18/10/2011
Le lieu d'un combat spirituel
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Tout autour de lui, dans l'immensité et le désordre, s'étendait le pays pour lequel il souffrait. Il allait lui donner sa vie. Mais ce grand pays, qu'il était prêt à contester au point de se détruire lui-même, ferait-il seulement attention à sa mort ? Il n'en savait rien ; et tant pis. Il mourait sur un champ de bataille sans gloire, un champ de bataille où ne pouvait s'accomplir aucun fait d'armes : le lieu d'un combat spirituel. »
Yukio Mishima, Patriotisme
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Un classique : "Baby please don't go"
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17/10/2011
Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s'empara de nous
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Le grand moment était venu. Le barrage roulant s'approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche... Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j'eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s'empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l'assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu'un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit.
L'immense volonté de destruction qui pesait sur ce champ de mort se concentrait dans les cerveaux, les plongeant dans une brume rouge. Sanglotant, balbutiant, nous nous lancions des phrases sans suite, et un spectateur non prévenu aurait peut-être imaginé que nous succombions sous l'excès de bonheur. »
Ernst Jünger, Orages d'acier
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Eric Clapton : Driftin' Blues
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16/10/2011
No Cash & No Hope
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Feu d'artifice de pierre
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Je l'avais vu d'abord de Cancale, ce château de fées planté dans la mer. Je l'avais vu confusément, ombre grise dressée sur le ciel brumeux. Je le revis d'Avranches, au soleil couchant. L'immensité des sables était rouge, l'horizon était rouge, toute la baie démesurée était rouge; seule, l'abbaye escarpée, poussée là-bas, loin de la terre, comme un manoir fantastique, stupéfiante comme un palais de rêve, invraisemblablement étrange et belle, restait presque noire dans les pourpres du jour mourant. J'allai vers elle le lendemain dès l'aube, à travers les sables, l’œil tendu sur ce bijou monstrueux, grand comme une montagne, ciselé comme un camée et vaporeux comme une mousseline. Plus j'approchais, plus je me sentais soulevé d'admiration, car rien au monde peut-être n'est plus étonnant et plus parfait. Et j'errai, surpris comme si j'avais découvert l'habitation d'un dieu à travers ces salles portées par des colonnes légères ou pesantes, à travers ces couloirs percés à jour, levant mes yeux émerveillés sur ces clochetons qui semblent des fusées parties vers le ciel et sur tout cet emmêlement incroyable de tourelles, de gargouilles, d'ornements sveltes et charmants, feu d'artifice de pierre, dentelle de granit, chef-d’œuvre d'architecture colossale et délicate »
Guy de Maupassant, La légende du Mont Saint Michel
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15/10/2011
Sylvia Ji : Santa Muerte
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Quand la France héberge des islamistes...
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Des radicaux islamistes commettent des atrocités en Algérie durant la dernière guerre civile... puis, participant à la guerre de libération des Tchétchènes ils montent un attentat contre l'ambassade russe en France, ce dernier est démantelé en 2002 et ils finissent en Prison où ils purgent une peine de 10 années. Finalement libérés, ils ne peuvent être extradés vers l'Algérie où ils sont recherchés activement pour les saloperies qu'ils y ont commises au nom d'Allah. L'excuse ? "L’intégrité physique de ces hommes pourrait être menacée s’ils étaient remis, par exemple, aux Services algériens."
Et combien ça coûte au contribuable français cette jolie histoire ? "Pour lui et ses neuf autres comparses, le logement, la nourriture et l’argent de poche sont financés par le contribuable français, aux alentours de 600.000 € par an.[...] ça peut durer ad vitam aeternam."
La vie est belle... il fait bon vivre en France, ce pays de couchés.
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L'écriture
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
Sur mon chemin de pèlerinage intérieur, ma Métanoïa si difficile, ma confrontation avec moi, moi-même et je, avec le Diable, autant le dire, pour accéder de la Maladie à la Grande Santé, de l'agnostique dérive à la fermeté de la Foi, je n'ai comme arme unique pour structurer ma méditation, ma réflexion et ma prière, que l'écriture, la musique me faisant défaut pour raison de nerf cubital coincé avec fourmillements handicapants.
« Tyrannique, l'écriture était le Tout, la quête mythique qui régénère et désintègre, l'acte de violence et la génuflexion, la splendeur et le simulacre, la transfiguration et le rictus : une "guerre des mondes" sans cesse recommencée, une odyssée où le cerveau, tout comme la sonde pénétrant les espaces, rencontre queues de comètes et trous noirs, fournaises solaires et blocs de méthane sale, continuant d'émettre cependant, antennes, caméras et systèmes de régulation tout entiers tournés vers le Verbe, afin d'en retrouver, qui sait, la divinité. »
Yves Adrien, "2001, Une Apocalypse Rock"
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14/10/2011
Avis de Recherche
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Rory Gallagher : Million miles away
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Perceptions littérales et binaires
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
J'ai relu ceci qui m'a remué en confirmant ce que je pense :
« Toutes les consolations religieuses de la négativité sont infantiles. L'espoir d'un "ciel" qui ne connaîtrait pas la coupure des transcendances n'est qu'une inversion imaginaire de cette négativité et en quelque sorte sa confirmation. Mais les consolations blasphématoires de cette même négativité sont également infantiles, elles ne sont que la compensation ultra-négative des précédentes.
On ne peut réellement sortir de la négativité qu'en y fondant consciemment une positivité non associable, et celle-ci ne peut consister qu'en l'expérimentation et la connaissance de la loi de croissance de la négativité elle-même et de la positivité associée. »
Raymond Abellio, « Assomption de l'Europe », Chapitre : « Déterminisme et Liberté dans l'activité ineffable du "je". »
Une fois de plus on en revient à l'essentiel postulat écrit dés le premier livre de la Bible, la Genèse, dés le premier chapitre aux versets 26 et 27 :
« Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.»
Puisque nous sommes faits à son image nous nous devons de chercher à transcender les faits et la lecture que nous en avons. Pour nous consacrer au Bien Suprême et nier le Mal dans ce qu'il a de plus abominable il nous faut bien aller par-delà Bien et Mal dans notre lecture du monde en même temps que dans nos actes. Mais cette attitude qui organise son acte n'est pas donnée à tout le monde puisque nous sommes porteurs du péché depuis l'Exil et la Chute, mais quelques rares "élus", pèlerins de l'indicible, peuvent comprendre et agir en conséquence, le grand nombre, la triste multitude, ne peut que se soumettre au Décalogue et mener une vie simple aux perceptions littérales et binaires.
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13/10/2011
The Joy Formidable - Cradle
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
Un peu de légèreté lumineuse face à la lourdeur ambiante...
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Patch
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Ne soyez pas effrayés, car il faut que ces choses arrivent...
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
Ces mots terribles de Nietzsche, tirés du "Gai Savoir - Livre Troisième, 125" :
« Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. — Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux ? »
Le constat est saisissant. L'Homme se retrouve seul dans le trou béant de l'Univers et il n'a d'autres issues, s'il veut poursuivre sa course en ce bas monde, que de trouver un moyen de remplacer la Divinité absente. Dans ces jours qui sont les miens, je ne puis que rentrer en résonance avec ce que nous certifie ici le philosophe. Oh, non pas que je souhaite revenir en arrière, avant ma rencontre violente avec le souffle de Dieu, mais je lis entre les lignes du penseur allemand combien sa relation au Christianisme ressemble bien plus à une paradoxale lutte avec la Divinité plutôt que contre, à l'image de Jacob exigeant de voir la Sainte Face. On connaît la suite, au terme d'une nuit de lutte Dieu ne l'autorisera à le voir uniquement que de dos, est-il dit, sans que cela ne soit d'une lumineuse clarté sur le plan littéral.
Pourtant dans "Ecce Homo", au chapitre "Pourquoi je suis si avisé", Nietzsche est bien plus proche d'une démarche chrétienne, qu'il n'en n'a l'air, en faisant l'éloge de l'Amor Fati.
« Ma formule pour ce qu'il y a de grand dans la vie est amor fati : ne rien vouloir d'autre que ce qui est, ni devant soi, ni derrière soi, ni dans des siècles et des siècles. Ne pas se contenter de supporter l'inéluctable, et encore moins de se le dissimiler - tout idéalisme est une manière de se mentir devant l'inéluctable - mais l'aimer. »
La seule vraie liberté n'est possible que dans l'adhésion sereine à un Ordre dépassant notre petite finitude humaine trop humaine et non pas comme un processus issu des impulsions négatives de notre petit Moi social qui se croit l'égal des dieux symboliques de l'Olympe ou du Dieu Créateur de l'Univers, une adhésion qui rentre en résonance avec l'acceptation stoïcienne de ce qui est, la vacuité taoïste qui pousse au non-agir (qui, paradoxalement, est la meilleure action qui soit) ou l'abandon chrétien qui n'est pas une résignation, mais un acquiescement aux choses qui se doivent d'arriver. Comme il est dit au Chapitre 21 de l'Evangile de Luc : « Ne soyez pas effrayés, car il faut que ces choses arrivent. »
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12/10/2011
Je me rappelai soudain une rencontre
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Je me rappelai soudain une rencontre, faite un an auparavant, dans une gare quelque part dans le centre. J’étais dans un train de blessés – on m’avait évacué parce que j’étais devenu sourd, mais sourd comme un pot ; sur un autre quai, il y avait un bataillon de Marocains qui montait. Des hommes superbes, jeunes, forts, au visage clair. Ils étaient neufs et dans leur force intacte, ils regardaient tout autour d’eux avec des yeux blessés. Ils se tenaient craintivement serrés derrière leurs officiers. Imaginez ce que pouvait être pour eux cette gare de novembre, battue de pluie, glacée, et ce train d’où émergeaient des visages du nord, pâles, sanglants et ironiques. J’avais été ému par le spectacle de cette force sauvage, attristée. »
Pierre Drieu la Rochelle, La comédie de Charleroi
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11/10/2011
Relent de pensées
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
J'avais pensé naïvement que nous avions, sur le tard, eu la révélation de l'amitié après notre Passion qui n'était pas de l'Amour. En tout cas je l'avais éprouvée. J'avais saisi que celle-ci pouvait éclater ente deux personnes avec le même bonheur violent, que le reste du monde ne reconnaît qu'à la révélation de ce qu'il pense être de l'amour. Mais si notre Passion avait été vécue à deux, pleinement, cette révélation finale ne fut vécue que par moi seul.
On n'en finit pas de découvrir, au détour de la vie, des bribes de réponses quant à notre passé qui n'en n'a jamais terminé de nous régler notre compte, revenant à la charge... mais des charges bien inutiles lorsque le Temps a fait son oeuvre.
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10/10/2011
"Remettez-nous ça, Monsieur Blondin !" par Thomas Morales
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Vingt ans déjà que le singe en hiver nous a quittés
« Et maintenant, voici venir un long hiver… ». C’est sur cette phrase que s’achève le roman d’Antoine Blondin. Fidèle au livre, Henri Verneuil termine son film sur le même constat désabusé et nostalgique. Un singe en hiver aura d’abord été un grand livre, prix Interallié en 1959 puis un film en 1962, monument du 7ème art dont la sensibilité à fleur de peau émeut et charme cinquante ans après. Un même décor, la Normandie pluvieuse et romantique a donné vie aux personnages de fiction imaginés par Blondin. L’histoire commence en 1959. Antoine Blondin a travaillé tout l’été à Biarritz sur ce roman qui aborde des thèmes le touchant personnellement. Il y décrit avec délicatesse sa difficulté à aimer, ses problèmes d’alcool et ses rapports compliqués avec ses propres enfants.
Ce Singe en hiver est un miroir dans lequel Blondin ne se donne pas le beau rôle. L’écrivain connu pour ses chroniques sportives dans le journal L’Equipe et ses virées alcoolisées au Bar-Bac dans le VIIème arrondissement se révèle un auteur de tout premier plan. Il y a la légende Blondin, l’homme des comptoirs, le chantre de l’amitié, des copains de rugby, des 28 Tours de France, des 5 Olympiades, du panier à salades qui parfois le récupère au petit matin, mais il y a aussi l’immense écrivain, l’un des plus grands stylistes de la langue française. Une phrase douce, mélancolique, à tiroirs multiples… On se délecte de sa prose comme l’on déguste un grand cru.
Un critique de l’époque, Bernard Frank, a qualifié de Hussards quelques romanciers qui préféraient travailler la forme au fond. Cette équipe soignait en effet son style quitte à passer pour d’affreux réactionnaires hédonistes en un temps où les consciences politiques s’éveillaient. Cette formation hétéroclite qui n’a jamais vraiment existé que dans l’esprit de Frank se composait de Roger Nimier, Michel Déon, Jacques Laurent et Antoine Blondin.
De ces quatre-là, Blondin a pris sa revanche au fil des années. Ses difficultés d’expression orale (il était bègue) et sa propension à lever le coude l’ont fait passer pour un amuseur. En 2011, il passerait plutôt pour un moraliste et les plus éminents spécialistes reconnaissent en lui l’héritier de Rabelais et de Stendhal. Avec Un singe en hiver, Blondin donne la pleine mesure de son talent. Les critiques ne s’y trompent pas en lui attribuant le prix Interallié en 1959. Roman d’amour et roman de soif, ce Singe est plein de malice et de désespoir. Blondin fait parvenir son manuscrit à son éditeur La Table Ronde par la Poste, il sait qu’il va frapper un très grand coup. Sur le récépissé du recommandé, dans la case « Valeur déclarée », il inscrit « infinie ».
On pourrait croire à un mot d’auteur ou à un excès de forfanterie. En bon connaisseur des lettres, (sa mère était poétesse et il obtint le 2ème accessit au Concours Général de philosophie en 1940), il estime son œuvre à sa juste valeur. Cet adepte de la perfection, à force d’acharnement, a rendu une copie dont il mesure la qualité et la pureté. Longtemps, il s’est débattu avec les mots, mais cette fois-ci, il a vaincu. Il a été le plus fort. L’histoire aurait pu s’arrêter là.
Gabin et Belmondo à l’affiche
Un livre primé, un auteur comblé et un classique dans toutes les bibliothèques françaises. Mais le cinéma allait s’emparer du singe. Jacques Bar, le producteur d’Henri Verneuil avoue que le film s’est fait sur un accident. Au départ, il a l’idée de faire tourner Gabin sur un bateau dans une sombre histoire de terre-neuvas. Après quelques essais infructueux sur un chalutier qui sentait trop la morue pour Gabin, Michel Audiard, dialoguiste et surtout fin lettré propose d’adapter Un singe en hiver. Audiard a le goût des répliques fracassantes et apprécie les auteurs au style flamboyant (Louis-Ferdinand Céline, Marcel Aymé et… Antoine Blondin).
Conforme au livre, le film prend ses quartiers à Villerville rebaptisée Tigreville, une station balnéaire de Normandie entre Honfleur et Deauville. Ce village de pêcheurs accueille l’équipe de tournage. Pour la première fois, le jeune Jean-Paul Belmondo donne la réplique à Jean Gabin. Le Vieux, comme la profession le surnomme, a la réputation d’être bougon et son caractère bien trempé peut en dérouter plus d’un. Entre Pépé le Moko et L’Homme de Rio, se noue alors une forte complicité. Chacun a reconnu chez l’autre l’appartenance à la même famille d’acteurs.
Entre deux scènes, Belmondo joue au football avec les techniciens. La décontraction du jeune acteur séduit et étonne le Vieux qui préfère se concentrer avant de tourner une scène. Ce couple terrible va rencontrer sur son chemin des acteurs aussi illustres que Paul Frankeur en patron de bar irascible, Suzanne Flon en femme inquiète ou l’iconoclaste Noël Roquevert dont la boutique de farces et attrapes s’apparente à la caverne d’Ali Baba. Blondin ne pouvait espérer meilleure équipe. Henri Verneuil assisté des jeunes Claude Pinoteau et Costa-Gavras, aux dialogues, l’irremplaçable Michel Audiard qui compose des textes sur-mesure pour ses acteurs fétiches, une musique entêtante de Michel Magne et cette Normandie aux multiples variations de gris chère aux impressionnistes.
Le film sort le 11 mai 1962 à Paris dans les cinémas « Moulin Rouge », « Rex » et bien sûr « Normandie ». Le succès est immense. Dans les cours de récréation, on se répète les bons mots et l’on se remémore les scènes d’anthologie. Celle, par exemple, de la corrida où Belmondo agite aux yeux des automobilistes hallucinés une muleta imaginaire ne reculant devant aucune cascade. Une voiture vint même lui fracturer la main et on eut peur pour la suite du tournage. Du Picon bière qui était en réalité du thé servi par Monsieur Esnault (Paul Frankeur) dans le Cabaret Normand au flamenco endiablé de Belmondo sur les tables du bar jusqu’à la scène finale déchirante où l’on voit Gabin, seul, sur un banc en gare de Lisieux, suçoter un bonbon.
Antoine Blondin fut ravi du résultat, il n’en espérait pas tant. Ce film le toucha en plein cœur. Surtout qu’en cette année 1962, il perdit dans un accident de voiture son plus fidèle ami, l’écrivain Roger Nimier. Si vous souhaitez fuir les cars de touristes d’Honfleur ou la frénésie marchande de Deauville, Villerville, avec sa plage, ses rues pavées, son front de mer battu par les marées et ses belles maisons anglo-normandes possède un cachet inimitable. Et il n’est pas impossible qu’à la tombée de la nuit, vous entendiez ce dialogue féérique entre deux hommes...
« Je suis le plus grand matador français, yo soy unico…
- Vous avez déjà entendu parler du Yang-Tsé-Kiang ».
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09/10/2011
Captalism & Government
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Saint Jean l'Apôtre, 1355, Serbie
=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=
Saint Jean l'Apôtre, fresque, 1355
Patriarcat de Peć, Métochie, Serbie du Sud, officiellement actuel KOSOVO.
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Satanisme
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
Le mot de Chesterton est bien connu, le monde est mené par des vertus chrétiennes devenues folles.
Le Christ parle admirablement du Bien.
Le Bien c'est cette pauvre femme en haillons qui vient déposer une petite pièce au Temple, discrètement, sans se montrer, avec l'assurance que Dieu seul la voit, après la parade du riche Pharisien habillé de ses plus beaux vêtements qui est venu pour se montrer aux yeux de tous.
Le Bien, c'est cet homme qui vient au Temple et qui n'ose même pas regarder l'Autel, qui se frappe juste la poitrine en demandant pardon de n'être qu'un pécheur, belle préfiguration de la plus belle prière orthodoxe faite non pas pour les bavards mais pour les humbles : "Gospode pomilouï !" Seigneur aie pitié. Alors que d'autres s'abîment dans la prière de façon ostentatoire pour que l'on dise d'eux : "Quelle Foi remarquable !"
Car en vérité nulle chose n'est aussi discrète que le Bien lorsqu'il est authentique qui refuse de clamer son nom. Car sitôt il le fait il chute, et interrompt son cours naturel qui est celui de l'humilité, même lorsqu'il accomplit de très grandes choses, il cesse d'être ce qu'il est et devient son contraire de manière masquée, il prend le visage du politiquement correct, endoctrinement et persuasion, prosélytisme, réclame et publicité, bourrage de crâne. En un seul mot : Satanisme.
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08/10/2011
Les sûrs d'eux-mêmes, les orgueilleux
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
La pratique de la Vérité que certains pensent avoir ne les rend ni lucides ni raisonnables. Ils se crispent dans le sérieux sous prétexte de piété et même lorsqu'ils sont bien éduqués ils en oublient de faire preuve d'objectivité. Or, comme le disait si bien Ayn Rand, il n'y a que les faits qui ont force de conviction et qui permettent d'élaborer les actes de circonstance. Il faut passer par la réalité pour avoir part au Réel. Il faut traverser le monde sans en épouser l'esprit pour avoir part à l'Esprit. Il faut vivre au milieu des malades pour atteindre à la Grande Santé. Il faut côtoyer les ordures et les putains, pour avoir sa part de sainteté. Se mélanger aux brigands et aux saltimbanques pour accéder aux paraboles du Christ. Il faut laisser parler les possédés pour conserver en soi le Verbe car si ceux-ci ne savent tourner leurs langues sept fois dans leurs bouches avant de vociférer, soi-même il faut bien s'éduquer à le faire.
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"Je boirai le calice jusqu’à la lie."
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.
Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. Il semble vraiment que l’exécution du Roi, suivie, on le sait, de scènes convulsives, de suicides ou de folie, s’est déroulée tout entière dans la conscience de ce qui s’accomplissait. Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu’il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s’identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu’il soit bien dit que l’attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l’incarnation divine, et non la chair effrayée de l’homme. Son livre de chevet, au Temple, est l’Imitation de Jésus-Christ. La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur et, pour finir, sa brève défaillance sur l’échafaud solitaire, devant ce terrible tambour qui couvrait sa voix, si loin de ce peuple dont il espérait se faire entendre, tout cela laisse imaginer que ce n’est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle. Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa "ressemblance" avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : "Je boirai, dit-il, le calice jusqu’à la lie". Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau. »
Albert Camus, L’homme révolté, La Pléïade
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07/10/2011
Le roman doit nous faire détester l'an 3000
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
Il aimait la littérature mais exécrait son époque. Alors que débute la rentrée littéraire, l'essayiste Philippe Muray revient de l'au-delà pour évoquer l'utilité et la place des romans dans le monde contemporain. Entretien posthume.
Le Point : À quoi sert la littérature, à supposer qu'elle serve encore à quelque chose ?
Philippe Muray : À nous dégoûter d'un monde que l'on n'arrête pas de nous présenter comme formidablement désirable. La littérature que j'aime demande toujours, sous une forme ou une autre : Que se passe-t-il ? C'est la question originelle, en quelque sorte, de la littérature, et notamment de la littérature romanesque. Que se passe-t-il donc ? Qu'arrive-t-il donc à ce monde-ci, à notre monde humain ? Y a-t-il un moyen de rendre compte des transformations stupéfiantes, et pour la plupart abominables, dont on le voit affecté ? Toute personne non encore tout à fait changée en rhinocéros posthistorique sait, ou sent, qu'il se passe quelque chose de monstrueux. Poser cette question face à des choses, des discours qui se présentent comme allant de soi, qui essaient de passer comme des lettres à la poste, c'est cela, à mon sens, l'utilité de la littérature. Les invraisemblables phénomènes dont nous avons le malheur d'être les contemporains demeureront des mystères anthropologiques tant qu'un grand romancier ne s'en sera pas emparé.
Autrement dit, la littérature, c'est la guerre ?
S'il y a aujourd'hui un grand récit possible (au sens du roman à la Balzac ou à la Tolstoï, développant une idée globale de l'époque dans laquelle se résumeraient toutes les complexités de la réalité), il est dans cette sinistre épopée de l'éradication, par la corruption émotionnelle ou par la force, des dernières diversités, des dernières singularités, des dernières divergences, des dernières "dissidences". S'il y a bien une raison de faire de la littérature, elle ne peut résider que dans le désir de connaître cette nouvelle réalité. Puis de la discréditer de fond en comble. En discernant, pour commencer, à travers le rideau de brouillard des entreprises poétisantes, à travers la mystification lyrique de l'"information", la prose qui y est désormais bien escamotée ou refoulée. (...) L'affaire du roman a toujours consisté à voir la prose là où n'importe qui voit la poésie (c'est ça, la révélation balzacienne de la Comédie).
Ce qui rend la littérature nécessaire est aussi ce qui la rend impossible ? Pourquoi alors s'obstiner dans une impasse ?
Défendre la littérature comme la seule liberté précaire plus ou moins en circulation implique que l'on sache exactement ce qui la menace de partout. Ce n'est pas le réel, c'est le respect des écrivains envers la nouvelle réalité (...). Une société aussi idéale que la nôtre, aussi réussie, ensoleillée, ne saurait tolérer la moindre description critique. Même s'ils sont légion, les ennemis de la littérature sont également nommables et concrets. Les pires, bien sûr, logent aujourd'hui dans le coeur de la littérature (...), corrompant celle-ci de leur pharisaïsme besogneux, de leur lyrisme verdâtre, de leurs bonnes intentions gangstériques et de leur scoutisme collectiviste en prolégomènes à la tyrannie qu'ils entendent exercer sur tout ce qui, d'aventure, ne consentirait pas à s'agenouiller devant leurs mots d'ordre. Les livres qui ne sont pas le tombeau d'un des dieux de notre nouveau monde ne m'intéressent pas beaucoup.
D'où votre goût pour les écrivains "suspects" ?
J'avais quelques dispositions au désaccord, ne serait-ce que par le goût très prononcé que j'ai nourri assez tôt, et alors que la plupart des gens de ma génération lisaient du Camus ou du Sartre, pour des écrivains comme Céline, Bloy, Péguy ou Bernanos. Il y avait là, m'a-t-il semblé, un courant de littérature bien plus excitante et infiniment moins bien élevée que celle des bonnes consciences de la gauche, une véritable puissance d'altérité ou d'antagonisme (...).
On dirait que ce néo-monde dont vous êtes l'impitoyable chroniqueur ne se laisse pas facilement dompter par les formes classiques du roman.
Céline ne s'est posé si puissamment la question du "comment écrire" que parce qu'il avait besoin d'un instrument qui le surprendrait lui-même pour dire à quel point le monde le surprenait. Comment jouer avec la réalité ou ses doubles quand ils sont confondus ? Comment rire de tout le comique qui court les rues sans faire rire personne ? Et comment voir tout cela sans en faire le roman ? (...) La réalité dépasse la fiction. Elle a pris sur cette dernière une avance considérable qui ne peut être rattrapée que par une exagération encore plus immodérée. (...) Seul le saugrenu a des chances d'être ressemblant. Sartre se demandait ce que pouvait la littérature dans un monde où les enfants meurent de faim. Il serait temps de se demander ce que peut le roman dans un monde où tout le monde devrait être mort de rire.
Justement, qu'écrirait aujourd'hui Balzac qui vous observe en train de travailler ?
Balzac, s'il vivait aujourd'hui, essaierait de comprendre ce monde concret devenu une espèce de messe noire quotidienne. Il essaierait de saisir, autre exemple pittoresque parmi des milliers, ce qu'il faut de misère, de solitude, de détresse, de difformité mentale pour tartiner dix mille signes, je ne plaisante pas, dix mille signes, sur le fait que les jouets sont "sexistes", que le Père Noël est un salaud, qu'à travers les jouets que le petit garçon reçoit "la fabrication du mâle continue de répondre à des critères traditionnels", ce qui est inouï, que les petites filles reçoivent des "poupons qui réclament maman", ce qui est atroce, que le "paradigme différentialiste" perdure, que les "différences socialement construites" se cramponnent, que le scandale persiste, que les marchands de jouets s'obstinent, à travers leurs productions, à dispenser des "messages avilissants et aliénants", etc. Balzac essaierait d'entrer dans la peau de ce sociologue, maître de conférences dans une université dont je préfère oublier le nom, il essaierait d'imaginer la vie quotidienne, les petites joies et les grandes anxiétés de ce type qui se vante d'opérer "depuis quinze ans une lecture critique des catalogues de jouets". Et ainsi de suite.
En attendant un nouveau Balzac, les grandes oeuvres du passé ne nous disent-elles rien sur nous-mêmes ?
La vie ne se ressemble plus et c'est alors que l'histoire révolue de la littérature ne peut plus guère nous informer, hélas ! sur ce qui nous arrive. Que dirait Cervantès devant un défilé de nouveaux êtres vivants toniques et connectifs ? Que penserait Kafka égaré dans une exposition d'art contemporain ou assistant à une parade techno dans une artère piétonne ? Que raconterait Balzac après une promenade sur un site déclaré zone de biotope ou classé Espace Natura 2000 ? (...) Toute la littérature du passé, même proche, même la plus sublime, ne peut plus en aucune façon servir de référence. Ni Balzac, ni Proust, ni Kafka, ni Faulkner, et pas davantage Dostoïevski ou Flaubert, ne peuvent servir à comprendre grand-chose à une humanité pour laquelle la fête est une solution, et peut-être la seule (...). Ainsi la littérature actuelle doit-elle nier la littérature du passé ; mais elle est seule aussi, parce qu'elle s'en écarte en la connaissant, à en conserver le sens. Et ainsi conserve-t-elle aussi Proust et Homère. En tout cas, ce sens n'est conservé nulle part ailleurs, et surtout pas dans les hectolitres de narcissisme malade à la Angot ou à la Nothomb.
Et pourtant, vous continuez à penser qu'il y a quelque chose à sauver. Il n'y aura jamais, dites-vous, de Printemps des romanciers, comme il y a un Printemps des poètes, parce que le roman n'est pas festivisable. Il faudrait savoir, cher Muray !
Le roman qui vient, s'il veut survivre, devra affronter les nouvelles formes épidémiques d'être-ensemble ou de faire-en-commun, qui se révèlent les héritières de tout le projet religieux de l'Histoire décomposée. Il faudrait distinguer la littérature d'empêchement de la littérature d'encouragement, être en mesure de repérer, dans la montagne de romans qui paraissent, ceux qui participent de la conspiration uniformisante et les autres, beaucoup plus rares, ceux qui parlent des êtres humains à la manière dont le Programme est en train de les rééduquer.
En somme, la littérature meurt mais ne se rend pas ?
La littérature, au moins, n'a plus le choix : les menaces mortelles qui pèsent sur elles l'obligent à se transformer en immunologie sauvage. Il a fallu du temps, dans le passé, pour délégitimer avec Tartuffe la fausse dévotion, pour rire avec Rabelais des autorités ecclésiastiques ou du charabia des juges, pour transformer avec d'autres encore toutes les idylles en farce, toutes les illusions lyriques et bucoliques en vaudeville, tous les sermons et les prédications idéologiques en pitoyables pitreries. Il en faudra sans doute davantage encore pour ridiculiser le réel actuel. Mais c'est le seul enjeu littéraire qui vaille. Les romans de l'avenir seront des rejets de greffe, des levées de boucliers, des émeutes d'anticorps. Cet univers ne peut plus se concevoir clairement sans être recraché. "Les histoires vraisemblables ne méritent plus d'être racontées", disait déjà Bloy. (...) Le vraisemblable est une récompense que notre non-réel ne mérite pas. Déconner plus haut que cette époque sera une tâche de longue haleine. (...) Nous allons vous faire détester l'an 3000.
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Les citations sont extraites d'Essais (Les Belles Lettres, 2010, 1 800 pages, 33 euros, comporte Après l'Histoire I et II et Exorcismes spirituels I, II, III, IV) ; Festivus Festivus, conversations avec Élisabeth Lévy (Fayard, 2004, rééd. Flammarion "Champs").
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06/10/2011
Steve Jobs - 1955-2011
09:43 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (6) | |
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