétiens du Soudan, aux Indiens du Guatemala, aux Touaregs du Niger, aux Noirs de Mauritanie ? Y a-t-il plus de gens concernés, plus de sang versé, une culture plus menacée dans son existence ? En fait, ce serait plutôt l’inverse. Que la Papouasie soit envahie par des colons musulmans qui massacrent les Papous et trouvent, en plus, inacceptable de voir les rescapés manger du cochon, voilà qui ne risque pas de remporter un franc succès à Mantes la Jolie. Que des sales Nègres, considérés et nommés comme tels, soient exterminés par des milices arabes au Darfour, les femmes enceintes éventrées, les bébés massacrés, voilà qui ne soulève pas la colère des jeunes des cités. Et c’est dommage : si l’on accorde des circonstances atténuantes à un jeune Français d’origine maghrébine qui s’en prend à un Juif à cause de la Palestine, alors il serait tout aussi logique de trouver excellent que tous les Maliens, Sénégalais ou Ivoiriens d’origine s’en prennent aux Algériens et aux Tunisiens. Voilà qui mettrait vraiment de l’ambiance dans nos banlieues. Le racisme franchement assumé des Saoudiens ou des Emiratis envers les Noirs, les Indiens ou les Philippins, traités comme des esclaves, ne soulève pas la vindicte de la tribu Ka, ni des Noirs de France. La responsabilité directe des Africains dans la traite des Noirs n’induit pas des pogroms de guinéens par les Antillais. Pourquoi seulement Israël ? A moins que la haine d’Israël ne soit que le paravent du bon vieil antisémitisme ; mais non, cela n’est pas possible, bien entendu.

 

Israël, 20.000 km2, 7 millions d’habitants, dont 5 millions de Juifs, est responsable du malheur des Arabes, de tous les Arabes, qu’ils soient égyptiens, saoudiens ou français. Israël est l’Injustice même. En le rayant de la face du globe, en massacrant les Juifs, on effacerait l’injustice. C’est bon, de se sentir animé par une juste colère. C’est bon, d’éprouver la joie de frapper et de persécuter pour une juste cause. Voilà pourquoi il ne faut pas dire aux “jeunes des cités” que les deux millions d’Arabes israéliens ont le droit de vote, élisent leurs députés librement. Ne leur dites pas qu’Israël soutient financièrement la Palestine. Ne leur dites pas que des milliers de Palestiniens vont se faire soigner dans les hôpitaux israéliens. Ne leur dites pas que l’université hébraïque de Jérusalem est pleine de jeunes musulmanes voilées. Ne leur demandez pas où sont passés les milliers de Juifs d’Alexandrie. Il en reste trente aujourd’hui. Ne leur demandez ce qu’il est advenu de tous les Juifs des pays arabes. Ne leur demandez pas s’ils ont le droit au retour, eux aussi. Ne leur demandez pas quelle est la société la plus “métissée”, Israël ou la Syrie. Ne leur dites pas que, s’il y a de nombreux pro-palestiniens en Israël, on attend toujours de voir les pro-israéliens dans les pays arabes. Ne leur dites pas que le négationnisme ou l’admiration pour Hitler ne sont pas rares dans les pays arabes ; que, lorsqu’il s’est agi d’illustrer les différentes cultures par leurs grands textes, la bibliothèque d’Alexandrie a choisi d’exposer, pour le judaïsme, le Protocole des Sages de Sion ; que ce faux antisémite est largement diffusé dans les pays arabes. Ne leur dites pas que, du point de vue des libertés, de la démocratie et des droits de l’homme, non seulement il vaut mille fois mieux être arabe en Israël que juif dans un pays arabe, mais sans doute même vaut-il mieux être arabe en Israël qu’arabe dans un pays arabe. Ne leur dites pas qu’Alain Soral, du Front national, qu’ils détestent tant, est allé manifester son soutien au Hezbollah, qu’ils admirent si fort.

 

Si on leur enlève la méchanceté d’Israël, que deviendront ceux d’entre eux qui s’en prennent aux feujs, sinon des brutes incultes, bêtement, traditionnellement antisémites ? Il ne faut pas désespérer Montfermeil.

 

Mais après tout, on peut tout de même essayer de leur dire tout cela sans trop de risque. Ils traiteront l’informateur de menteur, d’agent du Mossad, de représentant du lobby sioniste ou de raciste. Ils auront raison. Pourquoi se défaire de la commode figure du Croquemitaine responsable de toute la misère du monde ? Elle évite de s’interroger sur ses propres insuffisances."

Pierre Jourde

 

Quant à moi ? Je me soigne en ce moment. Je lis "La France contre les robots" de Bernanos et "Le Salut par les Juifs" de Bloy. Deux lectures de circonstance, n'est-ce pas ? Léon avait raison, c'est toujours d'actualité, le Veau d'Or a bel et bien été remplacé par un Cochon d'Or, c'est démontrable à n'importe quel moment.

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29/12/2008

Le Troisième Jihad

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

 

L'ami XP a signalé le texte sur ILYS, probablement via le site Islamovigilant Bivouac. Je reprends ici, en guise d'introduction, les extraits du livre phare de Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques. Paru en 1955, les passages en question sont saisissants.

 

Et, tout de suite dans la foulée, prenez le temps de visionner le film "Le Troisième Jihad". Ce qui se trame aux USA est également en train de s'installer progressivement en Europe. Même le MRAP est définitivement noyauté par les islamistes puisqu'il en est réduit, dorénavant, à réclamer la pénalisation du blasphème, après l'échec de ses basses oeuvres au procès contre Michel Houellebecq qui avait eu, rendez-vous compte du culot, le toupet de qualifier l'Islam de "religion la plus con du monde" après avoir lu le Coran. On se demande dans quel pays on vit. 

 

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"Sur le plan esthétique, le puritanisme islamique, renonçant à abolir la sensualité, s’est contenté de la réduire à ses formes mineures: parfums, dentelles, broderies et jardins. Sur le plan moral, on se heurte à la même équivoque d’une tolérance affichée en dépit d’un prosélytisme dont le caractère compulsif est évident. En fait, le contact des non-musulmans les angoisse. Leur genre de vie provincial se perpétue sous la menace d’autres genres de vie, plus libres et plus souples que le leur, et qui risquent de l’altérer par la seule contiguïté. Plutôt que parler de tolérance, il vaudrait mieux dire que cette tolérance, dans la mesure où elle existe, est une perpétuelle victoire sur eux-mêmes. En la préconisant, le Prophète les a placés dans une situation de crise permanente, qui résulte de la contradiction entre la portée universelle de la révélation et l’admission de la pluralité des fois religieuses. Il y a là une situation “paradoxale” au sens pavlovien, génératrice d’anxiété  d’une part et de complaisance en soi-même de l’autre, puisqu’on se croit capable, grâce à l’Islam de surmonter un pareil conflit. En vain, d’ailleurs: comme le remarquait un jour devant moi un philosophe indien, les Musulmans tirent vanité de ce qu’ils professent la valeur universelle de grands principes: liberté, égalité, tolérance; et ils révoquent le crédit à quoi ils prétendent en affirmant du même jet qu’ils sont les seuls à les pratiquer.

(…) Tout l’Islam semble être, en effet, une méthode pour développer dans l’esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d’une très grande (mais trop grande) simplicité. D’une main on les précipite, de l’autre on les retient au bord de l’abîme. Vous inquiétez-vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles pendant que vous êtes en campagne? Rien de plus simple, voilez-les et cloîtrez-les. C’est ainsi qu’on en arrive au burkah moderne, semblable à un appareil orthopédique, avec sa coupe compliquée, ses guichets en passementerie pour la vision, ses boutons-pression et ses cordonnets, le lourd tissu dont il est fait pour s’adapter exactement aux contours du corps humain tout en le dissimulant aussi complètement que possible. Mais, de ce fait, la barrière du souci s’est seulement déplacée, puisque maintenant il suffira qu’on frôle votre femme pour vous déshonorer, et vous vous tourmenterez plus encore." (Pages 463-5)

"(…) si un corps de garde pouvait être religieux, l’Islam paraîtrait sa religion idéale: stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour , chacun exigeant 50 génuflexions), revues de détails et soins de propreté (les ablutions rituelles); promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l’accomplissement des fonctions organiques; et pas de femmes. (…) Grande religion qui se fonde moins sur l’évidence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien du dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables; car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une “néantisation” d’autrui, considéré comme témoin d’une autre foi et d’une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d’une exclusive contre les infidèles qui ne peut pas s’avouer, puisque en se reconnaissant comme telle, elle équivaudrait à les reconnaître eux-mêmes comme existants." (Pages 466-7)

"Ce malaise ressenti au voisinage de l’Islam, je n’en connais que trop les raisons: je retrouve en lui l’univers d’où je viens; l’Islam, c’est l’Occident de l’Orient. Plus précisément encore, il m’a fallu rencontrer l’Islam pour mesurer le péril qui menace aujourd’hui la pensée française. Je pardonne mal au premier de me présenter notre image, de m’obliger à constater combien la France est en train de devenir musulmane. Chez les Musulmans comme chez nous, j’observe la même attitude livresque, le mêmes esprit utopique, et cette conviction obstinée qu’il suffit de trancher les problèmes sur le papier pour en être débarrassé aussitôt. A l’abri d’un rationalisme juridique et formaliste, nous nous construisons pareillement une image du monde et de la société où toutes les difficultés sont justiciables d’une logique artificieuse, et nous ne nous rendons pas compte que l’univers ne se compose plus des objets dont nous parlons. Comme l’Islam est resté figé dans sa contemplation d’une société qui fut réelle il y a sept siècles, et pour trancher les problèmes de laquelle il conçut alors des solutions efficaces, nous n’arrivons plus à penser hors des cadres d’une époque révolue depuis un siècle et demi, qui fut celle où nous sûmes nous accorder à l’histoire; et encore trop brièvement, car Napoléon, ce Mahomet de l’Occident, a échoué là où a réussi l’autre. Parallèlement au monde islamique, la France de la Révolution subit le destin réservé aux révolutionnaires repentis, qui est de devenir les conservateurs nostalgiques de l’état des choses par rapport auquel ils se situèrent une fois dans le sens du mouvement." ( Page 468 )

"Les hommes ont fait trois grandes tentatives religieuses pour se libérer de la persécution des morts, de la malfaisance de l’au-delà et des angoisses de la magie. Séparés par l’intervalle approximatif d’un demi-millénaire, ils ont conçu successivement le bouddhisme, le christianisme et l’Islam ; et il est frappant de marquer que chaque étape, loin de marquer un progrès sur la précédente, témoigne plutôt d’un recul. Il n’y a pas d’au-delà pour le bouddhisme ; (….) Cédant de nouveau à la peur, le christianisme rétablit l’autre monde, ses espoirs, ses menaces et son dernier jugement. Il ne reste plus à l’Islam qu’à lui enchaîner celui-ci : le monde temporel et le monde spirituel se trouvent rassemblés. L’ordre social se pare des prestiges de l’ordre surnaturel, la politique devient théologie. En fin de compte on a remplacé des esprits et des fantômes auxquels la superstition n’arrivait tout de même pas à donner la vie, par des maîtres déjà trop réels, auxquels on permet en surplus de monopoliser un au-delà qui ajoute son poids au poids déjà écrasant de l’ici-bas." (Pages 471-2)

 

 

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Le Troisième Jihad

 

 

 

 

 

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25/12/2008

BEASTS OF BOURBON : "Thanks"

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

 

The Reverend, estimé bassiste des défunts King Size et du sublime groupe Peter Night Soul Deliverance, que j'ai déjà évoqué en ces lieux, nous propose sa "Chanson du Jour". Profitez-en et have a good time...

 

podcast

 

BEASTS OF BOURBON : "Thanks"

 

" La fin de l’année approche, c’est le moment des bilans. L’occasion aussi de remercier le Dieu de votre choix d’être encore en vie, et la nature de vous avoir comblé de ses bienfaits. Vous avez du mal ? Alors invitez donc les Beasts of Bourbon à le faire pour vous. Les groupes australiens ont tous ce petit côté primitif qui musicalement, se traduit par des rythmes reptiliens, et spirituellement, par des textes souvent emprunts d’un lyrisme quasi-Rousseauiste (enfin pas TOUS les australiens: Kylie Minogue, par exemple, est nettement plus sophistiquée…).

Voilà donc des gens qualifiés pour exprimer leur gratitude envers les nourritures terrestres. C’est à dire, l’eau, le vin, et puis le bon temps en général. Donc, le whisky, la bière, et le mal de tête. Et puis les larmes, la marijuana, l’acide, et le reste.

Merci pour tout ça, disent-ils.

Bon, je vous colle les paroles, même les moins anglophiles d’entre vous les comprendront:

 

" Thanks for the water
Thanks for the wine
Thanks for showin' me a real cool time
Thanks, thanks, thanks
Thanks for the whiskey
Thanks for the beers
Thanks for the heartache
Thanks for the tears
Thanks, thanks, thanks
Thanks for the marijuana
And the hashish too
And every other thing
I ever smoked with you
Thanks, thanks, thanks, thankyou very much
Thanks for the acid
And the ecstasy
And the methamphetamine, hoowhee!!!
Thanks, thanks, thanks
Thanks for the heroin
And the cocaine too
And the epidural sure got me and her through
Thanks, thanks, thanks
Thanks for the water
Thanks for the wine
Thanks for showin' me a real cool time
Thanks, thanks, thanks "

 

Et pour les remercier, la moindre des choses serait que vous alliez acheter leur dernier album (très belle édition vinyle, chez Bang records, pour les amateurs), histoire qu’ils puissent au moins continuer à s’acheter de quoi remercier Dieu l’année prochaine ! "

Philippe "The Reverend" Nicole

BEASTS OF BOURBON : http://www.myspace.com/beastsofbourbon

BANG RECORDS : www.bang-records.net

 

Voyez, également, ce Lien...

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23/12/2008

Des Nouvelles du Monde

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

"Un homme sauve sa vie en jetant une pizza au visage de son agresseur 

Floride, États-Unis - Un livreur échappe à un braquage en lançant une pizza chaude au pepperoni au visage de l'homme qui tenait l'arme à feu. 

Selon la police, Eric Lopez Devictoria, 40 ans, a été attaqué par plusieurs hommes. Quand l'un d'eux a sorti une arme, il lui a jeté au visage la pizza fumante qu'il avait à la main, gagnant assez de temps pour se sauver et se mettre à l'abri. Alors qu'il courait, il a entendu au moins un coup de feu mais n'a pas été touché et a été capable d'appeler rapidement les autorités. 
Trois adolescents suspects ont été arrêtés par la police et accusés de vol à main armée.
 

Trois choses à retenir : 
1- La pizza fumante est une arme dangereuse 
2- Les quadragénaires ibériques sont plein de ressources 
3- La police fait bien son travail 



Trois tonnes de cocaïne cachées dans de la fiente d'oiseau 

Pérou - Des trafiquants de drogue ont tenté de faire passer de la drogue en Europe en la dissimulant sous des excréments d'oiseau. 

Cinq trafiquants de drogue péruviens ont été arrêtés pour avoir fait de la contrebande de cocaïne. Ils avaient caché la drogue dans 400 sacs de guano espérant ainsi détourner l'odorat des chiens. 17 tonnes d'excréments ont été utilisées pour camoufler l'odeur des 2,8 tonnes de cocaïne destinées à l'Europe.  

Trois choses à retenir : 
1- Le guano, c’est plus ce que c’était 
2- La drogue, ça pue. 
3- La police fait bien son travail
 


Pas de Joyeux Anniversaire pour Adolf Hitler 

New Jersey, Etats Unis - Les parents d'un enfant de 3 ans, appelé Adolf Hitler, ont voulu faire écrire le nom du bambin sur son gâteau d'anniversaire. Le supermarché le leur a refusé. 

Heath Campbell et sa femme Deborah ont tenté d'acheter, pour les 3 ans de leur fils Adolf Hitler, un gâteau avec l'inscription "Bon anniversaire Adolf Hitler". Le supermarché ShopRite a refusé de le faire, jugeant leur demande trop "inappropriée". Ce n'était pas une première. Ils s'étaient déjà vu refusé le gâteau de l'une de leurs filles de 2 ans, prénommée JoyceLynn Aryan Nation (en français "Nation Arienne"). Leur troisième enfant se prénomme Jeannie Honsylynn Hinler (en référence au SS Heinrich Himmler). 
Mrs Campbell a déclaré : "ShopRite refuse de faire un gâteau pour un enfant de trois ans. C'est triste." Quant aux prénoms controversés de ses enfants, elle ajoute : "Ce ne sont que des prénoms. Ce ne sont que des enfants. Ils ne vont pas faire de mal à qui que ce soit." Pour Mr Campbell : "Ils disent qu'Hitler a tué tous ces gens, je leur réponds qu'ils ne vivent pas à la bonne époque. Cet Hitler là a disparu. (...) Oui, les nazis ont été mauvais à l'époque. Mais mes enfants sont petits. Ils ne deviendront pas comme ça."
 

Trois choses à retenir : 
1- Le National-Socialisme, c'est plus ce que c'était. 
2- On vit une époque formidable. 
3- La police fait bien son travail. "

Par notre Envoyé Spécial, Philippe "The Reverend" Nicole 

 

 

 

Une dernière précision... Nous déconseillons fortement aux cocaïnomanes et autres junkies, de sniffer ou de s'injecter du Guano. Soyez réalistes, exigez la qualité.

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22/12/2008

SLADE : « Merry Xmas everybody » (Live, 1982)

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

 

The Reverend, estimé bassiste des défunts King Size et du sublime groupe Peter Night Soul Deliverance, que j'ai déjà évoqué en ces lieux, nous propose sa "Chanson du Jour". Profitez-en et have a good time...

 

podcast

 

SLADE : « Merry Xmas everybody » (Live, 1982)

" « C’est bientôt Noël, il faudrait marquer le coup », me glisse l’Agent Secret.

Je me retiens de lui répondre que j’ai déjà assez les boules comme ça ces temps-ci, et dans un gros effort de communication, j’émets un grognement approbateur.

« Yep, mais alors évitons les clichés du genre « Merry Christmas baby » d’Elvis ou « Santa Claus is coming to town » par Springsteen. Des pépites certes, mais des lieux communs du rocker attendri.

Non, faisons plutôt dans le prolétaire, le modeste, les joies simples "de ceux qui n’ont pas grand-chose. Les petites gens", comme les appellent notre bien-aimé président qui n’a en commun avec eux que sa taille.

Et misons sur la pinte de Guiness et le fish’n’chips au lieu du champ’ frelaté à 15 euros et du saumon fumé nourri aux farines animales.

Alors ressortons donc ce 45 tours de 1973 usé jusqu’à la corde, tout en lui préférant une version live plus récente pour apprécier la charmante voix rocailleuse de Noddy Holder entamant un refrain repris en choeur  par 10 000 hooligans aux coeurs d'artichauts...

 Et pour rester dans les marges, que l’image soit à la hauteur!

Alors, quoi de mieux que quatre petits prolos anglais échappés de leur banlieue grise, et se retrouvant au bord d’une piscine quelque part entre Miami et L.A…

Parce que là, à droite sur la photo, debout dans son magnifique slip bleu, campé sur ses jambes blanches, il y a Dave Hill, le guitariste.

Et les étoiles dans ses yeux semblent dire : « C’est Noël Maman ! ». "

Philippe "The Reverend" Nicole

Voyez, également, ce Lien...

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18/12/2008

Pas de Père Noël en terre d'Islam

=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=

 

Ceux qui doutent encore qu'Alija Izetbegovic fut une nauséabonde crapule peuvent lire l'article qui suit, écrit par un écrivain et scénariste résidant à Sarajevo et qui, à la lecture de son prénom (Emir) ne semble pas être serbe, n'est-ce pas, ce qui enlèvera les accusations malvenues dont, par ailleurs, je n'ai que faire. 

Je l'ai trouvé dans l'édition de ce jour de Direct Matin Plus. Mais l'article est paru, à l'origine, dans le journal croate de Zagreb, Jutarnji List, pour ceux qui savent lire le serbo-croate... pardon... le croate on dit maintenant... enfin bon... une des langues qu'on jacte là-bas, dans les Balkans. D'ailleurs j'achète la presse bosniaque et la presse croate, à l'occasion, dans les gares, et moi qui suis serbe, je comprends tout. Mais ce n'est pas la même langue on vous dit. Passons.

J'aimerais bien savoir ce que sa Sainteté BHL en pense, lui qui a réalisé un beau film de propagande à sens unique, Bosna, et défendu bec et ongles la Bosnie multi-ethnique et l'islam tolérant d'Alija Izetbegovic.

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À Sarajevo, le Père Noël n’est plus le bienvenu

En 1996, après le réveillon de la première année de paix [les accords de Dayton ont mis fin à la guerre en 1995], Alija Izetbegovic, premier président [musulman] de la Bosnie-Herzégovine, avait envoyé une missive à la télévision nationale, indigné par des images de festivités sur lesquelles « un petit nombre d’individus insolents et sans coeur osaient se tordre de rire comme si rien ne s’était passé, alors que les tombes étaient encore fraîches et les blessures ouvertes ».

Dans la foulée, Izetbegovic avait demandé – c’est-à-dire ordonné – à la télévision d’arrêter de montrer au public le Djed Mraz [littéralement « le Père Gel », la version communiste du Père Noël, qui apportait des cadeaux la nuit du 31 décembre] et autres personnages symboliques d’origine « étrangère ». Le sympathique vieillard à barbe blanche ne devrait désormais pas sortir de l’intimité des foyers. Aujourd’hui, fin 2008, le Djed Mraz de la Yougoslavie de Tito est pratiquement absent de l’espace public, notamment grâce à l’obstination de gens comme Azija Mahmutovic, directrice de l’institution officielle "Les enfants de Sarajevo (Djeca Sarajeva)", reconnue d’intérêt public par l’Etat. Malgré les critiques et la résistance de certains médias, elle a réussi à imposer l’enseignement de la religion musulmane jusque dans les maternelles municipales – des établissements qui appartiennent à tous les citoyens bosniaques, et pas seulement à ceux de confession musulmane, car financés par nos impôts. Ainsi, dans les maternelles de la capitale laïque d’un Etat laïc, Mme Mahmutovic a obtenu que l’on enseigne aux enfants une religion unique! Il est plus facile d’être naïf que réaliste dans cette affaire. Or, il faut admettre que l’introduction de l’enseignement de la religion musulmane dans les maternelles n’est pas que le caprice de Mme Mahmutovic, mais relève de la stratégie de recomposition d’une partie de la Bosnie-Herzégovine, loin de l’idée d’un Etat commun et multiethnique où tous les citoyens sont égaux. L’affaire des maternelles n’est certes pas la preuve de la réislamisation totale d’un tiers du pays. Mais c’est le premier pas dans la réalisation du principe cujus regio, ejus religio [telle la religion du prince, telle celle du pays]. Les enfants n’en sont que les victimes collatérales. Dans ses interviews, Azija Mahmutovic rappelle avec moult précautions oratoires que le Djed Mraz reste quelqu’un d’étranger à la tradition musulmane – ce qui ne l’empêche pas de dire qu’elle trouve sympathiques les saint Nicolas et Père Noël catholiques [seuls 8 % des habitants de Sarajevo sont catholiques]. Mais ici personne n’est dupe: en Bosnie-Herzégovine, c’est bien des Djed Mraz à la barbe blanche vêtus de costumes rouges qui sillonnent les rues, au grand bonheur des enfants et de leurs parents. Pendant des décennies, l’année s’est terminée par la visite du Djed Mraz dans les écoles maternelles, mais aussi dans les usines et autres institutions yougoslaves. Tout en étant le symbole des festivités de fin d’année, les visites du Djed Mraz communiste ont été programmées pour ne jamais coïncider avec les deux Noël religieux [le 24 décembre pour les catholiques et le 7 janvier pour les orthodoxes]. Le vieillard restait un pur produit du capitalisme, habilement adapté à une société socialiste et nationalement compliquée de surcroît. 


Azija Mahmutovic (Je signale, à votre attention, le doux sourire tolérant de cette noble dame.)

 

Les arguments ne manquent pas pour justifier l’expulsion du Djed Mraz de la vie des petits Sarajéviens. A commencer par celui qui veut que saint Nicolas, le Père Noël et le Djed Mraz ne sont pas les mêmes personnages, même s’ils sont vêtus du même costume, ou que les fêtes de fin d’année ont été inventées pour justifier l’hystérie consumériste. Tous ces arguments sont erronés. Le Djed Mraz est la victime collatérale d’une longue et patiente transformation de la société bosniaque laïque en une société théocratique dans laquelle les dirigeants des trois communautés religieuses (et notamment de la communauté musulmane) agissent de plus en plus ouvertement en hommes politiques. Ils interprètent la Constitution selon leurs principes religieux et retouchent à tel point les traditions que le passé ne sera plus ce qu’il a été, mais ce que des gens comme Mme Mahmutovic aurait souhaité qu’il fût."

 Emir Imamovic Pirke, Jutarnji List, Zagreb (Ecrivain et scénariste résidant à Sarajevo)

 

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REPÈRES  

« Chaque année, Sarajevo devient un peu moins une capitale multiethnique et un peu plus une capitale musulmane, [sur les plans] démographique, politique, confessionnel ou éducatif », écrivait la journaliste Vildana Selimbegovic, fin septembre. Elle poursuivait : « La transformation de Sarajevo en capitale bosniaque est le résultat d’une politique qui, depuis les accords de Dayton de novembre 1995, a fait obstruction à tout ce qui n’avait pas un nom à forte consonance “bosniaque” – une politique qui n’a pas hésité à ériger des mosquées dès qu’il y avait un square de libre et qui ne s’est pas gênée pour séparer dans les crèches les enfants d’autres confessions ou laïcs de leurs copains qui apprenaient l’Ilmihal (manuel de savoir-vivre à l’usage des musulmans). »

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"Puisque j'te l'dis..."

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17/12/2008

"Il n'y a qu'une tristesse, celle de n'être pas des saints".

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

Je ne suis pas un fanatique des émissions de la chaîne de télévision catholique KTO. Du nom de la chaîne à ses animateurs, je soupire à tout va et je baille. Cependant, on y trouve parfois quelques fulgurantes diffusions dont je vais vous donner quelques échantillons dans les jours qui viennent.

En tout cas, celle qui suit est à voir... Soyez patients, laissez le temps à la page et au film de s'installer.

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Jacques Maritain et Raïssa Maritain.

Le nom de Jacques Maritain est inévitablement lié à celui de son épouse, Raïssa. Elèves de Bergson, filleuls de Bloy qui les conduit au baptême, ami de Péguy, de Psichari, de Cocteau..., ils formeront un couple phare de la vie intellectuelle française de la première moitié du XXème siècle.

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Mise à jour 2013

 

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08/12/2008

LEONARD COHEN "There is a war" (1974)

=--=Publié dans la Catégorie "La Chanson du Jour, par The Reverend..."=--=

podcast

Aujourd'hui, pas de reprises décalées, ni de raretés ou autres bootlegs.
Juste une chanson que j'avais dans la tête toute la journée d'hier, mon humeur du moment...
Et pour le blah-blah, je laisse la parole à Leonard :

" There is a war between the rich and poor,
a war between the man and the woman.
There is a war between the ones who say there is a war
and the ones who say there isn't.
Why don't you come on back to the war, that's right, get in it,
why don't you come on back to the war, it's just beginning.
Well I live here with a woman and a child,
the situation makes me kind of nervous.
Yes, I rise up from her arms, she says "I guess you call this love";
I call it service.
Why don't you come on back to the war, don't be a tourist,
why don't you come on back to the war, before it hurts us,
why don't you come on back to the war, let's all get nervous.
You cannot stand what I've become,
you much prefer the gentleman I was before.
I was so easy to defeat, I was so easy to control,
I didn't even know there was a war.
Why don't you come on back to the war, don't be embarrassed,
why don't you come on back to the war, you can still get married.
There is a war between the rich and poor,
a war between the man and the woman.
There is a war between the left and right,
a war between the black and white,
a war between the odd and the even.
Why don't you come on back to the war, pick up your tiny burden,
why don't you come on back to the war, let's all get even,
why don't you come on back to the war, can't you hear me speaking? "

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

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Franco is back

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

 

Déjà Dantec y était allé de ses mots d'esprit, et ça m'avait bien fait rire. Mais là, en découvrant l'article qui suit chez Baroque et Fatigué, je me suis moi aussi frotté les yeux et me suis presque pincé pour m'y retrouver.

 

 

Michel Del Castillo, qu'on ne peut pas taxer de fascisme, vient de sortir un livre sur Franco. Et on y lit de surprenantes choses. Le Nouvel Observateur, oui oui, vous avez bien lu, affirme dans un article que Franco n'était peut-être pas si méchant. Et c'est signé Pierre Assouline. Je le reproduis ici :

 

 

Il y va Franco !

Par Pierre Assouline

 

Et si le Caudillo n'était pas le fasciste qu'on a dit ? C'est ce que soutient l'écrivain du « Sortilège espagnol ».

On se frotte les yeux : Michel del Castillo et le général Franco au coude à coude sur une même couverture ? Et pourtant, on ne regrette pas d'avoir été pris à contre-pied. L'auteur du « Sortilège espagnol » a réussi en effet un récit qui renouvelle le genre « Vie de... ». Car il s'agit bien d'un long portrait de Francisco Franco y Bahamonde à travers lequel surgissent les contradictions de son vieux pays au cours du siècle passé.

Les passions étant encore mal éteintes, il ne manquera pas de lecteurs pour pointer une réhabilitation derrière cette mise au point d'un Français de sensibilité espagnole. C'est que Franco s'est si bien prêté à la diabolisation que le moindre correctif à son action au cours de ses 37 années de règne apparaît comme une insupportable manifestation de révisionnisme. Dans cette traversée de l'époque franquiste, Castillo, républicain modéré gagné par le juancarlisme, a relu les bons auteurs (Bennassar, Beevor, Brenan, Nourry, Preston, Crozier, Vazquez Montalban), en s'autorisant parfois un souvenir personnel sur 1939 et les années 1950 telles qu'il les vécut là-bas.

Son style est porteur d'une morale, privilège de ceux qui traitent l'Histoire en écrivains. Il bouscule donc les idées reçues élevées au rang de mythes: le Franco comploteur, fossoyeur de la République et fasciste, auquel il oppose un Franco légaliste et loyaliste qui ne franchit le Rubicon qu'en dernière extrémité, un national-catholique typique du courant conservateur auquel l'anticommunisme tient lieu d'idéologie. Quant au franquisme, le jugement de Castillo ne se distingue pas de l'opinion partagée par nombre d'historiens: impitoyable les cinq premières années, puis sévère et vigilant pour finir. Il a des indulgences pour ce dictateur « au sourire faussement épanoui qui lui donnait un air de ravi de la crèche » ; mais comme son personnage ne fut jamais son héros, elles ne sont en rien coupables. Ce qui ne l'empêche pas de saluer l'incontestable courage du grand soldat des combats marocains à la tête

Car Franco est entièrement coulé dans son uniforme. « Un militaire chimiquement pur », risque même l'auteur. On découvre un homme de 1,67 mètre au tempo de rumination lente, prudent dans son approche des hommes et des événements, introverti et méticuleux, tout de sang-froid et de sens du détail, entièrement construit dès 1931, manichéen conquis par l'idée d'un choc des civilisations (christianisme contre bolchevisme), doué d'un grand sens de l'observation et obsédé par l'ordre, persuadé que l'âme espagnole s'est réfugiée dans l'armée et qu'il n'est de musique que militaire.

Castillo a composé ce passionnant récit en écrivain libre, ne se reconnaissant de dette qu'envers son propre roman familial et son Espagne intérieure. Car c'est un livre qui vient de très loin. Franco a commencé à s'écrire en Castillo ce jour de 1939 où il a fui l'Espagne avec sa mère. Il avait 6 ans. Ainsi un écrivain peut-il être rattrapé par un livre. Comme s'il ne pouvait s'y dérober."

PIERRE ASSOULINE

 

 

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07/12/2008

BOB DYLAN : « Yesterday » (Lennon – McCartney) Bootleg « Almost went to see Elvis », 1970

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The Reverend, estimé bassiste des défunts King Size et du sublime groupe Peter Night Soul Deliverance, que j'ai déjà évoqué en ces lieux, nous propose sa "Chanson du Jour". Profitez-en et have a good time...

 

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BOB DYLAN : « Yesterday » (LennonMcCartney), Bootleg« Almost went to see Elvis », 1970

 

"Il y a plusieurs Bob Dylan, presque autant que d’albums dans sa discographie : le folkeux pur et dur, le dandy psychédélique, le chrétien converti, la rock star de stades… 
Et puis aussi, souvent, le j’men foutiste total qui confine presque au dadaïste punkoïde
C'est son versant « Big Lebowski », celui qui fait le bonheur du « Dude » des frères Coen, en lui fournissant de quoi remplir les K7 qu’il écoute à longueur de temps sur son antique walkman. 

Mai 70, en rupture de Beatles, Harrison rend visite à Dylan, qui enregistre son nouvel album après le catastrophique « Self portrait »: cette collaboration sera fructueuse, notamment sur « If not for you », un des meilleurs morceaux de « New Morning », enjolivé par la slide du fab four. Mais le Zim ne s’arrête évidemment pas là, et ne trouve rien de mieux à faire que de reprendre « Yesterday », la composition emblématique de McCartney. Imaginez Sinatra chantant « Revolution », et vous aurez une petite idée de l’absurdité de l’entreprise. Ajoutez y de multiples pains, une basse et une guitare qui jouent rarement la même chose, une harmonie vocale sortie d’on ne sait où sur le dernier refrain, et une fin, euh, approximative… 
Moment fort : à 2’05", sur la reprise du chant après le court solo, Bobby peine vraiment, et en met un sacré coup sur le « I don’t know... » .On a mal pour lui. 
Selon les circonstances (mais aujourd’hui, il fait beau et c’est week-end), on peut en rire aux larmes, ou bien juste en pleurer…mais on peut aussi envier cette innocence, cette candeur, cette liberté absolue qui a été sa marque de fabrique depuis plus de 40 ans. Dylan se réinvente en permanence, et ceux qui l'entourent tentent de l'accompagner... 

C'est le cas ici de l’angelo misterioso, qui devait bien regretter, à certains moments, de s’être embarqué dans une telle galère. Mais il y gagnera une belle compo de Dylan (If not for you, justement) qui se retrouvera sur son premier (triple) album solo, « All things must pass »."

Philippe "The Reverend" Nicole

 

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06/12/2008

JIMI HENDRIX : « Angel » (Bootleg « Acoustic Jams »)

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JIMI HENDRIX : « Angel » (Bootleg « Acoustic Jams »)

"18 Septembre 1970 : Jimi Hendrix meurt, étouffé dans son vomi. Une fois qu’on a dit ça, et aussi qu’il brûlait sa guitare sur scène, qu’il jouait avec ses dents, et imitait parfaitement le bruit des bombes tombant sur le Vietnam dans sa version du « Star spangled banner » à Woodstock, on aura appris quoi ? Du petit garçon qui connut très peu sa mère et s’amusait à jouer de la guitare imaginaire sur un manche à balai, on saura quoi ? Du guitariste de session crevant la dalle à New-York, et choisissant d’acheter, plutôt qu’à bouffer, le deuxième album de DylanThe freewheelin Bob Dylan ») avec l’argent des courses, pour s’en excuser ensuite platement auprès de sa petite amie du moment, on dira quoi ? Du même guitariste, désormais vedette adulée, et n’osant pas abordé dans la rue celui dont il aura repris « Like a rolling stone » et magnifié « All along the watchtower », on comprendra quoi ? James Marshall Hendrix n’était pas seulement le bel étalon noir défoncé masturbant sa guitare lors de long solo interminables : c’était aussi un compositeur inspiré et un chanteur subtil, grand fan de Curtis Mayfield par exemple, et capable de réparties cinglantes valant bien celles du Dylan en état de grâce des années 65-66. A un journaliste lui demandant s’il n’en avait pas marre de ses gimmicks de scène, il répondit : « What gimmicks ? Napalm on Vietnam is a gimmick ! »…"

Philippe "The Reverend" Nicole

 

Jimi Hendrix, jeune, en compagnie de son père

 

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05/12/2008

Rolling Stones : "Under My Thumb" à Altamont

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Rolling Stones : "Under My Thumb" à Altamont

 

"A Altamont, ce soir là, c’est carrément glauque : 
500 000 personnes carburant aux drogues diverses face à 300 « anges de l’enfer », chargés de la « sécurité ». Humour stonien. 
Une fille surgit de la masse du public, complètement nue et défoncée, et arrive on ne sait comment sur la scène, hagarde. 
Un Angel en plein bad trip est pris de secousses et de grimaces psychotiques à côté de Jagger qui s’évertue à continuer le show, en vain. 
Le même Mick, faussement détaché, annonce sur l’intro de “Sympathy for the devil”, qu’il se passe toujours des trucs bizarres (funny things) lorsqu’ils démarrent ce morceau… à la fin, il est moins désinvolte, le futur Lord, et il lance des pathétiques “Who’s fighting and what for ? Why are we fighting ? We don’t want to fight !”. 

C’est pendant la première tentative de « Under my thumb » qu’aura lieu le meurtre de Meredith Hunter par les Hells. 
Les Stones s’arrêtent, discutent encore, et puis relancent la machine. Au ralenti. 
Evidemment, ils jouent faux: retours de scènes insuffisants, orage dans l’air. 
Evidemment ils ont peur: Jagger cherche à calmer les esprits, mais c’est raté, avec cette chanson machiste au possible (Under my thumb, is the girl who once had me down…), et sur les dernières notes, il chante : « Je prie pour que tout aille bien, je prie pour que tout aille bien… » 

De l’arrogance initiale, il ne reste que de l’impuissance… les années soixante sont terminées."

Philippe "The Reverend" Nicole

 

 

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03/12/2008

Thunderclap Newman : Something In The Air

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Thunderclap Newman : Something In The Air

 

 

 

"En juin 1969, il y a « quelque chose d’ans l’air », car « The revolution’s here, and you know that it’s right », et puis, bien sur, « We got to get it together ». Ben voyons… Que reste t’il de nos amours ?, chantait l’autre sympathique ahuri. Pas grand-chose, serait-t-on tenté de dire, mais voilà une bonne chanson, et c’est déjà ça. Produite par Pete Townshend, ce qui ne gâte rien. Et chantée par le dénommé Speedy Keen, batteur de son état, qui se retrouvera à produire (très mal, selon Thunders) 7 ans plus tard le « L.A.M.F » des Heartbreakers. Passer d’une chanson pacifiste à « Like a motherfucker », c’est peut-être ça aussi, capter l’air du temps…"

Philippe "The Reverend" Nicole

 

Voyez aussi ce lien...

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01/12/2008

Keith Richards : Please Please Me (Beatles Cover)

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A compter de ce jour... The Reverend, estimé bassiste des défunts King Size et du sublime groupe Peter Night Soul Deliverance, que j'ai déjà évoqué en ces lieux, nous proposera sa "Chanson du Jour". Profitez-en et have a good time... 

 

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"C’est quand ça ? Fin 70 ou début 80, mais en tout cas, ça sent encore la poudre… Enregistré dans une chambre d’hôtel, probablement. Une version déprimante et effondré d’un morceau pourtant symbole de la joie de vivre des années soixante naissantes, le premier numéro 1 des Beatles, après des années de galère à Hambourg. Pas si décalé que ça, pourtant, le Keith : Lennon avait d’abord pensé à Roy Orbison en composant ce morceau, à une de ses mini "teenage-symphony" qui élèvent les romances à la hauteur de tragédies. Et c’est George Martin, qui, l’entendant jouer la première ébauche, l’incita fortement à accélérer le rythme, histoire que tout le monde tape du pied là-dessus, plutôt que d’aller se coller une balle. 
Parce qu’en entendant le Keef croasser, pour le coup, on a vraiment envie d’ouvrir le gaz. On a aussi la tentation de l’aider, lorsqu’il bute péniblement sur les “Come on... come on...”. 
Et puis arrive l’estocade, vers 1’50, juste avant le pont, le Glimmer twin s’arrête et dit : “ Et voilà le pont à la Beatles….mais je ne vais pas le faire”. Sur ce, un silence, et le bruit d’un verre ou d’une bouteille qu’il repose sur la table, et il l’enquille, ce bridge… 
Et c’est beau comme une seringue, ou une bouteille vide."

Philippe "The Reverend" Nicole

 

 

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