11/05/2012
Deutschland, Deutschland über alles
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
A méditer...
Les secrets de la réussite du travailleur allemand : ces petits plaisirs qui nous sont défendus
Par Olivier Hirsch from CAUSEUR
On a disséqué les raisons de la compétitivité de l’économie allemande de long en large : tissu dense de PME, savoir-faire professionnel et culture technique, ou travail placé culturellement au dessus de tout. Tout cela est bien connu.
Ces analyses négligent pourtant certains aspects essentiels de la condition du travailleur allemand, qui frappent le frontalier lorsqu’il pénètre en territoire allemand. Vue de l’autre côté du Rhin, la France apparaît réellement comme la grande nurserie que décrivait le regretté Philippe Muray. Car enfin, voici un pays qui donne des leçons à l’Europe entière, et qui dans le même temps célèbre la bière à l’occasion d’une fête mondialement connue1, où fumer un joint entre amis n’entraîne aucun risque de poursuite pénale, où les clopes sont vendues dans la rue par des automates, et se trouvent dans des versions low cost au Lidl du coin, où l’hygiénisme alimentaire n’a pas encore condamnné la si délicieuse Bratwurst à 1,50€. Outre-Rhin, il est aussi très facile de dîner de plats simples, mais robustes pour 5 ou 6 euros dans de nombreux restaurants. Comment ne pas y voir un lien de cause à effet sur le bien-être général ?
Mais il y a bien plus. En Allemagne, la frustration sexuelle, cause de tant de “dépressions” n’existe quasiment pas. Pour le prix de deux coupes de cheveux, le travailleur célibataire ou mal marié peut se soulager auprès de ces agents rationnels à l’avantage compétitif certain que sont les jeunes prostituées de l’Est. Celles-ci se relaient dans les “Häuser” qui ont fleuri jusque dans la moindre petite ville de tous les Länder2. La prostitution y relève quasiment de la pension de famille, bon enfant, loin de la clandestinité sordide où l’a poussée la législation sarkozyste en France. Dans des conditions de sécurité et de salubrité qui n’ont strictement rien à voir avec la précarité des professionnelles officiant sous nos cieux.
Enfin, comment ne pas évoquer les Autobahn ? Un pays dont la police roule en Porsche 911, au pire en break Audi, semble avoir bien compris que le plaisir de conduire vite est un acquis de l’homme libre à l’ère du pétrole. Certes les panneaux “conseillent” une vitesse de 130 km/h, au risque de complications assurantielles pour les fauteurs d’accidents. Mais cette responsabilité n’est-elle pas la condition même de la liberté ?
Lorsque le travailleur allemand n’est pas au turbin, il peut donc boire, fumer, bouffer, baiser et se taper une pointe – pas nécessairement dans cet ordre – dans des conditions qui n’ont strictement rien à voir avec celles que connaît son malheureux voisin français. Parce qu’on le considère comme un adulte.
Et si c’était ça, le secret de la productivité allemande ?
00:07 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
10/05/2012
C'est l'histoire d'un mec...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
La Gauche a l'intelligence dans le fond des chaussettes avec même, parfois, lorsque elle a le tâlon trop délicat, l'ancéphalograme plat. Son Logiciel n'arrive pas encore à lire comme il se doit la réalité, à l'analyser et, surtout, à l'accepter avec tout le recul nécessaire. Voici un texte trouvé du côté de L'Horreur du Château, Blog dont le titre kafkaïen en dit assez long sur la vision de l'auteur. En tout cas ça dépote.
L'électorat FN, en particulier le jeune électorat FN, est en pleine mutation. Moi je n'ai pas voté FN. J'ai 47 ans et j'ai passé le cap de pas mal de désillusions en tout et surtout en politique. J'ai voté Sarkozy pour la deuxième fois et je l'assume sans état d'âme militant. Je ne suis militant de rien ni de personne et je passe ma vie à pratiquer une course de fond qui consiste à se désengager. Par contre je ne méprise pas les électeurs FN. Je comprends d'où ils parlent. Je saisis leur angoisse et j'entends leur appel.
L'électeur FN beauf et con, frontiste bas du plafond, il en existe encore quelques spécimens... mais sachez qu'ils sont de plus en plus rares et que leur profil de gros skinheads rêvant de tuer de l'arabe c'est, pour ainsi dire, presque terminé.
Le gros cons racistes, les fascistes qui assument de l'être, la violence crasse, la beaufitude dans toute sa splendeur, la crétinerie intellectuelle, le sexisme primaire, ça n'est plus du côté des Dupont la Joie qu'on les trouve, mais du côté de pauvres types comme Mohamed Merah. Il serait peut-être temps que les donneurs de leçons en vertu républicaine parviennent à le comprendre.
Car ce que le PS ne comprend pas l'amènera, forcément, à se réveiller un matin avec le cul en étoile de mer et la gueule de bois, ce qui, moi, me fera rire et me réjouira à coup sûr. On va bien s'amuser. Servez-vous encore un verre...
--------------------------------------------
Un électeur FN, normalement, c'est une personne âgée assez aisée, qui aimerait interdire le rock, la techno et toutes les musiques de "jeunes", qui vit dans un village paumé à la campagne et qui n'a jamais vu un Arabe de sa vie, une personne xénophobe pleine de préjugés qui regarde trop TF1. Ou bien c'est un pauvre gars inculte faisant partie de la frange la moins éduquée de la population, qui ne comprend pas le monde dans lequel il vit.
22:22 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Il avait rêvé que le monde entier était condamné à devenir la victime d’un fléau inouï
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Il resta à l’hôpital pendant toute la fin du Carême et la Semaine Sainte. Déjà convalescent, il se souvint de ses rêves du temps où il était couché fiévreux et délirant. Il avait rêvé que le monde entier était condamné à devenir la victime d’un fléau inouï et effrayant qui venait d’Asie et envahissait l’Europe. Tous devaient y succomber, excepté certains élus, fort peu nombreux. Des trichines d’une espèce nouvelle avaient fait leur apparition ; c’étaient des vers microscopiques qui s’insinuaient dans l’organisme de l’homme, mais ces êtres étaient des esprits pourvus d’intelligence et de volonté. Les gens qui les avaient ingérés devenaient immédiatement possédés et déments. Mais jamais personne ne s’était considéré comme aussi intelligent et aussi infaillible que les gens qui étaient contaminés. Jamais ils n’avaient considéré comme plus infaillibles leurs jugements, leurs déductions scientifiques, leurs convictions et leurs croyances morales. Des villages, des villes, des peuples entiers étaient infectés et succombaient à la folie.
