25/04/2011
Pour ne pas changer de Civilisation... Renaud Camus face à Manuel Valls.
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Pour faire suite à ce que je disais ici, voici un résumé de l'émission "Répliques" du 16 Avril dernier, animée par Alain Finkielkraut sur France Culture, émission à l'occasion de laquelle Finky recevait l'écrivain controversé Renaud Camus et le député maire socialiste Manuel Valls. Renaud Camus envoie du bois, il en fait des brochettes du Valls. Il n'y a pas un argument du socialiste qui tienne. A écouter de bout en bout.
Ceux qui sont plus patients peuvent entendre l'émission intégrale ici...
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Un grand sens de l'analyse par un indigène de la République !
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L'inculture crasse est telle chez ces gens, ou la manipulation des concepts et des faits est une science afin d'embrouiller les incultes qui, dans notre pays, sont Légion. Ainsi affirment-ils ce qui suit :
Oui à la burqa de souche, non à la burqa qui menace la République
par Youssef Boussoumah, membre du PIR
Non rassurez-vous, ces porteurs et porteuses de burqa françaises, là, ne risquent rien, ils ne seront pas verbalisés. Comme les bonnes sœurs chrétiennes et autres moniales, porteuses de voiles, n’ont bien sûr rien à voir avec les femmes musulmanes porteuses de hijab.
La loi française anti burqas a prévu leur cas. On appelle ça des manifestations religieuses traditionnelles. Elles n’ont rien à voir avec les manifestations religieuses non traditionnelles, elles, expression d’une religion étrangère indument installée, mais plus pour longtemps, heureusement, sur le sol de notre belle France, fille aînée de l’Eglise pour l’éternité.
Des assurances ont été données dès le début aux élus des régions de France concernées pour que ces situations soient disjointes et que l’on sépare bien le bon grain de l’ivraie ou si l’on préfère cette autre parabole végétale, le blé froment du blé sarrasin. Ce vendredi (vendredi saint) comme chaque année, auront lieu les processions traditionnelles de pénitents, rejouant la Passion du Christ, dans plusieurs villes du sud de la France dont Perpignan, Collioure, Villefranche, Nice etc. elles susciteront sympathie et joie. Pendant ce temps on criera haro sur Ibtissame ou Fatoumata, coupables elles de ne pas avoir la bonne religion. Religion traditionnelle, oui, religion de noirs et d’arabes, jamais, pensent-ils tout bas.
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Alors expliquons deux ou trois choses à môssieur Youssef Boussoumah, ce triste manipulateur...
1°) Les nonnes, la plus grande partie de leurs temps elles le passent au sein de leurs organisations, entre les quatre murs de leurs couvents et elles n'emmerdent assurément personne. Les bonnes soeurs se consacrent à leurs communautés, à des oeuvres de charités et on les croise de moins en moins souvent dans nos villes et campagnes. Mais le plus important, môssieur Youssef Boussoumah, nos bonnes soeurs et nos nonnes ne cachent pas leurs visages et ne portent, de ce fait, aucune Burqa.
Autrement dit, lorsqu'on les croise on a affaire à un être humain, avec des yeux, un nez, une bouche. Un regard joyeux ou triste, une expression... et non pas un fantôme. Et encore moins à une femme soumise à son mari ou à des codes culturels issus du Moyen-âge et originaires du Désert arabe de l'ère de Mahomet.
2°) Les confréries de pénitents sortent leurs masques en place publique lors de processions religieuses bien spécifiques et bien définies qu'un nombre réduit de fois dans l'année, la plupart du temps une seule fois l'an, ce qui participe, de nos jours, non pas uniquement à un acte CULTUEL mais à un phénomène CULTUREL LOCAL.
3°) Il va bien falloir que nos chers Indigènes de la République réalisent que la France, toute laïque qu'elle est, est issue de la Catholicité et plus généralement du Christianisme et que l'Islam, importation due à l'immigration récente, vient bouleverser l'équilibre "organique" qui maintenait la France debout depuis le Baptême de Clovis et ce malgré bien des bouleversements et des épisodes sanglants qui ont tissé l'Histoire de cette terre, des guerres de religions fratricides à la sanglante Révolution Française.
Les Confréries de Pénitents existent depuis des Siècles au sein de ce pays, alors que les porteuses de Burqa depuis à peine une trentaine d'années et, paraît-il, en nombre réduit.
Mais mon idée est que les Indigène de la République ne le savent que trop et que cela n'est pas, bien entendu, à leur avantage.
4°) Pour conclure, il faut comprendre que le terme Indigènes de la République et malgré toutes les explications oiseuses et vaseuses que ces derniers fournissent, ne leur convient aucunement... puisque les vrais Indigènes de la République, ce sont les indigènes locaux, selon la définition commune, "les français de souche" ou les personnes d'origines étrangères, nées ici, mais qui se sont enracinées dans les codes, les valeurs et les traditions de ce pays et qui ne cherchent pas à en changer l'aspect ou à en bouleverser l'unité, Un indigène est une personne qui est anciennement originaire d'un pays et qui en possède la langue, les coutumes et les usages, avec une connotation qui n'est pas raciale mais culturelle... ce que ne semble aucunement vouloir accepter l'organisation qui pond de semblables articles et qui a le culot de s'appeller Indigènes de la République.
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Le PIR : Parti des Indigènes de la République. Politiquement, tout un programme.
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Martine Aubry veut changer de Civilisation... moi pas.
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Le titre de l'ouvrage parle de lui-même. C'est annoncé en Grand. La Martine ne prend pas de gants. Le programme socialiste est clairement affiché. Vous serez prévenus. Est-il utile de le lire et de le commenter quand en quelques entrevues et quelques articles de ci de là elle affiche clairement son objectif ? Tout le monde se déchaîne sur Marine, certes, mais sur Martine ? Presque personne. Il n'y a qu'une lettre de différence entre les deux prénoms, un petit "t", qui vaut son pesant de cacahuètes.
Moi je ne veux pas changer de Civilisation...
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La Tristesse est mon éternelle invitée
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« La tristesse est mon éternelle invitée. Combien je l'aime.
Elle n'est ni richement, ni pauvrement vêtue. Plutôt maigrichonne. Je crois qu'elle ressemble à ma mère. Elle parle peu ou pas. Tout chez elle est dans le regard, ni amer, ni faché. Mais existe-t-il des mots pour la décrire? Elle est infinie.
- La tristesse, c'est l'infini !
Elle vient le soir avec l'obscurité, silencieuse, imperceptiblement. Elle est déjà "là" au moment où on la croit encore loin. Ne se livrant jamais à la moindre objection, à la moindre contestation, elle mêle à tout ce que vous pensez sa touche discrète: et cette "touche" est infinie.
La tristesse est un reproche, une plainte, un manque. Je crois qu'elle s'est approchée de l'homme le soir où Adam a "goûté" au fruit de l'arbre et a été chassé du Paradis. Depuis lors, elle n'est jamais bien loin de lui. Toujours là "quelque part": mais elle ne se montre qu'au crépuscule. »
Vassily Vassilievich ROZANOV, Feuilles tombées
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24/04/2011
Christ est ressuscité
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1 Le dimanche, Marie de Magdala se rendit au tombeau de bon matin, alors qu'il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait été enlevée [de l'entrée] du tombeau.
2 Elle courut trouver Simon Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait et leur dit: «Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où ils l'ont mis.»
3 Pierre et l'autre disciple sortirent donc et allèrent au tombeau.
4 Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
5 Il se pencha et vit les bandelettes posées par terre, cependant il n'entra pas.
6 Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le tombeau. Il vit les bandelettes posées par terre ;
7 le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus n'était pas avec les bandes, mais enroulé dans un endroit à part.
8 Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi, il vit et il crut.
9 En effet, ils n'avaient pas encore compris que, d'après l'Ecriture, Jésus devait ressusciter.
10 Ensuite les disciples repartirent chez eux.
11 Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau,
12 et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds.
13 Ils lui dirent: « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répondit: « Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l'ont mis. »
14 En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c'était lui.
15 Jésus lui dit: « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Pensant que c'était le jardinier, elle lui dit: « Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et j'irai le prendre. »
16 Jésus lui dit: « Marie ! » Elle se retourna et lui dit en hébreu: « Rabbouni ! », c'est-à-dire maître.
17 Jésus lui dit: « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur et qu'il lui avait dit cela.
(Jean 20 :1-18)
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1 Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre de grand matin, portant les aromates qu'elles avaient préparés.
2 Elles trouvèrent que la pierre avait été roulée de devant le sépulcre ;
3 et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
4 Comme elles ne savaient que penser de cela, voici, deux hommes leur apparurent, en habits resplendissants.
5 Saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre ; mais ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?
6 Il n'est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée,
7 et qu'il disait : "Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour."»
8 Et elles se ressouvinrent des paroles de Jésus.
9 A leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres.
10 Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles.
11 Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes.
12 Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S'étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre ; puis il s'en alla chez lui, dans l'étonnement de ce qui était arrivé.
(Luc 24 : 1-12)
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1 Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller l'embaumer.
2 Et de grand matin, le premier jour de la semaine, elles vont à la tombe, le soleil étant levé.
3 Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre de l'entrée du tombeau ? »
4 Et, levant les yeux, elles voient que la pierre est roulée ; or, elle était très grande.
5 Entrées dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme, vêtu d'une robe blanche, et elles furent saisies de frayeur.
6 Mais il leur dit : « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : il est ressuscité, il n'est pas ici ; voyez l'endroit où on l'avait déposé.
7 Mais allez dire à ses disciples et à Pierre : Il vous précède en Galilée ; c'est là que vous le verrez, comme il vous l'a dit. »
8 Elles sortirent et s'enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées ; et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.
(Marc 16 : 1-8)
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1 Après le sabbat, au commencement du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l'autre Marie vinrent voir le sépulcre.
2 Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de terre : l'ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s'assit dessus.
3 Il avait l'aspect de l'éclair et son vêtement était blanc comme neige.
4 Dans la crainte qu'ils en eurent, les gardes furent bouleversés et devinrent comme morts.
5 Mais l'ange prit la parole et dit aux femmes : « Soyez sans crainte, vous. Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié.
6 Il n'est pas ici, car il est ressuscité comme il l'avait dit ; venez voir l'endroit où il gisait.
7 Puis, vite, allez dire à ses disciples : Il est ressuscité des morts, et voici qu'il vous précède en Galilée; c'est là que vous le verrez. Voilà, je vous l'ai dit. »
8 Quittant vite le tombeau, avec crainte et grande joie, elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.
9 Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit: « Je vous salue.» Elles s'approchèrent de lui et lui saisirent les pieds en se prosternant devant lui.
10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte. Allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront.»
(Matthieu 28 : 1-10)
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23/04/2011
Nous baissons le regard et chacun rentre chez soi
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« Les ciels magnifiques de novembre n’allument plus que des reflets douloureux dans nos cœurs, d’être incarcérés en un monde sans issue. Si nous nous souvenions de ce que nous sommes, notre vaste passé pleins d’aventures et l’imprévu que c’est d’être dans l’univers, ces belles fins de journées aux lumières glorieuses nous pousseraient à des actes de désespoirs ; soit à nous réunir en d’intraitables conspirations. Mais rien, nous baissons le regard et chacun rentre chez soi. »
Baudouin de BODINAT, La vie sur Terre. Reflexion sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes
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22/04/2011
Hémiplégies morales
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« Etre de gauche ou de droite, c'est choisir l'une des innombrables manières qui s'offrent à l'homme d'être un imbécile; toutes deux en effet sont des formes d'hémiplégies morales. »
José ORTEGA Y GASSET, La révolte des masses, préface, 1937
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21/04/2011
Des heures factices et vides
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« Ici, où l’économie rationnelle nous a déportés, tout est de la veille, hâtif, électrique et nouveau, et semble-t-il truqué, bruyant et fébrile, qu’une rapide décrépitude emporte. Les rues nouvelles ne se souviennent pas de nous, ni les cafés plusieurs fois neufs depuis que notre jeunesse s’y hasardait suivant les fantômes de l’autre siècle : assis là parmi cette laideur de toc et de clinquant, de bruits idiots, on s’y sent plus anciens et moins provisoire, on ne reconnaît rien autour de soi, ni les gens. On cherche à se souvenir de cet autrefois où nous étions, à la réflexion si proche ; comment l’après-midi s’égouttait paisiblement dans les cafés pleins d’ombre, comment l’âme trouvait à s’y délasser et comment revenant sur nos pas bien plus tard il nous semblait aller à sa rencontre. Mais les décors criards et les camelotes du retour d’investissement n’offrent que des heures factices et vides, la pensée s’y décourage, part en lambeaux, tout devient indifférent et comme posthume, et même celle qu’on y attend. »
Baudouin de BODINAT, La vie sur Terre - Reflexion sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes
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20/04/2011
Contre la Culture...
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« Le monde moderne ne s'oppose pas seulement a l'ancien régime français, il s'oppose, il se contrarie à toutes les anciennes cultures ensemble, à tous les anciens regimes ensemble, à toutes les anciennes cités ensemble, à tout ce qui est culture, à tout ce qui est cité. C'est en effet la première fois dans l'histoire du monde que tout un monde vit et prospère, parait prospérer contre toute culture. »
Charles PEGUY, Notre jeunesse, Douzieme cahier de la onzieme serie, 12 juillet 1910
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19/04/2011
Le Cimetière des chiens
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« Après le cimetière des pauvres, c’est une sensation plus que bizarre de visiter le Cimetière des chiens. Beaucoup de personnes ignorent probablement qu’il existe.
Un certain effort n’est pas inutile pour s’habituer à cette pensée d’une nécropole de chiens. Cela existe, pourtant, à Asnières, dans une île, autrefois charmante, de la Seine. Oui, les chiens ont un cimetière, un vrai et beau cimetière avec concessions de trois à trente ans, caveau provisoire, monuments plus ou moins somptueux et même fosse commune pour les idolâtres économes, mais surtout, on le suppose, pour que les pauvres appartenant à l’espèce humaine soient mieux insultés.
L’article 5 du règlement est admirable : "Tous emblèmes religieux et tous monuments affectant la forme de sépultures humaines sont absolument prohibés dans le cimetière zoologique." Le public est averti, par ce dernier mot, que le fondateur ou la fondatrice est une personne savante qui ne parle pas en vain. On n’est pas des chiens soi-même ni des sentimentaux imbéciles, mais des zoologues, des penseurs. Et cela éclaire singulièrement la prohibition, quelque peu jésuitique, des emblèmes religieux. Il semblerait en effet que cette défense ait en vue d’empêcher des profanations, alors qu’il suffit d’un coup d’œil sur les monuments pour s’assurer d’un athéisme volontaire et solidement corseté. Exemple :
Si ton âme, ô Sapho, n’accompagne la mienne
O chère et noble Amie, aux ignorés séjours,
Je ne veux pas du Ciel ! Je veux, quoiqu’il advienne,
M’endormir comme Toi, sans réveil, pour toujours.
Ces vers, héroïquement chevillés, d’une vieux bas bleu millionnaire sur la charogne de sa chienne aimée, en disent assez et même un peu plus. Mais la zoologie sauve tout. Pour ce qui est de "la forme absolument prohibée de sépultures humaines", tout ce qu’on en peut dire, c’est que cette clause est une bien jolie blague. Un myope, incapable de déchiffrer les inscriptions et non averti, pensera nécessairement qu’il est dans un cimetière, païen à coup sûr et fort bizarre, mais humain et on ne voit pas ce qui pourrait le détromper. Il y a là des monuments grotesques et coûteux dont le ridicule n’a rien d’excessif ni d’humiliant pour la meilleure compagnie et qui conviendraient parfaitement aux carcasses des gentilshommes les plus distingués. Les épitaphes, il faut l’avouer, ne laissent aucun doute, mais seulement les épitaphes.
La monotonie des « regrets éternels » est un peu fatigante. La formule de fidélité, plus canine que les chiens eux-mêmes : "Je te pleurerai toujours et ne te remplacerai jamais" surabonde péniblement. Néanmoins le visiteur patient est récompensé.
Ma Ponette, protège toujours ta maîtresse. – Kiki, Trop bon pour vivre. – Drack, Il nous aimait trop et ne pouvait vivre. – Linda, Morte d’attachement, de fidélité, d’intelligence et d’originalité – Sur ton corps le printemps effeuillera les roses – Elle était toute notre vie – A Folette, O ma mignonne tant aimée, De ma vie tu fus le sourire – Et celle-ci, oh ! celle-ci : "Mimiss, sa mémère à son troune-niousseniousse !"
On ne saurait trop recommander un monument glorieux qu’on pourrait croire celui d’un Desaix ou d’un Kléber, et je ne sais quel chapiteau colossal au centre duquel se voit un énorme ex-voto blasonné du nom d’un chien en lettres d’or. Il y a aussi des couronnes de marquis, de comtes, de vicomtes, un tortil et même une couronne fermée surmontée de la croix, prohibée pourtant. Mais on ne refuse rien aux princes et on est dans la pourriture aristocratique des chiens, à plusieurs millions de lieues des prolétaires.
On est forcé de se demander si la sottise décidément n’est pas plus haïssable que la méchanceté même. Je ne pense pas que le mépris des pauvres ait jamais pu être plus nettement, plus insolemment déclaré. Est-ce l’effet d’une idolâtrie démoniaque ou d’une imbécillité transcendante ? Il y a là des monuments qui ont coûté la subsistance de vingt familles ! J’ai vu, en hiver, sur quelques-unes de ces tombes d’animaux, des gerbes de fleurs dont le prix aurait rassasié cinquante pauvres tout un jour ! Et ces regrets éternels, ces attendrissements lyriques des salauds et des salaudes qui ne donneraient pas un centime à un de leurs frères mourant de faim ! "Plus je vois les hommes, plus j’aime mon chien", dit le monument à Jappy, misérable cabot bâtard dont l’ignoble effigie de marbre crie vengeance au ciel. La plupart de ces niches sans abois sont agrémentées, pour la consolation des survivants, d’une photographie du pourrissant animal. Presque toutes sont hideuses, en conformité probable avec les puantes âmes des maîtres ou des maîtresses.
Je n’ai pas eu le bonheur d’assister à un enterrement de première classe. Quel spectacle perdu ! Les longs voiles de deuil, les buissons de fleurs, les clameurs et les sanglots de désespoir, les discours peut-être. Malheureusement, il n’y a pas de chapelle. Avec un peu de musique, la Marche funèbre de Beethoven, par exemple, il m’eut été facile d’évoquer le souvenir des lamentables créatures à l’image de Dieu portées, après leur mort, dans les charniers de l’Assistance publique et enterrées à coups de souliers par des ivrognes.
"Toute caisse contenant un animal mort", dit l’article 9 du règlement déjà cité, « sera ouverte, pour vérification, à son entrée au cimetière. » Ce très sage article a, sans doute, prévu le cas où quelque putain richissime y voudrait faire enterrer son père. »
Léon Bloy, Le Sang des pauvres
Note personnelle : de rire je me suis presque pissé dessus en lisant ça. Bloy, précis, cinglant, comique face à la bêtise humaine, cynique jusqu'aux larmes.
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17/04/2011
Le Seigneur Vient...
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« Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Voici que ton roi vient à toi. Il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur un ânon, petit d'une ânesse. » Zacharie 9 : 9
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« Essayons maintenant de recueillir quelques-uns des enseignements de ce dimanche.
"Voici que ton Roi vient à toi...". Jésus vient aujourd'hui à nous comme notre roi. Il est plus que le Maître instruisant ses disciples. Il réclame de nous que nous acceptions en toutes choses sa volonté et que nous renoncions à nos désirs propres. Il vient à nous pour prendre solennellement possession de notre âme, pour être intronisé dans notre coeur.
"A toi...". C'est non seulement vers l'humanité en général que Jésus vient. Il vient vers chacun de nous en particulier. "Ton Roi...". Jésus veut être mon roi. Il est le roi de chacun de nous dans un sens unique, entièrement personnel et exceptionnel. Il demande une adhésion, une obéissance intérieures et intimes.
Ce roi est "humble". Il vient à nous sur un pauvre animal, symbole d'humilité et de douceur. Un jour il reviendra dans sa gloire pour juger le monde. Mais aujourd'hui il écarte tout appareil de majesté ou de puissance.
Il ne demande aucun royaume visible. Il ne veut régner que sur nos coeurs : "Mon fils, donne-moi ton coeur".
Et cependant la foule avait instinctivement raison quand elle acclamait Jésus comme le roi visible d'Israël. Jésus est le roi non seulement des individus, mais des sociétés humaines. Sa royauté est sociale. Elle s' étend au domaine politique et économique aussi bien qu'au domaine moral et spirituel. Rien n'est étranger à la Seigneurie de Jésus.
La foule qui acclamait Jésus portait des palmes et des branches. Ces branches étaient probablement des rameaux d'olivier, - l'arbre que l'on rencontre le plus fréquemment près de Jérusalem. Les palmes et les rameaux d'olivier ont chacun leur signification symbolique. La palme exprime la victoire, l'olivier exprime la paix et l'onction. Allons au-devant de Jésus en rendant hommage à la fois à sa force et à sa tendresse, en lui offrant à la fois nos victoires (qui sont ses victoires) sur nous-mêmes et sur le péché et notre paix intérieure ( qui est sa paix).
"Les gens, en très grande foule étendirent leurs manteaux sur le chemin...". Jetons aux pieds de Jésus nos vêtements, nos possessions, notre sécurité, nos biens extérieurs, et aussi nos fausses apparences et par-dessus tout nos idées, nos désirs, nos sentiments. Que le roi triomphant foule à ses pieds tout ce qui est à nous. Que tout ce qui nous est précieux lui soit soumis et offert.
La foule criait : "Hosanna, Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur". Si je suis capable de prononcer cette phrase en toute sincérité et en toute soumission, si elle exprime un élan de tout mon être vers le Roi que désormais j' accepte, je me suis, à cette seconde même, détourné de mes péchés et j' ai reçu en moi Jésus Christ. Qu'il soit donc bienvenu et béni, celui qui vient à moi. »
Texte extrait du livre "L'an de grâce du Seigneur" du Père Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'orient") aux éditions du Cerf
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Deftones : You've seen the butcher
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Moi, Philippe Caubère, acteur, féministe, marié et "client de prostituées" - II
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Pour faire écho à ce qui avait été évoqué ici, l'article paru dans Libération, Moi, Philippe Caubère, acteur, féministe, marié et "client de prostituées"... et donner la possibilité à ceux qui n'ont pas vu l'intervention de l'acteur lors de l'émission animée par Laurent Ruquier, "On n'est pas couché" d'hier soir, samedi 16 avril 2011, de la voir.
Partie 1/2
Partie 2/2
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Portes fermées
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« On peut, certes, sans se risquer, assurer que l’homme est toujours le même. Il s’agit là de l’une de ces affirmations incontestables et insignifiantes qu’on laisse derrière soi, dès que l’on commence à penser. Il est bien vrai qu’en tout temps l’homme apporte à la vie les mêmes instincts. La seule affaire est de savoir ce que les hommes de chaque époque ont ajouté à ce fonds commun, et s’ils ont contenu et disciplinés ces instincts, ou s’ils se sont bornés à les laisser libres. Quoi qu’on pense de la société du moyen âge, on ne peut nier qu’elle n’ait été construite en hauteur. Qu’on voie s’y manifester avec vigueur les types les plus différents, cela même doit être compté à son avantage. Il existe, en effet, des rapports secrets entre toutes les puissantes façons d’exister. Elles s’appellent, se provoquent, se sollicitent. Alors même qu’elles semblent s’opposer, elles se répondent. Saint François montra toujours beaucoup de bienveillance pour les hommes dont le caractère était le plus éloigné du sien. Il en usait ainsi par affabilité naturelle, et sans se douter que s’il n’y avait pas eu ces guerriers, ces tyrans, ces bandits, peut-être lui-même n’aurait pas existé non plus. Ce n’est pas dans les époques de mollesse que se manifestent les plus purs types de douceur. Le monde moderne se croit violent mais il se vante, il n’est que grossier. Si la violence s’y produisait hardiment, peut-être verrait-on paraître des caractères opposés, pour lui donner la réplique. Encore faut-il observer que nous sommes aujourd’hui dans des conditions bien moins favorables que du temps de saint François. Nous vivons dans un monde tout matériel, où l’abus des grands mots cache l’absence de toute doctrine ; que la violence y prenne décidément l’avantage, elle risque d’y commander longtemps sans conteste, comme la seule force authentique que l’homme moderne soit prêt à reconnaître, au lieu qu’au XIIIe siècle, enveloppée et contenue de tous côtés par les idées qui régnaient, elle était réduite à tenir sa place dans l’ensemble des caractères, où il est bon qu’elle aussi existe et se manifeste.
Une seule chose menace les plus hautes expressions de la nature humaine, c’est une longue habitude de la médiocrité. La médiocrité croit tout permettre, elle croit même tout être, et elle ne s’aperçoit pas que, dans son morne climat, les plus nobles façons d’exister s’étiolent peu à peu. Il est curieux et presque plaisant qu’en un temps où on ne lui parle que de liberté, l’individu soit près de perdre la plus importante, qui est celle de ne pas vivre comme tout le monde. Il est évident qu’aujourd’hui la foule voit sans faveur et, autant qu’il dépend d’elle, cherche à empêcher des genres de vie qui ne sont pas conformes au sien. C’est ainsi que les ordres religieux sont à peine soufferts, parce que les principes sur lesquels ils se constituent bravent les préférences et les goûts de la multitude. Cet empire de la médiocrité va bien plus loin qu’on ne croit. Qu’un homme exceptionnel se présente, aussitôt le médecin et l’aliéniste ont l’œil sur lui et sont prêts à lui trouver ces dispositions maladives que seuls les gens médiocres ne présenteront jamais. L’homme moderne a pris toutes ses précautions contre le sublime. Il en était autrement au moyen âge ; les hommes y attendaient perpétuellement quelqu’un qui les dépassât. Cela les exposait à bien des erreurs et à bien des risques, mais il y avait des portes ouvertes là où, maintenant, il y a des portes fermées. »
Abel Bonnard, Saint François d’Assise
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16/04/2011
Tunisie : enseignante en Niqab
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Une enseignante universitaire à Sfax s’est présentée devant ses étudiants en Niqab. Une première dans l’histoire de l’enseignement en Tunisie qui semble ne pas trop plaire aux étudiants qui ont préféré quitter la salle.
Les étudiants d'une univeristé à Sfax ont été surpris en voyant leur enseignante venue leur donner le cours en niqab. Ces derniers ont tout de suite quitté la salle pour aller porter plainte au doyen de la faculté en insistant qu'ils n'acceptent pas que leur enseignante donne son cours en portant le voile intégral !
Commentaire de mon épouse : "Ils interdisent les prières dans la rue, les étudiants ne veulent pas d'une enseignante en Niqab, si ça continue on va aller vivre là-bas tiens."
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Moi, Philippe Caubère, acteur, féministe, marié et "client de prostituées"
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
L'acteur Philippe Caubère, que j'avais, jeune, énormément apprécié dans le film d'Ariane Mnouchkine consacré à Molière, vient de commettre, il y a deux jours, un courageux article pour Libération bien ficelé où il balance quelques vérités à l'attention des vertueux et vertueuses qui voudraient nettoyer la place publique des aspérités qui s'y trouvent afin de rendre notre société plus jolie. J'ai envie de citer Alain Finkielkraut, interrogé pour le Magazine "Psychologie" à propos de la prostitution qui avait fort justement dit : « Il y a des propositions qui vont non seulement vers la pénalisation, mais aussi vers l’interdiction pure et simple de la prostitution. Bernard Tapie la réclame : moins vertueux que lui, je demanderai encore une fois que l’on sache faire la différence entre les femmes albanaises réduites en esclavage et les femmes qui préfèrent se prostituer plutôt que d’être caissière de supermarché. Kant parlait du "bois tordu dont est faite l’humanité". Il ne nous revient pas de redresser ce bois tordu. »
J'ai même envie de dire que lorsque Roselyne Bachelot en vient à se prendre pour Dieu la Mère (à défaut de Dieu le Père), ce qui est un signe indicateur des Temps qui sont les nôtres, ceux d'une détestable Matriarchie qui nous tend ses mamelles gonflées de poison tout en agitant le sécateur sensé nous castrer les couilles, à nous pauvres hommes hétérosexuels insatisfaits de nos érections de plus en plus modestes, j'ai tendance à me dire que les carottes sont cuites. Une société où l'on ne peut plus fumer, boire... et aller aux putes tranquillement, est une société condamnée.
Qu'ils s'occupent donc de nous débarrasser des réseaux mafieux russes et balkaniques qui nous importent des esclaves de la misère balancées sur les sordides trottoirs avoisinant les périphériques et qu'ils ré-ouvrent les maisons closes... et par la même occasion qu'ils autorisent les Coffee-Shops. Cela fera des putes consentantes et protégées quant aux fumeurs de haschisch ils auront des poumons plus sains en ne fumant plus du shit coupé au pneu Michelin ZX, mais du végétal naturel. Le trafic en banlieue se verra drastiquement réduit et l'Etat, par le biais des taxes et des impôts verra une entrée significative d'argent dans ses caisses. Les frustrés iront se dé-stresser la bite tous les quinze jours et la société ne s'en portera que mieux. Et puis cela nous épargnera les donneurs et donneuses de leçons frustrées qui viennent nous encombrer les épaules de leur propre misère masquée. Merci...
Mais la parole est à Philippe Caubère :
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Je viens de lire dans le Libé du 1er avril (comme une sorte de mauvaise blague) qu’allait être déposée par Mme Roselyne Bachelot une proposition de loi visant à pénaliser les «clients de prostituées» d’une lourde peine s’inspirant du « modèle suédois », c’est à dire une amende (lourde aussi, j’imagine), plus 6 mois de prison. Cette proposition, je cite encore: « ne fait guère débat chez les parlementaires, à gauche comme à droite. Elle est soutenue par la plupart des associations féministes… etc ». C’est donc sous la bénédiction générale et dans le silence de tous qu’une telle abjection va s’abattre sur nous, - huit ans après celle qui, interdisant toute forme de racolage, consista à jeter dans la clandestinité, la précarité, la misère et l’enfer toutes les personnes se prostituant et au désespoir, ainsi que dans cet autre enfer, celui de leur solitude ou de leur propre couple, tous ceux qui profitaient de leur secours, de leur savoir, de leurs «services».
Au fait, quelle bénédiction ? Celle d’une église ? de toutes ? d’associations religieuses ou morales intégristes ? Pas du tout. Celle de l’état français impartial et laïque, toutes tendances politiques confondues, soutenu, pire du pire, par toutes les associations, -et là, je ne puis que mettre des guillemets, « féministes» ! Marié pour la deuxième fois, très proche encore et toujours de ma première femme, m’autorisant depuis toujours, amantes, amoureuses ou petites amies (avec tous les ennuis que ça implique…), acceptant naturellemment la réciproque (et les ennuis… etc), je ne représente pas vraiment le prototype du mec frustré, sexuellement ou sentimentalement. Je n’ai pourtant jamais cessé depuis l’âge de 24 ou 25 ans d’avoir des relations -et des rapports- avec des personnes se prostituant. Serait-ce que je serais doté -ou affligé- d’une sorte de libido hos-normes? Je ne le crois pas (hélas, pourrais-je rajouter…).
En revanche je sais que ce que je trouve avec une prostituée est une chose unique, que je ne trouverai jamais avec aucune autre personne, dans aucune relation dite « normale ». Il faut bien essayer, au moins de dire, sinon comprendre, pourquoi des hommes vont « voir les putes» avant de les punir. Non ? Ne pas vouloir les écouter, encore moins les entendre, se contenter de faire appel à la loi, à l’état, au législateur, je ne sais quoi de cet ordre-là, pour pouvoir plus vite et mieux les châtier, les sacquer, les humilier, c’est tout de même un acte d’une extrème indigence, d’une extrème pauvreté, d’une extrème lâcheté. Non ? J’ai vécu longtemps sous la coupe et la dictature d’une femme qui elle non plus ne voulait rien savoir, - ce n’était pas les putes à cette époque-là, c’était les femmes en général, le sexe en particulier.
Cette femme, cette pauvre femme, c’était ma mère. Intelligente, brillante, charmante, amoureuse, généreuse, féministe avant l’heure, elle nous apprenait, à ma sœur et à moi, que les femmes devaient être les égales des hommes, qu’elles devaient travailler, être indépendantes, ne pas dépendre d’un homme etc. Mais dès qu’il s’agissait de sexe et de plaisir, elle devenait folle, méchante, abrutie, assassine, moyen-âgeuse. Son discours, d’éclairé, progressiste et anticonformiste, surtout à l’époque, devenait obscurantiste, obscène et mortifère. Et j’ai dû, tout au long de ma longue, si longue adolescence en subir les effets, les tourments, le martyre. Penser que ce discours imbécile est devenu celui, officiel, du « féminisme» d’aujourd’hui, gauche et droite réunis (c’est rare) me stupéfie, me consterne et m’insupporte. Car le but que poursuit cette proposition de loi n’est pas, comme le prétendent cyniquement ceux qui l’ont initié ou celles qui le défendent, de mettre à l’abri les prostituées. Pour eux, ces femmes n’existent pas, réduites à une sorte de sous-race composée uniquement de «victimes», des hommes évidemment, souteneurs, violeurs et clients mis désormais sur le même plan.
Sans voix, sans parole, sans pensée ni jugement, on leur dénie tout autre droit que celui de se taire, se soumettre et rejoindre le camp des bien-pensants et ceux de redressement. Non, le but de cette loi n’est pas sûrement de défendre qui que ce soit -grossier mensonge !- mais bien de satisfaire les instincts du «bon» peuple, celui des électeurs, dans l’espoir bien entendu de pouvoir un jour, peut-être, obtenir leurs voix. Interdire, réprimer, ostraciser, humilier, frapper au plus intime, au plus secret, au plus fragile, dégrader enfin à travers le désir et le sexe, l’homme, la femme et en jouir. Et faire jouir. En toute tranquillité, toute bonne conscience. Voilà la vérité. J’avais de l’estime pour madame Bachelot. Mais je me souviens, comme d’une drôle d’histoire, d’un conflit qui l’avait opposé à un animateur de télévision qui, lors d’une soirée - où d’ailleurs, l’on se demandait un peu ce qu’elle foutait là… Que font les hommes ou femmes politiques dans de telles galères ?- s’était moqué de son rire, lui prêtant une connotation sexuelle. Sa réaction, très violente, dramatique même -elle était allée jusqu’à refuser les excuses publiques de cet animateur- m’avait paru compréhensible et légitime.
L’ayant vu l’autre soir à la télévision, les mâchoires serrées, le visage fermé, déclarer sa faveur pour ce texte répressif, dégradant, attentant de plein fouet aux libertés publiques, celle de se prostituer, comme celle de payer un service sexuel à un adulte consentant, j’ai pensé soudain que Laurent Ruquier avait du mettre le doigt (si j’ose dire…) sur un vrai problème. Que je connais. Ma mère avait le même. Il m’a fallu quelques années (et que je la joue dans de nombreux spectacles) pour le comprendre et l’assumer. Ma mère était une obsédée. Une vraie. Gravement perturbée, que sa frustration agitait parfois jusqu’à la démence, déclenchant en elle des accés d’une violence affreuse, castratrice et terriblement prédatrice. Pour ses enfants, pour son mari et surtout pour elle-même. Elle en a tout perdu, jusqu’à la vie.
Je n’ai pu non plus faire semblant de ne pas voir dans les féroces demi-sourires de ces quelques « féministes» de gauche déclarant sur ce même écran leur satisfaction au sujet de cette loi qui allait, je les cite « apprendre un peu aux hommes qu’on ne paye pas une femme pour lui faire l’amour» les symptomes de ce mal. Un roman parle de cela. Celui, admirable, de Christine Angot, Les petits. Encore que dans un roman on ne «parle» pas «de», on écrit et qu’il ne s’agit pas d’un témoignage mais d’un récit, elle décrit une chose secrète, taboue, presque inavouable : la violence des femmes. On parle beaucoup – quoiqu’encore pas assez, c’est l’un des plus graves problèmes de notre société – de celle qui leur est faite. Du coup, c’est terrible, on ne peut plus parler de ce que Christine Angot, avec un très grand courage -qu’elle paye aujourd’hui, comme autrefois Flaubert, devant les tribunaux- décrit sans pitié, avec la froideur et le savoir-faire d’un chirurgien de l’âme et de la société, la plaie la plus secrète, quelque part la plus abominable : la dégradation, la dérive et finalement la faillite d’un « féminisme» qui, s’inspirant du fameux «modèle suédois», -celui-là même qui permet à une journaliste adulte et responsable ayant accepté une relation sexuelle sans préservatif d’en faire envoyer l’auteur en prison- se consacre aujourd’hui à la pratique de cette nouvelle chasse à courre dont l’homme est le gibier, qu’il soit célèbre comme Julian Assanges, Bertrand Cantat ou Roman Polanski, ou inconnu (tel le soldat) comme moi, réduit que je suis désormais à ce statut pénal de «client de prostituées».
Donc, je m’explique : ce que j’ai trouvé et que je trouve encore au bout de tant d’années auprès des personnes qui ont choisi de louer (et sûrement pas de vendre) leur corps et leurs talents pour de l’argent n’a rien à voir avec ce qu’une relation dite « normale» peut offrir de bonheur, d’amour et de plaisir ; comme d’ailleurs de souffrance ou de désespoir. Car l’amour, le bonheur et le plaisir se paient cher, tout le monde le sait ; dans son cœur comme dans sa vie. Les livres, les films ou les pièces de théâtre - ces laboratoires, les seuls où cette matière humaine si complexe est décrite, autopsiée, parfois même comprise - en sont pleins. On s’en nourrit. Seule la relation sexuelle avec une personne qui demande de l’argent pour cela peut se prétendre et s’affirmer comme réellement gratuite. Si ce n’est cette somme d’argent, librement et ouvertement échangée, si faible d’ailleurs au regard du «service» rendu – et que je déteste cette formulation ! Le sentiment n’est pas forcément exclu de l’échange, mais mis à l’écart ; il ne fait pas partie de la transaction, il ne « compte » pas. Donc, la souffrance non plus.
Le ou la prostitué(e) ne fait que dévoiler et assumer le rapport d’argent et de commerce tapi sous n’importe quel rapport amoureux ou sexuel, - du dîner offert à la personne qu’on drague, ou qu’elle se fait offrir, jusqu’à -bien pire et plus banalisée- l’estimation de la situation sociale et financière de celle, homme ou femme, prétendant au coït ou au mariage. La prostituée -ou la personne qui décide de se livrer pour un moment à la prostitution- nous libère de ce chantage, de ce non dit, nous en délivre. On peut -enfin !- baiser gratuit. Cette proposition de loi, bien sûr, ne parle pas de cela. Mais des « réseaux». Ah, ces réseaux, comme ils sont bienvenus ! Comme il est plus facile - et rentable à tous points de vue : électoral, moral, télévisuel - de proscrire et interdire une activité humaine aussi nécessaire, vitale ; et sacrée, car son objet est la jouissance et donc, que ça vous plaise ou non, le bonheur ; un bonheur simple, court, éphémère comme un orgasme, oui, mais aussi comme ce bref sentiment de liberté qui, le temps d’un instant, nous émeut, nous encourage en plein milieu de ce fleuve de soumission, d’esclavage, de servitude, qu’il nous faut chaque jour traverser, où chaque jour qui se lève nous retrouve à moitié noyés.
Ah, oui, certes, il est plus facile de s’en prendre à ce moment de vie que de traquer vraiment, policièrement, militairement, ces fameux réseaux, - bien réels, c’est un fait, il ne viendrait à l’esprit de personne de le nier ; mais je n’écris pas ce texte pour parler de cela, tout le monde le fera, ne fera que ça et bien mieux que moi. Comme il sera moins dangereux et surtout plus amusant pour les policiers comme pour les télés de prendre en chasse ces malheureux « clients» hagards, vulnérables et culpabilisés, pantalon sur les pieds, ainsi que leurs partenaires, les plus malheureuses encore prostituées, doublement, triplement, infiniment humiliées ! On voit déjà l’aubaine pour M6 ou certaines émissions de France 2. Comme ils vont pouvoir en tirer tous les divertissements qu’autorisent -et encouragent pour sa publicité- cet État moraliste et immoral, ce proxénète officiel et donneur de leçons. Comment est-il possible qu’en 2011 en France, des caméras de télévision aient le droit de filmer des policiers en train de pourchasser, interpeller, malmener, invectiver des êtres humains qualifiés pour l’occasion d’ « individus » ou « délinquants» et que ce spectacle infâme, indigne, obscène et dégradant puisse être livré gratuitement, comme une sorte de pornographie légale, une corrida humaine autorisée, des jeux du cirque tolérés, aux familles françaises bien-pensantes pouvant ainsi se repaître en toute hypocrisie du spectacle du malheur et de la punition des autres ? Comment est-il possible que soit proposée et protégée une telle prostitution?
Je ne finirai pas cette chronique sans redire aux «filles» combien je les aime et les respecte, qu’elles sont mes sœurs, mes frangines, mes pareilles, - j’en suis une : sur la scène, la mienne, celle du théâtre (à une époque ce fut aussi celle de la rue), moi aussi je fais jouir. Avec mon corps, avec ma voix, avec mes mots ; et même avec ma vie. Pour un prix dont je m’efforce qu’il soit toujours le plus bas possible, quand j’essaie de donner en échange la prestation la meilleure. Autrement dit, j’essaie d’être une bonne pute, et si possible la meilleure sur le marché. Je ne finirai pas non plus sans leur redire que ce n’est pas cette loi scélérate qui m’effraiera, me culpabilisera, ni ne m’empêchera de revenir les voir où qu’elles seront, se planqueront, se terreront, pour les aimer encore et les payer pour ça. Il est un film qui, mieux que tous les autres, incarne la France dans le monde entier, son cœur et son esprit. Il raconte une histoire d’amour, la plus belle, la plus ancienne, éternelle, entre un acteur et une putain. Joué par Jean-Louis Barrault et Arletty, il s’appelle Les Enfants du Paradis.
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Deftones : Sextapes
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L'Espace Libre
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Les villes, que nous habitons, sont les écoles de la mort, parce qu'elles sont inhumaines. Chacune est devenue le carrefour de la rumeur et du relent, chacune devenant un chaos d'édifices, où nous nous entassons par millions, en perdant nos raisons de vivre. Malheureux sans remède nous nous sentons bon grè mal grè engagés le long du labyrinthe de l'absurde et nous n'en sortirons que morts, car notre destinée est de multiplier toujours, à seule fin de périr innombrables. A chaque tour de roue, le prix des terrains monte et dans le labyrinthe engloutissant l'espace libre, le revenu du placement élève, au jour le jour, un cent de murs. Car il est nécessaire que l'argent travaille et que les villes, que nous habitons, avancent, il est encore légitime qu'à chaque génération, leurs maisons doublent d'altitude et l'eau vînt-elle à leur manquer un jour sur deux. Les bâtisseurs n'aspirent qu'à se soustraire à la destinée, qu'ils nous préparent, en allant vivre à la campagne. »
Albert Caraco, Bréviaire du chaos
06:22 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
15/04/2011
Mark Tschanz : "Storm"
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
All the angels are gathering the clouds,
and the nurses can feel the the demons in their shrouds
And the world seems to stop.
For the man with the big drum, who bangs away...
to make you run from bridge to bridge
then to the sun.
There's a storm in heaven.
And it feels like hell.
Just a storm, but all is well.
There's a storm in heaven.
And it feels like hell.
Just a storm, but all is well...
All the gods have lent their voices to the thunder.
And the devils are holding down the suns forever.
And the world seems to stop for the voices in the garden
Like your horses, they have come,
fallen angels to the fences..just to be warm.
There's a storm in heaven.
And it feels like hell.
Just a storm, but all is well.
There's a storm in heaven.
And it feels like hell.
Just a storm, but all is well...
19:34 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
C'est dire que nos oeuvres nous dépassent
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« C'est dire que nos oeuvres nous dépassent et que le monde transformé par l'homme, échappe une nouvelle fois à l'intelligence, plus que jamais nous bâtissons dans l'ombre de la mort, la mort sera la légataire de nos fastes et l'heure du dénuement approche, ou nos traditions iront tomber, l'une après l'autre, comme des vêtements, nous laissant nus, afin que nous soyons jugés nus au dehors et vides au dedans, l'abîme sous nos pieds et le chaos sur nos têtes. »
Albert Caraco, Bréviaire du chaos
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
13/04/2011
Jah Wobble, Jaki Liebezeit, Holger Czukay - "How Much Are They ?" & "Where's the Money ?"
16:13 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le sort des chrétiens d'Egypte après la Révolution des dernières semaines...
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Elle est belle la révolution égyptienne... quand elle conduit l'armée à s'en prendre à la communauté chrétienne du pays. Où sont le plaintes de l'Europe ? Qui s'en préoccupe ? Personne, bien entendu... Mais cela vous surprend ?
12:37 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le modernisme
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Disons les mots. Le modernisme est, le modernisme consiste à ne pas croire ce que l'on croit. La liberté consiste à croire ce que l'on croit et à admettre, (au fond, à exiger), que le voisin aussi croit ce qu'il croit.
Le modernisme consiste à ne pas croire soi-même pour ne pas léser l'adversaire qui ne croit pas non plus. C'est un système de déclinaison mutuelle. La liberté consiste à croire. Et à admettre, et à croire que l'adversaire croit.
Le modernisme est un système de complaisance. La liberté est un système de déférence.
Le modernisme est un système de politesse. La liberté est un système de respect.
Il ne faudrait pas dire les grands mots, mais enfin le modernisme est un système de lâcheté. La liberté est un système de courage.
Le modernisme est la vertu des gens du monde. La liberté est la vertu du pauvre. »
Charles Péguy, L'Argent
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Quand il sort du bureau, le silence retombe
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Il est dix heures du matin. Je suis assis dans un bureau blanc et calme, en face d’un type légèrement plus jeune que moi, qui vient de rejoindre l’entreprise. (…) Sa médiocrité est épouvantable. Il n’arrête pas de parler de fric et de placements : les SICAV, les obligations françaises, les plans d’épargne logement… tout y passe. Il compte sur un taux d’augmentation légèrement supérieur à l’inflation. Il me fatigue un peu ; je n’arrive pas vraiment à lui répondre. Sa moustache bouge.
Quand il sort du bureau, le silence retombe. Nous travaillons dans un quartier complètement dévasté, évoquant vaguement la surface lunaire. C’est quelque part dans le treizième arrondissement. Quand on arrive en bus, on se croirait vraiment au sortir d’une troisième guerre mondiale. Pas du tout, c’est juste un plan d’urbanisme »
Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte
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12/04/2011
France : deux poids, deux mesures...
=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=
La France est spécialiste, depuis un bon moment, du deux poids deux mesures, on peut accueillir une exposition qui plonge le Christ dans de la Pisse au nom de l'Art Contemporain, quelques catholiques vont s'indigner et puis ça va en rester là...
... par contre on n'a pas le droit, dans le pays de Voltaire, de brûler et de pisser sur le Coran, car c'est du racisme et ça finit au tribunal. Les bonnes consciences sont magnifiques.
Avec notre fric on construit des mosquées... mais nos mêmes élus interdisent les processions chrétiennes dans certains recoins du pays par, vous l'aurez deviné, principe de laïcité.
Alors que les tunisiens viennent d'interdire les prières dans la rue dans leur pays, les français, eux, trouvent des excuses aux musulmans priant dans les rues de Paris. "Donnez-nous de l'espace" disent-ils ...tandis que la Mosquée de Paris demeure désespérément vide.
Et après le FN grimpe ? Ah bon ? Mais faut pas être surpris... notre classe politique se ridiculise, méprise le peuple (surtout la Gauche, qui est sensée le défendre) et le peuple va bien le lui rendre.
Cela m'inspire quoi tout ce bordel ?
"En attendant, le Christ est indubitablement traîné au dépotoir. Cette Face sanglante de Crucifié qui avait dardé dix-neuf siècles, ils L'ont rebaignée dans une si nauséabonde ignominie, que les âmes les plus fangeuses s'épouvantent de Son contact et sont forcées de s'en détourner en poussant des cris.
Il avait jeté le défi à l'opprobre humain, ce Fils de l'homme, et l'opprobre humain L'a vaincu !
Vainement, Il triomphait des abominations du Prétoire et du Golgotha, et du sempiternel recommencement de ces abominations du Mépris. Maintenant, Il succombe sous l'abomination du RESPECT !
Ses ministres et Ses croyants, éperdus de zèle pour l'Idole fétide montée de leurs curs sur Son autel, L'ont éclaboussé d'un ridicule tellement destructeur, nous ne disons pas de l'adoration, mais de la plus embryonnaire velléité d'attendrissement religieux, que le miracle des miracles serait, à cette heure, de Lui ressusciter un culte.
Le songe tragique de Jean-Paul n'est plus de saison. Ce n'est plus le Christ pleurant qui dirait aux hommes sortis des tombeaux :
- Je vous avais promis un Père dans les cieux et Je ne sais où Il est. Me souvenant de ma promesse, Je L'ai cherché deux mille ans par tous les univers, et Je ne L'ai pas trouvé et voici, maintenant, que Je suis orphelin comme vous.
C'est le Père qui répondrait à ces âmes dolentes et sans asile :
- J'avais permis à Mon Verbe, engendré de Moi, de Se rendre semblable à vous, pour vous délivrer en souffrant. Vous autres, Mes adorateurs fidèles, qu'ils a cautionnés par Son Sacrifice, vous venez Me demander ce Rédempteur dont vous avez contemné la fournaise de tortures et que vous avez tellement défiguré de votre amour qu'aujourd'hui, Moi-même, Son Consubstantiel et Son Père, Je ne pourrais plus Le reconnaître...
Je suppose qu'Il habite le tabernacle que Lui ont fait ses derniers disciples, mille fois plus lâches et plus atroces que les bourreaux qui L'avaient couvert d'outrages et mis en sang.
SI VOUS AVEZ BESOIN DE MON FILS, CHERCHEZ-LE DANS LES ORDURES."
Léon Bloy, Le désespéré
Et aussi...
"Looking for to save my save my soul
Looking in the places where no flowers grow
Looking for to fill that God shaped hole
Mother... mother sucking rock and roll, mother...
Holy dunc, spacejunk coming in for the splash
(Been around back... been around front)
Wh-wh-white dopes on punk s-staring into the flash
(Been around back... been around front)
Looking for the baby Jesus under the trash
(Been around back... been around front)"
21:29 Publié dans Franc-tireur | Lien permanent | Commentaires (3) | | del.icio.us | | Digg | Facebook