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06/05/2011

Implosion du sens...

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« Implosion du sens dans les médias. "Nous sommes dans un univers où il y a de plus en plus d’information, et de moins en moins de sens". les médias sont devenus "une gigantesque force de neutralisation, d’annulation du sens". L’information, contrairement à ce que l’on croit, est une sorte de trou noir, "c’est une forme d’absorption de l’événement". Implosion du social dans les masses. Les sociétés occidentales sont d’abord passés de la caste à la classe, puis de la classe à la masse. Aujourd’hui les masses ne sont pas aliénées, mais opaques : recherchant le spectacle plus que le sens, elles se transforment en "majorités silencieuses" qui absorbent l’énergie sociale sans la réfléchir ou la restituer, qui avalent tous les signes et les font disparaître elles aussi dans un "trou noir". L’homme devient lui-même un "pur écran" qui absorbe tout ce que distillent les réseaux. La machine, autrefois, aliénait l’homme. Avec l’écran interactif, l’homme n’est plus aliéné, mais devient lui-même partie d’un réseau intégré. "Nous sommes dans l’écran mondial. Notre présent se confond avec le flux des images et des signes, notre esprit se dissout dans la surinformation et l’accumulation d’une actualité permanente qui digère le présent lui-même". L’homme virtuel est un "handicapé moteur, et sans doute aussi cérébral". "L’écran interactif", explique Baudrillard, "transforme le processus de communication, de relation de l’un à l’autre, en processus de communication, c'est-à-dire de réversibilité du même au même. Le secret de l’Interface, c’est que l’Autre y est virtuellement le Même […]. On est passé de l’enfer des autres à l’extase du même, du purgatoire de l’altérité aux paradis artificiels de l’identité". "L’image de l’homme assis et contemplant, un jour de grève, son écran de télévision vide, vaudra un jour comme une des plus belles images de l’anthropologie du XXème siècle". »

Alain de Benoist, citant Jean Baudrillard, dans son article Jean Baudrillard, sociologue de la séduction, in Nouvelle Ecole, n°: 57 - 2007

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05/05/2011

Je suis d'une naissance trop haute pour appartenir à quelqu'un

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« La masse des hommes servent l'Etat non comme des hommes, mais comme des machines, avec leurs corps. Ils sont l'armée permanente, et la milice, et les geôliers, et les constables, la force publique. Il n'y a plus ici exercice libre du jugement ou du sens moral. Peut-être pourrait-on en fabriquer qui fonctionneraient aussi bien. Ces hommes-là s'élèvent à la dignité d'un épouvantail en torchis ou d'un tas de boue. Cependant de tels hommes sont généralement considérés comme de bons citoyens. D'autres, - comme les législateurs, les politiciens, les hommes de loi, les ministres, les fonctionnaires, - mettent, eux, leur intelligence au service de l'Etat, et comme il est rare qu'ils soient capables de faire quelque distinction morale, ils sont bien aussi propres à servir le diable qu'à servir Dieu. Un très petit nombre, tels les héros, les patriotes, les martyrs, les réformateurs, dans le grand sens du mot, et les hommes, servent aussi l'Etat, mais avec leurs consciences. Nécessairement ils résistent : et l'Etat les traite en ennemis. Un sage voudra être utilisé comme homme; il ne consentira pas à être de "l'argile" avec quoi "boucher un trou pour arrêter le vent". Il laisse cet office à ses cendres.

Je suis d'une naissance trop haute pour appartenir à quelqu'un,
Pour être soumis à un contrôle
Ou pour être l'utile serviteur et l'instrument
De n'importe quel maître au monde. »

Henry David Thoreau, De la désobéissance civile

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Faire semblant... refouler...

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« On pourrait surtout rendre compte par là de ce mal des entreprises dans lequel il faut reconnaître, même en ces temps lourds de tant d'autres angoisses, une souffrance très grave: le sentiment poignant de faire semblant. Ce mal, tout dans notre société le refoule et le nie. Haro sur les travailleurs du service public qui osent s'en dire atteints ! Souffrance interdite, non prévue par le code, et tolérable seulement chez ceux qui n'ont pas les moyens de s'exprimer ! Pourtant qui contemple les gens des entreprises d'un œil non habitué sent à quel point elle leur colle à la peau. Quelque chose empêche la vie d'entrer dans ces lieux, une ombre qui flotte, le soir, dans les bureaux déserts, dans les ateliers soudain inquiétants. Quelque chose fêle les rires, les relations, les amitiés. La vie n'habite pas ici. Elle n'y a pas sa place. On veut la lui donner, on amène des photos d'enfants, des bouquets, des confidences. Ou on prend des mines, on feint de s'exalter sur des chiffres. Mais la vie reste aux portes de l'Entreprise, aux portes des cœurs de ceux qui y travaillent, aux portes de notre société. Elle est comme une puissante mendiante qui erre et tourne, on entend son souffle et l'absence de ce souffle révèle et creuse est effrayante. Si l'on est si résigné dans les entreprises, ce n'est pas tant qu'on manque de courage, c'est peut-être qu'on préfère de repérables, de familières souffrances à la vérité de ce qui manque. »

Jean Sur, Une alternative au management

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04/05/2011

Car je vis et je connus l’essence de toute essence (de tout être), l’abîme et le fondement

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Merci à l'ami Restif pour m'avoir communiqué l'extrait qui suit...

« Je n’ai jamais cherché à connaître quelque chose du mystère divin ; je savais encore moins comment je devais le chercher ou le trouver. Et aussi je n’en savais rien, comme c’est le cas des simples laïcs. J’ai uniquement cherché le cœur de Jésus-Christ, pour m’y réfugier devant la colère terrible de Dieu et les assauts du diable ; et je priais Dieu ardemment pour qu’il m’envoie son Esprit et sa grâce, et je lui demandais de me bénir, et de me conduire, et de m’enlever ce qui me détournait de Lui, et de me rendre complètement à Lui, pour que vécût non point ma volonté, mais bien la sienne, et je lui demandais que ce fût Lui seul qui me dirigeât, pour que je devinsse son enfant, dans son Fils Jésus-Christ. Et dans cette recherche intense (où j’ai subi des attaques sévères, mais que je ne voulais point abandonner, dussé-je y laisser ma vie), dans mon désir ardent enfin la porte s’ouvrit devant moi et j’ai plus vu et connu en un quart d’heure que si j’étais resté de longues années dans une Université. Ce dont je m’étonnais grandement, [car je] ne savais ce qui se passait en moi, et mon cœur se tourna vers la louange de Dieu. Car je vis et je connus l’essence de toute essence (de tout être), l’abîme et le fondement. Ensuite, la naissance de la Sainte Trinité et l’origine et le fondement de ce monde et de toutes les créatures dans la Sagesse divine. Et je connus et je vis en moi-même les trois mondes, c’est-à-dire : le monde divin, angélique ou paradisiaque, le monde des ténèbres, fondement de la nature ignée, et ce monde extérieur et visible comme une créature engendrée ou bien exprimée par les deux autres mondes spirituels. Je vis et je connus toute l’essence, dans le bien et le mal, et comment l’un est fondé sur l’autre et en provient... ce qui, non seulement m’étonna, mais aussi me réjouit grandement ! »

Jakob Böhme, Epistolae theosophicae, XII, 8 - Lettre à Caspar Lindner (1624)


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Pour le régal des cochons errants

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« Le monde moderne, las du Dieu vivant, s’agenouille de plus en plus devant des charognes et nous gravitons vers de telles idolâtries funèbres que, bientôt, les nouveau-nés s’en iront vagir dans le rentrant des sépulcres fameux où blanchira, désormais, le lait de leurs mères. Le patriotisme aura tant d’illustres pourritures à déplorer que ce ne sera presque plus la peine de déménager les nécropoles. Ce sera comme un nouveau culte national, sagement tempéré par le dépotoir final où seront transférés sans pavois – pour faire place à d’autres – les carcasses de libérateurs et les résidus d’apôtres, au fur et à mesure de leur successive dépopularisation.

Lorsque Marat eut achevé son ignoble existence, "on le compara", dit Chateaubriand, "au divin auteur de l’Evangile. On lui dédia cette prière : Cœur de Jésus, cœur de Marat ! ô sacré Cœur de Jésus, ô sacré cœur de Marat ! Ce cœur de Marat eut pour ciboire une pyxide précieuse du garde meuble. On visitait dans un cénotaphe de gazon, élevé sur la place du Carrousel, le buste, la baignoire, la lampe et l’écritoire de la divinité. Puis, le vent tourna. L’immondice, versée de l’urne d’agate dans un autre vase, fut vidée à l’égout".

La poésie moderne, devenue l’amie de la canaille, devait finir comme l’Ami du Peuple. Madame se meurt, Madame est morte, Madame est ensevelie, non dans la pourpre ni dans l’azur fleurdelisé des monarchies, mais dans la défroque vermineuse du populo souverain, et voici de bien affreux croque-morts pour la porter en terre. Toute la crapule de l’univers, en personne ou représentée, défilant pendant six heures, de l’Arc de Triomphe au Panthéon.

Il eût été si facile, pourtant, et si simple, de faire la levée de ce cadavre à coups de souliers, de le lier par les pieds avec des câbles de trois kilomètres et d’y atteler dix mille hommes, qui l’eussent traîné dans Paris, en chantant La Marseillaise ou Derrière l’Omnibus, jusqu’à ce que chaque pavé, chaque saillie de trottoir, chaque balustre d’urinoir public eût hérité de son lambeau, pour le régal des cochons errants ! »

Léon BLOY, Le désespéré

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William Sheller : Excalibur

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Une leçon brillante en matière de composition et d'arrangements. William Sheller est, assurément, un grand monsieur.

 


Le clip de l'époque, réalisé par un autre dingue génial, Philippe Druillet




La version Live du morceau. Magistral !


 

C'est grand bonheur mon noble père
De vous revoir si plein de vie
De retour sur vos nobles terres
Devant vos fières compagnies,
Après ces longues années de guerre
Le ciel est témoin qu'aujourd'hui
C'est grande joie pour la ville entière
D'ouvrir ses portes à grands bruits

Sont venues
Misère et longue nuit
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris"
Sont partis
Nos frères, nos ennemis
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Dieu vous a gardé
Qu'il en soit béni

Il a fallu tant de terre
Pour y creuser tant de lits
Que des montagnes entières
Ne nous ont pas suffi,
Parce qu'il vous fallait tant de pierres
Pour faire des églises jolies
Où l'on chantait votre lumière
Où nous nous sentions si petits.

Dans la forêt de vos bannières
Souffle un bon vent claquant de vie,
Le soleil brûle vos gants de fer
C'est un grand jour que celui-ci,
Mais permettez mon noble père
Que je vous laisse à tout ceci
Le route est longue jusqu'aux frontières
Je devrai voyager de nuit.

Sont venues
Misère et longue nuit
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Sont partis
Nos frères, nos ennemis
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Dieu vous a gardé
Qu'il en soit béni

Je m'en vais porter en terre
Au fond de notre vieux pays
Diane la douce aux cheveux clairs
Dont je ne sais trouver l'oubli,
Elle dormira comme en prière
Du plus beau marbre que l'on vit
Sous la plus belle des lumières
De vos églises si jolies.

Sont venues
Misère et longue nuit
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Sont partis
Nos frères, nos ennemis
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Dieu vous a gardé
Qu'il en soit béni

Il a fallu tant de terre
Pour y creuser tant de lits
Que des montagnes entières
Ne nous ont pas suffi,
Parce qu'il vous fallait tant de pierres
Pour faire des églises jolies
Où l'on chantait votre lumière
Où nous nous sentions si petits.

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03/05/2011

John Mayer Trio : Out of my Mind

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John Mayer

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Jim Morrison was a good man.

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Le père de Jim Morrison à propos de son fils : "Basically he (Jim Morrison) was a good man, good solid citizen, he had moral and ethical standards that were very high, i think he was just somebody who'd i'd like to know."

Rendez-vous entre Jim et son père raté. Les choses se dévoilent souvent après la tragédie.

Emouvant...

 

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"-- Father !
-- Yes son ?
-- I wanna kill you !"

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Coureurs de race

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

Vite ! Il faut prévenir de ce pas SOS Racisme... la chaîne de télévision Arte pense que les races existent ! Scandale !

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Qui donc parlera pour les muets, pour les opprimés et les faibles, si ceux-là se taisent, qui furent investis de la Parole ?

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« La Justice et la Miséricorde sont identiques et consubstantielles dans leur absolu. Voilà ce que ne veulent entendre ni les sentimentaux ni les fanatiques. Une doctrine qui propose l’amour de Dieu pour fin suprême a surtout besoin d’être virile, sous peine de sanctionner toutes les illusions de l’amour-propre ou de l’amour charnel. Il est trop facile d’émasculer les âmes en ne leur enseignant que le précepte de chérir ses frères, au mépris de tous les autres préceptes qu’on leur cacherait. On obtient de la sorte, une religion molasse et poisseuse, plus redoutable par ses effets que le nihilisme même.

Or, l’Evangile a des menaces et des conclusions terribles. Jésus, en vingt endroits, lance l’anathème, non sur des choses, mais sur des hommes qu’il désigne avec une effrayante précision. Il n’en donne pas moins sa vie pour tous, mais après nous avoir laissé la consigne de parler « sur les toits », comme il a parlé lui-même. C’est l’unique modèle et les chrétiens n’ont pas mieux à faire que de pratiquer ses exemples. Que penseriez-vous de la charité d’un homme qui laisserait empoisonner ses frères, de peur de ruiner, en les avertissant, la considération de l’empoisonneur ? Moi, je dis qu’à ce point de vue la charité consiste à vociférer et que le véritable amour doit être implacable. Mais cela suppose une virilité, si défunte aujourd’hui, qu’on ne peut même plus prononcer son nom sans attenter à la pudeur...

Je n’ai pas qualité pour juger, dit-on, ni pour punir. Dois-je inférer de ce bas sophisme, dont je connais la perfidie, que je n’ai pas même qualité pour voir, et qu’il m’est interdit de lever le bras sur cet incendiaire qui, plein de confiance en ma fraternelle inertie, va, sous mes yeux, allumer la mine qui détruira toute une cité ? Si les chrétiens n’avaient pas tant écouté les leçons de leurs ennemis mortels, ils sauraient que rien n’est plus juste que la miséricorde parce que rien n’est plus miséricordieux que la justice, et leurs pensées s’ajusteraient à ces notions élémentaires.

Le Christ a déclaré "bienheureux" ceux qui sont affamés et assoiffés de justice, et le monde, qui veut s’amuser, mais qui déteste la Béatitude, a rejeté cette affirmation. Qui donc parlera pour les muets, pour les opprimés et les faibles, si ceux-là se taisent, qui furent investis de la Parole ? »

Léon BLOY, Le désespéré

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02/05/2011

C'est Culturel, cherchez pas à comprendre.

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Comme Ben Laden qui, pendant que les soldats du commando américain tentaient de l'appréhender, s'était "lâchement caché derrière une femme", les sans-papiers tunisiens qui débarquent à Lampedusa balancent par-dessus bord 12 femmes par ci, selon les témoignages, 17 femmes par là. Ne cherchez pas à comprendre, ce rapport au beau sexe sexe faible que tous ces abrutis entretiennent et affirment est de l'ordre du Culturel. Les pères courage.

Ensuite, lorsqu'ils arrivent dans nos contrées, nos vaillants Gôchistes les enrôlent pour manifester pour le 1er mai, sans état d'âme particulier, pour qu'ils puissent participer à la digne expression démocratique qui est la nôtre... en criant : "Sarkozy dégage !" Sans doute ont-ils eu droit, après la manif, à un sandwich pour bons et loyaux services rendus à la lutte des classes.

Pendant ce temps-là, la Mairie de Paris débloque 100 à 200 places d'hôtel pour accueillir ces braves gens pendant que le reste de l'année nos SDF crèvent la gueule ouverte dans la rue, particulièrement en hiver.

Ah elle est belle la Gôche de Delanoë et sa clique ! Le bon maire de Paname doit probablement garder de doux souvenirs érotiques tunisiens pour être aussi généreux. Il est vrai que le SDF de souche puant la pisse et la vinasse ne doit pas être son fantasme sensuel premier. Il faut croire que c'est Culturel ça aussi.

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John Mayer Trio : Vultures

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Bon la matinée a été agitée au niveau de l'information... Ben Laden mort... la photo de son cadavre est un Fake... alors détendons-nous, please, en attendant la suite.

14:06 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La photo est un Fake !

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Eh oui... je l'évoquais ici... La photo est un Fake... l'AFP lève le lapin.

Une fois de plus nos médias, qui montrent cette photo depuis plusieurs heures, montrent leur incompétence en matière de renseignement. La photo aurait été fournie par une agence de presse pakistanaise. Ce qui rajoute de la confusion à la confusion. Y aura-t-il des photos justes et efficaces ? Un film du cadavre en plus de la publication officielle des preuves ADN ? Espérons-le. 

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Quotas

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Camarades, le principe des Quotas se doit d'être appliqué afin de nous assurer une cohésion sociale digne de ce nom.

J'ai trouvé ce petit film assez audacieux...

La France entière est fébrile avec l'affaire des "quotas" qui secoue le monde du football, révélée par les vertueux de Médiapart.

En tout cas... chez Médiapart, c'est pas la diversité qui règne... C'est normal... les donneurs de leçons ont tous cette particularité. Ils ne pratiquent jamais ce qu'ils prêchent. Ils défendent la "diversité" mais ne vivent pas dans les quartiers difficiles ; ils défendent la "mixité" mais ne se mélangent pas ou très peu ; ils défendent l'école publique mais mettent leurs enfants dans le Privé ou dans des écoles publiques sélectives, loin des racailles et des fouteurs de merde ; ils défendent les "sans-papiers" mais n'en accueilleraient pas un seul chez eux. Ce sont les dignes héritiers de Robespierre et de Saint Just.  

« Ô vertu ! es tu moins nécessaire pour fonder une République que pour la gouverner dans la paix ? » Robespierre

Et il trancha des têtes... au nom de la Vertu.

Or, l'affaire des quotas à la FFF est pourtant simple à comprendre.

Les français jouent "musclé" plutôt que tactique et technique.

Les bi-nationaux une fois formés se barrent ailleurs et certains préfèrent même, après l'argent de la formation qui a été investi sur eux, partir jouer dans leurs pays d'origine qui, du coup, n'a pas besoin de les former mais juste les entretenir. Cela ne passerait nulle part ailleurs ! Mais les franchouillards sont des cons, ils aiment se faire enculer.

Cela indique (Rokhaya Diallo va s'arracher le peu de cheveux qu'elle a) que les "races" existeraient ??!!!!?? Notez le conditionnel ! Tapez pas sur ma tête ! Puisque les blancs ont un jeu technique et tactique, d'après les spécialistes, à défaut d'être dans le "musclé" et la force comme les "noirs" ou les "arabes". "Oui mais Zizou alors ?" qu'on m'a dit au boulot ! "Il est bien maghrébin !" Oui... mais c'est un Kabyle et non un arabe sanguin ! Et Samir Nasri aussi. Hu hu hu hu ! Enervez-vous !

Le niveau technique du football français est, paraît-il, la risée de tous les sélectionneurs européens.

En Hollande, m'a dit un dingue de foot, ils avaient tenté de faire dans le multiculurel à un moment... et ça c'est tellement mal passé qu'ils ont fait très vite machine arrière toute.

Enfin... faut pas oublier la jolie image de marque que nos "noirs" et nos "arabes" (puisque c'est comme ça que les responsables de la FFF y causent) ont donné de la France l'été dernier en Afrique du Sud. C'était beau... beau... comme un lavabo !

Le français qui suit les matchs de l'équipe de France au troquet "Chez Lucette", à "Pétaouchnok les Greugnolles", dans la Région du "Sauciflard viticole", accoudé au zinc en train de siroter son jaune... putain, quand il voit son équipe nationale se déployer sur le terrain... c'est con, mais il se reconnaît pas dedans. Il cherche désespérément le "Francis", le "Laurent", le "Henri"... qui chanteraient "La Marseillaise" en se tenant droit comme un "I" et qui feraient le signe de croix en rentrant sur le terrain, au lieu de communier avec Allah.

Le populo de la France profonde il a droit au respect, non ? En tout cas je doute que les donneurs de leçons de Médiapart puissent changer à eux-seuls La France Moisie.

Je dis ça... je dis rien... je suis du poil à gratter à moi tout seul !

Pourtant, il fut un temps où "La Garde Noire", au sein de l'équipe de France, faisait trembler les attaquants adverses.

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Ben Laden mort ?

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Oussama Ben Laden est mort...

"Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l'homme à son image." (Genèse 9 : 6)

"Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort." (Exode 21 : 12)

"Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée." (Matthieu 26 : 52)

"Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité ; si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée. C'est ici la persévérance et la foi des saints." (Apocalypse 13 : 10)

 

Bien entendu, les conspirationistes parlent déjà de "Fake"...

 

Confusion de Babylone la Grande qui finira par tomber...

 

Voyez, de même, ce lien...

Les USA auraient largué sa dépouille en pleine mer. Pourquoi aussi vite ? Pour l'enterrer dans les 24h00 selon la tradition musulmane, disent-ils, certes. But all this shit smells funny.

Quoi qu'il en soit, si le barbu djihadiste est mort... je ne vais pas le pleurer. Que Dieu me pardonne. 

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01/05/2011

Message aux écologistes intégristes qui voudraient vivre à l'ère des cavernes...

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« Nous tenterons de justifier notre opposition à la nature : on oublie trop facilement qu'elle-même, dans ses manifestations les plus typiques le champ, la forêt, le chemin, etc. résulte d'une conquête de l'homme et d'un patient labeur. On ne peut écrire qu'une histoire de la campagne. Le contemplateur de ses harmonies regarde la fin ou le décor, il néglige les moyens, la machinerie sous-jacente. Il a fallu, pendant des générations, débroussailler, planter, tailler, élaguer, aligner : les végétaux et les animaux, à leur tour, exposent des options et des opérations. Bref, la nature n'est pas naturelle.
À cette prétendue réalité en soi née de l'art qui dépasserait l'homme, le précéderait et même l'inspirerait, et qu'il devrait, en conséquence, préserver et respecter, reconnaissons au moins une caractéristique majeure : elle s'offre à nos élaborations. Elle constitue une sorte de matériauplastique qui permet et appelle les transformations ; en somme, la nature invite, non pas à la conservation, mais à l'artificialité. Elle ne demande qu'à être manipulée, brassée, réglée. »

François Dagognet, La Maîtrise du vivant, Hachette, 1988.

Comme le laissait entendre l'auteur de l'oeuvre de SF titanesque, "Dune", Frank Herbert, il n'y a de pensée écologique possible que celle de la Terraformation prochaine de la Terre.

 

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Et le plus important :

"2 : 5 Lorsque l'Éternel Dieu fit une terre et des cieux, aucun arbuste des champs n'était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore : car l'Éternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol.
2 : 6 Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol.
2 : 7 L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant.
2 : 8 Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé.
2 : 9 L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
2 : 10 Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.
2 : 11 Le nom du premier est Pischon ; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l'or.
2 : 12 L'or de ce pays est pur ; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx.
2 : 13 Le nom du second fleuve est Guihon ; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch.
2 : 14 Le nom du troisième est Hiddékel ; c'est celui qui coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième fleuve, c'est l'Euphrate.
2 : 15 L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder."

Genèse 2 : 5-15

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30/04/2011

La Métanoïa : premiers pas sur le chemin de la guérison

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=


par le Père Philippe Dautais


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Le mot métanoïa est traduit par " pénitence " ou par " repentance ", mots devenus suspects en Occident, tant ils sont entachés d'une spiritualité doloriste. Métanoïa signifie " au-delà de nous ", au-delà de l'intellect, de notre raison rationnelle et se rapporte à un mouvement de conversion ou de retournement par lequel l’homme s'ouvre à plus grand que lui-même en lui-même. Le repentir est une ré-orientation du désir qui s'exprimait par rapport au monde et qui maintenant est orienté vers Celui qui est Source de désir en nous car il est Source de vie.

Appel à la synergie, à une rencontre, le repentir est le retour de la créature exilée vers le Créateur, ascension pour passer du terrestre au céleste, du conditionné vers la liberté. Tous les prophètes ont crié au peuple : Convertissez-vous, revenez (Is 21,12) ; Faites-vous un coeur nouveau et un esprit nouveau car je ne désire pas la mort de celui qui meurt mais qu'il se convertisse et qu'il vive, dit le Seigneur (Ez 18,31-32) ; ou encore : Revenez et détournez-vous de toutes vos transgressions afin que l'iniquité ne cause pas votre ruine (Ez 18,30), que vous ne soyez pas enfermés dans les conséquences de vos propres actes. Jean-Baptiste, dernier des prophètes, introduit la venue du Christ par un appel à la métanoïa  : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche (Mt 3,2). Il baptise d'eau pour amener à la repentance et préparer la venue du Seigneur (Mt 3,11). La repentance est ici l'attitude nécessaire pour rencontrer le maître : Il y a quelqu'un au milieu de vous que vous ne connaissez pas (Jn 1,26).

L'homme enfermé en lui-même, réduit à son individualité naturelle, immergé dans les soucis de la vie temporelle, s'aliène aux nécessités de la survie existentielle : s'installent la peur de manquer, l'angoisse de l'insécurité, la hantise de la solitude, qui trop souvent font prendre des décisions qui engendrent des conséquences fâcheuses et alourdissent le fardeau du quotidien. Cette aliénation au monde visible, extérieur à cet univers clos où tout est référé à nos perceptions et à nos conceptions, c'est le mouvement de l'égocentrisme. Celui-ci est l'expression d'une non-relation qui mène à la mort. Au coeur de cet exil, tel l'enfant prodigue qui a dissipé sa part d'héritage, chacun a la liberté de s'ouvrir. Quand toutes les portes sont fermées, quand nous sommes face à un mur, qu'il n'y a plus de solution existentielle ni psychologique, Celui qui habite au coeur de nous-mêmes nous invite à relever la tête (Gn 4,7). Nous sommes invités à la relation, c'est ici le sens de l'épreuve, conviés à nous ouvrir à l'autre, à accepter la main tendue, à accepter d'être aidés. Pour apprécier le don de la relation, il faut le plus souvent avoir désespéré de ses propres prétentions à vouloir atteindre le but par soi-même, avoir désespéré de ses propres capacités à vouloir réaliser son bonheur selon ses propres conceptions, avoir reconnu ses manques et ses faiblesses pour donner place à l'autre, au tout Autre.

La rupture d'avec l'intime en nous s'exprime dans une schize par laquelle nous devenons étrangers à nous-mêmes (habitant une terre lointaine, étrangère) (Lc 15,11;32) et vivons l'autre comme un étranger. Ayant éprouvé l'exil et ayant à nouveau soif de la relation, tel l'enfant prodigue réduit à l'état animal se souvient de Celui qui est un appel vivant en nous, nous marchons sur le chemin du retour.

La métanoïa n'est pas de notre propre initiative mais elle est une réponse à l'appel que Dieu ne cesse d'adresser à chacun au coeur de la vie existentielle : Le Seigneur m 'a appelé dès ma naissance dit Isaïe (Is 49,1 ; cf. Ga 1,15) ; ou : Nul ne peut venir à Moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire (Jn 6,44). Cependant elle se fonde sur notre décision, sur notre libre réponse : Fais-moi revenir et je reviendrai (Jn 32,18). Ainsi elle nous introduit dans un dialogue qui était interrompu car Dieu était vécu comme un absent. En ce sens, penser à Dieu ou sur Dieu, spéculer au sujet de Dieu est le fait de l'homme idolâtre, étranger au repentir. Quand nous sommes face à l'autre, nous n'avons plus à penser à lui mais à le rencontrer, car on ne pense qu'aux absents. Comme le souligne le Père Sophrony : Se repentir du péché n'est possible et approprié que là où existe une relation personnelle avec Dieu personnel. C'est dans la rencontre, dans la lumière divine que nous prenons conscience d'avoir blessé l'Amour, méprisé la relation.

C'est un chemin qui se vit en trois étapes :

La première, comme le montre la parabole de l'enfant prodigue, se fonde sur un mouvement d'intériorité dans lequel l'homme se souvient de Dieu et s'affranchit de l'oubli. Ce mouvement peut être suscité par une expérience particulière dite du " numineux " ou par la maladie, l'échec, l'épreuve... de toute façon par une intervention divine. Par cette grâce, il entend l'appel divin et s'éveille en lui l'exigence intérieure.

Dans un deuxième temps, mû par une décision très déterminée et par un heureux usage de sa volonté, l’'homme se met en route et soigne sa paresse. Dés que s'exprime le désir du retour à Dieu ou dés que l'’homme veut mettre en pratique les commandements divins, se lèvent en lui des résistances, se révèlent des passions qui lui font la guerre et veulent le détourner du but. Une grâce particulière accompagne le pénitent ; elle permet de voir les obstacles, aide à en prendre conscience, à les nommer, à les accepter pour une transformation. Ainsi dans la pénitence 1'’homme acquiert la connaissance de son état pathologique et marche vers sa guérison.

Cette décision, qui fonde tout chemin spirituel, naît la confiance en Dieu, s'affermit par et dans la prière et pose un acte de foi dans l'’amour de Dieu qui nous sauve ou nous guérit de l’'angoisse du péché et assure cette conversion.

Selon le père spirituel du monastère Saint Macaire en Egypte, Matta El Maskîne : La prière est l’'expression même de ce retour a Dieu et représente une véritable conversion. Elle exprime cette aspiration à la plénitude, ce désir infini déposé au fond de nous que le fini ne peut combler. Elle est une réponse à l’'exigence intérieure qui ne peut se satisfaire de la conformité aux croyances extérieures.

Dans un troisième temps, l'homme prend ainsi conscience de son état intérieur, le confesse et sort de l'ignorance. L'oubli, la paresse et l'ignorance sont les trois racines de toutes nos pathologies ; elles sont la triple expression de la négligence. Dans cette révélation, l'homme est amené à reconnaître puis à accepter son état. L'acceptation de sa misère est en soi un appel à la miséricorde divine qui s'exprime par la compassion et le pardon du Père qui court avec joie vers soi fils.

Le repentir nous réintroduit dans la relation de filiation. Il est renoncement à 1a tentation maladive de vouloir se sauver soi-même, ce qui, selon saint Grégoire de Nazianze, est la meilleure façon d'échapper au salut. Il n'est pas tant la recherche d'un dépassement qu'une acceptation libre de notre condition, de nos limites, de notre faiblesse, dans le sens où le dit saint Paul : C'est quand je suis faible, qu'alors je suis fort (2 Co 12,10). Se repentir signifie croire en Dieu et non en sa propre suffisance, c'est se jeter dans les bras de Dieu, accepter le pardon divin ou se laisser vaincre par l'amour du Père qui vient à la rencontre du Fils. C'est entrer dans la béatitude céleste, participer à la joie angélique : Il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur repentant que pour nonante-neuf justes qui n 'ont pas besoin de repentance (Lc 15,7).

Le repentir est le premier don de Dieu sur le chemin de la guérison, aspiration à une vie plus haute, à une spiritualisation. Par lui et par la grâce de l'Esprit-Saint va s'opérer une réconciliation avec le Seigneur qui a fait irruption dans le coeur. La conscience va s'ouvrir, s'élargir et deviendra apte à écouter, accueillir la Parole qui convient à la croissance intérieure pour la guérison de l'âme.

La grande rupture avec le monde n'est pas au moment de la mort corporelle mais au moment où l'homme accepte la réalité de 1a Présence de Dieu avec lui. À cet instant, l'Emmanuel (" Dieu avec nous ") naît dans le coeur, unit les deux natures (divine et humaine) séparées et opère une re-création de tout l'être.

Plus nous approchons de Dieu, plus il nous révèle nos ombres, lieux des refus de son amour. Plus nous découvrons l'abîme qui nous sépare de lui, plus s'éclaire notre réalité intérieure, plus s'affermit notre désir le changement. La métanoïa engage un processus de changement constant de notre être qui s'humilie par sa propre volonté mais ressuscite par la grâce, dit le Père Matta El Maskîne. S'humilier veut dire ici accepter sa réalité telle qu'elle est, sortie des illusions et de tout a priori sur soi-même. C'est se dépouiller du vieil homme pour revêtir l'homme nouveau, accepter de mourir à tout mouvement de mort pour une Résurrection. Le repentir est un deuxième baptême, il est une repose à l’amour d’un Dieu qui s’est humilié jusqu'à la mort sur la croix afin que nous soyons déifiés par sa grâce.

L'esprit de métanoïa est l'esprit de la communion où l'homme se donne totalement à Dieu qui se donne totalement. Il consiste à tout remettre en Christ, depuis chaque souci du quotidien jusqu'à notre chemin même, car c'est lui qui nous mène à la victoire, à condition qu'on lui permette d'agir en nous. Ainsi le repentir ne concerne pas des moments de notre vie mais doit se comprendre comme un chemin de vie qui s'approfondit par et dans la prière.

Dans la prise de conscience de notre enfer intérieur, il y a le danger du repli sur soi vers le sentiment pathologique de culpabilité. Il est lié à une image négative de Dieu qui hante notre vieille conscience et nous fait redouter un Dieu vengeur punisseur, dur, qui moissonne où il n'a pas semé et qui amasse où il n'a pas vanné (Mt 25, 24).

L'’homme dans 1'’univers morbide de la culpabilité est en rupture. Face à lui même, livré aux dynamismes de l'’inconscient, il se juge. Sa conscience morale, informée par la loi qui dénonce toute injustice, le convainc qu'’il est fautif. L'homme en proie au délire de la faute sent sa vitalité faiblir, il en fait 1’'expérience presque physique, il se sent perdu, abandonné ; son horizon est totalement obscurci. Cette conscience de la faute peut revêtir une dimension particulière : celle de l'offense faite a Dieu. Offense qui rompt un lien, qui instaure une inimitié, puisque l'offense est en lui. Le plus souvent, identifiée au sentiment d'avoir mal agi, d'avoir manqué à une valeur, la personne porte un fardeau dont elle ne peut se libérer ni par les regrets ni par les remords. Il peut naître un sentiment d'abandon qui, projeté sur Dieu, donne l’impression qu'’il s’'est détourné d’'elle. Processus pathologique, mécanisme de la peur et du scrupule où la personne vit l'enfer de l'auto-accusation et s'enferme dans les conséquences de la faute.

Selon notre foi, selon l'accueil ou le refus de l'amour de Dieu, la conscience du péché peut engendrer soit un dynamisme du repentir, soit nous faire sombrer dans la culpabilité. La libération vient de Celui qui pardonne et qui nous libère de toute culpabilité et de toute mauvaise conscience : Si ta conscience te condamne, Dieu est plus grand que ta conscience (1 Jn 3,20). Saint Jean ajoute : Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité (1 Jn 2,9). C'est ce dont témoigne toute la Bible et en particulier les chapitres Il et 12 du deuxième livre de Samuel. David, séduit par Bethsabée, femme d'Urie le Hittite, la fit venir vers lui et il coucha avec elle (2 S 11,4). Cette femme devint enceinte et le lui fit dire. David fit envoyer Urie au combat et s'arrangea pour qu'il fût tué (2 S 11). Dieu envoya le prophète Nathan auprès de David (2 S 12) pour lui révéler son péché : Pourquoi as-tu méprisé la parole du Seigneur en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé de l'épée Urie le Hittite, tu as pris sa femme pour en faire ta femme et lui tu l'as tué par l'épée des fils d'Ammon.

David exprime avec justesse le mouvement de pénitence dans le Psaume 50 (51) dont nous pouvons retenir plusieurs aspects :

1. Il se situe face à Dieu et lance un appel confiant à la miséricorde divine : Aie pitié de moi, ô Dieu dans ta bonté, selon ta grande miséricorde efface mes transgressions (Ps 50,3).

2. Il exprime le désir d'une purification, d'un renouvellement, désir de baptême pour la rémission des péchés et la libération du passé : Lave-moi complètement de mon iniquité et purifie-moi de mon péché (Ps 50,4).

3. La conscience et la reconnaissance du péché qui habite en lui (Rm 7,20) et dont il ne peut se libérer sans le secours divin : Car je reconnais mes transgressions et mon péché est constamment devant moi (Ps 50,5). Confession du péché pour une condamnation de ce qui fait obstacle à la relation en nous-mêmes (Ps 50,12).

4. David prend la responsabilité de ses actes et accepte la sentence divine (Ps 50,6) c'est-à-dire, s'en remet à la justice divine dans une espérance infinie en sa miséricorde.

Le repentir implique de prendre la responsabilité de nos paroles et de nos actes. Adam, après sa transgression du commandement divin, interpellé par le Seigneur, nie sa responsabilité et la rejette sur la femme qui à son tour accuse le serpent (Gn 3,12-13). Attitude de justification, étrangère à l'esprit de la métanoïa, qui enferme l'homme dans les conséquences du mauvais usage de sa liberté et l'empêche de reconnaître sa réalité intérieure. Rejetant la responsabilité sur l'autre, nous nous posons en victimes et échappons à la nécessité de notre propre transformation. C'est le principe de l'aliénation.

Je suis celui qui porte les conséquences des erreurs parentales, familiales, sociales, éducatives, culturelles dont il est difficile de se libérer. Dans l'esprit du repentir, j’'accepte de prendre la responsabilité de tout mon passé, puis ne pouvant le porter, je le remets au Christ dans une offrande rédemptrice. Ceci implique tout un travail intérieur pour sortir du refoulement d'un passé que je ne peux assumer mais dont la plaie est béante. Sont "engrammés" en moi toutes les blessures, traumatismes, souffrances de mon passé qui m'aliènent dans mon présent. Accepter de les nommer puis de les remettre à Celui qui est plus grand que moi en moi, c'est passer par la croix pour une résurrection, pour une transformation.

C'est par la croix que la joie est venue dans le monde.
(Matines de dimanche)

Ce faisant, je ne suis plus l'objet mais je deviens le sujet de ma propre histoire. Je cesse d'être un individu et je deviens une personne responsable. Cette responsabilité peut prendre une dimension universelle (cf. Lc 13,1-4).

Refusant d'accuser l'autre, un autre regard s'éveille en moi par lequel je perçois ma façon d'être face aux autres, aux situations et aux agressions. Dans cette démarche, où je suis renvoyé à moi-même, va naître un discernement sur ma réalité intérieure pour une " désidentification ", pour une libération. La métanoïa introduit un nouveau mode d'existence divino-humaine où l'homme n’'est plus identifié aux aléas de la vie existentielle, où il n'est plus enfermé en lui-même mais où se révèle sa capacité de transcendance qui va le libérer de toute aliénation. Sollicité par Dieu, David reconnaît son péché, le confesse, en prend la responsabilité dans un désir de transformation, de renouvellement sur lequel Dieu va s'appuyer pour accomplir l'histoire du salut. Le repentir a su émouvoir les entrailles de miséricorde du Seigneur : David et Bethsabée engendreront Salomon, ancêtre du Christ.

La grande métanoïa est une pâque, un passage de l'avoir à l'être, c'est s'ouvrir à Celui qui vient vers nous, au jamais vu, jamais connu, jamais expérimenté, à la nouveauté créatrice, en écartant toutes nos conceptions, toute idée de Dieu, qui habitent notre vieille conscience.

Aie donc du zèle et repens-toi, voici je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi (Ap 3,20).

 

Cet article a paru dans la revue Le Chemin, no. 20, 1993.

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Source

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Père Philippe Dautais

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28/04/2011

"Aussitôt le père de l'enfant de s'écrier : Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi !"

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Je traverse des moments difficiles. Mais le large qui crie et m'aspire vers ses nues est un fait indiscutable que seul mon coeur comprend, que seule ma chair éprouve, un fait auquel seul mon esprit peut consentir ou non. Mon corps est un corps de pécheur et mes désirs sont ceux d'un être à la dérive. Je peux me trouver toutes les excuses que je veux, le Réel de l'Être me rattrape à cause de mon intelligence informée, mais il ne touche pas au but à cause de mon intelligence également qui l'embaume avec la sinistre réalité. Intelligence bien humaine. Petite aux heures du paroxysme.

Je sais depuis des lustres ce que je trouve par mille subterfuges malins (et le terme est parfaitement approprié) le moyen d'éviter en trouvant des excuses... en noyant le poisson dans l'eau... qui ne se noie pas et glisse entre les doigts pour reprendre la nage qui lui convient.

Des problèmes de santé qui pourraient me mener sur la table d'opération me torturent depuis des semaines et me laissent exsangue face à mes échecs d'homme. Tout est bien futile dans cette affaire sauf l'essentiel qui se saisit de moi. Je suis un minable Jacob qui a eu la prétention de vouloir lutter avec l'Ange pour dire qu'il tenait tête, agnostique, à Dieu en personne. Le Seigneur ne changera pas mon nom... il m'a juste corrigé à ma juste mesure en me mettant face à mes oeuvres, celles-là mêmes qui ont réduit mon corps de l'état de temple à l'état de décharge.

Pauvre de moi qui sais, pauvre de moi qui entend, pauvre de moi qui veille et se confronte au vide. Pauvre de moi qui affirme : "je ne sais pas !" Incrédule parmi les incrédules qui se perd toujours un peu davantage en détours hasardeux dont le Seigneur se moque.

"1 : 19 Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et j'anéantirai l'intelligence des intelligents.
1 : 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ?" (1Corinthiens 1 : 19-20)

Qui suis-je, d'un autre côté, pour aspirer à une totale absence de doute, à une Foi telle qu'elle soulèverait des montagnes ? Jean-Baptiste lui-même a douté en Prison, alors que son exécution se préparait par les affres maléfiques de ses sataniques geôliers.

 "11 : 2 Jean, ayant entendu parler dans sa prison des oeuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples :
 11 : 3 Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?
 11 : 4 Jésus leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez :
 11 : 5 les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.
 11 : 6 Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !
 11 : 7 Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean : Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ?
 11 : 8 Mais, qu'êtes-vous allés voir ? un homme vêtu d'habits précieux ? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois.
 11 : 9 Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète.
 11 : 10 Car c'est celui dont il est écrit : Voici, j'envoie mon messager devant ta face, Pour préparer ton chemin devant toi.
 11 : 11 Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui."
(Matthieu 11 : 2-11)

J'ai entendu le cri de Jésus, son exclamation redoutable :

"9 : 19 Engeance incrédule, leur répond-il, jusques à quand serai-je auprès de vous ? Jusques à quand vous supporterai-je ?" (Marc 9 : 19)

et la supplique d'un père dont l'enfant est possédé...

"9 : 24 Aussitôt le père de l'enfant de s'écrier : Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi !" (Marc 9 : 24)

Me restent les tremblements et les larmes et la violence de l'émotion. De ce que je ne suis pas et que je pourrais être si je faisais le petit pas... que je m'apprête à faire... pour que Dieu puisse en faire un grand vers moi.

Mais je crie : "Je crois ! Viens en aide à mon peu de Foi."

 

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Libéralisme ?

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

« Le libéralisme naissant, à partir du XVIIIeme siecle, a donné lieu à une "critique de droite", qui le rappelait à la réalité de la nature humaine, et à une "critique de gauche", qui le condamnait au nom des pauvres et des humiliés. Le drame est que ces deux critiques se sont disjointes -et de façon telle que chacune d'elles, pour triompher de l'autre, a fini par s'allier a ce qui aurait du rester leur ennemi commun. »

Alain de Benoist, Dernière année

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27/04/2011

Les travailleu(r)ses du sexe

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

Pour faire écho à l'article de Philippe Caubère que j'avais évoqué il y a quelques jours par ici et puis aussi par là... voici quelques extraits du remarquable documentaire réalisé par Jean-Michel Carré qui chasse certains aprioris liés à celles ou ceux qui ont fait du sexe leur gagne-pain quotidien ou bien ceux qui sont en demande de ce "service". J'ai eu la chance de le voir la semaine dernière sur une des chaînes de Canal Sat... je ne sais plus laquelle, pardonnez-moi... mais je me suis souvenu du titre, "Les travailleu(r)ses du sexe", et j'ai cherché ces quelques extraits que j'ai réussi à trouver sur YouTube.

Eh oui... la prostitution est parfois un choix assumé qui ne naît pas systématiquement de la misère, de l'esclavagisme mafieux et autres traites de chair féminine. Vous pouvez toujours tenter de le voir sur Canal Sat ou de le trouver d'une façon ou d'une autre.

Comprenez-moi bien, mon but n'est pas de faire l'apologie de la prostitution, mais quitte à ce qu'il y ait des personnes désirant s'adonner à ces "joyeusetés", autant qu'elles le fassent en étant libres, en pleine possession des revenus qui leurs reviennent et, de même, dans la sécurité. La plus veille profession du monde ne devrait pas exister, la sexualité se devrait d'être bénie par le mariage ou alors simplement exercée dans le consentement et la gratuité adultes, mais comme il apparaît que c'est une "necessité" pour beaucoup d'hommes et de femmes, c'est une activité qui mériterait d'être reconnue et encadrée ce qui éviterait toutes sortes de dérives malsaines.

 

 

 

 

 

Vous pouvez, éventuellement louer le film ici...

 

Une entrevue sur RMC avec le réalisateur du documentaire, Jean-Michel Carré




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Y a-t-il ontologiquement beaucoup de réel dans les bourses ?

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« Y a-t-il ontologiquement beaucoup de réel dans les bourses, les banques, dans la monnaie de papier, dans les usines monstrueuses qui produisent des objets inutiles ou les armes de l'extermination de la vie, dans les discours des parlementaires et des avocats, dans les articles des journaux, y a-t-il beaucoup de réel dans la croissance des besoins inassouvis? Partout se découvre une mauvaise éternité qui ne connait pas d'accomplissement. »

Nicolas BERDIAEV, Un Nouveau Moyen Âge : Réflexions sur les déstinées de la Russie et de l'Europe, 1924

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26/04/2011

King's X : We were born to be loved

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

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L'humour ne sauve pas

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« L'humour ne sauve pas ; l'humour ne sert en définitive à peu près à rien. On peut envisager les évènements de la vie avec humour pendant des années, parfois de très longues années, dans certains cas on peut adopter une attitude humoristique jusqu'à la fin; mais en définitive la vie vous brise le coeur. Quelles que soient les qualités de courage, de sang froid et d'humour qu'on a pu développer tout au long de sa vie, on finit toujours par avoir le coeur brisé. Alors on s'arrête de rire. Au bout du compte il n'y a plus que la solitude, le froid et le silence. Au bout du compte il n'y a plus que la mort. »

Michel HOUELLEBECQ, Les particules élémentaires 

L'humour ne sauve pas... ouais... enfin ça dépend de sa qualité... de sa danse. Mais je comprends le désarroi de Houellebecq... 

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25/04/2011

Nietzsche on Hardship

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

Désolé pour ceux qui ne maîtrisent pas la jactance de l'english... mais ce reportage en vaut la peine... Le point de vue de Nietzsche sur l'échec, l'épreuve et la détresse...

 


Partie 01/03



Partie 02/03



Partie 03/03

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Notre monde est informe et refuse la forme qui est contrainte

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« Notre agonie est d'autant plus colorée qu'elle est haletante car la couleur permet de se passer de dessein et stupéfie si bien le regard qu'aucune réflexion ne se met en marche. On ne choisit plus, on ne décide plus. On s'abandonne à l'effet. On est drogué par l'image violente contemplée, yeux ouverts, comme vision psychédelique , couleurs sur les écrans, dans la rue, sur les vêtements, couleurs carnavalesques dans ces lieux hideux et fous que sont les hyper-marchés. Matraquage des regards pour qu'ils s'agrandissent au rythme même ou ils se vident . Ils ne s'agit plus d'enchanter et de séduire mais de droguer. Et même le noir n'est plus couleur de tragédie mais (cf.les motards vêtus de cuir) de violence vide et parade creuse. Autrement dit, notre monde est informe et refuse la forme qui est contrainte, enserre le bouillonnnat et nécessaire désodre dans ses traits et bride la licence , car "tout ce qui façonne pour la licence façonne pour la servitude"(Rousseau). »

Jean CAU, Contre-attaques

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