Tous étaient dans l’inquiétude et ne se comprenaient plus entre eux ; chacun pensait que lui seul était porteur de la vérité et chacun se tourmentait à la vue de l’erreur des autres, se frappait la poitrine, versait des larmes et se tordait les bras. On ne savait plus comment juger ; on ne pouvait plus s’entendre sur le point de savoir où était le mal et où était le bien. On ne savait plus qui accuser ni qui justifier. Les gens s’entretuaient, en proie à une haine mutuelle inexplicable. Ils se rassemblaient en armées entières ; mais à peine en campagne, ces armées se disloquaient, les rangs se rompaient, les guerriers se jetaient les uns sur les autres, se taillaient en pièces, se pourfendaient, se mordaient et se dévoraient. Le tocsin sonnait sans interruption dans les villes ; on appelait, mais personne ne savait qui appelait et pour quelle raison, et tous étaient dans une grande inquiétude. Les métiers les plus ordinaires furent abandonnés parce que chacun offrait ses idées, ses réformes et que l’on ne parvenait pas à s’entendre ; l’agriculture fut délaissée. Par endroits, les gens se rassemblaient en groupes, convenaient quelque chose tous ensemble, juraient de ne pas se séparer mais immédiatement après, ils entreprenaient de faire autre chose que ce qu’ils s’étaient proposé de faire, ils se mettaient à s’accuser entre eux, se battaient et s’égorgeaient. Des incendies s’allumèrent, la famine apparut. Le fléau croissait en intensité et s’étendait de plus en plus. Tout et tous périrent. Seuls, de toute l’humanité, quelques hommes purent se sauver, c’étaient les purs, les élus, destinés à engendrer une nouvelle humanité et une nouvelle vie, à renouveler et à purifier la terre : niais personne n’avait jamais vu ces hommes, personne n’avait même entendu leur parole ni leur voix. »
06:55 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
09/05/2012
Une société qui réduirait la raison à un simple calcul
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Naturellement, à partir du moment où l’on reconnaît que le système capitaliste porte en lui — comme la nuée l’orage — le bouleversement perpétuel des conditions existantes, un certain nombre de conséquences indésirables ou iconoclastes ne peuvent manquer de se présenter. Sous ce rapport, l’un des passages les plus dérangeants de "La Culture du narcissisme" demeure, de toute évidence, celui où Lasch développe l’idée que le génie spécifique de Sade — l’une des vaches sacrées de l’intelligentsia de gauche — serait d’être parvenu, « d’une manière étrange », à anticiper dès la fin du XVIIIe siècle toutes les implications morales et culturelles de l’hypothèse capitaliste, telle qu’elle avait été formulée pour la première fois par Adam Smith, il est vrai dans un tout autre esprit. « Sade — écrit ainsi Lasch — imaginait une utopie sexuelle où chacun avait le droit de posséder n’importe qui ; des êtres humains, réduits à leurs organes sexuels, deviennent alors rigoureusement anonymes et interchangeables. Sa société idéale réaffirmait ainsi le principe capitaliste selon lequel hommes et femmes ne sont, en dernière analyse, que des objets d’échange. Elle incorporait également et poussait jusqu’à une surprenante et nouvelle conclusion la découverte de Hobbes, qui affirmait que la destruction du paternalisme et la subordination de toutes les relations sociales aux lois du marché avaient balayé les dernières restrictions à la guerre de tous contre tous, ainsi que les illusions apaisantes qui masquaient celle-ci. Dans l’état d’anarchie qui en résultait, le plaisir devenait la seule activité vitale, comme Sade fut le premier à le comprendre — un plaisir qui se confond avec le viol, le meurtre et l’agression sans freins. Dans une société qui réduirait la raison à un simple calcul, celle-ci ne saurait imposer aucune limite à la poursuite du plaisir, ni à la satisfaction immédiate de n’importe quel désir, aussi pervers, fou, criminel ou simplement immoral qu’il fût. En effet, comment condamner le crime ou la cruauté, sinon à partir de normes ou de critères qui trouvent leurs origines dans la religion, la compassion ou dans une conception de la raison qui rejette des pratiques purement instrumentales ? Or, aucune de ces formes de pensée ou de sentiment n’a de place logique dans une société fondée sur la production de marchandises. »
Jean-Claude Michéa, Préface à "La culture du narcissisme" de Christopher Lasch
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
08/05/2012
Partout la transformation est à l’ordre du jour
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Partout la transformation est à l’ordre du jour, notamment chez ceux qu’on on appelle aux Etats-Unis, les néo-conservateurs. Le besoin de stabilité n’a plus droit de cité. Cette disposition d’âme se terre dans l’inavouable et la doctrine particulière qui s’en inspire est devenue un repoussoir universel. Si le conservatisme subsiste en effet, c’est à titre non de credo mais de péché. Péché qui consiste, pour la gauche, dans la défense des privilèges ; pour la droite, dans la défense des avantages acquis et pour l’individu hypermoderne, de droite comme de gauche, dans le goût des convenances, des formes ou pire encore, des uniformes. (…) On aurait tort cependant de déduire de cette disparition que le conformisme est mort et que les défenseurs du statu-quo ont quitté la scène. Ils se bousculent au contraire, et ils triomphent. Qu’est-ce, en effet, que le statu-quo, de nos jours, sinon la mobilité perpétuelle ? Le progrès n’est plus un arrachement à la tradition, il est notre tradition même. Il ne résulte plus d’une décision, il vit sa vie, automatique et autonome. Il n’est plus maitrisé, il est compulsif. Il n’est plus prométhéen, il est irrépressible. Nous sommes soumis à la loi du changement comme nos ancêtres pouvaient l’être à la loi immuable. En tous domaines ou presque, l’obsolescence a eu raison de la permanence. »
Alain Finkielkraut, Nous autres, modernes
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Le Rire Féroce
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Discussions sur Face Book entre quelques gars pas vraiment de "Gôche"... sympas, et tout, mais pas hypnotisés, en tout cas, par l'Empire du Bien... du tout...
-----------------
JPT : Le premier qui parle de politique se prend mon genou dans les burnes.
GTdm : Tu "stigmatize" les femmes qui n'en sont pas doté !
JPT : ça se respecte parait-il !
JPT : Je suis pas encore arrivé au stade terminal de la misogynie.
Nebo : Merde ! Les socialistes sont au pouvoir !
JPT : Ouais Nebo... et bientôt les talibans vont t'enfiler avec une kalachnikov !
Allez soyons pleins d'entrain et de légèreté foutrerance !
AV : Ok j'en parle pas. Parlons d'autre chose. T'as aimé le dernier album de Yannick Noah ? ah ah ah!
JPT : Ah ah ah ah ah ah ! Je suis un vrai fêlé de ce type talentueux et chaleureux !
AV : Je me félicite du grand retour de Balasko. Une atrice de haut vol ! Et Cali, putain, qu'est-ce que c'est bien !
JPT : Mais j'en suis ravi ! Et quel port altier ! Et Cali, superbe de courage : comment il avait mis au pas Zemmour et Naulleau (j'avais la vraie télouze à l'époque)...
AV : Et avec Clémentine Célarier, on va pouvoir recommencer à rouler des pelles à des pédés sidaïques !
JPT : La fête te dis-je ! Sans entraves !
AV : J'ai mis du Zebda en boucle dans ma Toyota Hybride !
JPT : Mieux que Manu Chao
AV : Et Mamadou et marimiriam et Francis Cantat
JPT : Zebda orchestre majeur
AV : Le retour des soirées Louise Attaque
JPT : Trop de bonheur ! faut que j'aille chier
AV : J'ai ressorti mes sous-pulls acryliques rouges
Nebo : Les gars... vous me faites pisser de rire depuis tout à l'heure !
AV : Hue !
Nebo : Robert est encore de ce monde ?
AV : Ouais, il fait ses courses aux 4 Fontaines près d'chez moi
JPT : Un monde sans Robert n'a pas de sens
AV : Putain, tout ça, ça m'donne envie de faire un tour de France en Velib !
JPT : Tu peux tu fumes plus ! vazi Andy !
AV : Ouah, et le meilleur des meilleurs: BRUEL !
JPT : Oui il est séduisant, juif mais séduisant !
Nebo : Patriiiiiiiiiick !
Moi j'aime beaucoup les juifs... mais je n'aime pas Bruel... ni BHL...
AV : Moi j'aime bien les humanistes qui boivent du champagne en écoutant du Barbara
JPT : J'aime tout le monde jourd'hui -- hrmpf BHL faut voir !
AV : J'me suis mis un badge "Touche pas à mon Pote" pour aller à la Fête de l'Huma', hummppfff !
JPT : La fête de l'Huma c'est pas politique, c une fiesta de copains dont certains font de la musique !
AV : Ouais et t'as toujours un concert de Manu Chao et de Cali, et ça, c'est cool !
JPT : Et pis d'ailleurs l'URSS était pas communiste juste Soviétique !
Donc tout va comme sur des roulettes !
AV : je suis content d'un truc : on va de nouveau entendre du Djembé partout avec des jeunes cool avec des dreads qui veulent un monde meilleur j'veux dire !
Nebo : Vos gueules ! Z'avez pas vécu dans un pays communiste comme moi !
AV : Je pense qu'on va revoir "Nulle Part Ailleurs" avec Didier l'Embrouille aussi... L'esprit canal + va triompher !
JPT : La Yougoslavie c'était un pays titiste, pas un pays communiste !
Nebo : Encore du temps de Didier l'Embrouille ils étaient rigolos... ils prenaient de la Coke et baisaient en coulisses ! Aujourd'hui ils mettent en avant la Vertu à l'abris derrière leurs gros salaires !
JPT : Denisot, ce babouinosse putrescent, a droit à tout mon respect !
Le grand retour de l'Altérité : joie !
Nebo : Oui... TITISTE fut la Yougoslavie... où l'on vous envoyait en rééducation politique au milieu de l'Adriatique sur des îles entourées de vagues bleues... ça aussi c'était cool !
Joie plein l'anus ! Dégoulinante joie !
AV : Y va y avoir encore plus de marchés bios !
Nebo : Et des cours de yoga...
JPT : Ce que je préfère c'est les bus arc-en-ciel !
AV : Plus de métissage aussi...
JPT : Enfin bref, le soleil brille intensément
Nebo : Et de couples gays mixtes (black/blanc) adoptant un bébé asiatique, prenant des cours de yoga et mangeant bio durant la fête de leur mariage ! Life is sweet !
AV : Une France juste, Une France reggae man !
Nebo : Cette Civilisation naissante s'annonce magnifique ! Faites tourner le spliff !
AV : Avec des pique-niques où on s'aime les uns les autres !
Nebo : Ouais... des pique-niques citoyens !
AV : Un monde sans productivité, sans course à la rentabilité ! Un monde gratuit, un monde sans pollution, un monde avec des éoliennes dans le jardin !
Nebo : Et des piscines sans chlore et sans chauffage !
AV : Un monde où on part en vacances équitables, où on achète son sucre au rayon bio des supermarchés Leclerc.
Un monde où on écoute Laurent Souchon et Alain Voulzy !
Nebo : N'oubliez pas l'alcoolique Véronique Sanson...
AV : ...et la lesb' Cratrine La Rat !
Que va devenir Yann Moix ?
JPT : Ah ah ah ah ah ! Je le verrais bien explorer une zone grise, ou peintre figuratif au nord Mali !
La littérature, gros, c'est risquant !
AV : Je me réjouis du retour des Jolivet aussi Ahhhh hueee !
JPT : Tous mes voeux de succès, de bonheur et de dysenterie les escortent !
AV : Et Bruno Mazure au 20 heures à la place de l'aut'...
"A la saint roupettes, on n'sort pas eud 'd'ssous de la couette" !
JPT : Décontracté, cool kwa !
AV : Une p'tite touche de décontracte après les guerres dans l'monde !
Ca me fait tellement de bien que les crises, les famines et les guerres s'arrêtent enfin !
Et que les racissss y soient mis aux zoubliettes !
JPT : Hum trop féroces, les racistes... on les foutra sur des voiliers 'vec des équipages de nègres conviviaux !
AV : Et le triomphe, surtout, de la musique de bonne qualité : Zaz
JPT : Y a pas de blèmes juste des soluces !
Bertrand Grantas réécrira Sophocle !
AV : Et retour de Mc Solaar, eul'noir qu'est pas con pask'il a eu son bac
J'adore la Mano, c'est trop bien la Mano Negra... Manu, c'est un rebelle, y veut un aut'monde, c'est pour ça, y chante à Solidays !
JPT: Solidays everyday !!!
AV : Elkabbach, y va encore se faire virer !
Il a pas pu cotiser tous ses trimestres avé toutes ces périodes de chomedu le Elkabbach !
JPT : En revanche DSK va écrire "Toute ma vérité" (best seller) !
Et un roman-fleuve : "Le Complot" ("Kakfa hante ce livre admirable" déclarera Pascale Clark) !
Anne-Sophie Lapixe directrice des médias !
AV : Guillon, directeur des programmes de France Inter !
JPT : Ce n'est que justice (les Français ont grande soif de justice)
Nebo : Quel bonheur ça va être de vivre en France !
RV : T'as pas voté au moins ?
JPT : hein ?
Tiens, je vais aller voir les voisins ça va être le plus mauvais jour de leur vie !
00:35 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
07/05/2012
Le temps viendra, alors tu connaîtras la vie de guerrier
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Dors, mon bébé, mon joli
Dodo, fais dodo !
La lune regarde sans bruit
Dans ton berceau
Je te dirai des contes de fée
Et te chanterai de petites chansons
Mais tu dois dormir, tes petits yeux fermés,
Dodo, fais dodo.
Le temps viendra, alors tu connaîtras la vie de guerrier,
Tu mettras hardiment le pied à l'étrier
Et prendras le fusil
La couverture de selle pour ton cheval de bataille
Je la coudrai en soie pour toi
Dors maintenant, mon cher petit,
Dodo, fais dodo.
Tu ressembleras à un héros
Et seras un Cosaque dans l'âme
Je me hâterai de t'accompagner
Tu me diras adieu de la main.
Combien d'amères larmes silencieuses
Je verserai cette nuit-là !
Dors, mon ange, calmement, doucement
Dodo, fais dodo !
Je mourrai de langueur
J'attendrai inconsolable
Je prierai toute la journée
Et la nuit, je ferai de la divination
Je penserai que tu as des ennuis
Au loin, en terre étrangère.
Dors maintenant, tant que tu ne connais pas les peines
Dodo, fais dodo.
Je te donnerai une petite icône sainte
Pour ton chemin
Et quand tu prieras Dieu,
Tu la mettras bien devant toi.
Quand tu te prépareras pour un dangereux combat
Je te prie de te rappeler ta mère
Dors, mon bébé, mon joli
Dodo, fais dodo. »
Mikhaïl Lermontov, Berceuse cosaque
16:05 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Hop !
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Si la vie n'est pas légère comme un saut de Fred Astaire elle est sans vie... uniquement existentielle et sans saveur. J'ai failli dire "socialiste"...
« Je suis l’avocat de Dieu auprès du diable : or celui-ci est l’esprit de pesanteur. Comment pourrais-je, être de légèreté, être ennemi de danses divines ? »
Friedrich Nietzsche, Le chant de la danse - in Ainsi Parlait Zarathoustra
13:10 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Les lendemains de fête risquent d’être rudes
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Petit aperçu des événements d'hier soir, de la foule festive et bariolée parisienne, à l'occasion de la victoire de Flamby Fromage François Hommande, par notre envoyé Spécial, Nico de Montreuil.
-----------------------
Bastille, ce soir. Sur le quai du métro, déjà des cris. Nous croisons un groupe d’africains qui monte en vitesse dans la rame en criant « Sarko en prison ! » La progression dans le couloir est très difficile, l’ambiance électrique. Les agents de la RAPT sont sur le côté, nerveux. Un beur les nargue, « M’sieur, m’sieur, mon pote, il a pas de tickets ! Vous faites rien ? » Sourires crispés. C'est le genre de fête qu'on craint de ne plus parvenir à maîtriser. Un homme en bonnet phrygien s’adresse aux CRS en prononçant le nom de Sarkozy. Le CRS n’a pas compris, lui demande de répéter, pour s’assurer qu’il ne vient pas de se foutre de sa gueule. Il vient de le faire certainement, mais que faire dans ce chaos ?
Nous sortons enfin. La foule est très diverse. Je réalise alors que je n’ai aucune chance d’approcher la colonne de la Bastille. J'espérais prendre de belles photos des drapeaux algériens et autres que vous avez tous vu à la télé.
Au sujet des drapeaux, la grande majorité sont partisans : drapeaux rouges du front de gauche PCF, drapeaux verts, PS. Ensuite ce sont les drapeaux communautaires : pays d’origine des immigrés, drapeaux multicolores et l’UE.
Enfin, il y a les drapeaux français tenus par des blancs, mais aussi par des « issus de ».
Femmes en Niqab sur les Champs-Elysées
Surprise, j’entends une marseillaise assez véhémente. Je m’approche. Un groupe de jeunes gens pas vraiment vêtus comme des gauchistes. Ils crient « vive la France ! » de toute leurs forces. Ce sont des FN ou des UMP, venu prendre une revanche symbolique, en se faisant passer pour des socialos. J’en croiserais d’autres dans la foule, aisément reconnaissable, car ils observent attentivement ce qui se passe autour d'eux. Je m’approche un peu de la scène. La chanteuse Anaïs. On n’entend rien, pas une note. La sono est insuffisante. Je déteste cet endroit, cette foule, le bordel qui règne partout dans une ambiance Barbès. Et surtout cette haine qui partout s’étale, victorieuse, indécente ; on ne compte plus les slogans anti-Sarko, particulièrement venant des black beur, « Casse toi pov’con », « Naboléon. »
Mais soudain une clameur. Martine Aubry apparaît à l’écran. De l’endroit où je me trouve, on n’entend toujours rien. Les blagues désobligeantes sur son physique fusent.
Je me souviens, cinq ans auparavant, place de la Concorde. La foule joyeuse, calme, qui commence tranquillement à huer les socialistes, et Sarkozy qui les arrête au nom du respect dû aux électeurs, et la foule qui se tait, aussitôt. Je me souviens de la foule fervente et tranquille du Front National, l’autre jour.
Quel contraste avec le déchaînement de haine de ce soir ! Je n’avais pas besoin qu’on me le démontre, mais c’est toujours impressionnant de le constater : la gauche, si convaincue d’incarner le bien, n’aime rien tant que crier sa haine contre le Mal.
J’en ai ma claque de cet endroit. Et je ne parviens pas à prendre de bonnes photos, trop de mouvement partout. Il me faudra encore une demi-heure pour sortir de la foule. Je suis au-delà de l’écoeurement. Nous sommes en France, le jour de la plus grande élection, et personne autour de moi n’a l’air étonné de voir des drapeaux étrangers. On a honte pour les leaders du PS qui s’expriment et dont je vois les visages sur l’écran qui disparaît derrière moi. Oui, il y avait Chirac en 2002, mais ils pouvaient dire alors qu’il y avait un « contexte » particulier.
Maintenant, c’est simplement une habitude.
Je quitte la place sur le son des tams-tams. Un groupe devant moi scande « On va s’ma-rier ! » sur l’air de « on a ga-gné ! ». Et puis, plus tard, « Sarko, t’es foutu, les pédés sont dans la rue ! ». Les passants sourient.
Dans un café, des arabes d’âge mûr assis écoutent, l’air sombre. Visiblement, ils n’aiment pas ce genre de provocations. On dirait qu’ils pensent « Quant nous serons majoritaires, il faudra remettre de l’ordre ici. »
Les lendemains de fête risquent d’être rudes.
-----------------------
Bienvenu dans un monde meilleur... Bienvenu dans l'Empire du Bien...
11:13 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (1) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Faire partie des vaincus a au moins un avantage
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Faire partie des vaincus a au moins un avantage. On n’y trouve pas ces accommodants et ces intrigants qui foisonnent dans les parages des vainqueurs, et rarement cette fièvre de paraître qui est une maladie mortelle pour l’être humain. Par nécessité, les hommes et les femmes que l’Histoire a reniés sont souvent obligés de se tenir à la pointe d’eux-mêmes. »
Hélie de Saint-Marc, Les sentinelles du soir
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
06/05/2012
Pays de merde
22:45 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (8) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Dans l’histoire ce n’est pas l’idéalisme, la bonté ou la moralité qui règnent
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Du peu que nous pouvons connaître des événements du futur, une chose est certaine : les forces du mouvement du futur ne seront rien d’autre que celles du passé : la volonté du plus fort, les instincts vitaux, la race, la volonté de posséder, et le pouvoir.
Il y a une immense différence, que la plupart des gens ne comprendront jamais, entre voir l’histoire future comme elle sera et la voir comme on aimerait qu’elle soit. La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains.
Parler de la paix dans le monde s’entend aujourd’hui seulement parmi les peuples blancs, et pas parmi les races de couleur, beaucoup plus nombreuses. Quand des penseurs individuels et des idéalistes parlent de paix, comme ils l’ont fait depuis des temps immémoriaux, l’effet est négligeable. Mais quand des peuples entiers deviennent pacifistes, c’est un symptôme de sénilité. Les races fortes et jeunes ne sont pas pacifistes. Adopter une telle position, c’est abandonner le futur, car l’idéal pacifiste est une condition terminale qui est contraire aux faits de base de l’existence. Aussi longtemps que l’homme continuera à évoluer, il y aura des guerres.
Le pacifisme signifie laisser les non-pacifistes prendre le contrôle. Le pacifisme restera un idéal, la guerre un fait. Même si le monde était unifié sous une seule autorité, il y aurait toujours des guerres, qu’on nommerait des rébellions : distinction purement verbale. Si les races blanches sont décidées à ne plus jamais faire la guerre, les races de couleur agiront différemment et deviendront les maîtresses du monde.
L’abondance des naissances dans les populations primitives est un phénomène naturel, dont l’existence même ne peut être remise en question, quels que soient ses avantages ou ses désavantages. Lorsque les raisons de s’interroger sur l’existence de la vie entrent dans la conscience humaine, la vie elle-même est déjà remise en question.
Dans l’histoire ce n’est pas l’idéalisme, la bonté ou la moralité qui règnent — leur royaume n’est pas de ce monde — mais plutôt la résolution, l’énergie, la présence d’esprit, et l’aptitude pratique. On ne peut pas effacer ce fait avec des lamentations et des jugements moraux. C’est la manière dont l’homme est fait ; c’est la manière dont la vie est faite, c’est la manière dont l’histoire est faite. »
Oswald Spengler, Années décisives
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
05/05/2012
Mohammed Iqbal et la défense de l'Ego
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer les développements audacieux du philosophe, poète et réformateur de l'Islam Mohammed Iqbal via le livre que lui a consacré Abdennour Bidar, "L'Islam face à la Mort de Dieu", mais voici que je souhaite y revenir un court instant pour appuyer une ou deux choses.
Toujours, donc, dans le livre d'Abdennour Bidar, "L'Islam face à la mort de Dieu", d'abord une citation de Mohamed Iqbal, surprenante et, à sa lecture, on comprend que les imams, muftis et autres mollahs de notre temps (et de tout temps, à vrai dire) méprisent le soufisme :
« Les champs d'expérience les plus importants, examinés du point de vue de la synthèse, révèlent, comme base ultime de toute expérience, une volonté créatrice rationnellement dirigée que nous avons trouvé des raisons de décrire comme ego. Afin de mettre en relief l'individualité de l'Ego ultime, le Coran lui donne le nom d'Allah. » (Mohhamed Iqbal - Reconstruire III)
Relisez donc cette citation et comment elle se termine : "Afin de mettre en relief l'individualité de l'Ego ultime, le Coran lui donne le nom d'Allah." On voit bien, ici, les liens fondamentaux qui peuvent exister entre les diverses intuitions mystiques, tant juives que chrétiennes et musulmanes, si on entend par "musulmanes", en se faisant un peu violence, certes, autre chose que la soumission à un Démiurge écrasant qui n'apporte qu'une simple législation en guise de spiritualité, ou plutôt pseudo-spiritualité faisant bander le barbu qui se laisse pousser la barbe et porte la djelaba comme au temps du Prophète afin de se donner l'assurance d'être sur la bonne voie. Un bon totalitarisme fantasmant une Oumma massive et archaïque où seul compterait la lecture littérale et poussiéreuse de la parole du Prophète. Je mesure surtout l'effort intellectuel et spirituel pour des esprits libres de ne pas se réduire à ce sinistre écueil lorsqu'on parcours les sourates et qu'elles sont ce qu'elles sont. Je songe quand même aux kabbalistes qui affirment, au grand scandale des juifs orthodoxes, qu'il est du devoir de l'Homme de participer à la Création Divine en, disent-ils, "faisant Dieu".
Et Abdennour Bidar poursuit :
« Il est temps ici d'explorer plus en profondeur cette proposition. Elle a en effet des implications verigineuses dont nous n'avons encore rien dit, mais qu'il faut explorer pour bien réaliser à quels confins peut nous conduire la pensée de Mohammed Iqbal. Elle signifie que le mot "Allah", que la culture islamique n'arrive toujours pas à comprendre autrement qu'au sens littéral d'un Dieu transcendant à l'homme, n'est en réalité que le nom de l'homme parfait. Allah est notre soi pure. L'Homme n'est pas destiné à la vocation à laquelle le réduit la tradition religieuse et mystique de l'islam. »
Ici, dans son commentaire, Abdennour Bidar place presque dans le même sac la tradition de l'islam comme sa face mystique. Cela suggère qu'il estime que Mohammed Iqbal est allé au-delà. En tout cas il est allé suffisamment loin pour inquiéter et les uns et les autres et je suppose qu'il jouit encore d'une forte réputation dans son pays d'origine essentiellement pour avoir fait partie des penseurs qui ont pensé la future création du Pakistan. Je doute bien, cependant, qu'il ait voulu du Pakistan tel qu'il est après avoir écrit les choses qu'il a écrites.
Bidar termine : « A cette religion qui le condamne à rester le serviteur de Dieu, et à la mystique "soufie" qui lui commande de faire disparaître son "moi" dans l'océan du divin, Iqbal rétorque QUE LA VIE SPIRITUELLE N'EST NI SOUMISSION NI DISPARITION. ELLE EST ACCES A NOTRE PROPRE EGO CREATEUR. » (C'est moi qui souligne !)
Allez prêchez ça dans le monde musulman d'aujourd'hui, de la Mauritanie à l'Indonésie et jusqu'en Chine. Grosses rigolades en perspective !
C'est avec un certain amusement, pour ne pas dire avec un amusement certain, que je réalise combien ici Abdennour Bidar par l'entremise de Mohammed Iqbal tente, sur la voie tracée par ce saint homme que fut Hallaj, de réformer leur religion de façon drastique. Le combat est d'emblée rude et je doute que malgré la bonne volonté d'intellectuels du calibre de Bidar il parvienne à son but.
La différence avec le Christianisme est énorme en comparaison, pour une simple raison : Dieu, dans le Christianisme, par Jésus Christ, s'est fait Homme afin de permettre à ce dernier de devenir Dieu. Postulat de base de la mystique Orthodoxe Chrétienne, par exemple, inscrite dés les exégèses des pères de l'Eglise, chez Saint-Athanase, 4ème siècle de notre ère, et dans le cheminement des herméneutiques qui y furent consacrées. Ce qui explique l'essor considérable que notre civilisation judéo-chrétienne a pu prendre en comparaison à la civilisation arabo-musulmane dont le triste état parle pour lui-même et qui n'a jamais su faire autre chose que nier l'individu en le fondant dans un ensemble dont il se devait de ne devenir qu'un simple rouage. A des lieux de ce que commente avec grand intérêt Abdennour Bidar.
En cherchant à réhabiliter "l'Ego créateur", Mohammed Iqbal veut redonner une place centrale à l'individu parce que son bon sens d'être humain lui indique bien secrêtement que sa société est sclérosée et que, tout musulman qu'il est, son intime conviction lui interdit de l'accepter.
Je terminerai par une citation de Clément d'Alexandrie, un des Pères de l'Eglise (150-220) qui annonce : « Baptisés, nous sommes illuminés ; illuminés, nous sommes faits fils ; faits fils, nous sommes rendus parfaits ; "je", disait-il, "dis vous êtes des dieux et des fils de la plus grande Lumière, vous tous." Cette oeuvre a beaucoup de noms ; elle est appelée cadeau (grâce), illumination, perfection, baptême... la volonté parfaite donne ce qui est parfait. »
17:45 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
L'Or de Venise
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Ni Venise matinale, d’argent et de myosotis ; ni le soir, de sang et d’or rouge ; ni le soleil levant sur la Salute, quand ce palais de la Vierge a l’air d’une perle sur un cristal de lait ; ni le soleil couchant sur la rive des Esclavons, quand le Palais Ducal s’allume en lanterne, à tribord d’une galère de carmin : ici et là, Venise glorieuse n’est point encore sans pareille dans la gloire de la lumière. Mais une église est la châsse de son triomphe, l’écrin de la Sirène. Il est un vaisseau où toute sa splendeur est captive. L’Orient et le soleil du crépuscule sur la lagune, ils l’ont enfermé dans une basilique ronde, où le Seigneur est sur l’autel, et la dédicace au voyageur saint Marc.
L’or, le dieu temporel à la solde des insulaires, ne les trahira plus. Il est à Saint-Marc ; ils en ont fait le cœur magnifique de Venise : non pas un or inerte, un lingot avare dans un coffre ; mais l’or le plus vivant, qui bat, qui se nourrit de lumière, qui suit toutes les heures du jour, qui chante dans l’ombre, et qui est, en vérité, l’espèce solaire du sang. Et ainsi, la Pala d’Oro brille au tabernacle, dans Saint-Marc d’Or. Et le nom même de Marc pèse tout poids d’or.
Saint-Marc est l’église sublime. Par la vertu de l’harmonie, elle atteint la perfection du style. La richesse inouïe de la matière n’est qu’un moyen sonore, qui sert docilement de génie musical. Comme la fugue de Bach, avec ses nefs conjuguées et ses coupoles, elle est une et multiple. La plénitude de Saint-Marc est divine.
Byzance y triomphe avec une ardeur splendide ; mais Byzance asservie aux rythmes de la couleur. Toute la richesse antique se consomme dans Saint-Marc, depuis Crésus jusqu’aux oratoires des satrapes ; mais au lieu d’y être une charge charnelle, elle y est toute vive, en mystère et en esprit. »
André Suarès, Le Voyage du condottiere
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
04/05/2012
Je dus observer combien les plus laides physionomies offraient une expression de vivacité intelligente et réfléchie
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Tel était, dans une forme un peu exaltée, mon premier sentiment. Mais je dus observer combien les plus laides physionomies que je rencontrais dans la rue offraient pourtant une expression de vivacité intelligente et réfléchie. Je sentis, en particulier, le luxe étonnant des nuances dans les signes de la finesse, depuis la bonhomie à peine maligne jusqu'à la ruse et la perfidie déclarée. Même variété dans les tours que donne au visage la passion. Pas un trait de ces boutiquiers et de ces ouvrières qui ne fût significatif ; pas une déformation qui ne fût éloquente et, en quelque sorte, historique, si les airs du visage racontent l'histoire de l'homme. Nos mots de laideur spirituelle et de laideur passionnée sont ici de situation.
Un regard plus profond m'embarrassa bien davantage. Comment faisaient donc ces gens-là pour être laids ? Vus d'un peu près, ils ressemblaient parfaitement aux chefs-d'œuvre de leur peinture et de leur sculpture locales. L'application, l'étude me découvraient ces ressemblances. Je m'en pénétrais chaque jour. Avec quelque stigmate de surcroît, je reconnaissais les mentons aiguisés en fourche de Botticelli ; plus loin, exagérée ou comiquement déviée, la ligne ondulée et serpentine de ses beaux corps. Je remarquais ici les maigreurs allongées des têtes faméliques dont s'inspira si fréquemment le triste et attentif Donatello, ailleurs ces larges faces, osseuses et musclées, parfois doublées d'une couche de graisse rose, que nous ramène Ghirlandajo. J'en déduisais que tout ce que Florence présente de vivant répète en laid, mais répète distinctement les choses éternelles qu'elle garde sur ses murailles. Levez le masque qui grimace et la similitude des visages éclate aussitôt.
Ce vilain masque d'où vient-il ? Croirons-nous simplement à la dégénérescence du type depuis le XVIe siècle ? J'ai parfois admiré chez des petites filles de dix ou douze ans, qui jouent dans le ruisseau en sortant de l'école, chez les garçons, jusque vers quatorze ou quinze ans, un caractère qui les oppose à leurs père et mère comme à leurs grands frères et à leurs grandes sœurs. Ces grands enfants ou ces jeunes adolescents sont très beaux. En eux, le modèle de l'art florentin apparaît dans sa fraîcheur, dans sa nouveauté sans une ombre, quelques types tellement purs qu'on les croirait descendus vifs d'une fresque du Dôme, d'un cadre du palais Pitti. Il n'y a d'un peu avivé que la couleur. On saluerait une fillette de la rue : "Bonjour, ange de Botticelli", et telle autre : "Salut, madone de Lippi".
Ange féminin ou madone, il ne faut pas beaucoup de saisons pour les défleurir. Longtemps avant d'être nubiles, toute grâce les a quittées. Dès le premier moment de leur maturité, la ligne se corrompt et le teint se fane. J'en ai cherché et peut-être trouvé la cause dans la vive précocité de toute la race. Ai-je dit que cette beauté des petits enfants a, comme la laideur chez l'adulte, une ardente expression de passion et d'intelligence ? Cet air, commun à toute créature florentine, est peut-être le signe du génie même du pays.
Une passion, une intelligence trop prompte, voilà ce qui dévore, brûle, réduit en cendres le charme délicat des petits Florentins. Sans doute qu'ils soutiennent une vie trop active pour le commun de jeunes êtres. Trop sentir, trop penser les dessèche, les contrefait ou les empâte. Seules, de rares créatures, comme celles que j'ai aperçues aux Cascines, affinées mais fortifiées par l'hérédité du bonheur, savent briller du feu qui ravage toutes les autres. Au combat que les deux plus dures forces de la vie livrent à leur beauté, aux offenses dont la pensée et le désir les accable et les ruine, naît en elles, ou du moins dans l'aspect de leur face pâle, un air de fièvre et de langueur qui compose un charme nouveau.
Par là, tout compte fait, l'art florentin et la nature florentine ne se contrarient plus. Il est superflu de penser que le physique de la race ait perdu grand chose depuis trois siècles. Les meilleurs artistes de la meilleure époque ont, du reste, laissé une collection copieuse de laideurs caractéristiques. Ces ouvrages d'un réalisme aigu sont à considérer. Celui qui les a médités s'aperçoit qu'ils ne diffèrent point, quant aux marques du type, d'avec les œuvres les plus idéalistes. Celles-ci montrent seulement ce type simplifié, remis d'accord avec lui-même et décoré des prestiges de la jeunesse. L'essentiel des traits qu'éternisent tous les artistes florentins leur est venu du populaire de leur ville ; pour le surplus, les enfants et les grandes dames l'apportèrent aux contemplateurs de génie. »
Charles Maurras, Anthinéa, d'Athènes à Florence - (Livre V "Le Génie toscan")
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
03/05/2012
On a grand besoin de personnes qui ne bavardent pas
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Au sens classique, la "culture" (pensons à Cicéron ou à Sénèque) n'eut pas le sens d'érudition, ni d'intellectualisme, mais le sens de formation de l'esprit et du caractère de la personne. Si elle recouvrait ce sens, alors se présenterait, pour une culture de Droite, le devoir d'indiquer des modèles ou idéaux humains, et ce dans une formulation susceptible de leur conférer une valeur normative et une réelle force de suggestion. On a vraiment grand besoin, aujourd'hui, de personnes qui ne bavardent pas, qui n' "écrivent" pas, qui ne discutent pas, mais qui commencent par être. Ces personnes en tireraient une autorité et un prestige, et cela produirait des effets difficilement réalisables par d'autres voies. »
Julius Evola, Explorations (Editions Pardès)
06:55 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
02/05/2012
Une sensibilité et une susceptibilité maladives à la souffrance en même temps qu’une odieuse intempérance dans la plainte
=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=
« Il existe aujourd’hui, dans presque toute l’Europe, une sensibilité et une susceptibilité maladives à la souffrance en même temps qu’une odieuse intempérance dans la plainte, un amollissement douillet qui à l’aide de la religion et de je ne sais quel bric-à-brac philosophique voudrait se faire passer pour quelque chose de plus élevé, - il existe un véritable culte de la souffrance. Ce qui, à mon sens, saute toujours d’emblée aux yeux, c’est le manque de virilité de ce que ces cercles d’échauffés baptisent du nom de "compassion". - Il faut proscrire avec la dernière rigueur cette forme récente du mauvais goût… »
Friedrich Nietzsche, Par delà bien et mal
07:00 Publié dans Friedrich Nietzsche | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
01/05/2012
Mein Kampf, c'était écrit (Reportage ARTE)
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Reportage pas mal du tout qui a, entre autre, l'honnêteté de préciser que c'est un éditeur d'extrême-droite française, un maurrassien, qui s'est efforcé d'avertir l'opinion française des dangers du livre d'Adolf Hitler et que son effort a été relayé par une organisation juive ce qui est paradoxal lorsque l'on sait l'animosité qui pouvait régner entre certains maurassiens et certains juifs, même si Charles Maurras aimait Proust ou Daniel Halévy fréquentait à l'occasion le Cercle Proudhon. Comme quoi, les faits sont plus complexes que la bien-pensance ne le laisse entendre généralement.
Mein Kampf, c'était écrit - Part01/03
Mein Kampf, c'était écrit - Part02/03
Mein Kampf, c'était écrit - Part03/03
15:08 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Le despotisme dévore en cent ans au plus non pas cent mais cinq cents millions de têtes
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Monsieur Chigalev se consacre trop sérieusement à sa tâche et de plus il est trop modeste. Je connais son livre. Il propose, à titre de solution définitive du problème, le partage de l’humanité en deux parties inégales. Un dixième obtient la liberté individuelle et des droits illimités sur les neuf autres dixièmes. Ceux-ci doivent perdre leur individualité et devenir une sorte de troupeau et, par une obéissance absolue, parvenir au moyen d’une série de transformations, à l’innocence primitive, quelque chose comme le paradis primitif, quoiqu’ils doivent cependant travailler. Les mesures que préconise l’auteur pour enlever la volonté aux neuf dixièmes de l’humanité et pour les transformer en troupeau, au moyen de la rééducation de générations entières, sont très remarquables, fondées sur des données naturelles et fort logiques.
(…)
On nous propose, au moyen de différentes feuilles clandestines de fabrication étrangère, de nous unir et de créer des groupes dans l’unique dessein de destruction universelle, sous prétexte que, quoi qu’on fasse pour soigner le monde, on ne le guérira jamais, tandis qu’en coupant radicalement cent millions de têtes et en nous allégeant ainsi nous-mêmes, on pourrait plus sûrement sauter le fossé.
(…)
… je vous demande ce que vous aimez mieux : la manière lente qui consiste à écrire des romans sociaux et à régler de façon académique sur le papier les destinées humaines pour les mille ans à venir, tandis que le despotisme avalera les morceaux rôtis qui vous tombent d’eux-mêmes dans la bouche et que vous laissez échapper, ou préférez-vous une solution rapide, quelle qu’elle soit, mais qui déliera enfin les mains et permettra à l’humanité tout à son aise de s’organiser socialement elle-même, et cette fois en fait et non sur le papier ? On crie : "cent millions de têtes" ; ce n’est peut-être qu’une métaphore, mais pourquoi en avoir peur si, avec les lentes rêveries sur le papier, le despotisme dévore en cent ans au plus non pas cent mais cinq cents millions de têtes ? »
Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski , Les Possédés
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
30/04/2012
"Mettons que Hollande soit élu président... (ou le triomphe du relativisme culturel)", par Denis Tillinac
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Denis Tillinac imagine une France dans laquelle le candidat PS est élu. Un cauchemar pour l'écrivain qui craint de voir "démonétiser le sens de l'honneur, de l'altitude, de l'aventure et de l'humour" au cours de cet éventuel quinquennat à venir.
-------------------
Mettons que François Hollande soit élu président.
Aubry, Fabius, Montebourg, Joly, Duflot, Mélenchon et consorts le laisseront régner, mais pas gouverner. La France sera à la merci d'un mixe d'idéologues obtus, de snobinards parisianistes et de notabilités régionales prudhommesques. Les pulsions inquisitoriales des militants et le clientélisme bananier des ducs, comtes et marquis « décentralisés » produiront un univers grisaillant de planqués serviles et de tartufes coincés. La police du langage prohibera toute allusion au fuselage d'une minette (sexisme), toute présomption d'une supériorité esthétique de Vermeer sur le tag, de Mozart sur le rap (élitisme discriminant). Le propos de hiérarchiser tant soit peu les goûts et les couleurs, voire de présumer qu'une marge implique une norme, sera tenu au mieux pour « réac », au pire pour « facho » . Une flicomanie sournoise enténèbrera le pays de Rabelais, du Cid de Corneille, du Cyrano de Rostand, de la môme Piaf et de Gabin dialogué par Audiard. Une bigoterie fielleuse s'évertuera à démonétiser le sens de l'honneur, de l'altitude, de l'aventure et de l'humour.
La gauche ruinera la France avec la pharmacopée en usage auprès des incurables et des dépressifs : morphine des emplois bidons (« culture », « communication »), Prozac de l'« animation » depuis la crèche jusqu'à la maison de retraite. Caser son rejeton ad vitam dans un bureau quelconque d'une collectivité territoriale sera le must des ambitions parentales. L'animateur « socio-cul » à catogan et oreille baguée et le journaliste frotté de « sciences humaines » seront les anesthésistes au quotidien d'un peuple jadis gai, fécond et indocile. Leur catéchisme sirupeux, d'un pharisaïsme qu'un Peguy, un Bernanos ou un Mauriac auraient vomi, fragmentera le tissu social en « minorités » dont les revendications seront par principe « légitimes ».
En vertu du même principe, les aspirations de la majorité dite silencieuse, et pour cause, seront non avenues. L'invocation d'une filiation, d'un genre, d'un terroir ou d'une affinité élective sera suspecte et le recours à la mémoire historique, strictement encadré par le clergé des bulletins paroissiaux (Libé, L'Obs, Télérama, Médiapart, France Culture...).
Il sera périlleux d'afficher du respect pour l'intériorité, de l'appétence pour le panache, de la sympathie pour Saint-Louis sous son chêne, Jeanne-d'Arc à Orléans, Bayard à Marignan, Bonaparte au Pont d'Arcole. Et même pour De Gaulle, réputé factieux en son temps par les consciences de la gauche (Mitterrand, Mendès, les communistes, etc.). Le patriotisme sera taxé de « xénophobie » franchouillarde s'il s'abreuve à d'autres sources que le droit du sol, la « laïcité » selon le père Combes et la défense des langues régionales.Tout enracinement affectif dans la mythologie et la poétique de la France sera coupable de péché mortel contre l'esprit cosmopolite; il faudra taire notre dû à la civilisation occidentale sous peine d'être expédiés dans l'enfer des esclavagistes, des colonialistes, des impérialistes, et caetera. Mieux vaudra pour mendier une subvention se targuer d'un pélérinage au mur des Fédérés qu'à la cathédrale de Chartres ou à Colombey-les-deux-églises. Bien entendu l'allusion la plus précautionneuse à l'impact éventuel des flux migratoires sera passible d'une mise en parallèle avec le racisme des nazis. Rien de moins. Autant dire que le sens des distinguos et des nuances sera décoté à la bourse des convenances. Tout se vaut, tout s'équivaut : de ce présupposé inepte, nul ne sera cencé s'affranchir.
Mettons que Hollande soit élu président.
L'arrosage aura une fin et les hochets du « sociétal » (mariage homo, euthanasie, etc.) n'abuseront pas indéfiniment des militants qui ont biberonné le lait sûri du ressentiment. Tôt ou tard, ils exigeront des bûchers et des potences pour assouvir leur frénésie de ratiboisage par le bas. Mais les vrais « riches » ayant décampé depuis belle lurette, vers qui, vers quoi orienter leur vindicte ? Vers le « réac » et le « facho », soit. Mais ces mots qu'on croirait exhumés d'un manuel de démonologie médiévale qualifient à peu près n'importe quel voisin de palier ou de bureau. On le débusquera. On le dénoncera. Chacun sera le réac d'un autre, le double mauvais de sa propre rancoeur. Ça promet des moeurs de vicelards qui s'épieront derrière leurs persiennes. Ça promet pire que la ruine : le deuil de toute jouvence, la réclusion dans un ennui nauséeux. Ça promet une manière de pétainisme rosâtre et verdâtre, frangé de rouge, un pétainisme bio et soft mais pas clean où l'on s'emm...comme des rats morts.
Mettons que Hollande soit élu président.
Il n'aura pas voulu ce désastre mais le vin de la haine étant tiré, il le boira jusqu'à la lie, pour survivre en son palais. Les insoumis s'en tireront mieux que lui car les nihilistes de l'« ordre moral » socialiste n'oseront pas mettre à l'index notre patrimoine spirituel, intellectuel et esthétique bien qu'il soit très majoritairement « élitiste » et assez foncièrement « réac ». Ni fermer les bonnes auberges où les vins ont le goût du pays. Ni attenter à nos jardins secrets, où l'âme de la France continuera de rayonner. A leur insu puisque l'âme n'a pas droit de cité dans le réduit bétonné de leur imaginaire. Ils nous débineront, ils nous excommunieront mais nous sommes trop nombreux pour qu'ils nous embastillent. Dans l'exil intérieur où ils croiront nous enclore, l'ironie sera notre clé des champs ; nous filouterons du bonheur entre les mailles de leur « social ».
Mettons que j'ai cauchemardé et que Sarkozy soit réélu.
Tout n'ira pas au mieux dans le meilleur des mondes, il s'en faudra de beaucoup. Au moins sera conjurée pour un temps la menace d'une torpeur sans rêve dans la morne bienséance d'un cléricalisme de basse saison.
-------------------
17:05 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
"Pourquoi le multiculturalisme et l’égalitarisme nous mènent à un suicide collectif", par Denis Tillinac
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Pour l'écrivain Denis Tillinac, la France mérite mieux que "la bigoterie rose, rouge et verte qui fera la loi" si François Hollande est élu Président de la République le 6 mai prochain.
-------------------
Cet article de Denis Tillinac est la suite de son texte, "Pourquoi est-il si difficile d'être de droite ?"
-------------------
Le multi-culturalisme que la gauche promeut, c'est la négation de notre identité de Français, d'Européens, d'Occidentaux- d'héritiers de Jérusalem, d'Athènes et de Rome. C'est aussi la mort de l'altérité et de la frontière intime. Nous refusons ce cosmopolitisme qui ferait de la France un agrégat de communautés aigrement rivales dans un open-space sans mémoire. Il sonnerait le glas de nos attaches culturelles les plus profondes et ferait peser sur notre descendance la menace d'une désintégration du corps social.
L'égalitarisme dogmatique que la gauche revendique est une contrefaçon du sens de la justice et l'avènement d'une société de fonctionnaires nous promettrait le sort de l'Espagne au XVIIIe siècle : un pays sous-développé.Nous refusons la décadence qui résulterait inéluctablement d'une politique d'assistanat.
Le féminisme made in USA et le militantisme « gay » de la gauche conspirent à l'instauration d'un androgynat, selon cette logique de l'indifférencié qui récuse l'altérité des genres. Pour nous, un homme n'est pas une femme, une paire n'est pas un couple et dans une cité civilisée, l'individu n'a pas tous les droits, il doit prendre en compte son héritage et sa postérité. Nous refusons l'utopie sinistre d'une société dont les égos seraient à la fois souverains, déracinés, insatiables et interchangeables. Un monde sans altérité où le même serait réduit à ne dialoguer qu'avec soi dans le miroir terni d'un narcissisme barbare.
Ce à quoi nous aspirons tous, plus ou moins consciemment, c'est l'émergence d'une nouvelle élite. J'ose dire : d'une chevalerie des âmes. Vous, demain peut-être. Une élite chevaleresque émancipée de l'argent et de la notoriété médiatique -présentement les seules sources d'un pouvoir que plus personne ne respecte, et pour cause. Une élite qui préconisera le sens de la mémoire, de l'altitude, du recueillement -pour conjurer l'éffrayante prophétie d'Huxley dans son « Meilleur des mondes ».
Il vous faudra du temps, du courage, de la lucidité,du repli dans des thébaïdes. Il faudra apprendre à se ressourcer pour qu'advienne un printemps des âmes. Ce sera votre tâche historique.
Pour l'heure, il faut aller au charbon, comme on dit dans les milieux rugbystiques quand le paquet d'avants adverse promet de la castagne. La gauche française nous promet pire : son mépris, notre marginalisation. Réagissons! Contre-attaquons avec panache et dans l'allégresse ! Oh, nous savons bien, hélas, que cette droite est rarement chevaleresque. Souvent elle nous déçoit, et même nous exaspère par sa soumission aux présupposés de ses adversaires. On dirait qu'elle a peur de l'ombre portée de ce moralisme de gauche qui pourtant est agonisant. On la voudrait plus enjouée, moins techno et plus franche du collier. Mais il importe au préalable qu'elle reste majoritaire le printemps prochain (...)
J'ai soutenu mon ami et compatriote Jacques Chirac en 1995 et en 2002 sans aucune réserve contre le candidat des socialistes et je ne l'ai jamais regretté, même si certains de ses choix ont pu me désorienter. J'ai soutenu en 2007 et je soutiens Nicolas Sarkozy, également sans réserve, même si j'ai pu pareillement déplorer certaines initiatives, et plus encore certaines nominations. Elles m'ont beaucoup déplu mais elles ne portaient pas sur l'essentiel. Dans la tourmente d'une crise mondiale, le cap aura été le bon et la réélection de Sarkozy est une nécessité impérieuse. En tant que corrézien je connais Hollande . C'est une personnalité estimable qui m'inspire de la sympathie. Mais peu importe : il est le candidat d'un parti de bobos sans âme qui s'est signalé par son intolérance, son pharisaïsme, sa démagogie et sa soumission aveugle à l'air du temps. Si Hollande atteint le second tour, il sera le candidat de Mélenchon, d' Eva Joly et de deux trozkyistes. Ces idéologues le tiendront en laisse car il devra souscrire des alliances avec eux. Ça promet des tractations peu claires, des concéssions inavouées et une cacophonie dont on se gaussera à l'étranger. Quand les idéologues s'emparent du pouvoir, ils font la chasse aux sorcières, l'ambiance s'alourdit, la France perd son humour, sa jovialité, sa personnalité pour tout dire. Avec une nouvelle cure d'assistanat- ou du « care » cher à Me Aubry, elle se réduirait aux tristes acquets d'un gardiennage « socio-cul » depuis la crèche jusqu'à la maison de retraite.
La France mérite mieux. Si la bigoterie rose, rouge et verte fait la loi, les idées printanières auront du mal à fleurir, on s'ennuyera énormément au pays de Rabelais, il faudra se rabattre sur les chansonniers pour rire à notre aise et encore, ils risquent la mise à l'index dans les prétoires de Mme Joly. Car si Hollande devient notre Président, cette dame peut être ministre : on n'aura plus de nucléaire mais il faudra aller aux abris. La seule évocation d'un tel Fukushima politique fait froid dans le dos. Supposons qu'Hollande s'en débarrasse. Il aura Duflot dans les pattes, et derrière son gentil minois se dissimule une idéologue ultra, bien plus dangereuse car plus rusée. (...)
Chirac a tenu avec dignité la barre sur la scène internationale, mais c'est Jospin qui a gouverné la France et nous en payons encore l'addition en perte de compétitivité, en démoralisation du corps social, en temps gaspillé pour le redressement des comptes, malgré quelques privatisations opportunes d'un certain Strauss-Kahn. Lui, les ténors socialistes l'ont balayé dans les « poubelles de l'Histoire » , comme disait Lenine, après lui avoir fait la danse du ventre pour qu'il soit candidat, en toute connaissance de sa personnalité. Vous aurez le droit de rappeler son deal avec Madame Aubry, ou d'évoquer les moeurs de série B de leurs amis politiques dans le Pas-de-Calais où les Bouches-du-Rhône, si un de vos copains de fac socialistes s'avisait de dégainer la morale. Vous devrez surtout rappeler vos copains indécis ou blasés aux réalités politiques. Car si par mégarde les électeurs imposaient à la France une nouvelle cohabitation, c'est Mme Aubry qui la gouvernerait, elle a perdu les primaires mais elle a gardé le parti. À bon entendeur...
(...) Tout est à refonder pour que renaisse l'espérance dans ce vieux pays pris en otage par un nihilisme qui ne lui ressemble pas. Je le répète : ce sera la tâche historique de votre génération d'en finir avec le conformisme qui depuis plus d'un demi-siècle met la liberté de l'esprit en berne. Ne manquez pas ce rendez-vous avec l'Histoire. Il sera infiniment plus facile si au printemps prochain Nicolas Sarkozy reste aux commandes de la France, avec une majorité de députés pour soutenir son action. Dans ces moments cruciaux, les états d'âme ne sont plus de mise. Il faut refaire le beau serment des Mousquetaires de Dumas sur la place des Vosges : tous pour un, un pour tous.
-------------------
L'ensemble des deux parties de ce texte correspondent à de larges extraits d'un discours prononcé par Denis Tillinac devant les membres de l'UNI.
15:04 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
"Pourquoi est-il si difficile d'être de droite ?" par Denis Tillinac
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
"Réac", "facho" : se revendiquer "de droite" suscite souvent des réactions peu amènes. L'écrivain Denis Tillinac évoque ce "péril d'être de droite" (En deux épisodes : 1/2)
-------------------
En France, depuis la Libération, le ciel des idées est enténèbré par une vision de l'homme qu'entretient le monopole de la pensée de gauche dans les sphères pédagogiques, médiatiques, éditoriales et mondaines. Vous êtes bien plaçés pour en connaître les pesanteurs à l'université, où jusqu'à Mai 68 régnait un stalinisme de béton armé. Il fut relayé par un marxo-freudisme à la sauce trotskiste, castriste ou maoïste jusqu'au recyclage par Mitterrand du gaucho manichéen en un bobo cynique, hédoniste, nihiliste.
Aujourd'hui la gauche s'affiche en démocrate rose frangée de vert mais le rouge continue d'affleurer ici ou là : dans les cryptes de son inconscient, il y a toujours un Marat, un Robespierre ou un Saint-Just pour envoyer un Malesherbes, un Condorcet, un Chénier, un Danton même à l'échafaud. Toujours un Lazare Carnot pour exterminer des rebelles : nous sommes tous des Vendéens potentiels. Le Hollande le plus tempéré par les jeux politiciens est toujours flanqué de commissaires politiques : Joly, Mélenchon, les trotskystes de service, les alter-mondialistes- et toujours s'embusque un délateur maquillé en journaliste pour traquer l'infidèle. Toujours resurgit dans l'ombre d'un chef anodin, mais avec son aval au moins implicite, cette inquisition médiévale qui voue l'insoumis aux enfers du « réac ».
Ce mot « réac » a été forgé par le cléricalisme de gauche pour néantiser quiconque refuse la clôture dans son Empire du Bien. Le réac, c'est vous, c'est moi. Nul n'est à l'abri de la diabolisation, et si « réac » ne suffit pas, on vous décrètera « facho ». Mieux vaudrait en rire si l'Histoire ne nous avait signalé les risques de miradors et de barbelés quand des idéologues s'avisent de socialiser l'homme dans toutes ses instances en décrétant son âme interdite de cité. En France, la gauche a des tentations liberticides récurrentes depuis la Convention, c'est sa tare originelle. En France et seulement en France, le mot socialisme, en dépit de ses lugubres connotations historiques- le national-socialisme, l'union des républiques soviétiques socialistes- et de ses avatars contemporains- le socialisme de la Corée du Nord, le socialisme de Cuba-ce mot dont Manuel Valls avait vainement souhaité la mise au rebut, ce mot a toujours des relents de totalitarisme. Il faut le savoir, il vaut mieux s'en méfier.
L'avantage du monopole de la gauche, c'est d'avoir engendré par réaction des générations de dissidents armés de leur courage et de leur ironie. Vous, entre autres, puisque le mot « droite » ne vous fait pas peur. En osant le revendiquer, vous vous inscrivez dans un sillage de frondeurs, de factieux et de malicieux - le sillage empanaché des Mousquetaires et de Cyrano, celui des « hussards » à la Blondin mais aussi de Aron et de ses disciples qui du temps de la dictature sartrienne sur la rive gauche de la Seine ont eu le courage de défendre le monde libre contre les communistes, leurs fondés de pouvoir à l'université et leur domesticité innombrable dans la presse. De cette dictature longue et pesante, on ne sache pas que Hessel se soit jamais indigné. C'était pourtant sa génération . Vous êtes peu ou prou l' « armée des ombres » de Kessel entre les mailles de la France « officielle », c'est votre honneur car en France le droitier n'est jamais du côté du manche.
En France il y a péril à être de droite, et rien de moins simple qu'une conscience qui se sent de ce bord. La gauche possède une dogmatique: l'homme nouveau selon la norme socialiste doit être cosmopolite, interchangeable et androgyne. L'indifférenciation est la finalité, le ratiboisage par le bas, le moyen. La gauche possède une armada de figures tutélaires, presque toujours des politiques, de Danton ou Robespierre à Blum ou Thorez en passant par Guesde , Blanqui, Gambetta ou Jaurés. Elle possède son langage ( « les justes revendications des travailleurs »), sa liturgie (les manifs, les congrés) ses lieux sacrés( le mur des Fédérés). Rien de tel à droite, et tant mieux. Pas de cléricalisme, pas de credo alternatif à celui de la gauche. Nous sommes les incrédules de son approche sommaire et réductrice des réalités. Nos figures symboliques sont rarement des politiques . Nous préférons des aventuriers fastueux, des héros de légende ou des plumes enchantées: Roland à Roncevaux, Jeanne d'Arc à Orléans, Bayard à Marignan, d'Artagnan, Lupin , Mermoz, St Ex , la môme Piaf , Gabin, Tintin. Mais aussi Chateaubriand ou Tocqueville. Citer ces deux écrivains, c'est illustrer la complexité de la galaxie droitière. Chacun de nous à ses propres références, ses nostalgies, ses allergies.
Chacun de nous a ses raisons intimes de refuser le credo de la gauche, tantôt métaphysiques, tantôt morales, tantôt esthétiques. Souvent les trois ensemble mais pas toujours, autour des mêmes thèmes ou sur le même tempo. Chacun de nous cultive à sa façon les vertus cardinales que la gauche méprise ou dédaigne: le sens de l'honneur, la fierté de l'héritage, le culte de l'intériorité. J'ajouterais volontiers la liberté de l'esprit, dont la gauche se targue indûment car elle la baillonne sans vergogne quand sa dogmatique est piégée. Eric Zemmour a payé cher en monnaie de discrédit pour le savoir, il a même été condamné en épilogue à cet absurde procés politique où j'ai cru devoir témoigner en sa faveur.
Aucun corpus doctrinal, ne nous aligne en rangs par deux au pas de l'oie. Nous refusons juste d'être socialisés selon une approche, celle des soi-disant Lumières, qui réduit l'humain aux acquets de fonctionalités, avec la complicité des soi-disant sciences humaines, cette imposture majeure des deux derniers siècles. Nos connivences s'expriment en postures d'ironie ou de défi, parfois lourdes de mélancolie, toujours avec le sentiment d'être incompris, car nos consciences ne sont pas tirées au cordeau du rationalisme. Nous sommes sujets au doute, sensibles à la fluidité et aux ambivalences du réel- et chacun de nous sait qu'aucune droite répertoriée ne peut faire miroiter l'intégralité de ses aspirations. Cependant nous savons tous ce qui nous attend si nous ne résistons pas...
-------------------
14:45 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
La galaxie Dieudonné, pour en finir avec les impostures
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Une émission des anarchistes de Radio Libertaire fort intéressante sur l'entourage de Dieudonné...
14:44 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Du Vietnam, Je portais dans mon paquetage des fleurs séchées, des cicatrices amères et des rêves qui ne voulaient pas s’éteindre
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Lorsqu’il fallut quitter le Vietnam, nous étions cette armée de sentinelles que le ciel découpe au lointain : chacun veillait sur ses souvenirs. Que faire de la guerre lorsqu’elle est finie ? Nous sommes devenus des orphelins. Aujourd’hui encore, nous souffrons de savoir le Vietnam sous le joug : son peuple n’en a pas fini avec la dictature. "Le chagrin de la guerre, dans le cœur d’un soldat, est semblable à celui de l’amour : une sorte de nostalgie, d’infinie tristesse, dans un monde qu’il ne reconnaît plus. Il ne lui reste plus que le chagrin d’avoir survécu", a écrit l’écrivain vietnamien Bao Ninh. Mais l’arrachement ne doit pas faire oublier ce que l’Indochine nous a donné. A nous qui devions donner la mort, cette guerre a enseigné l’éblouissement de la vie. Elle nous a appris la fragilité de l’instant, l’ordre parallèle des choses. Elle a uni notre sang à celui des Vietnamiens. Il appartient désormais à chacun de transmettre ce témoin à ceux qui lui succèdent, comme les petites offrandes que les paysans déposaient devant l’autel des ancêtres : deux fleurs, une mangue, une prière enroulée dans une feuille de riz.
Je portais dans mon paquetage des fleurs séchées, des cicatrices amères et des rêves qui ne voulaient pas s’éteindre. J’allais devoir vivre la suite de mon existence avec cette blessure. »
Hélie de Saint Marc, Toute une Vie
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
29/04/2012
Louis-Ferdinand et les Aryens
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Question Juifs, il y a beau temps qu’ils me sont devenus sympathiques : depuis que j’ai vu les Aryens à l’oeuvre, fritz et français.
Quels larbins ! Abrutis, éperdument serviles. Ils en rajoutent. Et putains ! Et fourbes - Quelle sale clique - Ah j’étais fait pour m’entendre avec les Youtres. Eux seuls sont curieux, mystiques, messianiques à ma manière. Les autres sont trop dégénérés. [...]
Vive les Juifs bon Dieu ! Certainement j’irai avec plaisir à Tel-Aviv avec les Juifs. On se comprendrait. Dans ma prison il y avait 500 gardiens tous aryens. 500 millions d’Aryens en Europe. On me fait crever pour antisémitisme ils applaudissent ! Où sont les traîtres, les ordures ! Tu voudrais que je pleure sur le sort de l’immonde bâtarde racaille sans orgueil et sans foi ! Merci ! Je pense des Aryens ce qu’en ont pensé au supplice Vercingétorix et Jeanne d’Arc. De belles saloperies ! Vive les Youtres ! Les Fritz n’ont jamais été pro-aryens, seulement antisémites, ce qui est absolument idiot. J’en voulais à certains clans juifs de nous lancer dans une guerre perdue d’avance. Je n’ai jamais désiré la mort du Juif ou des Juifs. Je voulais simplement qu’ils freinent leur hystérie et ne nous poussent pas à l’abattoir.
L’hystérie est le vice du Juif, mais au moins il est une idée, une passion messianique, leur excuse.
L’Aryen c’est une tirelire et une panse. Et une légion d’honneur.
(...)
Les aryens, même les plus impertinents, n'ont plus de pensées, ils demandent seulement où "on sert"? où la table est la meilleure? où ça paye le mieux de larbiner? »
Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Albert Paraz du 17 mars 1948
07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook