05/04/2011
C'est ça la fraternité imbécile et tendre des hommes
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« Car on est toujours le Pylade de quelque Achille, le Roland d'un Olivier quand on est jeune et ça dure longtemps cette jeunesse entre les hommes, c'est interminable, ça n'en finit pas de s'étirer parce qu'on ne veut pas qu'il meure ce temps des confidences et des fraternités ou l'on allait du même pas, ou l'on bavardait pendant des jours et des nuits de la même voix, ou l'on partageait tout, et même, ça arrivait, les filles. Ou l'on avait comme dit la chanson, un camarade. Et toujours pas de Carbo, de copain, de frère pour lui demander, sans en avoir l'air, d'une voix neutre, comme ça, en buvant un verre, ou en marchant épaule contre épaule, dans la rue : "Drôle d'histoire, non? Qu'est-ce que tu aurais fait à ma place?". A peu près sûr que Carbo aurait répondu par une plaisanterie et par une plaisanterie certainement énorme. On demande un conseil à son meilleur copain, quand on a l'âge d'un Valentin, en essayant tout de même de l'épater un peu, et l'autre évidemment, nous répond par une plaisanterie, un rire, un calembour. Ce n'est pas qu'il se dérobe, non, mais plutôt parce que ça fait partie d'un jeu très ancien et qu'il y a aussi dans l'énormité même que le copain nous balance, à froid ou en riant, peut-être une pudeur. Mais c'est très bien ainsi. Ca remet les pieds sur terre. Ca douche l'émotion et on se remet à être tranquillement un homme au lieu de s'envoler - ô pigeon vole et jeunesse aussi ! - en se prenant au moins pour un albatros. C'est à coup de bêtises échangées qu'on croit devenir de vrais hommes, c'est à dire rester des enfants. Et cela s'appelle la virilité alors que son vrai nom est si souvent la tendresse. Et si Valentin avait été blessé, et si on avait dû l'amputer d'une jambe, et s'il avait appris cette rude nouvelle à Carbo, celui-ci aurait écrit : "j'espère ma vieille que tu m'a gardé les ongles". Et voilà. Et c'est ça la fraternité imbécile et tendre des hommes. Mais personne ne le sait parce que les adolescents à la voix qui mue à voix basse, parce que les soldats, parce que les joueurs de boules qui s'engueulent sous les platannes, parce que les pêcheurs à la ligne qui se racontent leur dernière prise à gestes fabuleux, parce que les carabins, parce que les grands mômes qui s'envoient des tannées dans les salles de boxe, parce que les nemrod du café du commerce et des voyageurs, parce que Ballu, Ramur, Pérou, le lieutenant Valentin et même N'Doulou, parce que personne ne livre le secret. Mais il y a , dit-on, des femmes douces et rusées qui parfois le devinent. Et les mères, toujours. »
Jean Cau, Mon lieutenant
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04/04/2011
Là où on brûle des livres
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« Ce n'était qu'un prélude. Et là où on brûle des livres, on finit par brûler aussi des gens. »
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Legs du Feu
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« La tradition est le legs du feu et non l’adoration des cendres. »
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03/04/2011
La Liberté Créatrice
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« La liberté a toujours été odieuse à tous les dogmatistes, à tous les intellectualistes, à tous ceux qui rêvent d'enfermer la société dans des cadres figés et qui ne tolèrent d'autre liberté que celle du bien – le bien décrété par leur "despotisme éclairé". Tous ces gens, fanatiques d'unité, supportent mal l'inévitable variété des êtres et des choses; ils voudraient tout résorber dans l'Un. Pourquoi, en effet, des patries? Pourquoi des langues diverses? Pourquoi des classes? Pourquoi des sexes? Pourquoi pas une seule humanité, une seule langue, un seul sexe, une association unique, sans guerres, sans antagonismes,sans luttes, dans la bienheureuse paix d'une idylle éternelle? Tout devrait être interchangeable, les races, les patries, les classes, les sexes. Mais voilà, il y a la liberté, c'est-à-dire la capacité à inventer du nouveau, de frayer hors des chemins battus, d'ouvrir de nouveaux horizons, d'errer aussi, de tomber, de trébucher, comme de monter et de marcher droit. Si nous ne parlons pas tous encore espéranto, c'est que nous sommes, malheureusement, des êtres libres, et qu'étant libres, il nous faut ces langues diverses où s'exprime la diversité de nos âmes nationales. Si nous ne formons pas encore une seule humanité, c'est encore et toujours parce que nous sommes libres et que les patries, comme les a très bien définies Georges Valois, ce sont "les formes diverses de l'expérience humaine". Si nous ne voulons pas nous laisser absorber tous par l'Etat, c'est encore et toujours parce que nous sommes libres, et qu'étant libres, nous formons des classes diverses invincibles à l'uniformité étatique. Si même il y a deux sexes, et si cette dualité est invincible à tous les féminismes du monde, c'est encore que nous sommes libres et que la diversité sexuelle était nécessaire à la formation du couple conjugal, organe de la Justice. Donc, partout et toujours, la liberté, "ce grand Juge et ce souverain Arbitre des destinées humaines", comme l'appelle Proudhon. »
Edouard Berth, Les méfaits des intellectuels
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02/04/2011
Principe
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« Il est indéniable que, à bien des égards, la déchéance des institutions traditionnelles est due à celle de leurs chefs de leurs représentants. Ce n'en est pas la seule cause : pour en arriver à une véritable dissolution et à une véritable involution, il a fallu qu'à cette déchéance s'ajoute la tactique de la substitution du principe à la personne, nouvel instrument de la guerre occulte : dès que le représentant de tel principe déterminé se montre indigne, ou on fait le procès du principe en lui-même en attaquant ce représentant, ou on étend la critique de la personne au principe; on n'en conclut pas que ce représentant n'est pas à la hauteur du principe et qu'il faut donc le remplacer par une autre personne, qui pourrait réellement le représenter, mais on en vient à dire que le principe est faux ou délétère et qu'il faut le remplacer par un autre.
Combien de fois une attaque contre tel ou tel aristocrate dégénéré, vaniteux ou corrompu, ne s'est-elle pas bien souvent transformée en une attaque contre le principe aristocratique lui-même et en un instrument démagogique ?
L'action subversive et hérétique de Luther, qui a pris pour prétexte la corruption des représentants de l'Eglise romaine, eut-elle un autre sens ?
Là encore, l'histoire est riche d'épisodes de ce genre, qui correspondent à autant de moments de la subversion mondiale. »
Julius Evola, Phénoménologie de la subversion
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31/03/2011
Thin Lizzy : Emerald
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Restons encore un peu avec Thin Lizzy... groupe magnifique...
Down from the glen came the marching men
With their shields and their swords
To fight the fight they believed to be right
Overthrow the overlords
To the town where there was plenty From their graves I heard the fallen
They brought plunder, swords and flame
When they left the town was empty
Children would never play again
Above the battle cry
By that bridge near the border
There were many more to die
Then onward over the mountain
And outward towards the sea
They had come to claim the Emerald
Without it they could not leave
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Thin Lizzy : Roisin Dubh (Black Rose) - A Rock Legend
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Phil Lynott était de père noir et de mère irlandaise catholique. Mais avant tout, il était fier de son sang celte... et il le chantait avec dévotion et patriotisme. De plus, Phil était cultivé, grand lecteur et fin connaisseur de la mythologie celtique. Et il est bon de savoir que "Black Rose" était également un terme qu'utilisaient les irlandais pour évoquer l'Irlande libre au temps où l'occupant anglais interdisait que l'on parle du pays en tant qu'état souverain. En plus, il aimait la Guiness, n'évitait pas la baston et, plus que tout, respectait avec amour sa maman. Le macho type. Romantique avec les femmes et dur avec ses ennemis. Une overdose de "speedball" l'a emporté trop tôt. Quelle merde la came ! Il est célébré, aujourd'hui, 25 ans après sa mort comme un musicien et poète irlandais de premier ordre. Un héros.
Tell me the legends of long ago
When the kings and queens would dance in the realm of the Black Rose
Play me their melodies I want to know
So I can teach my children, oh
Pray tell me the story of young Cuchulainn Oh tell me the story of the Queen of this land Where the mountains of Mourne come down to the sea Oh Shenandoah I hear you calling Oh Tell me the legends of long ago My Roisin Dubh is my one and only true love Ah sure, Brendan where have you Behan ? But Van is the man As Shaw, Sean I was born and reared there
Where the Mountains of Mourne come down to the sea Is such a long, long way from Tipperary Roisin Dubh (Black Rose) - A Rock Legend Oui, je sais, ça emmerde les racialistes... mais moi j'emmerde les racialistes... et comme vous pouvez le voir sur la photo, Phil aussi les emmerdait.
How his eyes were dark his expression sullen
And how he'd fight and always won
And how they cried when he was fallen
And how her sons died at her own hand
And how fools obey commands
Oh tell me the legends of long ago
Will she no come back to me
Will she no come back to me
Far away you rolling river
All down the mountain side
All around the green heather
go lassie go
When the kings and queens would dance in the realms of the Black Rose
Play me their melodies so I might know
So I can tell my children, oh
It was a joy that Joyce brought to me
While William Butler waits
And Oscar, he's going Wilde
Looking for a girl with green eyes
My dark Rosaleen is my only colleen
That Georgie knows Best
Starvation once again
Drinking whiskey in the jar-o
Synge's Playboy of the Western World
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Pouvoir
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« On aimait l'or parce qu'il donnait le pouvoir et qu'avec le pouvoir on faisait de grandes choses. Maintenant on aime le pouvoir parce qu'il donne l'or et qu'avec cet or on en fait de petites. »
Henry de Montherlant, Le Maître de Santiago
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La littérature n'est pas le bien
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« La littérature n'est pas le bien. Elle a à voir avec le mal. C'est pourquoi il est de plus en plus difficile de la défendre dans une époque aussi bien-pensante et mièvre. »
Pierre Jourde dans BSC News Magazine, mars 2011
00:25 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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29/03/2011
Miroir mon beau miroir...
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« Le milieu traditionnel paysan ignore la glace, peut-être même la craint-il : elle est un peu sorcière. L’intérieur bourgeois au contraire, et ce qu’il en reste dans le mobilier actuel de série, multiplie les miroirs aux murs, sur les armoires, les dessertes, les buffet, les panneaux. Comme la source lumineuse, la glace est un lieu privilégié de la pièce. A ce titre, elle joue partout dans la domesticité aisée son rôle idéologique de redondance, de superfluité, de reflet : c’est un objet riche, où la pratique respectueuse d’elle-même de la personne bourgeoise trouve le privilège de multiplier son apparence et de jouer avec ses biens. Disons plus généralement que le miroir, objet d’ordre symbolique, non seulement reflète les traits de l’individu, mais accompagne dans son essor l’essor historique de la conscience individuelle. Il porte donc la sanction de tout un ordre social : ce n’est pas par hasard si le Siècle de Louis XIV se résume dans la Galerie des Glaces, et si, plus récemment, la prolifération de la glace d’appartement coïncide avec celle du pharisaïsme triomphant de la conscience bourgeoise, de Napoléon III au Modern Style. »
Jean BAUDRILLARD, Le système des objets, (1968)
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28/03/2011
Le groupe King's X debarque en France.
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Piqûre de rappel : En concert le Mercredi 13 Avril 2011 à Savigny Le Temple
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Insurrection de l'Esprit !
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« Il est absurde de prétendre libérer ce monde par une révolution économique. L'organisation économique du monde est admirablement logique et cohérente, dès qu'on raisonne en économiste, c'est-à-dire sans tenir compte des valeurs morales impossibles à chiffrer. Pour venir à bout du système, il faudrait une révolution spirituelle analogue à celle d'il y a deux mille ans, je veux dire une nouvelle explosion des forces spirituelles dans le monde. Il faudrait d'abord et avant tout respiritualiser l'homme. Pour une telle tâche, il est temps, il est grandement temps de mobiliser en hâte, coûte que coûte, toutes les forces de l'esprit. Dieu veuille que ce mot d'ordre parte de mon pays aujourd'hui humilié, Dieu veuille que la France donne au monde ce message qu'il attend, et qui sonnera partout le signal de l'insurrection de l'Esprit ! »
Georges Bernanos, L'insurrection de l'Esprit
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Ce qui autrefois m’avait donné la première notion de l’existence
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« Il arriva donc que livré à la monotonie matérialiste de ce monde banal, seul en face du rythme inconnu et entraînant d’une vie en apparence complètement insensée et pourtant réglée par un mécanisme inexorable, je recourus d’abord à ce qui autrefois m’avait donné la première notion de l’existence, c'est-à-dire au livre. Avant de m’être mis en route comme le Persifal de la légende, je m’étais construis avec les livres une barrière contre les vicissitudes quotidiennes de mon éducation quelque peu difficile.
Et maintenant à cette heure où tout ce que je voyais et sentais me semblais si pâle et si incolore, l’étalage d’une librairie était pour moi comme un appel secret et pouvait éveiller en moi le désir ardent de ces visions immédiates et éblouissantes que les livres m’avaient toujours apportées avant que j’eusse essayé de suivre mon frère Simplizius Simplicissimus autrement qu’en imagination seulement.
Dans cet étalage se trouvait un peu renfoncé dans un coin et un peu poussiéreux, un livre : Des choses futures. Etrangement ému et attiré par ce titre, j’entrai dans la boutique et j’achetai le livre. Je remontai dans ma mansarde, j’allumai ma dernière grande bougie, je m’assis dans le vieux fauteuil de velours dont j’avais déjà brûlé un pied pour me chauffer, non sans avoir calé le meuble grinçant contre une caisse de grenades et, grelottant, je me mis à lire. Ma lecture se prolongea pendant la nuit entière. »
Ernst Von SALOMON, Les réprouvés (1931)
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27/03/2011
Le rôle civilisateur et héroïque de la femme
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« Toujours il avait eu de l’hostilité contre la conception chevaleresque du Moyen Age. Le Gentilhomme qui accomplit un exploit pour sa dame lui paraissait diminuer par là son exploit ; il était choqué par ces fadaises, et détestait l’état d’esprit qui place l’homme, l’homme fort et raisonnable, sous la suprématie de la déficience féminine. Son idéal était la vie antique, où la fleurette fut inconnue. Et voici que maintenant, sous le choc de la réalité, il s’apercevait que le cliché était vrai, - comme le sont sans doute, la plupart des clichés : pour obtenir l’admiration d’une femme, alors même qu’il n’était pas épris de cette femme, un homme décuplait sa valeur. Au petit pas, la chemise trempé de sueur, la main gracieusement sur la hanche, […] Alban, découvrait dans le campo sévillan le rôle civilisateur et héroïque de la femme. »
Henri de MONTHERLANT, Les Bestiaires, (1926)
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26/03/2011
Ce qui compte désormais est ce qui peut être compté
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« L'émergence de la bourgeoisie, son expansion et sa victoire finale marchent de pair avec l'émergence, la propagation et la victoire finale d'une nouvelle “idée”, l'idée que la croissance illimitée de la production et des forces productives est en fait le but central de la vie humaine. Cette “idée” est ce que j'appelle une signification imaginaire sociale. Lui correspondent de nouvelles attitudes, valeurs et normes, une nouvelle définition sociale de la réalité et de l'être, de ce qui compte et de ce qui ne compte pas. Brièvement parlant, ce qui compte désormais est ce qui peut être compté. »
Cornélius Castoriadis, Domaines de l'homme. Les carrefours du labyrinthe II
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25/03/2011
Foo Figthers : Rope
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Nouveau single... l'album arrive.
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Transcendere
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« En tant que traditionnalistes, nous ne pouvons que prendre parti pour ceux qui combattent la tyrannie de l'or, l'asservissement au capital et à la finance anonyme et apatride. Mais nous nous empressons de faire remarquer qu'on peut dépasser tout cela dans deux directions différentes et même opposées : en premier lieu en descendant encore plus bas que la classe bourgeoise, en lui retirant le pouvoir au nom de la simple masse, du "prolétariat", du "peuple", c'est à dire de cette entité démocratique insaisissable qu'a dénoncé Mussolini. Et c'est alors qu'on a le socialisme, le communisme, le marxisme, le soviétisme originel et toutes ces idéologies corruptrices dans lesquelles la "justice sociale" et, même, dans certains cas, "l'intérêt général de la nation" dissimulent uniquement une volonté tenace et sadique de lutte contre la hiérarchie et de nivellement. La seconde possibilité est de dépasser la bourgeoisie et l'oligarchie capitaliste en la transcendant.
Etymologiquement, le latin "transcendere" signifie dépasser par le haut – et non par le bas. S'élever, ici, c'est restaurer ces valeurs qui sont supérieures à l'or, au capital, à la terre brute et à la simple propriété, parce que ce sont des valeurs supra-éconolmiques, héroïques, aristocratiques. Ce sont donc les valeurs de cette classe, ou caste, qui, dans les hiérarchies traditionnelles, dominait toujours légitimement celle des marchands et celle des ténébreuses masses prolétariennes. Dans ce cas, tous les problèmes apparaissent sous un jour différent, y compris la question de la justice sociale. »
Julius Evola, Phénoménologie de la subversion
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24/03/2011
Tradition contre modernité
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« L'opposition entre les civilisations modernes et les civilisations traditionnelles peut s'exprimer comme suit : les civilisations modernes sont dévoratrices de l'espace, les civilisations traditionnelles furent dévoratrices du temps. Les premières donnent le vertige par leur fièvre de mouvement et de conquête de l'espace, génératrice d'un arsenal inépuisable de moyens mécaniques capables de réduire toutes les distances, de raccourcir tout intervalle, de contenir dans une sensation d'ubiquité tout ce qui est épars dans la multitude des lieux. Orgasme d'un désir de possession ; angoisse obscure devant tout ce qui est détaché, isolé, profond ou lointain ; impulsion à l'expansion, à la circulation, à l'association, désir de se retrouver en tous lieux - mais jamais en soi-même. La science et la technique, favorisées par cette impulsion existentielle irrationnelle, la renforcent à leur tour, la nourrissent, l'exaspèrent : échanges, communications, vitesses par delà le mur du son, radio, télévision, standardisation, cosmopolitisme, internationalisme, production illimitée, esprit américain, esprit "moderne". Rapidement le réseau s'étend, se renforce, se perfectionne. L'espace terrestre n'offre pratiquement plus de mystères. Les voies du sol, de l'eau, de l'éther sont ouvertes. Le regard humain a sondé les cieux les plus éloignés, l'infiniment grand et l'infiniment petit. On ne parle déjà plus d'autres terres, mais d'autres planètes. Sur notre ordre, l'action se produit, foudroyante, où nous voulons. Tumulte confus de mille voix qui se fondent peu à peu dans un rythme uniforme, atonal, impersonnel. Ce sont les derniers effets de ce qu'on a appelé la vocation "faustienne" de l'Occident, laquelle n'échappe pas au mythe révolutionnaire sous ses différents aspects, y compris l'aspect technocratique formulé dans le cadre d'un messianisme dégradé.
A l'inverse, les civilisations traditionnelles donnent le vertige par leur stabilité, leur identité, leur fermeté intangible et immuable au milieu du courant du temps et de l'histoire : si bien qu'elles furent capables d'exprimer jusqu'en des formes sensibles et tangibles comme un symbole de l'éternité. Elles furent des files, des éclairs dans le temps ; en elles agirent des forces qui consumaient le temps et l'histoire. »
Julius Evola, L’Arc et la massue, 1968
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23/03/2011
Un ennemi de plus pour cette hideuse société qui nous rançonne
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Il y avait de cela quelques années, il s'était croisé, rue de Rivoli, un soir, avec un galopin d'environ seize ans, un enfant pâlot et fûté, tentant de même qu'une fille. Il suçait péniblement une cigarette dont le papier crevait, percé par les bûches pointues du caporal. Tout en pestant, il frottait sur sa cuisse des allumettes de cuisine qui ne partaient point; il les usa toutes. Apercevant alors des Esseintes qui l'observait, il s'approcha, la main sur la visière de sa casquette et lui demanda poliment du feu. Des Esseintes lui offrit d'aromatiques cigarettes de dubèque, puis il entama la conversation et incita l'enfant à lui conter son histoire.
Elle était des plus simples, il s'appelait Auguste Langlois, travaillait chez un cartonnier, avait perdu sa mère et possédait un père qui le battait comme plâtre.
Des Esseintes l'écoutait pensif : - Viens boire dit-il. Et il l'emmena dans un café où il lui fit servir de violents punchs. - L'enfant buvait, sans dire mot. - Voyons, fit tout à coup des Esseintes, veux-tu t'amuser, ce soir ? c'est moi qui paye. Et il avait emmené le petit chez madame Laure, une dame qui tenait, rue Mosnier, au troisième, un assortiment de fleuristes, dans une série de pièces rouges, ornées de glaces rondes, meublées de canapés et de cuvettes.
Là, très ébahi, Auguste avait regardé, en pétrissant le drap de sa casquette, un bataillon de femmes dont les bouches peintes s'ouvrirent toutes ensemble - Ah le môme ! Tiens, il est gentil ! - Mais, dis donc, mon petit, tu n'as pas l'âge, avait ajouté une grande brune, aux yeux à fleur de tête, au nez busqué, qui remplissait chez Madame Laure l'indispensable rôle de la belle juive. Installé, presque chez lui, des Esseintes causait avec la patronne, à voix basse.
- N'aie donc pas peur, bêta, reprit-il, s'adressant à l'enfant. Allons, fais ton choix, je régale. Et il poussa doucement le gamin qui tomba sur un divan, entre deux femmes. Elles se serrèrent un peu, sur un signe de madame, enveloppant les genoux d'Auguste, avec leurs peignoirs lui mettant sous le nez leurs épaules poudrées d'un givre entêtant et tiède, et il ne bougeait plus, le sang aux joues, la bouche rêche, les yeux baissés, hasardant, en dessous, des regards curieux qui s'attachaient obstinément au haut des jambes.(...)
- Alors ce n'est pas pour ton compte que tu viens, ce soir, dit à des Esseintes madame Laure.
Mais où diable as-tu levé ce bambin ? reprit-elle, quand Auguste eut disparu, emmené par la belle juive.
- Dans la rue, ma chère.
- Tu n'es pourtant pas gris, murmura la vieille dame. Puis, après réflexion, elle ajouta, avec un sourire maternel : - Je comprends ; mâtin, dis-donc, il te les faut jeunes, à toi !
Des Esseintes haussa les épaules.
- Tu n'y es pas ; oh ! mais pas du tout, fit-il ; la vérité c'est que je tâche simplement de préparer un assassin.
Suis bien en effet mon raisonnement. Ce garçon est vierge et a atteint l'âge où le sang bouillonne ; il pourrait courir après les fillettes de son quartier, demeurer honnête, tout en s'amusant, avoir, en somme, sa petite part du monotone bonheur réservé aux pauvres. Au contraire, en l'amenant ici, au milieu d'un luxe qu'il ne soupçonnait même pas et qui se gravera forcément dans sa mémoire ; en lui offrant, tous les quinze jours, une telle aubaine, il prendra l'habitude de ces jouissances que ses moyens lui interdisent ; admettons qu'il faille trois mois pour qu'elles lui soient devenues absolument nécessaires - et, en les espaçant comme je le fais, je ne risque pas de le rassasier ; - eh bien, au bout de ces trois mois, je supprime la petite rente que je vais te verser d'avance pour cette bonne action, et alors il volera, afin de séjourner ici ; il fera les cent dix-neuf coups, pour se rouler sur ce divan et sous ce gaz !
En poussant les choses à l'extrême, il tuera, je l'espère, le monsieur qui apparaîtra mal à propos tandis qu'il tentera de forcer son secrétaire : - alors, mon but sera atteint, j'aurai contribué, dans la mesure de mes ressources, à créer un gredin, un ennemi de plus pour cette hideuse société qui nous rançonne. »
Joris-Karl Huysmans, A Rebours (1884)
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22/03/2011
A man... a real one...
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Le refus de la diversité réelle
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« La menace principale, aujourd’hui, quelle est-elle ? Elle est la disparition progressive de la diversité du monde, le nivellement des personnes, la réduction de toutes les cultures à une "civilisation mondiale" bâtie sur ce qu’il y a de plus commun. Déjà, d’un bout à l’autre de la planète, on voit s’élever le même type de constructions, s’instaurer les mêmes habitudes mentales. De Holiday In en Howard Johnson, on voit se dessiner les contours d’un monde uniformément gris. J’ai beaucoup voyagé – sur plusieurs continents. La joie que l’on éprouve au cours d’un voyage, c’est de voire des modes de vie variés encore enracinés, c’est de voir vivre à leur rythme des peuples différents, d’une autre couleur de peau, d’une autre culture, d’une autre mentalité – et qui sont fiers de leur différence.
Je crois que cette diversité est la richesse du monde, et que l’égalitarisme est en train de la tuer. C’est pour cela qu’il importe, non seulement de "respecter les autres" - du bout des lèvres – mais de susciter partout le désir le plus légitime qui puisse être : le désir d’affirmer une personnalité à nulle autre pareille, de défendre un héritage, de se gouverner soi-même selon ce qu’on est. Et cela implique de lutter, de front, contre un pseudo-antiracisme négateur des différences, et contre un racisme menaçant, qui n’est lui aussi, que le refus de l’Autre – le refus de la diversité. »
Alain de BENOIST, Vu de Droite. Anthologie critique des idées contemporaines
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Cosmopolites
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« Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres, des devoirs qu'ils dédaignent de remplir autour d'eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d'aimer ses voisins. »
Jean-Jacques Rousseau, L'Emile
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21/03/2011
La Turquie dans l'Europe ?
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16/03/2011
Relations sexuelles "illicites" et tremblements de terre
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Ces ayatollahs me feront toujours mourir de rire...
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Sacrés niqueurs ces japonais...
Thanx to Dan
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15/03/2011
Racisme anti-blanc
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Je me souviens de la tête de mes collègues issus de l'immigration, à mon travail, qui avaient affiché leur mécontentement à mon égard lorsque j'eus un jour le culot de dire que les dernières insultes racistes que j'avais pu entendre au cours des 15 dernières années, dans la cité où je vis, n'étaient ni "sale nègre", ni "bougnoule" ni "bicot"... mais plutôt "mangeur de porc", "fromage blanc", "sale français" et j'en oublie... L'homme étant homme... quelle que soit sa "race", les choses suivent leur cours...
Voyez et entendez plutôt...
L'auteur du livre se nomme Tarik Yildiz, il est français d'origine turque, sociologue de formation et il ne prend pas de gants pour aborder, enfin, un problème que nos grands censeurs et donneurs de leçons refusent de regarder pleinement en face sous le foireux prétexte que cela ferait le jeu du Front National et des zeurléplussombredeuhnotistwouare...
Sur RTL, Robert Ménard parle du racisme anti-Blanc et conseille la lecture du livre de Tarik Yildiz
Sur RTL, Ivan Rioufol du "Figaro" conseille aux mouvements antiracistes la lecture du livre de Tarik Yildiz
Interview de Tarik Yildiz sur Beur FM
Les interventions des auditeurs de Beur FM... putain... ça vaut le coup de les entendre ! Le déni de la réalité ! Le ressentiment ravalé et retenu ! La justification pleine de relents de merde ! On sent l'auteur, Tarik Yildiz, gêné par tant de crasseuse connerie et par ceux qui justifient le racisme anti-Blanc comme une "vengeance" contre les Français de souche. Bref... à savourer comme du p'tit lait en essayant de garder son calme...
L'émission de Beur FM étant un peu longue, je vous rappelle que vous pouvez la télécharger en fichier "mp3" en cliquant sur le cercle "podcast"...
21:58 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (23) | |
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