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10/05/2010

Une Paix de Guerrier

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Ma main se saisit du stylo. Le regard se perd. Dans mon cercle visuel et tactile l’action prime. Je crois que ça y est : quelque chose de terrible, de violent est en train d’éclore et j’ai cette force en moi pour recevoir même l’horreur.

Je respire encore malgré la transe intérieure qui me défait.

Je suis en marge de tout. Je veux, souriant, partir même hors la marge. Plus loin. Je sais que je vais en emmerder plus d’un… plus d’une.

Mon écriture doit, coûte que coûte, dépasser le monde tout en retrouvant ce rapport au monde qu’adolescent j’entretenais comme un enchantement féerique.

Journal intime de l’incarnation. La forme de l’énoncé, bien que difficile, bien que plus haute que moi, en provenance d’ailleurs, de je ne sais où, hors la loi, s’impose à moi comme la seule juste mesure. Curieux mystère.

Je me sens traversé par quelque chose.

Les mots tissent une toile où l’Univers entier vient se prendre comme une proie délicate. Je n’en suis que conscient. J’organise et hiérarchise un peu ce qui me parvient. C’est tout.

Parvenir à ce point où je serai affranchi de toute dépendance. En tant qu’écrivain faire sourdre l’écriture par chaque lettre, chaque ponctuation ou… absence de ponctuation (c’est la même chose). Sentir le souffle, le mouvement vif du sang, la gravité des étoiles, le sperme, les algues… Tout.

M’affranchir de toute figuration et non-figuration, de toute abstraction, de tout formalisme. Le signe appelle un sens. Le sens est porteur de signe. Rien n’est pré-évalué. Tout tombe, là, comme un couperet ou une caresse certaine.

J’aspire à une paix intérieure qui, une fois bien établie, pourrait me faire avancer vers absolument TOUT. Et vivre ce TOUT comme une authentique JOUISSANCE.

Je veux bien poursuivre mon apprentissage de la rumination, mais pas être paisible comme les vaches. La paix dont je parlais est une paix de guerrier.

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09/05/2010

Coke & Alcohol

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

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Vos gueules les meufs et écartez les jambes !

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No Comment !

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08/05/2010

Mécréants...

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Voici un lien explicite.

No Comment !

Merci à Lafouine de me l'avoir signalé...

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Elton John interdit en Egypte

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Selon le Guardian, le concert qu'Elton John devait donner en Egypte est annulé selon la volonté de Mounir al-Wasimi, le président du syndicat égyptien des musiciens, seul autorisé à donner ou non son accord pour que des musiciens étrangers puissent jouer dans le pays. La raison ? "Un homosexuel qui veut interdire les religions, qui proclame que le prophète Issa (ndlr : le nom coranique de "Jésus") était homosexuel, qui appelle les pays du Moyen-Orient à autoriser l’homosexualité et qui prône la liberté sexuelle ne peut pas se produire ici." a t-il déclaré.

C'est vrai qu'il dit des conneries ce cher Elton... mais, moi, ça ne m'empêche pas d'écouter sa musique plutôt que de me taper les versets du Coran... que j'ai, par ailleurs, déjà lu.

Thanx à Bivouac...

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07/05/2010

Abécédaire Houellebecq

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

Grâce à un commentaire chez Ilys, j'ai trouvé ces vidéos simples mais néanmoins sympathiques...


Houellebecq de A à Z : A comme Allemand



Houellebecq de A à Z : C comme Communisme

Si vous souhaitez voir les autres vidéos disponibles de la série... allez Là...

21:55 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

STP 2010

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=


Après 7 années d'absence discographique, Stone Temple Pilots are back ! Le nouvel album éponyme sort le 25 mai prochain... voici le premier single.

 

 

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06/05/2010

Europe

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

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05/05/2010

Quel malheur !

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

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04/05/2010

Portrait, Alain Finkielkraut

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

L'excellent Didier Goux m'a précédé sur ce coup... mais je me dois de mettre en ligne aussi ce portrait de qualité d'Alain Finkielkraut que France 5 a diffusé il y a quelques jours, un samedi soir, et que j'avais eu la chance de voir.

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03/05/2010

King's X... And the just and the unjust all walk side by side...

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

 

Flies and Blue Skies

 

There's a thought in my mind
And there's nothing not far behind
There's a road there's a path
There's a freeway and there's a map
There are flies and blue skies
And the just and the unjust all walk side by side

 

There's a fog in my mind
And there's nothing not far behind
There is wrong there is right
There is peace and there's a fight
There is life there is death
And the difference between either one is one single breath
There are flies and blue skies
And the just and the unjust all walk side by side

 

KING

You are the one
Who causes me pain
You are the one
Who causes me grief
You are the one
Who lied to me
It won't be long soon you will see

King is coming
King is coming...

You are the one
Who magnifies hate
You are the one
Who distorts our love
You are the one
Disguised as a saint
It won't be long your kingdom will quake

 

 

King is coming
King is coming...

 

 

Go To Hell

I don't wanna go to hell
Nobody in their right mind wants to
But very few have done the things they have to do
To get to the promised land

KING's X

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La diversité - une chance pour le monde ?

=--=Publié dans la Catégorie "Franc-tireur"=--=

 

Hervé Juvin nous apporte quelque éclairage sur le concept de diversité. Diversité qui n'est pas celle que l'on croit.

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02/05/2010

03-Phil Phillips & The Twilights: "Sea of love" (1959) , à propos de "20 000 lieues sous les mers", de Richard Fleischer (1954)

=--=Publié dans la Catégorie "Une Chanson, Un Film, par The Reverend..."=--=

Autant vous prévenir tout de suite : c’est un film de mecs.

En effet, hormis les deux charmantes femmes de petite vertu aperçues dans la première minute du récit, accrochées au bras de Kirk Douglas, la seule présence féminine du film sera celle d’une otarie élégamment baptisée Esmeralda par notre homme à la fossette qui tue.

Donc, de l’action encore de l’action, et point de grande histoire d’amour en vue, à moins qu’on considère comme telle les relations du grand Kirk avec le pinnipède des mers du Sud, pour le moins équivoques.

Mais qui va s’en plaindre ? Pas nous, d’autant plus que c’est Richard Fleischer qui s’y colle pour la réalisation, et qui tempère drôlement les tentatives lénifiantes de la production disneyenne (l’otarie déjà évoquée), nous montrant clairement sa sympathie avouée pour le diabolique Nemo, magnifiquement interprété par James Mason, beau et dangereux comme un Dieu, face à un professeur Arronnax (Paul Lukas), aussi chiant qu’un instituteur de la troisième République. En face, il y a donc Douglas père, une espèce de Dionysos lunaire, passant son temps à chanter des rengaines insupportables sur une guitare de fortune, et à picoler de l’alcool à 90° avec son otarie préférée.
Et puis Peter Lorre, au jeu improbable et à l’accent indéfinissable, jamais complètement remis de son interprétation de M le maudit, et qui passera ses 20 années d’exil hollywoodien à endosser des rôles impossibles.
Mais il y a aussi des cannibales, une pieuvre géante, des batailles navales, et le polo marin à rayures rouges hyper sexy de Kirk, le tout filmé en Cinemascope et technicolor.
Un parfait repoussoir pour ceux qui pensent que le cinéma doit absolument véhiculer du vécu, du vraisemblable, du réaliste, bref, que c’est un peu débile d’imaginer un grand singe tomber amoureux d’une poupée blonde, ou bien de voir un clochard prendre la place d’un dictateur.
Conséquemment, deux heures de bonheur pour les autres qui, comme moi, placent « Les Vikings » du même Fleischer au rang de chef-d’œuvre absolu.
Ah ! S’il avait pu réaliser un film de gladiateurs...

 

podcast

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

Destroy and honnor

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

 

 

 

 

 

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01/05/2010

Egaux

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

"Dans le nouveau régime, dans ce régime moderne, ainsi défini, au moins temporellement, ainsi délimité il n’y a aucun peuple, aucun(s) ouvrier(s) ; pas de peuple, pas d’ouvrier ; pas un ouvrier ; rien que des citoyens seigneurs électeurs ; tous également primaire ; tous également politiciens ; tous, au maximum, également politiques ; tous également parlementaires ; tous également démagogues (…)"

Charles Péguy

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Stone Temple Pilots : Big Bang Baby

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Stone Temple Pilots

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Domestication

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

La formule démocratique consiste bien en l’action de rendre tout concept fantômatique, absent, virtuel : c’est-à-dire ABORDABLE par le plus grand nombre d’abrutis qui pourront ainsi avoir la douce illusion de se sentir cultivés. Pour ce faire il faut détruire toute aspérité, toute vivacité subjective, toute esprit saillant doit être considéré comme insaisissable et trop abstrait. Toute différence et toute altérité éradiquées au nom de la différence, justement. Le but est bien d’enlever toute substance à Tout. « MacDonaldiser » l’Être. La Domestication Globale est en cours. L’OBJECTIF ? Que tout soit Objectif et Collectif.

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30/04/2010

Alcôve secrète

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

L’Artiste possède authentiquement le savoir-faire suprême : celui de la Hiérarchisation et de la séparation. Paradoxalement, cette Hiérarchisation et cette séparation ordonnent une Claire Vision du Réel et rendent possible une Unité Large et Fraternelle par le sens retrouvé de la communion.

Autant l’affirmer clairement : l’Art, de nos jours, n’est plus possible que dans le secret le plus absolu. Car qui sait encore lire, écouter vraiment de la musique, s’enfoncer sensuellement dans une toile, s’engouffrer dans un film, étreindre avec volupté une sculpture ?

19:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Assiégé

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Après avoir touché, des paumes de mes mains, les murs d’enceinte du labyrinthe du Très Vaste Mal, je souhaiterais avoir part à quelque chose de plus paisible… Merci.

Je me sens, oui, assiégé de toutes parts. Comme si il ne pouvait se passer, dans ma vie, un petit mois sans qu’une tuile ne me tombe dessus.

 

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Cible

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Ainsi les mots ne sortent qu’à leur convenance. Inutile de se mettre en condition quelconque. Méditation, mon cul ! Le Verbe fait ce qu’il veut. Il te choisit ce jour ou il ne te choisit pas. S’il le souhaite, il te recrache comme bon lui semble après t’avoir goûté au tranchant de sa langue. Aucune idée téméraire. Jamais. Seule l’antenne capte ou ne capte pas. Le reste du temps je peux très bien m’amuser à décrire ma déroute.

 

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29/04/2010

02-Little Richard: "Tutti Frutti" (1955) , à propos de "Predator", de John McTiernan (1987)

=--=Publié dans la Catégorie "Une Chanson, Un Film, par The Reverend..."=--=

Pendant les trois minutes du générique, Big John passe en revue tous les clichés du film de guerre gros bras-gueules burinées, histoire de bien brouiller les pistes, jusqu’au gros plan sur Schwarzie et au bras de fer ridicule qu’il entame avec un primate de ses amis. On se dit alors qu’on est parti pour une énième connerie guerrière quand soudain Little Richard en pousse un vrai, de cri de guerre, et voilà nos amis les bêtes en train de se maquiller comme des folles excitées dans l’hélico qui les conduit vers la party du soir. Léger décalage. C’est quoi ce bordel, uh ?

A partir de là, c’est la dégringolade pour cette jolie bande de patriotes en goguette, et plus rien ne sera comme avant. Maman, c’est donc ça la guerre ? C’est vraiment dégueulasse, dis donc...

Nous étions partants pour un truc bien codifié comme il faut et voilà que les forces armées occidentales s’en prennent plein la gueule et commencent à douter de tout. Y’a guère que l‘Indien du lot qui flaire quelque chose de pas catholique (hé, hé), et qui va bientôt donner le LA à toute la troupe : retour aux instincts primaires, à la bestialité, et, yes sir, we’re gonna have some fun tonight !

Tant et si bien qu’à la fin, lorsque le bel Arnold se retrouve seul, couvert de boue, partie intégrante de la végétation, et qu’il se colle des peintures de guerre sur la tronche, ce n’est plus du tout pour aller faire la fête aux crypto-communistes, mais pour sauver son cul de petit blanc en allant exploser la tête de l’alien qui commence à sérieusement faire chier son monde, là.

Bon, mise en scène sublime, maîtrise du cadre, sans parler de l’utilisation parfaite du corps de Schwarzie. Il n’est que ça, d’ailleurs, un corps, et il le dit lui même : un objet que l’on jettera lorsqu’il ne sera plus utile. Voila du cinéma, et voilà un metteur un scène : donnez lui un crétin autrichien musculeux avec deux expressions à son jeu d’acteur (colère, pas colère) et il vous en fait un prédateur ultime, un sauvage magnifique.

Sans être anglophile, on peut tenter l’expérience de la VO sans sous-titres, et ça marche, parce que Mc Tiernan est grand !
Sa mise en scène est tellement parlante, pleine de sens, que les dialogues sont presque inutiles. La scène grandiose à la sortie de la chute d’eau, lorsque Arnold couvert de vase se planque dans les racines et DEVIENT racine à son tour, se passe sans un seul mot, et l’on comprend uniquement grâce aux images que c’est la boue qui le cache au regard du Predator. Et Mc Tiernan autorise Schwarzie à prononcer cette phrase à la fin de la scène, d’une voix complètement atonale, pas jouée du tout : « C’est la boue qui l’empêche de me voir », exactement comme, au temps du muet, on aurait intercalé un carton explicatif.

C’est toujours la même histoire, Ford avait su tirer parti de John Wayne, en son temps. Bon, c’est vrai , l’Irlandais savait AUSSI sourire, ce n’est pas négligeable, et il n’a JAMAIS été gouverneur de Californie, c’est appréciable.
Mais bon sang, Mc Tiernan filme le Vietnam, là, carrément, et sa jungle est dix fois plus hostile et inquiétante que celle de « Platoon », tout simplement parce qu’il ne fait jamais appel à la fameuse psychologie (« La psychologie est la mère de tous les vices » Nietzche) qui gangrène ces soi-disant films de guerre réalistes. Et qu’est ce que le réalisme viendrait donc foutre dans le cinéma, dites moi ?

Et en particulier dans un film de gladiateurs...

 

podcast

 

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

Le Don de l'Inquiétude

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Est-ce que j’adhère à ma pratique ? Je n’ose pas m’avouer à moi-même que je suis de la même chair que tous ceux qui m’ont marqué en tant qu’artistes ? Cela paraîtrait orgueilleux malgré toute mon humilité. Au rasoir je déplie les chairs sous l’épiderme. J’y vois des univers.

Quand le rêve se déploie, Nombres et Chiffres s’exclament silencieusement. L’Infini tisse ses variations sans limites, formes changeantes et immuables. Ondes intérieures. Luminosités. Rythmes. Et tout est là-bas, ailleurs, en dehors et en dedans.

Aussi, ceci : les eaux vertes intérieures, nauséabondes, dans la fosse septique où nous amassons nos merdes psychiques et où personne n’ose aller voir. Méfiance. Une merde de trop et ça déborde. Par tous les trous : du nez, des oreilles, des yeux, de la bouche et ça pisse et ça chie, d’étranges ectoplasmes auto-construits par des mois et des années de tassages autoritaires, d’étouffements abusifs. Je songe à ce film, « Soudain l’été dernier ». Je songe, également, à leur tenir tête à tous. Parfois je suis sur la limite des limites, m’invitant presque à l’abolition de tout impératif moral. Rendre tout permis. Les incendier tous. Je suis épuisé par une pénible affection qui vient de ses eaux vertes intérieures. J’ai poussé ma quête dans ses ultimes retranchements en l’état actuel de choses. J’ai parfois un visage livide, morbide, proche de la démence. Un sourire parvient à l’éclairer un court instant.

Enfant j’ai été un rêveur malheureux. Adolescent je devins résolu. Adulte : disparues mes belles résolutions.

La Vie, je l’ai célébrée. Elle m’a éreinté et affaibli. Mais je ne suis pas fini encore. Il faudrait qu’elle m’achève.

Il ne faut rien dompter. Apprivoiser plutôt.

Il y a une joie de vivre à communiquer...à offrir en partage. Même si la situation semble désespérée. Sollers dirait : « mon propos est le suivant : je cherche le bonheur sur fond noir »...

Le système n'attend que ça de nous,(C'est mon avis) : que nous désespérions suffisamment pour rester tranquilles et être, du coup, facilement manipulables. Être heureux, aujourd'hui, avec des choses simples (un repas fraternel, l'amour de la Culture, un air de musique, jouer avec des enfants, faire vraiment l'amour, se promener au bord de la mer, croquer des raisins, caresser un chat, donner les miettes de la table aux oiseaux, voyager, rire à flanc de montagne, fumer un bon joint, boire un Sauternes Glacé, faire les bouquinistes, dialoguer, etc...) être heureux aujourd'hui, disais-je, c'est un acte de Révolte. C'est tout le contraire « d'être RE » comme dit la publicité du Club Med'... C'est se contenter de ce qu'on a, tenter de l'améliorer en prenant date avec soi-même, ne pas s'apitoyer sur son sort…et c'est TRÈS DIFFICILE À APPLIQUER! Mais, avec le temps, j'y arrive de plus en plus. C'est une affaire d'équilibre et l'équilibre ne s'obtient qu'avec le temps.

Les hurlements de Nietzsche ont traversé tout le 20ème Siècle. Massacres. Sang. Horreur. Négation du corps jusque dans sa pseudo-libération. Mise en troupeau du bétail humain. Règne de plus en plus évident de la médiocrité. Planification et normalisation en cours. Tout part en couilles !

On s’en sortira ! On est condamnés à s’en sortir.

« Je suis tourné vers ceux qui portent le don de l'inquiétude et je crie vers eux. » Pierre Drieu la Rochelle

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28/04/2010

01-Neil Young & Crazy Horse: "Fuckin' up" (Bootleg, 25 juin 1996, Stockholm) , à propos de "Year of the Horse, de Jim Jarmusch (1997)

=--=Publié dans la Catégorie "Une Chanson, Un Film, par The Reverend..."=--=

D’abord, il y a ce fantastique fondu enchaîné qu’opère Jim Jarmusch entre deux versions de « Like a hurricane », distantes de 20 ans.
Le message est simple : en dehors des cheveux qui ont raccourci et des corps qui ont grossi, l’intensité est la même, le son est plus puissant, et, miracle, l’énergie est toujours au rendez-vous !
Dés le début, le générique met les choses au clair :
ce film est « fièrement » filmé en super 8, et il est fortement recommandé de « monter le son » ! Alors l’image est granuleuse et la bande son craque, comme un vieux vinyle, mais on se dit bien vite que c’est toujours ainsi que les concerts devraient être filmés, parce que le rock digne de ce nom est une chose rare et précieuse, pas un simple objet de consommation, et que Jarmusch, tel un explorateur ayant découvert l’Eldorado, nous ramène quelques pépites dérobées, des images volées, et des sons oubliés.

Faut-il rappeler les titres de gloire de Big Jim, du rustique « Down by law » à l’élégante épure de « Ghost dog », en passant évidemment par ce « Dead man » qui marqua sa rencontre avec Neil Young, celui-ci signant la musique du film qui allait offrir son dernier rôle à un Robert Mitchum impérial ?
Alors, oubliez tous vos préjugés sur Jarmusch (« le plus européen des cinéastes américains ») et Neil Young (« le plus américain des chanteurs canadiens ») : ici il s’agit d’un groupe de rock filmé par un fan.

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les cinq premières minutes du film : après un simulacre d’interview, les choses sérieuses commencent avec une version hallucinée de « Fuckin’ up », où le vieux Neil, évoluant en bermuda grunge, est enfoncé sur son aile droite par son guitariste rythmique, Frank Sampedro, qui, véritablement déchaîné, lance à plusieurs reprises un majeur bien tendu au public , histoire d’illustrer clairement le propos de la chanson ! Tout le reste est à l’avenant, alternant images d’archives et concerts récents, dans un jeu de ping pong incessant entre le passé et le présent, sorte d’éternel retour électrique et ludique.

Décidément, ce n’est pas l’âge qui compte, mais la rage qui nous dévore encore. Et voir des cinquantenaires faire les cons dans une station service après avoir traité Jarmusch (40 ans passés) de gamin est tout à fait réjouissant.

It’s better to burn out than to fade away...

Plus que jamais, oui.

 

podcast

Philippe "The Reverend" Nicole (Bassiste-chanteur des défunts King Size et, actuellement, bassiste chez Peter Night Soul Deliverance et chez Margerin)...

Fierté Tribale

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

Malika Sorel :
« les personnes issues de l’immigration viennent de sociétés à fonctionnement tribal. »

Malika Sorel :
podcast
Trouvé chez Défrancisation.com

22:03 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Percer l'oeil reptilien

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Nous sommes littéralement prisonniers de notre vision réduite et égocentrique. Cannibales-carnivores. Pulsions instinctives niées quand elles sont lumineuses, portées au grand jour quand elles sont carnassières…mais, bien-sûr, aseptisées, cliniques. Soit disant maîtrisées. Pas maîtrisées pour un sou. On nous parle de « guerre propre ». C’est un grand élevage qui nous tient. Camp de concentration adouci pour nous le rendre juste plus supportable.

Pour y voir plus clair il me faut percer l’œil reptilien.

09:46 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook