18/06/2011
Un document inédit de Léopold Sédar Senghor
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Des deux chantres de la Négritude j'ai toujours préféré, et de loin, Léopold Sedar Senghor à Aimé Césaire qui, en tant que poète, avait un verbe classique issu de la Grèce dans lequel il avait su insuffler les parfums et les couleurs de l'Afrique noire avec une très grande force et une volonté de sueur et de sang. Voici que je découvre via Le Monde des Livres comment l'historien Raffael Scheck a fait une découverte plus qu'intéressante, un document dans lequel Senghor évoque sa vie de prisonnier à Poitiers dans un camp tenu par l'occupant allemand où avaient été regroupés les soldats issus des colonies. Un passage de ses mémoires de captivité vient confirmer le lien étroit qui existe entre l'univers mental du Nazisme et celui de l'Islam que j'ai déjà évoqué de par le passé en ces lieux.
L'émotion de Adolf Hitler à propos de la Religion du Prophète du désert est bien connue des historiens, notamment dans cette déclaration : « Si à Poitiers Charles Martel avait été battu, le monde aurait changé de face. Puisque le monde était déjà condamné à l'influence judaïque (et son sous-produit le christianisme est une chose si insipide !), il aurait mieux valu que l'Islam triomphe. Cette religion récompense l'héroïsme, promet au guerrier les joies du septième ciel… Animé d'un esprit semblable, les Germains auraient conquis le monde. Ils en ont été empêchés par le christianisme. » Adolf Hitler, Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, Flammarion, 1954, 28 août 1942, p. 297
La ferveur du Mufti de Jérusalem durant les années 1940-1945 dans son soutien envers la politique de guerre du Führer est bien connue également... il aimait à visiter les troupes musulmanes européennes incorporées dans la SS, Division bosniaque Handschar ou Division albanaise Skanderberg.
Mais voici quelle fut l'expérience, durant sa captivité, de Léopold Sedar Senghor :
« (…) Solidarité assez étroite entre ceux des différentes colonies : Antillais, Malgaches, Indochinois, Sénégalais. Seuls les Arabes sèment des germes de discorde (les Marocains exceptés). Ils cherchent à s’emparer des meilleures places (secrétariat, cuisine, bonnes corvées, etc.). Pour cela, ils dénigrent les autres, en particulier les intellectuels noirs, qu’ils présentent comme des francophiles et des germanophobes. (…)
La propagande allemande était bien organisée à Poitiers. Elle dépendait du bureau de la "Gestapo" à la Kommandantur. Elle eut très peu de prise sur les Sénégalais et sur les Antillais. D’ailleurs, de bonne heure, elle porta uniquement sur les Arabes : journaux arabes édités par les Allemands, faveurs accordées au culte musulman, aux espions, etc. Les "intellectuels" arabes, je veux dire ceux qui avaient quelque instruction, étaient les meilleurs agents de l’Allemagne. Ils prêchaient leurs compatriotes et dénigraient la France devant les Allemands (chez les Noirs au contraire, chez les Antillais en particulier, les intellectuels furent les plus résistants). Quand on demanda des volontaires pour aller en Russie, il n’y eut que des Arabes à se proposer. (…)
Les espions étaient des Arabes – toujours les Marocains exceptés. (…) Ce fut l’occasion de nombreuses frictions entre Arabes et Sénégalais. (…) C’est ainsi qu’un Sénégalais, qui s’était battu avec un sergent arabe et qui refusait de courir sous l’injonction d’un Allemand, fut grièvement blessé d’un coup de pistolet. (…) »
Peut-être se trouveront quelques bonnes âmes pour traiter Léopold Sedar Senghor de raciste.
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Nous avons failli périr de la démission des consciences.
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Pol Vandromme
« Il est bon qu’il y ait chez nous des socialistes, des communistes, des royalistes et des anarchistes, s’ils sont sincères – pourvu qu’on en ait fini avec les conservateurs. Il est bon qu’il y ait des croyants et des incroyants, des croyants pour servir le Bon Dieu, et des incroyants pour faire honte à ceux qui croient le servir en méprisant leur prochain, aux bigots fanatiques, aux gens d’Eglise ambitieux. Il est bon qu’il y ait des anarchistes pour cracher à la figure des lâches qui nourrissent l’abject espoir d’être, de la naissance à la mort, entretenu par l’Etat. L’union d’un grand peuple ressemble à l’équilibre d’un homme qui marche, elle se défait et se refait sans cesse. Allez de l’avant ! Vous n’avez à haïr que les traitres, à mépriser que l’imposture. A condition que vous restiez loyaux et sincères, le génie français se chargera de simplifier et de réconcilier pour vous. Que vos opinions diffèrent, qu’importe si vous restez d’accord sur l’honneur et la justice ? Nous avons failli périr non de la lutte des idées, mais de la démission des consciences. »
Georges BERNANOS, cité par Pol Vandromme, L’Europe en chemise. L’extrême-droite dans l’entre-deux-guerres
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17/06/2011
I put a Spell on you !
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Dans le danger des cimes
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« Il y a de folie en tout cela, mais il y a aussi une flamme qui danse plus haut que toutes les petites "valeurs" de l'homme du commun. Par rapport à cette vie, la vie mondaine cosmopolitaine qui contamine la pureté des Dolomites par ses tennis, ses thés et son jazz, est dérisoire et malsaine.
Tout dans la vie moderne vise à étouffer le sens héroïque de la vie. Tout tend à la mécanisation, à l'embourgeoisement, à la grégarisation systématique et prudente d'êtres insatiables et dont aucun ne se suffit à lui-même. Des quatre castes sur lesquelles était fondée l'organisation rationnelle et intégrale de la société dans l'Orient ancient (les travailleurs, les marchands, les héros et ceux qui sont initiés à la sagesse), il ne reste plus aujourd'hui que les deux premières. Même la guerre, qui a été mécanisée et transformée en une science froide, n'est pas faite par des guerriers au sens ancien, classique et médiéval, mais par des soldats. Etouffée, la volonté héroïque cherche d'autres voies, d'autres issues, à travers le filet des intérêts pratiques, des passions et des convoitises, qui se resserre chaque jour davantage. L'enthousiasme que montrent nos contemporains pour le sport en est peut-être une manifestation déviée. La lutte avec les hauteurs et les précipices est tout de même l'expérience la plus pure et la plus belle, car elle n'est pas soumise à tout ce qui est mécanique et à tout ce qui affaiblit la relation directe, absolue, entre le moi et les choses.
La nature profonde de l'esprit qui se perçoit comme infini et libre, toujours au-delà de lui-même, au-delà de toute forme et de toute grandeur qu'il trouve en lui ou en dehors de lui, s'éveille et resplendit dans la "folie" de ceux qui, sans raison et sans but, escaladent des sommets et des crevasses avec une volonté inébranlable qui triomphe de la fatigue, de la peur, de la voix de l'instinct animal de prudence et de conservation.
Être livré à soi-même, sans aide, sans voix d'issue, avec sa force ou sa faiblesse, sans personne sur qui compter que soi-même - grimper de rocher en rocher, de prise en prise, inexorablement, pendant des heures - avec la sensation de l'altitude et du danger imminent, ennivrant, et avec la sensation de la solitude solaire ; la sensation d'une indicible libération et d'une respiration cosmique à la fin de l'escalade, lorsque la lutte est finie, l'angoisse est surmontée, et que s'ouvrent des horizons vertigineux qui s'étendent sur des centaines de kilomètres, alors que tout le reste est plus bas - en tout cela il y a réellement une catharsis, un éveil, une renaissance de quelque chose de transcendant et de divin. »
Julius Evola, Méditations du haut des cimes
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16/06/2011
Futile
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L'Occident se distingue d'autres civilisations par le fait que l'homme y aime consacrer aussi son temps à des choses amusantes et futiles, en même temps que relevant de l'exploit...
En Occident, on aime vivre sérieusement, mais sans prendre absolument tout au sérieux... signe de grande santé. Rêvons que cela se poursuive...
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Une bonne leçon de réalisme
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« La puberté, dit-on, est l’âge ingrat. Or, l’âge vraiment ingrat commence bien au-delà de la puberté, à dix-sept, à dix-huit ans plutôt. Un garçon de quinze ans est un enfant. On ne peut se choquer de ses insanités (actes et paroles). D’ailleurs il ne s’occupe ni d’idées, ni de morale, ni de politique, ni de femmes, et cela seul garantirait que sa bêtise est anodine. Un être humain qu’il est impossible de traiter d’imbécile, quel repos ! A partir de dix-huit ans, ce même garçon est la proie de prétentions, de jugements, de « pensées », d’« amour », le tout sur un fond d’ignorance exactement égal à celui de sa quinzième année. On commence de le prendre au sérieux, au moment qu’il ne mérite plus de l’être. Dans aucun de ses âges, l’homme ne contient autant de bêtises qu’entre dix-huit et vingt ans.
J’ajoute que ce qui précède se rapporte à la bourgeoisie. Il n’y pas d’âge ingrat chez les travailleurs. [...].
La cause principale de la bêtise du jeune bourgeois, c’est le monde de fantômes intérieur où il vit. Dans la bourgeoisie, le garçon de dix-huit ans est plus éloigné des réalités que le gamin de quatorze. En France – non aux colonies, où il arrive que des imberbes de seize ans jouent un rôle de chef, - et en temps de paix, par quels moyens un « secondaire » de dix-huit à vingt ans peut-il combattre ses fantômes, en se posant comme homme, et en se connaissant tel qu’il est (l’une et l’autre de ces démarches impliquent l’action) ? Il en a deux : la maîtresse et le sport. La maîtresse, surtout la première maîtresse d’un jeune-homme, signifie d’ordinaire un abaissement de l’intelligence et du caractère. Un garçon, pour sa promotion à l’homme, n’aurait pourtant que la maîtresse, s’il n’y avait pas le sport : solution qui immunise un peu contre l’autre, et quelques fois même permet de s’en passer.
Le jeune animal idéaliste, disons mieux, le sublime imbécile que j’étais à dix-neuf ans se fit donner sur le plateau du Parc des Princes une bonne leçon de réalisme, avant de recevoir celle du front, une année plus tard. Voici X. qui m’est inférieur et voici Y. qui m’est supérieur. Tout cela sans contestation possible. Voici ce que je dois atteindre : ceci et non autre chose, et non au-delà. Voici un univers extrêmement net, et coupant, et pur, et intelligible, sous un ciel grandiosement vide, où je m’efforce jusqu’au bout de ce que je peux. [...].
Tel fut le monde auquel j’accédai en mai 1915, sortant de cet autre monde, confus et frénétique, claustré et démesuré – le monde de mon âme – où je me débattais à ce moment. Le mal de mon âge ingrat (du vrai), je ne dis pas qu’il en fut complètement estourbi : j’en ai trainé des séquelles jusqu’à la trentaine environ. Mais quand même il en avait reçu un bon coup. Première acquisition par le sport : tenir compte de la réalité. »
Henry de MONTHERLANT, Préface, Les Olympiques, (1938), Paris, Gallimard, Pléiade, 1959, p. 222-223.
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15/06/2011
Nettoyage de Printemps
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La guerre des Principes peut être aussi celle des Affaires
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« Nous ne croyons ni au capitalisme qui crée la lutte des classes, ni au socialisme qui l’exploite ; ni aux présidents de conseil d’administration qui s’enrichissent du travail du peuple, ni aux politiciens qui se font une carrière de son ressentiment ; ni ceux qui paient les commissions, ni à ceux qui les touchent ; ni à l’égoïsme, ni à l’humanitarisme ; ni à la lâcheté, ni à l’arrivisme ; ni à la droite, ni à la gauche.
Nous ne disons pas que les mots de droite et de gauche n’ont plus de sens. Nous disons qu’ils en ont un encore, et qu’il faut le leur ôter. Car ils signifient la routine et l’utopie, la mort par la paralysie et la mort dans la décomposition, l’Argent et le Nombre. Tyrannies antagonistes peut-être, mais également haïssables et, par ailleurs, susceptibles de s’unir aux dépens des mystifiés. Car nous savons par expérience – et il est bon de le rappeler au moment où la droite et la gauche paraissent assez près de se rassembler autour du drapeau jacobin pour une nouvelle union sacrée à mille morts par jour – que nous savons que la guerre des Principes peut être aussi celle des Affaires, l’intérêt des munitionnaires s’accommoder assez bien de la libération des peuples opprimés. »
Thierry MAULNIER, Le seul combat possible, in Combat, Juillet 1936
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14/06/2011
Christophe Marquilly : Je refuse
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Christophe Marquilly a trouvé un second souffle. Un gars authentique, pur, toujours debout, toujours vivant, toujours entier. Un homme libre.
Je refuse qu'on me 35 heurise
Qu'on me collectivise...
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Arriba Mexico
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Dire
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« Montrer sur la scène des monstres ou des meurtres, montrer du sang, montrer de brillants costumes ou des foules ou des batailles, tout cela est bon pour des primitifs, des romantiques ou des enfants. La grandeur et la gloire de l'homme sont d'avoir cessé de montrer parce qu'il a appris à dire. L'art le plus affiné et le plus complexe est nécessairement l'art où le langage - honneur des hommes, dit le poète - a la place éminente et le rôle royal. »
Thierry Maulnier, Racine
Thierry Maulnier, à gauche, en compagnie de Jacques Hébertot et André Malraux à l'occasion de l'adaptation de "La Condition Humaine" de Malraux, en pièce de théâtre par Thierry Maulnier, au THÉÂTRE HÉBERTOT en 1954.
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13/06/2011
Haïti, no comment
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Sur la gauche, Haïti... sur la droite, la République Dominicaine
No Comment...
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Oingo Boingo : Capitalism
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There's nothing wrong with Capitalism
There's nothing wrong with free enterprise
Don't try to make me feel guilty
I'm so tired of hearing you cry
There's nothing wrong with making some profit
If you ask me I'll say it's just fine
There's nothing wrong with wanting to live nice
I'm so tired of hearing you whine
About the revolution
Bringin' down the rich
When was the last time you dug a ditch, baby!
If it ain't one thing
Then it's the other
Any cause that crosses your path
Your heart bleeds for anyone's brother
I've got to tell you you're a pain in the ass
You criticize with plenty of vigor
You rationalize everything that you do
With catchy phrases and heavy quotations
And everybody is crazy but you
You're just a middle class, socialist brat
From a suburban family and you never really had to work
And you tell me that we've got to get back
To the struggling masses (whoever they are)
You talk, talk, talk about suffering and pain
Your mouth is bigger than your entire brain
What the hell do you know about suffering and pain . . .
(Repeat first verse)
(Repeat chorus)
There's nothing wrong with Capitalism
There's nothing wrong with Capitalism
There's nothing wrong with Capitalism
There's nothing wrong with Capitalism
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Fin de Gay Pride en Israël
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Les hommes tenus en laisse
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« L'impudeur de Diogène ne se comprend pas du premier coup d'œil. Si elle semble s'expliquer, d'une part du point de vue de la philosophie de la nature [...], d'autre part son intérêt se trouve en réalité dans le domaine politique et sociologique. La honte est la chaîne sociale la plus intime qui nous attache aux normes générales du comportement avant toutes les règles concrètes de la conscience. Mais le philosophe de l'existence ne peut se déclarer satisfait de cette donnée première que sont les dressages sociaux de la honte. Il reprend le processus depuis le début ; les conventions sociales n'établissent pas ce dont l'homme devrait vraiment avoir honte, surtout parce que la société est elle-même suspecte de reposer sur des perversions et des irrationalités. Le kunique stig-matise donc un fait courant : les hommes sont tenus en laisse par les commandements profondément ancrés de la honte. [...]
En se masturbant publiquement, il commettait une impudicité par laquelle il se mettait en opposition avec les dressages politiques de la vertu de tous les systèmes. Cette masturbation était l'attaque frontale contre toute politique familiale, pièce centrale de tout conservatisme. Du fait que, comme la tradition le dit pudiquement, il s'est chanté à lui-même sa chanson nuptiale avec ses propres mains, il n'a pas subi la contrainte de contracter un mariage à cause de ses besoins sexuels. Par son exemple, Diogène enseignait la masturbation comme progrès culturel, il va sans dire, non pas comme rechute dans l'animalité. Selon le sage on doit en effet laisser vivre l'animal pour autant qu'il est la condition de l'homme. Le masturbateur joyeux (« Plût au ciel qu'il suffît également de se frotter le ventre pour apaiser sa faim ») rompt l'économie sexuelle conservatrice sans pertes vitales. L'indépendance sexuelle demeure une des conditions les plus importantes de l'émancipation. »
Peter Sloterdijk, Critique de la raison cynique, trad H. Hildenbrand, Christian Bourgois, 1987
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12/06/2011
Il s’opère ainsi je ne sais quel odieux mélange entre les idées de bassesse et de pouvoir, d’indignité et de succès, d’utilité et de déshonneur
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« Dans la démocratie, les simples citoyens voient un homme qui sort de leurs rangs et qui parvient en peu d’années à la richesse et à la puissance ; ce spectacle excite leur surprise et leur envie ; ils recherchent comment celui qui était hier leur égal est aujourd’hui revêtu du droit de les diriger. Attribuer son élévation à ses talents ou à ses vertus est incommode, car c’est avouer qu’eux-mêmes sont moins vertueux ou moins habiles que lui. Ils en placent donc la principale cause dans quelques uns de ses vices, et souvent ils ont raison de le faire. Il s’opère ainsi je ne sais quel odieux mélange entre les idées de bassesse et de pouvoir, d’indignité et de succès, d’utilité et de déshonneur. »
Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique
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Le Peuple ?
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« Et le peuple ? dira-t-on. Le penseur ou l'historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le "peuple", on sait trop bien à quoi il est destiné : subir les événements, et les fantaisies des gouvernements, en se prêtant à des desseins qui l'infirment et l'accablent. Toute expérience politique, si "avancée" fût-elle, se déroule à ses dépens, se dirige contre lui : il porte les stigmates de l'esclavage par arrêt divin ou diabolique. Inutile de s'apitoyer sur lui : sa cause est sans ressource. Nations et empires se forment par sa complaisance aux iniquités dont il est l'objet. Point de chef d'Etat, ni de conquérant qui ne le méprise ; mais il accepte ce mépris, et en vit. Cesserait-il d'être veule ou victime, faillirait-il à ses destinées, que la société s'évanouirait, et, avec elle, l'histoire tout court. Ne soyons pas trop optimistes : rien ne lui permet d'envisager une si belle éventualité. Tel qu'il est, il représente une invitation au despotisme. Il supporte ses épreuves, par il les sollicite, et ne se révolte contre elles que pour courir vers de nouvelles, plus atroces que les anciennes. La révolution étant son seul luxe, il s'y précipite, non pas tant pour en retirer quelques bénéfices ou améliorer son sort, que pour acquérir lui aussi le droit d'être insolent, avantage qui le console de des déconvenues habituelles, mais qu'il perd aussitôt qu'on abolit les privilèges du désordre. Aucun régime n'assurant son salut, il s'accommode de tous et d'aucun. Et, depuis le Déluge jusqu'au Jugement, tout ce à quoi il peut prétendre, c'est de remplir honnêtement sa mission de vaincu. »
E. M. Cioran, Histoire et Utopie
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Michel Onfray : Le Surhomme de Nietzsche
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Dans le cadre du lancement de sa saison 2010-2011, l'université populaire des Hauts de Garonne a invité le philosophe Michel Onfray à Lormont, le 18 novembre, pour une conférence sur le "Surhomme de Nietzsche". [Source : www.mollat.com]
Je vous rappelle qu'en cliquant sur le "cercle - podcast" vous pouvez télécharger le fichier mp3 de la conférence.
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11/06/2011
Rital et sans complexe
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Une société totale ne laisse aucune issue.
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« Et ainsi la maison sans éléctricité ni téléphone dans la campagne même la mieux périclitante et dépeuplée et retournée à la friche qu'on trouverait sous les arbres, ne serait pas, avec son jardin que peuple une "petite gent ailée", dont le chant, qui est une manifestation d'allégresse et une sorte de rire, nous charmerait de sa vivacité; ne serait plus maintenant un dehors à la société organisée; ne serait pas un tranquille séjour, une thébaïde, une solitude écartée du monde; mais toujours séquestrée par son réseau logistique, surveillée par ses ordinateurs administratifs qui apprennent tout et n'oublient rien, précisément cartographiée par les satellites-espions à haute résolution qui déchiffrent le titre du livre laissé sur la chaise longue (Le Parfait Pécheur à la ligne); dont l'apparent silence loin du survoltage des conglomérats urbains y vibrerait pourtant de signaux électro-magnétiques troublant nos organes d'une impalpable éléctricité comme des appareils sous tension, et même dans la paix nocturne des vieux murs ce grésillement inaudible d'ondes radio dans l'air ambiant dérangerait notre principe sensible quand on voudrait lire ou réfléchir, ou ne rien faire; mais là encore sous des pluies chargées de pesticides, où les radio-éléments se déposent en rosée matinale ainsi qu'ailleurs, où il faut un engin à moteur pour aller se ravitailler au magasin géant. C'est par définition: une société totale ne laisse aucune issue. »
Baudouin de Bodinat, La vie sur terre - Reflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes, Tome Second
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Kraftwerk : Nous voulons que le monde entier sache que nous sommes originaire d'Allemagne
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
« Vous voyez, un autre groupe, comme Tangerine Dream, même [si il est] allemand, [il a] un nom [en] anglais, [ce qui sous-entend] une identité anglo-américaine, ce que nous dénonçons complètement. Nous voulons que le monde entier sache que nous sommes originaire d'Allemagne, parce que la mentalité allemande — qui est plus évoluée — fera toujours partie de notre comportement. Nous créons à partir de la langue allemande, notre langue maternelle, qui est très mécanique ; nous utilisons cela comme base de notre musique. [...] Après la guerre, l'industrie du spectacle en Allemagne était détruite. Le peuple allemand s'est vu dépossédé de sa culture, au profit de la culture américaine. Je pense que nous sommes la première génération née après la guerre à renverser tout ça, à savoir où ressentir la musique américaine et où nous ressentir nous-mêmes. Nous ne pouvons pas nier le fait que nous sommes allemands. »
Ralf Hütter, Entrevue avec Lester Bangs : "Kraftwerkfeature", magazine Creem, septembre 1975
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10/06/2011
Hommes de masse
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« L'homme est ce qu'il mange... on produit des hommes de masse en leur faisant consommer des marchandises de masse - ce qui signifie en même temps que le consommateur de marchandises de masse collabore en consommant à la production des hommes de masse...
Devant chaque poste de télévision, tout le monde est d'une certaine manière occupé et employé comme travailleur à domicile. Un travailleur à domicile d'un genre tout à fait particulier. Car c'est en consommant la marchandise de masse, -c'est-à-dire ses loisirs- qu'il accomplit sa tâche, qui consiste à se transformer lui-même en homme de masse. Alors que le travailleur à domicile classique fabriquait des produits pour s'assurer un minimum de biens de consommation et de loisirs, celui d'aujourd'hui consomme au cours de ses loisirs un maximum de produit, pour, ce faisant, collaborer à la production des hommes de masse. Le processus tourne lui-même au paradoxe puisque le travailleur a domicile, au lieu d'être rémunéré pour sa collaboration, doit au contraire lui-même la payer, c'est-à-dire payer les moyens de production dont l'usage fait de lui un homme de masse... Il paie donc pour se vendre. Sa propre servitude, celle-là même qu'il contribue à produire, il doit l'acquérir en l'achetant puisqu'elle est, elle aussi, devenue une marchandise. »
Günther Anders, L'obsolescence de l'homme
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Elite
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Au cœur des démocratie européennes existe un processus de déshumanisation et de désagrégation
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« L’interprétation économiste et totalitaire des maux des sociétés démocratiques se trompe d’époque et reste bloquée sur des schémas qui entretiennent la confusion. La diabolisation des marchés et des médias constitue l’exact contrepoint de l’idéologie libérale, l’autre face d’un économisme et d’un technicisme qui continuent de régner en maîtres dans le décryptage des mutations des sociétés. Erigée en nouvelle vulgate, l’explication par la dictature des marchés et des medias peut en arriver à confondre la cause et l’effet, jouer le rôle de dérivatif face à un affaissement de la politique et de la culture qu’il s’agit d’affronter si l’on entend s’opposer efficacement à l’envahissement du modèle marchand. Bien plus cette nouvelle vulgate peut servir de succédané à une révolte désorientée qui a perdu ses repères antérieurs. Elle verse alors dans la dénonciation victimaire et le ressentiment, participant ainsi à cet affaissement. Le problème n’est pas celui de Big Brother nous conditionnant, nous manipulant, contrôlant nos moindres faits et gestes pour mieux assurer sa domination, mais celui de la fascination morbide que peut exercer l’image éclatée d’une société et d’individus repliée sur eux-mêmes et confrontés à leur propre impuissance face à un monde en désarroi. Au cœur des démocratie européennes existe un processus de déshumanisation et de désagrégation, phénomène post-totalitaire qui constitue comme un point aveugle des démocraties. C’est dans ce cadre qu’il convient de restituer le mal-être existentiel et social et le fonctionnement dominant des médias. »
Jean-Pierre LE GOFF, La démocratie post-totalitaire
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09/06/2011
Rory Gallagher : Fuel to the fire
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There’s that great Jimi Hendrix story, the one where he was asked : « What’s it like to be the greatest guitarist in the world
-- I don’t know, go ask Rory Gallagher ! » replied Hendrix who was a huge Gallagher's fan.
Had me a whiskey, and I chased it,
Got me some trouble, gonna face it,
But if I had a trump card, I would place it,
That's for sure....yeah....
I had a dream, but I can't trace it,
I call out your name, so you might hear it,
But it only adds fuel, to the fire,
In my soul....yeah....
If I could just, re-write the pages,
Wake up with peace, with the way it is,
I don't wanna live in this world, if you can't grace it,
Anymore....anymore.....yeah...
Friends try to raise my spirits, higher,
Well, there's no doubting, the stong desire,
They don't feel the heat, of the fire,
In my soul....In my soul....
Had me a whiskey, and I chased it,
Got me some trouble, gonna face it,
But if I had a trump card, I would place it,
Yeah...At your door....oh yeah...
23:26 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook