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12/11/2009

Noir Cioran, par Sollers

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

La scène se passe en Roumanie dans les années 1930 du XXe siècle, c'est-à-dire nulle part. Il y a là un fils de pope particulièrement brillant et agité : Cioran. Il souffre, il déteste son pays, il suffoque, il n en peut plus, il rêve d'un grand chambardement révolutionnaire, il est mordu de métaphysique mais son corps le gêne, il désire de toutes ses forces un violent orage. Le voici : c'est Hitler. A partir de là, crise radicale : Cioran appelle son pays à une totale transfiguration. Il a 22 ans à Berlin, la fascination a lieu, il s'engage : «Celui qui, entre 20 et 30 ans, ne souscrit pas en fanatique, à la fureur et à la démesure, est un imbécile. On n'est libéral que par fatigue.»

Le ton est donné, et l'embêtant est que cet enragé très cultivé est plein de talent. Il a besoin de folie, dit-il, et d'une folie agissante. Il fait donc l'éloge de l'irrationnel et de l'insensé, il a envie de faire sauter les cimetières, il nie, en oedipe furieux, le christianisme mou de son curé de père, il prend le parti de sa mère, pas croyante, mais qui fait semblant.

On se frotte les yeux en lisant aujourd'hui les articles de Cioran dans «Vremea», journal roumain de l'époque : «Aucun homme politique dans le monde actuel ne m'inspire autant de sympathie et d'admiration que Hitler.» La transposition locale s'appelle la Garde de Fer, sa brutalité, son antisémitisme rabique, ses assassinats crapuleux. Comment cet admirateur futur de Beckett, bourré de lectures théologiques et mystiques, a-t-il pu avaler la pire propagande fasciste (la terre, l'effort, la communauté de sang, etc.) ? En 1940 encore, Cioran fait l'éloge du sinistre Codreanu, dit «le Capitaine» (qui vient d'être liquidé), en parlant de son héroïsme de «paysan écartelé dans l'absolu» et se laisse aller à cette énormité : «A l'exception de Jésus, aucun mort n'a été plus vivant parmi les vivants.» On comprend que longtemps après sa fugue magistrale en France, ayant rompu avec ce passé délirant, il ait été surveillé par la grotesque police secrète communiste roumaine, la Securitate, avec des comptes rendus dignes du Père Ubu.
Aucun doute, Cioran a été messianique, et il va d'ailleurs le rester, de façon inversée, dans le désespoir. Sa conversion éblouissante à la langue française va lui permettre cette métamorphose. Dès le «Précis de décomposition» (1949), ne voulant plus être le complice de qui que ce soit, il devient un intégriste du scepticisme, un terroriste du doute, un dévot de l'amertume, un fanatique du néant. En grand styliste de la négation, et avec une intelligence d'acier, il sait où frapper. Son «De la France» annonce parfaitement son projet. La France, écrit-il, s'enfonce dans une décadence inexorable, elle est exténuée, elle agonise, et je vous le prouve, moi, Cioran, en écrivant mieux qu'aucun Français, et en procédant à la dissection d'un cadavre. «Les temps qui viennent seront ceux d'un vaste désert; le temps français sera lui-même le déploiement du vide. La France est atteinte par le cafard de l'agonie.» Ou encore : «Lorsque l'Europe sera drapée d'ombre, la France demeurera son tombeau le plus vivant.» Etrangement, les Français vont beaucoup aimer ces oraisons funèbres, alors que si un Français leur dit, pour les ranimer, qu'ils sont moisis, ils le prennent très mal. Cioran est extrêmement conscient de son rôle de vampire intellectuel, mais comme il souffre comme un martyr du simple fait d'être né (alors que, dans la vie, c'était le plus gai des convives), on le plaint, on l'adore. C'est entendu, tout est foutu, l'homme devrait disparaître, et je me souviens de sa charmante dédicace à mon sujet, qui valait condamnation définitive : «Vivant ! Trop vivant !»

Dans un passionnant entretien de 1987 avec Laurence Tacou (Cahier de l'Herne), Cioran multiplie les prophéties : «Dans cinquante ans, dit-il, Notre-Dame sera une mosquée.» Un seul espoir : la relève de l'Amérique latine. Il va même jusqu'à cette considération gnostique, ou plus exactement manichéenne : «Je crois que l'histoire universelle, l'histoire de l'homme, est inimaginable sans la pensée diabolique, sans un dessein démoniaque...» En somme, il ne croit pas en Dieu, mais au diable, ce qui l'empêche d'adhérer au bouddhisme, on a eu chaud. Ne pas oublier quand même que tout cela est interrompu par de nombreux rires, la seule solution de calme pour lui, après des nuits blanches torturantes, étant le bricolage et la réparation de robinets.

Ce misanthrope absolu a réussi à vivre pauvrement, refusant les honneurs et les prix, éternel étudiant, saint sans religion, parasite inspiré, parfois ascète au beurre, et, de plus, aimé jusqu'à sa fin terrible (maladie d'Alzheimer) par une compagne lumineuse, Simone Boué (il faut lire ici le témoignage émouvant de Fernando Savater). Ce nihiliste ultra-lucide ne rend les armes que devant la musique de Bach qui lui ferait presque croire en Dieu. Mais enfin, qui aura célébré comme lui la langue française ? «On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela, et rien d'autre» En réalité, il a poussé le français au noir, mais sans pathos, dans des fragments dont beaucoup sont inoubliables. Le catastrophisme roumain est toujours là, mais surmonté par l'impeccable clarté française. Cioran a raconté sa conversion au français, après avoir sué sang et eau sur une traduction de Mallarmé. Il s'est réveillé du côté de Pascal et de La Rochefoucauld, et il est parmi les très rares auteurs (avec Baudelaire) à avoir compris le génie de Joseph de Maistre. Pas de Sade, chez lui, aucune dérive sexuelle (ce qui, par les temps qui courent, produit un effet d'air frais). On peut ouvrir ses livres au hasard, et méditer sur deux ou trois pensées, ce que je viens de faire avec «Aveux et Anathèmes» : le spectacle social vole aussitôt en éclats, un acide guérisseur agit.

Cioran, on le voit sur des photos, a été un très beau bébé. Son père, en habits ecclésiastiques, n'a pas l'air à la fête. Sa mère, Elvira, est énergique et belle. «J'ai hérité de ses maux, de sa mélancolie, de ses contradictions, de tout. Tout ce qu'elle était s'est aggravé et exaspéré en moi. Je suis sa réussite et sa défaite.» Humain, trop humain... Exemple : «Ce matin, après avoir entendu un astronome parler de milliards de soleils, j'ai renoncé à faire ma toilette : à quoi bon se laver encore ?»

La consommation de Cioran doit se faire à petites doses. Deux ou trois fragments sont régénérants, davantage est vite lassant, on entend tourner le disque. Rien de plus tonique que dix minutes de désespoir et de poison nihiliste. Personnellement, les milliards de soleils m'excitent, et la musique de Bach, comme Cioran le reconnaissait lui-même, est une réfutation de tous ses anathèmes. Quel type extraordinaire, tout de même, qui voulait écrire sur sa porte les avertissements suivants : «Toute visite est une agression, ou J'en veux à qui veut me voir, ou N'entrez pas, soyez charitable, ou Tout visage me dérange, ou Je n'y suis jamais, ou Maudit soit qui sonne, ou Je ne connais personne, ou Fou dangereux.»

Philippe Sollers

 

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11/11/2009

Géant aux pieds d'argile...

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

Préfiguration de ce qui peut arriver demain à la Chine entière.

Vers 5h30 du matin, samedi 27 juin 2009, dans le district de Minxing situé dans l’est de Shanghaï. Sans aucune raison apparente, un immeuble encore en construction s'écroule en pleine nuit. Une seule victime : un ouvrier qui était venu récupérer ses outils.

2.31
O roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue; cette statue était immense, et d'une splendeur extraordinaire; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible.
2.32
La tête de cette statue était d'or pur; sa poitrine et ses bras étaient d'argent; son ventre et ses cuisses étaient d'airain;
2.33
ses jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile.
2.34
Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces.

Bible, Daniel

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09/11/2009

Ils sont du côté de l’innocence du délire en groupe...

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Le mythe du fascisme

(cet article a été publié pour la première fois le 8 juin 2009 dans Riposte Laïque no. 92 )

Aux Pays-Bas, le parti de Geert Wilders a fait plus de 16% aux élections européennes, et raflé quatre sièges de députés. Une belle baffe dans la gueule de la gauche néerlandaise, aussi iréniste que notre gauche autochtone, qui a dégringolé de dix points. Aussitôt ces matons de Panurge que sont les journalistes français, ont rivalisé de courage dans la dénonciation conformiste de ce résultat si aberrant à leurs yeux angéliques : « populiste », « fasciste », « extrémiste de droite », « opportuniste », « aventurier », « raciste », voire… « député aux cheveux blond platine ». Je ne répéterai pas les raisons pour lesquelles Wilders n’est ni un raciste ni un fasciste. Même les aveux de Jospin, sur le fait que l’antifascisme des années Mitterrand « n’a été que du théâtre », n’ont pas ébranlé les convictions forgées à coup de matraque compassionnelle de la caste médiatique. On ne crie pas à un somnambule qu’il est en train de marcher sur le toit, il risquerait de se briser la nuque. On ne discute pas de la réalité avec des hébétés, du genre de ce Philippe Namias, militant vert qui déclamait qu’il est « heureux dans une France qui se fout totalement des origines et des langues ». (1)

L’électorat actuel ne se partage plus en droitiers et gauchers, mais en angéliques effarouchés et réalistes avec une mémoire historique. Ceux qui « se foutent » de la mémoire collective et de l’histoire d’une nation sont, cliniquement parlant, des fous. Sans mémoire, il est impossible de comprendre le présent et d’anticiper l’avenir. Un homme sans mémoire n’a pas de capacité juridique : il ne serait jamais admis comme témoin dans un procès, car sans mémoire, que peut-il dire de fiable ? Aussi, un peuple sans mémoire, sans souci de son identité et de ses origines, n’est qu’un bateau ivre. Je ne défendrai pas Wilders contre les calomnies de gardiens autoproclamés du Bien. Ce n’est pas la peine. Milan Kundera a savoureusement expliqué pourquoi il ne faut pas le faire : « Suppose que tu rencontres un fou qui affirme qu’il est un poisson et que nous sommes tous des poissons. Vas-tu te disputer avec lui ? Vas-tu te déshabiller devant lui pour lui montrer que tu n’as pas de nageoires ? Vas-tu lui dire en face ce que tu penses ? (…) Si tu ne lui disais que la vérité, que ce que tu penses vraiment de lui, ça voudrait dire que tu consens à avoir une discussion sérieuse avec un fou et que tu es toi-même fou. C’est exactement la même chose avec le monde qui nous entoure. Si tu t’obstinais à lui dire la vérité en face, ça voudrait dire que tu le prends au sérieux. Et prendre au sérieux quelque chose d’aussi peu sérieux, c’est perdre soi-même tout son sérieux. » (2)

Le fascisme, contre lequel pensent lutter toutes ces légions d’anges sans mémoire et sans sexe, est un mythe, non une réalité. S’ils savaient reconnaître le fascisme dans la réalité, ils seraient tous fièrement islamophobes, à l’instar de Wilders, et de Churchill, qui savait de quoi il parlait. Il y a quelques années, des scientifiques avaient fait une expérience très intéressante sur le conditionnement de groupe : ils ont enfermé vingt singes dans une pièce avec un escabeau au milieu. Une banane était attachée au plafond de sorte qu’elle n’était accessible qu’en montant au sommet de l’escarbot. Sitôt qu’un singe posait la patte sur l’escabeau, une douche glacée arrosait la pièce, et donc tous les autres singes, ce qui ne manquait pas de les énerver. Au bout d’un certain nombre de tentatives et de douches froides, les singes finissent par établir un lien causal, parfaitement pavlovien, entre la douche et le fait de monter sur l’escabeau, de sorte que celui qui s’aventure pour prendre la banane se fait tabasser par les autres dès qu’il approche de l’escabeau.

Quand plus rien ne se passe au bout d’un temps déterminé, on fait sortir un singe et on en introduit un nouveau. Le nouveau se dirige assez rapidement vers la banane, mais il n’a pas posé le pied sur l’escabeau qu’il se fait immédiatement tabassé sans sommation par les autres. Alors on continue, on en échange un deuxième : même punition pour lui. Puis un troisième, un quatrième et ainsi de suite jusqu’à ce que les vingt premiers singes soient tous remplacés ! Pour le vingtième nouvel arrivant c’est toujours le même châtiment, s’il ose approcher de l’escabeau. De sorte qu’à la fin, aucun singe de la pièce ne sait pourquoi il ne faut pas s’approcher de l’escabeau, et pourquoi il faut empêcher quiconque d’y monter. C’est un réflexe de groupe, sans aucune connaissance de la réalité.

Les antifascistes d’aujourd’hui, agissent comme ces singes conditionnés, sans savoir pourquoi ils le font. Tous ces jeunes qui n’ont rien connu du fascisme réel, dès qu’ils entendent les mots « patrie », « origines », « identité », « lutte contre l’immigration », ils tabassent tous ceux qui les prononcent. Il se peut que ce soit même d’anciens résistants contre les nazis, peu importe, les singes d’aujourd’hui en savent plus que ces « vieux dinosaures ». Ils sont du côté de l’innocence du délire en groupe, c’est-à-dire du… fascisme.

Radu Stoenescu

(1) Voir chez "Riposte Laïque"

(2) Milan Kundera, Risibles amours

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07/11/2009

VARSOVIE

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=


Découvrez le Groupe VARSOVIE...

Des Kilomètres
D’asphalte en friche
Des blitzkrieg
Pour Ave Maria
Des cariatides
Epileptiques
Reste en retrait
Retourne-toi
La chute est la plus sûre des lois
Varsovie !

“”Ich legt’auch meine Liebe
und meinen Schmerz hinein”"

Des barricades
Au millimètre
Lili Marleen
Pour Ave Maria
De Kilinski
En Kominform
Coeur renversé
Prie pour l’AK
La chute est la plus sûre des lois
Varsovie !”

Faites un saut sur leur site...

 

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06/11/2009

Le Dernier des Mohicans... et les crétins à Babouches...

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Très bel hommage de Morgan Sportès dans le Figaro d'aujourd'hui... Ca nous change des conneries qu'on peut lire dans la presse gôchiste depuis deux ou trois jours sur ce grand monsieur.

Claude Lévi-Strauss,
le dernier des Mohicans

Morgan Sportès

La « Pléiade » rend hommage à l'académicien centenaire en publiant le premier volume de ses oeuvres complètes *. Occasion rêvée de relire son oeuvre immense, dont « Tristes tropiques », son livre-phare.

« Passées de mode, les "sixties", où intellectuels de gauche, cinéastes, hippies prenaient systématiquement le parti du Peau-Rouge massacré, du fellagha, du Viêt-minh ?... Ne cherche-t-on plus, aujourd'hui, à se "déprendre" de soi ? A s'interroger sur le point de vue de l'Autre ? De l'Irakien, du Chinois, de l'Afghan ?... Tout au contraire (signe de désarroi civilisationnel, sans doute), on tente désespérément de se ressourcer, de se ré-enraciner : à La Mecque, à Jérusalem, à Rome et autres sacristies. Pour se "déprendre", Claude Lévi-Strauss, grand intellectuel français rationaliste et laïc d'origine juive, de la race du moins des Freud et des Spinoza, n'y alla pas par quatre chemins. A 28 ans, à la fin des années 30, il s'embarqua pour l'autre monde afin d'atteindre, au fond de la jungle brésilienne, "l'extrême de la sauvagerie". Entreprise conradienne s'il en est ! Cette expérience, il la raconte dans ce livre-phare du XXe siècle (paru en 1955), Tristes tropiques, où, avec toute la subtilité de la langue d'un Proust, il décrit les menus faits et gestes des ultimes tribus vivant encore en marge des "bienfaits" du monde moderne et de sa culture massifiée.

Car c'est bien là le paradoxe de ce livre que d'y voir un rejeton hyper-raffiné de la grande bourgeoisie juive occidentale, épris de Stravinsky et Mallarmé (dire que des crétins médiatiques ont voulu faire de lui l'apôtre du babacoolisme-multiculturaliste !) entrer en sympathie, et plus qu'en sympathie souvent, avec des Caduveo, des Bororo, des Nambikwara, débris pathétiques d'une civilisation indienne exterminée, vivant cul nu dans la jungle, de chasse et de cueillette. Et c'est avec une délicatesse que lui donne une autre civilisation elle-même en pleine décadence mercantiliste, la nôtre, qu'il les décrit, rencontre émouvante, souvent cocasse : leur donnant un soir un rouleau de drap rouge, ne les vit-il pas le lendemain tous drapés d'écarlate, hommes, femmes et enfants, et même les chiens et les perroquets à qui on avait confectionné un costume éphémère ?

Loin de moi l'idée d'essayer d'expliquer la pensée si subtile de Lévi-Strauss. J'aimerais au moins faire sentir ce que sa démarche nous a apporté, moins dans la connaissance passionnante des sociétés dites primitives que dans la connaissance de notre société. Grâce à ce retour sur soi que cela nous a permis... Grand écart de la pensée auquel on répugne désormais»

--(Commentaire)--

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"J'aimerais au moins faire sentir ce que sa démarche nous a apporté, moins dans la connaissance passionnante des sociétés dites primitives que dans la connaissance de notre société."

Le passage de l'extrait, à propos de l'Islam, de "Tristes Tropiques" que j'ai posté précédemment sur mon modeste blog est très révélateur, en effet de cette démarche de Lévi-Strauss, lorsqu'il dit, entre autre : "Ce malaise ressenti au voisinage de l’Islam, je n’en connais que trop les raisons : je retrouve en lui l’univers d’où je viens ; l’Islam, c’est l’Occident de l’Orient. Plus précisément encore, il m’a fallu rencontrer l’Islam pour mesurer le péril qui menace aujourd’hui la pensée française. Je pardonne mal au premier de me présenter notre image, de m’obliger à constater combien la France est en train de devenir musulmane. Chez les Musulmans comme chez nous, j’observe la même attitude livresque, le mêmes esprit utopique, et cette conviction obstinée qu’il suffit de trancher les problèmes sur le papier pour en être débarrassé aussitôt. A l’abri d’un rationalisme juridique et formaliste, nous nous construisons pareillement une image du monde et de la société où toutes les difficultés sont justiciables d’une logique artificieuse, et nous ne nous rendons pas compte que l’univers ne se compose plus des objets dont nous parlons. Comme l’Islam est resté figé dans sa contemplation d’une société qui fut réelle il y a sept siècles, et pour trancher les problèmes de laquelle il conçut alors des solutions efficaces, nous n’arrivons plus à penser hors des cadres d’une époque révolue depuis un siècle et demi, qui fut celle où nous sûmes nous accorder à l’histoire ; et encore trop brièvement, car Napoléon, ce Mahomet de l’Occident, a échoué là où a réussi l’autre. Parallèlement au monde islamique, la France de la Révolution subit le destin réservé aux révolutionnaires repentis, qui est de devenir les conservateurs nostalgiques de l’état des choses par rapport auquel ils se situèrent une fois dans le sens du mouvement."

Certains devraient en prendre de la graine, lorsqu'ils manipulent les mots (et les maux), les concepts et le sens profond des choses, au nom de leur idéologie cordicole mais absolument dénuée de cordialité et d'élégance. En plus, ils se sentent offusqués lorsqu'ils se font remettre en place par plus expérimentés qu'eux. Et ça veut faire la révolution...

Je leur conseille d'ouvrir quelques livres qui les mettent à l'épreuve, et non pas constamment les mêmes fureurs revendicatrices pseudo-littéraires, pseudo-scientifiques, pseudo-politiques, pseudo-philosophiques qui ne feront qu'une seule chose : les conserver, poussiéreux et sans saveur, dans leur impasse.

Il n'y a rien de plus sinistrement Conservateur qu'un gôchiste franhouillard qui veut conserver ce qu'il croit être définitivement acquis. C'est une jouissance sans nom que d'être traité de "Réactionnaire" et de "Conservateur" par cette engeance qui s'ignore.

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Morgan Sportès « Lire Lévi-Strauss, du moins ses textes non directement théoriques, est un véritable plaisir même pour les non-initiés : qu'il nous balade à travers jungles en 1938 ; dans les rues de New York en 1941, aux côtés d'André Breton (Le Regard éloigné) ; ou qu'il nous aide à décrypter la peinture de Poussin (Regarder, écouter, lire) ; quand il ne dénonce pas les errements de l'art contemporain (Le Cru et le Cuit). Car Lévi-Strauss est (aussi) un grand écrivain. On n'oubliera pas cette scène où il croque, en quelques mots, un chef nambikwara qui emprunte à l'ethnologue un stylo et du papier sur lequel il gribouille, puis qui fait semblant de lire à voix haute, devant sa tribu, ce qu'il a fait semblant d'écrire, tentant de persuader les siens qu'il s'est approprié le savoir de l'homme blanc. C'est Trissotin ! Ainsi Lévi-Strauss débusque-t-il derrière le "particulier" (tel Indien du Mato Grosso) l'universalité des archétypes décrits par Molière. Combien faut-il être de mauvaise foi aussi pour faire accroire que Lévi-Strauss a voulu réduire l'Homme aux défroques folkloriques de ses différentes coutumes, de ses rites.

Les gens qui l'ont attaqué violemment naguère, et qui continuent aujourd'hui, ne sont-ils pas au fond des réincarnations de ce Trissotin nambikwara ? N'ont-ils pas, comme celui-ci, fait semblant de lire, pour dénoncer, dans des semblants de livres, une pensée à laquelle ils ne comprendront jamais rien ? Faisant semblant de lire aussi, les critiques littéraires troussent leurs éloges. Et le public gobe tout... Cette parodie n'est-elle pas une des manifestations de la destruction de notre propre culture qu'a préfigurée celle des cultures indiennes initiée par Cortès et parachevée par le McDo-Coca ? D'où la constante mélancolie qui émane de la plupart des textes de Lévi-Strauss, proche de celle du Chateaubriand des Mémoires d'outre-tombe. Il compare le pseudo-rationalisme occidental qui a asservi le monde à ce laboureur qui avance, les yeux fixés sur son sillon, incapable par ailleurs de voir ce qu'en même temps il détruit et ce qui, sur les bas-côtés du sillon, s'amoncèle. Ce qui s'amoncèle, ce sont ces rites en voie de disparition que Lévi-Strauss, affrontant moustiques et paludisme, est allé recueillir, auprès de tribus aujourd'hui disparues, ces mots de langues abolies, ces réglementations conjugales, ces interdits - ou ces vieux objets qu'avec André Breton et Max Ernst il aimait chiner chez les antiquaires de New York, restes, résidus, épaves d'époques révolues, pieds de lampe, chromos... - qui, si un esprit averti sait les comparer les uns aux autres, forment entre eux système, reconstruisent le style, l'âme, l'être de sociétés, de modes de vie obsolètes.

Lévi-Strauss a du goût aussi pour les vulgaires cailloux et les pierres précieuses, renvoyant par-delà les millénaires, aux temps pré-néolithiques. Car l'homme que décrit Lévi-Strauss n'est pas l'Homme abstrait des « droits de l'Homme » qui s'arroge le droit de détruire les autres espèces, la Nature, le Monde, et de se détruire lui-même, mais un homme concret, inscrit non seulement dans cette quotidienneté de ses moeurs et coutumes qui font - qui sont - la saveur même de la vie (l'art du vin, par exemple, que l'industrialisation détruit), mais aussi dans la temporalité scandée par les saisons que nous impose la nature, et dans la durée immémoriale des temps géologiques. »

--(Commentaire)--

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Eh oui... Claude Lévi-Strauss ne pensait pas un Homme Utopique, mais un homme enraciné, qui EST non parce qu'il pense (voyez Descartes), mais qui EST parce qu'il vient de quelque part, qu'il porte avec lui des Vestiges enfouis qui le guident ou le perdent, mais que l'on ne peut nier comme le font tous les sentimentalistes gôchistes qui du Passé voudraient faire table rase !

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Morgan Sportès : Lévi-Strauss n'a jamais, comme Foucault, chanté la mort de l'Homme, ni comme Barthes célébré le naufrage du Sujet cartésien : il a très simplement replacé l'un et l'autre dans le système de signes que constitue leur Temps, et dans la continuité infinie d'un monde physique qui exista avant la naissance de l'humanité, et se perpétuera quand celle-ci aura disparu. Voilà ce que les « sauvages » ont enseigné à Lévi-Strauss, voilà ce que grâce à eux il nous enseigne, et que ne saisissent pas ses critiques qui ne perçoivent, des peuples primitifs ou traditionnels, que des clichés folkloriques, exotiques, relevant de la culture des clubs de vacances. Ce savoir irrationnel des « sauvages », chacun de nous en pressent le mystère dans cette dernière part de « nature » à laquelle il nous est donné de goûter : l'étreinte amoureuse par exemple. "Faire l'amour, c'est bon", disent les Nambikwara. Claude Lévi-Strauss, dont on peut deviner qu'il est un homme de jouissance, nous convie à partager encore ce savoir (dans les dernières lignes de Tristes tropiques, qu'on ne méditera jamais assez). Il nous y exhorte à interrompre notre "labeur de ruche" (le stress du cadre trop dynamique) et à saisir l'essence de ce qui fut et continue d'être notre espèce, en deçà de la pensée et au-delà de la société : "(...) dans la contemplation d'un minéral plus beau que toutes nos oeuvres ; dans le parfum, plus savant que nos livres, respiré au creux d'un lys ; ou dans le clin d'oeil alourdi de patience, de sérénité et de pardon réciproque, qu'une entente involontaire permet d'échanger avec un chat." »

M. S.

* OEuvres, Gallimard, « Pléiade », 2 128 pages. Edition établie par Vincent Debaene, Frédéric Keck, Marie Mauzé et Martin Rueff.

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L'ami XP a raison, Claude Lévi-Strauss est probablement l'inventeur (qui s'ignorait ?) du concept de Catholique à Babouches, XP l'ayant pressenti à sa manière et divulgué sur la réacosphère d'abord, puis sur la toile en général. Et le concept fait son chemin. XP n'est pas en reste... il a, récemment, vu juste à nouveau, en présentant un concept neuf, celui de "gardien de vaches à diplômes" qui, n'en doutons pas, fera son petit bonhomme de chemin aussi.

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Je ne vous inviterai jamais assez à lire les articles de l'ami XP, pour comprendre les déclinaisons que son concept de Catholique à Babouches peut prendre...

* Souverainistes à Babouches

* Le Concept de CAB n'est pas un reductio ad Islamum

* Femmes Savantes à Babouches

* Babouche et terroir

* Juifs à Babouches

* Anti-Libéraux à Babouches

* Les Catholiques à Babouches dans le Texte

* La Tradition cette merde

* Finance Islamique et Anti-Libéraux à Babouches

Enjoy, les loustics...

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03/11/2009

L'Islam selon Claude Lévi-Strauss

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

Un des plus grand esprit français du XXème Siècle vient de nous quitter. Lisez-le...

J'avais déjà évoqué ces extraits, mais Claude Lévi-Strauss vient de mourir et tout le monde le salut... mais personne ne l'a lu, comme vous allez le voir, si vous prenez la peine de lire ces quelques lignes issues de "TRISTES TROPIQUES".

"Sur le plan esthétique, le puritanisme islamique, renonçant à abolir la sensualité, s’est contenté de la réduire à ses formes mineures : parfums, dentelles, broderies et jardins. Sur le plan moral, on se heurte à la même équivoque d’une tolérance affichée en dépit d’un prosélytisme dont le caractère compulsif est évident. En fait, le contact des non-musulmans les angoisse. Leur genre de vie provincial se perpétue sous la menace d’autres genres de vie, plus libres et plus souples que le leur, et qui risquent de l’altérer par la seule contiguïté. Plutôt que parler de tolérance, il vaudrait mieux dire que cette tolérance, dans la mesure où elle existe, est une perpétuelle victoire sur eux-mêmes. En la préconisant, le Prophète les a placés dans une situation de crise permanente, qui résulte de la contradiction entre la portée universelle de la révélation et l’admission de la pluralité des fois religieuses. Il y a là une situation “paradoxale” au sens pavlovien, génératrice d’anxiété d’une part et de complaisance en soi-même de l’autre, puisqu’on se croit capable, grâce à l’Islam de surmonter un pareil conflit. En vain, d’ailleurs : comme le remarquait un jour devant moi un philosophe indien, les Musulmans tirent vanité de ce qu’ils professent la valeur universelle de grands principes: liberté, égalité, tolérance; et ils révoquent le crédit à quoi ils prétendent en affirmant du même jet qu’ils sont les seuls à les pratiquer.

(…) Tout l’Islam semble être, en effet, une méthode pour développer dans l’esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d’une très grande (mais trop grande) simplicité. D’une main on les précipite, de l’autre on les retient au bord de l’abîme. Vous inquiétez-vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles pendant que vous êtes en campagne ? Rien de plus simple, voilez-les et cloîtrez-les. C’est ainsi qu’on en arrive au burkah moderne, semblable à un appareil orthopédique, avec sa coupe compliquée, ses guichets en passementerie pour la vision, ses boutons-pression et ses cordonnets, le lourd tissu dont il est fait pour s’adapter exactement aux contours du corps humain tout en le dissimulant aussi complètement que possible. Mais, de ce fait, la barrière du souci s’est seulement déplacée, puisque maintenant il suffira qu’on frôle votre femme pour vous déshonorer, et vous vous tourmenterez plus encore. (Pages 463-5)

(…) si un corps de garde pouvait être religieux, l’Islam paraîtrait sa religion idéale : stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour , chacun exigeant 50 génuflexions), revues de détails et soins de propreté (les ablutions rituelles); promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l’accomplissement des fonctions organiques; et pas de femmes. (…) Grande religion qui se fonde moins sur l’évidence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien du dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables ; car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une “néantisation” d’autrui, considéré comme témoin d’une autre foi et d’une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d’une exclusive contre les infidèles qui ne peut pas s’avouer, puisque en se reconnaissant comme telle, elle équivaudrait à les reconnaître eux-mêmes comme existants. (Pages 466-7)

Ce malaise ressenti au voisinage de l’Islam, je n’en connais que trop les raisons : je retrouve en lui l’univers d’où je viens ; l’Islam, c’est l’Occident de l’Orient. Plus précisément encore, il m’a fallu rencontrer l’Islam pour mesurer le péril qui menace aujourd’hui la pensée française. Je pardonne mal au premier de me présenter notre image, de m’obliger à constater combien la France est en train de devenir musulmane. Chez les Musulmans comme chez nous, j’observe la même attitude livresque, le mêmes esprit utopique, et cette conviction obstinée qu’il suffit de trancher les problèmes sur le papier pour en être débarrassé aussitôt. A l’abri d’un rationalisme juridique et formaliste, nous nous construisons pareillement une image du monde et de la société où toutes les difficultés sont justiciables d’une logique artificieuse, et nous ne nous rendons pas compte que l’univers ne se compose plus des objets dont nous parlons. Comme l’Islam est resté figé dans sa contemplation d’une société qui fut réelle il y a sept siècles, et pour trancher les problèmes de laquelle il conçut alors des solutions efficaces, nous n’arrivons plus à penser hors des cadres d’une époque révolue depuis un siècle et demi, qui fut celle où nous sûmes nous accorder à l’histoire ; et encore trop brièvement, car Napoléon, ce Mahomet de l’Occident, a échoué là où a réussi l’autre. Parallèlement au monde islamique, la France de la Révolution subit le destin réservé aux révolutionnaires repentis, qui est de devenir les conservateurs nostalgiques de l’état des choses par rapport auquel ils se situèrent une fois dans le sens du mouvement. (Page 468)

 

Les hommes ont fait trois grandes tentatives religieuses pour se libérer de la persécution des morts, de la malfaisance de l’au-delà et des angoisses de la magie. Séparés par l’intervalle approximatif d’un demi-millénaire, ils ont conçu successivement le bouddhisme, le christianisme et l’Islam ; et il est frappant de marquer que chaque étape, loin de marquer un progrès sur la précédente, témoigne plutôt d’un recul. Il n’y a pas d’au-delà pour le bouddhisme ; (….) Cédant de nouveau à la peur, le christianisme rétablit l’autre monde, ses espoirs, ses menaces et son dernier jugement. Il ne reste plus à l’Islam qu’à lui enchaîner celui-ci : le monde temporel et le monde spirituel se trouvent rassemblés. L’ordre social se pare des prestiges de l’ordre surnaturel, la politique devient théologie. En fin de compte on a remplacé des esprits et des fantômes auxquels la superstition n’arrivait tout de même pas à donner la vie, par des maîtres déjà trop réels, auxquels on permet en surplus de monopoliser un au-delà qui ajoute son poids au poids déjà écrasant de l’ici-bas. (Pages 471-2)"

 

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31/10/2009

Grippe H1N1

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=


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28/10/2009

"Des Trois Métamorphoses", par Michael Lonsdale

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

03-Des Trois Métamorphoses.mp3

 

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26/10/2009

"Ici Finit le Premier Discours de Zarathoustra", par Michael Lonsdale

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=

02-Ici Finit le Premier Discours de Zarathoustra.mp3

 

 

“Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu’à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. — Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d’inventer ? La grandeur de cet acte n’est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d’eux ?”

Nietzsche, Le gai savoir, aphorisme 125.

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24/10/2009

"Ainsi Parlait Zarathoustra, Prologue", par Michael Lonsdale

=--=Publié dans la Catégorie "Friedrich Nietzsche"=--=



01-Ainsi Parlait Zarathoustra-Prologue.mp3


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22/10/2009

Dyonisiaque est ma Serbie...

=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=

Dyonisiaque est ma Serbie... après tout, nous avons été christianisés par des grecs.

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21/10/2009

Hitler ? Un prophète ?

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

No Comment ! Clair comme de l'eau de roche...

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20/10/2009

The Mission : Kingdom Come

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Desert rat cry me wolf
Shedding skin upon you lips
I pray
For the love of madness
For the hand that takes the grip
And we close our eyes
To forgive and forget
And we close our eyes
To forgive and forget
With bated breath for the kingdom come
With bated breath for the kingdom come

I build myself a brave asylum
And ask all the madmen to play host
And when the colours all fade away
It’s time for us to give the ghost
Give up the ghost

And we close our eyes
To dream a while
And we close our eyes
To dream a while
With bated breath for the kingdom come
With bated breath for the kingdom come

And while we’re talking in tongues
Of animal behaviour
With a flick of the wrist you could’ve broken my heart
And done yourself a favour
And I cry in the heat
For the promised and given
The hand I once would trust
Now for the love of heaven
You won’t see me
See me for dust

And we close our eyes
To love again
And we close our eyes
To love again
Love again

With bated breath for the kingdom come
With bated breath for the kingdom come
With bated breath for the kingdom come
With bated breath for the kingdom come

The Mission

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19/10/2009

The Mission : Tower Of Strength

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

You raise me up when I'm on the floor
You see me through when I'm lonely and scared
And I'm feeling true to the written word
And you're true to me and still I need more.
It would tear me apart to feel no one
ever cared for me
me
me

You are a tower of strength to me !

You stand firm and proud when the wind blows in your face
And when the sun shines in your eyes
you just turn your head away
To me
to me
to me

You are a tower of strength to me !

You rescue me
you are my faith
my hope
my liberty
And when there's darkness all around you shine bright for me.
You are the guiding light to me
to me
to me

You are a tower of strength to me !

You are a passionate heart when I lay in your embrace
And heaven is in your kiss
salvation lies just a touch away
To me
to me
to me

You are a tower of strength to me !

 


Tower Of Strength (Casbah Mix)

The Mission

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18/10/2009

The Mission : Heaven Sends You

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

I'll kiss the sleep from your eyes
I'll kiss you when the sun goes down
I'll kiss your until sunrise
I'll kiss the skin from your lips
And I'll kiss you on your fingertips
And I'll kiss you on the back of your neck
And I'll kiss you behind your ears
And I'll kiss away your tears and fears
And I'll kiss away those hurting years
And I'll kiss away those cruel dark hours
And I'll kiss the petals on your flower
I'll kiss you, Ill kiss you
I'll kiss you until heaven sends you

I'll kiss you between your toes
I'll kiss you on the bottom of your feet
I'll run my tongue across your back
I'll kiss you behind your naked knees
I'll kiss your breast, Ill drink your milk
I'll run my tongue between your lips
I'll kiss you, kiss you, kiss you on your sex
And I'll take you, take you, take you in my mouth
And I'll kiss you, kiss you until heaven sends you

The Mission

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Nain Pourpre et Royal...

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Michael Jackson Bambi Frank Zappa est mort... reste Prince... nain par sa taille, certes, mais géant par son talent Pourpre et Royal... Ici, l'émission Le Grand Journal de Canal + débordée par le seul artiste capable de venir sur un plateau et d'installer l'ambiance d'un véritable concert en 4 morceaux...

Laissez le temps aux films de se charger.

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17/10/2009

L'Affaire des Bouquinistes

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

Petite chronique satirique sortie de l'excellente plume du jovial schtroumpf de la pompeuse réacosphère, XP... Trouvé, bien entendu, chez I Like Your Style... où d'autre ?

 

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“Si j’avais une province à punir, je la ferais gouverner par un philosophe.”

Frédéric II  ( 1712-1786 ) Roi de Prusse

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" Reuters

Selon certaines sources, un scandale concernant le Président Français François Mitterrand (1981-1995) serait a deux doigts d’éclater : l’ancien chef de l’état faisait les bouquinistes et passait de nombreuses journées à relire Chardonne et Barrès, si l’on en croit certains témoins qui ont tenu a garder l’anonymat.

D’après certains témoignages, le Président Mitterrand s’habillait tous les jours d’un chapeau mou de poète et d’une écharpe rouge pour aller se promener dans Paris, à la recherche d’éditions rares, alors que l’électeur et le contribuable l’avait mandaté pour qu’il travaille, se fasse un cul gros comme ça et s’avale des dossiers chiants comme la mort dans le silence d’un bureau.

Si le scandale était avéré, il s’agirait de la plus grande histoire d’emploi fictif de tous les temps, et les Français auraient élu sans le savoir un homme de lettre en lieu et place d’un Président de la République.

Le scandale qui se profile est énorme, chacun espère qu’il ne s’agit que de rumeurs malveillantes, mais il semblerait q’elles soient confirmées par un document de l’INA : François Mitterrand aurait accordé une interview de deux heures à Bernard Pivot, en prime time, pour évoquer les mérites comparés de Maupassant et de Zola, tandis que le nombre de chômeurs frisait déjà les trois millions.

Cette magouille épouvantable consistant à ce que des poètes se fassent élire ou nommer à des postes qui dépassent allégrement leurs compétences, Oscar Wilde l’a jadis résumé en rétorquant à son éditeur qui lui parlait de littérature quand lui, l’écrivain, était venu chercher un acompte : ”on ne peut pas se comprendre… je m’aperçois que vous êtes un poète, et que je suis un homme d’affaires”.

Ces pratiques perdurent-elle au sommet de l’État? Il semblerait que non. L’actuel chef de l’État, Nicolas Sarkozy, ne ferait pas les bouquinistes. Il travaillerait. Il tenterait même de faire nommer son fils à la tête de l’EPAD, le pôle de la défense, afin d’avoir un homme à lui à sa tête et d’avoir tous les dossiers qui concernent le poumon économique de la France sur son bureau le matin en arrivant.

Cependant, il existe encore dans l’opinion une propension à vouloir distribuer des emplois fictifs jusqu’au sommet de l’état et donner à des poètes déjantés des postes de gestionnaire tous gris, fâchés avec la syntaxe, copains avec Christian Clavier mais efficaces.

C’est ainsi qu’un taré néo-gaullien du nom de Villepin continue a faire du vent avec ses bras comme il fît jadis à la tribune de l’ONU pour réclamer du “souffle” dans la vie politique française, mot qui devrait théoriquement lui valoir une place en psychiatrie."

XP

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16/10/2009

The Mission : Wasteland

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

I still believe in God... but God no longer believes in me...

There's a crystal view from my window
And I can see years to come
I live for the burn and the sting of pleasure
I live for the sword, the steel, and the gun
I can tear down the walls, storm them barricades
Run to the place where the frightened crawl
Desire lurks beyond good and evil
So dance on the graves where the hammer falls

Over this land
All over this wasteland
Over this land
All over this wasteland

You can touch, but please keep your distance
You're innocent and pure and with no shame
The spirit is willing, and the flesh is great
Your teasing your torment with the pleasure of pain

Over this land
All over this wasteland
Over this land
All over this wasteland

Heaven and Hell, I know them well
But I haven't yet made my choice
I'm feeling dead 'cause I'm shouting loud
And NO ONE can hear my voice
Walking the tightwire, can't look down
Strung out high, above you all
Faithful wind blows through this land
Howls my name, Hell is my fall.

Over this land
All over this wasteland
Over this land
All over this wasteland

 

The Mission

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07/10/2009

Afrique, bite des noirs et course vers la mort...

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

Pascal Sevran, paix à son âme, avait remué la merde à cause de ce passage tiré de son livre Le Privilège des Jonquilles paru au début de l'année 2006 : « Des enfants, on en ramasse à la pelle dans ce pays (le Niger) -est-ce un pays ou un cimetière ?- où le taux de fécondité des femmes est le plus élevé du monde, neuf enfants en moyenne par couple. Un carnage. Les coupables sont facilement identifiables, ils signent leurs crimes en copulant à tout va, la mort est au bout de leur bite, ils peuvent continuer parce que ça les amuse, personne n’osera leur reprocher cela, qui est aussi un crime contre l’humanité : faire des enfants, le seul crime impuni. On enverra même de l’argent pour qu’ils puissent continuer à répandre, à semer la mort. »

Vous vous souvenez ? Toute la meute de chiens s'était jeté sur lui, espérant le mettre en pièces. Or, voici ce qu'en pense Rosnert Ludovic Alissoutin, sénégalais, dont j'avais déjà mis en ligne un article il y a deux jours :

« (…) Parmi les africains pauvres, ce sont les plus démunis qui font le plus d’enfants. Il est courant, voire trivial, de voir une femme à peine dotée d’une alimentation équilibrée, faire, sur des années successives, sept, huit, neuf et parfois dix enfants, mettant en péril sa propre vie et celle de sa progéniture. Cette tendance à banaliser la vie en s’entourant d’une pléthore de femmes et d’enfants qu’on est incapable de nourrir s’exporte allègrement en terre étrangère. Cherchant une explication au nombre accablant d’enfants dans les ménages africains polygames en France, Gaston Kelman constate que "dans la société d’origine des immigrés, la polygamie s’accompagne toujours d’un nombre important d’enfants. La contraception, même aujourd’hui, et a fortiori il y’a une douzaine d’années, est très peu pratiquée. Les coépouses se livrent une rude compétition: à qui aura le plus d’enfants".

Au lieu de travailler pour sortir le continent d’une misère honteuse, les Africains s’entretuent pour un morceau de territoire ou de pouvoir. Des candidats à l’émigration suicidaire s’égarent dans le désert marocain pour mourir affamés, s’offrent gracieusement aux requins dans l’océan ou tombent en pièces détachées à New York après s’être accrochés aux roues d’un avion depuis Dakar…

Beaucoup d’africains prennent le SIDA pour du bluff et adoptent aisément un comportement sexuel désinvolte qui terrasse des familles entières. Des maladies mortelles comme le paludisme ou l’angine sont souverainement banalisées ; le malade, convaincu d’être victime d’un mauvais sort, préfère se doter de mixtures magiques, d’incantations mystiques ou, si le mal persiste, de médicaments de la rue périmés, et ne se rend à l’hôpital que lorsqu’il a déjà sombré dans un double coma profond. L’argument du manque de moyen est irrecevable car l’Africain dépense spontanément des sommes énormes dans les cérémonies familiales.

Et la mort est si bien accueillie que le deuil est l’occasion de mangeailles festives. Quel que soit le niveau de pauvreté, dès l’annonce du décès, l’argent est immédiatement mobilisé pour louer des tentes et des chaises, tuer des bœufs, préparer des repas copieux pendant au moins huit jours successifs. Bref, on effectue des dépenses énormes qu’on refusait de faire pour sauver le malade qui vient de mourir. Dès après l’enterrement, les faux masques de tristesse tombent et on se rend au deuil aux heures de repas, avec de jolis boubous bien parfumés pour le transformer en un lieu de retrouvailles et de réjouissances. Dans certaines ethnies, à l’occasion des funérailles, on mange, danse et boit jusqu’à tomber d’ivresse à côté de la dépouille mortelle. Un Chef d’Etat africain n’a-t-il pas esquissé de joyeux pas de danse devant les caméras du monde entier à l’occasion des funérailles de son propre père ?

Si la géographie de la mort trouve son lieu de prédilection en Afrique, c’est bien en raison du comportement des africains eux même qui laissent perdurer l’inconscience, l’imprévoyance, l’ignorance, l'indolence et le fatalisme, illustres complices de la mortalité et de la morbidité. Cette absurdité ne peut être ignorée par ceux qui travaillent pour le développement et la libération de l’Afrique: "Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté doit commencer par leur garantir l’existence". Mais il faut avouer qu’il est bien difficile d’arrêter quelqu’un qui court à grande vitesse vers sa propre perte. »

COURSE VERS LA MORT, Rosnert Ludovic Alissoutin

Sortis de la bouche de Sevran, ou de la mienne... ces propos sont considérés par la bien-pensance d'aujourd'hui comme "douteux"... et "racistes"... mais là ils sortent de la bouche, ou de la plume, d'un Africain diplômé qui oeuvre pour le bien de son continent.

 

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06/10/2009

Vincent Courtillot : Réchauffement climatique ?


J'ai déjà abordé ces histoires de "réchauffement climatique" et surtout ici... je vous conseille de prendre le temps d'y jeter ou rejeter un oeil... parce que là, maintenant, on va passer un palier, n'est-ce pas...

Bon... alors Vincent Courtillot c'est un scientifique, un vrai, avec diplômes et tout et tout... du genre qui rigole pas quand il s'agit d'effectuer des calculs sensés résumer l'état climatique de notre planète. Les deux conférences, ici, sont longues pour les lecteurs de Télé-Star et probablement de Télérama... mais comme de toute façon ni les uns ni les autres ne me lisent. Elles sont longues mais sont des modèles du genre. Prenez le temps de visionner la première et d'entendre la deuxième, ça en vaut la peine. Nous sommes en droit de nous demander si cette affaire de "réchauffement climatique" n'est pas l'équivalent de la grippe A (H1N1) : un gros coup de marketing basé sur la peur pour nous faire marcher dans le rang. Car le Soleil a ses raisons que la Raison ignore...

Bon les scientifiques qui ne sont pas d'accord avec Vincent Courtillot ne manquent pas. Et toute cette guerre de chiffres et de statistiques laisse pantois le non scientifique comme moi qui cherche humblement la vérité. Je vous laisse juge...

 


Conférence à l'Université de Strasbourg

 

 

podcast
Conférence à l'Université de Nantes


 

"Le quatrième versa sa coupe sur le soleil. Et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu ; et les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l'autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire."

Apocalypse, 16-8,9

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05/10/2009

« Sans papiers » ni dignité !

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

En fouillant dans les vieux articles du Grand Charles, je suis tombé sur cet excellent billet où il évoque une soirée... comment dire ?... africaine, une soirée des plus intéressante et, je l'avais oublié, dans les commentaires à son post, j'ai retrouvé un copier/coller que j'avais effectué alors, l'article date déjà de deux ans, d'un article de Rosnert Ludovic Alissoutin, docteur en droit sénégalais, qui tient des propos plein de bon sens et que je vous livre ici.

 

 

« Sans papiers » ni dignité !

Quand l’Africain cessera t-il de fouiller dans le passé des excuses à son retard actuel et de mettre tous ses malheurs sur le dos des autres  ? Quand apprendra-t-il à rester chez lui pour travailler et retrouver un minimum de dignité sur la scène internationale ? Quand cessera-t-il de réclamer en terre étrangère, des droits qu’il n’a même pas chez lui ?

On peut certes, d’un point de vue idéaliste et avec la complicité de thèses humanistes, défendre l’idée selon laquelle la terre est le patrimoine commun de l’humanité et que tout individu devrait jouir de la liberté de s’établir à l’endroit de son choix, d’y fonder une famille et de participer à la vie nationale et locale. Mais la réalité juridique est tout autre : tout Etat a le droit souverain de s’organiser à sa guise et de déterminer les conditions d’entrée et de sortie sur son territoire qu’il est le seul à administrer, pourvu que les règles qu’il édicte n’entrent pas en contradiction avec la coutume internationale et ne violent pas une disposition d’un traité auquel il aurait souscrit. En l’occurrence, aucun principe de droit, aucune convention n’oblige un Etat à ouvrir ses frontières à tout candidat à l’immigration, y compris des aventuriers qui viennent aggraver les problèmes déjà complexes de chômage et de sécurité. Il faut avoir la franchise d’avouer que dans tous les pays du monde, riches ou pauvres, on préfère, et à juste titre, recevoir des migrants positifs apportant des investissements productifs ou une expertise fructueuse, plutôt que des poids morts que le contribuable national devra prendre en charge, le temps qu’il trouve du travail, si jamais il en trouve. C’est ainsi que, racisme ou pas, les meilleurs joueurs noirs en France sont spontanément naturalisés puis intégrés dans l’équipe nationale, s’ils acceptent. S’il en est ainsi, c’est parce qu’ils sont utiles. Et c’est de bonne guerre !

Il est vrai, par ailleurs, que certains gouvernements européens ont une lourde responsabilité dans l’envahissement de leur territoire par les Noirs et les Arabes, à l’image de la banlieue parisienne. Ils ont encouragé l’immigration comme palliatif au vieillissement de la main d’œuvre nationale et, s’étant rendu compte de la menace culturelle, cherchent à se débarrasser du trop plein d’étrangers.

Tout Etat a intérêt à protéger ses frontières. Dans certains Etats africains renfermant des potentialités touristiques, des voyous d’origine européenne notamment, ont profité de la pauvreté des masses pour développer la pédophilie, la prostitution irrégulière, l’homosexualité, le libertinage sexuel chez les adolescents et même le trafic d’organes. Les autorités de ces pays n’ont-ils pas intérêt à filtrer les entrées sur le sol national pour protéger la morale et les mœurs, quand bien même il s’agit de pays pauvres ? Reconnaissons aussi aux pays européens le droit de tamiser les entrées en provenance d’un continent dont on a régulièrement échos de bateaux qui se renversent avec des bilans macabres qu’on dissimule, des avions qui s’écrasent pour surcharge, des mauvais perdants aux élections qui mettent le feu sur de pauvres innocents, des soldats barbares qui violent des femmes déjà estropiées par des balles folles, des brigands à la tête des institutions étatiques qui pillent les impôts à vue d’œil, des hommes et des femmes au comportement sexuel désinvolte malgré les ravages du SIDA, etc.

Le racisme, la xénophobie et le nationalisme agressif existent bel et bien en France, mais les Africains y ont largement contribué. En effet, certains noirs n’honorent pas leur continent d’origine. On les voit s’entasser tel du bétail dans des chambrettes insalubres, foyers de bruits et d’odeur ou vendre à la sauvette, au pied d’un monument de dimension mondiale comme la Tour Eiffel, une bouteille d’huile de palme, un morceau de poisson séché, une statuette contrefaite et délabrée, bref, de la pacotille comparable à celle que nos ancêtres recevaient en échange de leurs propres frères… La propension viscérale à aller en Europe prend l’aspect d’une pathologie congénitale et incurable chez certains Africains. Les chefs d’Etat, par exemple, brillent par leur absence aux sommets africains convoqués pour trouver des solutions à des guerres et guérillas meurtrières sur le continent, mais se ruent comme des béni-oui-oui vers l’occident pour y assister à des sommets où ils sont généralement abusés.

Le racisme existe bel et bien en France mais l’Africain est bien mal placé pour le dénoncer car il y’a pire chez lui. Des expressions comme «gnac», «ndring», «gourgui» ou «mamadou» sont révélatrices d’un rejet à peine voilé de l’autre. Au Sénégal, le concept de «lak-kat» usité par l’ethnie wolof dominante est le témoin d’un complexe de supériorité qui alimente un sentiment semblable, dans le fond, à celui que des européens éprouvent, parfois inconsciemment, à l’égard des africains sur leur sol. Certains africains, à peine affranchis du tribalisme, préfèrent pousser leur enfant dans les bras d’un européen plutôt que de le voir convoler avec un partenaire casté.

Beaucoup d’africains organisés sous le triste vocable de « sans papiers » dénoncent férocement la xénophobie en France mais oublient de régler les problèmes qu’ils ont laissé dans leur pays natal. Le racisme africain prend l’aspect d’un ethnicisme sauvage et sanglant. La boucherie rwandaise n’est-elle pas un problème intra-africain de rejet de l’autre ? Que dire de sottise du Darfour, de l’esclavage en Mauritanie, des immigrés sénégalais au Gabon, déshabillés et parqués à l’air libre et sous le soleil pour être rapatriés ?

Si l’Union Africaine n’est réalisable que sur le papier, c’est parce que, au-delà du pouvoirisme des chefs d’Etat qui s’offrent en spectacle à travers des tiraillements et positionnements immatures de leadership autour du NEPAD, les peuples africains n’arrivent pas à s’entendre. Cette attitude n’est pas nouvelle car au moment de la colonisation, au lieu de partir d’un vol égal pour faire face à la pénétration étrangère, les africains s’entre égorgeaient pour des portions de territoire, ou pour réduire leurs propres frères à l’esclavage.

Une attitude plus responsable consiste à dire que tous les français doivent avoir les mêmes droits quelle que soit la couleur de leur peau. Ou encore, tout étranger détenteur d’un titre de séjour doit bénéficier pleinement et sans discrimination des droits que la loi lui accorde en tant que tel. Mais entrer clandestinement en territoire étranger et y réclamer des avantages est la plus triste des incohérences. Les auteurs de telles bassesses ne s’imaginent pas quelle honte ils infligent à leurs frères africains restés au pays pour faire avancer les choses. Que se passe-t-il de si grave en Afrique pour que des renégats sénégalais et maliens préfèrent risquer leur vie dans le désert marocain au lieu d’apporter leur contribution au développement de leur pays ? Et Gaston Kelman de placer une anecdote: « Un matin, pris de remords à cause du spectacle des Noirs qui immigrent vers l’Europe, les Occidentaux se réunissent à Bruxelles et décident que la meilleure façon d’arrêter l’immigration, c’est de rendre à l’Afrique ses richesses. Pour ce faire, les populations des deux continents permuteront: les blancs s’installeront en Afrique et les noirs occuperont l’Europe. Sitôt dit, sitôt fait! Dis ans plus tard, l’immigration reprend… dans l’autre sens ». Si la France ouvrait ses portes à tous les africains, elle rendrait un mauvais service d’abord à elle-même, puis à l’Afrique qui deviendrait alors un triste désert vu le nombre impressionnant de candidats à l’immigration, dont certains sont prêt à braver la mort dans les océans, les déserts et les airs. Parmi les sinistres leaders des mouvements de sans-papiers, certains se sont mystérieusement enrichis à travers des lobbies sous-marins et d’insondables réseaux d’intérêt.

Dans les pays occidentaux, les africains en situation irrégulière cherchent à se donner bonne conscience sous l’ombre de théories fallacieuses sur l’égalité. L’égalité n’est possible qu’entre des éléments se trouvant dans la même situation. Elle est proportionnelle et non mathématique. Un étranger ne pourra jamais avoir les mêmes droits, ni les mêmes devoirs, que les citoyens d’un pays.

Le plus grave c’est ce que cette masse, courant comme des captifs vers le mirage européen, n’ont certainement pas pour préoccupation l’intérêt de leur pays. Tout au contraire, ils développent, en général, une attitude anti-patriotique et égocentrique. En effet, lorsqu’ils amassent un peu d’argent dans les chantiers, morgues, restaurants et supermarchés, ils ne reviennent chez eux que pour prendre une ou deux épouses et acheter des biens ostentatoires au détriment d’investissements multiplicateurs et générateurs d’emplois.

Ce n’est pas parce qu’on est africain qu’on doit refuser de reconnaître la responsabilité des africains dans l’attitude de rejet de la France. Beaucoup d’africains se sont offusqués du discours des autorités françaises selon lequel la polygamie est source de violence, mais ils savent parfaitement que cette affirmation est absolument vraie aussi bien en France qu’en Afrique, quelle que soit le sentiment inavoué qu’elle cache. La polygamie, lorsqu’elle est pratiquée avec désinvolture et sans conscience – et c’est malheureusement souvent le cas – favorise la rivalité et donc l’adversité des enfants de mères différentes, développe une compétition souvent malsaine, mystique et violente entre les co-épouses, initie les enfants à des scènes de violence, et, surtout, coupe le père d’une gestion de proximité des besoins naturels et incompressibles de ses enfants.

Les Africains en situation irrégulière errant en Europe et aux Etats Unis sont donc invités à cesser d’humilier la race noire de rentrer chez eux. Ne vaut-il pas mieux souffrir chez soi que hors de chez soi ? L’Afrique est un continent où tout est à refaire. Elle a besoin de l’engagement de ses fils et non de la fuite des cerveaux et des compétences. Il est vrai que la rapacité, l’amateurisme et l’autoritarisme des gouvernants n’encouragent pas à rester, mais est-ce une raison pour fuir  ? Qui développera notre chère Afrique si tous les cerveaux et les bras valides émigrent vers l’occident  ?

Les fraudeurs Africains, illégalement introduits dans les pays occidentaux doivent être punis, et sévèrement, aussi bien par leur pays d’origine que par l’Union Africaine qui doit aussi se poser comme garante de la dignité du peuple noir.

Rosnert Ludovic Alissoutin

 

Le site de Rosnert Ludovic Alissoutin semble, malheureusement, ne plus fonctionner...

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04/10/2009

The Cross

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Avant de tourner "Témoin de Jéhovah", Prince, dont la musique a toujours été parcourue d'une forte charge de quête spirituelle, avait écrit cette chanson belle et simple... que les sulfureux Laibach ont repris à leur sauce.

 

 

Black day, stormy night
No love, no hope in sight
Don't cry, he is coming
Don't die without knowing The Cross


Ghettos 2 the left of us
Flowers 2 the right
There'll be bread 4 all of us
If we can just bear The Cross

Sweet song of salvation
A pregnant mother sings
She lives in starvation
Her children need all that she brings

We all have our problems
Some are BIG, some are small
Soon all of our problems
Will be taken by The Cross

 

 

Black day, stormy night
No love, no hope in sight
Don't cry 4 he is coming
Don't die without knowing The Cross

Ghettos 2 the left of us
Flowers 2 the right
There'll be bread 4 all, y'all
If we can just, just bear The Cross, yeah

We all have our problems
Some are BIG, some are small
Soon all of our problems, y'all
Will be taken by The Cross

The Cross

07:00 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

03/10/2009

La France a-t- elle besoin de l’immigration ?

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

 

Est-ce que la France a encore besoin d’immigration ? Non, répond Robert Albarèdes, homme de gauche et laïc convaincu, dans une série d’articles mis en ligne par le site Riposte laïque. Voir les articles, ici (1/4), là (2/4), encore là (3/4) et enfin ici (4/4)

De quoi dégoûter Jacques Attali.

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Partie 1 :

 

L’immigration participe du renforcement du système capitaliste libéral - L’immigration clandestine - A qui profite les trafics - La démographie - Le nombre d’immigrés - De l’immigration du travail à l’immigration de peuplement - Le surchomage des immigrés réguliers -

 

Partie 1 : podcast

 


Durée : 23 mn

 

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Partie 2 :

 

Le coût de l’immigration - Les difficultés d’intégration - volonté européenne de démantèlement des Nations par les régions - Communautarisme - Les gauchistes : idiots utiles du capitalisme sur le dos de l’armée de réserve du capital - Les raisons du vote ouvrier en faveur du FN - Les solutions : régularisation ou moratoire ? - Assimilation - Les débouchés politiques ?

 

Partie 2 : podcast

 


Durée : 16 mn

 

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Trouvé chez La Luette

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11:00 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

01/10/2009

Histoire d’une alliance entre l’islamisme et le National-Socialisme

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=


« Nous avons laissé la question de l’islam flotter trop longtemps, car nous sommes tolérants et bien paresseux. Il faut, de temps à autre, courir le risque de se voir coller une étiquette moins flatteuse, car il y a certaines choses pour lesquelles on ne doit pas montrer de tolérance. »

Margrethe II, reine du Danemark

 

 

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Partie 1 :

Durée : 19 mn

La brigade Nord africaine- El Maadi- Henri Laffond-La Handschard- La phalange Nord Africaine de Doriot- les mouvements d’indépendance algérienne et les manifestations anticoloniales- Sétif.

 

Partie 1 : podcast


Durée : 19 mn

 

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Partie 2 :

Durée : 26 mn

Les Fréres musulmans et Hassan el Banna - Le grand Mufti de Jérusalem - La Palestine - La religion et le Nazisme - Sadate, Nasser, Khomeiny, le nationalisme arabe et le National Socialisme - Arafat, neveu du grand Mufti de Jérusalem, Hadj Amine Husseini

 

Partie 2 : podcast


Durée : 26 mn

 

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Partie 3 :

Durée : 17 mn

La résurgence de l’islamisme et les "héritiers" d’Hadj Amine Husseini - l’alliance entre l’extrême gauche et les mouvements islamistes - Georges Habache, l’extrême gauche et le banquier Nazi François Genoux - Les négationnistes : l’exemple de Garaudy, de la gauche à l’islamisme - La politique américaine au proche et moyen Orient. L’avenir du conflit israelopalestinien.

 

Partie 3 : podcast


Durée : 17 mn

 

 

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Trouvé chez La Luette

 

« Ce n'est pas l'homme qui exige de Dieu sa liberté, mais Dieu qui exige de l'homme qu'il soit libre car cette liberté est le signe de la dignité de l'homme, créé à l'image de Dieu. »

La liberté selon Dostoievsky, "L'idée russe", Nicolas Berdiaev

13:30 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

29/09/2009

L'Iran va-t-il vers une République Laïque ?

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=


L'Iran va-t-il vers une République Laïque ?

 

Partie 1 : podcast


Durée : 23 mn

 

Partie 2 : podcast


Durée : 20 mn

 

 

Trouvé chez La Luette

10:32 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook